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Mar 7 Aoû 2018 - 13:46

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9:36

coda


Cordélia, ayant bouclé ses malles, s'approcha de la fenêtre pour contempler le grand jardin et le ciel éclairé. Le manoir Trevelyan était un microcosme duquel elle ne sortait jamais sauf pour rendre visite à des amis de la famille ou prendre ses leçons d'équitation. Maintenant qu'elle était sur le point de rejoindre le Cercle, le monde extérieur réitérait son irrésistible appel, l'invitant à saisir tous les bonheurs qui l'attendaient au-delà du cocon familial.

Comme l'air était frais et calme alors, dans le petit matin, pour Cordélia qui, debout devant la fenêtre ouverte, sentait que quelque chose était sur le point de changer pour toujours.

Lorsqu'on baissait les yeux, on pouvait voir le vaste jardin avec ses allées de pierre, ses glycines et ses platebandes que les jardiniers du manoir entretenaient religieusement. Un peu plus loin, au fond du jardin et à l'ombre des arbres, le père avait fait construire une chapelle, près de laquelle Bryn, Aelan et Cordélia jouaient souvent. Quelques servants traversaient la cour principale en portant des caisses remplies de bouteilles de vin, en prévision du repas de midi.

Dans sa contemplation, elle finit par remarquer une petite silhouette assise sur le muret, en contrebas. Bryn profitait du beau temps, lui aussi.
Comme à chaque fois qu'elle regardait son plus jeune frère, un sourire attendri prit place sur le visage de la jeune fille alors qu'elle le regardait vaquer à ses occupations.
Elle tourna les talons, descendit les escaliers puis alla dans le jardin rejoindre son frère. Elle vint s'asseoir à côté de lui, regardant sans beaucoup de gêne par-dessus son épaule pour voir ce qu'il faisait.

- Qu'est-ce que tu lis, Bry' ? Encore le Chevalier Saint ? demanda-t-elle en souriant. Là où ses parents avaient du mal à la garder à l'intérieur, Bryn lui-même représentait tout le contraire de sa soeur, sans cesse plongé dans des rêveries ou des livres tandis que ses aînés gesticulaient l'épée au poing.

Mar 7 Aoû 2018 - 16:49

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Cordélia & Bryn

« When we are young, we think everything lasts forever. But it’s not true. It never was. »
Le soleil s’était levé trop tôt aux yeux du garçon, mais jamais il n’avait ressenti l’envie de trainer au lit – sauf ces froides nuits d’hiver, pour profiter le plus possible des draps chauds –. Non, il fallait qu’il se lève, qu’il fasse des choses ! Qu’il lise ou écrive, qu’il joue avec ses aînés ou qu’il invente des plans pour contrecarrer ceux d’Isadona. Elle voudrait certainement qu’il reste à l’intérieur de la demeure, à étudier... Bien que l’idée d’apprendre ne le répugnait pas, c’était plutôt la perspective de rester dans une pièce alors que le ciel était bien plus agréable dehors ! Mais pensez-vous... les feuilles s’envoleraient, l’encre se renverserait, ce serait une mauvaise idée de faire la classe dans la cour. Alors voilà, le petit garçon s’était enfui par une des portes de service, son livre sous le bras, pour venir s’installer là où il saurait que sa gouvernante irait le chercher en dernier.

C’était une vie paisible qu’il avait, et il n’y avait aucune raison pour que cela change. Alors il se plongea entièrement dans les pages de son livre, s’émerveillant des aventures qui y étaient contées.

Dès qu’il avait appris à lire, c’était le premier livre du Chevalier Saint qui l’avait charmé. De l’héroïsme, de la noblesse, des voyages dans des contrées exotiques où des gens chevauchent des éléphants, des combats, du sacrifice, de l’amitié...  Parfois, il s’imaginait être Edwin, le personnage principal, sur un grand cheval blanc avec des pattes caramel, comme le plus bel étalon de l’écurie des Trevelyan que montait parfois Aelan. Et quand il se battait à l’épée, il s’imaginait affronter des antagonistes comme l’affreux Gorey qui ne cessait de revenir à la vie par de la sorcellerie. Il était tellement absorbé qu’il n’entendit pas son aînée s’approcher de lui, si ce n’est quand elle ouvrit la bouche. La surprise fut telle que le garçon sursauta et en fit presque tomber son livre !

« G-Grande sœur ! » s’exclama-t-il, encore sous le choc. Heureusement il avait réussi à garder sa page... Certains pouvaient retenir le numéro en lisant – comme se vantait de le faire Aelan – mais Bryn, lui, en était encore bien incapable. « Tu m’as fait peur... »

En usant de sa petite voix il semblait se plaindre, mais en réalité, il était plutôt content de la voir. Il l’était toujours ! Sa sœur était la tendresse qu’Isadona était rarement, l’affection qui n’était pas le manteau de fourrure étouffant de sa mère. Alors en la voyant sourire, il ne pouvait pas s’empêcher de l’imiter, dans un petit gloussement.

« Edwin est arrivé aux palais des maléficiens tévintides pour sauver son serviteur ! Le hall est rempli d’ennemis, ils ont des lances, des épées, et des... des halle- des halb- des... sortes de haches avec des grands manches ! » expliqua-t-il avec un certain entrain. « Il y a Julia aussi, elle combat avec Edwin, avec son arc, mais elle n’a plus de flèches... »

Encore en haleine, il n’avait aucune idée de comment elle pourrait faire. Sans flèche, un arc devenait inutile, non ? L’auteur n’allait tout de même pas la faire mourir ? Oh Bryn priait le Créateur pour que ce ne soit pas ça ! Il se pinça les lèvres discrètement puis fit une légère moue avant de relever son regard vers Cordélia.

« S’il te plaît grand sœur, ne dis pas à Isadona que je suis là... Elle veut que je lise ses cantiques... et... Je n’ai vraiment pas envie... »
(c) DΛNDELION

Mer 8 Aoû 2018 - 1:03

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9:36

coda


Quand on voyait Bryn comme ça, on voulait le protéger de tous les maux du monde - l'envelopper dans un cocon pour que son innocence ne se fissure jamais. Malheureusement, c'était impossible, et bientôt elle ne serait plus aux côtés de son frère pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien.

Visiblement, elle était arrivée au milieu d'un combat mouvementé. Le pauvre Bryn se faisait un sang d'encre pour... Julie ? Julio ? Elle avait déjà oublié le nom du personnage. Cordélia ne lisait pas beaucoup si on ne l'y obligeait pas. Et on ne l'y obligeait presque plus, en fait.

L'adolescente s'installa plus confortablement à côté de Bryn, et passa un bras rassurant par-dessus son épaule, la tapotant gentiment.

- Je suis sûre qu'elle ira bien ! Si tu veux, je reste à côté de toi et on lit la suite ensemble. Comme ça, tu n'auras pas peur.


Elle n'avait bien entendu aucune idée de si ledit personnage mourait ou pas : si c'était le cas, elle aurait l'air maline...
Elle esquissa un sourire en entendant la plainte de Bryn à propos des cantiques. Elle avait été dispensée des siennes depuis qu'elle avait passé ses voeux de Templière, comme en guise de récompense. Elle avait été ravie d'abandonner les récitations mortellement ennuyeuses d'Isadona. Maintenant Bryn était en proie à la même torture... Elle le plaignait réellement, pour le coup.

- Promis, je ne lui dirai pas... Je ne l'ai pas vue pour l'instant. Elle lui adressa un sourire compatissant. Mais il faudra quand même que tu les fasses plus tard, sinon, elle va être derrière toi toute la journée, et tu sais comment elle est quand elle s'énerve...

Isadona était, au grand dam de Cordélia, incroyablement fidèle à ce que leur père voulait qu'elle fasse d'eux. Avec son regard d'adolescente, elle ne se rendait pas compte qu'elle faisait simplement son travail de gouvernante et la voyait plutôt comme une énorme rabat-joie qui l'empêchait elle et ses frères de gambader librement.

- Puis, si elle arrive, on a qu'à déguerpir avant qu'elle te voie, fit-elle, clin d'oeil à l'appui.

Ven 10 Aoû 2018 - 15:21

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Cordélia & Bryn

« When we are young, we think everything lasts forever. But it’s not true. It never did. »
L’assurance de Cordélia suffisait toujours à rendre le sourire à ce g arçon. Pas un seul instant il n’eut compris qu’elle ne voyait pas de qui il parlait, mais peu importait. Si elle disait que Julia ira bien, alors ça ne pouvait être que vrai, n’est-ce pas ? Elle et Aelan, ils semblaient connaître tellement de choses que lui ignorait. Son regard se reposa alors sur les lignes de son livre, sans vraiment les lire. Elle le prévenait pour Isadona, les cantiques... Une légère grimace traversa son visage. Oh bien sûr qu’il savait que sa gouvernante prenait un petit peu trop à cœur le devenir des enfants Trevelyan. Ils devaient être pieux, sages, éduqués et respectueux en tous points.

« Je sais bien, mais... » commença-t-il, sans vraiment savoir quoi répondre. De tout ce qu’il devait faire dans la journée, c’était de loin la tâche la moins passionnante. « Pourquoi c’est si important, de toute façon ? Père ne les récite pas par cœur... » Tout le monde semblait dispensé, tous à part lui bien sûr. Oh il était certain que pendant qu’il devait gober ces textes sacrés, ils s’adonnaient tous à de meilleures occupations ! Ah, si seulement il pouvait lire à la place, ou bien faire autre chose, n’importe quoi...

Malgré tout, la proposition de sa sœur lui arracha un sourire. Oh comme il aimait quand ils étaient complices comme ça ! Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’ils fuyaient les réprimandes d’Isadona en allant se cacher dans le grand jardin de leur demeure. D’autant plus que du haut de ses six printemps, Bryn était encore assez petit pour pouvoir se cacher sous un buisson sans qu’on puisse soupçonner quoi que ce soit.

D’ailleurs en parlant du loup, la figure maigre et austère d’Isadona apparut à la fenêtre comme un fantome.

« Bryn Trevelyan ! » appela-t-elle d’une voix fort peu agréable.

Celui-ci se raidit dans l’instant, avant de se jeter au pied du muret, caché par les pierres, les genoux recroquevillés contre sa poitrine. Pour un peu, il pourrait entendre les talons de la gouvernante descendre quatre par quatre les escaliers menant au jardin. « Bryn Trevelyan, vous devez vous rendre immédiatement à l’intérieur ! Vos cantiques attendent ! »
(c) DΛNDELION

Dim 26 Aoû 2018 - 22:36

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9:36

coda


Cordélia esquissa un sourire en voyant la triste mine de Bryn. Oh, elle savait à quel point c'était ennuyeux... Mais quel Trevelyan digne de ce nom ne connaissait pas au moins les premiers versets du Cantique ?

« Papa a des trous de mémoire, c'est l'âge, sûrement ! » Une remarque fort aimable qui aurait fait se dresser les premiers cheveux blancs de Emmett Trevelyan sur son crâne, ledit crâne étant par ailleurs rempli de cantiques et de croyances de bon Andrastien qui se respecte.

Isadona faisait souvent les frais des frasques des deux plus jeunes enfants Trevelyan, et elle était sur le point d'en subir une nouvelle.

« Vite, vite ! » souffla Cordélia en pouffant de rire et en se baissant derrière le muret, son corps en pleine croissance ayant déjà beaucoup plus de mal à se cacher que celui du Bryn. Contorsionnée dans une position inconfortable et très inappropriée pour une jeune fille de bonne famille, elle et Bryn se mirent à ramper près du sol pour échapper au regard de leur gouvernante.
N'arrivant visiblement pas à détecter quiconque de là où elle était, Isadona poussa un soupir agacé et referma les rideaux, tournant les talons pour descendre au jardin. Ils avaient quelques secondes pour trouver une cachette.

Ils se dirigèrent silencieusement vers un massif de fleurs, Cordélia piétinant quelques plantes ornementales au passage. Ils trouvèrent abri derrière un rosier qu'ils utilisaient souvent comme cachette lorsque leur père ou Isadona les cherchait. Deux paires d'yeux dépassaient régulièrement du rosier pour s'assurer que la gouvernante ne se dirigeait pas vers leur abri.

« Je la vois plus », chuchota Cordélia. Elle continua à regarder dans le jardin et près des entrées, trouvant la disparition d'Isadona suspecte. Ce n'était pas le genre à abandonner si facilement.

Jeu 6 Sep 2018 - 23:29

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Cordélia & Bryn

« When we are young, we think everything lasts forever. But it’s not true. It never did. »
Derrière l’ennui du très jeune garçon devant les heures qui l’attendaient devant les Cantiques, Cordélia trouvait toujours le moyen de lui redonner le sourire. Leur père ? Si parfait, avec des trous de mémoire parce qu’il était trop vieux ? Un petit rire s’échappa de ses lèvres sous le regard complice de sa grande sœur avant qu’elle ne vienne lui faire signe de se cacher. Lui n’avait qu’à s’accroupir derrière le muret pour ne pas dépasser d’un cheveu, c’était bien plus difficile pour la jeune fille qui se pliait littéralement dans tous les sens.

« Hihi, tu fais des grimaces ! » chuchota-t-il avec un grand sourire amusé par ces pitreries, tout en veillant à ne pas faire trop de bruits.

Il la suivit comme un petit caneton, Cordélia connaissait toutes les cachettes du jardin ! Comme si elle avait des yeux partout, avant de trouver refuge derrière un rosier. Leur rosier ! Et Isadona ? Elle les avait suivis ?

« Je ne la vois plus. »

Le garçon se releva pour regarder à son tour, mais lui aussi ne voyait que des plantes, des plantes, des plantes, et la demeure plus loin. On ne l’entendait plus non plus, ni sa voix criarde ou ses talons contre les pierres. Comme si elle avait disparu... Ce serait bien trop beau. Même un enfant de l’âge de Bryn pouvait s’en rendre compte.

« Dis Cordélia, on va voir les chevaux ? » demanda-t-il alors en lui tirant légèrement la robe pour l’inciter à se mettre à son niveau. C’était plus loin, et naïvement, il pensait que sa gouvernante ne pourrait jamais imaginer qu’il aille dans les écuries ! C’était interdit, il était trop petit. Cela ne l’avait pourtant pas empêché d’y aller en secret, avec sa sœur. Son frère, c’était bien plus rare. Et le reste de sa famille, ce serait miraculeux ! « S’il te plaît... Et Isadona pourra nous chercher dans tout le jardin ! »
(c) DΛNDELION

Mar 9 Oct 2018 - 0:14

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9:36

coda


Cette disparition soudaine était bien... suspecte. Mais elle avait beau regarder, Isadona ne montrait plus le bout de son chignon nulle part. A moins qu'elle ait soudainement développé de miraculeuses capacités de discrétion, ils étaient sains et saufs. Mais quand même... C'était bizarre.
A défaut de la voir quelque part, elle préféra penser qu'Isadona avait abandonné les recherches. Même si une partie de son esprit restait en alerte. Elle sentit une pression sur un pan de sa robe.

« Dis Cordélia, on va voir les chevaux ? S’il te plaît... Et Isadona pourra nous chercher dans tout le jardin !
- Tu veux vraiment y aller ? »

Elle lança de nouveau un regard anxieux vers le reste du jardin, puis baissa les yeux vers son petit frère, puis de nouveau le jardin.
Bon sang, elle ne pouvait rien refuser à Bryn. Elle esquissa un sourire espiègle en prenant la petite main dans la sienne.

« Bon, suis-moi alors ! Mais sois discret. »

L'adolescente traîna Bryn vers l'étable, jetant fréquemment des regards derrière son épaule pour s'assurer qu'Isa ne les voyait pas. Enfin, ils arrivèrent devant la modeste (mais tout de même bien entretenue) étable du domaine. Plusieurs têtes de chevaux se pointèrent au-dessus des murs de bois et regardèrent dans leur direction. Elle emmena Bryn vers un cheval au regard vitreux dans le fond de l'étable.

« Tu veux caresser Philémon ? »

Philémon Ier de son nom, le fidèle cheval de Cordélia. Il se faisait plutôt vieux, mais c'était l'animal le plus gentil qu'elle connaissait. Aelan lui-même avait appris à monter à cheval sur son dos. Désormais, c'était son tour à elle ; elle apprenait même à faire ses premières passes d'armes à dos de cheval. Elle avait d'ailleurs une petite idée derrière la tête... Une idée qui devrait faire plaisir à Bryn, elle en était sûre. Alors que Bryn caressait le vieux cheval gris, elle commença à rassembler selle, étriers et à enfiler ses bottes.
En réponse au regard perplexe de son petit frère, elle fit simplement un clin d'oeil.

« Ah, je ne t'ai pas dit ? On part en balade aujourd'hui ! »

Lun 31 Déc 2018 - 18:40

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Cordélia & Bryn

« When we are young, we think everything lasts forever. But it’s not true. It never did. »
Sans doute savait-il déjà qu’elle allait céder. Sans doute avait-il déjà préparé sa question avant de la poser à sa grande sœur. Les enfants comprenaient vite les choses, surtout quand ça allait dans leur sens. Et allez savoir… tant il savait qu’Isadora était intransigeante et ne répondait qu’au patriarche des Trevelyan – et également son épouse – tant il avait conscience qu’il pouvait demander à peu près n’importe quoi à Cordélia. Parce qu’elle voulait lui faire plaisir, et qu’il adorait être avec elle. Dès qu'elle saisit sa petite main, le sourire de l’enfant s’étira grandement.

« Bon, suis-moi alors ! Mais sois discret. »

C’était une victoire ! Le garçon ne pouvait pas empêcher un large sourire se dessiner sur son visage, pendant que de petites lueurs de malice parcouraient ses grands yeux noisette. S’il ne devait pas être silencieux, il aurait sans doute exclamé un cri de joie, mais il allait devoir se retenir.

Aussi silencieux qu’une ombre, il suivit sa sœur, tenant toujours sa main dans la sienne, avant de s’émerveiller devant les écuries. Les chevaux étaient si grands, si immenses ! Cela aurait pu lui faire peur, bien sûr, mais ils avaient de tels yeux, doux et calmes, qu’il était tout simplement incapable d’éprouver la moindre frayeur. Au contraire, ces animaux le fascinaient !

« Tu veux caresser Philémon ? »
« Je peux ? »

Les chevaux étaient tous imposants, mais celui-là l’était bien plus que ses semblables. Et plus majestueux aussi. Cordélia semblait toujours si grandie quand elle le montait, c’était comme si… elle n’était plus une enfant. Alors qu’elle l’était ! Enfin, évidemment moins que lui, mais tout de même. Bryn se demanda alors s’il aurait la même classe en montant, comme sa sœur. Comme Aelan. Il caressa ce qu’il pouvait toucher, sa tête que le cheval baissa, appréciant toujours autant son doux pelage. Mais il fut bien vite ôté de ses pensées en voyant Cordélia rassembler tout ça. Que faisait-elle ?

« Ah, je ne t’ai pas dit ? On part en balade aujourd’hui ! »

Oh non, elle ne lui avait pas dit ! Il s’en serait évidemment souvenu ! Bryn regarda un instant sa sœur, la bouche légèrement entrouverte sous la surprise.

« Vrai ? » demanda-t-il, incrédule avant de se retourner vers le cheval. Comme s’il pouvait lui donner une réponse. « Où ça ? Où est-ce qu’on part ? Oh, vers la rivière ! C’est là ? Je vais monter avec toi ? »

Tant de questions qui parcouraient si vite ses lèvres, il eut à peine le temps de toutes les articuler tant l’excitation le gagnait. Oh il avait hâte de monter pour la première fois ! Il avait hâte de continuer à faire des bêtises ! S’il savait que ces temps d’insouciance prendraient fin beaucoup trop vite…


HRP :
Je suis absolument navrée pour mon absence et mon retard de réponses… >< J’espère que ça te plaira malgré tout~
Bonnes fêtes et bonne année ! :D
(c) DΛNDELION

Jeu 7 Fév 2019 - 18:01

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Cordélia & Bryn

Their only enemy was time
Un grand sourire satisfait s'étirant sur son visage à la vue de l'enthousiasme de son petit frère, Cordélia l'aida à se hisser sur Philémon après qu'il ait fini de caresser le vieux cheval. Une telle action aurait fait blanchir (et probablement hurler, ou s'évanouir, selon l'humeur du jour) Isadona, tant elle enfreignait de règles simultanément.

- Je veux que tu t'accroches bien à moi, d'accord, Bryn ? S'il tombait, elle n'osait pas imaginer la volée de bois qu'elle recevrait de la part de son père. Elle irait doucement, pas question de foncer au galop à travers les champs comme elle le faisait de temps en temps - mais pas trop rapidement quand même, Cordélia étant modérée sur tous les aspects.

Jetant un coup d'oeil à droite et à gauche, Cordélia se mit lentement en route avec Bryn sur le dos du cheval, empruntant le sentier qui menait à la porte arrière du domaine Trevelyan. Elle regardait fréquemment dans son dos pour vérifier que Bryn était bien accroché - mais à priori, pas de souci à se faire de ce côté-là, son petit frère se tenait fermement à elle. Les jardins bien entretenus du domaine laissèrent place aux grands espaces venteux des plaines d'Ostwick, dont la monotonie était agréable aux yeux des enfants Trevelyan, tous deux n'ayant connu que ce décor lors de leur enfance. Ils étaient loin de se douter que cette insouciante balade serait l'une des dernières de leurs vies d'enfants.
Philémon allait d'un pas tranquille, tandis que Cordélia observait les alentours avec un sourire. Enfin, une petite forêt se profila au loin, et les deux cavaliers furent accueillis par l'ombre apaisante des feuillages. Cordélia suivit une petite route couverte d'empreintes de sabots et roues avant de bifurquer sur un sentier un peu plus étroit qui menait à la rivière.

Elle stoppa sa monture près d'un arbre, l'attacha fermement et aida Bryn à descendre de la monture, grimaçant quand il fallut soutenir le poids de ce dernier. C'est qu'il avait grandi lors de ces derniers mois !
Les deux enfants retirèrent leurs bottes et pataugèrent un instant au bord de la rivière ensoleillée. Après quelques minutes, Cordélia s'assit sur un rocher, les pieds dans l'eau, et laissa quelques instants passer. Le soleil caressait sa peau pâle. Tout allait bien.
Sauf qu'elle avait amené Bryn ici pour une raison.

- Petit frère, je voulais... te dire quelque chose. Elle sourit à Bryn, et tapota à côté d'elle pour qu'il vienne s'asseoir. Elle réfléchit un instant à comment formuler la chose, sans grand succès. Elle n'avait jamais été très habile pour ce genre de choses. Je vais bientôt m'en aller, dit-elle finalement.


(c) DΛNDELION

Ven 8 Fév 2019 - 11:54

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Cordélia & Bryn

« When we are young, we think everything lasts forever. But it’s not true. It never did. »
Bryn avait toujours été le genre de garçon ravi de faire des bêtises, surtout si les bêtises en question étaient aussi innocentes que celle-ci. Partir avec sa grande sœur faire une excursion surprise, c’était probablement la meilleure chose qui pouvait lui arriver dans la journée. Voire de la semaine ! Une fois sur le cheval, il s’agrippa bien comme il faut à son aînée, et hocha la tête quand il était certain qu’il ne risquait pas de perdre prise. Cordélia était si douée sur un cheval, Philémon avait l’air de se frayer un chemin à travers le vent, et le garçon adorait sentir le froid contre ses joues. Un jour peut-être il saura chevaucher comme ça. Quand son frère daignera lui apprendre, ou pourquoi pas Cordélia, qui sait !

Oh il connaissait ces paysages par cœur : les plaines sauvages, les toutes petites collines, les buissons qui entouraient le sentier, même certaines flaques d’eau lui étaient familières. Chaque fois qu’on devait entrer et sortir du domaine Trevelyan, c’était le même chemin qu’on empruntait. Et puis, il reconnut avec un grand sourire le sentier étroit vers la rivière, et le sourire du jeune garçon s’agrandit encore plus.

« La rivière ! » s’écria-t-il quand il la vit.

Sa sœur l’aida à descendre du cheval, et ne se fit pas prier pour retirer ses bottes avec elle et se ruer dans l’eau. Il adorait jouer ici : c’était tranquille et si vif en même temps ! La rivière passait entre de gros rochers, ce qui donnait un petit courant sans pour autant être dangereux pour un garçon de son âge. C’était pile ce qu’il fallait pour qu’il puisse s’amuser avec la force de l’eau et avec les poissons qu’il y avait en-dessous. Plusieurs fois il essaya de les attraper avec ses petites mains, mais bien sûr il n’avait guère les réflexes d’un véritable pêcheur. Parfois il les sentait se faufiler entre ses doigts, avec leurs écailles si lisses, c’était comme caresser pendant un bref instant quelque chose de très doux.

Même quand Cordélia vint s’asseoir, Bryn continua de jouer encore un petit moment, et quand il se fut lassé des poissons, il vint s’amuser avec les cailloux qu’il trouva sous ses pieds, les entassant les uns sur les autres au sec, se demander à quoi ils ressemblaient quand ils n’étaient pas recouverts de mousse et d’eau.

Entendre la voix de sa sœur le fit relever la tête aussitôt. Quelque chose chez elle était différent sans qu’il ne comprenne véritablement quoi, ni pourquoi. Intrigué, il se rapprocha alors d’elle, s’asseyant à son tour à côté d’elle comme un garçon obéissant, la regardant étrangement.

« Je vais bientôt m’en aller. » dit-elle finalement.

L’enfant fronça légèrement les sourcils, sans comprendre.

« Où ça ? » Il continua de la regarder, cela semblait pénible pour elle de lui en parler, et encore une fois, pourquoi ? Lui-même commençait à être inquiet de ne pas saisir ce qui se passait réellement. « Tu seras là pour le dîner, n’est-ce pas ? »

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