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Jeu 5 Juil 2018 - 21:20

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◇ Andoralis la fête du mariage ◇





9 :27 du Dragon - Asariel, un jour peu ordinaire. Bien que les tévintides ne soient aux premiers abords pas des personnes festives, ils sont avant tout traditionnalistes. En ce début de l’été, la fête Andoralis était organisée pour organiser les mariages et préparer les jeunes aux responsabilités de l’âge adulte. Pour les altus, c’est un moment capital pour leur progéniture et leur famille. L’occasion d’effectuer des alliances avec d’autres familles et les seller pour s’assurer une bonne situation.

La plus grande fête avait naturellement lieu à la capitale, mais comme chaque année, Asariel ne négligeait pas ce grand événement. Il est connu, qu’ils utilisaient d’avantage de moyens financiers que Minrathie pour organiser leurs événements, ce qui attirait bon nombre de personnes en ville. Le Grand-prêtre Syrenus, qui était un vieil homme connu pour aimer les choses raffinées, avait amené sa chantrie à effectuer de belles choses, que ce soit pour le peuple ou la cité. Cependant, avec la vieillesse, le Haut avait perdu la vue et certains se demandaient si ses jours étaient comptés. Ce qui valait la vigilance de son église qui prenait énormément soin du magister.

Les festivités n’avaient pas encore commencés, mais la population prenaient rapidement possession des lieux pour posséder des meilleures places durant le cortège. Les prêtres étaient encore entrain de monter les décorations des lieux, alors que les sœurs préparaient les jeunes adolescents à la cérémonie.

Une fillette perça la foule, sous le regard désespéré de sa nourrice qui n’arrivait pas à lui mettre le grappin dessus. Elle s’excusa auprès de ces personnes qui lui barraient la route entre elle et la petite, pour pouvoir passer et se précipiter auprès de l’enfant qui reprit sa course de plus belle.





《 - Jeune fille, ce ne sont là pas des manières ! Ô Créateur, ces enfants… 》

Varsus n’était que le Révérend-père à ce moment-là. Il devait gérer la paroisse à la place du haut qui en était désormais incapable. Cependant, toujours enclin à donner des décisions, les magisters ont préféré donner un régent à l’église d’Asariel, jusqu’à ce qu’il soit réellement dans l’incapacité d’exercer ses fonctions au sein du magisterium. Cela restait un pur hasard, mais le jeune mage appréciait son travail et son église. C’est en partie pour cela qu’il accepta le post.

Il supervisait les différents posts assignés aux prêtres concernant la préparation de cet événement qui était capital à Tevinter. Soudain, alors qu’il assignait des tâches, il vit approcher une fille, sa fille. Par réflexe, et devinant qu’elle essayait encore d’échapper à sa nourrice, il se pencha pour la saisir au vol, au grand damn de la petite.





《 - Et où comptais-tu aller comme ça, toi ? 》





《 - Mais enfin ! Père ! Lâchez-moi 》





《 - Ah, Monseigneur, pardonnez mon manque de vigilance… Votre fille n’arrête pas de s’enfuir … je n’ai plus 20 ans, moi… 》

Smarath regarda la petite qui affichait une moue boudeuse parfaitement perceptible sur son visage, tout en croisant des bras.





《 - Tu as fais cela ?... Quelque chose te tracasse, mon enfant ? 》





《 - Je veux aller à Minrathie… ! La fête est mieux qu’ici, c’est nul !  》





《 - Pourtant cela ne change en rien ce qui a été effectué les autres années. 》





《 - Je veux jouer avec Eymerald… 》

Ah, son éternelle complicité avec la petite Lacryn. Mais il était vrai qu’elle était actuellement aux festivités de Minrathie et que malheureusement pour Iria, elle allait devoir attendre ici.





《 - Vouloir est une chose, pouvoir en est une autre. Il y a plein d’enfants avec qui tu peux jouer, aujourd’hui. Cesse d’importuner ta nourrice, s’il te plaît. Fais-le pour ton frère. C’est un Grand jour pour lui aujourd’hui, tu le sais. 》

La petite avait seulement 10 ans, il était normal qu’elle ne soit pas intéressée par ce genre de cérémonies qu’elle jugeait inutiles. Elle comprendra quand elle sera plus grande. Il était temps d’aller la confier à sa mère afin qu’elle la garde à l’œil. Même si Varsus n’appréciait pas la compagnie de sa femme, il approuvait ses méthodes d’enseignements, et les enfants étaient certains d’être sous contrôle quand elle était dans les environs. Elle avait disons, une étrange obsession pour l’image de soi.

Il la retrouva en compagnie de son fils avec d’autres Altus qui veillaient sur leur progéniture. Il était temps qu’ils soient préparés pour le défilé et elle ne lésinait sur aucun détail. Le petit Cerastis était fier d’en faire partie et le montrait à tous les enfants qui étaient avec lui.

Varsus regardait de loin son fils, qui certes faisait le malin, mais il ne pouvait s’empêcher d’en être fier malgré tout. Sa fille ne comptait pas le lâcher tout de suite, quand il essayait de la donner à sa mère. Elle préférait tenir bon et rester avec lui. Bon soit .





《 - Bon ~ Il va falloir assumer votre rôle de père, mon cher époux. Je vous laisse me l’amener au début du défilé, sans fautes. 》





《 - Oui,oui, je m’en occupe. 》

Il la tenait encore dans ses bras quand, en s’en retournant à ses affaires, il croisa le Magister Alexius sur son chemin avec visiblement un jeune apprenti.





《 - Magister, quelle plaisir de vous revoir. Vous avez finalement réussi à vous libérer à ce que je vois ! Comment avancent vos recherches ? 》

Il ne prit absolument pas gaffe au jeune qui était avec lui, mais il ne semblait pas l’avoir rencontré, récemment.





《 - Votre Femme a prit un nouvel apprenti à ce que je vois ? 》

#544968

Ven 6 Juil 2018 - 13:10

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Andoralis, la fête du mariage

"Un mariage forcé est un divorce annoncé." --S. Boudiaf


Cela faisait en tout cas depuis le début du trajet que je tournais en boucle dans ma tête toutes les pires insultes qui allaient et venaient dans mon esprit. Je n’avais clairement pas envie d’y aller, et pour en tout cas un milliard de raisons, mais à quoi bon : mon père venait encore fourrer son nez dans ma vie, donc je devais lui obéir au doigt et à l’œil. Il pouvait crever empaillé pour ça.

Heureusement pour moi, il n’était pas venu – monsieur le conseiller de l’Archonte avait bien trop de boulot, c’était vrai. Il avait seulement envoyé une lettre à Alexius, qui avait alors bêtement accepté sans me demander mon avis d’abord. Un truc chantriste, chouette ; qui concernait le mariage, en plus.

Donc, comme nous pouvions nous en douter, qui était de la partie également ? Précisément cette peste de Livia. Que j’avais encore moins envie de voir, maintenant que j’étais certain d’une chose : que même si je trouverais une femme bien mieux qu’elle, elle me laisserait indifférent. La bonne blague. Après, c’était le genre d’élément que je me passerais bien d’expliquer, étant donné le risque que je courrais à essayer avec le père que j’avais.

En plus de cela, Wulf était parti il y a un bout de temps déjà ; il avait mystérieusement disparu en début d’année, et là, nous étions le début de l’été. Autant dire que clairement, avec ce que j’avais fraîchement entendu, je n’étais pas très enclin à m’amuser à porter une robe blanche débile et à écouter des adultes me dicter ma conduite. J’en n’avais réellement rien à cirer, et franchement, si je pouvais trouver un moyen d’échapper à cette journée, quitte à user de magie du sang si nécessaire, je pense que j’en serais capable.

Alexius avait dû percevoir ma mine radieuse pour l’occasion, mais étrangement ne fit aucun commentaire : j’avais l’impression que c’était sa punition pour mon relâchement scolaire. Oui, eh bien pardon d’avoir un chagrin d’amour en ce moment, hein !! Mais bon, comment lui expliquer ça, hein .. Donc je prenais sur moi : la question était, combien de temps je tiendrais ainsi. Mais nous étions en train d’arriver à la chantrie d’Asariel, un endroit sympathique d’après les dires de mon mentor. Je soupirai en avance de toute la longueur de désespoir que je pourrais donner.

Allons Dorian, ce n’est pas si terrible, ce n’est qu’une bête cérémonie.

Vous auriez pu me punir de tellement de façon différentes, pourquoi celle-là .. ?


Mon marmonnement lui tira un rire léger ; il tapa gentiment sa main sur mon épaule, le regard au loin, avant que son visage ne s’illumine en apercevant un visage familier. Chouette, encore un chantriste barbant à aller saluer .. Et en plus il ne répondit pas à ma question. J’allais VRAIMENT adorer cette journée, Vishante kaffas.

Nous avançâmes donc vers un chantriste, qui avait l’air assez jeune encore – encore –, qui se trimballait une gamine bien plus jeune que moi. Nan mais allez, laissez-moi avec les gosses, on se barrerait en douce pour tranquillement s’amuser pépères dans notre coin. C’était un bon plan, une bonne idée. Mais NON ! Et à voir la tête qu’elle tirait, elle semblait autant ravie que moi d’être ici.

Père Smarath, quelle joie que de vous croiser en cette belle journée.

Magister, quelle plaisir de vous revoir. Vous avez finalement réussi à vous libérer à ce que je vois ! Comment avancent vos recherches ?

Elles avancent à leur rythme, hélas.


Au passage, je sentis que cette petite remarque m'était adressée : à force de commencer à refaire n'importe quoi, clairement qu'il devait garder un oeil sur moi plus attentivement, prendre le temps et tout. Je sentis un début de brise de culpabilité, mais à côté de mon humeur, elle ne me fit ni chaud ni froid.

Il ne s’était pas vraiment arrêté pour me calculer, mais bon, c’était pas grave. Finalement il remarqua ma présence, auquel je rendis le regard le plus noir que j’avais – je le gardais pour ma famille d’ordinaire, mais cette journée me sortait déjà par les yeux.

Votre Femme a prit un nouvel apprenti à ce que je vois ?

Haha, à vrai dire, celui-ci est sous mon aile. Je vous présente Dorian, le fils du conseiller le plus proche de l’Archonte, Halward Pavus. C’est une sympathique petite teigne.


Une SYMPAHTHIQUE PETITE TEIGNE ?! J’adressai à Alexius un regard courroucé, à quoi il répondit son large sourire habituel. S’il était pas mon mentor, je l’aurais sans doute déjà trucidé. Et puis, mon regard se baissa un peu pour observer plus loin, et je croisais le regard que je ne voulais pas croiser. Je tournai aussitôt la tête pour me centrer sur le révérend père que j’avais en face de moi.

Et Dorian, je te présente Révérend Père Varsus Smarath, un homme entièrement dévoué et fidèle à ses codes et aspirations.

.. Mouais, enchanté.


Je n’étais pas d’humeur, et encore moins à parler avec des chantristes. Surtout qu’en effet, Livia était présente, et avec son père, en plus. A croire que nous étions deux à n’avoir pu échapper à cette galère. Rah, je détestais quand la vie vous rattrapait comme ça : vous étiez parfaitement tranquille avec l’homme de votre vie, et d’un coup BIM ; on vous le reprend, tout en vous rappelant la vie de merde que vous aviez. Haha, la bonne blague. On adorait ça.  J’espérais juste que son père à elle ne nous avait pas encore remarqués, mais j’avais trop d’espoir ; pour le moment, ils n’étaient pas encore arrivés.

Et donc, votre grâce, les préparatifs se passent bien cette année ?


Dim 8 Juil 2018 - 19:26

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◇ Andoralis la fête du mariage ◇





Alexius était un homme bon, qui effectuait des recherches sur l’avancée de la magie et cela avait le don de particulièrement intriguer le jeune Père. Après tout, chaque chose dont il ne trouvait pas d’explication le fascinait, aussi, exprimait-il un profond respect pour ce Magister.






《 - Haha, à vrai dire, celui-ci est sous mon aile. Je vous présente Dorian, le fils du conseiller le plus proche de l’Archonte, Halward Pavus. C’est une sympathique petite teigne. 》

Aussi, en plus d’annoncer la prise d’un apprenti, voilà que celui-ci n’était autre que le fils du conseiller de l’Archonte. Pour quelqu’un de son statut, le garçon semblait être un grand caractériel. Varsus ne côtoyait pas les Magisters, seulement des Altus de son rang. Il n’avait pas pour ambition d’empiéter dans le magistérium, du moins pas immédiatement. Il ne connaissait que quelques noms et celui des Pavus avait sa renommée partout dans Tevinter, et ce, depuis de très longues générations.






《 -  J’ignorais que vous vous étiez décidé à former un apprenti, et ce depuis de longues années je dois dire. Quelle chance pour lui de pouvoir être formé auprès de vous, il doit être talentueux. 》

Caractériel aux premiers abords, mais les plus dissipés relevaient d’excellents talents pour la magie. Et cela, il le savait avec son fils. Quand il était décidé à travailler il pouvait se montrer exceptionnel. Mais ce Jeune Dorian ne semblait pas apprécier ce que son mentor disait sur lui à en juger par son air quelque peu irrité.

Smarath tenait encore sa fille contre lui, qui à force s’était allongée l’air boudeuse. Décidément, c’était la journée. Il était accompagné par deux frères de la chantrie qui préparaient les festivités avec lui. Il donna à l’un d’eux la liste qu’il avait du mal à garder en main à cause du poids de l’enfant qu’il devait désormais tenir des deux bras.






《 - Et Dorian, je te présente Révérend Père Varsus Smarath, un homme entièrement dévoué et fidèle à ses codes et aspirations. 》






《 - Mouais, enchanté. 》

Les jeunes avaient du mal avec les traditions, quand ils n’étaient pas endoctrinés à le faire ou quand quelque chose les amenait à vouloir être ailleurs. Ce devait être le cas du jeune Pavus, comme il était question pour sa fille… Néanmoins, il gardait un air avenant envers lui et s’inclina légèrement pour le saluer.






《 - Enchanté, jeune Pavus. J’espère que malgré son air ennuyeux, vous vous plairez à cette petite fête. 》

Non par mégarde, mais par pur observation, Smarath savait que Dorian regardait un des enfants au loin. Lequel, il n’en savait rien, mais il devina qu’il ne souhaitait pas voir quelqu’un en particulier. Il préférait ne pas alimenter le feu et son attention se centra sur le magister.






《 - Et donc, votre grâce, les préparatifs se passent bien cette année ? 》






《 - Elles ne sont pas particulièrement délicates, mais avec son Excellence qui perd peu à peu la vue, la logistique n’était pas évidente. 》

Son regard dévia automatiquement vers le vieillard qui sortait de la Chantrie aux bras d’un frère qui l’aidait à avancer. Désormais il n’était plus possible de le laisser seul, il n’était plus capable de faire quoi que ce soit. Et ce depuis plusieurs mois. Lui qui avait longtemps travaillé aux côtés de cet homme, il avait l’impression que le temps jouait des tours. Cela le rendait triste de le voir dans cet état, il était son mentor après tout, il avait apprit très jeune à regarder les étoiles avec lui.






《 - Mais l’ensemble des festivités ne change pas à d’habitude. Si ce n’est la décoration plus florissante, mais cela amène de la couleur aux parois attristées de la ville. 》

Sur sa dernière phrase, il reprit un air plus guilleret, pour ne pas montrer sa tristesse. Ce n’était pas le but de la journée après tout. Mais le Haut se faisait vieux.






《 - De toute manière on s’ennuie quand même 》






《 - Continue comme ça, ma fille, et je te renvoie à ta mère immédiatement. 》

Varsus était déjà habillé pour la cérémonie, après tout elle allait débuter sous peu. Le soleil réchauffait doucement la place et les enfants furent bientôt prêts à défiler. Les sœurs commençaient déjà à les placer pour le cortège dans la ville. Il était prévu de faire le tour de la haute-ville et de rejoindre la chantrie par la rue principale, le tout en musique. C’est en comptant les jeunes qu’une sœur aperçu Dorian aux côtés d’Alexius. Les deux Altus échangeaient des banalités quand elle vint vers eux, plus particulièrement du garçon, pour l’amener au cortège. Elle salua tout de même chacun d’entre eux avant de se pencher vers le jeune Pavus.






《 - Ah, Dorian ! Tant mieux que vous soyez là, il ne manque que vous au cortège et il faut encore vous préparer. 》

#544968

Sam 14 Juil 2018 - 16:36

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Andoralis, la fête du mariage

"Un mariage forcé est un divorce annoncé." --S. Boudiaf


Enchanté, jeune Pavus. J’espère que malgré son air ennuyeux, vous vous plairez à cette petite fête.

Mouais, je demande à v ..


Marmonnant dans ma barbe invisible, Alexius préféra m’interrompre pour faire la conversation avec le chantriste. Je gardai un œil blasé posé sur lui, avant qu’il ne bifurque sur la petite, qui avait vraiment l’air de se faire chier autant que moi. Je n’avais pas envie d’être là, et je n’allais pas rester là. Il ne me restait à avoir qu’un plan d’évasion, quelque chose pour filer en douce. J’étais doué pour ça et j’évitais sans peine les templiers, rien n’était impossible à mes yeux dans ce domaine.

Pendant ce temps, en arrière-plan, les autres victimes de ce triste coup du sort débile se mettaient en place ; j’espérais franchement qu’on ne me remarque pas trop, mais avec l’autre Smarath avec nous, c’était grillé. Quoique, savait-il que je passais cette fichue cérémonie sans aucun fondement rationnel ? C’était une bonne question, que je garderais cependant pour moi ; au même moment où me vint cette idée, une sœur arriva, ce qui m’arracha le soupir le plus profond de l’univers.

Ah, Dorian ! Tant mieux que vous soyez là, il ne manque que vous au cortège et il faut encore vous préparer.


Je n’avais même pas envie de lui parler ; je lui adressai un regard noir et intimidant, mais Alexius ajouta dans ce tableau une tape amicale sur mon épaule.

Allez, cela te fera le plus grand bien.

Ah, parce que vous savez ce qui est bon pour moi sans me demander mon avis !

Une journée, ton père ne te demande qu’une journée.


Le tic au sourcil gauche, je fermai les yeux un instant en serrant des dents. Je. N’avais. Pas. Envie. J’étais alors prêt à rester bien planté là sans bouger jusqu’à ce qu’un cri insupportable d’une voix insupportable s’éleva de derrière la sœur.

DORIAAAAAN !! FAIS PAS LE BEBE ET RAMENE TOI !!!!!!


Arrivant vers nous comme une machine infernale dans une tragédie classique, c’était Livia qui avait crié. Je roulai désespérément des yeux en constatant qu’elle était toujours aussi écervelée et insupportable. Elle se planta devant moi, ayant presque forcé la sœur de se pousser. Quelle pimbêche .. et elle pensait impressionner qui ?

Ecoute Livia, j’ai pas que ça à foutre de mon temps libre de me pavaner en robe, et encore moins avec toi !

Tu crois que ça me fait plaisir d’être ici ?!


Je soufflai sèchement du nez en la défiant du regard, tout comme elle-même le faisait. C’était fou ; elle avait son charme, mais qu’est-ce qu’elle était pénible .. Je plaignais son futur époux. Oh, étais-je bête : C’ÉTAIT MOI LEDIT EPOUX. Je détestais ma famille entière pour cette seule raison. Livia jouait avec une de ses bouclettes blondes, avant de croiser les bras à son tour. Comme voulez-vous qu’on s’en sorte dans la vie si on nous mariait ensemble ?! C’était insensé ; on deviendrait fous en nuit de noces. Finalement, comme si elle cherchait un intermédiaire avec moi – tiens donc –, elle soupira pour reprendre un ton plus calme.

Bon, Dorian : on n’a nullement envie de le faire, d’accord. Sauf que là on n’a pas le choix, et plus vite on fera ce cortège stupide, plus vite on partira d’ici pour ne pas se revoir.

Il n’y a que les faibles d’esprits qui pensent qu’il n’y a pas de choix.

RAH, CESSE DONC D’ETRE INSUPPORTABLE COMME CA, FASTA VASS !!!

CESSE DONC D’ETRE DANS MES PATTES ET JE ME PORTERAIS BIEN !!

OUI, BEN MOI AUSSI ! PARFAITEMENT BIEN, MEME !!

H-heu, vous savez ..

QUOIIIII ?!


Un silence plana au sein du groupe, voire même dans l’empire entier. Une bonne partie des regards étaient posés sur nous, comme s’ils attendaient tous le dénouement de l’histoire. La pauvre petite chantriste ne savait plus où se mettre, et j’aurais juré entendre Alexius rire mentalement. Celui-ci me poussa un peu vers Livia, comme pour me dire d’arrêter de criser et de me préparer. Et je n’eus pas tant de réflexe ; cette catin pucelle officiellement m’attrapa le bras pour me tirer vers l’endroit pour me préparer. Je roulai à nouveau des yeux, sentant le désespoir me rattraper petit à petit.

Nous atterrîmes rapidement dans une salle dans la chantrie où se trouvaient les espèces de toges blanches affreuses. Je soufflai du nez alors que Livia cherchait une toge à ma taille.

Tu m’énerves à être si capricieux ..

Je suis pas capricieux, je suis réaliste : si on se marie vraiment, on va plutôt s’entretuer que vivre comme une famille.


Elle se tourna alors violemment vers moi, le regard plissé et les sourcils froncés de colère. Ce qu’elle était laide quand elle se mettait en colère.

Le but n’est pas de vivre comme une famille, mais de faire honneur aux nôtres !!

Quoi, t’as pas envie d’être heureuse dans la vie ?!


Un silence s’installa ; son regard sombre s’agrandit lentement, comme si je venais de faire un miracle droit devant ses pauvres petites prunelles. Elle avala sa salive, la tête légèrement baissée sur le côté.

Parce que je vais être honnête : j’ai envie d’épouser qui j’ai envie d’épouser, et je ne donnerai pas un anneau à n’importe qui. Et encore moins à toi.

.. Toi ..


Mais elle n’ajouta rien avant un certain moment. On aurait dit que mes mots l’avaient clairement refroidie. Je l’avais sans doute violemment blessée, et franchement je me serais excusé, mais là j’en avais marre de toute cette supercherie.

.. Tu tiens vraiment à ce que nos parents nous trucident.

Ils n’auront qu’à essayer. Je sais me défendre.

Là n’est pas la question !! Mais .. .. tu réalises juste le bordel que tu vas causer avec tes prises d’initiative ?


Elle semblait complètement paniquée tout à coup. Mon regard acéré se raffermit un peu devant sa petite scène ; elle s’assit, ma toge en mains. Je gardai la distance tout de même ; je n’avais pas envie d’être compatissant avec elle. Oui, je prenais des initiatives, mais c’était inutile pour moi de me marier à quelqu’un que je n’aimais pas, et encore moins à quelqu’un dont le genre ne m’attirait pas ; ça n’avait pas de sens.

Livia .. j’ai pas envie de vivre une vie qui n’est pas la mienne. Et toi non plus.

Tu penses sincèrement qu’on pourra y faire quoi que ce soit ? Ce mariage est arrangé depuis notre naissance, Dorian. Que tu le veuilles ou non ..

Je refuse qu’on me force à faire quelque chose que je n’ai pas envie de faire.


Les bras croisés, je finis par glisser une main contre l’arrière de mon crâne, puis elle tomba sur ma nuque. On ne pouvait pas continuer comme ça. Il nous fallait faire front, maintenant.

On pourrait .. retarder l’échéance, tu sais ..

Et .. comment on s’y prendrait, selon toi ? Je n’ai pas envie d’avoir de problèmes.

Mmh ..


Je réfléchis un instant, frottant mon menton à deux doigts. En vrai, pour éviter le mariage, il faudrait ne plus se croiser du tout. Je soufflai du nez, avant qu’une idée me percute.

Livia ! Je crois que je sais !!


Puis l’on toqua à la porte ; nous retînmes notre souffle, avant d’entendre la voix de la précédente chantriste qui nous signalait de nous dépêcher. Livia sortit une excuse à l’arrache par rapport à ma taille, et la sœur signala qu’elle nous attendait devant la porte. Je me rapprochai alors d’elle, tandis qu’elle me jeta la toge sur moi. Nous parlâmes à voix basse.

Fais vite, tête de nœud.

J’étudie la thaumaturgie à Asariel avec Alexius ; j’ai qu’à dire que je reste à l’ouest faire mes études et que je préfère m’y consacrer.

Ça ne fera que repousser l’échéance, et après .. ?!


Elle m’aidait à enfiler ma toge un peu à l’arrache. Nous étions finalement bien compréhensifs quand il s’agissait de tout faire pour nous séparer ; les compromis, il n’y avait rien de tel. J’étais quand même surpris de voir qu’elle m’aiderait à faire capoter le mariage.

Je pense pas que tes parents ont envie que tu finisses vieille fille ..

C’est pour ça qu’ils vont te forcer la main.

Ou alors, peut-être ..


Mais je me dépêchai de me faire ; je ne pouvais pas parler de ça à Livia, elle allait se servir de ça pour foutre en l’air ma vie et le mariage. Je n’avais pas non plus envie d’en arriver là.

Non, laisse tomber.

Dorian .. ?


Alors que j’ajustai la toge, je croisai son regard. Elle avait l’air plus curieuse, plus sérieuse. J’avais un peu peur de la question qui allait suivre.

Me dis pas que ..

Messerah ! Etes-vous prêts ?

Ouais ouais, on arrive.


Je soupirai en regardant Livia d’un regard las. Je n’avais pas envie de parler de cette expérience. Elle semblait avoir compris. Sans un mot, elle hocha de la tête, avant de se rapprocher de moi pour murmurer près de mon oreille.

Je te supporte pas, ouais, mais .. bonne chance avec ton père.

Merci, je pense que j’en aurai besoin.


Sur ces mots, nous partîmes en direction du cortège ; ils attendaient sur nous. On n’avait pas envie d’être ensemble et on ne se supportait pas ; mais apparemment, nous allions nous serrer les coudes pour détruire ce mariage stupide et sans sens. L’on se détestait, mais l’on ne voulait pas non plus que l’autre souffre vraiment dans la vie à cause de contraintes.

Ven 20 Juil 2018 - 15:29

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◇ Andoralis la fête du mariage ◇





Le révérant père surveillait la discussion entre Dorian et son Mentor, mais ils ne semblaient absolument pas réjouis par cette fête. Tevinter avait l’habitude que ses jeunes n’apprécient pas les cérémonies religieuses. Mais celle-ci était particulière et des plus importantes à Tevinter.






《 - Allez, cela te fera le plus grand bien. 》






《 - Ah, parce que vous savez ce qui est bon pour moi sans me demander mon avis ! 》






《 - Une journée, ton père ne te demande qu’une journée. 》

Il n’esquissa qu’un simple rictus de compassion, ce petit manquait cruellement d’éducation. Il allait presque à plaindre le Magister de devoir s’occuper de lui. Participer à ces festivités ne lui ferait que le plus grand bien. Mais une furie arriva vers le groupe principalement pour interpeller Dorian, ce qui tourna en dispute entre les deux jeunes gens. Ah, il se voyait presque avec sa chère Liriope. Mais malheureusement, quand il se situait dans la partie moins puissante, il n’avait pas réellement son mot à dire. Et c’était comme ça ici. Chacun vivait de son côté et faisait les yeux doux à leurs époux uniquement en public.

Mais alors que la sœur essayait de s’interposer, elle se retrouva submergée par un ouragan de reproches rien qu’au regard de ces deux jeunes. Elle eu le réflexe de regarder son supérieure, perdue par leur réaction : Elle ne savait pas vraiment où se ranger, la pauvre enfant. Varsus Leva une main pour lui signaler de ne pas s’en faire.






《 -  Bien. Il est temps d’aller se préparer maintenant. 》

Au même moment, la vile Liriope vint rejoindre le groupe en les regardant s’éloigner. Elle prétexterait très probablement que c’était pour récupérer sa fille, mais Varsus savait que le potin délectait un peu trop cette femme pour que ce soit uniquement ça. La petite Iria regardait la scène avec étonnement, laissant derrière elle son ennui initial.






《 - Eh bien, je me demandais presque pourquoi vous étiez en retard.  》






《 -  Au contraire vous voilà en avance, ma chère. Rendez-moi service, récupérez Iria et tâchez de la surveiller cette fois. 》

Elle souffla du nez en regardant la nourrice de sa fille qui était silencieusement debout derrière son époux. Il n’était pas difficile de comprendre qu’elle était entrain de la déclarer comme une incapable, mais avec le temps la bonne femme ne faisait plus attention aux attaques gratuites de l’épouse du père. Elle récupéra sa fille en la sommant de se taire, libérant ainsi Varsus, mais avait un trop grand égo pour se retirer sagement.






《 - Quand commence le défilé ? 》






《 -  C’est imminent. 》

Il se retourna alors vers Alexius qui semblait amusé par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux. Compréhensible, les enfants avaient leur caractère.






《 -  Navré de vous fausser compagnie, mon cher Alexius. Je me dois de terminer les préparatifs pour le défilé de mon côté. 》

Il attendrait que Dorian finisse de se changer, mais il devait jeter un œil à l’organisation du défilé. Après tout, il était les yeux du Haut et se devait de faire en sortes d’être à la hauteur de ce qu’il aurait souhaité. En parlant de lui, il envoya un jeune prêtre venir à la rencontre de Varsus pour quérir son attention. Il fit donc un détour vers le vieillard qui attendait assis sur une chaise entouré de deux templiers et en présence d’autres pères qui lui expliquaient le déroulement de la journée.






《 -  Votre Excellence, vous m’avez fait demander ? 》






《 - J’aurais besoin de vos yeux pour pouvoir voir le défilé, mon cher. Comment est-il organisé ? 》






《 - Souhaiteriez-vous peut-être effectuer les vérifications en ma compagnie, votre grâce ? De toute manière nous allons bientôt démarrer le cortège. 》






《 - Avec plaisir, j’ai besoin de me dégourdir les jambes. 》

Il était certes vieux, mais il avait de l’énergie : Rester assis à discuter ne lui convenait pas. Les pères avec lui l’aidaient alors à se relever et Varsus le prit par le bras pour commencer le tour du Cortège. Ils se situaient à l’arrière, où les sœurs préparaient les derniers chars. Les plus beaux d’ailleurs, correctement décorés avec des fleurs de toutes couleurs, de draps soyeux. Le bruit particulier des sabots des chevaux résonna aux oreilles du Haut qui fit immédiatement la remarque à son second.






《 - Tiens, vous mettez des chevaux cette année ? 》






《 - Nos drakolisks ont été réquisitionnés par l’armée de l’Archonte pour une nouvelle attaque contre les Qunaris, votre Excellence. Les effectifs se montraient insuffisants et les saillies peu fructueuses. Nous avons dû remédier autrement. 》






《 - L’Archonte Davan pouille énormément de monde ces derniers temps. En particulier la Chantrie. Le nouveau Divin devient fou. 》






《 -  J’espère seulement qu’il ne va pas essayer de lui déclarer une guerre ouverte. Je trouve que nos frères et sœurs se sont fait bien trop discrets quand à sa prise du pouvoir. 》






《 - Oh, il n’écoute que très peu ses conseillers, mais il tient plus que tout à rester au siège et ce encore très longtemps. Je compte sur toi pour t’attirer ses grâces. C’est ainsi que tu pourras gouverner sur la chantrie sans pour autant te retrouver avec les mains salies. 》






《 -  Je ne suis pas prêt pour autant de responsabilités, je vous assure. 》






《 - Oh, tu as toujours été aussi modeste. 》

Le pouvoir ce n’était pas quelque chose qu’il recherchait directement. S’il avait atteint son rôle actuel c’était uniquement par son travail acharné. Et voilà que le Haut-prêtre lui léguait déjà sa place. Ce n’était pas la première fois qu’il le lui disait d’ailleurs. Plus ils avançaient, plus ils arrivaient à la tête du cortège où les enfants patientaient. Dorian était revenu d’ailleurs.

Le chœur se mit en place derrière les enfants, composé de chantristes de la cathédrale d’Asariel. Varsus donna un léger coup d’œil vers Dorian et cette fille. Les garder à proximité risquait de se montrer particulier. Mais le problème n’était pas là : Son fils était à côté de Dorian. Il s’éloigna de quelques mètres en soupirant légèrement. L’homme remarqua que quelque chose le perturbait : il se rapprocha de lui pour entrer dans la confidence.






《 - hmm.. Quelque chose ne va pas  》






《 -  Je crains que le défilé soit plus mouvementé que prévu. 》






《 - pourquoi diable dis-tu cela ?  》

Les prêtres étaient en place pour le défilé et Varsus prit la tête du Cortège avec le Haut. Il donna un coup d’œil derrière lui et regarda son ancien mentor.






《 -  Petite intuition ~ 》

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