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Sam 12 Mai 2018 - 12:57

Anonymous
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Never even knowing Just how blind I've been



La température était loin d’être clémente cette journée là. Le vent s’était levé et il y avait commencé à neige depuis le lever du soleil. Elle avait terminé sa journée avec Cullen avec un empressement qu’elle n’avait pas à l’habitude. Elle n’avait juste pas envie d’être enfermer dans la tour toute la journée. Alors qu’il assistait à une réunion, elle en profita pour filer en douce. De toute façon, il en avait pour des heures. Elle prit des habits chauds et de bonne botte. Elle fit le remplissage de flèches et attacha un foulard ornant le symbole de l’inquisition autour du cou de Snow. Cela lui évitait bien des problèmes lorsqu’elle quittait Fort Céleste, comme l’avait dit le Commandant, c’était sa responsabilité. Bien qu’elle aimerait bien voir le premier petit inconscient qui oserait lui arracher un seul poil.

Elle se rendit d'abord dans les campements près du lac pour ensuite dévier vers la montagne. Elle s’aventurait souvent aussi loin en étant seul. Ce n’était pas la nature qui lui ferait peur de si tôt, tempête de neige ou pas. Elle préférait de loin affronter une tempête de neige que d’aller s’installer dans la taverne pour discuter. Le grand air lui ferait le plus grand bien. Elle avait beaucoup trop de choses qui lui trottaient dans la tête dernièrement, une énorme pression sur les épaules et un secret lourd à porter.

On ne voyait pas vraiment grand chose devant soi. Avec le vent et la neige, il n’y avait presque plus de visibilité pour les longues distances, sauf qu’elle savait très bien où elle trouvait et quelle direction prendre, elle arpentait toujours le même parcours pour éviter les mauvaises surprises dans la neige. Snow se contentait de suivre en allant vagabonder plus loin quelques fois, mais jamais assez pour la perdre des yeux. Elle aurait bien aimé pour chasser quelques choses, mais avec cette tempête de neige elle ne pourrait rien pister. Elle soupira en voyant une piste devant ses yeux qui ne la menait nulle part, car les traces disparaissaient presque au fur et à mesure.

Observant les réactions de Snow, elle pu rapidement déduire que celui-ci avait une piste potentielle, alors elle le suivit dans le blizzard. Le froid commençait à lui geler les joues, mais un bon feu en rentrant faire l’affaire. Pas question d’y retourner tout de suite. Suivant la piste, elle remonta jusqu’à des traces d’hommes … des gens du campement s’était peut-être perdu dans la tempête ? Si c’était le cas, elle devait les retrouver et les ramener. Pressant le pas, elle commença à jogger en suivant les traces, mais c’est lorsqu’elle vu les traces de pattes de loup qu’elle commença à courir à perdre l’haleine. À vue d’oeil, il y en avait 5. Elle aimait son loup, mais pour les autres, elle était consciente que si elle ne les tuait pas en premier, c’est elle qui allait y passer. Les loups préparaient une embuscade, leurs traces démontraient qu’ils commençaient à encercle leur adversaire.

Le roi fut la première cible. Sortit tout droit de nulle part dans le blizzard, un loup essaya de lui sauter à la gorge, lui laissant à peine le temps de prendre les armes alors qu’un gigantesque loup sauta sur le premier. La situation pouvait en laisser plus d’un perplexe. On ne s’attendait pas à ce que les loups s’attaquent entre eux à quelques pas devant soi. Surtout un loup portant un foulard. Le loup blanc avait repoussé son adversaire maigrichon, ils n’avaient pas la même constitution, appartenant à la même race, mais certainement pas les mêmes ancêtres.

D’autres loups attaquèrent, mais cette fois si l’effet de surprise était gâché. Alors que Snow se débarrassait de son adversaire minable, le roi pouvait entendre des flèches lui siffler aux oreilles sans jamais pouvoir apercevoir d’archer au loin. Au moins, cette personne lui venait en aide, les flèches étant seulement destinées à la meute de loup. Ils furent mit en déroute rapidement, ne faisant pas le poids contre les hommes armés et Snow. L’énorme loup se retourna vers la troupe du roi, son pelage tacheté de sang, lui donnant un air tout sauf amical. Il sentit l’air en gardant une posture agressive, une silhouette apparut à ses côtés, avec un arc bandé et prêt à décrocher une flèche directement dans la tête du roi.

- Qui êtes-vous ?

Elle n’avait pas le regard amical, elle avait appris à se méfier des étrangers et de ne plus accorder sa confiance aussi facilement. Ayant une capuchon sur sa tête, on ne distinguait pas ses oreilles de semi-elfe, alors elle avait l’air d’une petite adolescente humaine qui menaçait le roi avec l’enseigne de l’Inquisition sur le torse.


Dim 13 Mai 2018 - 0:09

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[FINI] Never even knowing Just how blind I've been[PV Alistair&Tullia] Giphy
Never even knowing Just how blind I've been
Alistair a toujours aimé la neige. Quand il avait la chance de voir cette magie tombée du ciel, il ne pouvait s’empêcher de faire un ange ou encore un bonhomme de neige. Avait-il changé depuis qu’il était roi? Non. La seule différence était peut-être qu’il cachait cette petite passion enfantine. Les seuls qui étaient au courant étaient les enfants avec qui ils jouaient. Après tout, même s’ils disaient qu’ils avaient joué dans la neige avec le roi de Férelden qui les croirait?  Un roi qui fait des bonhommes de neige et quoi encore?

Pourquoi parler de neige maintenant? Tout simplement parce que ça faisait plusieurs heures qu’ils marchaient dans cette dernière. Habituellement cette situation aurait donné le goût au roi de fredonner une belle mélodie, mais cette fois-ci il était trop concentré pour en profiter. Le bras devant le visage, il essayait de se protéger du vent et de voir quelque chose. Avec toute cette neige, les traces de pas disparaissaient presque instantanément. Le roi se doutait qu’ils n’étaient plus dans la bonne direction, mais impossible de se retrouver tant que le blizzard sera si intense.

- Je sais que la situation semble précaire, mais dites-vous que si nous sommes suivis par des assassins, ils ne pourront jamais nous retrouver!

Alistair savait que les quatre gardes devaient commencer à s’inquiéter. Leur devoir était d’amener le roi à sa destination, et ce, en vie. Habituellement, ils devaient le protéger des embuscades, des assassins, des aliments empoisonnés et parfois même des femmes qui désiraient le charmer, mais cette fois-ci c'était contre le blizzard. Les pauvres devaient se sentir complètement inutiles. Le roi cherchait une solution contre ce mauvais pas, mais il fallait toutefois continuer de marcher tant qu’ils ne trouveraient pas un abri. S’arrêter signerait leur arrêt de mort.

Le blizzard l’empêchait de voir à plus d’un mètre devant lui. Déjà cette situation n'était pas plaisante, mais en plus, le roi avait l’impression d’entendre des bruits… Sérieusement, auraient-ils été suivis pendant la tempête? Cela lui semblait peu probable.

C'est ainsi que par réflexe, il se retourna soudainement en ressentant un mouvement vers sa gauche. Malheureusement, il ne put voir que la gueule d’un loup se diriger vers sa gorge. Il porta une main vers l’avant et l’autre vers la garde de son épée. Évidemment, il n’aurait pas eu le temps de dégainer son arme avant que le loup arrive. Comment a-t-il pu survivre alors? Simple. Une autre bête sauta sur la première.

La situation surprit énormément le roi. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait encore sa main sur le pommeau de son épée sans l’avoir dégainée. Reprenant conscience du danger, il fit enfin le mouvement manquant et leva sa lame contre les bêtes. En toute franchise, il toucha à peine les bêtes qu’elles étaient toutes mortes. Que s’était-il passé? Sur le coup, c’était difficile à dire, mais maintenant Alistair pouvait faire une rapide analyse. Il restait un loup debout; c’était le loup qui lui avait surement sauvé la vie, il le reconnaissait grâce à son foulard. Alors que les autres avaient quelques marques d’épées, mais les meilleurs coups avaient été donnés par un archer. Il regardait autour de lui, mais impossible de voir ce dernier.

Le regard d’Alistair se posa de nouveau sur le loup qui les regardait maintenant avec attention. Il vit ses hommes se mettre en garde. Il ne fit que lever la main pour leur dire d’attendre. Ils restèrent en position de défense, mais n’attaquèrent pas. À travers le blizzard, il aperçut une nouvelle silhouette qui se positionna à côté de la bête couverte de sang. Son arc était bandé près à tirer sur les hommes. Ayant vu sa précision, Alistair n’avait pas trop envie de la tenter. Elle posa une question très simple auquel le roi répondit.

- Des amis je crois bien. Du moins, des visiteurs attendus.

Il fit signe à sa garde de baisser les armes, ce qu’ils firent en grimaçant. Le foulard du loup portait le symbole de l’Inquisition ce qui fut un soulagement pour l'homme. Cette femme semblait en faire partie aussi puisqu’elle portait le même symbole sur le torse. Les cinq hommes semblaient sauvés. Ils pourraient bientôt réchauffer leurs membres frigorifiés.

Reposant son regard sur la jeune femme, le roi ne put s’empêcher de l’analyser. Cette dernière ne semblait pas particulièrement amicale et le roi pouvait bien comprendre pourquoi. Des inconnus sur les terres de l’Inquisition pouvaient représenter une grande menace. Il était toutefois très étonnant qu’une si jeune femme soit si habile avec un arc. Elle semblait être une adolescente ou tout juste sortie de l’adolescence. Ne voulant pas lui faire perdre patience, il reprit la parole et se présenta correctement:

- Je suis Alistair Theirin, roi de Férelden, je suis attendu à Fort Céleste pour une rencontre avec les membres de l’Inquisition. Les hommes qui m’entourent sont ma garde personnelle. Semblerait-il qu’un roi ne peut pas se déplacer seul hors de son royaume.

Il lui adressa un sourire en coin espérant détendre un peu l’atmosphère. Reposant son regard sur les bêtes mortes autour de lui, il grimaça. Bien qu’elles étaient dangereuses, il aurait préféré ne pas les tuer. Toutefois, pour ne pas qu’elles soient mortes pour rien, Alistair était prêt à les porter avec sa garde jusqu’au quartier général de l’Inquisition.

Son regard doré se reposa sur la jeune femme puis sur la belle bête à ses côtés. Il devait l’avouer, il était jaloux. Cette créature sublime semblait particulièrement attachée à la jeune fille. Replaçant son épée dans son fourreau, il revint sur sa proposition :

- Acceptez mes remerciements pour votre aide et celle de ce magnifique loup. Puis-je abuser de ma chance et vous demander si vous pouvez nous amener à Fort Céleste? Je crains que notre sens de l’orientation soit beaucoup moins affûté que le vôtre. En échange, nous porterons ces bêtes pour les offrir à l’Inquisition pour ne pas qu’elles soient mortes pour rien. Ce serait dommage de les laisser pourrir ici.

Il était important pour le roi que les bêtes servent à quelque chose. Il attendit la réponse de la jeune femme bien qu’il se doutait qu’elle serait positive. Du moins, si le symbole sur son torse signifiait quelque chose pour elle.

Dim 13 Mai 2018 - 3:51

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Never even knowing Just how blind I've been



- Des amis je crois bien. Du moins, des visiteurs attendus.

Elle plissa des yeux. Elle essaya de se replonger dans les papiers de Cullen, sur les derniers récents évènements. Elle ne se souvenait pas avoir vu de mention que des visiteurs étaient attendus, par contre, le fait qu’elle ne l’est pas vu ne signifiait pas qu’il disait faux. Elle ne voyait pas tout le courrier et le lisaient encore moins. Ce n’était pas à elle de juger s’il disait vrai ou non, par contre elle n’allait pas leur tourner le dos et les amènerait voir le Commandant. Pas question de laisser des inconnues se promener proche de leur campement. Elle ne serait pas responsable de ça. S’ils voulaient faire les malins, ils allaient rapidement réalisé qu’elle ne rigolait pas avec la flèche qu’elle pointait sur le grand blond.

Elle se félicita elle-même lorsqu’elle vu se dit blond lever la main pour faire signe à ses hommes de baisser leurs armes devant elle. Elle avait vu juste tout de suite, il était le chef du petit groupe. Elle aimait bien arriver à juger rapidement qui commandait le groupe, c’est toujours plus facile par la suite lorsqu’on sait à qui s’adresser directement. Elle restait le bras tendu, prêt à décocher sa flèche en observant le petit groupe. Elle se faisait des scénarios dans sa tête de comment la situation pouvait se dérouler si le petit groupe décidait de l’attaquer. Sa réponse ne lui plaisait pas vraiment jusqu’à maintenant, surtout qu’il voyait ses yeux perçants la détailler. Peut-être faisait-il la même chose qu’elle, essayant de trouver un moyen de prendre le dessus de la situation.

- Je suis Alistair Theirin, roi de Férelden, je suis attendu à Fort Céleste pour une rencontre avec les membres de l’Inquisition. Les hommes qui m’entourent sont ma garde personnelle. Semblerait-il qu’un roi ne peut pas se déplacer seul hors de son royaume.

Maintenant qu’il le disait … Le roi de Férelden devait effectivement se présenter à Fort Céleste. Elle se souvenait très bien de cette information. De la diplomatie et de la politique, mais surtout une possibilité d’alliance. Donc, quelqu’un de très important et de bien attendu à Fort Céleste. Elle relâcha la pression qu’elle avait sur la corde de son arc … Était-elle sur le point de décocher une flèche directement dans la tête du roi de Férelden ? Oh la bourde qu’elle venait de faire. Cela ne commençait vraiment pas bien les négociations d’alliance … qu’une petite semi-elfe sauvage vienne le menacer en pleine tempête de neige. Elle baissa son arc pour arrêter de le garder en ligne de mire. Elle espérait vraiment qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur … elle ne savait pas à quoi ressemblait un roi, par contre elle reconnaîtrait le nom entre mille.

D’un signe rapide de la main et avec une parole en elfique, Snow devenu beaucoup plus courtois lui aussi, abordant un visage beaucoup plus amical, même si pour la plupart des gens il n’y avait pas de différence entre les deux. Il avait vraiment une tête à faire peur avec sa fourrure souillé de sang, il allait probablement en faire frissonner plus d’un de retour au campement.

Lorsqu’il lui adressa un sourire en coin, elle sentit ses jambes devenir plus molles. Que diable se passait-il? Son petit commentaire l’amusait beaucoup plus qu’il n’aurait dû le faire. Elle fixait son visage sans comprendre ce qui se passait dans tout son corps, mais surtout dans son ventre. Elle eu envie de lâcher un petit gloussement, qu’elle ravala avant même qu’il puisse se manifester. S’il lui souriait, il ne devait pas être fâcher contre elle et il n’y aurait pas de représailles. De toute façon, il y avait tempête de neige et sans présentation, comment pouvait-elle savoir que le grand blond était un roi ? Elle suivi son regard pour regarder les loups morts au sol … Les pauvres avaient eu un destin tragique, mais ainsi allait la vie. Elle ne pouvait pas tous les sauver, bien qu’elle l’aurait ardemment voulu si elle en avait le pouvoir. Pendant que le roi regardait les cadavres, elle en profita pour l’analyser un peu plus …

- Acceptez mes remerciements pour votre aide et celle de ce magnifique loup. Puis-je abuser de ma chance et vous demander si vous pouvez nous amener à Fort Céleste? Je crains que notre sens de l’orientation soit beaucoup moins affûté que le vôtre. En échange, nous porterons ces bêtes pour les offrir à l’Inquisition pour ne pas qu’elles soient mortes pour rien. Ce serait dommage de les laisser pourrir ici.

Elle regarda le magnifique loup à ses côtés. Elle eut un sourire en coin sous ses mots judicieux. Elle se déplaça vers les cadavres de ses semblables pour récupérer ses flèches encore plantées dans leurs cadavres chauds. Elle retirait les flèches avec force pour éviter qu’elle ne se retrouve bloquer et les remettait ensuite dans son carquois. Elle avait bien fait attention de ne pas trop s’approcher de la délégation royale. Elle n’avait aucune idée de la distance à respecter avec un roi et elle était certaine qu’elle en avait une à respecter. Elle ne voulait pas s’attirer plus de problèmes qu’elle risquait déjà d’avoir. Avec un peu de chance, peut-être qu’elle n’en aurait aucun.

- Je vais montrer chemin. Laisser bêtes ici. Le froid gardera leurs corps, je repasserai les chercher après tempête.

Ramassant la dernière flèche, elle regarda le roi à nouveau. Elle avait encore envie de sourire en le regardant bêtement … et ses jambes recommençaient le même manège. Elle devait vraiment se reprendre. Ce n’était pas parce qu’il était beau qu’elle devait tomber en pâmoison devant lui. Il y avait des choses beaucoup plus urgentes à régler dans l’immédiat que l’afflux d’hormones que le roi provoquait chez elle. Elle se dépêcha d’ouvrir la marche, se doutant que les pauvres devaient commencés à se faire envahir par le froid, seul le Créateur savait depuis combien de temps. Snow ne suivait pas à ses côtés, il avait plutôt choisi l’arrière de la bande. Une position stratégique, une bonne vision d’ensemble.

Elle se retournait plusieurs fois pour voir l’état du groupe derrière elle. Se rappelant qu’elle ne s’était pas présentée, elle marcha plus lentement pour laisser le froid la rattraper, sans trop lui laisser l’occasion d’être vraiment proche d’elle.

- Je suis Eliwendë Katlyz de l’Inqui- …

Elle se racla la gorge. Bordel. Ce mot lui donnait vraiment tous les misères du monde, pourtant, il n’était pas si compliqué que ça ! Elle regarda le roi en essayant de terminer sa phrase, ce qui ne l’aida pas à trouver une fin concluante à sa présentation. S’il y avait une manière officielle de se présenter à un roi, elle venait de la détruire royalement. Heureusement, avec le froid elle avait déjà les joues rougis, alors il n’y voyait que du feu.

- Je travaille avec Commandant Cul-len. J’irai les prévenir de votre arrivée.

Un coup de vent fit tomber son capuchon, qu’elle s’empressa de saisir pour le replacer sur sa tête. Elle n’avait pas envie qu’il voit ses origines, pas maintenant … pas tout de suite. Elle aimait bien lorsqu’elle ne passait pas pour l’elfe de service. C’était encore un mensonge par-dessus les autres, mais elle n’était plus à un mensonge près de toute façon. Elle ne devait pas se voiler la face, avec son accent il allait rapidement la cerner, mais s’il pouvait encore la traiter comme une humaine jusqu’au château … pour qu’il la regarde encore et lui adresse des sourires en coin, elle continuerait le mensonge jusqu’au château.

- Il s’appelle Snow.

Elle ne savait pas pourquoi elle avait lancé la conversation avec lui … elle aurait dû s’en tenir au formalité pour éviter de se mettre les pieds dans les plats, elle avait un vrai talent pour le faire, mais elle ressentait aussi le besoin de le faire parler.


Dim 13 Mai 2018 - 15:38

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Never even knowing Just how blind I've been
En plus d’être habile avec son arc, la jeune fille était intelligente. Elle avait raison. Le froid préservera les bêtes jusqu’à ce que le blizzard termine. Alistair ne se fit donc pas prier et fit signe à ses gardes de laisser les loups à leur place. Il demanderait à la jeune fille s'il pouvait venir les chercher avec elle plus tard. Pendant que leur guide reprenait ces flèches dans le corps des bêtes, le roi lui regardait l’état de ses hommes. Aucun ne semblait blessé. Merci à Eliwendë.

Le roi suivit la route tracée par la chasseresse. De temps en temps, il pouvait voir qu’elle tournait la tête vers lui et sa garde et essayait de répondre avec un sourire. Malheureusement, avec la tempête, il était difficile de sourire sans se geler la bouche. En plus, disons que depuis les heures qu'il marchait, ses extrémités commençaient à avoir du mal à bouger. Il reniflait souvent tous comme les autres hommes qui l’accompagnait. Personne ne parlait réellement. Tous devaient penser au plaisir qu’ils auraient à se réchauffer devant un bon feu.

Leur guide ralentit le pas pour permettre à l’ancien Garde des Ombres d’entendre son nom. Eliwendë. L’archère semblait avoir du mal avec le mot Inquisition, mais essayait malgré tout de le prononcer ce qui fit sourire le roi. Rapidement, elle changea de sujet pour dire qu’elle préviendrait le Commandant Cullen de leur arrivée, ce qui eut pour effet que d’accentuer le sourire du roi. Il ne pouvait s’empêcher de la trouver charmante. Redoutable combattante, mais une jeune fille mignonne. Elle deviendrait surement toute une femme dans quelques années.

Le roi avait remarqué qu’elle semblait tenir à garder une distance sécuritaire entre eux. Il ignorait si c’était par manque de confiance ou par respect de son rang social. Alistair avait encore du mal à comprendre les réactions des gens face à son titre. Certains suivaient le protocole sans aucune entorses possibles, d’autres créaient des règlements encore plus stricts que nécessaires, alors que les autres évitaient tout simplement sa présence pour ne pas faire de bavures. S’ils savaient qu’il dormait avec les chiens dans une écurie autrefois, le peuple arrêterait peut-être de le voir seulement comme un roi? C'était inutile de trop rêver.

Son regard se reposa sur Eliwendë. Une bourrasque de vent fit tomber son capuchon, mais avant qu’Alistair puisse voir la tête qui se cachait en dessous, la jeune fille le replaça comme si sa vie en dépendait. Était-ce seulement du froid qu’elle essayait de se cacher ou voulait-elle cacher autre chose? Difficile à dire, mais ce comportement intrigua le roi.

L’intrigue fut de courte durée car elle lui adressa de nouveau la parole pour présenter Snow. Un nouveau sourire se dessina sur lèvres gercées par le froid du roi. Pas en raison de ses paroles, mais en raison de cette douce tonalité. Il trouvait charmant cet accent si particulier que la jeune fille avait. La langue universelle n’était clairement pas sa langue maternelle. D’ailleurs, tout à l’heure, n’était-ce pas un mot elfique qu’elle avait adressé à la magnifique créature blanche? Bien qu’il ne connaissait que quelques mots, il avait eu l’impression de reconnaître la tonalité de la langue. Tentait-il sa chance avec son elfique rouillé? Est-ce qu’elle pourrait voir cela comme de la prétention? Alistair préféra attendre de peur de mettre les pieds dans les plats comme il avait l’habitude de le faire.

- Merci encore à vous demoiselle Eliwendë Katlyz et à votre compagnon Snow pour nous avoir évité de finir en repas de loups ou en glaçons. Je dois avouer que je suis curieux. Puis-je savoir comment vous avez pu gagner la confiance de cette créature?

Oui, il était jaloux. Il aurait aimé en avoir un lui aussi, mais franchement l’histoire l’intéressait énormément. Le roi se retourna de nouveau pour regarder ses compagnons. Ces derniers avançaient en regardant leurs pieds, pensant surement encore au feu qui allait enfin pouvoir les réchauffer. Les pauvres devaient commencer à être épuisé. Il y en avait même un qui commençait à ralentir. Même les grands guerriers avaient besoin de repos et Alistair avait hâte de les voir confortable après ce long voyage.

C’est à ce moment, qu’il vit un de ses hommes tomber.  Ce dernier essaya de se relever, mais Alistair remarquait bien que c’était plus difficile que supposé. Il arrêta donc de suivre leur guide pour aller aux côtés de son garde. C’est à cet instant qu’il remarqua le sang qui coulait d’une plaie qui avait été rapidement couverte par un morceau de tissu. L’idiot. Il avait surement été mordu par un loup et avait tenté de le cacher.

- Tu aurais dû le dire que tu as été mordu! Nous avons des cataplasmes dans nos réserves.

Le roi retira le sac qu’il portait de son dos pour en sortir le cataplasme. Toutefois, avant qu’il puisse l’étendre sur la blessure de son garde, ce dernier protesta :

- Mais mon Roi, ils sont pour vous et je peux encore marcher! C’est qu’une égratignure.

L’homme se releva et retomba aussitôt. Heureusement qu’Alistair était là pour le rattraper. Ce dernier serra les dents démontrant sa frustration. Il en avait marre de ce principe que sa vie valait plus que celle des autres. Oui, un bon roi devait comprendre qu’effectivement sa vie avait une plus grande importance, mais pour des stupidités comme un cataplasme, Alistair ne pouvait pas l’accepter. Soupirant pour évacuer sa frustration, il reprit d’une voix plus calme :

-Tu es idiot mon ami. Tu sais bien que je me fou de ce protocole stupide.  Tu veux suivre les protocoles à la lettre, bien obéis-moi. Prend le cataplasme et donne le matériel que tu traines à Hayden. Je vais te porter jusqu’à Fort Céleste.

Rapidement les autres hommes se montrèrent défavorable à l’idée.

- Majesté, nous pouvons le porter.

Le ton d’Alistair se montra plus cassant leur faisant comprendre qu’ils n’avaient pas à argumenter.

-  Si je n’y arrive plus, je vous laisserais le porter, mais pour le moment, il est ma responsabilité. Assez discuté maintenant, avançons avant de geler sur place! Nous avons assez perdu de temps comme ça.

Alistair donna son sac et son bouclier à un autre homme. Les gardes montèrent l’homme blessé sur le dos du roi. Un fois qu’il était sûr que son compagnon se tenait bien, il leva le regard sur la chasseresse qui avait été retardée par leur faute.

- Dame Eliwendë, sommes-nous encore loin de Fort Céleste?

Il espérait qu’ils étaient bientôt arrivés pour le bien de tous.

Mer 16 Mai 2018 - 4:35

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Never even knowing Just how blind I've been



- Merci encore à vous demoiselle Eliwendë Katlyz et à votre compagnon Snow pour nous avoir évité de finir en repas de loups ou en glaçons. Je dois avouer que je suis curieux. Puis-je savoir comment vous avez pu gagner la confiance de cette créature?

Demoiselle Eliwendë ? Alors … c’était ça ce sentiment de passer pour une humaine ? Immédiatement on utilisait les marques de politesse et … elle ne se sentait vraiment pas bien avec ça. Juste le mot avait résonné dans tout son être comme un bruit très désagréable. Cela partait sûrement des meilleures intentions du monde, dit avec le plus grand respect, mais c’est exactement ce qui la gênait dans cette situation. Il était bien le premier humain à s’intéresser au premier abord à sa rencontre avec Snow. Alors qu’elle allait lui demandé de ne pas l’appeler de la sorte avant de continuer la conversation, elle suivit son regard lorsqu’il se dirigea vers le groupe derrière eux.

Elle vu la même scène que lui, mais elle n'eut pas la réaction aussi rapide du roi. L'apercevant tomber, elle avait simplement arrêté sa marche pour observer la situation. Elle ne le connaissait pas et il y avait déjà trois hommes autour de lui, sa présence n'y changerait pas grand chose. Elle n'avait rien amené avec elle pour prodiguer des soins et elle n'utiliserait pas sa magie ici, surtout devant le roi. Par contre, la situation l'inquiètait ... ils ne pouvaient pas se permettre de rester en place trop longtemps. Le vent soufflait très fort et la température chuterait très rapidement dès que le soleil tomberait. Sa peur se confirma lorsqu'elle vu le sang sur l'homme ... Il allait ralentir le groupe, mais ils n'allaient pas le laissés derrière. Elle redoutait l'attaque de d'autres prédateurs, alors elle gardait toujours un oeil sur l'horizon, bien qu'avec le blizzard elle n'apercevait rien.

- Tu aurais dû le dire que tu as été mordu! Nous avons des cataplasmes dans nos réserves.

- Mais mon Roi, ils sont pour vous et je peux encore marcher! C’est qu’une égratignure.

Elle s'approcha doucement de la situation, restant à la même hauteur que les autres gardes pour ne pas approcher le roi plus qu'il ne fallait. Elle n'arrivait pas à suivre leur conversation au complet à cause du bruit du vent, mais aussi de son problème de langue. Elle comprenait beaucoup mieux en lisant les lèvres et les expressions faciales à la fois. Les grandes lignes étaient bien assez pour comprendre l'ensemble de la situation. Elle pu remarquer l'expression du roi changer au fil de la conversation et elle se mit à l'observer avec curiosité. Eliwendë en profitait pendant qu'il ne pouvait pas vraiment s'en rendre compte ... Il avait un regard plus sévère en parlant à ses hommes. C'est lorsqu'il monta le ton que la jeune semi-elfe le regarda plus longuement. Il n'avait plus la même prestance, elle venait de doubler et à vrai dire, même elle, elle n'aurait pas discuter ses ordres. Elle ne les avait pas compris, mais elle n'aurait rien argumenté du tout.

Elle eut des papillons dans le ventre en le regardant donner ses ordres et serrer les dents … mais le froid la ramena rapidement à la réalité. Ils perdaient un temps précieux pendant que le froid gagnait du terrain sur leur moral. Eliwendë n’aurait aucune difficulté à retrouver son chemin et rentrer, cela ne faisait pas aussi longtemps qu’elle était dans le froid qu’eux, mais aussi, elle avait l’habitude d’être laisser à elle-même dans la nature, ce qu’elle redoutait d’être de loin le cas du roi de Ferelden et de ses hommes. Elle les imaginait plus dans un château à déguster du vin. Elle eut un petit visage de dégoût en se rappelant le goût du vin.

Alistair demanda à ses hommes d'installer le garde blessé sur son dos. Eliwendë s'avança vers lui pour aider l'homme à cacher son visage du froid avec ses vêtements. Le pauvre ne pouvait plus se couvrir comme il le souhaitait et s'il affrontait le froid en le regardant de face, même un bon feu ne pourrait pas réparer les dégâts des engelures qu'il allait subir. Elle lui cacha la plupart de son visage dans son foulard et regarda ensuite le roi. Il est vrai qu'elle s'était rapprochée de lui, mais les gardes ne l'avaient pas éventrés. S'ils voulaient sortir de ce blizzard, ils avaient intérêt à ne pas lui faire du mal.

- Dame Eliwendë, sommes-nous encore loin de Fort Céleste?

Malheureusement pour eux, ce n’était pas à côté. Le vent et l’accumulation de neige allaient les ralentir, mais toute vérité n’est pas toujours bonne à dire. Elle avait l’habitude de mentir, bien qu’elle n’en soit jamais à l’aise. Elle fit de son mieux pour en paraître convaincu

- Pas très loin, encore chemin.

En essayant de parler, elle remarqua à quel point son visage avait commencé à geler elle aussi … bouger la mâchoire avait semblé une épreuve. Elle crispa son visage d’un côté et de l’autre dans l’espoir de faire disparaître ce sentiment désagréable et elle passa devant pour ouvrir la route. Un homme qui en transporte un autre dans la neige … ce n’est vraiment pas ce que l'on peut appeler de la marche rapide. Il devait faire de son mieux, mais avec de la neige jusqu’au genou par endroit, cela ne devait pas être la tâche la plus plaisante. Snow passait devant eux et disparaissait souvent de leur vue, mais il finissait toujours par réapparaitre un peu plus loin.

Elle regardait souvent autour d'elle ... ils avançaient dans un tableau blanc et plusieurs fois, elle se posa la question à elle-même si elle savait vraiment par où elle allait. Tout se ressemblait, toutes les directions avaient la même allure. Elle avait l'impression qu'elle savait exactement où elle se dirigeait, mais le blizzard pouvait devenir trompeur. Avait-elle déviée vers la droite ? Elle jetait de rapide coup d'oeil derrière elle pour s'assurer que le groupe ne l'avait pas perdu de vue avant d'entendre un hurlement qui lui glaça le sang. Elle se retourna pour voir le roi tombé au sol vers l'avant, toujours avec le soldat sur son dos. Quelque chose avait stoppé sa jambe dans sa marche à voir la manière dont il s'était effondré au sol.

S'approchant rapidement de lui, enjambant la neige, elle creusa dans la neige pour y découvrir un énorme piège à ours refermer sur la cheville du roi. Juste à l'allure du piège, rouillé et souillé, elle se doutait qu'ils n'arriveraient pas à l'ouvrir avec leurs articulations gelées. Ils allaient avoir besoin de plus de bras et de force, ce qu'ils n'avaient pas présentement. Un des hommes étaient déjà blessés, le roi dans une bien mauvaise situation et les deux autres hommes qui devenaient des glaçons sur place. Elle essaya de tirer sur le piège, mais rien à faire, il ne bougeait même pas, pas moyen de l'ouvrir.

Elle fixa le roi pendant quelques secondes … si elle ne faisait rien, il allait mourir ici dans le blizzard. Elle se leva rapidement et siffla au travers du vent. L’énorme loup revenu dans leur champs de vision pour se rapprocher de la scène.

- Tullia ! Va chercher Tullia ! Tullia ! Ma Halani !

Elle le fixait et lui faisait signe de partir. Elle espérait vraiment qu’il se souviendrait de ce qu’elle demandait. Snow partit rapidement, beaucoup plus vite qu’il ne l’avait jamais fait auparavant. Elle se retourna vers le roi avec un sourire compatissant à sa douleur, elle ne pouvait pas en faire plus … Elle allait attendre avec lui. Eliwendë redoutait seulement que l'aide mette énormément de temps à arriver. Elle le fixait de ses grands yeux gris et regardait souvent autour d'eux.

- L’aide arrive, tenez bon.

Snow débarqua au campement près du lac en cherchant l'odeur de sa cible. Il avait un air qui en aurait fait fuir plus d'un, avec son museau et sa mâchoire couverte de sang séché. Il parcourait le campement à la course, renversant des choses sur son passage. Il n'avait jamais eu un comportement de la sorte et surtout ... la demi-elfe n'était nulle part dans les parages, que faisait-il ici ? Lorsqu'il trouva sa cible, il fit tout en son pouvoir pour attirer son attention, grognements, jappements, il n'arrêterait pas tant qu'elle ne le suivrait pas dans le blizzard. Pour avoir un comportement de la sorte, il devait être arrivé quelque chose de grave, surtout à voir le sang collé contre son museau.


Ven 18 Mai 2018 - 12:46

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Never even knowing just how blind I've been


Le temps était... pourri, naze, affreux, chaotique, infernal, dépressif, et surtout... pas DU TOUT adapté pour une antivane. Depuis quelques jours le temps était devenu nuageux, avec du vent et de la neige. Mais là, c'était carrément un foutu blizzard qui soufflait sur nous. UN BLIZZARD ! Mais bordel c'est quoi toute cette neige et cette glace qui t'arrivent dans la tronche !!! C'est quoi ce pays de naze ! J'étais là, sous ma cape qui se voulait chaude mais qui peinait à arrêter la soufle glacial, malgré le fait que j'étais sous la tente. Une écharpe qui m'entourait le cou jusqu'à ne laisser que mes yeux et le haut de mon visage visible, une capuche rabattue sur les cheveux nattés pour éviter qu'ils me volent dans les yeux, j'avais l'air d'une espèce d'idiote qu'on avait ficelé pour en faire un roti. C'était inconfortable, et je crevais quand même de froid. Mes mains, malgré les gants en cuir, tremblaient légèrement et avaient du mal à tenir les papiers dans mes mains. Sous la tente, je vociférais et faisais part à voix haute de mon humeur massacrante.

" Je DETESTE cet endroit... Pourquoi ça pèle autant...."

Promis, quand on cherchera une nouvelle infrastructure, on ira dans un endroit à minima tempéré, si ce n'est chaud toute l'année. Ma survie en dépendait à présent. J'aurais pus aller me réchauffer à Fort Céleste, qui avait un peu plus de moyens de se réchauffer. J'en avais envie, mais alors vraiment, vraiment, vraiment envie. Mais je ne pouvais abandonner mes gardes qui souffraient autant que moi. Même sauf certains avec leur bide à bière avaient à mon avis une défense naturelle plus efficace contre le froid. Nous n'avions d'autre choix que d'attendre que cela passe, et éviter les engelures ou la dégradation du matériel. J'étais mon nez (enfin mon écharpe) dans divers rapports, quand j'entendis des exclamations de voix et du mécontentement. Je levais mes yeux de la paperasse, pour regarder dehors et me mettre à l'entrée de la tente. J'étais déjà pas de bonne humeur, alors quiconque osait mettre le bazar dans mon campement allait en pâtir.

" C'est quoi tout ce... Hey, Snow ! Ca fait un bail mon pépère, qu'est ce qu..."

D'un coup, de voir cette boule de poil débouler devant moi je me sentais mieux. C'était comme si j'étais un peu réchauffée au fond de moi. Je souriais même derrière mon écharpe, et m'était accroupie pour l'accueillir et le flatter. Cependant, je m'étais figée en remarquant son comportement étrange ainsi que son apparence, mais également la tripoté de soldats de l'inquisitions qui l'avaient suivis, plutôt du genre inquiet et à lui vouloir du mal. D'un signe de la main et d'une parole je rassurait les soldats, leur disant que je connaissais ce loup et qu'il n'y avait rien à crainde. Mais il était très agité, grondait et même aboyait. Ce qui était une aberration pour un loup. Mais surtout, il y avait du sang sur son museau. Mon sang se glaça dans mes veines. Dun geste rapide mais sur, je saisissais la tête du loup, pour qu'il arrête de bouger. D'une voix grave je le calmais, enlevant l'écharpe de mon nez et approchant mon visage de sa tête.

" Tranquille... Ce n'est pas son sang, mais..."

L'odeur n'était pas celle d'un humain ou bien d'un elfe. Celui d'un animal plutôt. Snow avait son corps tout tremblant d'anxiété et de tension. Pour être comme ça, c'est que quelque chose était arrivé à la petit Eli. S'il venait ainsi me voir, cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose. Plantant mes yeux étranges dans celui du loup, je pris ma décision.

" Compris. J'arrive de suite."

Je me relevais, m'attelant à la tâche avec urgence mais précision. Je voyais un garde non loin, qui était comme moi un voleur par son passé. Un sur qui je pouvais compter. Je le hélais avec force, dictant des ordres d'une voix assurée et autoritaire.

" Walgen ! Trouve moi Linwë et revenez me voir. On a une mission urgente, il faut partir maintenant."

Il était surpris, mais hocha de la tête et se mit en action. Pour que je sois dans cet état, moi qui était en général plutôt détendue et débonnaire (sauf lors des entreainements), il y avait de quoi prendre mes ordres au sérieux. Mon regard se posait ensuite sur un dse soldats de l'Inquisition qui était là et semblait dans l'attente de ce qu'il devait faire. Je l'interpellais et lui expliquais la situation, que ce loup appartenait à l'un de leur soldat et que celui ci était là pour nous indiquer qu'il était en danger. Je lui disais de prévenir un de ses supérieurs, sachant que j'allais moi même à sa rechercher sur le champs. Il parut surpris, mais acquisca et s'en allait. Il ne m'avait pas posé de questions sur qui j'étais. Mon uniforme et mon apparence parlaient pour eux même, il se doutait que j'étais garde te haut gradé. Enfin, je l'espérais. Ceci fait, je retournais dans ma tente, allant chercher du matériel. Vu le temps, je ne pouvais pas partir avec une équipe trop nombreuse qui allait nous retarder. Le voleur n'allait pas être trop gêné dans ses mouvements et son combat malgré la neige. Linwë était un mage, et ses sorts de soins seraient utiles en cas de blessés. Nous avions également un guide en la personne de Snow, ce qui nous donnait un avantage pour la recherche. Je serrais les dents, alors que je prenais avec moi l'essentiel. Pourvu qu'il ne soit rien arrivé à la petite. Mais qu'est ce qu'elle pouvait faire en dehors de Fort Céleste par un temps pareil ? Etait elle devenue folle ? Pourtant c'était une Dalatienne, les contrées sauvages elle connait. Je n'arrivais pas à comprendre, ce qui augmentait mon inquiétude et mon malaise. Je sortais de ma tente, ayant avec moi mes dagues ainsi que des fioles de poison et de fortifiant. Devant ma tente se trouvaient les deux gardes, qui me suivèrent avec inquiétude. Mais ils ne disaient rien, écoutant avec attention.

" Armez vous, on ne sait pas ce qu'on va trouver. Prenez de quoi faire des soins d'urgence également... ha, une corde aussi, ça peut être utile. Dites à Emery que je suis partie au secours d'un soldat de l'Inquisition que je connais bien. Une urgence, pas le temps d'organiser. Les soldats de l'Inquisition on été prévenus. Je reviens au plus vite, ne quittez pas le camps dans ce blizzard sans son ordre."

J'avais alpagé au passage un autre garde pour qu'il passe le message à Emery, vu que je ne savais pas où elle était. Avec un temps comme ça, la moindre minute compte. J'allais vers les quelques chevaux que nous avions à disposition, avec la bonne grâce de l'Inquisition. Nous étions trois, mais il n'y avait que 4 chevaux. J'en prenais que deux, ce qui serait suffisant pour récupérer Eli derrière. J'en prenais un pour moi, laissant Walgen et Linwë se partager le deuxième. Je devais suivre Snow et être certaine de ne pas perdre sa trace. De nous trois, j'étais celle qui avait la meilleure vue. Avec ce blizzard ce serait difficile, mais pas impossible. Une fois en selle et sur le point de partir, je vis des soldats de l'Inquisition à cheval venir vers nous. Ils étaient cinq, et l'un d'eux semblait être un officier. Il s'adressa à moi, disant avoir reçu le message et venant pour secourir leur comparse soldat. Je me présentais, vu qu'il le demandait, et le mettais rapidement au courant de la situation. J'ajoutais cependant avec fermeté mon intention de venir, même si Eli n'était pas de miens.

" Ce loup pourra nous conduire jusqu'à ce soldat. C'est une amie et ce loup me connait, je me dois d'y aller. Tout aide est la bienvenue, mais ne trainez pas en route, le temps joue contre elle."

Ilne dit pas grand chose et aquiesca. Maintenant avec un peu plus de monde, j'appelais le loup pour qu'il nous montre le chemin.[/i]

" On y va Snow, et gaillard !"

Le loup pris les devant, et nous le suivions. Au début il prenait un chemin relativement facile, et les chevaux n'avaient pas trop de mal. Mais plus cela avançait, plus nous étions dans des conditions de visibilité difficiles. Nous prenions d'un coup un chemin un peu en dehors du sentier. L'avancée se faisait plus difficilement, et la couleur du loup n'était pas évidente à repérer. Heureusement c'était une bête intelligente qui avait le bon sens de nous attendre. Le froid mordait, mais j'étais beaucoup trop inquiète et sur le qui vive pour m'en soucier. Le soldats de l'inquisition suivaient, mais j'étais trop cocnentrée sur le loup pour vraiment me soucier d'eux. De longues minutes passèrent, et petite demi-heure après nous nous retrouvions sous le couvert de bois, et je vis le loup prendre les devant et ne plus nous attendre. Nous y étions presque. Je talonnais mon cheval un peu fatigué, mais c'était une brave bête. J'avançais, pour finir par voir le loup et différentes personnes. Il y avait Eli, vu sa constitution légère, qui était près d'un homme accroupi. Il y avait d'autres hommes mais peu nombreux et mal en point. Leur attitude n'était pas aggressive, et en analysant rapidement la situation je compris qu'ils n'étaient pas des ennemis. Voyant Eli, je descendais  de mon cheval en un saut et commençais déjà à aboyer des ordres à mes deux autres gardes.

" Eli ! Walgen, sécurise les alentours mais ne t'éloigne pas, Linwë, une barrière de feu autour de nous pour stopper le vent."

Ils s'exécutèrent, pendant que les soldats de l'Inquisition faisait eux même leur périmètre de sécurié. De mon côté j'arrivais devant Eli. Folle d'inquiétude, je la foudroyais du regard et l'invectivais comme une mère engueulait son enfant, ignorant totalement la personne à côté d'elle.

" Te voilà Eli. Je comprends ton ambition de vouloir t'améliorer, mais tu ne crois pas que partir s'entrainer ou chasser en plein blizzard C'EST UN PEU N'IMPORTE QUOI NAN ?!! Sale gosse !! Si Snow n'avait pas été là pour me chercher, t'aurais fait comment, hein ?!! Et c'est qui eux ? "

Pendant ma tirade je tirais la joue de la petite en guise de punition, et lançait sur l'homme à côté un regard peu amène, encore sous la colère et pas vraiment de bonne humeur pour être avenante et amicale.


[FINI] Never even knowing Just how blind I've been[PV Alistair&Tullia] Latest?cb=20150523145513

Sam 19 Mai 2018 - 15:35

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[FINI] Never even knowing Just how blind I've been[PV Alistair&Tullia] Giphy
Never even knowing Just how blind I've been
Malgré le froid mordant du blizzard, Alistair se réchauffait de plus en plus. L’effort qu’il donnait pour porter l’homme sur son dos lui permettait d’oublier le froid. Il était possible de voir sur son visage qu’il se concentrait. Le roi savait qu’il ralentissait le groupe, mais il ne pouvait pas aller plus vite. Il posait un pas devant l’autre en portant très attention à ne pas glisser. Par endroit, la neige lui arrivait aux genoux. Il essayait donc de faire de grandes enjambées pour garder le rythme. Il se concentrait sur sa respiration et ses pas. Déjà qu’il ralentissait le groupe, il n’était pas question qu’il arrive un autre accident

La concentration est une bonne chose, mais parfois, malgré toutes les bonnes volontés, le destin voit les choses différemment. Avez-vous déjà reçu une dague dans un flanc? Oui? Bien. Maintenant, doubler la douleur et voilà ce qu’Alistair ressentit sur le coup. Le cri s’était échappé tout seul de sa bouche qu’il croyait pourtant gelée. Il était maintenant à genoux, au sol, le pied immobilisé. On pouvait voir des larmes de douleur aux bords de ses yeux. La jeune chasseresse fut surement interpellée par son cri, car elle arriva prêt de lui rapidement. Elle déneigea sa jambe et c’est là qu’Alistair vit l’étendue du problème à travers ses yeux humides.

Un piège à ours. Pas un collet à lièvre ou encore un piège de petit gibier, un GROS piège à ours. La bonne nouvelle? Les dents acérées du piège ne lui avaient pas perforé l’artère principale de la jambe. Du moins, si c’était le cas, pour l’instant la pression du piège l’empêchait de le vider de son sang.

Il faisait froid. Très froid. Plus froid que lorsqu’il dormait dans l’écurie de Golefalois en plein hiver. Maintenant qu’il n’était plus en marche, qu’il ne portait plus son garde, le froid lui mordait les os. La sueur qu’il avait produite semblait maintenant geler. Malgré tout ça, il devait se montrer rassurant. C’était de son devoir de rassurer son groupe.  Endurant la douleur, il tenta de cacher sa crainte :

- J’imagine… que je ne peux… pas vous dire d’aller… vous réfugier ailleurs?

Il aurait voulu leur crier de partir. Leur ordonner de trouve un abri, mais il avait conscience que ses gardes ne bougeraient pas. Son devoir était de rester vivant pour régner et le leur était de le garder en vie. Il ne pouvait pas leur ordonner de laisser tomber leur devoir. Il reposa donc son attention sur Eliwendë. Elle lui avait dit que les secours arriveraient. Elle avait envoyé Snow les chercher. Il lui sourit pour ne pas l’inquiéter et ce malgré la douleur. Il aurait préféré la voir partir. Il était inutile qu’elle risque l’hypothermie pour lui. Elle devait tout juste de sortir de l’adolescence, il serait stupide qu’elle ne profite pas de sa jeune vie.

- Vous devriez…Trouver refuge ailleurs… Partez… Nous pouvons… Attendre… Seuls.

Il lui adressa un nouveau sourire qu’il espérait convaincant avant de s’adresser à ses hommes encore en état. Il devait mettre en œuvre un plan de survie. Malgré le vent du blizzard, la voix d’Alistair était assez forte pour être entendue de tous.

 - Nous allons être pris … Ici… Jusqu’au secours… Hayden, Elthor et Connor… Tentez de bâtir un mur pour nous protéger du vent… Nous devons…

Alistair reprit son souffle. La douleur lui parcourrait l’ensemble du corps. Il essayait de ne pas bouger pour éviter l’hémorragie. Son regard se posa de nouveau sur le piège. Il était inutile de défaire son pied tout de suite. Sans soin approprié, il serait mort en quelques minutes. Même si la douleur était presque insoutenable, le piège évitait qu’il se vide de son sang.

- Nous devons attendre… Les secours.

Le roi regarda ses hommes tenter de monter une barricade de neige près de lui. Un feu aurait été une superbe solution, mais comment aurait-il pu y arriver en plein blizzard? Son regard se posa sur la chasseresse qui était restée. Il lui sourit doucement. Cette fois c’était plus une grimace qu’un sourire car il avait ressenti un courant de douleur en même temps :

- Pouvez-vous… m’aider… À me relever… et m’amener … Mon épée…. La pression du piège va empirer… la blessure et la perte…de sang.

Heureusement, Eliwendë accepta. Il essayait de ne pas mettre trop son poids sur la jeune fille, mais c’était plus difficile à faire qu’il l’aurait cru. Leurs deux corps gelés étaient donc très près l’un de l’autre. Chaque mouvement faisait grimacer le roi, mais il essaya de soutenir la douleur malgré tout. Lorsqu’il prit son épée, il l’enfonça dans la neige et y appuya son poids comme il l’aurait fait avec une béquille. Il remercia la jeune fille d’un sourire et ferma les yeux quelques instants. La douleur était mordante. Il l’avait davantage ravivé en se relevant, mais il savait que c’était la meilleure solution… Tant qu’il ne tombait pas…  Il rouvrit les yeux et regarda l’avancement du mur.  

Après une quinzaine de minutes, le roi commença à être étourdi. On pouvait voir qu’il posait davantage de poids sur son épée. Par moment, on pouvait croire qu’il allait tomber, mais il se rattrapait rapidement. Le mur construit par ses hommes coupait un peu le vent, mais le froid restait mordant. Alistair commençait réellement à être inquiet et voyait que c’était le cas des autres aussi. Lentement, il se mit à chanter pour forcer ses gardes à faire de même. Cela les aiderait à se réchauffer et à garder le moral. La chanson était rythmée. Elle parlait d’un groupe de Garde des Ombres qui partait à l’aventure. La mélodie durait plusieurs minutes et pendant ce temps, Alistair espérait que sa petite troupe oublierait leur souci.

Enfin des bruits se firent entendre coupant court au spectacle improvisé de chant. Le roi fut soulagé. Il leva la tête vers ses hommes et sourit franchement. Bientôt, ils pourront réellement se réchauffer. C’est ainsi qu’une femme arriva en furie.  Avec le vent qui soufflait, celle qui devait être Tullia était difficile de la détailler. De toute manière, présentement Alistair se fichait bien d’être en présence d’une déesse ou d’une ogresse. Il voulait simplement sortir de cette fichue tempête de neige. Sous l’ordre de la femme, une mage créa une barrière de feu qui réchauffa tout de suite la petite troupe.

Après avoir très bien sermonné la pauvre chasseresse, la femme demanda qui ils étaient. Question tout à fait légitime ainsi que le regard assassin de la femme braqué sur lui. Malgré la fatigue, la douleur et le froid, il tenta de désamorcer la situation. Après tout, Eliwendë lui avait sauvé la vie.

- Sans votre arrivée… Je serai surement devenu… un bonhomme de neige.

L’humeur de la femme indiquait qu’elle n’entendait pas rire, mais il espérait quand même diminuer sa colère. L’ancien Garde des Ombres se présenta un peu plus formellement en gardant son ton de désinvolture.

- Je suis Alistair Theirin… Reconnu pour piler sur toutes les trappes qu’il croise. Sans vouloir vous presser…. surtout que votre mage …. fait un travail merveilleux pour améliorer notre campement improvisé… pourriez-vous me retirer ce piège tout en évitant… que je me vide de mon sang? Et je…

Il marqua une pause en raison de la douleur qui irradiait toujours sa cheville. Il prit quelques secondes pour serrer les dents. Il tenta de se relever un peu sur son épée pour reprendre de la prestance, mais la douleur était encore trop vive. Il reprit donc, toujours en gardant son poids sur sa lame.

- Je dois surement ma vie à Dame Eliwendë…. Je suis d’accord … qu’elle n’aurait jamais dû se trouver en plein blizzard… mais sans elle mon équipe et moi serions encore en moins bonne posture…

Dim 20 Mai 2018 - 15:00

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Never even knowing Just how blind I've been



- Vous devriez…Trouver refuge ailleurs… Partez… Nous pouvons… Attendre… Seuls.

Elle lui adressa un non catégorique en secouant la tête. Elle ne partirait pas pour des raisons plus qu'évidente. Jamais elle ne supporterait l'idée qu'elle avait abandonné des hommes blessés dans le froid mourir comme des glaçons. Si elle partait de leur emplacement, Snow ne retournerait pas les voir eux, il se dirigerait vers l'odeur de la semi-elfe, retardant encore plus les secours pour le groupe d'hommes. Elle savait qu'il allait revenir, mais combien de temps cela prendrait ? Il devait se rendre jusque devant Tullia sans se faire attraper par les autres soldats. Elle avait beau leur répéter un million de fois que Snow ne leur voulait pas de mal, leurs préjugés restaient encrées et il ne le voyait que comme un loup ... un vulgaire tueur de bergers. Il était tellement plus que ça, tellement plus intelligent et malin. Il allait le prouver aujourd'hui.

Le roi ne la ferait pas bouger de là et même s’il lui hurlait des ordres, elle resterait à ses côtés et il l’avait bien compris à son regard. Vous l’imaginez rentrer à Fort Céleste et dire à tout le monde qu’elle a abandonné le roi blessé dans la montagne parce qu’elle avait froid ? Elle ne passerait pas la nuit. Autant mourir avec lui dans le froid que de voir le regard accusateur de tous les autres sur elle. Elle ne leur donnerait aucune raison de détester encore plus les elfes.

Elle regardait le sourire du roi et elle voyait qu'il se forçait pour lui sourire. Pourquoi ? Elle-même qui souriait toujours, elle le faisait pour cacher ce qu'elle ressentait réellement à l'intérieur d'elle, parce qu'elle cachait des secrets et des choses qu'elle n'avait vraiment pas envie d'évoquer présentement. Pourquoi le roi voulait-il cacher quelque chose plus qu'évident aux yeux de tous les témoins ? Il souffrait ... sa chair meurtri devait lui donner envie d'hurler. Il n'avait pas besoin de le cacher, mais le grand blond continuait de lui adresser son sourire réconfortant en la regardant. Voulait-il essayer de la convaincre qu'il ne souffrait pas tant ? Pour l'honneur probablement ... pour le peu qu'elle connaissait des rois, elle se doutait que celui-ci ne pouvait pas pleurer quand bon lui semblait. Si ses hommes n'avaient pas été là, elle lui aurait dit qu'il pouvait pleurer devant elle, qu'il avait déjà tout son honneur lorsqu'il lui avait demandé de partir se mettre à l'abri. Un froussard leur aurait ordonné de rester avec lui.

En parlant de ses hommes, un d’eux avait aussi besoin d’aide. Elle le tira pour le faire glisser derrière le mur que les autres soldats essayaient de construire avec leurs mains gelées. Elle essaya de le rendre confortable comme elle le pouvait et l’aida à remettre de la pression sur sa blessure pour empêcher le sang de s’y échapper plus qu’il ne le fallait. Cela lui permit de voir sa blessure de plus près, ce qu’elle n’avait pas pu faire plutôt vu la présence du roi aux côtés du soldat. Ce n’était pas si dramatique, le loup l’avait mordu sans arracher de chair, il avait simplement planté les crocs. La douleur devait se comparer à une brûlure, mais suite à quelques soins, il serait sur pied avec une belle cicatrice. Elle lui fit un léger sourire réconfortant, forçant pour regagner le contrôle de son visage gelé.

Elle retourna tenir compagnie au roi en se frottant les avant-bras pour se réchauffer. L’immobilité et la peur étant les pires ennemis dans un froid glacial, elle hésita longuement à proposer son propre manteau au roi, mais elle ne tiendrait jamais sans celui-ci … Sa constitution frêle se ferait dévorer par le froid en quelques secondes.

- Pouvez-vous… m’aider… À me relever… et m’amener … Mon épée…. La pression du piège va empirer… la blessure et la perte…de sang.

Elle le regarda longuement, qu’il parle aussi lentement l’aidait à bien saisir la phrase et pour la première fois, elle eu vraiment l’impression qu’aucun mot ne lui avait échappé dans la mêlée. Elle retourna rapidement voir Hayden, cet homme géant  avec un regard si sévère qu’il en ferait pâlir plus d’un. Prenant son courage à deux mains, elle lui agrippa l’épée du roi sans demander la permission et partit avec. Sans exagérer, l’homme devait avoir deux têtes de plus qu’elle, sa main devait faire la grosseur de sa tête et s’il avait voulu la broyer, elle était presque certaine qu’il n’aurait même pas eu à forcer tant que ça. Par contre, malgré une gêne et des paroles un peu gauche, Eliwendë n’avait pas peur des gens, elle avait beaucoup plus peur d’elle-même et ce qu’elle pourrait faire aux autres. Dépouillant le géant, elle retourna donner l’épée au roi et l’agrippa ensuite sous les épaules pour le soulever et l’aider à se relever.

Elle colla son corps contre le sien pour lui donner le plus d'appuie possible. La douleur allait le traverser si brutalement qu'elle doutait que le simple appuie d'une épée et bien de ses bras allait être suffisant pour le maintenir en place. N'ayant pas hésité une seule seconde à offrir son corps comme appuie principale au roi, il n'y avait plus d'espace les séparant et elle pu sentir ses muscles se raidir et se contracter en essayant de se relever. Le souffle chaud du roi dans son cou, rapide et perturbé, perdant haleine sous l'effort. Elle eu des frissons dans tout son corps, mais c'était certainement le froid qui l'atteignait plus qu'elle ne le croyait. Relevant la tête, pour ne pas dire levant les yeux au ciel tant qu'à y être, elle plongea son regard dans celui du roi une fois qu'il fut complètement relevé. Il devait bien avoir une tête et demi de différence entre les deux. Elle lui fit un sourire et se recula, le laissant se tenir sur son épée maintenant qu'il était debout.

Cela commençait à faire un bon moment que Snow était parti ... Elle espérait réellement qu'il avait réussi à se rendre jusqu'à Tullia et qu'il n'était pas attaché quelque part. Si c'était le cas, ils attendaient des secours qui ne viendraient jamais. Elle fit légèrement le saut lorsqu'il entendit le roi commencer à chanter. Elle le regardait de ses grands yeux en essayant de comprendre ce qui se passait. Ses hommes s'y mirent aussi, continuant la chanson qu'ils semblaient tous connaître, sauf elle. Elle avait déjà de la difficulté à parler correctement, elle allait leur épargner son chant, déjà qu'elle ne connaissait pas les paroles ... Sauf que de l'entendre faussé les auraient peut-être fait rire pendant de longues minutes. Elle allait se garder cette humiliation pour plus tard ... Parce que pour le moment elle ne sentait pas tellement bien. Que devait-elle faire si jamais les secours n'arrivaient pas ? Elle ne voulait pas utiliser sa magie. Elle avait décidé qu'elle n'en ferait plus jamais, mais devait-elle laisser un homme mourir au bout de son sang pour une promesse qu'elle s'était fait à elle-même ? Elle n'aurait aucune difficulté à lancer un sort de guérison, ce n'était pas un sort offensif comme du feu. Lancer un sort de guérison, elle en avait fait des tonnes, rien de bien compliquer pour elle. Par contre, son secret tomberait à l'eau et il y aurait d'énorme conséquence de son côté …

Tiraillant entre l’idée des conséquences de son mensonge et de la douleur de l’homme couché au sol, sans parler de celle du roi, elle fut tirée de ses pensées en entendant des bruits de pattes qu’elle connaissait trop bien pour les ignorer. Accueillant les léchouilles et les coups de museau, elle souriait bêtement. S’il revenait, c’est qu’il avait ramené des gens avec lui. Ils étaient sauvés grâce à lui. Elle le félicita comme il se devait.

Une autre personne fut beaucoup moins contente de la voir. À croire qu'elle aurait préféré qu'elle soit morte dans la neige que vivante. Elle la vue l'approcher, telle une furie prête à s'abattre sur sa proie fragile. Malgré cette vision qui pourrait en glacer le sang, Eliwendë lui fit un sourire. Elle savait que si elle criait aussi fort et avec autant d'émotion, c'est qu'elle s'était inquiétée pour elle. Avec Snow couvert de sang et la température, elle avait pu s'imaginer le pire. La pauvre aurait besoin d'un bon remontant après ça pour se remettre. Elle se doutait qu'elle allait avoir un interrogatoire salé ainsi qu'une bonne prise de conscience sur les risques de sortir en plein blizzard.

" Te voilà Eli. Je comprends ton ambition de vouloir t'améliorer, mais tu ne crois pas que partir s'entrainer ou chasser en plein blizzard C'EST UN PEU N'IMPORTE QUOI NAN ?!! Sale gosse !! Si Snow n'avait pas été là pour me chercher, t'aurais fait comment, hein ?!! Et c'est qui eux ? "


- Je suis contente te voir Tullia

Sa voix était si faible qu’elle se doutait bien que la garde ne l’avait même pas entendu. Elle allait tout comprendre lorsque le roi se présenterait. Ce qu’il ne tarda pas de faire en ajoutant une petite blague. Elle connaissait sa douleur … et pourtant celui-ci se forçait toujours à garder le sourire et à faire quelques blagues. Eliwendë l’admirait pour cela. La force qui habitait en lui était vraiment grande pour avoir encore le courage de cacher ce qui n’était que trop évident.

- Je suis Alistair Theirin… Reconnu pour piler sur toutes les trappes qu’il croise. Sans vouloir vous presser…. surtout que votre mage …. fait un travail merveilleux pour améliorer notre campement improvisé… pourriez-vous me retirer ce piège tout en évitant… que je me vide de mon sang? Et je… Je dois surement ma vie à Dame Eliwendë…. Je suis d’accord … qu’elle n’aurait jamais dû se trouver en plein blizzard… mais sans elle mon équipe et moi serions encore en moins bonne posture…

Eliwendë attira l’attention de Tullia pour lui montrer le piège au pied du roi en s’accroupissant au sol. Elle lui montra la rouille qui bloquait le piège en place. Il devait être là depuis des années, c’était même étonnant qu’il fonctionne toujours.

- Il est coincé, je ne savais pas comment ouvrir. Il y a aussi homme blessé par morsure de loup. Ce n’est pas Snow, ils ont été attaqués et j’essaie de les amener à Fort Céleste.

Elle se releva et laissa de la place à Tullia pour travailler ainsi qu’au mage pour s’occuper de sa blessure puisqu’il risquait de se vider de son sang dès que le piège allait s’ouvrir. Elle se dirigea vers les soldats de l’inquisition pour leur faire un rapport de la situation par elle-même. Elle était une recrue, donc elle avait des comptes à rendre, elle ne pouvait pas compter sur Tullia pour qu’elle prenne le temps de répéter après elle.

- Le roi Aliceterre a pied coincé dans trappe ours. Il a besoin d’être apporter à Fort Céleste. Un garde est aussi blessé par bête sauvage.

Pas besoin d'en dire plus pour le moment, l'important était qu'on ramène tous ses hommes à la forteresse. Elle retourna au côté du roi, sans laisser quelqu'un d'autre prendre sa place à ses côtés. Elle assistait depuis le début et elle n'allait pas le laisser entre d'autres mains puisque des secours étaient maintenant là. Lorsqu'on son pied fut enfin libre et que le danger pour sa vie était écarté, il était temps de transporter ce groupe au chaud au plus vite. Laissant le roi s'appuyer sur elle, elle l'aida à faire un bout de chemin quand les un des soldats s'approcha en voulant aider le roi. C'était une noble intention, Eliwendë vu le roi lui offrir un signe négatif. Son orgueil devait suffisamment être affecté …

Il y avait encore un long chemin à faire. Il n'y avait pas assez de chevaux sur place pour que tout le monde puisse avoir le sien en solo. Elle l'amena au cheval libre que la mage et le voleur avaient libéré en venant les aider. Ils allaient pouvoir monter avec quelqu'un d'autre. De toute façon, sur le moment elle ne pensait pas à l'organisation des chevaux et de leur cavalier. Elle s'en foutait royalement. Qui allait monter avec qui, c'était le dernier de ses soucis. Tant que tout le monde se rendait à destination. Elle aida le roi à monter à cheval, se servant de ses mains comme d'un banc pour qu'il y mette son pied et ensuite le propulser vers le haut en agrippant son popotin royal pour lui donner assez de force pour se rendre jusqu'à sa selle. Il était vraiment plus lourd qu'elle ne l'avait imaginé. Peut-être devrait-il faire un petit régime ?

Dans l'élan, son capuchon était tombé vers l'arrière, révélant ses cheveux blonds volant dans tous les sens dû au blizzard, mais aussi ses petites oreilles de semi-elfe. Plutôt, cela l'avait inquiété, mais en ce moment, cela n'avait plus aucune importance. S'accrochant à la selle, elle monta à son tour sur le cheval pour commencer au plus vite l'ascension vers la forteresse. Elle était passée devant pour prendre les rennes, elle doutait que le roi, avec la douleur, soit en état de conduire correctement l'animal. Snow passa devant et Eliw se mit à le suivre, avec les soldats de l'inquisition à ses côtés. Tullia ne devait pas être loin derrière, elle allait surement lui en faire voir de toutes les couleurs dès qu'ils seraient arrivés. Elle se calmerait surement en voyant que la semi-elfe n'avait même pas une égratignure sur elle.

Malgré sa concentration pour ramener le roi vivant à Fort Céleste, elle ne pu s’empêcher d’être déranger par leur proximité … Encore une fois ce contact lui envoyait des frissons dans tout le corps, qu’elle n’arrivait pas à contrôler et mettre à l’arrière de son esprit. Elle savait qu’il était là contre elle et c’était bien assez pour retourner son estomac.

En passant les portes de la forteresse, elle pu voir l'attroupement qui les attendait, prêt à venir en aide au roi. Elle eu la soudaine sensation qu'il y avait des regards accusateurs sur elle. C'était peut-être une idée qu'elle se faisait, mais elle se doutait qu'on ne lui lancerait pas des fleurs. Elle descendit de son cheval en premier et laissa les autres de s'occuper de descendre le roi. Elle aperçu Joséphine venir au côté du roi et l'amener avec elle. Eliwendë aurait bien aimé que ce soit seulement ça, mais l'ambassadrice lui indiquait qu'elle voulait la voir, en privée. Elle se sentit vidée de tout son sang d'un seul coup ... Elle n'avait absolument rien à se reprocher, mais l'idée qu'on veuille lui parler en privée n'annonçait rien de bon. Apercevant comment les gens observaient son loup couvert de sang séché alors qu'il ramenait deux hommes blessés, elle répondit à Joséphine qu'elle serait dans sa chambre et partit comme une flèche avec Snow pour grimper sur les remparts et aller dans la tour qui lui servait de chambre. Elle devait le laver de tout ce sang avant qu'on l'accuse. Il avait sauvé le roi, pas le contraire. Déjà qu'elle avait l'impression que Tullia allait lui emboîter le pas pour lui dire ce qu'elle en pensait d'aller se promener dans un blizzard ...

Lun 21 Mai 2018 - 23:18

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Never even knowing just how blind I've been


L'air souriant et bénêt d'Eli m'énervait encore plus. Si je pouvais lui arracher les joues et ce sourire du visage, je le ferais sans hésitation. Sauf que dommage, il fait tellement froid que mes mains sont gelées et que je n'arrive pas à faire ce qu'il faut. Elle disait être contente de me voir, ben tu m'étonnes qu'elle est contente !! Mais j'allais lui faire regretter plus tard de m'avoir inquiété ainsi, elle pouvait en être certaine. Tournée vers la personne qui semblait en facheuse posture, je reconnaissais d'un coup d'oeil des vêtements féreldien. Et plutôt de bonne facture en fait. La personne se présenta, essayant de faire une plaisanterie dans une situation aussi difficile que celle-ci. Sur l'information, j'ouvrais de grands yeux d'étonnement, et relâchais enfin la pauvre Eli. Je me tournais vers cet homme, m'approchant de lui.

" Attendez... LE Alistair ? ... Ha ha ha ha ha ! Grosse blague ! Il faut que je le raconte à Wulf ! "

Je me mis à rire, n'en croyant pas mes oreilles ni mes yeux. D'un coup j'étais de bonne humeur, excitée et pleine de curiosité. Je le regardais de mes yeux étranges, remplis maintenant d'amusement et de malice. Il FAUT que je raconte ça à Wulf dans ma prochaine missive. Depuis le temps qu'il m'avait raconté ses aventures avec Alistair, devenu ensuite roi, c'était un vrai plaisir et un cadeau de la vie que de le voir en chair et en os. J'avais une montagne de question à lui poser, mais cela devait attendre. D'une attitude froide et énervée, j'étais à présent de très bonne humeur et joyeuse, ne cessant de sourire et d'être fébrile. J'en oubliais même Eli, qui était partie voir les soldats de l'Inquisition après m'avoir expliqué sa situation.

" C'est vrai que Wulf m'avait raconté que vous étiez un expert pour tomber dans les pièges ! Mais le voir de mes propres yeux est tout autre chose... LINWË ! Vient par là on a un blessé ! "

J'avais hélé mon mage, qui revenait vers nous. Accroupie, je regardais le piège à ours. Je dégageais la neige pour avoir une meilleure vue. C'était un piège à ours standard, mais il était en mauvais état et rouillé. On pouvait voir du sang suinter de la plaie, entre les machoires de la machine. Ce n'était pas un cas difficile à désamorcer. La seule difficulté résidait dans le froid qui engourdissait mes doigts et allait me retarder un peu. Je demandais au mage un bandage, et m'activais pour effectuer avant tout un bon garot pour limiter le sang. Il y en avait un, mais il n'était pas assez serré. Tout en m'affairant avec Linwë derrière moi, je continuais de taper la discussion au roi, dans une jovialité et une familiarité qui en ferait s'évanouir Joséphine.

" Si je pensais qu'en sortant du campement pour courir après les fesses d'un loup histoire de retrouver SON INCONSCIENTE DE MAITRESSE, je tomberais sur l'un des héros du 5e Enclin, je pense que je pourrais presque lui pardonner à la petite, fu fu fu ~ ...."

J'avais fait exprès de parler plus fort et de jeter un regard mécontent vers Eli concernant sa partie, pour bien lui signifier que je n'en avais pas fini avec elle. Mais je continuais également une fois le garot fait. Prenant mes outils de voleuse que j'avais toujours avec moi, je me concentrais sur les mécanisme à enclencher pour débloquer le piège. Cela mis moins d'une minute, mais les secondes étaient longue par ce froid et ce blizzard. On entendit un clic, et les machoires se désserrèrent légèrement. Mais ce n'était pas suffisant pour que les machoires s'ouvrent. Faisant signe au mage, je lui indiquais de m'aider à ouvrir le piège. A deux, nous réussissions, mais la douleur était visible sur le visage du roi. Je souriais, toujour aussi malicieuse que possible et me relevant pour laisser la place au mage. Je donnais une tape d'encouragement sur l'épaule du roi, que je considérais surtout comme un frère d'arme Garde.

"Ca fait mal ? Tant mieux, ça veut dire que vous êtes vivant, frère Garde. On va apprêter au mieux. Ha, et je suis Tullia Estrama Von Raijer, Garde-Commandeur d'Orlaïs et l'ancienne Sénéchale de Wulf Cousland. Il sera content de savoir que vous n'avez pas changé, ha ha ha !"

Je riais, le laissant seul un moment pour rejoindre le garde Walden. Je discutais avec lui de la marche à suivre, annonçant fièrement que l'on venait de sauver le compagnon d'arme du commandeur Cousland. Il ouvrit des yeux étonnés, et se voyait relativement dubitatif sur ma manière de parler avec si peu de manière d'un roi, et d'un héros. Mais bon, il commençait à me connaitre, moi et ma spontannéité. Le mage ayant fait son oeuvre, il alla également s'occuper du soldat mordu par le loup. En attendant, je m'organisais avec les soldats de l'Inquisition pour le rapatriement. Eli avait pris le cheval de mes Gardes pour elle et le roi, ce que je laissais faire. De notre côté, je trouvais un autre arrangement et donnais mes ordres.

"On y va. Linwë tu montes avec moi, Walden tu montes avec un des soldats. Il faut assurer les arrières du roi."

Je prenais mon cheval, suivie par Linwë, et Walden alla se trouver un soldat qui acceptait de l'héberger sur sa monture. Le retour fut moin difficile que l'aller, et le chemin tracé dans la neige par la troupe des soldats de l'Inquisition était encore visible et facilement suivable. Eli et le roi étaient en avance, et nous fermions la marche. Arrivé au niveau du campement, je bifurquais mon cheval vers les tentes des Gardes. Là, je laissais Linwë descendre et Walden être déposé par le soldat, mais je restais à cheval.


"Je vais m'assurer que tout est en ordre au fort, et ils voudront sans doute mon témoignage. Reposez-vous, vous l'avez bien mérité. Je vous dois un verre ! Je vais tirer les oreilles d'une elfe en attendant...."

Je leur offrais mon meilleur sourire reconnaissant, avant de talonner mon cheval fatigué vers Fort Céleste. J'avais des comtpes à régler avec la petiote, et sans aucun doute qu'ils voudront savoir pourquoi le Garde-Commandeur a insisté pour être de la partie. Je préférais être là pour épauler Eli si elle avait besoin pour le témoignage. C'était plus ou moins mon élève, et je souhaitais l'aider autant que faire se peut. Enfin, APRES l'avoir écorchée vive et mise à nue dans le blizzard avec marqué sur son front " je suis une idiote qui aime le froid". Un truc du genre, j'y réfléchis encore... Arrivée au fort, les soldats et le roi étaient déjà arrivés depuis plusieurs longues minutes. Je laissais mon cheval à l'écurie, et cherchais du regard la demi-elfe. C'est en voyant une boule de poil courir derrière une encapuchonnée sur les remparts que je compris où elle était, et où elle allait. Elle ne perdait rien pour attendre. Aussi vive et alerte que si j'avais été piquée par une abeille, je me ruais vers les escaliers pour monter sur les remparts et rejoindre la tour dans laquelle elle avait élu domicile. Elle m'en avait parlé, et je l'y avais rejoint de temps ent emps pour discuter et jouer avec Snow. Mais là, ce fut une furie qui ouvrit la porte en grand et avec fracas. Des yeux dardants de colère, le vent soufflant dans mon dos et le sifflement inquiétant du blizzard accompagnant mon entrée théâtrale, j'étais la personnification des mauvaises nouvelles.

"Et tu pensais que J'EN AVAIS FINI AVEC TOI, SINCEREMENT ?"

Je la voyais en train de laver le museau de son loup, me regardant avec surprise autant qu'inquiétude. Et elle avait raison. D'un pas vid et rapide, je m'étais avancée pour la saisir par le cou et lui faire une clé de bras afin de tenir sa tête au creux de mon coude. Là, je lui savonnais sévèrement le haut du crâne, pour que la brûlure soit douloureuse et le décoiffage horrifiant. D'une voix colérique et sonnant comme le tonnerre, je l'invectivais par une moralisation digne de Cullen dans ses jours d'incontinance.

"Espèce de sale petite... Remercie Snow et ta chance incroyable ! Mais qu'est ce qu'il t'as pris ?! Première règle, on ne fonce pas tête baissée dans une situation toute seule alors que même la météo est contre nous! C'est un nid à problème, et je sais de quoi je parle !!"

Je la relâchais, marchant dans la pièce en ignorant le loup nerveux. J'étais en colère contre elle, car c'était dangereux et je préférais presque ne pas savoir le pourquoi du comment. J'essayais de me calmer, de relativiser les choses. Je finis par m'affaler contre un des murs, soupirant et fermant les yeux un instant.


"Haa.... Tu es vivante, et grâce à toi j'ai put rencontrer le grand ami de Wulf. Mais ce n'est pas pour autant que je te pardonne ! Tu n'as pas fini de m'entendre rouspéter et je vais être infernale lors de tes entrainements! "

Je pointais sur elle un doigt vengeur, dardant sur elle un regard peu amène et promesse de vengeance. On n'inquiète pas le 6e Enclin comme ça, c'est pas bon pour son coeur ! Enfin, c'était passé, et il fallait penser à la suite. Le fait que ce soit le roi et qu'il soit blessé était un problème. A quel point Eli était impliquée, je n'en avais aucune idée. Cela ne me disait rien qui vaille avec une Joséphine qui devait être dans tous ses états. Je réfléchissais à voix haute, ma voix étant un peu plus calme et moins animée.

"Mh... peut être devrais je aller voir Joséphine pour lui confirmer que j'étais là. Elle voudra peut être ma version des faits après tout... Hé hé hé, je l'imagine devenir blanche comme un linge quand elle apprendre par les soldats que j'étais là avec le roi, rien que de voir sa tête pendant sa syncope ça vaut le coup, fu fu fu fu ! "

Je ricanais, souriant avec malice et mon regard s'éclairant d'une lueur signe de futures crises d'ulcère chez la chère Ambassadrice. Rien que pour ça, je me devais de descendre la voir. Et puis, il y avait Alistair. Je ne pouvais pas laisser passer une telle occasion, c'était trop bête !

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Dim 3 Juin 2018 - 5:10

Anonymous
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[FINI] Never even knowing Just how blind I've been[PV Alistair&Tullia] Giphy
Never even knowing Just how blind I've been
Okay, jamais Alistair n’aurait pu s’attendre à une telle réaction de la part de cette Tullia. Elle riait à gorge déployé du roi. Toute sa frustration semblait s’être envolée en une seconde. Elle le regardait maintenant avec amusement. Était-elle folle? La première fois, il n’avait pas entendu le nom de Wulf puisqu’il était trop ébahi de la réaction de la femme. Toutefois, la deuxième fois, il comprit que trop bien. Elle connaissait Wulf… Elle semblait même BIEN le connaître. Il avait clairement été le sujet d’une de leur conversation. Alistair n’était pas certain d’être à l’aise avec cette idée. Disons qu’il n’avait pas été toujours très… hmmm… Royal… pendant son aventure avec Wulf. Surtout la fois où les deux hommes avaient… euh non rien.

Lorsque la femme s’intéressa enfin au piège, Alistair ne put s’empêcher de regarder l’état de son pied. Avec toute cette rouille et son sang qui coulait lentement sur son pied, il fallait éviter une hémorragie et une infection.

-Nous devrions mettre…

Avant même qu’il termine sa phrase, Tullia serra le garrot qu’elle venait de faire. Résultat; la suite de sa phrase mourra dans un léger étouffement de douleur. Oui, c’était ce qu’il voulait dire mettre un garrot plus serré.

-Très…Belle…Technique. Merci.

Tullia reprit la parole en expliquant sa surprise de tomber sur lui. Alistair sourit doucement en relevant son regard vers Eliwendë qui semblait au loin discuter avec les autres. Il lui adressa un sourire désolé conscient qu’elle risquait de se faire passer un savon par sa faute. Avant qu’il puisse reprendre la parole, la pression sur son pied se fit moins forte. Alors que le soulage du desserrement le prit, une fraction de seconde plus tard, son pied l’élança si fortement qu’il laisse échapper un grognement de douleur. La situation semblait amuser la jeune femme qui l’encouragea d’une tape sur l’épaule comme l’aurait fait un ami proche. Encore une fois, le roi resta sans mot. Quelle étrange femme; personne en Ferelden aurait osé agir ainsi.

C’est lors de sa présentation que le roi comprit enfin pourquoi elle réagissait de manière si familière avec lui. Elle était Garde des Ombres. Idiotement, cette information le fit sourire sincèrement. Un grand sourire illumina son visage alors qu'il oublia pour une seconde sa douleur. Quelle était la chance qu’il croise l’ancienne Sénéchale de Wulf! En plus, elle avait surement plein d’informations sur la nouvelle Garde de Ferelden et sur son ancien compagnon. Toutefois avant qu’il puisse l’interroger, elle s'éloigna pour préparer le départ. Effectivement, les discussions pouvaient attendre leur arriver au Fort. D’ailleurs, Eliwendë était maintenant de retour près du roi. Ce dernier lui sourit. Grâce à elle et à Tullia, il allait bien. Il s’appuya légèrement sur elle pour se rendre près des chevaux où elle l’aida à monter sur un cheval libre. Il aurait voulu le faire seul, mais franchement il avait bien conscience qu'il n'y arriverait pas. Elle monta devant lui et c’est à ce moment qu’il vit ces cheveux blonds et ces oreilles semi-pointus. Il arqua un sourcil surpris. Elle était une semi-elfe? Il était rare d’en croiser hors des bascloitres que le roi essayait de sauver.  Alors peut-être qu’elle était plus âgée qu’il croyait? Mais pourquoi se posait-il la question. Ça n’avait pas d’importance… non?

Le roi tentait de respecter l’espace vitale de la semi-elfe, mais par moment son corps se collait au sien. Effectivement, à quelques reprises, il avait dû se retenir de tomber face à un vertige. Il avait surement perdu plus de sang qu'il le pensait. Toutefois, il allait très bien selon les circonstances. Sa jambe lui faisait un mal de fou, mais il savait qu’il ne risquait plus sa vie. Il était complètement congelé, mais il avait déjà eu aussi froid lors de certaine nuit dans sa grange.

Alistair sut qu’il était rendu non pas quand il vit la grande forteresse, mais bien quand il vit l’attroupement qui l’attendait au portail. Oh. Joséphine risquait de lui chauffer les oreilles… Réalisant à quelle point la situation aurait pu devenir catastrophique, il se sentit pendant un instant bien stupide. S’il était mort dans les montagnes de Fort-Céleste, l’ensemble de l’Inquisition aurait pu en souffrir largement; rumeur d’assassinat ou encore d’incompétence… Ne valait mieux pas que l’histoire s’ébruite… Il allait avoir des excuses à donner à Joséphine et à l’Inquisitrice.

Il sentait le froid le transpercer de nouveau.  C’est à cet instant qu’il réalisa qu’Eliwendë était descendue de la monture.

- Eliwendë! Attendez!

Elle ne se retourna même pas. Elle semblait pressée de s’enfuir. Il cria donc aussi fortement que possible pour que tous puissent l’entendre, mais surtout la jeune chasseresse :

- Merci à vous et à Snow de nous avoir sauvé mes gardes et moi!

Des murmures se firent entendre dans les gens aux alentours. Le roi aurait aimé que la jeune elfe reste près de lui pour qu'il puisse la remercier convenablement et qu'il puisse assurer à tous qu'elle lui avait sauvé tout simplement la vie. Il espérait que son remerciement soit suffisamment claire, mais elle aurait mérité bien plus que ça.

Alistair ne put s'en vouloir davantage car il croisa le regard de l’ambassadrice. Il lui adressa un sourire d’enfant qui savait qu’il était en mauvaise posture et qu’il allait se faire réprimander. Tentant surement vainement d’apaiser la situation, il dit :

- Je crois que faire un bonhomme de neige tout de suite n’est pas la meilleure idée?... Je suis vraiment désolée Dame Montilyet de cette mésaventure… Mais, je suis ravi d’être arrivé et de vous voir.  Et ... Mon pied va déjà beaucoup mieux?

Il lui adressa un grand sourire alors qu’il se faisait amener vers l’Infirmerie. Oh qu’il n’avait pas hate de se retrouver seul face à la grande Dame. Elle n’allait surement pas manquer de lui rappeler son idiotie.
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