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Sam 30 Juin 2018 - 21:59

Anonymous
Invité

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Entre deux mondes, il n'y a souvent qu'un pas.


Bull ne pensait pas revenir ici. En fait, il avait espéré ne jamais revenir dans cet endroit. La dernière fois qu'il avait marché dans les rues de Qunandar, c'était en Qunari brisé suite à la mort de ses frères d'armes et de son accès de rage. Maintenant, il était plus solide et les blessures avaient eu le temps de se refermer. Il avait une nouvelle famille. Il hésitait toujours par rapport au enseignements du Qun en étant toujours entouré des gens de Thédas, mais cela, il n'en parlait jamais. Il savait bien que son attitude aurait été mal vu chez les siens. Boire et oublier ses devoirs étaient quelque chose que le Qun n'approuvait pas vraiment. Le fait de donner de fausses informations à ses supérieurs aussi. Lorsque la lettre était arrivée à Fort Céleste, Leliana était venue lui parler - confirmant par la fait même à Bull qu'elle ne se gênait pas pour lire toute ses lettres. On lui demandait de revenir en Par Vollen pour expliquer aux têtes dirigeantes la Brêche dans le ciel et cette histoire d'Inquisition. Bull voyait dans ce rappel au pays - chose qui ne lui avait jamais arrivé depuis qu'il avait été dépêché à Orlaïs - une façon de pouvoir poursuivre l'assimilation des peuples au Qun en tirant avantage de la frayeur installée depuis le début de toute cette histoire. Bien sûr, Bull n'était pas heureux de devoir partir, surtout qu'il était hors de question que sa Charge le suive. L'Inquisition et lui avaient convenu des informations qu'il allait données à ses supérieurs. Des informations sans importance, puisque désuètes. Mais cela, ils n'avaient pas besoin de le savoir.

Il était donc parti seul et avait abandonné son nom en quittant Fort Céleste. Il ne se sentait plus lui-même en retrouvant le surnom de Hassrad. Ce Qunari était mort depuis plusieurs années déjà. Mais encore là, porter un nom n'était pas quelque chose d'habituelle chez son peuple. Bull décida donc de ne pas faire de vague et de se montrer comme n'ayant jamais vraiment changé depuis la jour où il avait quitté son peuple pour vivre chez un autre. Mais la vérité, c'est qu'il n'était plus vraiment le même.

La rencontre ne devait se tenir que quelques jours plus tard. Bull était donc arrivé un peu trop à l'avance. Il avait décidé de renouer avec la ville, de retrouver le goût de certains aliments et plats typiques de son peuple. Il m'amusa aussi à regarder les différents groupes travailler, surtout Antaam, l'armée. Il avait failli faire parti de ce groupe, lui aussi. Il avait la force et la carrure des plus solides Qunari. Mais il s'était montré d'un esprit trop libre pour suivre des ordres aveuglément. Et c'était vrai. Il n'avait jamais été dans un groupe sans y être le chef. Il n'arrivait pas à se faire de l'autorité. C'était peut être pour cela qu'il avait trouvé libérateur de partir d'ici même si en étant un Ben-Hassrath, il jouissait d'une certaine liberté. Bien sûr, certaines choses lui manquaient, mais le fait de ne pas se faire juger à chaque actions faites avait quelque chose de bien.

Bull passait justement devant une grande place où quelques agents d'Antaan était à l'entrainement. Il s'arrêta un moment. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas affronté l'un des siens, lui qui ne trouvait pas son équivalent chez les humains au combat. Il était toujours plus fort et plus endurant qu'eux. Il n'avait pas souvent pu rencontrer un Qunari sur Thédas qui savait se battre comme son peuple. Ils ne se battaient pas comme des Vashoth qui étaient nés hors de Par Vollen. Le style de combat des Qunari était particulier, mais c'était celui que Bull pratiquait lui aussi. Il explotait la force et la grande stature de leur race. Il porta son attention sur un combat en particulier entre deux Qunari mâles : un à la peau presque aussi sombre que la nuit et aux cornes lustrées et un autre, tout aussi solide, à la peau claire. Le premier se battait avec deux épées et bien que Bull doutait qu'il soit assez rapide pour faire des dommages à son adversaire, il fut surprit de voir qu'il n'était pas mal du tout.  L'autre avait une lance effilée. Le combat se déroulait bien. Une seule chose tracassait le Qunari, une seule...

- Lèves ta garde. Ton copain d'embrochera avec sa lance sinon.


Son Qunlat n'était pas si loin dans sa tête, et il sorti cela sans hésitation et sans accent.


 

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