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Mer 13 Juin 2018 - 22:03

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De grands mots pour de petites choses


Fort Céleste était somme doute une forteresse bien agréable, si on oubliait le fait qu'elle se trouvait en haut d'un pic Fereldien recouvert de neige. On s'y sentait relativement en sécurité, car sa hauteur permettait de voir arriver les ennemis de loin pourvu qu'ils soient nombreux ou peu discrets. Le système de ronde mis en place par Leliana était très perfectionné -bien qu'il y ait toujours un moyen d'entrer quelque part quand on cherchait bien- et changeait régulièrement. Le bâtiment était remplis de soldat et de serviteurs. Fallait-il aussi parler du Cercle de l'Inquisitrice et de tous ces mages et guerriers d'élite qui l'entouraient ? Bref. Fort Céleste était un endroit agréable.

Zevran était principalement resté en observation pour le moment, il s'imprégnait du rythme de vie de tous ces gens. Il avait discuté avec quelques nouvelles personnes, en avait charmé d'autres, retrouvé certaines, mais son objectif restait de comprendre et de se faire son avis sur l'inquisition. Il avait eut vent de ses actions bien sûr, mais on ne pouvait pas toujours jugé une organisation sur ses actions. Les Corbeaux par exemple étaient bien plus complexes qu'ils ne le laissaient voir. De l'extérieur on aurait pu imaginer qu'il suffisait de payer pour déclencher un assassinat, mais personne ne soupçonnait l'étendu des rouages qui se cachaient sous le voile de cette impression. Les Corbeaux étaient une machine huilée composée de strates et de rangs extrêmement définis.

L'inquisition lui apparaissait plus simple et plus souple mais chacun savait ce qu'il avait à faire. Il faudrait d'ailleurs qu'il passe dans le bureau de l'ambassadrice dans un futur proche, ainsi que dans celui du Commandant. Encore qu'il avait certainement peu à apporter aux forces militaires de l'inquisition.

Il resserra sa cape autour de lui, couvrant son armure de cuir. Il y avait des moments comme celui là où il regrettait un peu de porter du métal... C'était certainement très pratique en combat et ça faisait un effet bœuf mais ça le refroidissait même à travers ses vêtements. Il posa un pied sur le créneau d'un rempart et observa la cour s'agiter avec un intérêt limité. Tout ce qu'il voyait ici, il l'avait déjà vu avant.

Les seules différences qu'il nota étaient peut-être que certains elfes semblaient avoir des responsabilités. Comme ce gars chauve dans la tour de la bibliothèque, absorbé par ses études. Il y avait aussi Fiona, qui dirigeait toujours les mages. Et les civilisations se côtoyaient peut-être plus pacifiquement que dans d'autres endroits. L'inquisition faisait cohabiter un espion Qunari avec un Altus d'après ce qu'il avait entendu. Des mages avec des templiers. Il avait entendu des noms qu'il connaissait. Il se souvenait de Cullen au cercle de Kinloch et de sa brève visite à Kirkwall. Il était allé prendre des nouvelles de Dagna, la rouquine avait bien évolué depuis qu'ils s'étaient croisés à Orzammar.

Son attention s'arrêta sur une masse de cheveux blonds entourant un visage pâle. Il l'avait déjà vue, elle travaillait pour Cullen, lui semblait-il. Il n'avait pas saisit son nom. Elle avait probablement du sang elfique, cela se voyait sur ses traits et sa carrure. Elle était particulièrement jolie et ses yeux gris, qu'il avait brièvement croisés lui donnait un charme inhabituel. Il avait certainement du la fixer un peu trop longtemps car la jeune fille leva la tête vers le rempart et ses yeux trouvèrent leur chemin jusqu'à lui.

Un petit sourire se dessina sur son visage alors qu'il se réprimandait mentalement. Il n'était pas très poli de fixer ainsi une parfaite inconnue, c'était une belle illustration de son caractère. Il n'avait jamais pu s'empêcher de manifester son intérêt pour les gens autour de lui. Que ce soit pour des raisons professionnelles, relationnelles ou sexuelles. Il releva les yeux vers la tour des mages et espéra tout de même qu'il ne l'avait pas mise mal à l'aise. Pas que cela l'empêcherait de dormir mais il n'avait pas pour habitude d'effrayer les demoiselles.

De grands mots pour de petites choses [PV Eliwende] Latest?cb=20150523145513

Ven 22 Juin 2018 - 4:44

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De grands mots pour de si petites chosesEliwendë & Zevran


Elle ne l'avait encore jamais vu dans Fort Céleste. Elle le savait, parce qu'elle connaissait tous les elfes de la place. Elle ne leur avait pas nécessairement parlé, mais elle les avait tous vu. Dans ce monde d'hommes, elle avait cherché des compatriotes avec qui échanger sans devoir s'emmêler dans chaque phrase, mais la plupart des elfes ici étaient des citadins. Elle n'avait aucunement l'envie de discuter avec eux, de toute façon, ils ne comprenaient pas la langue. Il y avait bien Solas avec qui discuter, mais vu sa nature mystérieuse et son état de mage, elle se tenait très loin de lui. Il y avait quelque chose en lui qu'elle n'aimait pas. Snow non plus d'ailleurs. Si le loup n'aime pas quelqu'un, la semi-elfe ne pousserait pas plus loin la relation, elle avait appris à se fier à son instinct animal.

Lui par contre, il n'avait rien d'un elfe citadin. Il se tenait là comme s'il regardait son propre territoire et pas celui des humains. Le regard confiant, dégageant une maîtrise de la situation. Les elfes citadins ne dégageaient pas ce genre de comportement. Ils courbaient l'échine de nature et se concentraient à faire leur travail sans brasser d'air. Il était très probablement, par sa tenue, un chasseur Dalatien. Un sourire perça son visage, elle ne pensait pas qu'elle serait si contente de revoir un de son peuple de si tôt et là voilà, à sourire à un parfait inconnu, simplement parce qu'il avait des oreilles pointues et un regard confiant. Repérant les marches les plus proches, elle se dépêcha d'aller les gravir pour les monter deux par deux. Pas question de le laisser filer avant d'avoir pu échanger quelques mots avec lui. De pouvoir s'exprimer librement, sans penser et devoir reformuler pour seulement dire des mots qu'elle connaissait. De comprendre la conversation en entier et pas seulement par ficelle. Même s'il n'avait rien d'intéressant à dire, elle serait ravie de l'écouter.

En arrivant à sa hauteur à grands pas, elle lui adressait déjà un sourire chaleureux. D'un avis extérieur, va savoir pourquoi elle était si heureuse de venir lui parler. Le trouvait-elle de son goût ? Quoi d'autre pourrait pousser cette jeune femme à venir lui parler aussi gaiement alors qu'ils avaient simplement croisé le regard.

- Ma're a dalish ? Ar'm shathe to vena a dalish min.

Elle lui fit un plus grand sourire, qui disparut rapidement de son visage en voyant la réaction de l’elfe devant elle. Elle voyait bien que le pauvre n’en avait pas comprit un piètre mot. Son sourire de bonheur en devenu rapidement un plus amer, mais aussi gênée. Elle venait de foncer sur lui pour forcer une conversation dans une langue qu’il ne comprenait pas du tout, maintenant elle avait l’air bien idiote devant lui sans savoir quoi dire. Elle se passa une main dans les cheveux pour les ramener vers l’arrière avant de changer de ton de voix, mais aussi de registre linguistique.

- Je suis désolée, je croyais que vous Dalatien.

Elle lui fit un petit sourire gênée alors que ses joues prenaient une couleur beaucoup plus rosée ainsi que ses oreilles.

- Je suis Eliwendë Katlyz. Vous êtes nouveau ? Nous ne nous sommes jamais croisés ici. Avez-vous froid ?


Lorsqu’elle devenait nerveuse, la semi-elfe se mettait à bouger beaucoup plus sur place, ou bien elle se transformait en moulin à parole, passant du coq à l’âne sans laisser son interlocuteur placer un seul mot.

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Dim 24 Juin 2018 - 9:13

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De grands mots pour de petites choses

Lorsqu'il baissa à nouveau les yeux vers la cour, la semi elfe semblait avoir disparu. Il la retrouva du regard assez facilement cepandant, elle montait les marches qui menaient au rempart sur lequel il était perché et à grands pas avec ça. Rien dans son attitude ne laissait présager qu'elle soit furieuse d'être fixée par un inconnu, c'était même plutôt le contraire, son visage rayonnait de joie. Il ne serait pas dit que Zevran se soit jamais plaint qu'une jolie femme soit contente de le voir, mais il se posait des questions. L'avait-elle reconnu ? Peu probable, s'il avait croisé la demoiselle quelque part, il s'en souviendrait, il en était certain. Était-elle chargée de le trouver pour une raison quelconque ? Plausible mais peu probable, elle n'avait pas l'air de chercher quelqu'un avant de le voir. Avait-elle entendu parlé de lui et avait-elle des questions sur Wulf, sur l'enclin ou sur les Corbeaux ? C'était probablement la raison la plus tangible à laquelle il puisse penser.

Il se retourna dos à la cour et s'assit sur le rempart en attendant qu'elle arrive à sa hauteur et lorsqu'elle fût arrivée, ses premiers mots le laissèrent comme deux ronds de flans. Pourquoi lui parlait-elle en Dalatien ? Sa compréhension de la langue était limitée, très limitée... en fait à part les formules de politesse, les insultes et quelques phrases du genre « je viens en paix » il n'y connaissait rien. Il se doutait qu'elle devait lui demander s'il était Dalatien, s'il avait à peu près compris la construction de sa phrase, mais même pour sauver sa vie il n'aurait pas pu lui répondre dans sa langue.

Ses yeux se levèrent brièvement sur le front de la jeune fille, elle n'avait pas de Vallaslin. Il avait suffisamment côtoyé les Dalatiens pour savoir qu'à son âge elle aurait dû en porter.... Et on ne parlait pas la langue de ce peuple sans avoir vécu avec eux. Cela devait signifier qu'elle avait quitté son clan assez jeune, peut être une mage de trop pour le clan ou une pariah....

« Je m'excuse, mais je n'ai pas compris ce que vous venez de dire, ma compréhension de votre langue n'est pas aussi développée que je le voudrais. »


Il lui offrit un sourire charmeur, il espérait qu'elle parle la Langue du Roi, sinon la discussion allait tourner très très court. Lorsqu'elle reprit la parole, un peu déçue et certainement gênée, elle répondit à sa question. Sa gramaire n'était pas parfaite mais elle elle s'exprimait suffisamment bien pour être parfaitement comprise. Il lui tendit une main à serrer avant de lui répondre.

« Il n'y a pas de mal, Eliwende. Je suis simplement surpris d'être pris pour un Dalatien. Mon nom est Zevran, Zev' pour les intimes. Je suis venu visiter l'inquisition et m'en faire une idée avant de lui proposer mes services. » Il émit un petit rire. « A Ferelden ? Si on n'a pas froid ici c'est qu'on est déjà mort. Je pensais m'y être habitué mais il faut croire que chaque fois que je retourne à Antiva, le froid ici s'intensifie juste pour me fêter la bienvenue. »

Il la regardait se dandiner tout en parlant, décidément, elle avait l'air de s'en vouloir, la couleur de ses joues en disait long sur ses émotions. Il décida de la faire parler un peu, à la fois pour voir ce qu'il pouvait en tirer et pour qu'elle cesse de s'autoflageller pour son erreur.

«  Vous êtes une des recrues du Commandant Cullen, n'est ce pas ? Quelles sont vos attributions ? »

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Lun 25 Juin 2018 - 21:14

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De grands mots pour de si petites chosesEliwendë & Zevran


« Il n'y a pas de mal, Eliwende. Je suis simplement surpris d'être pris pour un Dalatien. Mon nom est Zevran, Zev' pour les intimes. Je suis venu visiter l'inquisition et m'en faire une idée avant de lui proposer mes services. »

Elle lui serra la main, peut-être un peu plus fortement qu'une autre femme lui aurait fait. Elle était définitivement pas aussi fragile qu'elle le laissait paraître. Ses petites épaules frêles étaient en fait des épaules de muscles, forger au tir à l'arc. Elle fixa ses tattoos plusieurs secondes avant de retourner son regard sur ses yeux pour écouter sa conversation. Il voulait proposer ses services à l'Inquisition ? Elle espérait que c'était de manière volontaire comme Blackwall et non pour obtenir de l'argent, comme Iron Bull. Elle faisait plus confiance aux hommes de conviction que ceux qui le faisaient pour obtenir quelques choses en retour. Par contre, elle avait appris qu'il ne pouvait cracher sur l'aide de personne. Il ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche pour le moment, toute aide était la bienvenue. Zevran ... Elle n'avait jamais entendu parler de lui dans les environs. En tout cas, son accent était loin d'être celui d'un Dalatien, il ne venait pas d'ici, c'est certain. Elle espérait ne pas l'avoir insulter en le prenant pour un Dalatien par contre, peut-être le voyait-il comme d'un mauvais oeil ? Ce n'est pas tous les elfes qui voulaient être des Dalatiens, certains mêmes les voyaient comme des parias. Au moins, il n'en semblait pas du tout insulter, bien qu'il pouvait simplement le dire pour l'aider à faire baisser son malaise.

« A Ferelden ? Si on n'a pas froid ici c'est qu'on est déjà mort. Je pensais m'y être habitué mais il faut croire que chaque fois que je retourne à Antiva, le froid ici s'intensifie juste pour me fêter la bienvenue. »

- Il ne fait pas si froid à Ferelden … si ?

Antiva ... Elle n'avait aucune idée ou cela se situait, mais elle allait faire des recherches. Elle devait justement se pratiquer à lire, alors pourquoi pas un livre sur Antiva ? Elle trouverait probablement cela quelque part dans la bibliothèque. Au nombre de livres qu'il y avait là, elle ne pouvait pas croire qu'il n'y aurait rien sur ça. Peut-être comprendrait-elle d'où venait cette confiance en lui en étant un elfe parmi les humains. La seule solution qu'elle avait vu était un Dalatien, mais elle s'était trompée. Peut-être bien un mercenaire, ou bien un pirate ? En tout cas, il n'était pas habitué à la température froide. Le pauvre devait vraiment geler ici, bien qu'elle considérait la journée comme particulièrement agréable. Il est vrai que si on comparait avec sa mission dans le désert, si celui-ci avait l'habitude de telle température, elle comprenait son choc rendu dans les montagnes enneigés de Fort Céleste.

«  Vous êtes une des recrues du Commandant Cullen, n'est ce pas ? Quelles sont vos attributions ? »

Elle lui fit un signe de tête affirmatif alors qu’il terminait sa phrase.

- Je travaille avec le Commandant dans son bureau. Je suis attribué au classement de ses documents et au rangement de son bureau. Par contre, je sais me servir d’un arc, j’ai appris dans mon clan, j’étais une chasseuse.

Un grand mensonge, mais elle avait tellement pris l’habitude de le dire et surtout de le croire que ça passait comme si elle disait la vérité. Elle venait qu’elle finissait par se croire elle-même. En même temps, elle ne s’inventait pas des compétences, parce qu’elle savait vraiment chasser et tirer à l’arc, c’est plus son titre qui ne lui collait pas à la peau. Elle ne tourna pas la tête, mais elle apercevait du coin de l’oeil que Snow l’avait suivi pour monter sur les remparts lui aussi. Peut-être pensait-il qu’elle retournait à sa chambre. Il approchait vers l’inconnue avec un petit pas rapide. Rien de bien effrayant pour la semi-elfe qui passait sa vie avec lui. Pour l’inconnue c’était peut-être une émotion bien différente qui le traversait à ce moment-là. Le seul réconfort qu’il pouvait trouver était surement le foulard de l’Inquisition au cou du loup.

- Il s’appelle Snow. Vous avez des loups à Antiva ?

Elle lui fit un grand sourire avant d'accueillir la bête à ses côtés. Il fixa l’elfe quelques secondes en lui montrant ses crocs, mais ne fit rien de plus. Ce n’était pas très invitant à le caresser à vrai dire. Peut-être valait-il mieux qu’il garde ses mains chez lui pour le moment. Il colla sa tête sur les jambes de sa maîtresse pendant qu’elle continuait de s’adresser à l’elfe.

- Nous devrions aller dans un endroit plus chaud pour discuter.

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Jeu 28 Juin 2018 - 1:43

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De grands mots pour de petites choses

La poignée de main était étonnament ferme comparé à l'attiude timide et hésitante de la jeune femme, peut-être était ce la barrière de la langue qui la gênait pour exprimer son caractère ou peut être jouait-elle la comédie de la naïveté et sa poignée de main venait-elle de la trahir. Il remarqua son regard qui s'arrêtait sur le tatouage de sa tempe et esquissa un sourire.

«  Ah rien à voir avec des valaslin malheureusement, mais ce tatouage en particulier a un peu le même rôle, s'il manque de symbolique divine. »

Décidément la demoiselle semblait décidée à se flageller. Peut-être lui parlerai-t-il de ses origines et de sa mère si l'occasion se présentait mais ce n'était pas vraiment le genre de sujet qu'il avait souvent envie d'aborder. Même Taleisin n'avait pas sû qu'il avait des origines Dalatiennes. Il ne l'avait dit qu'à Rinna et à Wulf au cour des années, et aux archivistes des clans qui l'avaient hebergé pour une raison quelconque.

- « Il ne fait pas si froid à Ferelden … si ? »

- « Pas si froid ? Il neige sure les hauteurs de la plupart des montagnes ! Je ne suis même pas certain que les gens n'ayant jamais quitté Antiva savent à quoi ressemble de la neige. » il rit un court instant avant de continuer. « A Antiva il pleut toute l'année, mais les fleurs sont toujours éclose. Le Nord est beaucoup plus chaud... mais il se trouve que le destin me ramène toujours à Ferelden alors je me résous à venir frissonner ici. »

Il réajusta un peu sa cape autour de lui et changea de position sur son rempart. Cela n'aidait pas vraiment qu'ils soient sur les remparts, le vent leur soufflait au visage, ses cheveux blondsvenait lui fouetter les joues incessamment. Il leva les bras et défit le lien qui retenait ses cheveux tressés vers l'arrière, les réunint en une queue de cheval et les noua à nouveau. Cela faisait parti des rares avantages à s'être laissé pousser les cheveux pendant ses mois dans le nord.... enfin avantage.... Maintenant le froid lui passait sur la nuque.

- "Je travaille avec le Commandant dans son bureau. Je suis attribué au classement de ses documents et au rangement de son bureau. Par contre, je sais me servir d’un arc, j’ai appris dans mon clan, j’étais une chasseuse."

Zevran l'observa brièvement. Elle n'avait pas le gabarit d'un chasseur dalatiens. Elle n'avait pas le maintient de ceux qui avaient manié un arc pendant toute leur vie. Mais peut-être était ce pour ça qu'elle n'avait jamais gagné ses vallaslins.... Comment savoir si ce n'était en continuant la conversation ?

Il fût interrompu dans ses pensée par la vue d'un loup sur le rempart. Un loup blanc qui portait un foulard de l'inquisition. Par précaution il replia les jambes sous lui et s'accroupit sur le rempart pour se mettre à une hauteur moins facilement atteignable par la créature. Dans le même temps il défit le lien qui retenait la lame caché dans sa manche, sans la sortir. Il n'avait pas intérêt à faire un geste de travers.

C'était peut-être idiot de craindre un simple loup, mais durant ses voyages l'assassin en était venu à la conclusion qu'il preferait voir arriver une ogre plutot qu'une meute de loups. Le loup est silencieux, calculateur... Il travaille en bande. Cela fait de lui un adversaire plus difficile à repérer et à éliminer. Il tourna la tête vers Eliwende.

- « Il s’appelle Snow. Vous avez des loups à Antiva ? »

- « Oui on en a … dans les forêts, de sloups sauvages, le genre de bêtes qui vous attaque quand vous passez à côté du mauvais buisson … un peu comme partout dans Thedas en fait... »

La bête lui montra les crocs silencieusement, mais Zevran comprit parfaitement le message. Ils n'allaient pas être amis pour la vie. Pas que ça le désole mais habituellement il préférait que ses ennemis soient moins poilus, moins pourvus en crocs et potentiellement plus jolie fille. Il colla ensuite la tête contre la jambe de sa maîtresse alors qu'elle proposait de se mettre au chaud.

« J'ai pas l'impression que ton sidekick craque pour moi, si je descends de mon perchoir je vais perdre quel membre ? Je suis plutôt attachés à eux, ils sont d'une grande utilité. »

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Lun 2 Juil 2018 - 3:37

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De grands mots pour de si petites chosesEliwendë & Zevran


L'elfe n'avait vraiment pas l'air enchanté par l'arrivée de Snow, mais alors vraiment pas. À voir la tête qu'il faisait, il ne semblait pas du genre à aimer les animaux. Dommage pour lui, parce que sincèrement, Eliwendë pouvait faire beaucoup de choses avec Snow, mais impossible de l'envoyer plus loin lorsqu'il voulait être à ses côtés. Si le loup voulait rester contre elle, il faudrait le traiter pour l'amener plus loin. Puisqu'il ne se mettait pas à crier dans la plus grande des paniques, la semi-elfe n'essaie pas d'éloigner sa bête. Il semblait capable de contrôler sa soudaine peur de la créature alors tout se passait bien. Il verrait bien de toute façon qu'il n'avait rien à craindre de lui. Elle était loin de se douter que Snow lui avait déjà fait les présentations en montrant les dents, sinon la jeune femme l'aurait réprimandé. Elle ne pouvait pas tout voir. Elle fit un petit sourire à Zevran, amusé, lors de sa remarque. Il n'était pas le premier à penser que la bête allait mordre aussi facilement.

- Il ne mord pas, enfin, tant que je ne lui demande pas. Vous pouvez descendre de perchoir sans problème. Ne le prenez pas personnel, il n'aime pas vraiment les hommes qui traînent autour de moi.

Effectivement, lorsqu’il fit sa descente, le loup ne bougea pas d’un seul poils, mais il le fixait. Il le jugeait pour le moment, ça pouvait se ressentir dans ses yeux. La jeune elfe lui désigna du doigt une direction à prendre sur les remparts. Elle pointait une tour un peu plus loin de celle qu’il était à proximité maintenant.

- Venez avec moi, nous serons plus au chaud là-bas.

Elle marcha avec lui pour atteindre leur destination. Le vent soufflait plus fort, mais la semi-elfe ne se protégeait pas le visage et marchait tout simplement. Elle avait l'air bien habitué à froid des montagnes. Ses cheveux virevoltaient dans tous les sens, dévoilant ses oreilles pointues bien particulières. Il avait bien le temps d'y jeter un coup d'oeil lors de leur marche. Elle était unique dans leur genre et attirait le regard. Arrivant la première, elle ouvrit la porte pour entrer à l'intérieur de la tour qui lui servait de chambre.

Il n'y avait pas grand-chose en fait. Il y avait un lit double, que le loup était déjà couché dessus. Il y avait,sur la petite table de chevet, une statuette en bois d'un loup. C'était tout. On aurait cru que personne ne vivait ici en fait, mais à voir le lit en désordre et le loup coucher dessus, cela voulait dire qu'elle l'avait amené directement dans sa chambre. C'était peut-être un message qu'elle voulait lui lancer ? Sauf que ce n'était pas du tout ça. Elle ne se rendait pas compte du message qu'elle était en train de lui lancer. Elle se disait simplement qu'il serait plus à l'aise ici pour discuter au chaud. Lorsqu'il fit légèrement le tour, il pu remarqué un mur peinturer. Ce n'était pas la plus belle des peintures, mais ce n'était pas aussi beau que ceux fait par un vrai peintre. La semi-elfe s'improvisait comme artiste. Elle avait fait une forêt, avec un cours d'eau et maintenant elle s'attaquait à une couronne qui se retrouvait dans la forêt. C'était presque aussi beau que le travail d'un enfant.

- J’ai du mal à croire que certaines personnes n’ont jamais vu de neige … Enfin, je n’ai pas beaucoup voyagé.

Elle se dirigea vers le fond de la pièce pour regarder à travers la petite ouverture qui servait de fenêtre. Elle fixa l’extérieur quelques secondes et puis elle se retourna vers lui avec un petit sourire.

- Tu as parlé de ton tatouage … Quelle est sa signification ? Je suis curieuse … Je n’ai pas eu les miens.

Elle arrêta sa phrase avant de continuer. Elle ne pouvait pas aller plus loin. Son histoire devait s’arrêter là. Avec de la chance, il se mettrait à parler et oublierait de poser la question.

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Mer 4 Juil 2018 - 22:59

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De grands mots pour de petites choses

Zevran n’avait en effet jamais été un grand amoureux des animaux en général. Il ne leur souhaitait pas de mal, simplement il ne savait pas trop quoi faire quand il en rencontrait. Il savait comment se servir d’un corbeau voyageur, il savait monter à cheval… enfin suffisamment bien pour ne pas tomber de façon trop régulière…. Et il avait appris à apprécier le mabari de Wulf mais c’était à peu près tout. Il y avait bien Ser Pounce a lot, le chat qu’Anders avait laissé au Fort et qui venait parfois dormir avec lui la nuit. L’animal semblait l’apprécier mais il ne savait jamais s’il devait le laisser s’installer au milieu du lit ou le foutre à la porte.

Mais là il s’agissait d’un loup, même s’il avait l’air attaché à la jeune elfe, il était sûrement loin d’un animal domestique. Il réinstalla discrètement sa dague dans sa manche et entreprit de descendre du créneau sans quitter la bête des yeux. De toute façon si elle attaquait, il avait deux ou trois poisons sur certaines de ses dagues qui lui passerait l’envie de recommencer…. Mais autant ne pas commencer par tuer des « membres » de l’inquisition….

Un peu septique, Zevran suivit néanmoins la blonde sur les remparts. Le vent s’était intensifié, il l’entendait à peine parler mais elle avait pointé la tour et s ‘était mise en route alors il se contenta de lui emboîter le pas. Pour être tout à fait honnête il ne s’attendait pas à se retrouver dans une chambre, loin de lui l’idée de paraître ingrat mais ce n’était généralement le genre de discussion qui menaient à des quartiers privés.

Il soupira de bien-être… décidément Ferelden le haïssait…. Il leva les bras pour attraper sa queue de cheval et regarder l’étendu des dégâts… ah… il allait falloir qu’il retourne à ses quartiers pour démêler ce bazar. Il n’osait même pas les détacher. Il remarqua que le loup était monté sur le lit, ce qui n’était pas sans lui rappeler les attitudes du Mabari de Wulf pour le coup, il eut un petit rire puis regarda autour de lui. Son regard s’arrêta sur une peinture d’un style un peu naïf. Il regarda la couronne… Évidemment, quand il voyait une couronne il pensait à Alistair. Cela faisait dix ans maintenant que son ami était roi de Ferelden. Mais la peinture devait forcément refléter autre chose. Il fût à nouveau distrait par la voix d’Eliwendë et il se tourna vers elle.

«  Et bien à Ferelden les gens n’ont jamais vu de désert de sable, c’est pourtant courant dans le nord. Même à Orlais il me semble qu’ils en ont un.  J’ai la chance d’avoir parcouru une grande partie de Thedas de part ma profession et les diverses rencontres que j’ai pu faire dans ma vie. Je ne serai pas resté à Ferelden ni revenu si le destin ne s’en était pas mêlé…. Mais il se trouve que j’ai d’excellents alliés ici à présent. »

Zevran esquissa un petit rire à la question posée par la dalatienne et s’assit en tailleur sur une chaise.

« On se tutoie alors ? Très bien. Et bien j’ai de nombreux tatouages, certains ont des significations secrètes au sein des Corbeaux, mais je pense que tu fais référence à celui que j’ai sur le visage, n’est ce pas ? »


Il écarta les quelques mèches rebelles qui dansaient encore autour de ses joues et les ramena derrière ses oreilles pour dégager la vue de sa joue à Eliwendë.

« Si on enlève la symbolique des dieux dans les vallaslins, se sont surtout des marques pour s’identifier en tant que peuple, que clan, que famille. Ce tatouage là représente ce qui est ma famille. La grande courbe près de mon oreille c’est moi, et les deux autres ce sont les deux seules personnes que comprend mon ‘’ clan’’. »

Il laissa retomber les mèches de cheveux avec un sourire triste.

« L’une d’elle est morte il y a bien longtemps, l’autre je ne l’ai même jamais rencontrée. Mais elles sont ce que j’ai de plus cher en ce monde. »

Il n’aimait pas être rabat-joie, il retrouva rapidement son sourire espiègle et son ton nonchalant.

« Et toi ? qu’est ce qui c’est passé pour que tu quittes ton clan sans être marqué comme adulte ? »

Il se doutait que ce devait être un sujet sensible mais après tout, il venait de s’ouvrir sur quelque chose de très personnel à une parfaite inconnue. Le fait qu’il ait voulu garder une trace du fait qu’il avait une famille ancré sur son visage, qu’il lui tenait à coeur que Rinna et Allegra soit toujours avec lui de la façon la plus visible possible sans pour autant les trahir… Il n’en avait parlé à personne, pas même à Wulf. Lorsqu’il avait raconté la mort de Rinna au Garde des Ombre, il avait laissé de côté le fait que Rinna était de sang royal et qu’ils avaient conçu une fille qu’il avait fait adopter à Antiva. Treize ans cela faisait déjà treize années depuis la mort de l’Antivane.

De grands mots pour de petites choses [PV Eliwende] Latest?cb=20150523145513[/quote]

Dim 15 Juil 2018 - 15:01

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De grands mots pour de si petites chosesEliwendë & Zevran


La semi-elfe l'avait observé durant sa visite de sa chambre, le tour était fait rapidement après tout, ce n'était pas comme si elle avait plusieurs endroits à lui faire visiter. D'un seul regard, il faisait le tour, mais elle fut légèrement gênée lorsqu'il remarqua la peinture. Même Alistair ne l'avait pas vu lorsqu'il était entré dans la chambre la dernière fois. À ce moment, il n'y avait qu'une forêt certes, mais Zevran était le premier a vraiment la remarquer et à s'arrêter quelques instants pour la regarder. Fort heureusement, il ne passa aucun commentaire. Elle savait que ce n'était pas la plus belle peinture fait, d'ailleurs, les traits étaient vraiment secs et peu défini, mais elle apprendrait à tenir le pinceau un jour.

Lorsqu'il s'installa sur la chaise, elle en fit de même sur son lit pour pouvoir l'écouter. La semi-elfe était meilleur pour écouter que de faire réellement la conversation. Elle avait passé de longs moments à avoir de la difficulté avec la langue, alors elle avait l'impression qu'elle n'avait pas eue de vraie conversation depuis des mois. Elle se sentait légèrement rouillé pour entretenir une conversation, mais sa langue se dénoua. Elle ne comptait pas les fois avec Alistair, elle s'était mise à parler comme un vrai moulin à parole, mais c'est le stress qui l'avait fait dire littéralement n'importe quoi.

Elle le laissa terminer son monologue avant de reprendre la parole à son tour, elle avait mieux eu le temps d'assimiler toutes la conversation. Elle savait que quelques fois, cela lui donnait l'air d'une simple d'esprit au premier abord, mais elle aimerait bien les voir apprendre à parler le Dalatien du jour au lendemain et n'éprouver aucune difficulté. Elle faisait de son mieux et elle avait l'impression d'avoir fait des pas de géants dans les derniers mois.

- Je devrais continuer avec le vous ou le tu ? Je suis quelques fois désemparés … le vous est une forme de respect, mais des amis emploient le tu … J’ai encore beaucoup de choses à apprendre.

Elle n’avait pas voulu lui manquer de respect en changeant sa manière de s’adresser à lui … c’est simplement qu’elle avait pensé que maintenant ils devaient passer au tu dans la conversation. Cela ne semblait pas trop l’avoir bouleversé parce qu’il avait continué sur la même note, mais elle avait tenue à lui avertir que ce changement n’était en rien pour elle un manque de respect de son titre.

- J’ai voyagé, il y a peu de temps, avec l’Inquisition, à la porte du Ponant, j’ai donc vu le désert. Je n’ai pas vraiment apprécié le voyage, il y avait de si grande chaleur … et le sable qui s'incrustent dans tous les coins. Les Venatoris ne m’ont pas aidé non plus à apprécier cette partie du monde. Ils s’étaient installés dans une mine pour extraire le lyrium rouge.

Elle prit une petite pause, parce qu’elle avait de la difficulté à formuler le reste de sa phrase. Cela lui faisait si étrange de ne pas pouvoir utiliser ses propres mots Dalatiens pour décrire ce qu’elle avait vu. Elle avait l’impression que quelques fois, il n’y avait pas de bonne traduction, ou de mots justes pour appuyer ce qu’elle avait envie de communiquer, mais elle allait devoir s’en contenter.

- Il y avait des esclaves elfes … figés dans la pierre rouge. C’était horrible … on ne pouvait rien faire pour les aider. Je sais qu’il y a pire traitement dans le monde, mais je n’ai pas l’habitude. J’imagine que les déserts ne sont pas tous ainsi. Enfin, je l’espère.

Lorsqu'il lui montra les tatouages sur son visage pour lui expliquer leur signification, elle se leva du lit pour se rapprocher de lui, l'observant replacer ses cheveux pour dégager la vue. Elle se mit assez proche de lui pour observer. Pour certain, ce n'était que des lignes, mais pour elle, qui avait l'habitude de voir chaque visage adulte ornée de tatouages, elle aimait prendre le temps d'observer le travail et les différentes coupes. Elle suivit son explication et en regardant chaque ligne une à la fois avant de remettre ses yeux dans les siens.

Il avait un petit clan, comme elle. Il n'y avait qu'elle et Snow. Deux petites lignes. Même si elle ne connaissait pas son histoire, dès qu'il mentionna qu'une des personnes de son clan étaient mortes, ses yeux se rempli de compassion et son visage changea complètement. Elle ne pouvait qu'imaginer le vide qu'il devait ressentir. Si en plus, il n'avait jamais rencontré l'autre personne, cela lui indiquait qu'il était maintenant seul. Elle ne pouvait pas imaginer ce que cela faisant de parcourir le monde seul, sans clan.

- Ir abelas Zevran. Je n'aurais pas posé la question si j'avais su le douloureux souvenir.

Elle resta proche de lui malgré tout, mais au moins elle avait arrêté de fixer son visage comme une oeuvre d'art. Elle aurait dû se douter qu'il finirait par lui poser des questions sur ses tatouages à elle ... enfin son manque de tatouage. Elle se redressa le dos, légèrement mal à l'aise dans la conversation. Personne ne lui avait jamais demandé, surement parce que personne ne savait vraiment qu'elle aurait dû être marqué à l'âge qu'elle avait. Elle n'avait pas pensé qu'elle devait fournir d'explication dans le monde des humains.

- J’ai eu beaucoup de … problèmes avec mon Archiviste. Suite à certains choix que j’ai fais, elle ne me croyait pas digne de les recevoir et faire partie du clan. Je crois qu’elle avait raison. Je ne méritais pas ma place là-bas. Je suis partie pour la trouver ailleurs. Mon départ ne s’est pas très bien déroulé et je sais que je ne peux pas revenir en arrière. Je ne recevrai probablement jamais mes vallaslins.

Elle marqua une petite pause dans son inconfort. Elle n'avait pas menti, mais elle avait oublié les plus gros morceaux de l'histoire. C'était mieux ainsi. Il n'était pas toujours de la meilleure option que de dire tous ses secrets.

- Votre profession, c'est les Corbeaux si j'ai bien suivi ? Pardonne-moi mon manque d'informations, mais de quoi s'agit-il ? Ce sont des messagers, c'est pourquoi tu voyages beaucoup ?

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Jeu 19 Juil 2018 - 0:06

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De grands mots pour de petites choses

Eliwendë était le genre d’âmes gentille et innocente avec lesquelles Zevran avait le plus de mal à composer. Pas qu’il les trouve désagréables ou embêtantes. Non le problème était ailleurs. La vérité était qu’il avait toujours été entouré de personnes qui n’avaient pas su garder cette étincelle en eux. Le monde des maisons de passes étaient un monde désabusé et vulgaire la plupart du temps, les Corbeaux s’assuraient que les naïfs périssent pendant les épreuves de sélection… Durant l’enclin il y avait bien eut Alistair mais c’était différent. Malgré son inexpérience dans les choses de l’amour et son inaptitude à comprendre les sous-entendus, il n’était malgré tout pas un homme innocent.

- « ‘’Vous’’ est une marque de respect mais  ‘’tu’’ es une marque de familiarité. Le tout est de savoir quelle distance tu veux mettre avec ton interlocuteur. Personnellement il y a peu de personnes que je vouvoie, essentiellement des personnes ayant des titres officiels… et encore… Je tutoies bien le roi de Ferelden... Ce n’est pas que je manque de respect pour eux, simplement que j’apprends à connaître les gens assez rapidement. »

Il ne précisa pas le contexte de cet apprentissage, elle n’avait pas besoin d’en savoir plus.

- «  Tous les déserts sont chauds, le sable entre toujours partout… en revanche les vénatoris et le lyrium rouge sont heureusement moins répandus…. Encore que j’imagine que cette saloperie se répand partout à Thédas… Quand aux esclaves… il y en a surtout à Tevinter mais ils raflent partout sur le continent. »

Il ne s’attendait pas à ce qu’elle vienne si près pour étudier son visage, mais il ne bougea pas. Quelque chose en lui se troubla légèrement à cette proximité, il ne s’attendait pas non plus à ce qu’elle s’excuse de lui avoir posé la question pour ses tatouages. Zevran n’avait en fait aucune réticence à penser à Rinna ou à Allegra, la seule raison qui faisait qu’il ne parlait jamais vraiment d’elles était qu’il ne voulait pas mettre cette dernière en danger. La compassion dans son regard était presque insupportable et s’il n’avait pas été plus entrainé à maquiller ses émotions il aurait probablement reculé un peu pour se sentir moins oppressé par ces bons sentiments. Il esquissa un sourire à la place et lui adressa un clin d’oeil.

- « Tu n’as pas à t’excuser, ce tatouage me rappelle tous les jours que j’ai quelque chose à protéger, où que je sois. Ce n’est pas un tatouage triste, c’est un tatouage qui me lie à quelqu’un d’important, même si nous devons rester des étrangers l’un pour l’autre. »

Il écouta la réponse de la Dalatienne et perçut son mal- être et sa dépréciation d’elle-même. Il la laissa terminer sa tirade néanmoins puis se permit de lui prendre les mains, après tout si elle pouvait venir coller son visage près du sien, ce n’était sans doute pas trop déplacé.

- « Eliw, je ne te connais pas et je ne connais pas ton archiviste, mais personne ne décide de ce dont tu es digne ou non à part toi. Le fait de ne pas être à sa place est une chose, j’ai longtemps cherché la mienne et je ne suis pas certain de l’avoir trouvé. Mais le fait qu’un style de vie ou qu’une place dans un clan ne soit pas fait pour toi ne veut pas dire que tu n’es pas digne. Cela veut seulement dire que ta destinée est ailleurs. Cela peut être décevant lorsqu’on nourrit l’envie de devenir quelque chose qui n’est pas fait pour nous et que cela échoue, mais c’est souvent pour le mieux. Regarde toutes les possibilités qui s’ouvrent à toi maintenant que tu as quitté ton clan. »


Il relacha les mains d’Eliw et les leva à nouveau à ses cheveux. Il tenta de défaire le lacet qui les enserrait sans grand succès. Il prit une dague à sa ceinture et le trancha d’un coup sec. Ses cheveux blonds tombèrent sur ses épaules dans un désordre sans nom. Il tenta de les peigner rapidement avec ses doigts mais ne réussit qu’à en resserrer les nœuds alors qu’il répondait en riant legerement.

- « Si les Corbeaux sont les messagers de quelque chose c’est peut-être de la mort. Non, notre métier est plus noir que cela. Les Corbeaux sont une guilde d’assassins qui opère surtout à Antiva. Je n’en fais plus partie depuis plus de dix ans maintenant, mais j’ai continué mon activité à mon compte depuis….. Braska ! »

Le juron s’adressait plus à ses cheveux qu’à Eliw, il regarda sa dague en se demandant s’il n’allait pas se libérer de quelques centimètres de chevelure. Au moins il y a dix ans, avec son carré et ses tresses il n’avait aucun problème de ce type. Depuis qu’il les avait long jusque sous les épaules c’était un enfer.

De grands mots pour de petites choses [PV Eliwende] Latest?cb=20150523145513

Ven 27 Juil 2018 - 4:56

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De grands mots pour de si petites chosesEliwendë & Zevran


Elle perdit son regard dans le sien lorsqu'il lui prit les mains. Il est vrai qu'elle avait elle-même approcher Zevran près de son visage pour observer ses tatouages, mais elle n'avait aucunement l'habitude de d'être tactile avec les gens. Dans les derniers mois, elle avait eu très peu de contact de ce genre avec des hommes ou bien des femmes. La plupart du temps, ses relations se multipliaient dans les entraînements au combat, pas vraiment dans ce sens de développement de relation. Est-ce que cela l'a dérangeait ? Devait-elle retirer ses mains de leur position ? Non, elle ne le voulait pas ... Il y avait quelque chose de différent depuis qu'elle avait quitté son clan. Bien que Cyrahel lui avait fait des avances et aurait été prêt a pousser leur relation beaucoup plus loin, elle avait toujours repoussé l'elfe. Elle ne se sentait pas attirer par les elfes ... En fait, ce n'était pas ça. Les gens de son clan ne l'avaient jamais attiré et ils se trouvaient qu'ils étaient tous des elfes.

Sauf qu'en voyant Zevran lui prendre les mains, elle comprenait que ce n'était pas tous les elfes qui n'étaient pas de son goût. Pourquoi s'attardait-elle sur ce détail à ce moment-là ? Parce qu'il la touchait ... Elle se sentait beaucoup plus connecter aux gens dès qu'il la touche et c'est pourquoi elle détestait cela et l'évitait. Le toucher c'était comme d'entrer dans son monde, dans son domaine privée où elle aimait se plaire dans sa solitude. Comme si elle s'imaginait une forteresse de pierre autour d'elle. Sauf que cette forteresse était plus fragile qu'elle aimait le croire. Beaucoup trop fragile pour un monde en guerre.

Cette guerre, les esclaves, elle en avait vraiment été touchée lorsqu'elle l'avait vu. Les esclaves prisonniers à l'intérieur du lyrium rouge. Cela lui retournait l'estomac encore, plusieurs fois même. De voir des gens ainsi, privée de leur liberté. Son propre peuple.

Se concentrant sur les paroles de Zevran, elle le fixait avec de grands yeux fixes. Deux grands yeux gris, n'affichant aucune autre émotion pour le moment que la pure curiosité. Elle était une merveilleuse écoute, elle se plaisait à écouter les autres parler, de n'importe quoi. Elle ne comptait plus le nombre de fois qu'elle s'était simplement assise pour écouter les autres parler autour d'elle. Elle aimait qu'on lui raconte des choses, que ce soit des histoires ou des problèmes réels. D'entendre Zevran dire exactement ce qu'elle avait besoin d'entendre fit son chemin lentement dans sa tête. Ce n'est pas parce qu'elle n'avait pas sa place qu'elle n'était pas digne. Les possibilités qu'elle avait maintenant devant elle ... Il est vrai qu'à partir de maintenant, elle pouvait devenir ce qu'elle voulait. Il n'y avait aucune limite.

Relâchant ses mains, Eliwendë continua de le regarder, avec les mêmes yeux que lors de son discours. Sauf lorsqu'il parla d'assassinat. Aurait-elle dû se douter de quoi que ce soit ? Probablement ... Elle avait envie de se frapper le crâne en se rappelant des livres qu'elle avait lu dernièrement. Zevran. Le roi de Férelden. Bien sûr. Il faisait partie de la troupe qui avait mis fin au cinquième enclin. Un messager n'aurait pas fait partie de ce groupe, mais un assassin oui. Devait-elle avoir peur et en profiter pour fuir à toute hâte ? Sérieusement, qui payerait pour la tuer elle ? Elle n'avait rien à craindre d'un assassin.

Le voyant être aussi perturbé par sa chevelure, Eliwendë leva la main doucement. Elle avait semblé légèrement troubler par son changement d’attitude vers une certaine colère. Elle avait peut-être l’air complètement inoffensive, mais elle cachait bien son jeu. S’il tentait quoi que ce soit, elle serait prête à riposter férocement. Elle ne souhaitait jamais se battre et aimerait bien mieux continuer à parler, mais elle ne se laisserait pas tuer pour éviter un combat. Elle se leva pour se rendre à son sac personnel et elle le leva du sol pour le mettre sur son lit. Fouillant l’intérieur en créant un léger petit bazar sur le lit, ce qui rendit Snow très curieux, elle en sortit une brosse à cheveux en bois, remplis de gravure. Elle se dirigea vers l’elfe doucement.

- Tu permets ? Je déteste voir une chevelure ainsi, à l’agonie.

À l’agonie était peut-être un mot trop fort pour l’état de ses cheveux, mais elle aimait bien exagérer certaines petites situations. Attendant son approbation, elle s’approcha ensuite de lui par derrière pour commencer à constater les dégâts. Effectivement ce n’était pas beau à voir. Il y avait des noeuds en plus. Quel gâchis.

- C’est un vrai cauchemar ici. Tu vas avoir besoin des mains d’un maître. Par chance, tu es tombé pile sur la bonne personne.

Elle retourna voir à l'intérieur de son sac pour en sortir une petite fiole et elle retourna à son patient. Elle commença sa tâche, appliquant la brosse ainsi qu'une petite huile dans ses cheveux. Il était certain que cela allait tirer un peu, mais le reste du traitement deviendrait bien plus agréable et relaxant. Elle allait d'abord s'assurer que sa chevelure était aussi lisse que la sienne et ensuite, elle allait trouver un moyen de placer cette chevelure rebelle de sens qu'elle soit capable d'affronter les vents violents sur les remparts.

- Merci … Pour ce que tu m’as dit. Je sais que cela n’était pas grande chose, mais merci … J’espère que tu trouveras ta place toi aussi. Elle donna un petit coup de brosse dans un noeud, cela n’avait pas dû être agréable. Alors, un assassin à son compte … Les Corbeaux … Je suis plutôt contente de l’apprendre de la sorte que d’avoir un couteau sous la gorge. Si tu es ici pour me tuer, attend au moins que j’ai terminé tes cheveux.

Elle se permettait de faire une petite blague, parce que bien qu'elle n'était pas très frivole de ce genre d'emploi, elle ne pouvait pas l'empêcher d'exister. Même si elle lui disait son plus beau discours sur la force de la parole au lieu des armes, ils ne venaient pas du même monde. Cela ne ferait qu'embarrasser les deux présents et jeter un froid. S'il était un assassin, c'est qu'il n'envisageait pas les mêmes solutions qu'elle. Il trouvait probablement son problème contre ses pouvoirs très futile. La peur de blesser les autres ne devaient pas spécialement faire partie de son quotidien. Devrait-elle avoir peur ? Probablement. Elle se retrouvait dans une pièce sombre et fermée avec un assassin qui avait aidé à mettre fin au cinquième enclin. Par contre, la solution se trouvait aussi là. Personne au monde ne mettrait un prix sur sa tête, alors il n'était pas ici pour le travail, enfin, s'il devait tuer quelqu'un ce n'était certainement pas elle.

- Tu connais le roi de Ferelden … Alice Terre ?

Sa voix avait changé. Elle retenait cette question depuis plusieurs minutes. Elle l'avait retourné dans sa tête dans plusieurs sens possibles, trouvant la meilleure tournure pour sembler le plus désintéressé possible. C'était un lamentable échec. Juste le son de sa voix indiquait un revirement de situation pour elle. Par chance, il se trouvait de dos et ne pouvait voir son visage, mais même ses gestes avaient changé. Il était moins sec dans ses cheveux, adoptant un mouvement plus doux et plus long. Elle ne s'en rendait pas compte, mais son corps parlait beaucoup plus que ses paroles.

- Pas que cela m’intéresse personnellement. Je suis simplement cu-curieuse. Tu l’as mentionné plutôt. Enfin je crois. Non, elle en était certaine. Certaine qu’il avait évoqué le roi. Tu le connais bien ?

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