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Jeu 10 Mai 2018 - 18:55

Anonymous
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Vhenallin
9:41 Démetra Espionner. Saboter. Assassiner. Recruter. Mon quotidien depuis la trahison de Celene. Mon quotidien depuis un an. Je connais mes ennemis. Celene. Gaspard. Les nobles d'Orlaïs. Les shemlen qui oppressent chaque jour mon peuple. Je les combats, chaque jour, avec l'aide de mes espions. Ils s'entretuent, et j'en profite pour me renforcer, pour gagner du pouvoir, de l'influence, du terrain. Et puis, à force de les observer, j'ai compris quelque chose qui jusque là m'échappait. C'est bien d'avoir des ennemis, mais j'ai aussi besoin de savoir qui sont mes alliés. Il y a bien un endroit sur ce continent où les elfes ne sont pas opprimés, non ? Oui, il y a bien un endroit. Et j'y suis en ce moment même.

Fort Bastel, le quartier général de la Garde des Ombres de Ferelden. La Garde d'Orlaïs m'aurait été plus utile, mais vu les récents événements, elle n'est pas assez stable ni assez indépendante pour que je m'en approche. J'ai fait la connaissance d'une jeune elfe dans la Cité d'Amaranthine, qui travaille ici et a introduit mon arc, mes flèches et mes dagues par les cuisines pendant la nuit. Je suis arrivée à mon tour, vêtue comme une simple domestique, ce matin. J'ai pu interroger divers elfes domestiques, et tous semblent être bien traités ici. Cela confirme mes soupçons, mais celui qui m'intéresse, c'est leur chef, le Héros. La jeune femme m'a introduit auprès de l'elfe qui s'occupe de lui au quotidien. Selon lui, le Héros est un homme bien, qui voit les elfes comme ses égaux, la preuve étant les nombreux elfes appartenant à la Garde. J'en ai croisé certains, tandis qu'ils s’entraînaient, et cela semble vrai.

Pourquoi faut-il subir un fardeau tel que celui de devenir un Garde des Ombres pour enfin être considéré d'égal à égal par les shems ? Après mon tour du Fort et de ses domestiques, je monte dans une tour qui semble peu utilisée. Je m'assois sur une fenêtre, et j'observe la cour où des Gardes échangent des passes d'armes. Je dois à présent prendre une décision : est-ce raisonnable de parler au Héros ? Cela me semble une très mauvaise idée. J'entends résonner la voix de Celene dans ma tête, relatant les diverses approches possibles d'un inconnu. Aucune ne semble convenir à cette situation. Tout ceci est une perte de temps. Je soupire.

« Venir ici était une très mauvaise idée. »


Ven 11 Mai 2018 - 17:01

Anonymous
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Fort Bastel tournait maintenant comme par une habitude enfin retrouvée : Wulf s’était levé avant l’aurore et l’entraînement lui avait fait le plus grand bien. Se libérer de l’Appel après de longues semaines de tortures psychologiques, c’était comme remplir ses poumons d’air après de trop longues minutes en apnée. La conséquence plutôt agréable en était une bonne humeur générale qui défiait toute logique : les plus moroses des gardes tiraient un sourire soulagé. Le rouquin quant à lui préparait la venue du son nouveau sénéchal, prévu pour remplacer Tullia dans la charge qu’elle occupait auparavant. En parlant de Tullia, il allait devoir répondre rapidement à sa lettre plutôt alarmiste en espérant qu’elle parviendrait à se canaliser un minimum toute seule comme une grande. Il pourrait lui envoyer un pull ou une couverture par ailleurs (même si elle ne se priverait pas de répondre au trait ironique).
Après avoir signé quelques papiers qui traînaient sur son bureau, le rouquin secoua ses cheveux avec sa main, comme par habitude avant de se tourner vers son mabari qui faisait la deuxième sieste de la matinée.

Tu es certain de ne pas vouloir sortir ?

Un simple grognement à l’allure presque insolente lui répondit du tas de couverture où la bête énorme reposait. Un soupir s’échappa de la bouche du Commandeur Garde qui lâcha à son fidèle compagnon :

Tu vas devenir impotent, à ce train-là ! Même pas fichu de pourchasser un cochard.

Au deuxième grognement, le tempête soupira avant de sortir de ses appartements, enfilant ses deux lames sur son dos. Se dirigeant vers un administratif quelconque avec son fameux papier à signer à la main, il croisa l’elfe qui s’occupait de sa chambre. Le saluant avec un sourire amical, il eut l’impression que ce dernier le regardait étrangement. Il se passait quelque chose ? Décidant de ne pas y accorder d’importance pour le moment, Wulf transmit les divers papiers avant de se diriger vers la volière : que celui qui songe au métier de Commandeur Garde prenne conscience qu’il n’y a rien de moins excitant que la paperasse. Et le féreldien avait l’impression de passer sa vie à gérer la paperasse.
Après avoir lâché le corbeau pour une de ses troupes d’éclaireurs, il se décida à passer sur les toits : c’était maintenant considéré par la plupart des habitants du fort comme une manie agaçante qu’il avait, de passer davantage par les fenêtres et les toits que les portes et les couloirs. Lui adorait cela pour les souvenirs nostalgiques qui lui revenaient alors : ils faisaient de même au château Cousland, alors qu’il n’était qu’un enfant.
Mais quelque chose attira son attention : une silhouette juchée sur une des tours les moins utilisées de tout le Fort ? Qui donc voudrait bien se perdre dans de telles hauteurs ? Prenant sa décision sur un coup de tête, il grimpa avec détermination sur la tour : les blocs de pierres n’étaient pas lisses, et les jointures profondes. Il n’avait jamais fait ça, et n’importe qui le taperait sur les doigts en le voyant s’adonner à une telle activité, mais tant pis !
Arrivant par le dos de l’intrigante personne, il conclut en un coup d’œil que sa décision avait été intelligente : la jeune femme était de toute évidence étrangère au Fort. De silhouette fine et petite, le teint mat et les cheveux bruns, deux oreilles pointues se détachait de sa coiffure plutôt soignée. Une elfe qu’il ne connaissait pas. Une espionne ? Ce n’était en tout cas pas une invitée diplomatique : il avait beau prêter peu d’attention aux alliances politiques, il aurait su si une elfe avait été invitée en cette qualité-là.
S’avançant à pas discret pour faire obstacle entre la porte et la jeune femme, son ton était froid alors qu’il prenait la parole.

Je suis au courant de chaque personne qui habite dans le Fort… Et vous n’en faites pas partie.


Jeu 17 Mai 2018 - 11:37

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« Je suis au courant de chaque personne qui habite dans le Fort… Et vous n’en faites pas partie. »

Je sursaute en entendant la voix derrière, et saute instantanément sur mes pieds, cherchant à prendre mon arc. Qui n'est pas sur mon dos. Bien sûr, vêtue comme une domestique, je n'ai pas récupéré mon arc ni mes dagues dans les cuisines. Je ne pensais pas en avoir besoin. Je prends une position défensive et observe l'humain qui m'a interpellée. Il bloque la porte. Intelligent. Et discret, je ne l'ai pas entendu arriver. Sa tenue m'indique qu'il est Garde. Ses cheveux roux me donnent un indice sur son identité. Mais il pourrait y avoir d'autres roux, n'est-ce pas ? Le Héros n'a jamais mis les pieds à la Cour. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Mais vu les descriptions que j'ai entendu... Il ressemble fortement à l'homme devant moi. J'inspire, et mon corps se détend. Je reprends une stature droite.

« C'est exact. Je suis ravie d'apprendre qu'aux yeux de certains humains, tous les elfes ne se ressemblent pas. »

Je le dévisage, et me rassoit sur le rebord de la fenêtre. Je cherche mes mots. Je suis très douée pour parler, habituellement, le Jeu m'ayant beaucoup appris. Mais cet homme là me perturbe. Sa réputation me fait perdre pied. Il est si différent des nobles orlésiens. Pourtant, du sang noble coule dans ses veines. Les Féreldiens ne traitent pas aussi mal les elfes qu'en Orlaïs, mais lui me regarde comme son égale. Un ennemi, ou en tout cas un intrus. Mais pas d'un statut inférieur, malgré mes oreilles pointues.

« Je m'appelle Briala, et je suis venue d'Orlaïs rencontrer le Héros de Ferelden. »

J'observe sa réaction. Les cicatrices sur son visage, l'intelligence dans ses yeux. Les lames sur son dos. Tout donne à penser que c'est lui, le Héros. Je tente le tout pour le tout. Je ne pense pas me tromper.

« Auriez-vous du temps à m'accorder, Commandeur ? »


Mer 23 Mai 2018 - 21:44

Anonymous
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Le Commandeur Garde avait de toute évidence réussi à surprendre l’elfe. Il aurait pourtant mis sa main à coup qu’elle était moins voleuse : si elle portait les vêtements simples que les domestiques revêtaient, sa carrure et son âge laissait penser qu’elle savait se battre. Du moins, il pouvait le lui souhaiter, si elle avait pour habitude de s’infiltrer dans des Fort militaires.
Sa position défensive le rendit un peu plus tendu encore, et il assembla tout son sang froid pour ne pas attaquer une femme désarmée par impulsion. Ce serait vraiment discourtois, surtout si elle était liée au regard étrange que lui avait envoyé son domestique le matin même. Décidément, quelque chose se jouait. Il avait encore du mal à situer ce que son instinct lui hurlait. Finalement, la stature crispée de l’elfe inconnue devint plus naturelle, une sorte de droiture naturelle prenant le pas sur les réflexes guerriers.
Le rouquin hésita un instant à sortir ses dagues, mais il finit par conclure que si cette inconnue prenait la peine de s’infiltrer à Fort Bastel désarmée, ce n’était certainement pas pour tuer à mains nues. Et si elle était bien espionne, il pourrait la faire chanter un peu avant de décider de son sort.

C'est exact. Je suis ravie d'apprendre qu'aux yeux de certains humains, tous les elfes ne se ressemblent pas.

Les sourcils du Héros de Férelden se froncèrent au-dessus de ses yeux verts. Il semblait réfléchir et se taire à la fois, avant de finalement croiser les bras. Cette posture pouvait indiquer qu’il était plus fermé, mais un observateur aguerri aurait compris qu’il était plus difficile de saisir ses armes lorsqu’on avait les bras croisés : les mains se trouvaient bien loin des dagues dans son dos. En quelque sorte, il l’invitait à parler.
Et si son intuition se révélait exacte, il allait regarder d’un œil nouveau quelques-uns de ses domestiques et Gardes. Savoir que ceux qu’il cohabitait avec certains ayant des contacts parmi des activistes elfes, c’était une chose. Trouver une inconnue infiltrée en plein cœur de son Fort, c’en était une autre.
Quand elle s’assit sur le rebord de la fenêtre, il se permit de faire un pas pour se rapprocher du centre de la pièce, s’éloignant de la porte qu’il défendait avec ardeur quelques minutes auparavant. Il attendit patiemment que la femme parle, ne se gênant pas pour l’observer et la détailler avec attention : plus petite que lui de tout de même une certaine hauteur, elle avait un air délicat qui faisait très orlésien. Il fronça de nouveau les sourcils : qu’est ce qu’une orlésienne venait faire dans le coin ? C’était sûrement pour lui. La question était de savoir si elle le trouvait en qualité de Commandeur Garde ou en qualité de noble féreldien. Ou les deux.

Je m'appelle Briala, et je suis venue d'Orlaïs rencontrer le Héros de Ferelden.

Wulf enregistra le nom et s’apprêtait à repousser toutes les décisions possibles en déclarant que le héros n’était pas au Fort. Mais s’il voyageait peu à visage découvert, les descriptions qu’on faisait de lui ne lui assurait qu’un semi anonymat :

Auriez-vous du temps à m'accorder, Commandeur ?

Se redressant, le cadet Cousland continua de soumettre Briala à son regard inquisiteur :

Vous avez piqué ma curiosité.

Mar 12 Juin 2018 - 17:44

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« Vous avez piqué ma curiosité. »

Sous le regard inquisiteur du Héros - heureusement pour moi, je ne me suis pas trompée - je prends une discrète inspiration et réfléchis à toute vitesse à ce que je dois lui dire, ou lui cacher. Une approche trop frontale mettrait terme à tout échange. Mais tourner autour du pot ne semble pas non plus une possibilité, vu la réputation du Garde. Il va falloir jouer finement. Je reste immobile, pour paraître sereine. Pourquoi d'ailleurs ne le suis-je pas ?

« J'ai entendu bien des choses vous concernant, Lord Cousland, et concernant vos rapports avec les représentants de mon peuple. »

Zevran, l'assassin épargné pendant l'Enclin avec qui le Héros aurait eu une aventure. Velanna, la dalatienne en exil. Alda, la maître d'armes de Fort Bastel. Sevel, le loyal domestique du Héros. Je n'ai pu m'entretenir qu'avec ce dernier, mais son témoignage m'a suffit à vouloir en savoir plus sur l'homme en face de moi.

« J'ai cru comprendre qu'à vos yeux les elfes n'étaient pas si inférieurs que pour le reste du monde. »

Je me lève et je m'approche de lui, jusqu'à ce que quelques centimètres seulement séparent nos corps.

« Mais nul autre que vous n'est mieux placé pour me parler de cela. »

Je plonge mon regard dans ses yeux semblables à deux émeraudes dans son visage abîmé par le temps et par la guerre.

« Alors Commandeur, qu'en pensez-vous ? »


Mar 12 Juin 2018 - 18:18

Anonymous
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L’air nerveux de l’elfe rassurait Wulf : après tout, on ne se souciait pas de l’apparence qu’on avait auprès des gens que l’on souhaitait tuer, n’est-ce pas ? Cette étrange entrée dans une tour isolée, cet air orlésien, cette volonté de discuter avec lui… une barde ? Si c’était le cas, il aurait probablement intérêt à envoyer une lettre à Léliana, la rouquine était peut-être occupée avec cette histoire d’Inquisition, mais elle parviendrait sans doute à lui fournir quelques informations sans trop de mal. Quitte à envoyer un messager au lieu d’un corbeau.
Mais il serait bientôt fixé ; le dos droit et rigide, l’elfe – de taille petite, mais avec un charisme particulier – finit pas prendre la parole d’un air soigné :

J'ai entendu bien des choses vous concernant, Lord Cousland, et concernant vos rapports avec les représentants de mon peuple.

Le rouquin haussa un sourcil étonné : son peuple ? Les elfes ? Elle n’avait pas l’air dalatienne… Quant à la réputation qu’il avait concernant les citadins… Disons qu’il avait fait de son mieux à Dénérim quand il en avait eu l’occasion. Il n’arrivait pas à savoir si cette Briala venait demande une faveur personnelle ou agir à des fins plus politiques. Et il n’était pas certain de vouloir poser un seul doigt dans l’engrenage politique orlésien.

Je n’ai jamais eu réellement affaire avec des elfes orlésiens… Vous semblez bien informée.

Si elle était barde, elle pouvait en savoir sur son compte. Ensuite, il était vrai qu’il ne se cachait pas beaucoup : outre les Gardes de Férelden aussi bien elfes que nains ou humains ou parfois même qunaris, il avait rallié les dalatiens à sa cause, des années auparavant. Il était toujours tellement difficile pour lui de prendre et comprendre avec du recul la réputation qu’il avait.

J'ai cru comprendre qu'à vos yeux les elfes n'étaient pas si inférieurs que pour le reste du monde.

Le rouquin fronça les sourcils alors que l’orlésienne s’approchait de lui : toujours les bras croisés, il pouvait maintenant distinguer les tâches de rousseur sur son visage alors qu’une certitude lui traversait l’esprit. Cette femme venait peut-être pour une noble cause, mais c’était un service qu’elle venait lui demander.

Je ne partage pas le point de vue de nombres de mes congénères.

Mais nul autre que vous n'est mieux placé pour me parler de cela.

Leurs regards se croisent alors qu’un soupir intérieur secoue le voleur : son instinct de dirigeant lui chuchote de tirer parti de cette histoire, mais son éternelle empathie est déjà prête à donner pour la bonne cause.

Alors Commandeur, qu'en pensez-vous ?  

Décroisant les bras, le rouquin eut un soupir, réel cette fois ci, acceptant de jouer le petit jeu de l’orlésienne.

Bien des combats méritent d’être menés… Et les elfes ont tout mon soutien. De mon côté, je traiterais toujours en égal ceux qui savent faire preuve de réflexion, et de compassion.

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Lun 25 Juin 2018 - 17:31

Anonymous
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Il soupire, mais ne me quitte pas des yeux. J'ai réussi à attiser sa curiosité. Peut-être ne m'en faut-il pas beaucoup plus pour le convaincre.

« Bien des combats méritent d’être menés… Et les elfes ont tout mon soutien. De mon côté, je traiterais toujours en égal ceux qui savent faire preuve de réflexion, et de compassion. »

Je l'observe, ses mots pleins de sagesse résonnent en moi. Il est si différent des nobles orlésiens que j'ai côtoyé, si différent d'elle et de ses promesses vides de sens. Je l'observe, et je lis sur son visage sa sincérité. J'ai l'habitude que les Féreldiens soient bien plus transparents, mais pas à ce point. Je recule légèrement, laissant de nouveau une distance respectueuse entre nous, alors même qu'il n'a pas bronché à cette proximité, à cette provocation. Je tique un instant au mot compassion, moi qui oublie bien souvent cette émotion dont les shems n'ont pas su faire preuve à notre égard, mais je me souviens de Siha et de ses mots. Nous ne réussirons pas si nous choisissons la facilité.

« Les elfes ont tout votre soutien... Mais jusqu'où êtes-vous prêts à aller pour notre cause ? »

Je réfléchis un instant, suis-je venue remettre notre destin entre les mains d'un humain, tout aussi bienveillant soit-il ? Non. Ce combat est le nôtre, il ne sera jamais le sien. Nous avons besoin de soutien, nous avons besoin d'alliés, nous avons besoin d'un poids sur les nations, mais ce combat ne doit pas nous être volé.

« Je ne suis pas venue vous demander un service, ni même un engagement. »

Je le quitte des yeux et je me retourne vers la fenêtre, lui tournant le dos. Je ne peux pas lui donner une meilleure preuve de ma confiance. Et si... Non. Je sais qu'il ne fera rien. Je me prépare quand même à esquiver au moindre mouvement senti dans mon dos, au moindre mouvement vu du coin de mon œil. Je pose mes mains sur le rebord en pierre de la fenêtre. En bas, la Garde s'entraîne.

« Je suis simplement venue pour voir dans quelle catégorie je dois vous ranger. »

Je tourne la tête vers lui, ne me retournant qu'à demi.

« Ami, ou ennemi ? »


Mer 27 Juin 2018 - 13:11

Anonymous
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La jeune femme semble observer le garde avec attention, analysant ses paroles d’un air réfléchi. La cause elfe… Cela rappelait à Wulf la discussion qu’il avait eu avec Rose, il y avait maintenant quelque temps. Il avait appris de cette époque-là que Briala, juste en face de lui, devait mener elle-même son propre combat.
Quant à l’investissement qu’il était prêt à donner, le soutien dont elle avait besoin…
Elle recula, laissant tomber la pression qu’elle avait volontairement laissé monter. Alors qu’elle semblait le jauger, il fit de même. A quel point était-il prêt à s’engager pour une cause qui ne le concernait que de loin ? Auprès d’une orlésienne probablement peu digne de confiance ? Quelques idées venaient à l’esprit du rouquin

Les elfes ont tout votre soutien... Mais jusqu'où êtes-vous prêts à aller pour notre cause ?

Un sourire effleura les lèvres du voleur. Que pouvait il dire ? Qu’il se posait la même question ? Tout ces complots avaient des mauvais relents de politique, et Wulf détestait la politique. Mais les combats comme ceux-ci devaient être menés sur tous les fronts.

Je ne suis pas venue vous demander un service, ni même un engagement.

Le rouquin plissa un peu les yeux, toujours silencieux. Elle se tourna, lui montrant son dos. Un bref instant, le Garde nota étrangement à quel point l’elfe était petite par rapport à lui. Mais remarquablement fine : sa position était tout d’abord une première preuve de confiance. Et la manière dont elle avait abordé le sujet avait donné à Wulf l’envie de s’impliquer un peu, juste un peu, pour la cause qu’elle semblait porter.

Je suis simplement venue pour voir dans quelle catégorie je dois vous ranger. Ami, ou ennemi ?

Avec un sourire, le Garde marcha jusqu’à ses côtés, posant sur aussi ses mains sur la rambarde de pierre. Il pouvait distinguer un de ses meilleurs psychomancien à la barbe rousse, juste en bas. Après une légère pause de quelques années bien ennuyantes, le monde semblait de nouveau en pleine crise, et bien susceptible d’avoir besoin de son implication. Et il se connaissait dans ce genre de cas là.

Ami.

Se redressant un peu, il prit le temps d’observer tout Fort Bastel qui s’étendait devant lui. Ce n’était pas le pire endroit pour vivre : en être le Commandeur lui avait permis de fonder un foyer plaisant pour tout les gardes qui en avaient besoin.

Peut être n’êtes-vous pas venu demander de moi des promesses, mais je vais vous en faire une : Fort Bastel sera pour les vôtres en difficulté une terre d’asile, à la hauteur de mes moyens.

Il ne pouvait accueillir tous les elfes citadins, mais quelques nécessiteux trop impliqués dans des situations tordues pouvaient trouver refuge chez lui. Ce n’était pas une implication anodine, loin de là : politiquement, il se mettait en difficulté, surtout envers Orlaïs. Mais bon, la diplomatie n’était pas son fort, et il ne dépendait pas d’Orlaïs. Le sort en était jeté.

Sam 21 Juil 2018 - 15:53

Anonymous
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Il s'approche de moi. Maintenant que je ne me sens plus menacée, je découvre l'aura de calme et d'apaisement qui l'entoure. Du coin de l’œil, je l'observe tandis qu'il regarde la cour qui s'étend à nos pieds. Je détaille les cicatrices sur son visage, son regard émeraude.

« Ami. »

Je ne le quitte pas des yeux. Puis-je lui faire confiance ? Il me semble sincère.

« Peut être n’êtes-vous pas venu demander de moi des promesses, mais je vais vous en faire une : Fort Bastel sera pour les vôtres en difficulté une terre d’asile, à la hauteur de mes moyens. »

Je me retourne vers lui, pesant le poids de ses paroles. Réalise-t-il l'importance de la promesse qu'il vient de faire ? Je sais que les nobles féreldiens sont souvent bien plus sincères que les Orlésiens toujours pris dans leur jeu d'hypocrisie, mais ils ont aussi prouvé être de moins bons politiques. Le Héros prend des risques, d'énormes risques, en ouvrant ses portes à des réfugiés politiques. Cela dit, le Héros a un poids important sur le monde, de par sa réputation et ses exploits. Je ne suis pas venue en vain.

« Je vous remercie. Votre promesse est importante pour moi et les miens. J'ose tout de même vous demander de n'obliger aucun réfugié à rejoindre vos rangs. Qu'ils n'aient pas à choisir entre la guerre et la mort. »

Je me détache de la fenêtre, reculant doucement vers la porte par laquelle nous sommes arrivés, chacun notre tour.

« Je vous recontacterai. »

Alors que je passe la porte, je me retourne un dernier instant, captant son regard du mien.

« Merci encore, Héros. »

Je disparais dans les escaliers. Je n'ai plus qu'à récupérer mes armes et à m'en aller porter cette nouvelle auprès des miens. D'autres combats m'attendent.

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