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Dim 20 Mai 2018 - 17:41

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Hide and SeekEliwendë & Blackwall


De tous ses moments passés à l'inquisition, ceux avec Blackwall étaient les plus agréables. Quel n'avait pas été sa joie de la revoir à Darse lorsque Cullen l'avait recruté. Grâce à lui, elle ne s'était pas sentie totalement perdu dans ce monde d'humain et elle avait eu l'impression qu'elle pouvait venir le voir lorsque tout ne semblait pas aller comme elle l'aurait voulu. Elle ne venait pas se plaindre à lui, loin de là. Entendre Eliwendë se plaindre, c'était comme de croiser une créature rare, cela n'arrivait presque jamais. Elle venait encore moins lui parler de ses problèmes. Aux yeux de Blackwall, d'aussi loin puisse-t-il savoir, elle n'avait aucun problème, aucune difficulté et s'adaptait à merveille. Bien sûr, il avait des yeux pour voir que quelques fois, ce n'était pas le cas du tout.

Déjà que des soldats lui avaient brisé son arc en deux. D'ailleurs, elle n'avait jamais pu le réparer. Il traînait quelque part à côté de son arc, contre un mur. Elle n'avait jamais été capable de s'en séparer. Mis à part ce conflit, elle recevait souvent des regards sur son passage, bien que ce genre de choses, les elfes en avaient l'habitude. Elle avait aussi de la difficulté à faire accepter son animal. Malgré le peu d'espace qu'il prenait et la quiétude qu'il apportait, très peu le tolérait. Il traînait donc très souvent au côté de Blackwall dans l'écurie, coucher dans l'herbe à quelque part, en attendant qu'Eliwendë soit enfin libéré de Cullen et descende des remparts. Elle savait que si quelqu'un essayait de lever la main sur Snow pendant qu'elle était ailleurs, le garde allait intervenir.

Terminant son travail en classant les derniers dossiers, elle sortit du bureau de Cullen et se laissa glisser le long des marches pour descendre jusqu'en bas. Il était très rare qu'elle les descende comme tout le monde. Elle prit directement la direction de l'écurie pour aller rendre visite à son barbue préféré. Par contre, aujourd'hui elle était d'humeur espiègle. Elle n'allait pas simplement lui dire bonjour comme à l'ordinaire. Elle allait trouvé une manière de le surprendre. C'était futile et très enfantin, mais elle n'avait jamais eu d'ami auparavant, ni même de compagnon. Elle commençait doucement à s'ouvrir à Blackwall, d'accepter que la solitude n'était pas toujours la meilleure option, elle lui parlait un peu plus ouvertement sans retenir ses mots. Ce début d'amitié lui amenait une grande joie qu'elle avait quelquefois de la difficulté à contenir. De toute façon, elle ne ferait rien de mal, c'était simplement une démonstration de sa bonne humeur.

Entrant dans l'écurie sans se faire repérer, elle marchait avec la plus grande des précautions et espérait vraiment que sa proie ne se retournerait pas. Elle voyait Snow qui était couché à côté de Blackwall et si elle ne se dépêchait pas un peu, ce petit fumier allait gâché son attaque surprise sur le garde. Blackwall allait remarqué son comportement qui changeait et il ferait rapidement le lien. Prenant quelques pas plus rapidement, elle s'élança dans son dos pour se tenir à son cou et à ses hanches, comme un ourson aurait fait avec sa mère pour se faire transporter. Une chance pour lui, elle ne pesait presque rien et n'avait aucune armure sur le dos. Elle n'avait aucune gêne de se jeter sur dans son dos et l'agripper de la sorte ... Ils avaient dormi ensemble et il l'avait transporté sur son dos déjà, il n'allait surement pas se mettre à hurler. Il était bien le seul à avoir ce privilège, elle n'acceptait que personne d'autre la touche.

- Je t’avais prévenue !

Elle eut un petit rire dans ses oreilles.

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Lun 21 Mai 2018 - 0:50

Cullen Rutherford
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Un soleil de fin d'après midi apparaissait au dessus de Fort Céleste. Blackwall était habillé d'une simple tunique de tissu légère, histoire de garder de la fraîcheur lors d'un travail qui demandait de l'énergie. Pour l'instant, son travail ne demandait que de la minutie. Et bordel, que c'était dur. Sa main normalement discipliné tremblait, et des goûts d'huile tombait sur la table. Il était penché sur une statuette de loup en bois à peu près terminé, et il était à la phase de polissage. Les derniers jours avaient été un fardeau pour Blackwall, n'ayant rien à faire, alors il put avancer sa statuette extrêmement vite.

L'huile utilisé était pour donner du grain à la statuette, la rendre vivante, solide, rutilante, lumineuse. Et c'était la partie fastidieuse que Blackwall détestait faire. Mais bon, il avait réussi à cacher son développement assez longtemps à Eliwendë, et il en était bien content. L'elfe était parfois aussi inquisitrice que l'Inquisitrice, et elle venait assez souvent le voir, après son travail avec Cullen. Il appréciait ses discussions avec la jeune femme, et son loup Snow semblait décidé à rester après de sa grange. Tant mieux, il avait pu avoir un modèle pour la statuette.

Blackwall arriva à l'étape où il lui fallait se concentrer vraiment. Ses yeux se fixèrent sur le pinceau qui répandait l'huile, afin de faire un travail de précision. Tout autour de lui, le bruit des palefreniers et des chevaux, le vent qui soufflait et le soleil qui illuminait la cour, disparut à ses sens. Il ne restait plus qu'à faire sé-

« Par la Barbe du Créateur ! »

L'exclamation suivit le sursautement de surprise quand quelque chose sauta sur son dos, et que des bras s'enserrèrent autour de son cou et des jambes autour de sa taille. Blackwall sut rapidement qui c'était : Eliwendë. La petite sauvageonne se prenait maintenant pour un écureuil ! Il allait la déloger.  

Il décida de se balancer rapidement de gauche à droite afin de la faire lâcher prise, mais tel une huître, plus il forçait, plus Eliwendë s'accrochait. Et aussi, la statuette de Loup trônait au milieu de la table de Blackwall. Bordel, c'était pas encore prêt ! Il n'avait pas le temps de la cacher. Alors, il fit ce que n'importe quel homme sain avec quelque chose à cacher et une femme sur son dos ferait.

Il se mit à sortir de la grange pour se diriger vers la cour avec Eliwendë sur son dos, tout en riant doucement. Tentant toujours de la faire tomber, il se tordit la tête pour tenter de regarder Eliwendë dans les yeux.

« Alors, alors Eliwen. On renie sa condition d'elfe et on se remodèle écureuil ? Ce n'est pas comme ça qu'on grimpe Blackwall ! Ha ! »

Se balançant subitement sur la gauche, entraînant une Eliwendë têtue, il put la mettre à la portée de ses bras vengeurs. Il lui attrapa le bras, la décrochant de son dos et la replaçant délicatement devant lui.

« Là, voilà. On est pas mieux sur le plancher des vaches ? Bonjour, d'ailleurs. »


Il lui souris, heureux de la revoir. C'était une bonne amie, fidèle à l'entraînement et qui pouvait égayer une journée.

Lun 21 Mai 2018 - 2:56

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Alors que Blackwall se balançait à droite et à gauche, elle s'accrochait fermement à son cou en riant de plus en plus fort. Elle s'était attendue à ce qu'il essaie de la faire tomber le plus rapidement possible. Au moins, il embarquait dans le jeu et ça la faisait sourire pendant un bon moment. Elle avait vraiment besoin de ça dernièrement, de simplement s'amuser et de rire un peu. Son secret était de plus en plus lourd sur ses épaules et il lui brûlait les lèvres à chaque fois qu'elle parlait. Sauf que maintenant, il était trop tard pour parler sans passer pour la sale apostate menteuse. Qu'est-ce que Blackwall en penserait ? S'il apprenait un jour qu'elle était une mage et qu'elle lui cachait depuis le début ? Il serait peut-être fâché quelques minutes ... mais s'il apprenait qu'elle était une mage qui pouvait le tuer par accident, serait-il toujours aussi amicale avec elle ? La laisserait-il toujours monter sur son dos pour faire un tour de rodéo en pleine cours ?

Probablement pas. C’était un homme rempli d’honneur. Elle doutait fortement qu’il aimerait toujours ce qu’il voyait si elle lui disait la vérité. Il ne lui pardonnerait surement pas le fait qu’elle est attaqué une personne innocente juste pour la faire taire. Elle était jeune à l’époque, mais assez vieille pour comprendre les conséquences. Elle prenait des précautions depuis ce jour en refusant de faire de la magie offensive, parce qu’elle avait peur de ce qu’elle serait capable de faire si elle se laissait contrôler par ses émotions. Elle savait très bien comment allumer un feu, c’était plutôt de s’assurer qu’il en dévore pas la forteresse au grand complet qui se retrouvait à être le problème. Elle avait peur de la puissance en elle, de ce qu’elle était capable de faire.

Entendre ce genre de discours d'une mage, ça donne des frissons dans le dos. De savoir qu'on tient une petite bombe à retardement sur notre dos et qu'on l'agite dans tous les sens pour la faire tomber. Sans ce genre de petits moments, elle en aurait perdu la tête. Même si elle se doutait qu'elle allait perdre son seul ami lorsqu'il verrait enfin la vérité en face sur son compte, elle voulait profiter de chaque moment qu'elle pouvait obtenir. Aussi longtemps que cela pouvait durer. Elle trouverait le bon moment un jour pour lui en parler. Rassembler toutes les miettes de courage qu'elle avait et lui dire : Je t'ai menti.

Lorsqu'il la traita d'écureuil, son rire fut plus fort et audible des alentours. Ils attiraient présentement l'attention des marchands et du maître d'écurie avec leur folie, mais elle ne voyait personne d'autre que Black en ce moment. Puisqu'il la faisait rire, elle ne portait plus autant attention à sa position et il arriva à l'agripper pour la faire descendre de là. Elle s'avoua vaincu et lâcha son perchoir à regret. Elle avait tenu 15 bonnes secondes, de longues secondes de rire qu'elle avait eu. Elle le fixait maintenant dans les yeux en replaçant sa chevelure rebelle. Elle avait se sourire béat au visage qui ne faisait que s'agrandir en voyant sa bonne humeur.

- Tu es vraiment amusant Black. J’apprend toujours nouvelle expression ici.

Elle replaça son chemisier en lui parlant pour le remettre droit et remonta ses manches légèrement.

- Bon après-midi Mes-sire Wall.

Elle lui fit une petite révérence pour le faire rire, le saluant comme une noble l’aurait fait. Elle avait beaucoup appris en regardant les gens dans les alentours et c’était presque crédible si on oubliait les mouvements de bras maladroits. Il fallait aussi oublier ses oreilles. On arrivait presque à les oublier, elle était tellement petite pour une elfe … ce qu’elle n’était pas. Blackwall ne semblait pas l’avoir encore remarqué d’ailleurs … Elle était peut-être plus à l’aise de parler de ce sujet avec lui que de révéler ses grands secrets. Remarquant finalement la petite audience qui regardait leur imbécilité, elle marcha vers la grange pour retourner à l’intérieur loin des regards indiscrets. Cependant, elle se stoppa avant d’y entrer.

- Nous devrions aller courir. Tu ne bouges pas beaucoup, il ne faudrait pas perdre la main. Si nous devons courir des rebelles encore une fois, je ne veux pas vous voir derrière.

Elle lui fit un sourire en coin et elle retira ses bottes en les enlevant simplement avec ses pieds. Elle préférait souvent faire l'entraînement sans ses bottes. Elle releva le regard sur lui, arquant sa tête vers le haut à cause de la différence de grandeur entre les deux.

- Et j’aimerais vous parler de … sujet sérieux et … personnel.

Son regard devenue moins joyeux et sa petite flamme de joie de vivre s'éteignit quelques instants. Elle en perdit son sourire pendant quelques instants.

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Lun 21 Mai 2018 - 15:51

Cullen Rutherford
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Il était vrai que courir au milieu de la cour n'était pas forcément une bonne idée. Un pique de honte flotta dans l'esprit de Blackwall quand il remarqua que la moitié des personnes présente les regardait avec un sourire aux lèvres. Il regarda Eliwendë sourire un sourire juvénile, elle avait sûrement du remarquer les autres aussi. Pire que la honte, Eliwendë se rapprochais encore de la Grange et attirais Blackwall avec elle pour se mettre à l'abri. Pour ajouter au comble, le soleil se décidait à éclairer la statuette, afin d'apparament la mettre en valeur. Mais quelle blague ! Blackwall eut l'impression que le ciel se foutait de lui.

Heureusement, Eliwendë s'était tu, et tournais le dos à l'entrée de la grange. Elle enlevait ses bottes, se baladant pied nus dans la cour. Blackwall se demandait toujours si les Dalatiens se trouvait avec une plante des pieds tannés, renforcer pour supporter les petits cailloux qui déchirait la chair. Car putain, lui il ne pouvait sûrement pas faire ça. Et Eliwendë le faisait à chaque fois ! Il secoua sa tête.
L'Elfe devint soudain très sérieuse, on pouvait le voir à ses épaules qui descendait, un peu comme celle d'un chat qu'on embête. C'était rare, ça. Blackwall ne savait pas si c'était bon signe.

« Parler ? Oh bien sûr, j'adore parler. Mais si c'est si sérieux que ça, faisons comme les pies, et cachons nous dans un endroit à l'écart. Ces foutus palefreniers, quand ils ne me font pas des petites blagues, ils traînent l'oreille ! Je te jure, la curiosité est bien un défaut humain. A moins que chez les Elfes, ce soit pareil. Enfin bref. Suis moi. »


Il devait l'écarter de la grange le plus vite possible, et cela semblait le bon prétexte. Le fait qu'elle avait enlevé ses bottes lui sortit complètement de la tête, et il la pris par le bras pour l'entraîner vers l'escalier des remparts.

« Je sais, les remparts c'est truffé de curieux, mais je connais un endroit qui a échappé aux manilles de Cullen. »


Il l'entraîna loin dans les remparts, marchant vite afin de ne pas laisser aux soldats de l'Inquisition le temps de réfléchir. L'endroit dont il avait parlé était la tour du sud, celle qui était directement au dessus de la grange de Blackwall. Le fait que le seul moyen de parvenir à la tour était de grimper un roc littéralement à pic faisait en sorte que l'Inquisitrice ne postait que quelques sentinelles, qui restaient sur les remparts. La tour était délabré, mais un étage en bois existait toujours. La porte n'existait même pas, et il n'y avait pas d'échelle pour y accéder. Il allait devoir soulever Eliwendë jusqu'à l'étage pour qu'elle l'aide à monter.

« Tu te souviens quand on est sortis du lac dans cette forêt ? Allez, on fait pareil ! »

Il la pris par la taille et la lança à peine afin qu'elle puisse se raccrocher. Elle pourrait lui tendre le bras pour terminer son impulsion qu'il avait déjà préparé, sur une pierre. Il se posta sur le point en hauteur, et sauta, se jetant sur la planche de bois qui craqua sous son poids. Il n'avait presque pas besoin d'Eliwendë pour grimper, mais son aide lui permit de faciliter la tâche.

L'étage était délabré, et un pan entier de la tour avait disparu. Devant eux ne restait que le magnifique vide de la vue de Fort Céleste, le soleil d'après midi brillant dans le soleil. C'était vraiment un bel endroit, et Blackwall adorait aller là bas. Même si il n'avait plus vraiment le temps. Il s'assit sur le bord, et regarda Eliwendë.

« Belle vue hein ? Alors, qu'est ce que tu voulais me dire ? »


Il attendit patiemment la réponse d'Eliwendë, se perdant dans le paysage.


Mar 22 Mai 2018 - 0:59

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« Parler ? Oh bien sûr, j'adore parler. Mais si c'est si sérieux que ça, faisons comme les pies, et cachons nous dans un endroit à l'écart. Ces foutus palefreniers, quand ils ne me font pas des petites blagues, ils traînent l'oreille ! Je te jure, la curiosité est bien un défaut humain. A moins que chez les Elfes, ce soit pareil. Enfin bref. Suis moi. »

Elle lui fit un sourire. Il l'avait encore appelé Elfe. C'était un mot qui la transperçait maintenant. Elle n'avait jamais été une elfe, aussi fort l'avait-elle souhaité et même si elle allait continuer de lui mentir sur sa nature de mage, elle voulait faire tomber le rideau sur qui elle était réellement. Peut-être que cela n'aurait aucune importance pour lui, mais à quelque part, cela en avait pour elle. Elle aimait l'écouter parler lorsqu'il commençait à lui sortir des histoires du genre. Le moindre petit détail d'une histoire devenait intéressant. Elle ne savait pas que les gens écoutaient à ce point ce qui se passait dans Fort Céleste. Il est vrai qu'elle parlait avec très peu de gens, alors elle ne savait pas tous les ragots qui se racontait entre les murs et c'était peut-être mieux ainsi qu'elle ne sache pas ce qu'on racontait sur elle.

Lorsqu'il agrippa son bras, elle le suivi en empressant le pas pour éviter qu'il n'est besoin de la tirer. Elle marchait sans aucune réaction en montant les marches gelées par le froid. Ce n'est pas quelques petites minutes qui allaient la faire broncher et de toute façon, elle était toujours nu pied dans sa tour, elle s'était accoutumé du froid qu'il y régnait par les nuits froides ou le vent balayait toute chaleur dans la chambre. Elle montait les marches deux à deux pour arriver à suivre l'avancement de Blackwall. La plupart du temps, elle montait les marches pour se rendre à son travail avec Cullen, mais elle tourna dans la direction opposée, sans s'empêcher de regarder à l'intérieur du bureau du commandant en passant. Elle fit un petit signe de main aux sentinelles présentes.

« Tu te souviens quand on est sortis du lac dans cette forêt ? Allez, on fait pareil ! »

Elle regarda le roc en se disant que si elle arrivait en courant avec le bon angle elle serait capable de-- Lorsqu'il l'agrippa aux hanches pour la jeter dans les airs comme si elle ne pesait rien du tout pour lui, elle s'agrippa au rebord comme elle le pu et se hissa au-dessus en agitant les pieds d'un côté et de l'autre. Lui tendant son bras, elle l'aida à monter comme elle l'avait fait avant, sauf que cette fois-ci, elle avait beaucoup plus de vigueur. Une fois debout, elle regarda les alentours un peu avant d'aller s'asseoir avec lui. Par réflexe, elle regarda en bas, fixant de quelle hauteur serait la chute.

« Belle vue hein ? Alors, qu'est ce que tu voulais me dire ? »

Elle se replaça les cheveux nerveusement avant de le regarder et de détourner le regard. Elle commença à jouer avec ses mains, elle était nerveuse et elle essayait de le canaliser pour qu’il ne soit pas perceptible par le garde. Elle eut un long soupir en regardant l’horizon. Elle devait se lancer, les mots viendraient tout seul, elle n’avait qu'à essayer d’être le plus clair possible. Il était d’une bonne écoute, il allait comprendre ce qu’elle essayait de lui dire, mais allait-il rester assis avec elle encore longtemps ?

- Je … vous mentis sur certaines choses propos de moi.

Elle était visiblement nerveuse en prenant la parole et elle essayait de contrôler son débit de voix. S’il décidait de partir … qu’allait-elle faire ? S’il partait, elle ne savait pas comment elle réagirait et elle fixait le vide devant elle. Elle ne l’avait encore jamais dit à personne, à peine parler du sujet avec elle-même.

- Je ne suis pas elfe … ni humaine.

Elle soupira longuement une deuxième fois, comme si un énorme poids s’enlevait de ses épaules à mesure qu’elle acceptait de s’ouvrir à l’homme. Elle avait longtemps cru qu’elle ne s’ouvrirait jamais à personne et que cela la mettrait seulement dans une situation désagréable, mais à force de lui parler, elle se sentait plus légère.

- Mon père était templier humain et ma mère une elfe. J’ai vécu dans clan Dalatien toute ma vie, mais … je ne suis pas elfe. Je n’ai jamais été, je suis différente. J’essaie de … trouver ma place dans monde humain. C’est difficile. Je ne savais pas à quel point … semi-elfe …

Elle ne termina pas sa phrase. Blackwall pouvait la finir. Être un elfe, c'était déjà bien difficile, mais une semi-elfe, elle recevait des regards toute la journée. Certains n'avaient même pas besoin qu'elle leur dise pour le deviner avec ses petites oreilles difformes et sa petite taille d'humaine. Elle s'aimait comme elle était, mais à force de voir le regard qu'on lui adressait, elle commençait de plus en plus à en douter jusqu'à ne même plus être capable de se regarder dans le miroir. Chez les Dalatiens, c'était différent. Ici, c'était pire.

Avec ce genre d’informations, cela laissait sous-entendre que son père avait violé sa mère, comme cela arrivait si souvent dans les bas-cloîtres. Elle avouait aussi qu’elle trouvait son moment à l’inquisition difficile. Elle n’était qu’une petite recrue qui travaillait dans un bureau toute la journée et qui avait rarement des amis avec qui passer la soirée. C’était une solitaire, mais il y avait une grande différence entre préférer rentrer se coucher que de savoir qu’elle pourrait à peine passer la porte de la taverne sans entendre des commentaires à son sujet. Elle regarda légèrement Blackwall pour essayer de digérer comment il avalait la nouvelle.

- Je suis désolé d’avoir … laisser croire que j’étais elfe. C’était … plus facile. J’ai déçu mon peuple. J'ai dû partir et je ne peux plus y retourner. Je n’ai jamais été l’un d’eux ... Je n'ai jamais raconté cette histoire, même pas Cul-len. Je ne veux pas qu'on me voit comme chose brisée. Je ne suis pas brisée, je suis à recherche de réponse

Et elle ne lui disait seulement que la moitié de l’histoire, mais elle était loin d’être prête à faire le grand saut pour le reste … ce n’était pas le moment et si elle s’embarquait dans toute l’histoire, elle allait le perdre comme ami, elle en était certaine. Elle ne pouvait pas se le permettre pour le moment … c’était complètement égoïste, mais elle avait besoin de lui comme ami, bien qu’elle ne le mérite pas du tout.

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Mar 22 Mai 2018 - 23:53

Cullen Rutherford
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Blackwall attendit patiemment que Eliwendë débute son discours. Il était assis au bord du vide, et observait tranquillement le magnifique paysage. De nombreuses chutes d'eau transperçaient les glaciers, et un silence étouffait la vallée. Seul le roulement de pierres qui tombaient troublaient le rythme de cette après midi. Le Garde ferma les yeux et se perdit dans ce silence, quand Eliwendë commença sa tirade.

Rien que par ses premières paroles, l'estomac de Blackwall se noua. Ce sujet était sensible à ses oreilles. Il écouta l'Elfe, non, il écouta Eliwendë parler dans une semi transe. Ces paroles ressassaient une couche de culpabilité, de gêne, de honte, d'envie de mort qu'il n'avait pas ressentit depuis une bonne dizaine d'années. Depuis Blackwall. Il ne regarda pas Eliwendë dans les yeux, de peur de ce qu'elle pourrait y voir. Il valait mieux se cacher. Il valait mieux continuer à regarder l'horizon.

La nature de la confession d'Eliwendë eut plus d'impact sur Blackwall que la confession en elle-même. Dans un monde où ils vivaient, c'était risible. Risible ! Il en aurait rit, si le sujet n'était pas aussi sérieux pour lui et pour Eliwendë. Il devait avouer que ça ne devait pas être facile tout les jours pour elle. Il se rappella de l'incident de l'arc. Il aurait bien aimé être là pour botter le cul de ces fils de putes. Non, pas maintenant. L'agression est une émotion qui ne mène qu'à la ruine, il devait rester calme.

Pour lui, et pour Eliwendë.

Il se demandait s'il ne devait pas juste suivre la confession de la demi-elfe. Tout dévoiler, là, maintenant, tout de suite, et être libéré, enfin libéré. La tentation ne dura qu'une seconde. Et il entreouvrit les lèvres, afin de répondre une réponse hâtive.

« ... »

Il n'en sortit que de l'air.

Il fit plâner un silence incertain sur la discussion, Eliwendë venait de vider son sac. Blackwall, lui, ne disait rien, et continuait à regarder l'horizon. Après un silence qui semblait durer des heures, il pointa le doigt vers le ciel bleu, dénué de nuages. C'était un ciel pur, beau.

« Regarde Eliwendë. Regarde ce ciel. »

Il écarta les doigts tout en laissant sa main tendu en direction du ciel.

« Regarde. Il n'y as pas si longtemps, ce ciel, nous le voyions de Darse. Mais c'était un ciel porteur de la marque de la fin du monde. La Brèche. Evènement qui marqua d'une épitaphe rouge du sang d'un millier d'être l'âge du Dragon. Regarde. Le ciel que nous voyons maintenant, n'est-il pas magnifique ? N'est-il pas pur, dénoué de cette menace qui nous pèse pourtant à tous sur la cou ? »

Il ne savait pas trop où il en allait. Le choc était assez grand, mais il réussit à mobiliser un sourire sur son visage. Un sourire à pleine dents.

« Quand je regarde ce ciel, je me rappelle de tout ce que nous avons à combattre. Corypheus, Samson, les Templiers Rouges, les Vénatoris. Tout ce qu'il y a de pire dans l'Humanité, et le reste. La marque de la tyrannie. Mais la tyrannie est un miroir : Un miroir fendu, qui reflète ceux qui la combattent. Nous sommes reflétés dans ce miroir. Tous, nous de l'Inquisition. Tu fait partie de notre Inquisition, Eliwendë. Tu as choisis, tu es venu, tu aide ! »

Il tourna la tête pour la regarder dans les yeux.

« Dis moi. Est ce que tu croit que face à cet acte, cet acte d'une Justice et d'un sens du sacrifice hors norme, de participer au banissement du courroux du ciel et de la Ruine, que ceux qui s'attardent à la vue de tes oreilles en pointes, ou même au sang de ton père ou de ta mère, sont dignes de te regarder dans les yeux ? »


Il lui souris. Son discours, et le fait qu'il la regardait dans les yeux montrait qu'il se fichait du fait qu'elle soit une demie-elfe.

« Tu es à la recherche de réponse. Je le suis aussi. C'est pour ça que je suis venu à l'Inquisition, en partie. Le simple fait que tu te tiens ici, à côté de moi, montre que tu n'es pas brisée. Et tu ne paraîtras brisée que si tu laisses les autres te voir ainsi. Tu es très forte Eliwendë. Probablement plus que moi. Alors, ne pense pas que je sois en colère que tu m’ait caché cela. Si le prix de ta présence ici était un mensonge, je suis bien content de le payer. Et voyons, me vois tu vraiment comme ça ? »

Il lui sourit, voulant apporter une pointe d'humour à sa tirade.

« Ne suis-je donc qu'un vieil ours empaillé au coin du feu, qu'on utilise pour faire peur aux invités ? Ce n'est pas très gentil ça, Eliwendë ! »


Il força un peu son rire, le ventre toujours noué par les implications de cette discussion. Créateur, faites que son secret ne soit pas dévoilé devant elle. Oh, Créateur...


Mer 23 Mai 2018 - 4:28

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Hide and SeekEliwendë & Blackwall


Ce silence commençait à être si lourd qu'elle pensa plusieurs fois à se lever et partir. Plus le silence s'installait entre eux et plus elle entendait son coeur battre jusque dans sa tête. Elle eut l'impression pendant un court instant qu'elle allait se mettre à pleurer et lui crier dessus de lui répondre quelque chose. N'importe quoi. Il pouvait lui dire qu'il était en colère et bien peiné, mais le silence, l'indifférence, elle ne pouvait pas le tolérer. D'être tout simplement ignoré, elle ne pourrait pas tenir. Et si dès maintenant il commençait à agir comme s'il ne l'avait jamais rencontré ? Son estomac s'agitait comme une montagne russe et elle sentait qu'elle perdait le contrôle à quelque part. Il y avait une partie d'elle qui allait explosé, ou plutôt implosé. Et si ce regard était rempli de peine par sa faute ?

Elle ne pouvait pas décevoir une autre personne, pas encore.

Ce silence la rendait complètement dingue à l'intérieur. Il y avait une véritable tempête au côté de Blackwall sans qu'il en prenne conscience. Une tempête d'émotion, plus incontrôlable les unes que les autres. Cette fois-ci, elle ne paniquait pas à cause qu'elle allait perdre le contrôle et faire apparaître du feu autour d'elle, le feu était loin d'être sa peur cette fois-ci. Elle avait peur d'avoir déçu le garde. Son ami. Elle aurait dû y être habitué, puisqu'elle n'avait fait que ça, décevoir les gens depuis le début, mais elle avait tant espéré prendre un nouveau départ en venant ici. Elle avait tant espéré que tout serait différent qu'elle en avait oublié à quel point on pouvait très facilement être déçu. Que nos voeux les plus chères pouvaient être balayé d'un revers de la main en quelques secondes à peine.

« Regarde Eliwendë. Regarde ce ciel. »

Immédiatement, elle arrêta de le regarder et tourna son regard vers le ciel. Elle prit le temps de le regarder et de l’apprécier du plus qu’elle le pouvait, vu son état de panique précaire. La vue l’aurait normalement apaisé très rapidement, mais elle avait si peur de la suite de la conversation qu’elle ne réussissait pas à arrêter ses tremblements. Elle se doutait que pour le moment, il ne le remarquait pas, son regard était resté concentrer sur le paysage pendant un long moment. En fait, peut-être l’avait-il remarqué et préférait ne pas commenter ? Dans tous les cas, cela ne servait à rien de se cacher, il allait finir par le voir de toute façon.

« Regarde. Il n'y as pas si longtemps, ce ciel, nous le voyions de Darse. Mais c'était un ciel porteur de la marque de la fin du monde. La Brèche. Evènement qui marqua d'une épitaphe rouge du sang d'un millier d'être l'âge du Dragon. Regarde. Le ciel que nous voyons maintenant, n'est-il pas magnifique ? N'est-il pas pur, dénoué de cette menace qui nous pèse pourtant à tous sur la cou ? »

Bien qu'elle se doutait bien de la beauté de ses dires, plusieurs mots lui échappèrent et même si normalement, elle l'aurait stoppé pour lui poser des questions, elle sentait qu'elle ne devait absolument pas l'interrompre. Ce genre de discours que son Archiviste pouvait lui sortir lors d'une mâtiné sur le bord d'un lac, en essayant de lui expliquer des choses qui la dépassaient totalement à l'époque. Aujourd'hui, elle comprenait mieux, peut-être qu'un jour il en serait de même avec ce que Blackwall lui expliquait. Continuant de fixer le ciel, elle voyait la brèche se dessiner simplement par son imagination. Une longue entaille verte, passage vers un monde effrayant, recelant seulement la douleur et la colère. Elle l'avait longuement contemplé lorsqu'elle dormait à l'extérieur, sans toit au-dessus de sa tête. Cette grande brèche qui était la raison même de son départ de son clan. Pour leur inaction, leur volonté de rester en retrait alors que le monde courrait à sa perte. Cette brèche l'avait poussé à prendre son sac et partir, sans vraiment savoir où serait la suite de son histoire. Si eux voulaient préserver le passé, elle, elle allait préserver le futur. Elle allait préserver la prochaine génération de ne connaître que la douleur et la souffrance.

« Quand je regarde ce ciel, je me rappelle de tout ce que nous avons à combattre. Corypheus, Samson, les Templiers Rouges, les Vénatoris. Tout ce qu'il y a de pire dans l'Humanité, et le reste. La marque de la tyrannie. Mais la tyrannie est un miroir : Un miroir fendu, qui reflète ceux qui la combattent. Nous sommes reflétés dans ce miroir. Tous, nous de l'Inquisition. Tu fait partie de notre Inquisition, Eliwendë. Tu as choisis, tu es venu, tu aide ! »

Un miroir que la reflétait elle. Aimait-elle vraiment ce qu'elle voyait dans le miroir ? Cela avait-il de l'importance ? Un pâle reflet de sa projection. Ce n'était qu'une image. Une image peut ce modeler, cela dépendait seulement de ce qu'elle désirait projetée. Si cette image ne lui plaisait pas, il n'en revenait qu'à elle de prendre les armes et de détruire ce reflet. Si elle n'aimait pas ce que Corypheus voulait refléter de ce monde, elle n'avait qu'à détruire son miroir, que ce soit à coup de flèches ou de magie. En entrant dans l'Inquisition, elle devenait la ligne de front pour empêcher le mal de corrompre tout ce qu'elle aimait. Sauf qu'elle ne le faisait pas simplement pour elle. Aussi loin qu'elle pouvait se l'imaginer, peut-être qu'elle ne serait même plus là pour profiter de la paix qu'ils allaient tous installer sur Thédas, mais elle ne le faisait pas pour elle. Sinon, elle serait restée cacher dans les bois, à attendre que la tempête passe où bien à attendre la mort lorsqu'elle viendrait la chercher. Elle était ici, assise avec Blackwall, parce qu'elle reconnaissait qu'il y avait des causes auxquelles il était juste de se sacrifier.

« Dis moi. Est ce que tu croit que face à cet acte, cet acte d'une Justice et d'un sens du sacrifice hors norme, de participer au banissement du courroux du ciel et de la Ruine, que ceux qui s'attardent à la vue de tes oreilles en pointes, ou même au sang de ton père ou de ta mère, sont dignes de te regarder dans les yeux ? »

Elle tourna la tête pour le regarder dans les yeux lorsqu'il fit de même. Elle avait les yeux rougis par la peine et la honte, ses joues prenaient la même teinte. Ce qu'il disait l'affectait énormément, parce qu'elle comprenait qu'il comprenait. Il comprenait que cela n'avait aucune importance. Humain, elfe, nain, petit, grand, blond, noir ou même roux. Peu important. Ce sont les actes qui déterminent les gens, les choses auxquelles ils sont prêts à se sacrifier. Qu'ils aient les oreilles pointues ou non. Qu'ils brandissent un bâton ou bien un arc. Elle n'était pas içi pour montrer qu'elle était meilleure ou pire que les autres. Elle n'avait rien à prouver à personne et pourtant, elle devrait le faire, en double et en triple, pour que sa voix soit plus écoutée que celle des autres. C'était son fardeau, mais elle ne devait pas s'y arrêter. Elle devait simplement mettre de l'importance à ceux qui acceptaient de la regarder dans les yeux pour l'écouter.

« Tu es à la recherche de réponse. Je le suis aussi. C'est pour ça que je suis venu à l'Inquisition, en partie. Le simple fait que tu te tiens ici, à côté de moi, montre que tu n'es pas brisée. Et tu ne paraîtras brisée que si tu laisses les autres te voir ainsi. Tu es très forte Eliwendë. Probablement plus que moi. Alors, ne pense pas que je sois en colère que tu m’ait caché cela. Si le prix de ta présence ici était un mensonge, je suis bien content de le payer. Et voyons, me vois tu vraiment comme ça ? »

Il acceptait son mensonge aussi facilement ... sans poser plus de questions, sans être ni même fâché ou bien déçu. Plus important encore, il acceptait qui elle était et écartait tous les préjugés aussi facilement que de prendre une grande respiration. Elle le fixait toujours avec ses yeux qui brillaient sous les larmes qui se remplissaient doucement. Pas assez pour pleurer, pas assez pour paraître complètement neutre. Elle aurait aimé rester de glace et qu'il ne voit pas à quel point il pouvait la perturber, mais elle n'y arrivait pas. Elle sentait une certaine pression se retirer de ses épaules et elle respirait plus facilement. Elle fut remplies d'une fierté démesurée lorsqu'il lui affirma qu'elle était forte et probablement plus que lui. Rien à voir avec la force physique, c'était complètement autre chose. Quelque chose d'encore plus fort que de simples muscles. Quelque chose d'assez fort pour l'empêcher de brisée. Parce qu'elle ne l'était pas et ne le serait jamais. Rien de ce qu'on pourrait lui dire allait un jour la briser.

« Ne suis-je donc qu'un vieil ours empaillé au coin du feu, qu'on utilise pour faire peur aux invités ? Ce n'est pas très gentil ça, Eliwendë ! »

Elle eut un sourire qui se fendit sur ses lèvres et en plissant les yeux sous le rire, il y eut des larmes qui s’échappèrent sur ses joues. Elle les balaya rapidement de sa manche, pour éviter qu’il ne la voit trop longtemps démontrer autant d’émotions. Elle n’aimait pas être aussi translucide dans une conversation, mais elle n’avait jamais parlé de ses sentiments aussi ouvertement depuis bien des années. Elle n’avait plus l’habitude d’ouvrir son coeur, ne serait-ce que faiblement, pour laisser des mots entrés et venir s’y loger. Elle s’avança vers lui sans se relever, plutôt, elle s’élança sur lui, sans lui laisser l’occasion de pouvoir éviter cette étreinte, entourant son cou de ses bras pour le serrer quelques secondes et loger sa tête dans son épaule, en riant légèrement et en laissant échapper quelques larmes sur lui.

- Merci Lethallin

Elle le relâcha, lui permettant de respirer à nouveau normalement et de pouvoir se mouvoir. Elle essuya ses larmes rapidement une autre fois en regardant légèrement ailleurs. Eliwendë ne voulait pas qu'il la voit pleurer, mais il était un peu trop tard maintenant. Elle prit une petite inspiration avant de parler de nouveau, essayant de chasser son ton de voix trouble et tremblant. Le garde ne l'avait jamais vu dans cet état, même la perte de son arc ne l'avait pas autant bousculé que le discours qu'il venait de prononcer. Elle avait pleuré pour son arc seulement en rentrant le soir dans sa chambre, mais c'était plus en bonne partie pour le traitement qu'elle avait reçu des hommes de Cullen.

- Je ne laisserai personne vous empaillé Black. J’ai besoin de vous vivant.

Elle reprit face au paysage après lui avoir fait un petit rire pour calmer la situation, comme ça elle avait moins l’impression qu’il la voyait pleurer, même s’il pouvait toujours voir ses yeux rougis s’il continuait de la fixer. Le vent commençait à se lever, amenant un vent de fraîcheur du nord.

- Je suis désolé pour larmes … Votre discours était très touchant pour moi. Je n’ai pas habitude de parler de sentiments … ou simplement de moi. Vous avez raison sur toute ligne. Je suis içi pour aider Inquisition et ramener paix dans Thédas. Mes oreilles et mon sang n’ont pas d’importance, pourtant ... beaucoup gens y attachent importance et je dois sans cesse prouver que je suis digne. Sauf que vous ... vous avez tout suite vu au délà et vous comprenez pas à quel … à quel point … c’est important pour moi que vous pensiez cela.

Elle n’osait pas le regarder de nouveau, elle se sentait revenir émotive et elle se maudissait pour ça. Elle devait retrouver un calme dans son esprit et dans son corps avant qu’elle finisse vraiment par mettre quelque chose en feu. Elle eut un petit sourire en regardant plus haut dans le ciel.

- Il faut changer sujet avant que je pleures plus. Je vais devenir rouge et rouge vraiment pas ma couleur … Vous travaillez sur quoi dans écurie ?

Il ne fallait jamais oublier qu’une archère avait une très bonne vision et qu’une femme avait le don pour savoir d'emblée qu’on leur cachait quelque chose.

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Dim 27 Mai 2018 - 22:55

Cullen Rutherford
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Lethallin. Voilà un joli mot. Blackwall s'était parfois moqué de la prononciation nasillarde des elfes, mais ce mot... Lethallin. Il montrait la portée amicale des relations entre lui et Eliwendë. C'était étrange, de s'être fait une amie elfe dans ce monde. Dans la forêt, il y a ce qu'il lui semblait bien si longtemps, jamais il n'aurait pensé ressortir avec une amie. Bordel, c'est qu'il se faisait sentimental. Et Eliwendë aussi ! La petite en avait même versé des larmes, et s'était jeté à son cou. Bordel, Eliwendë devait subir plus de pression qu'il ne pensait. Heureusement qu'elle s'entendait bien avec Tullia, ou ce serait juste un enfer.

« Un plaisir d'éclairer ta journée, ma Dame. »

Il aimait être ironique sur le statut des autres, parler comme un noble, sauf quand c'était à des êtres respectables comme l'Inquisitrice ou Joséphine. Là, ils méritaient qu'on les appellent par leur titre. Mais Eliwendë n'était qu'Eliwendë. Son amie. Et la petite espiègle remettait directement le sujet sur ce qu'il y avait dans la grange ! Ha ! Elle était fourbe, le laisser penser qu'elle n'était pas au courant. Alors quand elle lui proposa de retourner là bas, il rigola doucement, en regardant une dernière fois le magnifique paysage.

« Et allons donc, moi qui pensait que tu aimais rester avec moi pour observer la nature ! Bah, que dis-je. Viens avec moi, je vais te montrer. »

Il se leva pour se dépoussiérer, et tenta de s'organiser pour descendre. Observant l'étage du dessous, il regarda Eliwendë. Les planches craquèrent sous ses pas. Il sautilla sur place pour tester le terrain. Ce n'était pas une bonne idée.

« Eh bien, on dirait bien que tout ça va s'effondrer sous nos- »

Aussitôt dit, aussitôt fait, dans un craquement l'Agent de l'Inquisition et l'Elfe se retrouvèrent sur le sol, entourés de planches pourries en morceaux. Un rire franc surpris Blackwall, c'était celui des Sentinelles sur le mur. Leur rire était contagieux, et il les rejoins vite. Une sentinelle, Henry Wasser, et connaissance de Blackwall s'approcha.

« Je vous avait pourtant bien dit de ne plus aller dans ce piège, Garde Blackwall. Je ne sais pas ce que vous faisiez avec votre elfe, mais c'est bien terminé. »

Blackwall rit encore plus à sa remarque sur Eliwendë, puis lui répondit

« Dites donc Henry, êtes vous là pour les commérages du coin ? Je crois que Corypheus vous attends pour vous croquer le biceps à la Taverne ! Allez, hop hop hop on retourne au boulot ! »


Il se releva alors que la Sentinelle s'éloignait. Comme quoi, s'épousseter avant de descendre n'était pas une bonne idée. Mais il devait s'assurer qu'Eliwendë allait bien d'abord. Il s'approcha d'elle, elle était toujours par terre. Il lui tendit sa main pour l'aider à se relever.

« Tu n'es pas blessé au moins ? On dirait que je suis trop gros, le vieux Fort Céleste ne peut me supporter ! Ha ! »


Tout allait bien tant que Blackwall pouvait en rire, c'était son état d'esprit. Il aida Eliwendë à se relever puis lui pointa la sortie.

« Allez, je ne sais pas quand est anniversaire mais j'ai une surprise pour toi. Pour vous, plutôt. »

Il se dirigea vers la grange, attendant Eliwendë.

Ven 1 Juin 2018 - 13:50

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Hide and SeekEliwendë & Blackwall


Elle accompagna son mouvement lorsqu'il se leva pour quitter leur perchoir. Un petit sourire s'était accroché à ses lèvres en suivant le garde. Il était tombé dans le piège très facilement, n'ayant aucune certitude s'il lui cachait bien quelque chose en réalité, elle avait lancé la remarque en attendant de voir la réponse qu'elle aurait. Même pas besoin d'insisté que le garde dévoillait déjà qu'il lui cachait bien quelque chose et cela la rendit vraiment trop curieuse d'un seul coup. Que pouvait-il bien cacher dans l'écurie, assez pour vouloir la faire sortir au plus vite, prêt à se ridiculiser pour la cause ? Elle espérait que ce n'était rien de gênant pour lui, sinon elle était prête à faire comme si elle n'avait jamais rien remarqué, mais s'il était si optimiste à lui montrer, il ne devait rien y avoir de la sorte.

En entendant le bruit des branches ainsi que la manière dont Blackwall maltraitait le plancher en sautillant légèrement, elle eut une réserve quant à son comportement, comme s'il tenait vraiment à ce que cela s'effondre sous leurs pieds. Il en rigolait même, approuvant les pensées de Eliwendë par ses dires. Elle n'avait vraiment aucune envie de faire une chute d'un étage, mais elle n'eut pas son mot a dire lorsque le plancher craqua une dernière fois pour s'ouvrir, tel une porte, sous ses pieds. Elle retenu un grand cris à l'intérieur d'elle, pas question de s'extérioriser et que tout le fort entende à quel point elle détestait chuter de la sorte. Sentir son ventre se serrer et remonter dans sa gorge n'était pas une expérience qu'elle appréciait particulièrement. Elle lui en glisserait un mot que la prochaine fois, elle ne tenait pas nécessairement à être présente lorsqu'il voulait tester la solidité de l'équipement de Fort Céleste.

Elle tomba lourdement sur ses chevilles et roula par derrière pour absorber le choc, se couchant ensuite sur le côté pour se protéger des différents débris qui continuèrent de tomber, elle avait protégé sa tête en majeur partie. Elle toussa un peu en relevant la tête pour constater les dégâts. La bonne nouvelle est que plus personne ne pourrait se faire prendre au piège comme eux, puisqu'il n'y avait plus de plancher qui pourrait céder. En entendant des rires, elle vu des sentinelles qui se payaient bien leur tête et elle devenue rouge de honte. Blackwall les suivi dans leurs rires, mais Eliwendë s'abstina de le faire et en profita pour se replacer la chevelure. Elle avait des brindilles de bois dans les cheveux en plus d'être recouvert de poussière, lui donnant l'impression d'être sale comme une mendiante.

En entendant la remarque de la sentinelle, elle releva les yeux et lui jeta un regard qui aurait pu le foudroyer sur place. Elle marmonna simplement des mots en elfique en guise de réponse. Non seulement il le désignait par sa race, d’ailleurs il se trompait déjà, ce qui était limite dégradant alors que cela faisait déjà plusieurs mois qu’elle était ici et qu’elle avait un nom et une fonction, mais en plus, il la désignait comme si elle appartenait à Blackwall. Elle ne comprenait pas toujours les phrases en entier, mais avec l’historique de son peuple, elle avait une facilité à repérer le genre de passage dans les phrases humaines qui faisaient référence à un statut d’esclave. Lui on l’appelait garde Blackwall et elle, l’elfe de Blackwall. Sans parler du sous-entendu qu’elle avait bien compris aussi. Elle s’améliorait et il ne fallait pas toujours penser que tout lui échappait.

Encore, le sous-entendu, elle pouvait trouver cela amusant, mais pas de se faire dire qu'elle appartenait à quelqu'un, même si cela n'était pas volontaire. Par contre, elle savait que faire une scène et commencer à lui hurler des insultes en elfique ne provoquerait rien de bénéfique, alors elle préférait ne pas parler et se concentrer sur le sourire du garde. Comme il l'avait si bien dit, elle ne devait pas se concentrer que ceux qui ne le méritaient pas. Elle lui agrippa la main et se releva sur ses jambes en un rien de temps et essaya d'enlever l'amas de poussière sur ses pantalons. Lui adressant un sourire franc, changeant son visage du tout au tout, elle se mit à côté de lui pour le suivre.

- Tu sais que je suis jamais blessé, c’est ta vieille patte qui ne suit pas.

Elle eut un petit rire qui se coupa lorsqu’il lui annonça qu’il avait une surprise pour elle.

- Une su-prise ? Pour moi ? Vraiment ? Je … j’ai pas su-prise pour toi. Je ne savais pas, dois-je avoir su-prise pour toi ?

Peut-être n’avait-elle pas compris qu’elle devait lui préparer quelques choses? Ou bien, cela était-il commun de s’offrir des cadeaux après un certain temps d’amitié ? Elle se sentait bien mal-à-l’aise et très mal élevé de ne pas être au courant d’une telle tradition humaine. Elle joua avec ses mains nerveusement.

- Je peux trouver su-prise et repasser.

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Lun 4 Juin 2018 - 0:50

Cullen Rutherford
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Eliwendë faisait rire Blackwall. Elle était solide la petite ! Il pouvait sentir l'intensité de son regard après que la sentinelle soit partie. Elle avait de l'esprit en plus ! Ha. Blackwall ne put s'empêcher de lui sourire quand elle lui demanda si elle fallait qu'elle apporte une surprise.

« Oh Eliwendë, tu m'as déjà sauvé la vie. C'est le plus précieux des cadeaux. »

Cela, Blackwall le pensait vraiment. Il ne savait pas vraiment comment repayer sa dette à la semi-elfe, mais il savait que ce ne serait pas possible. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était rester son ami. Oui, son ami seulement. C'était un bon choix, un bon futur possible. Blackwall trépignait d'impatience quand à la réaction d'Eliwendë sur ce qu'il lui avait préparé à la grange.

Il l'invita donc à le suivre dans le chemin inverse du Fort. Blackwall était un peu sali par la poussière qui était tombé de la tour, mais il préférait quand même s'éloigner avant que quelqu'un, comme Tullia par exemple, attiré par le bruit vienne pour crier des paroles qui le dérangeraient. Il avait déjà assez à penser.

Avant d'arriver aux écuries, Blackwall se retourna pour cacher à Eliwendë ce qu'il y avait à l'intérieur. Il voulait garder la surprise.

« Ah Eliwendë, je veux que tu attende ici et que tu fermes les yeux. Ne triche pas hein ! Je te verrais. Et je te ne donnerais pas ta surprise, attention ! »

C'était bien sûr un bluff, plus une blague qu'autre chose. Mais peut être qu'Eliwendë y croirait, ou peut être voudrait t elle simplement jouer le jeu. Mais Blackwall surveilla vraiment si Eliwendë se cachait le regard ou pas. S'assurant que la surprise serait complète, il alla chercher la statuette de loup. La prenant délicatement dans ses mains, il l'observa.

C'était une statuette aussi grosse que la paume de la main. Elle était faite en bois de bouleau, rendant le tout d'un blanc maculée uniquement des nœuds du bois. C'était une statuette de Snow, faites par Blackwall durant ses nombreuses heures d'ennui. Snow restait souvent près de lui, alors il avait pu l'observer. La reproduction était très fidèle, une goutte de peinture noire reproduisant le museau et du bleu perçant les pupilles.

« Tends la main, Eliwendë. Et garde les yeux fermés ! »

Il déposa la statuette lourde d'environ 500 grammes dans sa main.

« Voilà. C'est Snow. J'espère qu'il te plaît. »


Blackwall était assez content de cette statuette. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait quelque chose d'aussi petit et si détaillé. Il était un peu inquiet, Eliwendë n'avait pas vraiment d'endroit où le mettre mais il savait qu'elle pourrait se débrouiller.


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