Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Mer 6 Juin 2018 - 23:49

Anonymous
Invité

Invité


Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges


Zevran n'avait pas mis les pieds à Halamshiral depuis deux bonnes années, ce n'était pas qu'il n'aimait pas la ville, ou qu'il n'y avait pas de travail -là où il y a de la noblesse il y a toujours du travail- mais ses péripéties l'avaient éloignées d'Orlais pendant plus longtemps qu'il ne l'aurait cru. La ville était extrêmement pratique de part son organisation. Elle était séparée en deux, la ville haute et la basse ville. Dans la partie haute vivaient les nobles et dans la partie basse les elfes. Les allers retours des serviteurs se rendant et revenant de la haute ville avant et après leur travail rendait plus qu'aisé le camouflage social. Qui, après tout, ferait attention à un elfe au milieux des elfes ?

Il était assis dans un canapé recouvert d'un brocard bleu roi, sa chemise était largement ouverte sur son torse imberbe et les lacets de son pantalon pendaient négligemment sur ses cuisses. Assise sur ses talons à sa gauche, une jeune femme aux cheveux de feu, bouclés et sauvages, la peau aussi blanche que du, lait prétendait lui lire les lignes de la main en reposant cette dernière face au plafond sur son décolleté. Les jambes croisées de manière bien plus digne, à sa droite se trouvait une femme d'une trentaine d'année, le visage racé et les yeux dardant des poignards. Elle avait les cheveux noirs, raides et des iris d'un bleu très sombre. Visiblement, le manège de sa collègue ne lui plaisait pas du tout.


«  Et là tu vois, ça veut dire qu'il y a une femme qui changera ta vie dans quelques années... Sur ta ligne d'amour. »

« La seule ligne d'amour que je connaisse, Amore mia, c'est celle qui descend …. » Il attrapa le laçage de la courte chemise blanche qu'elle portait et tira lentement dessus. «  C'est celle qui descend depuis ton cou.... jusqu'à ta... »

«  Zevran ! Tu t'absentes pendant deux ans et tout ce à quoi tu penses c'est fourrer ta tête entre les seins de Mathilde ? Y en avait pas assez des greluches là où tu as vadrouillé ? »

« Véronica, ma douce et terrible Véronica, il n'y a pas assez de greluches dans tout Thédas pour m'empêcher de blottir mon visage entre les seins de Mathilde. »


Ladite Veronica roula des yeux, se leva et partit s'occuper d'un gros orlesien qui avait toujours son masque tandis que Mathilde faisait de son mieux pour glousser sans un bruit. Zevran entreprit de finir de délacer la chemise de la magnifique rousse mais celle-ci lui donna une tape sur le dessus de la main.

« Deux ans sans te voir et tu refuses que j'ouvre ta chemise ? Cruelle déesse, est-ce un nouveau supplice ? »

Ce fût au tour de Mathilde de lever les yeux au ciel,  mais son sourire était empli d'affection. Elle lui prit la main et l'emmena vers les portes du fond de la salle. Se laissant guider, Zevran se permit d'apprécier la danse du bas de la petite chemise sur le galbe des fesses de la rouquine. Elle avait des tâches de rousseur jusque sur les cuisses et l'assassin avait une envie folle de toutes les embrasser une par une. Il passa une main dans ses cheveux détachés et se retrouva bientôt dans une chambre privée dont Mathilde referma la porte. Elle écarta un peu le décolleté de sa chemise et attrapa quelque chose dans son soutien-gorge.

«  J'ai une proposition de travail pour toi, c'est un peu particulier. »

Zevran prit le papier d'une main sans même le regarder. Il s'approcha d'elle avec des mouvements presque félins et la poussa jusque sur le lit, en disant d'une voix ronronnante :

« On peut parler business plus tard.... »

«  Ah alors tu n'est pas curieux de savoir pourquoi un archiviste Dalatien a besoin de tes services ? »

Clairement la cruelle s'amusait beaucoup. S'il ne la connaissait pas si bien il aurait juré qu'elle essayait de le distraire. Mais Mathilde percevait une part de tous les contrats qu'il prenait, et il savait que c'était plus que n'importe quelle passe qu'elle pouvait faire payer. De ce fait, la jeune femme ne lui faisait généralement pas payer ses services. Ses yeux voyageaient à présent entre le papier et Mathilde, qui gloussait toujours derrière son poing. Après quelques secondes d'hésitation, il s'assit sur le lit. Il pourrait coucher avec Mathilde plus tard, après tout. Il ouvrit la lettre et la parcourut des yeux.

«  Je sais que normalement tu ne prends pas les contrats avec si peu de détails. Tu m'as assez répété que le moins de détails il y a sur la missive, plus élevées sont les chances de traquenard. Mais tu aurais dû voir ce gars. Il est entré dans l'établissement en douriant, a regardé autour de lui, et il est allé donner le ''mot de passe'' à Jeanne. On avait dû lui dire qu'il fallait le dire à une rousse, il ne devait pas avoir mon nom... enfin bon la pauvre Jeanne qui ne comprenait pas pourquoi un Dalatien lui demandait si elle aimait les mésanges l'a laissé là et a courru voir la chef... qui a faillit s'étrangler de rire. Enfin bon... Il n'a mis aucun détail sur le paiement ou sur l'objet à voler, ni le nom de la cible.... il a dit qu'il voulait te rencontrer d'abord.... Je sais que tu as peur que ce soit un piège des corbeaux mais tu sais, il avait ces tatouages là que les dalatiens ont sur le front. Je pense que c'était un vrai. »

« Hmm... je vois mal un corbeau se donner autant de mal pour se faire passer pour un dalatien... De plus, il a écrit les salutations et les formules d'usage en elfique et il n'y a pas tant de gens que ça qui savent écrire même ''Bonjour'' sans faire de fautes …. »

Il retourna la lettre, rien de particulier au dos. C'était typiquement le genre de contrats qu'il refusait sans réflechir d'habitude. Perdu dans ses reflexios, il sentit à peine Mathilde passer ses bras blancs autour de ses épaules.

« Alors ? Est ce que tu vas y aller ? C'est intrigant non ? »

Le visage de Zevran se fendit d'un sourire. Et comment qu'il allait y aller. C'était beaucoup trop tentant de rencontrer ce ''Sihan'diel Bellanaris'' qui avait besoin de voler quelque chose à un noble. De plus il lui semblait avoir déjà entendu ce nom en ville dans les dernières années. Il lui enverrait un oiseau demain matin pour arranger une rencontre. Décidé, il se retourna vers Mathilde qui se renversa sur le lit en gloussant.

« Et maintenant à nous ! »

----------------------

Trois jours plus tard il était assis dans un jardin en lisant un livre. Enfin, en faisant semblant de lire un livre, en réalité il écoutait ce qui se passait autour de lui. Il aimait beaucoup rencontrer des gens de les jardins-labyrinthes du nord de la basse-ville. En pleine journée ils étaient vide et leurs recoins offraient plus de discrétion qu'un café bondé et était moins suspect qu'une ruelle sombre. De plus il était presque impossible d'être vu sans être vu.

Il avait envoyé un mot ne contenant rien d'autre que l'emplacement où il attendait l'archiviste. Grâce à Mathilde il avait une description assez précise de son client et avait prévu un plan de retraite au cas où quelqu'un d'autre se présenterait. Il ne restait plus qu'à attendre. Avec un peu de chance cette mission serait plus distrayante que les précédentes.


[FINI] Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges [PV Siha] Latest?cb=20150523145513

Jeu 7 Juin 2018 - 1:39

Anonymous
Invité

Invité

Entrer en contact avec cette fameuse Mésange n'avait pas été de tout repos et à vrai dire il n'était pas encore convaincu du bien fondé de son idée, mais il était maintenant trop tard pour rebrousser chemin. Sehariel aurait été le premier à protester et s'y opposer avec virulence... s'il avait été tenu au courant de ses manigances. D'autant que ses protestations n'auraient rimé à rien, comme c'était souvent le cas lorsque Siha se mettait quelque chose en tête. Les enjeux étaient sérieux et les motivations de l'archiviste étaient clairement de trouver de nouvelles cartes en faveur des Felassan et de sa Flèche... bien qu'il soit aussi secrètement avide des sensations fortes dont son rang le privait d'ordinaire.
C'était là tout le charme du danger citadin, la danse exquise qui le poussait à s'immiscer dans le Jeu sans jamais y prendre vraiment part. Au milieu de cet échiquier complexe, Siha n'était qu'un pion à peine visible et insignifiant, un grain de sable dans une machine bien huilée dont il se moquait avec grand plaisir.

Il y a trois jours il s'était engouffré dans les rues des bas-cloîtres sous une autre identité,  fondu dans la masse populaire sous l'apparence d'un petit blond trapu, travailleur épuisé et fort désireux de bonne compagnie. Entrer dans l'établissement qu'on lui avait indiqué fut un jeu d'enfants pour ce fantôme inexistant, même si reprendre son apparence originelle sans être vu fut un peu plus délicat. Enfin... rien qu'un détour pour soulager sa vessie ne puisse arranger. Au milieu de la musique animée et des bruyantes conversations le tour de passe-passe demeura étranger aux regards, bien que la visite d'un dalatien le soit beaucoup moins. Mais cela n'était pas vraiment un problème en soi, étant donné que peu croiraient à une telle rumeur si d’aventure cette dernière venait à se répandre.

Un jour passa, puis deux, sans la moindre réponse. La deuxième nuit Siha avait déjà remis en question ses contacts et renoncé à engager l'agent qu'on lui avait conseillé lorsque le simple mot lui parvint enfin. Une adresse et une heure de rendez-vous, rien de plus. Ne sachant trop à quoi s'attendre, il ne laissa néanmoins aucune place à l'hésitation, après tout il restait moins d'une demi journée avant la rencontre. Prenant quelques précautions par simple prudence, Siha brûla le message et partit se coucher, enflammé par une nouvelle résolution.

***

Le soleil n'était pas encore bien haut dans le ciel et seules de timides lueurs perçaient parfois à travers le ciel gris d'Halamshiral. Siha marchait d'un pas confiant à travers les allées tranquilles des jardins, se demandant pourquoi il ne venait pas les visiter plus souvent. Sans doute parce que ces rangées géométriques de verdure parfaite lui rappelaient la splendeur factice d'une nature que les shemlen pensaient contrôler. C'était plutôt triste à bien y penser.
Son pas ralentit au fur et à mesure qu'elle approchait l'arbre en fleur devant les colonnades impériales, aisément reconnaissable à son auréole de pétales blanches. Rassurée le mage resserra les pans de tissu bleu couvrant sa nuque, soulagé que ses bottes ne fassent pas de bruit sur les pavés. Malgré la matinée encore jeune quelques passants sillonnaient déjà les lieux ça et là, les couples trouvant apparemment l'endroit fort agréable à leurs retrouvailles. Ce fut là au milieu de ce défilé d'amourettes murmurantes qu'elle aperçut un homme seul assis sur un banc, livre à la main, l'expression concentrée.

L'adrénaline courut dans ses veines à toute vitesse alors que mille doutes lui venaient déjà. La peur et la témérité se bousculaient sous son front, en contraste frappant avec le calme olympien qui se lisait sur son visage androgyne. Sa voix était toujours basse comme à son habitude, son apparence était plus citadine qu'il y a trois jours, à tel point qu'on pourrait douter qu'il s'agisse de la même personne. Pourtant sur son front traversé de mèches sombres les vallasllin consacrés à Mythal ne mentaient pas.

« Pourrais-je avoir l'audace de déranger votre lecture afin de voler quelques minutes de votre précieux temps, messerah ? S'arrêtant prudemment à côté de lui, Siha l'observait avec attention derrière un sourire avenant. « Je n'ai pu m'empêcher de remarquer votre passionnante lecture. La Mésange... c'est un bien curieux poème, que peu estiment à sa valeur. »

Jeu 7 Juin 2018 - 8:45

Anonymous
Invité

Invité

Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges



Savoir écouter était important, peut-être encore plus important pour un assassin. Zevran avait perfectionné l'art de savoir ce qui se passait autour de lui sans regarder. Ainsi il entendit chacun des rires des couples qui passaient non loin de lui. Derrière la haie, dans le kiosque, il entendait deux jeunes filles se déclarer leur amour en chuchotant avec passion, puis un silence qui indiquait un baiser. Zevran sourit pour lui-même, il avait toujours apprécié cet exercice. Devenir invisible tout en étant assis au milieu de tous n'était pas toujours chose aisée, cela demandait un calme intérieur et une posture tellement neutre qu'il lui semblait ne pas être la même personne. Mais cela fonctionnait bien, comme maintenant, personne ne faisait attention à lui.

Il avait pris ses quartiers à la maison de Passe « La Volupté » et avait rangé sa tenue de voyage pour des habits plus citadins. Il avait  choisit un pantalon de cuir souple et noir, une chemise d'un bleu foncé, largement ouverte sur les épaules et avait enroulé autour de sa taille une écharpe rouge. Il avait relevé ses cheveux dans un chignon lâche qui révélait son tatouage. Bien sûr ce n'était pas le style plus discret ni le plus à la mode orlésienne mais il avait deux dagues dissimulées dans ses bottes et sous sa ceinture, des bombes incendiaires ainsi que divers poisons qu'il pouvait atteindre en un éclair.... ce que ne permettait pas les fanfreluches ridicules que même les servants orlesiens arboraient en ce moment.

Son attention fut retenu par un pas léger. Pas de ceux que l'ont essaie de dissimuler volontairement mais plutôt de ceux qui doivent leur survie à leur habileté. Zevran connaissait mieux les dalatiens que la moyenne des gens des villes. Il savait depuis tout petit que sa mère était Dalatienne. Elle était tombée amoureuse d'un bucheron Antivan travaillant à la ville et l'avait suivi, abandonnant son clan. Malheureusement le bucheron mourut et elle fût réduite à se prostituer pour rembourser ses dettes. Elle mourut en couche, donnant sa vie pour permettre à Zevran de naitre. Lorsqu'il était adolescent Zevran s'était mis en tête de se rapprocher de ses racines. Il avait approché un clan Dalatien qui passait non loin d'Antiva City. Mais la réalité était bien décevante face à ses fantasmes d'enfant. La vie de ces gens n'était pas moins difficile que la sienne, et leur liberté apparente était tout aussi une illusion que celle d'être un Corbeau.

Malgré sa décision de ne pas réclamer son héritage et de ne pas suivre la voix d'un archiviste, il avait souvent recroisé des clans sur sa route. Le clan Mahariel lui avait servi de refuge dans les alentours de Kirkwall, le clan Lavellan lui avait sauvé la vie en le soignant après une escarmouche malheureuse avec les corbeaux. Il parlait quelques mots de leur langage -juste assez pour être poli ou parfaitement discourtois- et s'était laissé raconté de nombreuses histoires issues de leur culture. Il avait suivit les chasseurs en forêt, aidé à monter des aravels.

C'était la raison pou laquelle il identifia le pas en question. Les gens habitués à vivre hors des sentiers, là où le moindre bruit fait la différence entre la survie et la famine, faisaient moins de bruit que les citadins. Il l'écouta approcher sans lever les yeux, jusqu'à ce qu'une voix douce s'adresse à lui. Voilà une approche subtile, un coin de sa bouche s'éleva dans un rictus amusé.


«  Vous ne me dérangez pas, je connais ce poème par cœur. » Il ferma le livre et le posa sur ses genoux en faisant un signe invitant le Dalatien à s'asseoir sur le banc à côté de lui. « Intéressantes créatures les mésanges, que la nature a fait d'apparence fragile et délicates mais qui, en temps de besoin, se regroupent pour s'acharner sur des oiseaux plus gros qu'elles pour les abattre. »

Il se tourna enfin vers lui, détaillant le visage joliment androgyne de son interlocutrice, orné des vallaslin de Vythal si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, il s'arma de son habituel sourire charmeur et croisa ses bras sur sa poitrine à la manière des Dalatiens.

«  Andaran atish'an, archiviste Bellanaris. Mon nom est Zevran, Zev pour les intimes. J'ai cru comprendre que vous aviez besoin de mes services. »


[FINI] Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges [PV Siha] Latest?cb=20150523145513

Dim 10 Juin 2018 - 18:22

Anonymous
Invité

Invité



Lorsque l'inconnu leva vers lui son regard noisette, intense et presque rieur, Siha fut surpris de la courtoisie de sa voix traînante. Son intonation et son visage ne trahissaient guère plus qu'une intention vaguement amicale, soit aucun indice véritable sur ce qu'il pensait vraiment. D'autre part la présence de tatouages sur ses pommettes hâlées attirèrent irrésistiblement son attention, d'autant qu'ils ne représentaient aucun motif traditionnel de sa connaissance. Intrigué sur les origines de cet homme fort curieux, Siha ne se risqua pas à poser des questions indiscrètes ou le fixer avec plus d'insistance.
Un sourire au bord des lèvres le dalatien s'installa aux côtés du blond, les mains appuyées sur le banc de part et d'autre de son corps. La position était somme toute décontractée même si le restant de sa posture tenait plus du félin que de l'humain. Surveillant son interlocuteur du coin de l’œil il emboîta le pas de sa métaphore sans se poser trop de questions.

« Les mésanges comme tous les autres animaux sont capables de bien des choses lorsqu'elles sont acculées. C'est aussi à ce moment qu'elles révèlent leur beauté la plus insoupçonnée. Son sourire s'élargit tandis qu'il penchait la tête sur le côté pour faire face à l'Antivan. Rendant le salut d'une inclinaison du buste, il sourit à la formule elfique et lui répondit pareillement avant de poursuivre. C'est exact, Zevran. Et je dois dire que si vos services m'ont été chaleureusement recommandés, il n'a pas été facile de vous trouver. Néanmoins j'ose espérer que le jeu en valait la chandelle, ce serait décevant de repartir bredouille et je n'ai pas l'habitude de ne pas obtenir ce que je veux. »

Dans son regard doré dansait une étincelle de défi qu'il n'avait pas pris la peine de masquer. Il était assez évident qu'indépendamment des raisons qui le poussaient à chercher à engager un mercenaire, toute cette situation l'amusait énormément.

« Vous pouvez m'appeler Siha... ce sera plus adapté que mon rang, qui n'a aucune importance aussi loin des terres dalatiennes. Posant les mains dans son giron, l'androgyne se pencha en arrière pour mieux admirer les pétales blancs qui tombaient en une pluie odorante chaque fois qu'une rafale de vent se levait. Concernant ce qui m'amène, je peux aisément vous exposer ce dont j'ai besoin... mais j'aimerais savoir ce qu'il en est de vos honoraires. Après tout ce serait regrettable de perdre votre temps ainsi que le mien. »

Lun 11 Juin 2018 - 13:43

Anonymous
Invité

Invité

Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges




Le Dalatien s'assit près de lui. Il l'étudia brièvement, son attitude n'était pas celle de ses clients ordinaires. Il y avait généralement deux types de réactions principales lorsqu'il rencontrait un nouveau client. Soit la personne était terrifiée par ce qu'elle faisait et balbutiait des inepties jusqu'à ce que Zevran comprenne ce qu'il avait à faire, soit il s'agissait d'un échange direct allant à l'essentiel. Des instructions, un paiement, et hop ! Il était parti remplir sa mission. Il nota le regard que lui jetait son potentiel client, de ce regard en revanche, il avait l'habitude. C'était ce moment de réalisation qu'il n'avait « pas l'air d'un assassin ». Comme s'il allait arriver en tenue de travail, son visage masqué et apparaître dans la nuit comme surgissant de nul part. Mais il y avait quelque chose de plus,  une curiosité sincère. Il avait toujours aimé les clients atypiques et l'elfe n'avait pas fini de le surprendre.

Son sourire s'étendit en miroir de son interlocuteur alors qu'il poursuivait sa métaphore. Leur beauté la plus insoupçonnée. C'était une bien jolie façon de décrire un assassinat. Siha se révélait plus intéressant de minute en minute. Tant et si bien qu'il éclata d'un rire chaud et qui avait quelque chose de séducteur avant de baisser à nouveau la voix à un volume plus privé.


« Quel genre d'assassin ou de voleur comptez vous engagez si vous pensez pouvoir le trouver facilement ? » Ses yeux pétillaient d'amusement. « Si vous pouviez frapper à ma porte, les autorités ne se gêneraient pas d'en faire autant, ne croyez vous pas ? Non pas que je sois contre le fait de recevoir des hommes en uniforme, ne croyez pas ça. Mais généralement je préfère qu'ils soient là pour me tenir compagnie que pour m'arrêter. »

Il se fendit d'un clin d'oeil et continua d'un ton un peu plus sérieux, bien que ronronnant. Il posa son livre sur le banc du côté opposé à Siha et reprit avec enjouement. Décidément, ce contrat s'annonçait de mieux en mieux, il était presque tenté de refuser l'offre juste pour voir la tête de l'archiviste.

« J'aime quand mes commanditaires savent ce qu'ils veulent et comment l'obtenir. Et bien Siha. mes tarifs diffèrent grandement en fonction de la demande, de l'urgence, des risques et de la nature du contrat. Je ne peux pas vraiment vous donner une idée générale. Vous avez simplement de la chance d'être le premier commanditaire en ville, ce qui fait que la demande ne vous concerne pas et que vous avez la possibilité de d'exiger un délais particulier si vous en avez le besoin. »


Une pluie de pétales de fleurs se leva, il semblait toujours à Zevran que la nature faisait tout pour mettre les Dalatiens en valeur. C'était vrai jusqu'en ville. La façon dont les cheveux noirs de Siha se soulevèrent avec la brise alors qu'il s'adossait au banc, ses yeux dorés levés vers la beauté de leur localisation. Zevran avait toujours aimé les androgynes, ils dégageaient une aura de mystère et sa curiosité naturelle ne pouvait s'empêcher de vouloir en savoir plus. Mais pour le moment son intérêt était plutôt dirigé vers le contrat potentiel.

Ce qu'il avait gardé pour lui c'était qu'il ne chargeait pas la même chose en fonction de ses clients non plus. Il ne faisait pas payer aussi cher un homme du peuple et un noble à la salle des coffres bien remplie. Bien sûr ses tarifs d'assassinat restaient généralement hors de portée des gens non fortunés, mais là encore, il lui était arrivé d'assassiner des gens qui avaient besoin d'être assassinés pour le bien de tout le monde et de s'arranger pour le paiement. Car les gens vraiment détestables ont souvent plus d'un ennemi, il suffisait parfois de les rassembler pour obtenir la somme désirée.

Bref, il se pencha en avant avec un sourire en coin.


« Alors ? Allons nous endurer le suspens plus longtemps ou allez vous me dire de quoi il retourne ? Ne vous en faîtes pas pour mon temps, j'ai tout le temps qu'il me faut. L'avantage de ne pas avoir de Maître. »

[FINI] Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges [PV Siha] Latest?cb=20150523145513

Lun 11 Juin 2018 - 20:46

Anonymous
Invité

Invité

Un sourire mutin accompagna son regard de connivence tandis qu'il s'amusait de la tournure de la conversation. Il ne s'était pas attendu à ça... même si avec le recul il ne saurait trop dire ce qu'il avait anticipé au juste. Il n'avait jamais engagé de mercenaires auparavant, ou du moins jamais pour autre chose que de courtes missions d'escorte à travers les ruines. Par conséquent contacter Zevran et négocier ses services revenait à tirer une flèche dans le noir, une tentative risquée d'élargir ses horizons. Ce n'était là que le début d'une nouvelle ère, celle des décisions et du passage à l'acte.

« Les autorités sont sûrement plus faciles à berner que vos habituelles visites, après tout il est toujours possible de trouver quand l'on sait où chercher. » Son regard entendu montrait que les sous-entendus et les non dits ne tombaient pas dans l'oreille d'un sourd, et qu'en dépit de son manque d'expérience en certains domaines il n'avait pas froid aux yeux. Restait à savoir ce qu'allait lui coûter sa témérité.

Ses yeux perçants suivaient les mouvements que l'on devinait de plus en plus mouvementés derrière les haies où avaient discrètement disparu les deux jeunes femmes un peu plus tôt. C'est avec surprise et incrédulité qu'il fixait les pavés impériaux où se dessinaient des ombres plus parlantes que les bruits suspects, sûrement tus entre deux baisers. Un peu gêné par ce qui se laissait deviner sans être vu, Siha rit doucement au culot des orlésiennes, puis poursuivit enfin, amusé.

« J'aimerais vous tenir en haleine plus longtemps juste pour le plaisir, mais d'autres priorités se présentent... »

Ses yeux roulèrent au ciel lorsqu'un murmure plus profond se fit entendre depuis le kiosque. C'était assez déstabilisant de discuter de choses pareilles avec pareil bruit de fond. Se craquant doucement les phalanges comme si de rien n'était, il zieuta Zevran pour mieux en revenir à leur sujet.

« J'aurais sûrement nombre de contrats à vous passer, mais je veux d'abord m'assurer de votre savoir-faire, sans vouloir vous vexer. Remarque si vous êtes à moitié aussi doué qu'on le dit, cela devrait être un jeu d'enfants. Je n'ai d'ailleurs pas de délai précis à fixer, bien que j'aie une demande spéciale à faire en temps voulu. » Un rictus plissa ses lèvres fines, sa voix baissant d'un ton alors que le sujet devenait bien plus sérieux. Il n'y avait presque personne autour, si ce n'est leurs aventurières masquées du troisième buisson à gauche.

« Depuis plusieurs mois j'ai reçu plusieurs rapports concernant un noble influent qui maltraiterait régulièrement la douzaine de ses serviteurs elfes. Ces derniers sont trop effrayés pour agir de quelque façon que ce soit et je n'ai pas besoin de préciser qu'ils n'ont aucun accès aux recours de justice. Jamais l'Empire ne prendrait ouvertement position contre quelqu'un de haut placé, et ce à supposer que l'on arrive à rassembler les preuves de ses crimes... ce qui est loin d'être gagné. Par conséquent je me suis informé sur un moyen alternatif de le convaincre d'arrêter. » Il inspira profondément l'air frais des jardins. « Il n'est pas question de provoquer un bain de sang et risquer les représailles sur des gens innocents, aussi il va falloir faire preuve de finesse. Ce noble est enclin à souvent inviter des demoiselles afin d'assouvir ses envies perverses et déviantes en secret, en dépit de son statut et du tempérament impétueusement jaloux de son épouse. »

Tourné vers Zevran, Siha se forçait à ignorer les bruissements pour mieux lui accorder son attention, ce qui le poussa à s'approcher un peu plus près.

« Par ailleurs ses domestiques ont rapporté qu'il se fait de plus en plus audacieux, certain de ne jamais se faire prendre. Ses aventures se font plus régulières et osées... et on dit qu'il a développé une relation particulièrement passionnelle avec la duchesse Blanche de Val Chevin. Autant dire que c'est un point de pression idéal, pour peu que l'on l'exploite correctement. Guettant les réactions de l'ancien Corbeau, Siha étudiait son expression. Ce que j'aimerais savoir, belle mésange, c'est si vous m'aiderez à le faire chanter comme un canari. »

Mer 13 Juin 2018 - 2:22

Anonymous
Invité

Invité

Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges
>


« Les autorités sont toujours les plus faciles à berner. Simple question d'organisation. Plus vous avez de protocoles à suivre et plus vous êtes facile à mener par le bout du nez. »

Alors qu'ils discutaient, dans le kiosque se mettait en branle -jeu de mot parfaitement volontaire et qui le fit sourire intérieurement- un tout autre genre de rendez vous. Il tourna légèrement la tête vers la haie avec intérêt. Il avait pu jeter un œil aux jeunes filles en question un peu plus tôt, l'une d'elle était particulièrement ravissante, avec ses magnifiques boucles de cheveux blonds qui lui descendaient jusqu'aux reins. Il pouvait imaginer les baisers qu'elles s'échangeaient, les mais qui parcouraient leurs corps sveltes et fermes de jeunes filles. Il laissa son esprit vagabonder à s'imaginer entre elles pendant un instant, leurs poitrines pressées contre son torse et son dos, leurs jambes entrelacées avec les siennes. De mémoire, la blonde portait une robe blanche avec des lacets violets sur les côtés.  

La voix de Siha le ramena à la réalité, mais ne chassa pas la chaleur que ses pensées avaient fait monter dans son corps pour autant. L'archiviste était lui-même une créature bien désirable, et peut-être serait-il possible de le convaincre de le rejoindre dans sa couche mais malgré toutes ses frasques, Zevran faisait quand même passer le travail avant le plaisir.

« Je vois qu'on serait du genre à faire languir ses partenaires. Je me demande si c'est réservé aux partenariat professionnel ou si c'est une habitude plus... générale. »

Son sourire avit à présent quelque chose de plus prédateur. Clairement le bruit de fond que leur offrait les deux orlésiennes dans le kiosque avait animé en lui des désirs charnels qu'il ne prenait pas la peine de cacher. Selon sa vision des choses, le Créateur avait fait ses enfants avec des envies, les restreindre ou les dissimuler était une insulte à Sa création. Cela faisait partie des raisons pour lesquelles il ne fréquentait pas trop les Chantrie, il ne voyait pas la marque de l'amour du Créateur pour ses enfants dans les dogmes effarouchés du Cantique de la Lumière.

Les paroles du Dalatien lui arrachèrent un petit sourire en coin, il semblait presque qu'il essayait de piquer sa susceptibilité professionnelle. Un coup il lui soufflait le droid en lui disant qu'il voulait juger par lui même de ses compétences, puis il lui concédait un demi compliment. Il décida de ne pas mordre à l'hameçon tout de suite et attendit les explications du contrat. Un chantage donc. Enfin en tout cas le vol des preuves servant pour un chantage. Le chantage en lui même nécessitait quelqu'un à plein temps pour veiller à ce que les termes de ce dernier soit respecté en tout temps, et cela ne pouvait pas être Zevran. Assassiner l'homme en question et faire porter le chapeau au mari bafoué aurait surement été plus efficace, mais il n'était pas le commanditaire et il doutait que le Dalatien puisse se payer un assassinat.

« Un simple vol par effraction somme toute. Ou plusieurs car nous pouvons également avoir besoin de ce qui se trouve chez ses maîtresses. Et si en fouillant je peux découvrir quelque chose d'encore plus embarrassant que des liaisons, cela pourra toujours être utile. »

Il réfléchit un instant. Il ne connaissait pas cette duchesse Blanche de Val Chevin. La Noblesse d'Orlaïs n'était pas encore son point fort. Il n'avait pas eut suffisamment de contrats à la cour pour connaître les petits secrets de tout le monde. Il reposa son coude sur le dossier du banc, replia le bras et posa son menton sur le dos de ses doigts. Ce qui l'embêtait dans cette offre d'emploi ce n'était pas la mission à accomplir. Plutôt que de lui donner un nom, une localisation et une idée précise de ce qu'il devrait chercher, Siha lui avait davantage décrit les « crimes » et les habitudes de son client. Tous les commanditaires étaient personnellement impliqués dans leurs relations avec leurs victimes mais ça, c'était un justicier en herbe qui engageait un prestataire pour mener sa guerre à sa place. Zevran ne savait pas à quel point il avait envie de jouer le jeu.

« Je vais avoir besoin de choses concrètes. Des noms et des adresses pour commencer. Ensuite si vous connaissez le personnel des maisons en question, surtout vous ne devez pas les prévenir de ma venue. Avez vous également besoin de matériel pour fabriquer des preuves ? Son sceau personnel ? Une chevalière avec des armoiries ? »

Il savait parfaitement que Siha allait refuser de fabriquer des preuves, il pouvait sentir la droiture de son âme plus clairement que le jour. Ses demandes étaient trop mesurées, il faisait appel à lui pour protéger des gens pas pour les blesser. Mais il avait besoin de tester le caractère des gens, c'était dans sa nature, particulièrement quand il doutait du bien-fondé de leurs actions.


[FINI] Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges [PV Siha] Latest?cb=20150523145513

Dim 17 Juin 2018 - 14:45

Anonymous
Invité

Invité

Siha semblait imperturbable derrière son sourire placide, peu agité par les bruits amoureux et les provocations de Zevran. Pour autant il n'y était pas étranger ou indifférent, au contraire. En fait tout cela n'était pour lui qu'un piment imprévu et jusque là inoffensif, une animation passionnante à ce qui était d'ordinaire une obligation des plus fastidieuses. À supposer qu'il sache faire preuve de mesure, en tout cas. D'un autre côté le sujet dont ils traitaient était trop sérieux pour qu'il puisse se laisser aller à badiner et batifoler sans réfléchir, comme si tout n'était qu'un jeu. Cette mission, quand bien même simple goutte dans un vaste océan de ses préoccupations, se voulait le point de départ d'une nouvelle alliance.

« Vous comprenez vite. Il haussa un sourcil joueur. Je veux un moyen de faire pression. Les liaisons sont simplement un point de départ... mais si on trouve davantage, cela ne peut qu'être bénéfique. Et puis qui sait quels autres cadavres il cache dans son placard ? »

Dans sa voix perça une pointe de sadisme et de moquerie, trace rémanente de son mépris pour ce genre de personnes. Néanmoins cette dernière disparut aussi vite qu'elle se manifesta, et il se pencha vers Zevran pour continuer de discuter sans être entendu des passants de plus en plus nombreux dans les jardins.

« Naturellement je prendrai les dispositions qui s'imposent et vous dirai tout ce dont vous aurez besoin de savoir, si tant est que vous acceptiez mon offre, bien sûr. »

La question implicite était suspendue à son regard félin, invitation secrètement évocatrice. D'autre part elle témoignait d'une vigilance supplémentaire, la suspicion de celui qui ne fait pas encore confiance. Son regard fila vers les pavés impeccables, se leva vers la ligne d'horizon presque recouverte par les hauts murs de la ville, puis revint vers le kiosque tel un papillon. La température y était apparemment montée et il lui sembla discerner le froissement des lourdes étoffes. Ces gamines n'avaient décidément pas froid aux yeux... pas plus qu'ailleurs.
Les mains sagement posées sur ses cuisses il s'adossa plus confortablement en arrière, profitant du spectacle autant que de la compagnie.

« Nul besoin de vous encombrer avec un sceau ou une chevalière. Je pourrai mettre la main dessus plus tard, si cela s'avère vraiment nécessaire. J'ose espérer que cette affaire sera réglée nettement, sans bavures ou escalade. Si tel n'est pas le cas, et bien... j'aviserai en conséquence. » Dit-il sombrement.

Il avait bon espoir que rassembler des preuves ne soit pas une étape si difficile, cependant ce qu'il adviendrait par la suite dépendrait du comportement de messire de Guivre. Si ses abus cessaient Siha n'aurait plus aucune raison de jouer les entremetteurs et serait heureux de laisser les domestiques mener leur petite vie. Si par contre le noble se montrait déraisonnable et s'avisait de persister... il devrait trouver un moyen de resserrer l'étau. La possibilité n'était pas franchement séduisante, mais il ne se voyait pas capable de tourner le dos à ceux qui lui avaient demandé de l'aide.

« Néanmoins il reste deux choses dont nous n'avons pas discuté. » Posant son coude sur le dossier du banc, il se tourna vers Zevran dans une posture plus informelle.

« Pour commencer j'aimerais savoir si la Mésange accepterait un peu de compagnie. » Il laissa le silence s'installer entre eux pour observer les réactions de l'antivan, quoiqu'un gémissement à peine audible provenant du kiosque semble donner une autre portée à ses dires. « Ensuite j'aimerais ce que va me coûter votre... coup de main. »

Dim 17 Juin 2018 - 15:41

Anonymous
Invité

Invité


Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges


Mais tout cela était un jeu. La vie, la mort, le sexe. Tout cela faisait partie d'un grand jeu auquel tout le monde jouait malgré lui. Être un assassin lui permettait d'être un pion actif de ce jeu, car il était l'instrument du destin, celui qui prenait la vie et donnait la mort. Cela lui donnait l'impression d'être important, d'avoir du contrôle. Il n'y avait jamais de situation où l'un des trois n'était pas le bienvenu dans sa vie. Comme à ce moment précis où il discutaient de commettre un crime, qui comme tous les crimes, pouvait dégénérer en un bain de sang, à côté de deux demoiselles qui gémissaient de plus en plus fort. La vie, la mort, le sexe.... A chaque instant ils s’entremêlaient à la réalité.

Zevran laissa échapper un petit rire. «  Il n'y a rien de bien difficile à comprendre, vous voulez faire du chantage, si vous m'aviez dit de ne rien vous ramener de plus grave qu'une liaison si d'aventure j'avais trouvé mieux, je vous aurais adressé au Chat de Val Royaux. On engage pas quelqu'un comme moi quand on ne veut pas mettre le nez d'autrui dans sa propre fange. »

Il était intéressant cependant que Siha n'écarte pas immédiatement la possibilité de faire de fausses preuves mais qu'il admette pouvoir se débrouiller pour trouver un sceau privé. Il avait donc ses entrées dans la maison. Soudain le sentiment de malaise dans sa poitrine disparut, il venait de comprendre ce qui clochait chez Siha. Cette mission n'étais pas une mission, c'était un test. L'archiviste voulait voir s'il était capable d'entrer dans la maison, de voler de quoi faire du chantage au noble qu'il visait et ressortir sans faire couler le sang. Il ne voulait pas engager n'importe qui, sa ligne de moral lui interdisait d'engager quelqu'un qui risquait de faire souffrir les siens au passage. Il se fendit d'un sourire espiègle.

« Oh mais j’accepte votre mission, bien entendu. Le tout sera fait sans faire couler une goutte de sans et sans être repéré, à moins que votre nobliau ne protège sa maison à coup de magie du sang bien sûr, là je ne garanti rien. »

Il ne pu s’empêcher de se rapprocher un peu de Siha, se tournant vers lui, sa cheville droite se posa sur son genoux gauche. Sa jambe ainsi pliée il entrait fermement dans l'espace personnel de Siha. Il posa ensuite son coude de son bras replié sur le dossier du banc, touchant presque celui de Siha, lui permettant de se pencher plus aisément vers lui. Les petites attitudes du Dalatien n'avaient pas échappé à Zev, il avait très bien vu le rapprochement et le choix des mots était beaucoup trop à propos pour être innocents. Avait-il senti l'intérêt de l'assassin et essayait-il de le harponner par ses postures ? Zevran n'avait jamais été bon à ne pas imaginer que les gens avaient envie de coucher avec lui. C'était souvent le cas, il fallait bien l'admettre, qu'ils aient le courage de le faire ou qu'une raison les en empêche. Il savait que son charme antivan y était pour beaucoup, et son attitude charmeuse finissait généralement le travail. Couplé au fait qu'il était un elfe, ce que les humains avaient tendance à trouver attirant, partir du principe qu'il y avait potentiellement une partie de jambes en l'air à suivre n'était jamais une perte de temps.

Il enroula un indexe dans une mèche de cheveux qui bouclait près de sa nuque et passa sa langue inconsciemment sur ses lèvres. Il allait s'amuser un peu. Il prit une des mains de Siha dans les siennes et la porta à ses lèvres avec un regard provocateur.

« Mais la Mésange n'est jamais contre un peu de compagnie, et je pense que maintenant que cela est établi, vous pouvez m'appeler Zev. » Il laissa quelques secondes s’écouler pour étudier la réaction de Siha puis n'y tint plus et éclata d'un rire chaud. « Je vais le passer votre petit test, monsieur l'inspecteur. Et ça ne vous coutera rien cette fois. Je trouve le développement de ce partenariat intéressant, un simple vol par effraction ne fait pas vraiment de différence dans mes finances. Souhaitez vous me suivre jusque dans la maison ?. »


Il sourit d'avantage encore et se pencha vers lui si près que les passants devaient probablement penser que leur entrevue était d'une toute autre nature.

« Mais j'imagine que vous m'en direz plus sur les réelles missions que vous souhaitez me confier, on ne contacte pas un ancien Corbeau Antivan pour voler de la littérature amoureuse. N'est ce pas ? »


[FINI] Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges [PV Siha] Latest?cb=20150523145513

Lun 18 Juin 2018 - 1:59

Anonymous
Invité

Invité

'Mettre le nez d'autrui dans sa propre fange'. C'était en effet une façon de voir les choses. Réaliste et directe, pragmatique. Une vision que Siha préférait mille fois aux discours sans substance qu'on aurait pu craindre d'un homme avec tant de gouaille. D'un autre côté cela témoignait du sens professionnel dont il faisait preuve dans le feu de l'action, ce qui appuyait les rumeurs circulant à son sujet.

Ravi de voir que leur première rencontre semblait bien se profiler, l'archiviste espéra que la mission se déroule aussi bien que ces prometteurs préambules. Au moins Zevran avait-il prestement accepté le défi un peu singulier qui lui était lancé, ce qui en soi était un peu surprenant. À vrai dire Siha s'était attendu à pas mal de scepticisme et de résistance, mais il fallait croire que le mercenaire aimait bien prendre les gens à contre-pied.
Observant avec amusement les mouvements lents et calculés du blond, Siha ne bougea pas d'un pouce lorsque la cuisse de ce dernier atterrit à quelques centimètres à peine de ses mains. Au lieu de ça il soutint fièrement son regard, savourant les intonations dansantes de son accent. À l'annonce de ce service gratuit le mage haussa néanmoins un sourcil incrédule, qui se tortilla tel un fin serpent noir.

« Vraiment... Zev', Un prix d'ami dès la première rencontre ? Un rictus carnassier guettait sur son visage tatoué. Je risque de prendre de mauvaises habitudes, et ce serait bien cruel que de me faire espérer un traitement de faveur. »

Un peu hébété par le geste il laissa toutefois sa main captive, n'en revenant pas qu'un inconnu se montre aussi familier et entreprenant en dépit de son statut. D'ordinaire son rang était à lui  seul suffisant à décourager les intéressés qui rapidement faisaient marche arrière, intimidés par le poids des traditions et du protocole. Discuter avec quelqu'un capable de mettre cela de côté en toute connaissance de cause était plutôt rafraîchissant, en fait. Enivrant aussi.
De la même main encore chatouillée par le baiser Siha écarta une mèche d'or du front halé de Zevran, descendant lentement le long de sa joue en l'effleurant à peine. Son regard ambré charriait une certaine lucidité en dépit de la lueur d'appétit battant entre ses longs cils. Son index se posa sur les lèvres de l'assassin tandis qu'il lui répondait enfin, taquin.

« Puisque tel est votre désir je ne préviendrai pas les domestiques. Quant à ma présence... Je vous laisse choisir. »

Sa main retomba finalement alors qu'il assimilait son passé de Corbeau. Cela confirmait les rumeurs, mais il ne sut immédiatement quoi faire de l'information. Au lieu de cela il ne put s'empêcher de rebondir, quitte à s'écarter un peu du sujet.

« On contacte un ancien Corbeau pour tout un tas d'autres choses... mais pas pour voler de la littérature amoureuse, je vous l'accorde. Les soupirs s'intensifiaient de l'autre côté des arbustes, de telle sorte que Siha se demanda si les orlésiens étaient irrémédiablement sourds ou si tous ignoraient tacitement ce qui se passait. Roulant des yeux au ciel en riant tout bas, il finit néanmoins par en revenir à leurs moutons. Je peux soit vous y suivre sagement... soit utiliser mes talents pour infiltrer les lieux sans être vu et vous y retrouver directement. À vous de voir qui mènera la danse. »
Contenu sponsorisé


Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum