Amarilys Arainai 1 bourgeon Fuchsia | Terminée

Anecdotes : Tu sais faire des nœuds aux queues de cerise avec ta langue ◇ Tu fais de superbes bouquets avec les fleurs que ta sœur fait pousser et tu adores les tisanes… surtout avec des pâtisseries ◇ Tu as un jour tué une cible avec une aiguille à tricoter ◇ Tu collectionnes les peluches ◇ Tu n’as absolument pas le pied marin ◇

Description psychologique :
Amarylis, fière et courageuse Amarylis. Tu es forte, pour toi comme pour ta petite sœur Camélia. Ainée de quelques minutes, tu as toujours été la plus curieuse, la plus audacieuse aussi. Tu as été la première à marcher, à parler, et depuis toujours, tu as toujours veillé sur la douce et gentille Camélia. Ta sœur, ta jumelle, c’est la meilleure partie de toi, celle que tu ne seras jamais. Elle, c’est la parfaite innocence, et tu envies un peu cette capacité à garder l’espoir et à continuer à rêver. Mais il suffit d’une seule personne ici qui voit les choses pour ce qu’elles sont. Alors tu protèges ce reflet de toi, de toutes les impuretés. C’est ta mission sacrée.
Amour inconditionnel, tu seras toujours là pour elle, et alors que tu es fidèle à la maison Arainai, tu l’es encore plus envers ta sœur. On peut penser que c’est toi qui mènes la danse, alors que c’est elle qui décide. Ses envies font loi.
Et des envies, vous en avez. Dénuées de tout sens moral de part votre entraînement, tu voles et tues, sans ciller. Des envies, tu en as, pour devenir riches et pouvoir s’échapper de cette vie où vous ne faites qu’obéir. Un jour, vous serez des Serres, et vous serez en mesure de décider. Etre son propre maître, ou maîtresse d’ailleurs, voilà ce que tu veux pour Camélia et toi. Ambitieuse, donc, mais pas téméraire. Certes, tu aimes te bagarrer et tu aimes aussi finir le duel entre deux draps. Tu croques la vie à pleines dents, comme si tu n’avais pas de lendemain. C’est après tout bien vrai, étant donné votre « métier ». Cependant, tu planifies tes coups, et tu avances tes pions avec stratégie.
Pulpeuse, tu aimes l’extase de l’amour, car pendant un moment, tu peux tout oublier et imaginer être ailleurs, être autre…. Une autre, tant que Camélia est à tes côtés.

Description physique :
Amarylis et Camélia, deux copies parfaites, indifférenciables et indissociables. Vous mesurez toutes les deux 1m65, une stature parfaitement commune et qui vous permet de passer inaperçue dans la foule. Vous êtes souple et agile, car vous avez pratiqué la danse et l’art de l’esquive. Vous pesez 60 kgs car en dépit de votre apparence « normale » vous avez des muscles.
Vos longs cheveux rosés vous distinguent des autres, mais vous partagez ce trait donné bien malencontreusement par votre mère qui a tenté de ne pas transmettre son sang de fille de mage. Vos yeux sont de la même couleur bleue, variant du cyan le plus clair au aigue-marine le plus profond selon la lumière et vos humeurs. Vous savez gardez un masque souriant pour donner le change, mais dans l’intimité, tu ne caches pas ce bouillonnement d’énergie qui te caractérise. D’ailleurs, tu as peut-être une démarche un peu plus décidée que ta sœur, qui est plus aérienne. C’est peut-être dans ce genre de détail qu’on pourrait vous distinguer… Mais vous savez que lorsque vous devenez Fuchsia, vous incarnez cette autre vous, une triplée presque, savant mélange d’elle et toi, personnage que vous avez inventé comme identité secrète et qui vous rend absolument unique et indivisible.
Mais l’une ou l’autre, vous gardez toujours cette beauté presque lunaire, beauté qui vous a valu d’être adoptées par les Corbeaux, et que vous avez travaillée, pour pouvoir être la fragile innocente, ou la sulfureuse tentatrice. Féline et joueuse, tu aimes séduire, tu aimes te sentir désirée et préférée au reste du monde.
Désagrément de cette identité commune qui a pourtant fait votre succès, tu dois garder un corps en tout point semblable à ta sœur. Ainsi, vous partagez les blessures et les cicatrices, devant vous couper volontairement à la moindre violence. Cela fait longtemps que vous ne craignez pas la brutalité. Quelque part, je souffre, donc je suis.

Histoire :
9:16 : Tu naquis au monde quelques minutes avant sa sœur, un début de soirée de printemps. L’air embaumait des parfums des fleurs écloses, et vos cris de nourrisson n’arrêtèrent pas les grillons. Ton père était un apothicaire qui vendait des potions préparées à partir des fleurs et plantes cultivées avec amour par ta mère, qui avait réellement la main verte. Votre maison était un petit paradis débordant de verdure et de papillons, et l’amour fleurissait. Attendues, même si la double grossesse qui se devina rapidement fut une surprise. La gémellité n’était pas courante dans la famille de l’un comme de l’autre.

9:17 : Votre père vous a rejetées. Toutes les trois. La cause est votre touffe de cheveux rosés qui n’a jamais cessé d’être. Et à force de question, votre mère a dû avouer se savoir fille de mage, échappée aux rafles templières malgré l’identité de son père. De peur de transmettre son sang maudit, elle tenta d’étouffer toute possibilité de magie en vous, à force de potions et de décoctions instillées dans le dos de son mari. Seul le temps lui prouvera que vous n’avez aucune aptitude magique, et personne ne saura jamais si elle en est la cause ou pas. Ne reste finalement que les conséquences de cet acharnement thérapeutique : vos boucles roses. Perclus de douleur par la trahison, le mensonge et taraudé par la peur de vous voir devenir des abominations, terrifié à l’idée de perdre son commerce, il a coupé court à toutes les tergiversions : à partir de maintenant, il était veuf de toute famille.
Votre mère a trouvé un travail dans les bas-fonds d’Antiva, car ses talents d’herboriste sont précieux, et même si elle ne connaît pas les potions les plus délicates, elle sait tout de même fabriquer des filtres de tout genre… notamment des filtres anti-grossesses, préventives ou non, ceux derniers étant interdits… Or, les bordels antivans sont friands de ce genre de produits.

9:21 : Tu as 5 ans, et tu es orpheline. Ta mère est morte. Oui, élever deux petites filles toute seule n’est pas si facile, et elle s’est usée à la tâche. Ses potions ne furent rapidement pas suffisantes et pour pallier le manque de ressources, elle a fini par faire ce que toute femme se répugne à faire : vendre son corps. Elle qui avait tant aimé son mari se mourrait à petit feu. Jusqu’au jour où elle mourut tout court.
Tu as 5 ans, mais tu sais déjà que ce n’est pas la vie que tu veux pour ta sœur, et toi. Vivre dans une maison close, devenir une courtisane ? C’est possible, et tu seras sûrement très bonne à ce petit jeu. Jolie comme un cœur, n’arrêtent-ils pas tous de te dire, n’est-ce pas. Mais non.
Alors tu prends la main de ta sœur et vous vous enfuyez. Tu sais déjà ce que c’est, la rue. Elle a été votre terrain de jeu depuis aussi longtemps dont tu te souviens. Alors vous voilà gamines des rues, et ce n’est pas si mal. Vous arrivez toujours à gagner un bout de pain ou à quémander un bout de jardin où dormir en paix, roulées en boule l’une sur l’autre. Et la vie vous apprend le reste. La dure loi de la rue. Suivant l’exemple d’autres petites canailles, vous volez à l’étalage… et vous vous intéressez au contenu des poches.
Qui a eu l’idée de Fuchsia ? Difficile à dire. Fuchsia, c’est elle, c’est toi, c’est personne. C’est votre alibi parfait. Plus personne ne vous voit jamais réellement ensemble. Du coup, vous êtes l’alibi parfait pour l’une l’autre. Ce n’est jamais toi qui es coupable puisque Fuchsia était sur la place en train de danser pour gagner quelques piécettes. Ce n’est jamais Camélia puisque Fuchsia est sur la place en train de chanter pour gagner quelques piécettes. Ton joli brin de voix et les petons légers de ta sœur vous sauvent de la misère… et vous tracent un chemin vers les Corbeaux.

9:23 : Trois ans dans la rue, et vous êtes adoptées par la Maison Arainai, qui a noté votre petit manège, votre astuce et votre beauté. Tu sais que c’est une offre que tu peux difficilement refuser. Tôt ou tard, malgré votre habilité au pickpocket, vous vous ferez prendre. Les prisons antivanes, merci. Valait mieux la garde des ombres, mais les recruteurs passent rarement à Antiva. Retourner au bordel ? Se marier avec un des anonymes des bas quartiers ? Autant tenter votre chance. Voir Antiva et mourir.
C’est volontairement que vous commencez votre apprentissage. Oh, tu sais que ce ne va pas être facile. Mais qui a dit que la vie devait l’être ? Quand l’a-t-elle jamais été pour vous ?

9:32 : Tu as 16 ans, et le monde que tu connais prend fin. Un Enclin s’est déclaré dans le lointain royaume de Ferelden. Tu as une vague idée de où cela se trouve. Car tu ne sais qu’à peine lire et écrire. Tu n’as jamais appris étant gamine, et les Corbeaux n’en ont pas fait une priorité. Tu connais les symboles de la guilde, et tu as une excellente mémoire auditive. On pourra presque dire que tu as l’oreille parfaite, et c’est ce qui t’a toujours permis d’être bonne chanteuse. Plutôt que d’apprendre à lire, tu as appris l’art de la harpe. C’est bien plus pratique pour séduire et entrer dans les maisons de tes cibles, sous prétexte d’être une musicienne.
Mais que t’importe la politique d’un pays que tu ne sais pas situer sur une carte ? De toutes les façons, les gardes des ombres ont arrêté la « menace » à temps.
Non, le souci, c’est Zevran. Il a été un « grand frère » pour vous, un membre de votre « famille » cité en exemple maintes fois pendant votre instruction, mais pas forcément en bien. Il était loin d'être le meilleur. Il était surtout superbement beau. Ton petit cœur a eu des palpitations plus d’une fois en le voyant. Oh, il n’a jamais regardé une gamine comme toi, mais il n’empêche que tu t’es toujours demandé ce que ça pouvait faire, d’être capable de capter l’attention d’un homme comme lui. Un modèle, un rival, un fantasme.
Un monstre oui. Il a tué votre « père », et massacré votre famille. Oui, tu es très fière d’être une Corbeau, et tu te sens réellement bien ici. Acceptée, choyée. Tu portes les marques de ton entraînement sur le corps. Non, tu ne vas pas dire que ça a été facile. Tu en as pleuré de rage, et tu as maudit à toutes les engeances et archi-démons tes professeurs. Tu leur as promis mille morts, et certains tomberont dans tes pièges. Tu auras ta revanche. Là où Camélia acceptait et ployait, tu as résisté. Elle est la pluie, l’eau qui sape et s’infiltre, tu es le feu qui brûle et purifie.
Et lui ? Il a trahi. Quelque part, l’adulatrice en toi est admirative qu’il ait participé valeureusement à la bataille contre l’Enclin, mais l’Arainai en toi ne supporte pas de savoir que cela s’est fait au prix des tiens. Tu n’as rien demandé, et tu as travaillé trop dur pour redevenir personne.
Tu redoreras le blason de ta famille… enfin, ce qu’il en reste… tu protégeras surtout ta sœur, qui, en tant qu’Arainai, sera un jour la cible de Zevran. Et pour cela n’arrive jamais, il mourra d’abord. Lui, et tous les traîtres.

Vous êtes à peu près cinquante à avoir survécu à la lame de Zevran-le-sans-nom. Parmi les cendres, une nouvelle Serre, en la personne de Dolce.
Ce n’est pas pour rien qu’elle est choisie. La Qunari a su montré des talents exceptionnels malgré ses particularités physiques. En ces temps troublés, il faut ce que les Arainai ont de meilleur pour les guider. Sous sa houlette, les affaires reprennent. Dolce ne mise pas sur la quantité, mais la qualité. Après tout, elle n’a pas le nombre d’agents disponibles pour prendre toutes les missions, n’importe quelle mission. Surtout qu’une partie d’entre eux est désormais focalisée sur le recrutement et l’entraînement de nouveaux apprentis.

Ça te permet de monter en grade plus facilement. Ta sœur et toi êtes désormais assassins, et livrées à vous-même face à vos cibles. Fuchsia reprend du service actif.
Cependant, tu restes sur tes gardes. Zevran est forcément au courant de votre identité réelle, alors que les autres familles ignorent encore que les Arainai n’ont pas une assassin de valeur, mais deux. Qui dit qu’il ne va pas trahir encore une fois et vous mettre en danger plus encore ?

9:41 : 9 ans se sont écoulés depuis cette tragédie qui a bouleversé ta vie. Tu as fait ton deuil depuis longtemps. Les Corbeaux vont ont appris à ne pas ressentir. De toutes les façons, tu ne crois qu’une personne au monde : ta jumelle.
Dolce n’a pas perdu son temps. En moins d’une décennie, elle a permis aux Arainai de remonter au rang de la 6ème maison de la guilde. C’est une place délicate, car vous êtes les proies des maisons voisines qui jalousent votre rang ou en ont peur. Vous êtes cependant devenus une maison de choix en terme d’alliance. Tu as 25 ans et tu es déjà beaucoup plus au fait des intrigues politiques, au sein même de la guilde, comme du reste du monde. Ces dernières ne te passionnent pas. Le trou dans le ciel ? Juste une bonne occasion pour créer le chaos, et le chaos est ton meilleur ami. Quand les gens ont peur, ils sont plus à même d’agir contre leur ennemis et leurs menaces. Les affaires fleurissent pour les Corbeaux, et tu n’es pas étrangère à la réputation redorée des Arainai. Fuchsia est un élément prometteur. D’ailleurs, ta sœur et toi êtes passées « maître assassin » il y a deux ans désormais. Sous la houlette de la maîtresse de guilde Serena, tu es devenue lieutenante.
Camélia aussi, mais elle est plus tournée vers la formation des recrues, alors que toi, tu préfères sortir et aller récolter les paiements et les contrats. Tu es la face « relations publiques » du duo.

Tu as compris depuis le temps que Zevran est officiellement intouchable. Tu as toujours un souffle moqueur à l’évocation de ce « pacte ». Si toutes les maisons avaient fait front commun, il ne se serait jamais échappé. Ah, les faibles. Une disgrâce pour les Corbeaux. En plus, il continue de se mettre en travers de la route des Corbeaux, au lieu de simplement vivre sa vie de son côté. Ah, à venir tirer le dragon par la queue, on se fait mordre, Monsieur le Déplumé.
Maintenant que tu as la liberté de gérer ton temps et tes missions comme bon te semble, dans les limites du règlement, tu sais que tu peux te mettre en chasse. Zevran continue de menacer la vie de ta sœur. Il mourra pour ça. Et sa tête sur un plateau permettra aux Arainai de redevenir une maison puissante et respectée. Tu seras alors réellement une assassin de valeur, et tu pourras te considérer comme libre. Il n’y a que peu de place au sommet, après tout. Ton trône, il sera partagé avec ta sœur, reine de ton coeur, et c’est bien assez.