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Lun 25 Juin 2018 - 22:32

Anonymous
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Combien de temps le chien l'attendrait-il dans les sous-bois, pas assez, beaucoup trop? Beaucoup trop, oui, si Deirdre ne revenait pas.
Elle aurait pu les tuer, les blesser, le fil de son épée était coupant après tout et la jeune femme savait être prompte à sortir la lame du fourreau.
Elle aurait pu se défende un peu mieux, ne penser qu'à elle, à son corps, à son ombre, car ils posaient leurs mains partout, ils arrachaient, ils griffaient et ils...
Ils n'étaient qu'humains.
Les battements de son coeur le lui avaient chuchoté, dans une bataille perdue d'avance. Une bataille qui n'était pas faite pour les chevaliers, ceux de bravoure et d'honneur, ceux qui ne juraient de tuer que des monstres. Ca n'avait pas été des monstres pour l'encercler et la frapper. Ca n'avait pas été des monstres pour l'humilier, et que dire par rapport à cela, que faire?
En arrivant dans le coin, Deirdre s'était faite remarquer comme un souffle de vent, et comme la brise on la disait porteuse de quelque chose.
Il y avait eu des rumeurs sur la sauvageonne qui s'aventurait parfois entre les masures : ce n'est pas une gamine, c'est un spectre.
Ce n'est pas une gamine, avaient-ils pensé cela aussi, ses ravisseurs, en lui tâtant le torse, le corps?
Ce n'est pas une gamine, ce n'est plus une gamine.
Ils lui avaient passé une corde au cou, les hommes, ils la traînaient, fiers d'eux, fiers de trouver un exutoire à leur rage.
La sauvageonne qui avait apporté le malheur avec elle : des bêtes malades -elles l'étaient déjà avant-, le lait qui tourne, un enfant qui meurt et enfin, la taverne qui brûle.
Tout cela en deux jours seulement, du moins commençaient-ils à s'en convaincre. Deux jours, comme l'arrivée de la sauvageonne dans les environs. La sauvageonne sans argent, qui passe comme une ombre, qui ne s'arrête pas vraiment.

Ils lui étaient tombé dessus au point du jour alors que Deirdre rassemblait le peu d'affaires qui lui restait encore pour continuer son errance. Elle n'avait rien su de l'incendie, à présent ils la traînaient dans les cendres encore fumantes de la taverne, l'insultant, l'injuriant.
La rendant coupable.
C'était idiot, les chevaliers ne brûlaient pas les tavernes. Ils préféraient s'y arrêter pour boire un coup, écouter chanter les ménestrels et poindre les rumeurs de princesses à sauver.
Ou de princes, Deirdre préférait les princes, oui.

Elle ne parlait plus, chaque mot que la jeune fille avait voulu lancer s'était vu récompensé par la violence d'un poing. Une bonne partie de son visage était marbrée de bleus, elle saignait aussi. Où était son épée -elle n'est pas à toi, petite-, où était son chien?
Trouverait-il un nouveau maître encore une fois?
Parce que Deirdre pouvait mourir ici, le savait. Mourir de ne pas avoir voulu tuer: un sacrifice sans récompense, sans témoin, sans rien.
Absolument rien....
Il y avait un chêne, et les hommes y lancèrent l'autre bout de la corde, celui qui ne formait pas un nez coulant là, à sa gorge à elle.
Ils voulaient la pendre, ils allaient la pendre.
Elle ne ferma pas les yeux, n'appela pas à l'aide. Cela les énerva encore plus : de nouveaux des coups, de nouveau des insultes...

Quelqu'un proposa de brûler l'arbre en même temps qu'ils la pendaient, la proposition provoqua quelques vivats.
Au fond, que différenciait un monstre d'un homme?
Un monstre dévorait les petites filles, un homme les brûlait, les pendait.
Un homme pouvait faire autre chose aussi, Deirdre reconnaissait les regards de certains. Ils n'avaient pas osé, pas avec la petite foule

Les temps troubles amenaient les coeurs de pierre, Deirdre songea au sien qui battait encore, qui lui avait murmuré de ne pas tuer.
Elle se demanda si elle haïssait ce coeur, décida que non.
A défaut de vivre en chevalier, peut-être allait-elle mourir comme tel : avec honneur, sans verser le sang d'innocents.

Mar 26 Juin 2018 - 1:46

Anonymous
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◇ Of Monsters and Men ◇





Aux alentours de Golefalois, un événement mit fin à la tranquilité de la nuit. Des hommes, ou plutôt des mages, prirent d’assaut une taverne sur la route de Denerim car elle était occupée par des templiers ce soir-là. La guerre entre les deux entités faisait rage et il était du devoir de l’inquisition de remettre de l’ordre.

L’inquisition se retrouva contre son gré mêlé au conflit, mais Cullen prit rapidement les rennes afin de régler ceci à l’amiable. Un de leurs agents avait pu apercevoir les apostats en cavales, pendant que le bâtiment avait prit feu. Les tenanciers y perdirent un de leurs enfants, alors que la plupart des occupants avaient pu prendre la fuite à temps, aidés de quelques soldats.

A la levée du jour, des dignitaires de l’inquisition étaient partis chercher des vivres pour nourrir les rescapés amassés dans la clairière non loin de là. Personne ne savait qui avait fait cela, mais des bruits courraient dans la région. Les gens étaient méfiants et accusaient sans fondement, en particuliers ceux dont les proches s’en étaient sortis avec des blessures. Les flammes étaient vives, et la maison consumée durant toute la nuit.

Un groupe de cinq agents de l’inquisition revenaient au galop, alors qu’on annonçait sur la route que la responsable avait été attrapée. Seulement, les gens sous la colère comptaient faire justice eux-mêmes, et cela ne plaisait pas à Cullen qui se précipitait sur les lieux plus vite qu’il l’aurait pu. C’est dans un fracas que le groupe revint auprès des civils, dont certains étaient sur le point de pendre la soi-disant responsable de ce carnage.





《 - Que cela cesse immédiatement ! Avez-vous perdu l'esprit ?! 》


C’est dans un cri intimidant que le Commandant des forces armées ralenti la course de son cheval, observant la scène avec un certain effroi : Les gens cautionnaient cet acte, les civils encourageaient la pendaison et entouraient déjà le corps de la jeune femme en lui lançant toute sortes de projectiles, principalement des planches encore recouvertes de braises de la maison brûlée.





《 - Inquisition, c’est elle la coupable ! Nous devons lui faire payer de son crime ! Des nobles gens ont perdu des proches dans cette histoire ! 》





《 - La colère et les actes précipités ne résolvent rien, peu importe si cette personne est coupable ou non ! Relâchez-la immédiatement ! 》


Un silence s’installa alors que les villageois, pourtant en hauteur sur leur établi, regardaient les agents de l’inquisition avec un certain mépris.





《 - Elle a ôté des vies ! 》





《 - Les auteurs de ce crime sont encore en cavale ! Ce sont des mages rebelles qui ont mit le feu à cet établissement, a-t-elle seulement l’air d’être l’une des leurs ?! 》


Elle les aurait tué depuis bien plus longtemps et les signes ne trompaient pas pour cet ex-templier. Il savait parfaitement reconnaître des mages parmi la foule, car il s’agissait là de son propre métier. Des templiers s’y trouvaient et ils étaient en plein territoire occupé par les conflits.

Cullen descendit alors de sa monture et grimpa quatre à quatre sur l’estrade, en dégainant son épée dans un bruit métallique brut.





《 - Ne me forcez pas à utiliser les armes contre vous. 》


Les trois hommes qui maintenaient la jeune femme attachée n’étaient pas prêts de coopérer. L’un marmonna, l’autre tira d’avantage sur la corde pour qu’elle se retrouve sur la pointe des pieds, et le dernier qui essayait le jeu de l’intimidation regarda le Fereldien sans dire un mot.





《 - Vous en savez des choses. Mais ce ne sont certainement pas les mages qui l’ont fait : Preuve, personne n’en a vu dans les environs depuis plusieurs semaines. Ne nous prenez pas pour des cochards, Inquisition. 》





《 - D’ailleurs, en tant que templier ce n’était pas votre travail que de les chasser ces mages ?! Où sont-ils ?! 》


Ils avaient le soutient de la foule, normal. Ils étaient désespérés et trop aveuglés par leur colère pour espérer réfléchir. Mais Cullen n’allait pas se laisser berner par de la pure provocation. Aussi, il se mit à avancer doucement.





《 - Des éclaireurs sont sur leur trace. Avez-vous oublié que nous étions en charge de nourrir les rescapés ? 》





《 - ça c’est uniquement parce que vous vouliez bien le faire. 》





《 - Justement. 》


L’inquisition était en position de force, car ils avaient eau, nourriture, et de quoi soigner les grands brûlés rescapés de cet incendie. Des gens de leur propre famille, des amis, des proches. S’ils refusaient d’exécuter sa demande, ils étaient possiblement privés de toute aide. Surtout que la ville la plus proche était à plus d’une heure de cheval d’ici. Ce n’était pas dans leur intérêt que de se mettre leur le dos l’inquisition, et ce n’était pas correct d’exercer ce genre de pression, mais le Commandant souhaitait remettre de l’ordre et très rapidement.





《 - Au nom de l’inquisition, relâchez cette femme ! Je ne le répèterai pas une nouvelle fois. 》


Il s’arrêta à une distance raisonnable de manière à ne pas les brusquer, mais toujours en étant sur ses gardes. Pendant ce temps les agents faisaient reculer la foule pour éviter que quelque chose n’arrive.

Mais les bourreaux ne prirent pas les menaces au sérieux, car ils se doutaient bien que le templier avait un code d’honneur et n’allait pas s’en prendre à d’innocents civils. Bonjour la réputation de cette inquisition autrement.

Le villageois se saisi d’une hache posée non loin de là et se jeta sur Cullen en espérant le faire reculer, sauf que ce dernier ne broncha pas une seconde. Pendant ce temps, un autre homme tira d’avantage sur la corde pour que la fille ne tienne plus pied sur les planches. Le templier fit une simple esquive et écarta la hache d’un coup d’épée sur le manche, alors que le troisième se saisi d’un bâton pour attaquer droit derrière.

Le combat n’allait pas durer une éternité, Cullen constata rapidement leur manque d’entraînement physique et l’envie simple de vouloir en découdre. Un piètre comportement. Après un enchainement rapide, il s’occupa de celui qui tenait la corde et lui jetait un coup de pied afin qu’il s’écarte et lâche prise. La jeune femme s’écrasa contre le plancher dans un bruit sourd, mais au moins elle pouvait se libérer et respirer à nouveau. Puis, il désarma le premier et envoya valser le second en bas de l’estrade. Le calme revint très rapidement.





《 - Je pensais que vous auriez au moins pensé à vos proches avant d’agir. Je ne comprends pas cet acharnement sur elle… 》


Il tourna la tête vers le seul homme qui restait sur l’estrade pour lui lancer un regard mauvais, et surtout pour l’empêcher d’attaquer alors qu’il avait le dos tourné. L’homme se fit petit et recula pour quitter l’estrade à son tour. Mais une femme sorti de la petite foule, paniquée et affligée par la situation.





《 - Je vous en prie, Inquisition. Ne prenez pas les actes de ces hommes pour un acquis. Ils n’ont pas réfléchis, nous avons vraiment besoin de votre aide. Par le Créateur, pitié… 》


Deux des agents vinrent prendre en charge la jeune femme, observant alors les divers hématomes sur sa peau.





《 - Cette personne est sous la responsabilité de l’inquisition dès maintenant. Concernant les vivres, ils vont arriver d’une minute à l’autre. Nous ne sommes pas là pour faire justice contre vous, mais vous aider. 》





《 - Est-ce possible de l’interroger dans ce cas ? 》


Cullen se retourna vers elle, observant son état, mais il fallait être clair sur la situation actuelle. Maintenant qu’il pouvait la regarder de plus près, il constata qu’elle était jeune et dans un état misérable. Comme la foule ne semblait pas lâcher l’affaire malgré la délicatesse de la situation, il s’approcha doucement d’elle.





《 - L’interroger dans l’état misérable dans lequel elle a été laissé s’avère impossible. 》


Il s’arrêta à quelques mètres devant elle, alors qu’il vit la charrette contenant les vivres et de quoi soigner arriver. Il était temps, car la situation devenait particulièrement pesante. Le templier souffla doucement du nez.





《 - Mademoiselle, tout va bien ? Je suis navré de ne pas avoir pu… intervenir plus tôt. 》


#a52b2b

Mer 27 Juin 2018 - 13:48

Anonymous
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Un incendie naissait de sa gorge à ses poignets, partout là où la corde lui mordait la peau.
Il y avait un souffle dans sa poitrine, un oiseau blessé pour un temps, réfugié chaque battement de coeur pour oublier l'effroi.
Un soldat la remit sur ses pieds, Deirdre ne le regarda pas. Aucun d'entre eux ne semblait se soucier de la libérer vraiment, les cordes l'entravaient toujours. Ils intervenaient juste, ne lui jetaient un regard que pour la juger misérable.
La boue séchée sur son visage, le sang aussi. Deirdre rêva d'un lac aux rivages purs pour s'y plonger. Elle n'avait jamais vu de tel endroit encore, mais cela devait être beau sinon l'image ne viendrait pas si facilement à l'esprit...
Tout était douleur pour la jeune fille à présent, mais elle n'en montrait rien. Droite mais ligotée, le visage calme mais fortement blessé, elle se détacha du monde un instant.
D'un mouvement d'épaule, cela aussi était douloureux, Deirdre attrapa les longues mèches noires désordonnées de sa chevelure. Les cordes empêchaient ses mains d'être habiles, cependant la jeune fille parvint à tresser cela comme elle le put le jais soyeux se disputant à la pâleur écorchée de ses mains.
Quelque chose de tristement humain en elle, quelque chose d'irréel aussi, d'inquiétant. L'homme s'avança alors, cheveux blonds, visage sérieux. Sûrement avait-il pitié d'elle, la pauvre chose terrorisée qui semblait incapable de parler et dont les vêtements n'étaient que des haillons désormais. Des haillons en lambeau, montrant une peau où la violence récente avait inscrit sont histoire.
Le rond de son épaule découverte n'avait rien de l'ivoire d'une princesse, et il y avait une silhouette tristement féminine qui se découvrait, habillée de bleus et de blessures bien plus que de laine ou de tissu finalement. Deirdre n'en avait cure : le regard des hommes était une chose faible, trop souvent capable de s'égarer. A trop s'égarer, on ne survivait pas, on ne revenait pas.
Il y eut des excuses, celles de l'homme blond. Aucun autre soldat ne parla, pouvaient-ils encore différencier les horreurs des hommes les unes des autres, à présent?
La jeune fille leva ses mains ligotées, ne réclamant rien de sa libération, ne remerciant pas l'homme en retour, balayant au contraire ses mots d'un geste étrange et gracieux. Elle se drapait d'air et de vent, du parfum des cendres et de son propre sang pour porter un manteau d'impératrice face aux visages anonymes de la foule.

”Eux ne sont pas misérables, eux peuvent être interrogés. Cependant, messire, vous allez les nourrir, les renvoyer chez eux. La seule honte qu'ils éprouvent aujourd'hui, est celle d'avoir été surpris, pas celle de leurs actes.”

Et rien n'excuserait jamais cela, chacun des coeurs corrompus, chaque goutte de cette haine qui bruissait encore dans les regards.

”Vous n'avez besoin de l'aide de personne pour pendre qui bon vous semble, vous devriez vous débrouiller tout autant pour subvenir à vos besoins...mais vos jérémiades et pleurnicheries font effet sur ces messieurs. Rendez-moi mon épée à présent.”

On la lui jeta bien sûr, on ne la lui donna pas. Accorder du respect à cette fille égtrange? Jamais.... Avec calme, Deirdre dégaina la lame assez pour y couper ses propres liens. Libre de ses mouvements, elle attacha ensuite le baudrier à son dos, ainsi qu'il était plus simple pour sa silhouette à elle afin de dégainer avec rapidité.

”Que vos enfants nés ou à venir, que chacun d'eux se retrouvent pendus aussi un jour, là vous aurez de réelles raisons de vous plaindre.”

Ces hommes et ces femmes allaient manger ce soir, pas Deirdre qui reprendrait son errance, ainsi était l'injustice du monde. Avait-elle de la haine? Oui, elle ne s'en départirait jamais, mais ses rêves étaient encore trop grands pour qu'elle ne s'y étouffe. Enfin, la jeune fille s'adressa à Cullen.

”Je vous laisse prendre soin de ces meurtriers”

Jeu 28 Juin 2018 - 11:58

Anonymous
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◇ Of Monsters and Men ◇





Elle se releva sans dire un mot, que ce soit envers les villageois qui la regardaient avec mépris ou encore aux soldats de l’inquisition. Cullen la regarda simplement faire et remarqua que ses hommes n’avaient pas desserré les liens, par crainte qu’elle ne s’empennent aux gens ou qu’elle réagisse mal à leur sauvetage. C’était une chose que les soldats avaient appris à exécuter suite à de nombreuses attaques envers les soldats.






《 - Eux ne sont pas misérables, eux peuvent être interrogés. Cependant, messire, vous allez les nourrir, les renvoyer chez eux. La seule honte qu'ils éprouvent aujourd'hui, est celle d'avoir été surpris, pas celle de leurs actes. 》

Il était vrai que l’inquisition ne comptait pas se détourner de son but initial : venir en aide aux habitants. Mais elle n’avait pas tort sur l’injustice qu’elle avait subit. Mais les gens n’étaient pas entièrement en faute pour autant : ils étaient désespérés. Et cela conduisait les hommes à la folie. Mais est-ce que la folie était pardonnable dans un cas comme celui-ci ?






《 - Vous n'avez besoin de l'aide de personne pour pendre qui bon vous semble, vous devriez vous débrouiller tout autant pour subvenir à vos besoins...mais vos jérémiades et pleurnicheries font effet sur ces messieurs. 》

Un des soldats proches de Cullen se senti affligé par son discours. Mais le Commandant leva aussitôt la main en voyant qu’il réagissait. L’inquisition aidait les gens,  que ce soit pour combattre la guerre que de subvenir à certains de leurs besoins. Et cela valait pour tout le monde.






《 - Rendez-moi mon épée à présent. 》

Un homme sorti de la foule et jeta l’arme sur l’installation en soupirant bruyamment de dégoût. Elle était une étrangère à leurs yeux, très probablement. Cullen allait enquêter sur cette histoire pendant leurs affaires ici. Mais alors qu’elle se libérait de ses liens, les villageois continuaient à pester à propos de cette fille.






《 - Que vos enfants nés ou à venir, que chacun d'eux se retrouvent pendus aussi un jour, là vous aurez de réelles raisons de vous plaindre. 》






《 - Voyez-vous, Inquisition ?! Voyez-vous à quel point Thédas est peuplé de personnes aussi viles et démoniaques qu’elle ?! Je réclame justice !! 》

La foule devint bruyante, voir trop pour l’inquisition qui ne souhaitait pas que cela se termine en bain de sang. Chaque parti était en tort, soit, mais il fallait réinstaurer l’ordre et cela, seul Cullen avait le pouvoir de le faire.. A partir du moment où il était écouté.






《 - Commandant.. ? 》

Dans un premier temps, l’inquisition était restée silencieuse, mais la situation dégénérait et même les agents qui arrivèrent plus nombreux dans la zone ne comprenaient pas l’agitation soudaine.






《 - S’il vous plait un peu de calme… !  》

Voyant que la situation ne s’arrangeait pas, Cullen roula des yeux alors que la jeune fille s’approcha de lui.






《 - Je vous laisse prendre soin de ces meurtriers 》

Cette fois c’était la goutte d’eau de trop et Cullen commença vraiment à perdre patience. Il était certain qu’elle allait essayer de s’en aller, si bien qu’il fit le geste à ses hommes de s’emparer d’elle. Puis il se tourna vers la population en colère.







《 - S'il.... On se calme ...! Je vous ai dis de vous taire, tous autant que vous êtes !!  》

Il se retourna d’un pied ferme vers la prisonnière, le regard glacé par son attitude. Il n’attendait pas de reconnaissance de sa part, loin de là. Mais elle devait cesser. Puis il se reconcentra sur la foule dont certains furent surpris par ce soudain coup de tête.






《 - Vous accusez cette femme d’avoir mit le feu à la taverne sans réellement être certain de ce qui s’est passé. Que le Créateur vous en préserve, mais ce qui s’est passé ici est intolérable ! Et dans votre cas, je resterais à carreaux, je peux très bien aller donner les vivres ailleurs, il y a assez de gens affamés par la guerre en Ferelden.. ! 》

Puis il se retourna vers la jeune guerrière, s’avançant vers elle lentement.






《 - De votre côté, vous accepteriez peut-être un interrogatoire devant ces gens ? Finalement vous êtes en mesure de parler, et vu votre maniement de l’arme vous ne manquez pas de ressources. 》

Elle pouvait refuser, mais si elle avait une certaine intelligence, elle devrait comprendre le pourquoi il agissait de cette manière.






《 - … Ainsi vous prouverez à ces personnes votre innocence. J’ose imaginer que si vous n’y êtes pour rien dans cette histoire, cela ne vous dérangerait pas de répondre à mes questions 》

Il lui attrapa le bras pour le mettre devant sa vue, dévoilant ainsi les hématomes et les marques de coups. Bien entendu, son poignet avait été blessé à cause des liens des cordes, il ne doutait pas que cela lui faisait mal.






《 -Et je ne compte pas vous laisser partir dans cet état. Si j’administre des soins à ces gens vous en bénéficierez aussi. Sommes-nous d’accords, mademoiselle…. ? 》

#a52b2b

Ven 29 Juin 2018 - 21:15

Anonymous
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Les soldats se saisirent d'elle, mais Deirdre ne s'effondra pas. La silhouette menue, la sournoiserie d'un rayon de lune à la veille d'un sortilège et toutes les guerres du monde dans son regard, la jeune fille se tenait droite bien au contraire, qu'importe la présence balourde des hommes d'armes pour la retenir.
Elle ne cillait pas, les yeux rivés sur Cullen, le visage impassible Les ordres qu'il donnait, Deirdre n'en avait que faire, peu importe la menace que cela apportait sur elle. Quelque chose en sa personne dérangeait profondément, dérangerait toujours. Et cette fille était trop sauvage pour se déplacer ainsi, sans protecteur, pouvait-on penser... Alors il y avait le fantôme d'un baiser sur le front pâle, entre les mèches sombres, alors il y avait le souvenir d'un mort, une épée que l'on donne, la solitude d'un coeur étrange.
Deirdre se rappelait de celui qu'elle considérait comme un maître, maître d'armes, maître à penser, après un verre de vin de trop comme cela pouvait arriver. Il riait beaucoup plus quand c'était le cas, et ses yeux brillaient d'une affection non retenue :”Oh tu n'es pas chevalier, Deirdre, tu ne le seras jamais. Je crois qu'au contraire, tu es Chevalerie....”
Encore une phrase difficile à comprendre, encore des mots et des énigmes qu'il n'expliquait pas. Il lui manquait, il lui manquait affreusement et à présent c'était un autre homme face à elle, un autre homme qui donnait des ordres.
L'absence était là, irréversible, un serpent pour lui mordre le coeur comme cela arrivait parfois, quand il n'y avait pas assez de choses dans sa tête pour créer un bruit blanc assez fort, capable de repousser les souvenirs.
Tout le sang qu'il y avait eu, et plus il en perdait, plus les larmes de la jeune fille coulaient, comme si les deux rivières étaient intimement liées...
N'y pense plus, Deirdre, n'y pense plus.

”Elle est coupable, messire, nous l'avons vu!”

De nouveau la foule se faisait monstre, de nouveau une rumeur de violence enflait encore et encore...
Le gantelet de métal du templier lui fit mal alors qu'il saisissait son bras meurtri. Son tressaillement fut celui d'une bête sauvage, Deirdre retroussa les lèvres, montra les dents. Si encore elle n'avait mal qu'au bras, mais son corps entier avait souffert des coups.
Il aurait pu souffrir de bien plus.

”Elle vous dira le contraire mais nous on sait.”

Sa parole contre celle de dizaines, des témoignages peut-être, une foule rêvant de la voir se balancer au bout d'une corde. La jeune femme regarda le templier et ses yeux ne cillaient toujours pas, étrange petite chose au corps de courbes, de chair et de peau, mais qui pourtant ne voulait pas se comporter comme les autres.
La jeune fille se prêta à sourire, là aussi il y avait de la tristesse, un drapeau de plus à son étendard.

”Que voulez-vous que je vous réponde? Non je n'ai pas mis le feu. Où je devais être? Certainement dans la forêt... Est-ce qu'il y a quelqu'un pour en témoigner? Encore une fois, non. Ma parole contre la leur, monsieur. “                                                  

Sam 30 Juin 2018 - 23:20

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◇ Of Monsters and Men ◇






La foule insistait, encore et encore malgré la situation. Soit, Cullen n’avait pas envie de perdre d’avantage de temps avec des futilités, sachant que ni l’un ni l’autre ne souhaitait lâcher l’affaire.







《 - Que voulez-vous que je vous réponde? Non je n'ai pas mis le feu. Où je devais être? Certainement dans la forêt... Est-ce qu'il y a quelqu'un pour en témoigner? Encore une fois, non. Ma parole contre la leur, monsieur. 》






《 - * soupir * et bien soit.  》

Il essayait de l’aider, mais si elle refusait alors il allait retourner vaquer à ses occupations initialement prévues. Les agents de l’inquisition avaient déjà commencé à prendre en charge les brûlés afin d’apaiser leurs douleurs au mieux. Cullen, lui, se releva et descendit de l’estrade après avoir indiqué aux agents de lâcher la fille. En le voyant partir, les hommes furieux, se retrouvèrent indignés par la situation.







《 - Inquisition ?! Que faites-vous ? Cela ne ressemblait en rien à un interrogatoire ! 》






《 - Sauf votre respect, je ne suis pas venu dans le but de régler vos problèmes de suspicions. Je vous ai dis que nous étions sur la trace de ces mages rebelles, alors vous n’avez plus à vous en faire. 》






《 - Et la fille ?! 》






《 - La fille a prouvé son innocence non ? Que vous faut-il de plus ?  》

Il reprit sa route vers ses agents, dont certains installèrent des lits de fortune pour y accueillir un nouveau blessé, pendant que d’autres fouillaient les décombres de la maison afin de retirer ce qui restait des corps des prisonniers des flammes. Le corps d’un enfant fut extirpé, méconnaissable, sous les lamentations de sa mère. Le commandant regardait la scène avec un énorme pincement au cœur. Tant d’innocents mourraient avec cette guerre. Et cela n’était pas près de s’arrêter.







《 -  Soignez cette femme et laissez-là partir aussitôt. 》

Il rejoignit les charrettes afin de participer au déchargement des quelques vivres amenés à ces gens. Chacun d’entre eux n’étaient pas des environs, mais une grande partie semblait venir de Golfalois qui n’était pas loin de là, à quelques heures de cheval peut-être. Cette vision de l’étrangère alors qu’ils étaient chacun étrangers entre eux sonnait bizarre. Le Fereldien garda la fille à l ‘œil quelques instants, et se mit au travail.

Sœur Marjorie de la chantrie de Kirkwall était une des rares survivantes à l’explosion de ces lieux. Elle connaissait mieux que quiconque à quel point cette guerre pouvait être abominable. Ayant décidé de suivre Cullen avec quelques templiers, elle s’investissait dans l’inquisition car elle souhaitait plus que tout mettre un terme à tout ceci. Elle s’approcha de l’étrangère avec de l’équipement de soin et l’invita à se laisser faire.







《 -  Bonjour, je suis Sœur Marjorie. Laissez-moi m’occuper de vos blessures. 》

Ils avaient quelques mages, qui étaient assignés aux blessés plus graves et en particulier des enfants. La chantriste n’avait pas de magie mais de grandes connaissances en soin et pour la préparation de remèdes à base de plantes. Elle avait déjà concocté de la pommade à base d’elfidées qu’elle s’empressa de sortir de ses affaires. Elle s’agenouilla auprès d’elle, puis, commença à passer un torchon sur son bras pour ôter les saletés sur les marques que la jeune fille arborait.







《 -  Ne faites pas attention à ces gens : Le désespoir leur fait perdre discernement et sens moral. Cela n’excuse en rien ce qu’ils vous ont fait, mais en période de guerre aucun acte n’est excusable. 》

Elle prit alors un peu de pommade pour l’appliquer sur les blessures encore récentes de la jeune fille. Les villageois s’étaient éloignés afin de pouvoir bénéficier de la nourriture. Cela allait les tenir occupés quelques temps.







《 -  Venez-vous de loin ? 》

#a52b2b
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