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Ven 12 Oct 2018 - 18:24

Anonymous
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Si la meilleure chambre au Héron Volant était exiguë et modeste, elle avait l'avantage d'être assez bon marché pour que son prix ne compromette pas ses fonds limités. Toutefois Siha ne put s'empêcher de quand même râler en payant la chambre d'un air agacé, ce qui eut le don de renforcer l'impression laissée par l'homme suffisant pour lequel il se faisait passer. Au moins le sentiment de gâcher son argent pour un lit miteux et un espace ridiculement petit était très sincère, ce qui poussa le pauvre aubergiste à se plier en quatre pour plaire au seigneur Névarran. Et à vrai dire ce dernier ne savait pas où donner de la tête avec ses prestigieux invités, dont une dame aux robes flottantes et au chapeau dans le plus pur style orlésien, un noble de Dénérim aux manières soignées et l'air peu amène, et enfin Alcyon Yannis, excentrique peintre de son état. Tous venus pour la même chose : officiellement pour une exposition d'oeuvres d'art, en réalité pour la fantaisie d'achats uniques en leur genre.

Posant ses affaires sur le lit Siha se demanda s'il y en avait d'autres comme eux, le modeste établissement étant de toute façon le seul capable d'offrir le gîte à des étrangers éloignés des grandes villes. Prudemment il expira tout l'air de ses poumons pour chasser la nervosité, se demandant où pouvait bien être passé Zevran. Un repérage de dernière minute, ou bien un changement de tenue ? Ce dernier s'était absenté sans trop lui donner d'explications, et si le Felassan lui faisait confiance pour ne pas trop s'attarder, il ne pouvait nier être plus en confiance lorsqu'il était présent.

Enfilant ses bottes en cuir de bronto et sa chemise en soie bleue, il revêtit pour la deuxième fois l'apparence de cet Alcyon imaginaire et entreprit de s'attacher soigneusement les cheveux, qui brillaient de reflets couleur de miel devant la glace. Son torse partiellement découvert laissait deviner les prémices d'une musculature subtile et parfaite, son esthète alias étant l'incarnation-même des standards de beauté par lesquels il était obsédé.
Son reflet était aussi différent de sa personnalité -intérieure comme extérieure- qu'il était humainement possible de l'être. Ces yeux marron, perçants et calculateurs, le regardaient en retour avec un air critique de celui qui n'est jamais satisfait, ses lippes plissées dans un léger rictus prédateur. Il était prêt... ou en tout cas autant qu'il le pouvait.

Entendant un bruit dans la pièce d'à côté, une salle de bain dont il regrettait amèrement ne pas pouvoir tester la baignoire d'eau chaude après l'avoir payée, Siha -désormais Alcyon- se leva. Acide, il fronça les sourcils et déboula en deux enjambées, pressé d'interroger sa muse tombée en désamour.

« Où étais-tu passé ? Si nous arrivons en retard par ta faute, tu en paieras les conséquences. » Son ton était mordant, le regard braqué sur la porte de service. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'avait pas attendu avant de se glisser dans sa nouvelle peau.

Ven 12 Oct 2018 - 23:28

Anonymous
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Red Light


Le repérage avait porté ses fruits, il fallait maintenant se préparer pour la mission. Zevran avait toujours aimé prendre son temps pour se préparer, il y avait tout un rituel presque méditatif à tout mettre en place avant de passer à l’action. Ce soir il devait devenir Remero. Il avait tout d’abord étalé sur le lit le contenu de son paquetage. L’avantage de la vie d’assassin ou de barde c’était qu’il fallait avoir sur soi de quoi se changer régulièrement pour se fondre dans les foules ou bien se faire remarquer. Il avait donc toujours à sa disposition des atours très différents.

Son amour pour les spectacles de rues antivans l’avait poussé à posséder plusieurs costumes qui lui permettaient de se produire dans la rue comme un simple saltimbanque. Il déplia les trois tenues minutieusement en se demandant laquelle il pouvait utiliser pour se faire passer pour un esclave. Il finit par se décider pour le sarouel et le boléro de danseur du feu. Rangeant rapidement les autres il se défit de ses vêtements de voyage, fit une toilette rigoureuse et enfila l’ensemble d’un rouge éclatant et attacha soigneusement une à une les chaînettes du boléro devant son torse.

Il esquissa quelques mouvements dans la pièces pour tester sa liberté puis entreprit de dissimuler des armes dans le peu de tissu qui le recouvrait. Deux petits poignards dans la veste du boléro, un dans chaque manche. Il ouvrit les lacets du sarouel et attacha à son mollet une sangle sur laquelle étaient fixés des petites fioles de poisons. Elles se logèrent dans le creux intérieur de son genoux avec une aisance pratiquée avant d’être à nouveau dissimulées par le tissu et enfermées par les lacets.

Une fois habillé l’assassin s’assit devant le miroir de la salle de bain et brossa ses cheveux soigneusement, mais ses gestes étaient mécaniques, son esprit repassait seconde par second l’exploration du terrain et des abords de la maison, le nombre de fenêtre, les systèmes d’ouverture des ouvertures de la maison, l’endroit où ils devaient cacher leurs chevaux et leurs paquetages en cas de retraite urgente. Ses mèche glissèrent entre ses doigts, s’imbriquant en plusieurs tresses puis remontant dans un chignon lâche mais élégant. Un à un il planta ses outils de crochetage dans sa coiffure en suivant leur ordre de rangement dans la trousse. Il attrapa ensuite de fines épingles à cheveux et les planta à leur côté pour attirer le regard loin de ses outils.

L’étape suivante était la dissimulation de ses tatouages. Ou leur accentuation en réalité. Il prit le bâton de khôl et l’humidifia légèrement avant de se dessiner sur le visage un tatouage en symétrie, montant sur son front, puis redescendait sur son nez. Il en avait vu de semblables dans les bas-cloitres d’Antiva. Il en profita pour faire le contour de ses yeux par pur coquetterie – rien de mal à se mettre à son avantage et puis n’était il pas censé être une muse ? Cette pensée le fit sourire largement.

Il avait à peine fini de ranger son matériel lorsque son « maître » déboula dans la salle de bain avec la parfaite attitude de l’esclavagiste moyen. Il eut un sourire appréciateur avant de tomber dans son rôle. Il baissa les yeux et prit son paquetage pour montrer qu’il était prêt.

- « Je m’assurais que mon apparence vous fasse honneur, Maître. Est ce que cette toilette vous satisfait ou souhaitez vous que j’en change ? »

Il ne put s’empêcher de mordre légèrement sa lèvre inférieure, faisant rouler la pulpe de ses dernières entre ses dents avec un air espiègle mais teinté d’une timidité qui n’avait rien de Zevranesque.

- « Je voudrais que vous fassiez des envieux au près des autres maîtres... »

Rah c’était beaucoup trop drôle, rien ne paraissait à part une toute petite étincelle d’amusement dans son regard, mais à l’intérieur, Zevran n’en pouvait plus de rire. Siha le grand méchant esclavagiste et Zevran l’esclave timide mais tellement attaché à son enfoiré de propriétaire…. C’était le monde à l’envers.

Ils avaient parlé de leurs limites respectives, leur plan était parfaitement préparé…. Il ne leur restait plus qu’à tout mettre à exécution. Et à tenir leur rôle…. Sauf quand Zevran enfilerait ses sandales en sortant… il jouait peut etre les esclaves mais il ne marcherait pas pieds nus dehors ça non !
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Dim 14 Oct 2018 - 18:53

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Son regard coula paresseusement sur le corps de Zevran dont il apprécia chaque courbe, s'attardant ça et là sur les détails de cette tenue peu ordinaire. Ce n'était semblable à rien qu'il ait pu voir auparavant, ce style exubérant et fantaisiste n'étant pas tout à fait dans la veine Orlésienne. C'était au moins aussi grandiose c'est vrai, mais d'une grâce clairement plus exotique, au même titre que l'ensemble de sa personnalité. Si les orlésiens étaient ces vins piquants et tape à l’œil, Zevran avait la subtilité entêtante d'une épice dont le goût comme l'odeur infiltrent tout à son contact, même longtemps après son absence.

Un demi-sourire satisfait trahit l'orientation mitigée de ses pensées, tandis que Siha s'appuya nonchalamment sur l'encadrure de la porte. Sans prendre la peine de cacher son intérêt il approuva d'un léger claquement de langue, haussant néanmoins un sourcil face à cette docilité précoce. Était-ce sa façon de lui signifier qu'il était entré dans son rôle, ou bien se prêtaient-ils à ce jeu ambigu pour d'autres raisons ?
Le brun sourit en s'approchant d'une enjambée, l'attirant par le bras puis l'enserrant contre lui d'un bras décidé. Sa carrure était légèrement plus bâtie sous les traits d'Alcyon mais sa taille était toujours identique, ce qui lui donnait l'avantage d'une bonne tête de plus. De quoi le rendre à l'aise avec un corps relativement familier, et ne pas prendre le risque de commettre de maladresse. Après tout seule Mythal savait ce qu'ils pouvaient être amenés à faire, ou s'ils auraient à prendre les armes...

« Ça ira. Je ne doute pas que des envieux louchent avec insistance sur ce qui m'appartient. » Ses doigts coururent sur l'échine de Zevran, volatiles mais possessifs. « Et je ne doute pas non plus que je glisserai du poison dans leur vin s'ils se laissent consumer par le désir que tu leur susciteras. »

Il le relâcha d'un haussement d'épaules insouciant, lissant les pans de l'élégant brocart de sa chemise. Par mimétique Siha était arrivé à s'approprier la gestuelle des aristocrates qu'il avait croisés par le passé, le tout allié aux manières soignées de son éducation d'archiviste. Le mélange des deux était somme toute peu ordinaire mais compatible, les quelques irrégularités étant aisément imputables au charme biscornu d'un artiste étranger.

« On y va. » Déclara-t-il en voyant que son compagnon semblait avoir terminé ses préparations.

Jouant avec le pendentif brillant qu'il avait autour du cou, Siha passa dans la pièce contiguë et saisit ses biens personnels qu'il glissa à une pochette de cuir à sa ceinture. Rien d'ouvertement dangereux qui risquerait d'attirer l'attention lors de potentielles fouilles, mais de quoi cimenter sa fausse identité et lui ouvrir de nouvelles possibilités en cas de besoin. La lettre d'invitation trouva une place privilégiée au milieu du reste, illustrant leur droit d'entrée à la Lanterne Rouge.
En outre une seule lame courte pendait le long de ses flancs, protégée dans son fourreau travaillé, unique arme d'un voyageur venu de loin et se devant de protéger ses biens. Il n'était pas certain qu'on lui permette de la garder mais cela valait le coup d'essayer, après tout si jamais les choses prenaient une mauvaise tournure il pouvait toujours utiliser sa magie. Toutefois il n'y a avait pas de raison qu'ils en viennent là si tout se passait comme prévu...

Les rues étaient désertes à cette heure tardive, les pêcheurs menant une vie simple où peu avaient de l'argent à dépenser en divertissements. La plupart était soit partie pêcher de nuit, soit se reposait avant de reprendre le travail à l'aube. C'était tant mieux, Siha n'avait aucune envie de cotôyer plus d'humains qu'il n'était absolument nécessaire ce soir. Il inspira. L'air de la nuit, chargé de l'odeur de la pluie qui avait tambouriné toute la journée, lui envahit les poumons. Les vapeurs iodées de la mer d'écume lui parvenaient même à cette distance, lui rappelant que malgré les modestes ruelles du village illuminées de plusieurs lampes à huile, ils étaient loin de l'univers sophistiqué des capitales. Pourtant il était clair que leur amphitryon -qui qu'il ou elle puisse être- avait fait en sorte que leur accueil soit à la hauteur, en dépit du cadre peu adapté à ses riches invités.

Une humaine aux très longs cheveux noirs ne tarda pas à poliment l'aborder à la sortie de l'auberge, le décolleté vertigineux de son corset peinant à contenir ses formes voluptueuses. Ses yeux verts, pétillants de vie, semblaient pourtant immensément amusés, comme si elle jaugeait la nature de ceux qu'elle était venue guider. Pourtant c'est avec déférence qu'elle s'inclina dans une révérence, sa locution parfaite démontrant l'habitude. Son regard glissa un instant sur Zevran qu'elle étudia sous cape, mais elle n'osa faire le moindre commentaire.

« Messerah Yannis, je vous attendais avec impatience. Veuillez me suivre, on n'y voit pas très bien et jamais je ne me pardonnerais si vous ratiez une miette du spectacle de ce soir. Vous avez votre invitation ? »

Siha acquiesça en lui tendant la lettre, marmonna des remerciements et la suivit avec un sourire, intrigué par la silhouette menue et le bruit de ses souliers sur le chemin pavé. Par ailleurs en moins de dix minutes de marche ils se retrouvèrent légèrement à l'écart du village, devant la façade du fameux établissement gardé par deux hommes armés. C'était une large bâtisse dont les fenêtres aux rideaux écarlate scintillaient dans le noir tels des yeux épieurs, l'éclat des lanternes sur leurs rebords brillant telles des lucioles vertes, bleues et rouges.
Ce serait un joli décor... s'il ne redoutait pas tant le type de festivités qui auraient lieu sous ce toit. En outre personne ne leur barra la route après que la brunette ouvrit la marche, et ils eurent accès à un hall d'entrée dont les murs étaient couverts de tapisseries colorées et même d'un portrait. C'était comme s'ils venaient d'entrer dans une luxueuse maison de Val Royeaux, ce qui avait de quoi leur faire oublier qu'ils étaient encore quelque part sur la Côte Orageuse. Un vrai tour de magie...

« Je suis Rosie, votre hôtesse en cette merveilleuse soirée,... » Sa voix le tira de sa torpeur. La jeune femme se tourna tout à coup vers Alcyon, lui tendant un ruban bleu semblable à celui qu'elle portait autour du cou, en échange de la lettre dont elle avait vérifié le sceau. « ainsi que votre cadeau de bienvenue. »

Il semblerait que les premiers masques tombent déjà alors que la porte ne s'était pas encore refermée dans leur dos. Siha prit une grande inspiration en faisant mine de regarder curieusement autour de lui, comme si cette étrange offre d'hospitalité était la chose la plus naturelle qui soit. Décidément les grands moyens avaient été étalés pour plaire et leur faire dépenser une fortune...
Sentant de légers relents d'encens dans la salle il fronça un peu du nez, l'atmosphère feutrée et les lumières presque tamisées le mettant sur ses gardes. Certes il y voyait comme en plein jour, sa vision étant adaptée à la presque obscurité, néanmoins il se demandait pourquoi les humains avait recours à ce genre de subterfuges dans un tel endroit.

Rosie se proposa de lui servir une boisson, ce qu'il accepta avec joie... après tout il se sentait plus à l'aise en son absence. De plus quelques minutes de répit seraient salutaires avant la reprise des hostilités.
Sentant plusieurs paires d'yeux braqués sur lui, de convives comme d'employés, Siha noua le ruban autour de son poignet et glissa un bras confiant autour de la taille de Zevran, dans un geste qui semblait tout à fait naturel, comme s'il avait déjà eu lieu mille fois. Ceux qui les regardaient croiraient à un autre client faisant fièrement étalage de son jouet, mais le fait est que ce contact simple, même bref, nourrissait l'assurance qu'il donnait l'air de ressentir. Surtout que malgré les leçons accélérées, il y avait nombre de choses qu'il n'avait pas eu le temps d'apprendre.

« Et je fais quoi, maintenant ? » Le murmure fut glissé au creux de l'oreille de Zevran, faisant passer la demande de conseils pour Andruil sait quelle obscène proposition...

Lun 15 Oct 2018 - 14:30

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Red Light


L’appréciation de son apparence était toujours la bienvenue, mais il y avait quelque chose de spécial lorsqu’on obtenait l’appréciation de quelqu’un dont l’opinion compte. Le regard d’Alcyon-Siha glissa sur lui comme un plume, et son sourire satisfait arracha un frisson à l’antivan.

Bien qu’il soit celui qui ait commencé leur jeu en entrant furieusement dans cette salle de bain et en faisant claquer le fouet de sa voix, le dalatien sembla surpris de l’attitude de Zevran. Ou peut-être s’attendait-il, malgré son rôle d’esclave, à ce qu’il montre tout de même plus de répondant. Tenant son rôle, le nordiste se laissa enserrer par le bras de celui qui était son maître pour la soirée. C’était un peu comme un scénario de domination, pensa Zevran, sans les bénéfices sexuels que cela engendrait habituellement. Il était censé avoir été éduqué par Rossi, et il pour avoir croisé certains de ses « déchets » dans les maisons de passes antivanes il savait qu’il pouvait jouer la séduction avec son maître autant qu’il le souhaitait, le Prince aimait que ses jouets aient l’air d’être reconnaissant de leur sort. Il se lova un peu contre lui avec un sourire lorsqu’il lui adressa à nouveau la parole.

- « J’espère que vous savez que je ne laisserai jamais personne d’autre que vous me « consumer » … Je sais à qui j’appartiens, maître Alcyon. »

Il avait parlé suffisamment près du cou de son partenaire pour qu’il sente son souffle contre sa peau, son nez effleurant l’angle de la mâchoire anguleuse de la nouvelle forme de Siha dans un geste intime et sa voix était rassurante, presque tendre.

Une fois relâchée, Zevran… ou plutôt Remero, aida son maître à réajuster sa tenue avant qu’il ne décrète qu’ils devaient y aller. Il enfila des sandales d’été qu’il maudit intérieurement, il n’aurait jamais porté ces choses au-delà d’Antiva habituellement mais il ne valait mieux pas attirer l’attention et un esclave trop bien chaussé était sûrement une chose qui se remarquerait. Il prit leur paquetage et ils sortirent dans les rues en direction de la maison de plaisirs.

Toujours deux pas derrière Siha, le regard rivé sur le pavé, silencieux, l’assassin était l’image parfaite d’un servant suivant son maître à la trace. Avant qu’ils ne parviennent à destination cependant, il disparut quelques minutes, pour réapparaître à ses côté deux rues plus loin, à l’adresse du rendez vous, et sans leurs affaires. Tout était près s’ils avaient besoin d’une échappée rapide. Reprenant sa place au près d’Alcyon, il regarda l’hôtesse s’approcher d’eux et s’empressa d’exécuter une révérence simple, en faisant volontairement l’erreur de croiser les pieds dans le mauvais sens. Elle ne sembla pas lui porter attention plus longtemps.

Aussitôt entrés, Remero s’empressa de se tenir prêt à recevoir quel-qu’objet qu’Alcyon souhaiterait mettre au vestiaire. Voyant que Siha ne pensait pas à se servir de lui même pour de petites tâches il se permit d’intervenir, il arrêta la main de son maître avec un sourire et noua le ruban pour lui autour de son poignet. Après tout, il n’allait pas attacher le ruban tout seul alors qu’il avait un verre à la main et un esclave à ses côtés.

L’ambiance était grisante, l’encens, la pénombre, la musique … tous les éléments d’une maison de passe de haut standings étaient là. L’air embaumait le vin et la soie brillait à la lueur des chandelles. Là où il avait grandi il n’y avait pas ce genre de luxe. Les prostituées avaient à peine assez de mobilier pour toutes s’installer avec un client, les sièges étaient recouverts de draps pour cacher l’usure et la saleté et l’ambiance était généralement bruyante et vulgaire. Zevran savait apprécier cette ambiance vivante et chaotique, mais il savait également apprécier le raffinement quand il lui était offert.

Un bras demandeur le tira contre le corps de son complice et le tira de ses pensées. Il vint naturellement se lover contre lui et lui mordiller le lobe de l’oreille alors qu’il lui demandait la marche à suivre.

- « Maintenant on trouve l’endroit qui donne la meilleure vue sur nous et sur la salle. Vous êtes un frimeur, vous voulez qu’on vous voit ou vous ne seriez pas venu avec votre esclave à une vente aux esclaves… Il faut qu’on vous voit. »

Se dégageant de son emprise avec un air mutin, il prit joyeusement Siha par la main comme s’il exécutait un ordre qui lui avait été glissé à l’oreille et l’emmena vers le milieu de la pièce principale. Autour d’eux il y avait des hommes et des femmes qui s’étaient installés le long des murs pour être tranquille et examinaient la marchandise proposée. Dans une méridienne, un homme avec une moustache trop épaisse pour son visage étroit était en train de tester les compétences d’une elfe aux cheveux tressés. Zevran ne pouvait pas voir le visage de la fille mais à la tension dans ses épaules il pouvait dire que la fellation qui lui était imposée la dégouttait profondément, que ce soit à cause de l’acte lui même ou à cause du partenaire particulièrement repoussant.

Les esclaves qui n’avaient pas encore été appelés par un acheteur potentiel étaient rassemblés au milieu d’un cercles de coussins au milieu de la salle, la plupart étaient silencieux, mais certains chuchotaient à voix basse en jetant des coups d’oeil furtifs aux nouveaux venus.

Remero guida son maître jusqu’à une méridienne proche du centre, visible des autres seigneurs et avec une vue imprenable sur la marchandise. Il laissa Siha s’installer et tira un coussin sur le tapis pour s’asseoir à ses pieds. La musique et le bruit des conversations feutrées étaient suffisants pour couvrir leur conversation s’ils parlaient à voix basse. Il garda le vouvoiement, une erreur était trop vite arrivée quand on changeait trop de pronoms.

- « Maintenant il faut observer comment les choses fonctionnent ici. » Dit Zevran en posant ses bras croisés sur les genoux de Siha, le regardant par en dessous. De l’extérieur en le voyant assis par terre, son dos courbé, sa posture soumise et son regard presque amoureux envers son maître, on aurait pu croire qu’ils discutaient des désirs d’Alcyon pour la soirée. « Visiblement on peut tester la marchandise avant de l’acheter… on risque de voir des choses assez laides ce soir…. Est ce que vous savez de quoi elle parlait en parlant de spectacle ? »

Si le spectacle était les esclaves assis en cercle au milieu de la pièce c’était un peu inutile de faire le teasing. Il frotta sa joue sur le genou de Siha avant de continuer.

- « Je propose que l’on reste ici à jouer un peu avant que vous ne m’envoyez parler aux autres esclaves, à moins qu’un autre riche vienne vous parler, dans ce cas je m’ éclipserai pour discuter avec eux.... Et si on commençait par enlever cette chemise et profiter d'un massage?»

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Lun 15 Oct 2018 - 16:47

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La Lanterne Rouge était un portail vers un monde inconnu et à part, un palais étrange de lumières feutrées et silhouettes dansantes, le tout sur un fond de luxueux apparat et de musique suggestive. C'était très déroutant pour quelqu'un qui, de sous ses faux airs bohèmes, n'avait jamais fréquenté ce genre d'établissements, mais d'un autre côté ce subit changement de décor l'aidait à mieux s'ancrer dans son personnage. En entrant dans cette maison sophistiquée, ainsi paré de son arrogance et richement vêtu de la tête aux pieds, c'était comme s'il était plongé de force dans une fantaisie digne de romans. Un roman dont l'intrigue sibylline et électrisante ne lui disait pourtant rien qui vaille.

Siha retrouva les yeux de son complice avec un secret soulagement, trop concentré par le maintien des apparences pour immédiatement lui en vouloir de s'attaquer à sa sensibilité. Ses ongles impeccablement soignés s'enfoncèrent faiblement sur les flancs de l'antivan par pure vengeance, en maigre distraction de ce qui était à venir. Si d'un côté il comprenait parfaitement le besoin de s'adapter à la situation et jouer le jeu, le mage ne pouvait prétendre que se mettre au centre de l'attention le mettait à l'aise. C'était une prise de risque certaine... mais si Zevran la pensait nécessaire, il n'avait d'autre choix que de suivre le mouvement.
Le pas délibérément lent il emboîta le pas de l'antivan, ayant un mauvais pressentiment sur les raisons de son sourire espiègle. Serait-il capable de braver le danger pour son plaisir personnel ? Non peut-être pas. Par contre ce ne serait pas choquant qu'il allie les besoins de la mission à ses propres envies. Siha soupira en prenant place, regardant Remero en face bien que son attention soit plus centrée sur ce qui se passait dans la périphérie de sa vision, et les étreintes plus ou moins intimes qui commençaient à avoir lieu dans certains coins de la salle. La tension monta d'un cran dans ses veines et il en revint à leur numéro pour ne pas avoir à voir ça.

Enroulant cérémonieusement ses doigts autour de sa coupe de vin, il fit mine de boire sans vraiment y toucher, ne désirant pas que l'ivresse embrouille ses sens. Confortablement assis contre les coussins de la méridienne, accoudé dans une posture amusée et observatrice, Alcyon dégagea une mèche blonde du visage de son amant. La nervosité était intérieurement toujours aussi vive, mais le regard langoureux que lui lançait l'assassin était au moins aussi déstabilisant que le reste.
Ses prunelles avaient pris une intense teinte dorée qu'il ne lui avait jamais vue, mais le plus surprenant restaient encore les émotions qu'il pouvait y lire. Ce n'était pas seulement la fervente passion qui lui était habituelle, en vérité il y avait quelque chose d'autre, de plus complexe, qu'il ne sut réellement identifier. Ou peut-être n'en avait-il pas envie, de peur d'être bêtement appâté par sa comédie poussée trop loin.

« Aucune idée. Le seul courrier que mon contact a réussi à intercepter est cette lettre d'invitation. Son Maître a méthodiquement brûlé toutes les correspondances précédentes portant le sceau de De Guivre. Nous sommes donc contraints de nous laisser porter et agir comme si tout se passait comme prévu, j'en ai peur. Tu as des idées de ce que ça pourrait être ? »

Alcyon se pencha légèrement vers le bas, glissant une main sous le boléro pour caresser son dos, réchauffant ses doigts sur cet invisible soleil. Enfin il l'attira par la nuque et mordilla sa lèvre inférieure, se délectant de sa surprise et lui faisant indirectement goûter le vin. Quitte à devoir se donner en spectacle, il fallait se détendre autant que possible.

« Elle a dit qu'elle était mon cadeau de bienvenue. Est-ce que ça veut dire que je suis censé me laisser toucher, ou qu'elle s'attend à ce que je lui demande quelque chose ? Refuser attirera sûrement l'attention... »

Si sa posture et son langage corporels étaient dominants, son regard fuyant étant l'image même de l'hésitation. Certes le dalatien s'était mentalement préparé à devoir assister à des choses qui le révolteraient, ainsi qu'à abandonner un peu de sa dignité en volant l'identité d'un esclavagiste, mais ce qui lui coupait l'herbe sous le pied c'était l'inexpérience avant tout. Une lacune qui le poussait à suivre le rythme de Zevran comme on emboîterait le pas de son partenaire de danse, en dépit du scepticisme.
Baissant le regard Alcyon ouvrit les bras un peu plus largement, lui donnant de l'espace. Sa voix fut haussée d'un ton par égard à leur public, en ouverte provocation et invitation décomplexée.

« Déshabille-moi, dans ce cas. » Avec un petit rire rauque il posa l'index sur les lèvres du nordique, comme pour le faire ralentir et prendre son temps. « Le haut seulement. Il est trop tôt pour les gratifier d'une telle vue... À moins que tu sois si impatient de me partager ? »

Lun 15 Oct 2018 - 21:28

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Alors comme ça Siha pouvait griffer ? Zevran se demanda s’il mordait aussi alors que le frisson de plaisir qui lui procurait cette attention lui parcourait le dos.

Une fois installés au milieu de la salle, Zevran avait vue sur tout, il pouvait voir les nouveaux esclaves, les seigneurs, les prostituées habituelles qui jouaient les hôtesses. C’était l’endroit idéal pour sentir l’ambiance de la salle, son rythme, son fonctionnement. Il se doutait que Siha ne devait pas apprécier autant d’exposition mais s’il était le Maître ce soir, ce n’était pas vraiment lui qui dirigeait l’expédition. Zevran connaissait ce monde comme sa poche, il savait que c’était à lui de prendre les décisions nécessaires pour que Siha puisse se concentrer sur son rôle et ne pas faire d’erreurs qui les trahissent. Et en parlant de ça, il fallait vraiment que le dalatien se relaxe. Cela allait finir par se voir qu’il était tendu.

Pour le moment Zevran jugeait être le seul à pouvoir le percevoir, car il connaissait les gestes et les attitudes de Siha sous son jeu d’acteur, mais il allait devoir trouver un moyen de détendre son partenaire. La conversation entre les deux hommes restait couverte par les bruits ambiants de la salle mais l’antivan pouvait sentir les regards de quelques esclaves sur eux et il était certain que leur « hôtesse » les observait également. Il dessina de petit cercles du bout du doigt sur le pantalon de Siha tout en discutant.

- « Cela peut être n’importe quoi, mais j’imagine qu’ils doivent avoir quelques esclaves de plus haut standing à présenter. Des danseuses riveini peut être ou quelque chose jugé exotique ou exceptionnel… Je doute qu’ils aient des Qunari, ils se vendent mieux dans l’empire… Ils ont l’air d’avoir exclusivement des elfes, et de ce que je peux voir avec le peu de lumière, ils viennent plutôt du sud et du centre. »


La caresse lui arracha un soupir, la main fraiche de Siha contre sa peau brûlante, le boléro se tendait et plaquait les chaînes contre son torse, leur froideur lui arrachant un frisson. Le mouvement du tissu expose un peu plus son torse, qui se souleva prestement sous la surprise de petites morsures. Il mourrait d’envie de l’embrasser ces lèvres tentatrices et à n’importe quel autre moment il se serait laissé aller à ses pulsions mais pas aujourd’hui. Il resta immobile et se laissa faire docilement. Le goût du vin et le parfum entêtant ressemblaient tellement peu à Siha que son esprit sortit un peu de la situation pour se mettre en retrait, comme un peu trahit par ce décalage. Il se moquait bien de l’apparence de l’archiviste mais son odeur si particulière était l’un des détails qui tirait le plus son inconscient vers l’intensité de son attirance. D’ailleurs ce parfum était parfait pour Alcyon, mais il ne flattait ni la personnalité ni l’odeur naturelle de la peau de Siha.

- « Vous n’êtes obligé de rien, vous êtes un client, tout se passe ici selon vos désirs. Si elle vous demande, dîtes lui qu’elle ne vous plaît pas. Je peux lui demander d’apporter de quoi manger et des huiles de massage, si cela vous convient, cela l’occupera. »

Il leva les yeux pour faire signe à la brune, elle se pencha vers lui.

- « Maître Alcyon souhaite que je lui fasse un massage, j’imagine que vous avez des huiles. Il souhaiterai également de quoi se restaurer, nous avons fait un long voyage et la nourriture de l’auberge n’était pas convenable pour quelqu’un de son rang. »

- « Bien sûr je vous amène cela. »

Elle se retira un instant et Remero se tourna à nouveau vers son maître avec un sourire. Sa posture ouverte dans le canapé lui donnait envie de se glisser entre ses jambes et de le ravir passionnément mais son rôle ne le lui permettait pas. A la place il embrassa le doigt posé sur ses lèvres avec un « oui, maître » presque susurré, monta sur les genoux de son propriétaire et s’affaira à le déshabiller lentement, lacet après lacet, bouton après bouton, jusqu’à révéler sa peau à la lueur des bougies.

- « Maître Alcyon décide qui le touche et quand….. mais son esclave préférerai ne pas le partager du tout… »

Il lui servit une moue légèrement triste sous les apparence de la docilité. Il en était à plier soigneusement le haut de la tenue d’Alcyon et à la poser sur le dossier de la méridienne lorsque la jeune femme revint avec un plateau sur lequel était posé des fruits et des pâtisseries, ainsi que de petites bouteilles d’huile.

- « Je peux m’occuper de vous, Ser, si cela est votre désir. »

Remero garda le visage baissé sur le torse dénudé de son maître, mais ses sourcils se froncèrent dans une expression un peu boudeuse. On pouvait assez clairement lire qu’il se demandait qui était cette pimbêche pour se mettre entre lui et son maître, mais il ne dit pas un mot. Ce n’était pas sa place de décider quoi que ce soit pour son propriétaire.

Intérieurement, Zevran hurlait de rire, et un peu de frustration. Il n’osa pas envoyer un regard à Siha pour lui dire de refuser mais il ce massage avait une double fonction. Il voulait certes pouvoir toucher Siha -même sous cette forme- mais il voulait également se placer derrière lui pour étudier la salle et cette gourgandine se mettait en travers de ses plans.

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Lun 15 Oct 2018 - 23:23

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« J'espère de tout cœur que ce n'est que ça et pas une surprise encore plus... malsaine. »

Il réprima un frisson de répulsion en imaginant tout et n'importe quoi, la crainte de voir cette soirée se transformer en fraternité des aliénés anonymes ne le quittant pas. Si De Guivre avait pour habitude de fréquenter ce genre de cercles il n'était pas impossible que d'autres aient le même genre d'intérêts macabres, bien qu'il préfère de loin se dire que ce n'était qu'un cas isolé. La réalité des ventes de personnes était suffisamment horrible sans une couche supplémentaire de détails sordides.

Se laissant distraire par les doigts graciles de Remero, oisives araignées pianotant lentement sur sa jambe, Alcyon suivit l'échange entre lui et l'hôtesse, s'assurant que tout correspondait à ses besoins. Finalement lorsque cette dernière s'en fut faire ce qu'on lui avait demandé, il soutint sa muse par les hanches, ses mains descendant vers ses fesses rondes avec une autoritaire exigence. Le retenant contre lui un peu plus longtemps bien qu'il ait terminé de lui retirer sa chemise, il s'amusa de la lueur conflictuelle dans ses yeux mordorés, et de tous les messages qu'il pouvait faire passer avec son corps. À quel point cette lueur était-elle due à son rôle d'esclave docile, et à quel point tout cela pouvait-il être sincère ?

« Oh ? » Une fausse surprise le fit sourire d'un air mutin, qui monta à ses yeux pour la première fois depuis le début de la soirée. « J'aime quand tu cesses enfin de jouer les timides et avoues honnêtement ce que tu ressens. Mais de toutes les sonorités que j'ai entendues, ta voix est la plus douce quand tu cries mon nom, en pleine extase. »

Enfin il relâcha le prisonnier de son étreinte, profitant de leur proximité pour le lui murmurer sans être entendu. Cependant le ton de sa voix ainsi que l'expression satisfaite sur son visage trahissaient la nature de ce qu'il avait pu dire. D'autre part Siha était heureux que son personnage d'amoureux des arts lui permette de justifier le bon traitement qu'il prodiguait à ses jouets. Ils étaient ses tableaux vivants, source d'inspiration autant que de plaisir, aussi les abîmer lui semblait un sacrilège à moins qu'ils ne s'évertuent à lui désobéir.
En tant que tel son regard désintéressé n'accordait qu'un minimum d'attention à Rosie, qui se montrait pourtant pressée de le satisfaire. Les fruits lui furent servis en un temps record et ses yeux verdoyants étudiaient chacun de ses gestes... par sincère intérêt ou par peur des conséquences en cas de plainte, il ne saurait le dire. Dans tous les cas quelque chose l'intriguait profondément au sujet de cette femme, ne fusse que parce que les humaines n'étaient pas légion entre ces murs.

« Hélas mes préférences sont plutôt portées sur les lapines, ma chère. » Dit-il sur un ton égal, tendant une bouteille d'huile à Remero tandis qu'il faisait passer un raisin d'une gorgée de sa boisson. S'il avait su que mener une mission aussi dangereuse lui permettrait de manger et boire comme un roi, à l’œil... il se serait sûrement laissé convaincre plus tôt.

De plus boire lui donnerait sûrement le courage de se lancer sans constamment avoir peur de se couvrir de ridicule, et il en avait bien besoin. Sirotant très lentement, il leva à nouveau les yeux sur la petite brune, dont les cheveux coulaient telle une onde vivante au moindre mouvement. Objectivement elle était très jolie, même si ces courbes voluptueuses ne correspondaient pas nécessairement à ses goûts personnels.
Pourtant c'est surtout la subtile déception dans son regard, son sourire tendu et ses mains légèrement tremblantes qui avaient attiré son attention. Il connaissait ces symptômes beaucoup trop bien, pour les avoir détectés de nombreuses fois chez les servants battus par leurs maîtres. Le dalatien pourrait même parier que si son corps frêle n'avait à l'heure actuelle aucun signe d'hématome, ce n'était dû qu'à cette soirée où elle devait être exhibée sous son meilleur jour. Alcyon soupira en se décollant de son siège pour pouvoir être massé, refusant de totalement céder à la culpabilité.

« Sais-tu danser ? »

« Oui bien sûr, Ser. Voulez-vous que je... » Une lueur d'espoir illumina son visage, mais le Névarran leva une main pour l'interrompre.

« Il te faut un partenaire, et je ne suis pas homme à me satisfaire du bas de gamme... alors je veux que tu m'amènes la plus belle marchandise du Lanterne Rouge. Homme ou femme peu importe, mais pas d'humains. »
Il parlait distinctement, comme pour être certain qu'elle comprendrait bien sa consigne. Penché en avant il prit fermement son menton entre ses doigts, pour la forcer à le regarder dans les yeux. Pas d'utilisation de force. Pas encore, du moins.

« Au vu des prix je suis sûr que vous avez de quoi tuer mon ennui. Satisfais-moi et je saurai te récompenser, échoue et je te donnerai le fouet en personne. » Sa main courut sur l'épaule nue de la jeune femme, comme la tentante promesse du meilleur qu'il avait à offrir. Une vie de rêve pour tout servant à la hauteur de ses attentes, à en juger la bonne santé de Remero. « Va, et choisis bien. »

Un frottement de jupons fut sa seule réponse, Rosie s'éclipsa sur une rapide révérence avant de disparaître entre les groupes de convives, les laissant à nouveau seuls. Alcyon expira de soulagement, son regard plus calme désormais. Il avait bien une idée derrière la tête, mais il ignorait à quel point tout cela se passerait selon ses plans.

« À son retour je les occuperai pendant un moment, même si je risque d'encore perdre des vêtements. »
Il frissonna à l'idée, pas franchement enchanté. Néanmoins c'était malheureusement une option du domaine du possible, s'il n'arrivait pas à se montrer suffisamment vif. Se laissant toucher par ces mains magiques, il se demanda comment son complice faisait pour être aussi thérapeutique et sensuel à la fois.

« J'inviterai un autre acheteur à discuter. Un peu de vin et de danse devraient délier les langues. Et toi, tu es sûr que tu veux te mêler aux esclaves ? » La question était une formalité, après tout il savait à quel point Zevran était compétent... et obstiné. Se tournant pour le regarder, il souffla avec ambiguïté, laissant de l'espace aux libres interprétations. « Si quelqu'un se met dans l'idée de te toucher, reviens-moi immédiatement. Je refuse que tu subisses ça, car tu es mien. »

Mar 16 Oct 2018 - 2:28

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- «  Je ne pense pas que qui que ce soit se retrouve irrémédiablement blessé ou meurt ce soir… ils faut qu’ils vendent les esclaves en bon état...Mais il se peut cependant qu’on violente des esclaves sous nos yeux en effet... »


Le sourire dans les yeux de Siha lui mit un peu de baume au coeur, s’il pouvait lui tirer quelques vrais sourires peut-être que la soirée ne serait pas trop traumatisante pour l’archiviste. Il se doutait que voir son peuple traité comme des objets devait l’enrager profondément. Zevran était habitué à la misère humaine et elfique, cela ne l’atteignait plus vraiment. D’ailleurs les Corbeaux avaient recours aux marchés aux esclaves bien souvent pour se fournir et il n’était pas étranger aux conditions d’enlèvement, de transport et de traitement de tous les enfants avec lesquels il avait grandi. C’était certainement devenu un genre de normalité qui lui permettait d’accepter ce qui se passait autour de lui ou en tout cas son impuissance à changer les choses.

Répondant à son sourire il se para d’un sourire un peu coupable pour répondre à sa question puis d’un sourire plus séducteur et d’une voix plus suave pour répondre à sa provocation.

- « C’est un peu vexant que vous choisissiez un nouvel esclave… Je me donne tant de mal pour être à la hauteur de vos attentes… Et j’aime tellement que vous jouiez avec moi... » Il se mordit légèrement la lèvre et soupira presque. « Et moi j’aime la façon dont vous soupirer mon nom dans mon oreille au moment où vous vous épanchez en moi… Parce que vous ne pensez à rien et à personne d’autre…. »

Il ne put retenir un petit gloussement de contentement à l’expression de Rosie lorsqu’elle se retrouva repoussée par le racisme supposé d’Alcyon. Il prit la bouteille et s’enduit les mains avec un petit regard de défi à la pauvre hôtesse. Puis il se leva pour faire le tour de la méridienne er se percha à genoux sur le bord, derrière son maître pour commencer son massage. Après l’avoir oint avec l’huile de massage, il frotta doucement la peau pour la réchauffer en écoutant attentivement.

Intérieurement Zevran ressentait de la pitié pour cette pauvre fille qui tentait à tout prix de satisfaire un homme qui n’avait pas vraiment besoin de ses services, mais il ne pouvait pas montrer de la compassion. IL était un esclave choyé, attaché à son maître parce qu’il ne connaissait pas de meilleure vie, aliéné pour croire qu’il était heureux de son sort. Cette femme lui faisait de l’ombre, il la narguait. En attendant il approfondit son massage, ses pouces poussant les nœuds de stress hors des muscles contractés de son seigneur, libérant ses épaules et le haut de son dos de la tension qui l’habitait tout en cataloguant toutes les informations possible en observant discrètement la salle.

Une fois qu’elle fut partie en quête d’une proie pour son prédateur, il se pencha, faisant mine de venir masser le cou et les pectoraux de son maître et vint à son oreille pour répondre à ses questions.

- « Ne fais rien contre ton gré, Diletto. » Sa voix n’était plus le timbre timide et révérant de Remero, l’espace d’un instant il était de retour pour empêcher Siha de se perdre dans leur jeu de rôle. « Tu es un seigneur tu n’es pas obligé de consommer la marchandise, si tu veux quitter cet endroit sans avoir touché un seul esclave c’est ton droit. »

Il laissa ses doigts continuer leur travail alors qu’il reprenait son observation de la salle et le ton de Remero.

- « Ne vous inquiétez pas, je vais prétendre que vous m’avez envoyé trouver un jouet dont le caractère vous conviendrait, après tout c’est moi qui sait le mieux ce que vous aimez. Je prends soin de vous depuis de longues années maintenant. »

Il frotta sa joue à celle de son maître avec affection.

- «  Je pense que tout le monde a vu que je vous appartenais, je doute que quelqu’un soit assez stupide pour venir me toucher, mais je vous promets, je suis vôtre et je ne me laisserai pas aborder sans rien dire. »

Ce fut à ce moment là que Rosie revint avec une jeune elfe d’une grande beauté, rousse, le visage et sa peau nacrée constellée de tâches de rousseur. Elle portait une simple chaîne à la taille, d’où tombait une voilure semi opaque de couleur pourpre. Zevran croisa son regard un instant, la jeune femme était terrorisée et le regardait dans l’espoir qu’il lui indique quoi faire. En réponse il baissa les yeux vers son maître avec un sourire.

- « Je vais chercher de quoi faire votre bonheur, Maître Alcyon, je vous laisse à votre divertissement. »

Et il laissa Siha là avec les deux jeunes femmes. Il se dirigea vers le milieu de la salle et s’assit face à Siha pour pouvoir l’observer, dans le cercle des esclaves qui attendaient qu’on les choisissent. Il commença sa petite enquête. Il eut du mal à délier les langues au début mais après avoir raconté sa vie supposée et encensé son maître il réussit à obtenir des informations sur les origines de certains esclaves. Leurs qualités, ce qui leur avait été inculqué. Il allait falloir qu’il arrive subtilement à savoir par où le filon passait, des noms de ports, de villes… Mais il ne pouvait pas tout obtenir d’un coup aussi, il se contenta pendant un moment de faire la conversation et de détendre l’atmosphère autant qu’il était possible tout en continuant de garder un œil sur Siha.
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Mar 16 Oct 2018 - 14:10

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Jouer les bourreaux capables de prononcer de telles menaces sans ciller lui était plus épuisant que maintenir l'illusion de cette autre apparence. De fait il prit une gorgée de vin pour faire passer le boule qui se nouait dans sa gorge, priant les dieux que personne ne se mette en tête de vouloir lui désobéir, et le mette dans une position où il serait contraint d'asseoir son autorité pour ne pas s'exposer.

Gardant un œil sur la foule à l’affût d'un acheteur qui ne dégage pas la même aura pernicieuse de l'homme à moustache, Alcyon recherchait activement un autre genre de compagnie. Finalement son regard fut attiré par la fameuse Orlésienne au chapeau qu'il avait croisé à l'auberge, qui siégeait royalement vers sa droite. Deux esclaves mâles rampaient déjà littéralement à ses pieds, reliés l'un à l'autre par une étrange chaîne pendant entre leurs colliers.
Siha frissonna, surveillant la scène dans un mélange de curiosité et d'aversion, se demandant malgré lui jusqu'où l'Orlésienne pousserait le vice. Totalement ignorant de la normalité supposée de ce genre de pratiques, il se força à ne montrer aucune surprise ou émotion particulière, faisant passer son observation attentive pour de la fascination. Grands dieux il n'était pas prêt pour ça, même avec les mains chaudes de Zevran lui apportant un très bienvenu réconfort. Désespérément accroché à leur jeu d'acteurs et l'odeur de rose qui était désormais exhalée par sa peau brillante, il répondit enfin.

« J'ai envie de nouveauté mais il ne tient qu'à toi de me faire changer d'avis, il n'est pas trop tard. » Sa main vint caresser la cuisse de Remero, dont il savourait autant l'attention que la jalousie. De fait Alcyon adorait voir cet éclair de pure cruauté ternir ses traits lorsqu'il parvenait à écarter ses rivaux, que ce soit par la ruse ou la force. Sans doute faisait-il même exprès de piquer au vif son favori. « Une attention aussi exclusive se mérite et il est normal que d'autres aspirent à la conquérir. À toi de les écarter si tu y parviens... Tu as ma permission. »

Soupirant d'aise en sentant son corps fondre sous le contact, il lui fallut toute sa concentration pour ne pas se rappeler la façon dont il avait déjà senti ce contentement dans la cabane qu'ils avaient partagée. L'image de ses cheveux blonds épars sur le sol le hanta pendant de longues secondes et la douceur de son toucher fit le reste. La puissance du souvenir se prolongea et se répandit dans ses veines avec l'adrénaline, incendiant son ventre d'un désir renaissant.
Siha tenta bien de se distraire avec ce qui se passait autour de lui, seulement la voix basse de l'antivan, s'adressant à lui tout en brisant leur jeu, finit de mettre le feu aux poudres. Peu importait que ce soit pour le mettre en garde et lui rappeler les limites à ne pas dépasser. Le mal était fait, et maintenant il ne pouvait plus se lever sans irrémédiablement trahir son excitation. Sa main remonta le long de sa jambe galbée en silencieuses représailles, mais la position ne lui permettait malheureusement pas de l'atteindre comme il aurait voulu.

« Ne traîne pas, tu sais que je n'aime pas attendre. »

De plus l'arrivée des deux femmes coupa court à leur échange, qui ne pouvait hélas se prolonger plus longtemps s'ils désiraient avancer dans leur enquête. Donnant pour terminée l'heure des bonnes choses, Alcyon étudia la nouvelles arrivée d'un œil critique et appliqué. Il prit le temps de lentement évaluer ses proportions et la peur dans son regard comme on cherche l'inspiration, avant de hausser les épaules d'une expression peu convaincue.

« Trop maigre et son teint est maladif. Ce n'est pas l'égérie que je recherche... » Dans son champ de vision il vit Rosie frisonner d'appréhension contenue, et finit de compléter son jugement pour amortir les conséquences. « Mais cela fera l'affaire pour le moment. Remero trouvera un jouet plus à mon goût, aussi je fermerai les yeux pour cette fois. »

Alcyon prit garde de ne pas s'adosser à cause de l'huile sur sa peau, faisant signe de la main afin que la chétive rousse fasse quelques pas en avant. Cette dernière s'exécuta timidement sans oser le regarder dans les yeux, à deux doigts de couvrir son corps de ses mains. Le mage se mordit la lèvre pour contenir une vague de sympathie, sentant son cœur se serrer à la vue de cette fille à peine adulte, pratiquement nue devant un inconnu. Décidé à lui montrer un intérêt au moins partiel de façon à ce qu'elle ne soit pas confiée à un client bien moins scrupuleux, il garda sa façade.

« Quel est ton nom ? »

« M... Myssa, Ser. » Elle avait semblé si surprise qu'il s'intéresse à ce genre de détails qu'il lui fallut quelques secondes avant de se remettre du choc.

« Continue ce que ton prédécesseur a commencé. » Dit-il en posant sa coupe sur l'accoudoir, magnanime.

La rousse s'exécuta dans un tintement de chaînes, hésitante mais trop effrayée pour refuser la simple demande. Ensuite le peintre se tourna vers l'humaine, qui attendait toujours sagement des instructions. Et de fait ces dernières ne se firent pas trop attendre, Alcyon ayant une idée bien arrêtée en tête.

« J'ai une dernière requête avant que tu me montres tes pas de danse. » Il frissonna un peu aux mains froides de Myssa, bien plus machinales et impersonnelles que celles de Zevran. Ne sachant trop comment gérer ce contact mutuellement forcé, il se laissa faire avec une mine indifférente et légèrement ennuyée.

« La Dame qui est assise sous la tapisserie bleue là-bas, je veux que tu l'approches poliment et l'invites à me rejoindre. Ensuite tu lui répéteras ce que je vais te dire, mot à mot. »

Il lui confia un message qu'il répéta deux fois, avant de l'envoyer à sa tâche en mâchonnant un autre raisin. Savourant le luxe d'une autre vie il observa la réaction de l'orlésienne, profitant du calme pour glisser quelques mots à Myssa. Un mensonge bien préparé sur le bout de la langue, il lui parlait d'une voix étonnamment douce, surveillant son partenaire du coin de l’œil.

« Je ne suis pas de ces goujats qui brisent ce qu'ils touchent, pas sans une bonne raison du moins. Comme tu peux le voir, le seul elfe à mon service est logé, bien nourri et en bonne santé. Je ne le bats pas, je n'en ai pas besoin. » Il l'attira gentiment par la main et l'assit sur ses genoux, se plongeant dans ses yeux terrifiés. Il mourrait d'envie de la prendre sous le bras et l'aider à s'enfuir, mais la réalité était moins idéale.

« Sa loyauté paie son bon traitement tout comme mon argent a payé sa vie. Ici bas tout s'achète, il suffit de savoir quelle monnaie employer. » Il la serra contre lui, posant son menton sur le haut de sa tête. Pour son public il se familiarisait avec une fille trop timide avant de passer aux choses sérieuses, mais en réalité son étreinte avait la tendresse employée pour rassurer un animal blessé. « Fais ce que je te dis ce soir et je t'offrirai la liberté, c'est une promesse. »

Mar 16 Oct 2018 - 15:27

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Lové contre son maître, Remero esquissa un sourire qui avait quelque chose de rusé et d’un peu insolent.

- « Vous voulez que je vous ramène un candidat pour partager votre attention mais que je vous convainque de me l’accorder exclusivement ? Quel maître cruel vous faites... » Cela n’avait pas l’air de le scandaliser cependant, de l’amuser plutôt. « Quoi que je fasse je suis perdant ! Si je trouve une égérie pour vous je dois vous partager, si mon choix n’est pas à la hauteur de vos attente je vous déçois… »

Son sourire s’élargit alors qu’il se levait pour se mêler aux autre, agrémentant son départ d’un roulement de hanches qu’il savait impitoyable pour l’érection dont il avait doté Siha. S’il avait su que les massages lui plaisaient tant il lui aurait proposé beaucoup plus tôt.

Myssa n’avait jamais fait de massage à qui que ce soit, elle s’inspira vaguement de ce qu’elle avait vu faire jusqu’ici et ce n’était pas grand-chose… Jusqu’à ce que l’humain l’attire sur ses genoux. Elle aurait dû se douter qu’il était de ce genre là, trop doucereux, trop attentionné comparé aux brutes qu’elle avait vu les soirs précédents. Les filles qui étaient là depuis un petit moment l’avaient prévenue : les gentils étaient les pires, on ne savait pas comment ils allaient vous maltraiter et ils étaient généralement imprévisibles.

Elle essaya de ne pas penser à la proéminence qui poussait contre ses cuisses, mais le simulacre de gentillesse contrastait tellement avec cette réaction que c’était impossible. Un homme véritablement aimable ne se trouverait pas dans ce genre d’endroit et ne mettrait pas un point d’honneur à faire des menaces voilés avec une fille assise sur son érection…. Elle tenta de garder un semblant de confiance en elle mais chacun de ses mots la glaçait…

- « Et..Que... Que voulez vous que je fasse, Serah ? »

Pendant que Zevran discutait avec les autres esclaves, il gardait un œil sur son partenaire, cette tension d’un contact non désiré et qu’un massage moins bien exécuté ne pouvait pas chasser. Il adressa à son maître un petit sourire satisfait. Même de là où se trouvait Alcyon, il pouvait lire le « vous voyez, je suis le seul à savoir comment m’occuper de vous » sur son visage.

Il se détourna un instant de lui pour discuter avec ses semblables. Assez rapidement il se rapprocha d’une brune à sa gauche. Elle s’appelait Alice et elle semblait moins timide que les autres en plus d’être dotée d’attributs naturels … très avantageux. Sa peau était claire mais rosée, ses yeux semblaient verts à la lueur des bougies mais il était difficile d’en discerner la teinte exacte dans la semi pénombre. Ses cheveux ondulaient en de souples boucles brunes, régulières et soyeuses. Elle s’était assise près de lui assez rapidement mais son attitude n’était pas ouvertement séductrice.

Zevran aimait les femmes, et il était trop à l’affût de leurs signaux cependant pour ne pas les détecter, surtout quand ils étaient aussi étudiés que de la part de la jeune femme. Elle penchait la tête sur le côté, jouait avec ses cheveux, et sa posture, même si elle n’avait rien de provocante, la mettait joliment en valeur. Elle savait jouer de ses attributs et l’antivan eut envie d’éclater de rire quand elle le regarda par en dessous pour répondre à une de ses questions.

- « Ton accent est amusant, d’où est ce que tu viens ? »

- « Ah ! J’ai grandi dans la magnifique cité d’Antiva. Enfin, dans le quartier des plaisirs de la cité d’Antiva. Apparemment la maquerelle de ma mère jugeait que je ne serai jamais un bon prostitué, alors elle m’a vendu aux marché aux esclaves quand j’ai eu douze ans. Et j’ai été acheté par le Prince Rossi avant qu’il ne se lasse de moi et ne me remette en vente. Et depuis je m’occupe de Maître Alcyon. Toi d’où est ce que tu viens ? »

- « Je suis du coin… J’étais au bascloitre de Hautecime.. Monsieur Jean a proposé à ma mère de m’acheter pour deux souverains…. Elle a accepté…. »

- « Est ce que tu as déjà été … touchée ? »


Le rougissement qui monta à ses joues lui indiqua que non. Il passa sa main dans les cheveux de jais de la jeune fille et fit mine de jeter un œil à son maître, dont la pauvre victime aux taches de rousseurs semblait de plus en plus terrorisée. Siha prenait visiblement son rôle à coeur, il avait pris la gamine sur ses genoux malgré son excitation, quelque soient les mots murmurés à cet instant à cette pauvre créature apeurée, ils étaient certainement contredits par le sexe turgescent qui se trouvait sous ses cuisses blanches. Il émit un petit rire.

- « Craintive comme elle est, elle ne s’attirera jamais les faveurs de Maître Alcyon. »


- « Oh ? Il est du genre de ceux qui aiment croire qu’on les désire, n’est ce pas ? » demanda-t-elle en se mordillant la lèvre, comme en proie à un débat intérieur.

Voilà qui était intéressant… elle avait de l’esprit en plus d’être mignonne… il allait pouvoir se servir de cela.

- « J’imagine que ça apaise leur sentiment de culpabilité oui…. » Il se rapprocha d’elle encore un peu, leurs genoux se touchant légèrement. « Il aime bien avoir l’impression d’avoir un amant plutôt qu’un esclave. Il fait semblant de s’intéresser à nous, à ce qu’on aime… parfois même il nous le donne. C’est un peu pathétique mais ce n’est pas un homme cruel, et c’est déjà ça…. Est ce que tu voudrais le rencontrer ? »

Elle sembla avoir un instant d’hésitation et Zevran ne manqua pas le regard critique qu’elle lui lança pour s’assurer qu’il n’avait aucune blessure visible malgré ses paroles… prudente avec cela… Elle lui plaisait bien… Dommage qu’il ne puisse pas l’emmener avec eux en partant, la jeune fille n’avait pas sa place dans ce monde sordide… si c’était la place de quiconque…

- « D’accord… mais ne va-t-on pas le déranger ? Regarde, il discute avec une maîtresse... »

- « Ne t’inquiète de rien…. Viens avec moi. »


Il la prit par la main et la guida vers la méridienne où Siha discutait avec une femme Orlésienne au vu du chapeau de mauvais goût qu’elle portait, et qui s’était fait suivre par deux esclaves à quatre pattes et tenus en laisse…. Ah … oui …. Merveilleux.

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