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Ven 14 Sep 2018 - 17:12

Anonymous
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La dernière fois que Marian s'était rendue à Fort Celeste, elle avait été obligée de passer en douce pour éviter Cassandra, notamment, et également d'autres personnes qui seraient susceptibles de lui sauter dessus pour lui demander de sauver le monde. Mais cette fois-ci, plus de chichis, elle passait par la grande porte, comme tout le monde. C'était plutôt gratifiant, même si elle s'était bien amusée de sa dernière intrusion. Elle aurait bien voulu être là pour voir la tête de Cassandra lorsqu'elle l'avait appris, quitte à se prendre un coup de poing, puisque apparemment, ça ne s'était pas passé de la plus douce des manières.

Depuis sa dernière visite, le fort avait meilleure mine. Certaine partie avait été réparée et les personnes présentes dans la cour semblaient de plus en plus nombreuses. Chose parfaitement normale puisqu'ils avaient nettement grossi leur rang avec les Gardes, et on entendait encore plus parler d'eux. De son côté, Hawke ne savait pas trop quoi en penser. Bien sûr, elle était ravie que l'Inquisitrice ait choisi de prendre les Gardes sous son aile plutôt que de les bannir, mais concernant l'Inquisition en elle-même, elle n'avait pas encore fixé son avis. Elle avait peur qu'ils perdent de vue leur objectif premier « s'occuper de Corypheus ». D'après Varric, Cordélia était une bonne personne, alors les choses devraient aller dans le bon sens, mais tout restait possible.

Sa visite n'était en aucun cas de simple courtoisie. Elle voulait voir de ses propres yeux comment se portait les Gardes. Une requête de Weissauhpt et également une envie de sa part. Pour se rassurer, principalement, puisque l'idée que Corypheus pouvait s’immiscer dans leur esprit à tout moment ne lui plaisait guère. Certes, elle ne pourrait rien faire contre ça, mais elle pouvait au moins s'informer de la situation. Si elle en avait la possibilité, elle aimerait bien pouvoir rencontrer la Garde-Commandeur d'Orlaïs, la fameuse Tullia. Le Héraut en avait beaucoup entendu parler, tant en bien qu'en mal, tout pour lui donner envie de d'accoster le personnage. Tout ceci lui servait également d'excuse pour passer un peu de temps avec Varric, qu'elle croiserait certainement très bientôt.

Elle laissa sa monture aux bons soins du palefrenier avant de se diriger vers la taverne, qu'elle ne pouvait pas louper. C'était le meilleur endroit pour trouver facilement ce que l'on cherchait sans que cela paraisse « officiel », puisqu'elle ne voulait pas non plus faire de vague suite à sa présence ici, et également pour se détendre un peu, chose dont Marian avait grandement besoin en ce moment. Elle n'avait pas vraiment eu le temps de souffler suite aux événements de l'Inébranlable, et bien qu'elle n'était pas venue pour s'amuser, elle ne dirait pas non pour quelques verres. Sans oublier son inquiétude pour ses compagnons qu'elle n'avait pas vu depuis trop longtemps déjà.

Poussant la porte de la taverne, son cœur s’allégea quelque peu en se faisant accueillir par un chant entraînant et des rires chaleureux. Varric lui avait dit beaucoup de bien sur cette taverne et elle comprenait à présent pourquoi. Il y avait de tout. Des elfes, des qunaris, des nains et des humains. La diversité de l'Inquisition ne cessait de la faire sourire. Elle préférait voir ce genre de spectacle plutôt que de voir les différentes ethnies séparées à cause de fausses raisons. Sans doute qu'une fois le monde remis sur pied, les choses redeviendront comme avant, chacun de son côté, mais son idéalisme lui murmurait d'y croire un peu plus.

Elle s'approcha tranquillement du tavernier avant de s'accouder au comptoir et de commander un alcool assez doux, pour débuter. Elle se connaissait, si elle prenait quelque chose de trop fort, elle continuerait sur sa lancée et ne pourrait plus s'arrêter.

« - Dites-moi tavernier, vous savez où je pourrais trouver Tullia Von Raijer ? »

L'intéressé releva la tête vers moi, une drôle de lueur dans le regard, avant que ses pupilles ne dévient derrière-moi. Peut-être qu'elle n'aura pas à chercher finalement ?

Ven 14 Sep 2018 - 23:00

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Le Héraut et l'Enclin


La taverne était toujours aussi bruyante et toujours aussi agréable. La barde avait renouvelé ses chansons, la tavernier avait rentré de nouveaux fûts. Et de mon côté, je m'étais un peu plus fait à cette vie à Fort Céleste. Je savais que ce n'était que temporaire, mais j'avais pris quelques habitudes. Notamment celle de venir fréquemment à la taverne pour glaner des informations, mais surtout... jouer à la Grâce Perfide et dépouiller les agents de l'Inquisition. Au début ce qui n'était qu'un amusement passager et une manière de jauger les gens de l'Inquisition est devenu une vraie tradition. Quelque peu problématique pour eux d'ailleurs, car quelques fois je ne laissais mes pauvres proies repartir presque cul nu dans la neige. J'avais ma réputation, et bien qu'au début j'eus de sérieuses réprimandes et faisais peur aux soldats qui avaient le malheur de jouer contre moi, une sorte d'équilibre s'était installé. Je venais moins souvent à la taverne pour dépouiller les soldats, mais de façon plus régulière. Dans le sens où maintenant cela tenait presque du tournois et de la compétition. D'un accord tacite, seuls ceux ayant la vraie fièvre du jeu participaient, et il y avait une limite à laquelle on pouvait dépouiller l'adversaire. Pas plus de 10 pièces d'argent, et interdiction de leur prendre leurs armures ou armes. L'Inquisition n'appréciait pas vraiment que je leur prenne et leur revende leur propre matériel.... Pour plus de convivialité mais aussi d'aisance pour les autres clients de la taverne, nous nous mettions sur une grande table au premier étage, dans un recoin. Nous avions fréquemment des personnes qui venaient observer et même faire des paris, et ceux là n'étaient pas du tout contraints par les règles de notre tournois. On buvait, on riait, on rageait et on racontait des anecdotes. Si certains ne respectaient pas les règles, alors je prenais un malin plaisir à leur donner une leçon et les rendant cul nu, comme ils le méritent.

Cette journée était tout à fait pareille. Le tournoi avait commencé en début d'après midi, et l'étage était bruyant avec le nombre de personnes participant et assistant au match. Le tavernier laissait faire, car cela lui rapportait de l'argent vu les consommations accompagnant ce jeu. Il avait beau se méfier et ne pas trop aimer ma personne, je savais qu'il se contentait poliment de m'accueillir et de me servir, car bien fidèle cliente. Ma réputation et mon titre attirait parfois un peu plus de monde, par curiosité. Et forcément, ils consommaient. Mais cette fois là, quand une mage aux accoutrements différents de ceux qu'il avait put voir venant de Férelden, il ne se doutait pas que c'était pour me voir. Maintenant, il avait l'habitude de voir des races et des personnes de contrées très différentes venir ici. C'était comme un gigantesque cirque, à la sauce de l'Inquisitrice. Il nettoyait son comptoir quand elle vint et lui demanda assez directement où j'étais. Il la fixa un moment, étonné mais que pour une courte durée. Ce n'était pas ses affaires, il ne voulait pas s'en occuper. Son regard se perdit vers les soldats qui descendaient de l'escalier, ronchonnant et même pour l'un d'entre eux presque cul nu. J'avais encore frappé on dirait, et j'allais sans doute avoir de ennuis. Il soupira, répondant de sa voix un peu abrupte et rocailleuse à la mage tout en allant servir des chopes pour le comptoir.

"Elle ? C'est facile... Il suffit d'remonter la piste des soldats qui part' cul nu, et vous tomberez sur une tignasse blanche. Vous pourrez pas vous tromper. Mais à votre place, je f'rais gaffe à ma bourse."

Il leva le menton en direction de l'escalier, où l'on pouvait voir le reste des participants et des spectateurs s'en aller. Il y avait des rires, des grognements de contrariétés, ceux qui avaient gagné et ceux qui avaient perdu. On pouvait également voir du bas de l'escalier une partie de ma chevelure blanche, et entendre mon rire cristallin et charmeur. J'étais à ma table, ayant fini de joué et ayant gagné quelques pièces. Je terminais de parler avec un des joueurs, qui me promettait une revanche tout en m'invectivant. Il n'eut comme réponse qu'un sourire malicieux, et ma voix suave pour toute consolation. Restant la dernière à la table, j'avais devant moi les restes de la partie. Des cartes encore éparses, des chopes et des bouteilles vides, ainsi que les pièces de cuivre et d'argent que j'avais gagné. Heureuse du jeu et de cette partie instructive, un peu avinée également, je restais là au fond de mon siège, soupirant d'aise et jonglant avec une pièce d'argent entre mes doigts.

"Haaaa.... Mon quota du jour est plutôt fructueux on dirait. Pauvres petits soldats, votre ambassadrice aurait du vous donner des cours, fu fu fu ~ ! "

Je riais en pensant à la tournure des évènements. Certains n'avaient pas voulu jouer le jeu, et ils avaient été sévèrement puni. Je ne touchais aucun gain des paris, mais ce n'était pas plus mal. C'était ma manière de "rembourser" ceux qui avaient perdu, et que les soldats soient d'une manière ou d'une autre gagnant. L'argent que je gagnais, c'était en partie pour le petit coffre de mes Gardes, et le reste pour mon usage personnel. Soit pour rejouer à la Grâce Perfide, soit pour m'acheter de bonnes pintes ou bien me garder de quoi me payer une paire de fesses lors de mon prochain passage dans une grande ville. C'était mes usages habituels, on ne se refait pas après tout. Mais mon regard étrange se posa sur une personne qui venait vers ma table. Un visage non familier, des habits encore plus singulier dans ce fort, une mage... A voir comment elle me fixait tout en s'avançant vers moi, je me doutais qu'elle venait pour me parler. Mes yeux brillèrent d'une lueur nouvelle pleine de malice, et un sourire de prédateur se dessina sur mon visage.

"Hoo ~... Mais que vois je ? Vous n'avez pas l'air d'être là pour vous faire dépouiller, et vous semblez venir à dessein. Voilà qui peut être des plus intéressants. "

J'avais interpellé la nouvelle venue de ma voix charmeuse d'antivane, me demandant ce qu'elle me réservait. Je restais assise, toujours dans cette position nonchalante et à jouer avec mes pièces. A voir ce qu'elle me voulait. On peut vouloir beaucoup de chose à un Garde-Commandeur. Encore plus quand on sait que celle-ci est à moitié folle et a de nombreuses connections.

Le Héraut et l'Enclin | avec Tullia Latest?cb=20150523145513

Ven 21 Sep 2018 - 1:12

Anonymous
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La réponse du tavernier la fit sourire. Sa réputation la précédait et cela suffit à attiser encore plus la curiosité de la Fereldienne. Cette fameuse Garde-Commandeur d'Orlaïs était sans aucun doute un personnage haut en couleur, ce qui était souvent le cas avec une telle célébrité. Dans tous les cas, l'avertissement de l'homme ne la refroidit en aucun cas et elle se retourna pour afin d'admirer deux soldats qui semblaient partir bredouille d'une belle partie de carte, ne portant rien de plus que leur petite culotte. Petits joueurs, ils n'étaient même pas allés jusqu'au bout. Remerciant le tavernier d'un signe de tête, Hawke s'éloigna du comptoir pour se rapprocher de l'escalier. En jetant un coup d’œil au dessus, elle put distinguer plusieurs personnes attablées à différentes tables, ainsi qu'un bout de la tignasse blanche qu'avait décrit le propriétaire de l'établissement.

Sans perdre plus de temps, elle gravit les marches pour se retrouver à l'étage et pouvoir assister à un spectacle qui lui arracha un sourire moqueur. Visiblement, la dénommée Tullia avait tout raflé et empochant ses gains sous le regard d'un dernier joueur. Dommage, elle était arrivée après la bataille, elle aurait bien aimé voir comment cette Garde se débrouillait aux cartes. Le perdant fini par quitter la table, laissant le champ libre à la Championne, et cette dernière s'approcha donc de la femme à la chevelure blanchâtre. Elle leva alors la tête vers elle, et Marian distingua immédiatement son accent. Elle venait donc d'Antiva ? Intéressant. Et rien qu'à voir le regard qu'elle lui lançait, elle comprenait aisément pourquoi certaines choses étaient dites à son sujet. Elle-même se fendit d'un sourire face à sa perspicacité.

« - En règle générale c'est plutôt moi qui dépouille les autres répondit-elle sans se départir de son rictus. Mais en effet, je viens vous voir pour une affaire particulière. Je m'appelle Marian Hawke déclara-t-elle en s'asseyant en face d'elle, et je viens m’enquérir de la situation des Gardes. »

Généralement, son seul nom suffisait à ce que les gens reconnaissent son titre, ce qui ne l'obligeait pas à devoir l'expliquer elle-même. Elle préférait que ce soit comme ça, après tout elle n'avait pas envie de rentrer dans les détails de pourquoi elle se retrouvait liée à cette histoire de Gardes des Ombres. De par son statut, Tullia avait très certainement entendu parler du rôle qu'elle avait joué dans cette affaire.

Bien que cette entrée de jeu l'avait amusé, elle n'était pas non plus là pour rigoler, en tout cas pas pour le moment. Le sujet des Gardes des Ombres était assez épineux pour lui retirer son sourire. Elle se souvenait parfaitement de ce qui s'était passé à l'Inébranlable, de la magie du sang qui avait été utilisé et de la folie dont avait été pris les Gardes. Personne ne pouvait savoir s'ils ne craignaient plus rien ou si, à l'inverse, ils pouvaient être manipulés à n'importe quel moment. Et, comme pour tout, Hawke sentait qu'il était de son devoir de s'en occuper, ou dû moins de mener son enquête dessus.

« - Je ne vous cache pas que je suis assez inquiète par la situation actuelle. Je suis allée à Weisshaupt pour les informer de ce qui s'était passé et ils m'ont demandé de venir m'assurer de l'état des choses ici expliqua-t-elle en laissant son dos reposer sur le dossier de la chaise. »

En y repensant, son séjour au siège de la Garde des Ombres avait été quelque peu mouvementée, comme à chaque fois qu'elle mettait les pieds quelque part. Mais ça, ce serait une histoire pour une prochaine fois, d'autant plus qu'elle n'avait aucune envie de se la remémorer pour le moment.

« - Est-ce que tout va bien dans vos rangs ?  continua-t-elle. Aucun signe de corruption quelconque ? Comment se passe la cohabitation avec l'Inquisition ? »

Après tout, ils étaient un peu comme avec une nourrice à présent, qui les surveillait et veillait à ce qu'ils ne fassent pas de bêtise, même si rien que ça paraissait déjà très compliqué. Certains pouvaient très bien voir ça comme une punition, d'autres comme une chance de se racheter, mais quand bien même, les choses n'étaient pas aisées.

Ven 21 Sep 2018 - 22:30

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Le Héraut et l'Enclin


La personne en face de moi souriait, et son air me faisait penser à quelqu'un de la même espèce que moi. Son ton, son regard, ses expressions... Ses paroles également montraient un esprit vif et rusé, au sarcasme sans doute rodé et propice aux traits d'humour. Je répondis en riant à ses paroles, restant sur le même ton chaleureux et nonchalant.

"Ha ha ha ha ! Une collègue, ça alors ... Et curieuse en plus. Voilà qui s'annonce intéressant ~. "

Mes yeux pétillèrent de malice, mais également se firent plus perçants et inquisiteurs. Comme un prédateur voyant son égal arriver sur son territoire, je me devais de jauger qui j'avais en face de moi, et savoir s'il était plutôt allié ou bien ennemi. Je doute qu'ici je ne trouve un réel ennemi, surtout s'il a le même humour que moi, mais le cas échéant la confrontation me procurera beaucoup de plaisir et d'amusement. Elle s'était présentée, et avait clairement montré son intérêt pour les Gardes. A son nom, je fis directement le lien avec les nombreuses informations que j'avais collecté sur sa personne. En tant que principale actrice de l'Inébranlable et ayant rencontrée la première Corypheus, il était normal que je me sois renseignée sur elle. Par tous les moyens. Je savais qu'elle devait trainer de temps en temps à Fort Céleste, et l'avoir en face de moi en chair et en os me permettait de mettre un visage sur un nom. Ses faits à Kirkwall ne m'intéressaient guère, et j'étais bien plus pragmatique sur ce qui me concernait actuellement. J'arquais un sourcil en entendant qu'elle avait visité Weisshaupt, et venait de leur part s'enquérir de l'état des Gardes. Je savais que le Héraut était proche des Gardes, mais à ce point là... C'était presque vexant qu'ils passent ainsi par un intermédiaire pour savoir ce que je faisais. A moins que les rapports de ma Sénéchale Emery ne leur convienne pas, ou bien qu'ils doutent des choses extraordinaires qu'elle ait put leur raconter. Cela me laissait un léger arrière goût amer en bouche, mais il ne tient qu'à moi de tourner cela à mon avantage. Elle s'était assise, et profitant de la présence propice d'une serveuse je commandais deux chopes pour nous deux. Ainsi face à face, je regardais mon illustre interlocutrice avec une lueur un peu plus froide et détachée que tout à l'heure. Mes paroles se firent comme le rapport du Créateur, avec ce petit sourire mutin sur les lèvres, contrastant le sérieux de mes mots avec mon attitude toujours d'apparence détendue.

"Marian Hawk... Héraut de Kirkwall, mais surtout celle qui a libéré Corypheus, alors que son père l'avait entravé avec la magie du sang... Qui a combattu à l'Inébranlable et accompagné l'Inquisitrice dans l'Immatériel pour vaincre ce qui rendait fou Clarel et les autres Gardes. Ha, et bien entendu, la petite soeur qui est également une Garde des Ombres, et dont l'ami Anders Garde a également provoqué le soulèvement des Cercles. Votre implication justifie que Weisshaupt vous écoute, bien que vous ne soyez pas vous même Garde..."

C'était un simple constat. Non pas pour l'impressionner ou l'intimider, mais simplement pour remettre sur la table les différents faits. Tout ce qui peut justifier son implication auprès des Gardes. Il y avait du factuel, mais également du personnel. Dans le bien comme dans le mal. Cela justifiait sans doute son lien et la confiance de Weisshaupt. Une histoire de famille de ce que disait les rapports, mais j'avais éludé ce côté de l'histoire. Les chopes arrivaient enfin, et payant la serveuse je pris la chope. Mais je ne bus pas de suite. A la place, je fronçais des sourcils, laissant entrevoir une expression d'exaspération et un long soupire de lassitude.

"Haaa.... Il n'est donc pas suffisant qu'ils m'aient envoyé une Sénéchale de leur crû, il faut en plus qu'ils dépêchent des intermédiaires pour surveiller le tout. Quelle bande de cul-branlant à la con ! Faire mine de s'intéresser à l'affaire une fois qu'il est trop tard, pheu ! "

Je tiquais, secouant la tête et buvant une bonne lampée. A mon habitude, j'avais de bonnes goulées. Weisshaupt avait attendu le dernier moment pour agir. Que ce soit pour le 5e Enclin ou la demande à l'aide des Gardes d'Orlaïs. Plus ça allait, et moins j'avais confiance en leur légitimité à donner des ordres et à agir. J'étais donc encore plus encline que d'habitude à ne pas leur donner satisfaction. Et le Créateur seul sait à quel point je n'écoute personne d'habitude. A part Wulf peut être. Hawk était donc là pour avoir des réponses, et faire son enquête pour les autres Gardes. La bonne blague. Je n'en voulais pas au Héraut, mais aux autres oui. Ils me le paieront un jour, à ma manière. Je devais donc répondre, mais je préférais la mettre en garde sur le fait que ce n'était pas la procédure habituelle. Cela mettait en danger mes gardes, encore fragiles, et je ne pouvais me permettre de les perdre en divulguant des informations à la mauvaise personne.

"Normalement, ce genre d'information n'est à communiquer que par courrier entre Garde-Commandeur. Je n'ai aucune raison de vous le dire, même si vous êtes envoyée par Weisshaupt.... Mais bon, ce serait moins amusant si je ne vous disais pas quelques petites choses pour leur faire un peu peur, fu fu fu ~ !"

J'avais fini avec un grand sourire, mon visage s'illuminant de nouveau à l'idée de leur jouer un tour. Ma réputation du 6e Enclin devait perdurer, et cela se fait encore plus facilement par des rumeurs et des rapports alarmants. Pas très pratique pour améliorer les relations, mais je n'étais pas du style diplomatique comme ma Sénéchale. Beaucoup plus pragmatique et filante comme une anguille, mon imprévisibilité et ma ruse étaient mes atouts. Et si dans le lot, je pouvais en plus bien m'amuser, que demande le peuple ! Enjouée et le regard pétillant, je revenais à un état plus habituel de malice et fixais Hawk d'un regard curieux et intéressé. Je continuais mon petit rapport, tout en rappelant qu'ils devaient sans doute déjà savoir ce qu'il en était.

"Ils doivent déjà être au courant par le biais de la Sénéchale, je sais qu'elle leur fait régulièrement des rapports. Mais elle a son point de vue, et j'ai le mien. Disons que les hommes sont encore sous le choc de l'Inébranlable, mais que je les empêche de trop penser par des entrainements draconiens et une discipline de fer. l'Inquisition est correcte, j'ai mené ma petite enquête et pour le moment ils sont plutôt respectables. Mais je dois protéger les Gardes, et nous ne pouvons rester indéfiniment ici. Les soldats de l'Inquisition vont trop faire de dépression et de crises de nerfs, ha ha ha !"

Il est vrai que je menais la vie dure non seulement à mes Gardes, mais également aux habitants de Fort Céleste. Pas pour la même raison, mais j'avais reçu déjà des réprimandes du Commandeur Cullen et de l'Ambassadrice Montilyet. Apparemment, harceler les soldats dans les bains de façon surprise et les dépouiller à la Grâce Perfide n'est pas quelque chose... d'apprécié. Pourtant j'apporte un peu d'animation et brise la routine, ils devraient m'en être reconnaissants. Et comme ça, ils évitent également d'aller embêter mes Gardes au campement du lac. C'était une sécurité pour les uns et pour les autres. En venait alors la question de la corruption... Le choc, le fait qu'on ne leur demande pas de réfléchir pour le moment leur était bénéfique. Et je n'étais pas capable de me rendre compte des effets de cette corruption, n'en ayant pas vu par moi même les conséquences.

"Quant à la Corruption... Je n'ai pas été moi même témointe de ceci à l'Inébranlable, et venant de Férelden je n'ai rien eu à par un écho de l'Appel. Mais comme je ne suis pas seule dans ma tête, disons que ce n'est qu'une voix parmi tant d'autres, et je n'ai pas peur de ma mort. "

Je la regardais avec malice, un petit sourire en coin alors que je prenais une rasade. En tant que mage, elle devait se douter que j'avais été victime d'un sort. Mes yeux en étaient la preuve, mais on disait que les templiers et les mages étaient capables de sentir ces choses là. Le fait que j'ai quelque chose en moi, autre-chose qui puisse me parler et dicter mon comportement, faisait à la fois ma force et ma faiblesse. Ma force parce que j'étais plus portée sur mes instincts, imprévisibles et réactive, moins apeurée par la Mort ou toute autre choses superflues. Ma faiblesse car elle m'écartait socialement des autres, mon comportement n'étant pas compris et mes autres compétences reléguées à un second plan. Rares sont ceux qui ont su voir au travers de ces effets secondaires. Et un seul m'a laissé la chance de montrer tout mon potentiel. Pour cela, il avait mon respect et ma loyauté inconditionnelle. Mais ça, je ne risquais pas de lui dire tout de suite. Blague à part, ce petit tour de magie n'était qu'un élément à considérer, un protection peut être contre l'Appel mais rien de certain. La corruption semblaient être portée à un tout autre niveau, et les rapports étaient encore flou à ce stade.

"J'enquête cependant avec l'aide de l'Inquisition pour en savoir un maximum. L'Appel semble être l'oeuvre de Corypheus, mais la perte de bon sens des Gardes... on suppose que ce sont les mages Venatoris qui en sont à l'origine, avec l'aide de Corypheus. Mais rien de concret pour le moment, et je surveille mes brebis en attendant. "

Je devais penser à les protéger, autant de ces Vénatoris qui semblaient capable de les contrôler que de l'Inquisition qui pourrait demander en paiement de leur clémence le prix ultime. Quiconque oserait poser la main sur eux se la ferait arraché, enfoncé dans leur gorge avant d'être pendu par leurs tripes. On ne touche pas à MES Gardes, pas tant que je serais à leur tête. Je n'aurais aucune pitié, comme on m'a appris à ne pas en avoir chez les Corbeaux, et je prendrais un plaisir sadique à les voir souffrir et agoniser dans le gargouilli de leur propre sang. Rien que d'y penser, j'en avais des frissons d'excitation. J'avais fini de dire ce que j'avais à dire, et maintenant c'était à mon tour de poser des questions. Souriant et parlant avec plus de rondeur, je posais sur elle ce regard curieux et étrange, avide de réponse et de mieux connaitre sa proie.

"Vous tombez à pic en tout cas... rien de mieux pour m'informer que d'avoir en face la personne qui a combattu Corypheus. En savoir plus m'aidera à confirmer ou non si l'on est face à un Enclin. Vous avez vu son dragon de près, non ~ ? "

Beaucoup parlaient d'Archidémon, mais je n'étais pas de celle à employer ce mot à la légère. Les faits, et seulement les faits m'intéressaient. Et pour le moment, il n'y avait aucun symptôme concret d'un Enclin. Pour le savoir, j'avais eu le meilleur des professeurs, à savoir le héro de Férelden et vainqueur du précédent Enclin. Mais Hawk, elle, avait vu la bête de près et savait ce qu'était une engeance et son influence. Son avis sera d'autant plus utile.


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