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Mer 24 Avr 2019 - 15:57

Anonymous
Invité

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L'humeur toujours légère de son amie était le meilleur échappatoire qu'elle avait. Quand Tullia évoqua les putains d'Antiva et leur panaches, Wulf ne pu s'empêcher de rétorquer.




Avec panache, passion, et la chaude pisse.
Le sourire en coin, il recentra néanmoins la conversation sur le but de son arrivée ici.
Il voyait la douleur de Tullia à travers ses paroles acerbes. Il suffit de quelques silences en plus, et peu à peu, elle se découvrait. Elle se montrait telle qu'elle se sentait à Térébinthe : rejetée, seule, sans appui véritable.

Le rouquin eut un soupir et rangea la lettre détrempée dans sa pochette de cuir. Avec un petit sourire qui lui était habituelle, il s'adressa à celle qu'il pouvait considérer comme une sœur. Une sœur chiante, psychotique, et plus qu'hyperactive.




Tu peux revenir si tu veux. Tu as tout à fait le droit de renoncer à ton poste et revenir à Fort Bastel.
Il l'avait envoyé gérer une troupe de Garde égarés à Fort Céleste, sans pied à terre et traumatisés par les événements de l'Inébranlable. Aujourd'hui, il y avait quarante Gardes, un petit port, et une organisation qui se forgeait jouer après jour. C'était plus que suffisant. Qu'Orlaïs aille au diable, et se débrouille pour le reste !

Mer 1 Mai 2019 - 16:39

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520

D'un Commandeur à l'autre


Mes lamentations poussées dans un moment de faiblesse semblaient avoir eu raison de la sympathie de Wulf. Voilà que je lui faisais pitié maintenant. Il s'était rapproché de moi, me proposant de façon compatissante de revenir à Fort Bastel. C'était étrange mais... Ces mots, que finalement j'avais espéré entendre depuis longtemps et que je savais sincères ne me firent pas du tout l'effet escompté. Pas d'explosion de joie, pas d'envie de sauter dans les bras du Commandeur comme je l'aurais fais d'habitude. Je fronçais légèrement des sourcils, essayant d'analyser le flot d'émotions étranges et chaotique dans mon esprit. J'étais heureuse mais... Pas assez pour décider mes pieds à aller enfourcher la selle d'un cheval et décamper d'ici. Ces mots me faisaient du bien, me soulageaient, sans pour autant me déterminer à partir. Pourquoi ? Je finissais par jeter un regard compatissant à Wulf, souriant légèrement et répliquant par une boutade.

"Humpf ! Et faire honte à mon surnom de 6e Enclin ? Hors de question... Je suis ici maintenant, et je dois y rester jusqu'à ce qu'ils aient assez de couilles pour se rebeller contre moi. A ce moment là, je pourrais considérer qu'ils sont assez remis pour se débrouiller seuls."

Ma fierté était en jeu, mais également ce nouveau sentiment d'appartenance. Térébinthe, les Gardes d'Orlaïs, c'était à présent un peu chez moi. Je ne pouvais pas les abandonner comme ça, pas tant qu'ils ne seront pas prêts à se gérer tout seul. On était encore loin du compte, même si nous avions déjà fait beaucoup de progrès. Et puis, j'avais encore quelques expériences à mener. Un peu plus gaillarde et reprenant mon air joyeux et débonnaire, je répliquais avec ma malice habituelle.

"Même si c'est un peu la merde, ça ne m'empêche pas de m'amuser. Et ça change de l'odeur de chien de Fort Bastel, et ici je ne suis pas très loin de Val Royeaux et d'Halamshiral. C'est assez amusant d'emmerder les Orlésiens en fait, on finit par y prendre goût fu fu fu ~..."

Je riais, le regardant avec ces yeux pétillants qui montraient que c'était déjà derrière moi. Comme une girouette, mes émotions ne cessaient de bouger, fluctuant selon le moment et ne restant jamais longtemps. Une conséquence de cette malédiction, sans doute, et l'origine de ce que les gens avaient du mal à me cerner et à me comprendre. Wulf avait l'habitude à présent, il savait comment interpréter la chose. Je lui donnais une tape sur l'épaule, posant sur lui un regard étrangement doux et reconnaissant.

"Je reviendrais peut être un jour Wulf, mais pas tout de suite. Ils sont devenus comme ma famille alors... Pas tout de suite. Et imagine, si je pars c'est l'autre Anders qui prendrait le relai. Je préfère rester plutôt que de les achever."

Je me remettais à rire, pensant que ces culs béni d'Anders n'étaient pas mieux que moi. avais je raison ? Sans doute pas, mais ça m'arrangeait de le penser.

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Mer 8 Mai 2019 - 21:12

Anonymous
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Le discours de Tullia prit alors un tournant drastique, et sa mauvaise humeur s'effaça avec une rapidité assez... tullienne. Wulf eut un sourire. Le changement de Garde l'avait bousculé, mais il n'avait aucun doute sur la combativité de son amie.
La spontanéité de l'antivane était toujours sincère : elle avait eu des difficultés à s'implanter ici, mais elle allait mieux, et était prête à attaquer le sujet à bouchée double. Soit. Le rouquin était rassuré.

Avec une familiarité qui était aussi assez Wulfienne, il passa un bras sur les épaules de son amie avant de conclure le discours de cette dernière.




Parfait. Après tout : soyons honnête, je t'ai envoyé ici pour emmerder le plus d'orlésiens ! Ma porte t'es ouverte, pour quoi que ce soit : tu viens quand tu veux !
Il dirigea l'étrange duo qu'ils formaient vers le port en concluant :




Maintenant que ce problème est réglé : est ce que tu as du vin féreldien, ou je vais devoir me rabattre sur la bière pour éviter la pisse de ce pays ?

Mer 8 Mai 2019 - 21:31

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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D'un Commandeur à l'autre


Ma réponse semblait avoir convenu à Wulf. Heureusement, car je n'étais pas certaine de pouvoir supporter un interrogatoire approfondi. C'est le meilleur moyen pour me mettre en boule et qu'ensuite je fasse encore plus de bêtise. Il semblait rassuré, et plaisantait allègrement sur son affinité pour les orlésiens. Je ne pouvais que rire avec lui, le fixant de mes yeux pétillants de malice.

"Ha ha ha ! Je savais que tu détestais les orlésiens, mais pas à ce point. Note, si tu voulais vraiment leur mort, tu aurais envoyé Oghren..."

Là, ça aurait été une vraie catastrophe. Ou alors, les Gardes d'Orlaïs se seraient reconverti en taverne pour Garde des Ombres. C'était aussi une façon de supporter les troupes en soit. Je le laissais me prendre par les épaules, et tout en souriant je m'affalais à moitié sur lui, riant un peu comme une gamine et appréciant qu'il se comporte comme ça. Comme un oncle, ou un grand frère. Nous marchions ainsi bras dessus bras dessous, lui proposant une première tournée de beuverie toute féreldienne. Je faisais mine de réfléchir, même si je connaissais très exactement l'état de mes réserves.

"Mhh....Je crois qu'il me reste encore un peu de vin féreldien, mais je te préviens, il y a du poison à l'intérieur. Sinon, il me reste je crois un ou deux fût de bière brune de la Côte Orageuse que j'ai fait importer. Ca te tente ? Ha ha ha ha !"

Je riais le poussant un peu en manquant de le renverser dans les herbes. C'était bon de l'avoir à nouveau avec moi. Même ci ce n'est que pour quelques jours, et pour quelques fûts de vin et de bière... C'était toujours bon de revoir les siens.

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