-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Mar 4 Sep 2018 - 21:58

Anonymous
Invité

Invité


Every breath you take


Zevran se félicitait encore d’avoir eu l’idée de détacher les chevaux en s’enfuyant. Cela leur avait donné de longues minutes d’avance, sinon des heures. Leur chance insolente leur avait permis d’en saisir deux par la bride et de s’échapper avec de la planque des esclavagistes. Il n’y avait qu’une destination sûre possible dans l’esprit de l’antivan : Fort Bastel. Leur proximité avec la forteresse leur permettrait d’atteindre les portes des Gardes des ombres en moins d’un jour si les cheveux tenaient le rythme.

Fort heureusement pour eux c’était apparemment le cas, la petite jument grise qui avait été son choix dans l’urgence s’était révélé docile, volontaire et endurante. Elle devait être attachée là depuis un moment car on sentait le plaisir qu’elle avait eut à prendre la fuite avec eux à travers les joyeux coups de cul avec lesquels elle avait manqué de désarçonner Zevran sur les cents premiers mètres. Depuis elle n’avait pas bronché et mis toute son énergie dans sa course.

Malgré quelques arrêts rapide pour laisser les chevaux respirer et boire, ils chevauchaient depuis bientôt vingt heures lorsqu’ils arrivèrent en vue du château. Il n’y avait aucun signe évident de leurs poursuivants mais leurs traces seraient faciles à suivre et si jamais leur destination ne décourageait pas ces raclures, la volée de flèches des recrues de la Garde le ferait certainement. Le soleil de midi les frappait de plein fouet lorsque le galop des chevaux résonnèrent sur la route pavée qui montait à la place forte.

- « Tu es sûr de toi ? » lui demanda Siha.

Zevran fit ralentir sa jument la laissa prendre un trot las pour les dernières centaines de mètres. Il ne valait mieux pas arriver trop vite à porté des archers après tout. Rabattant son capuchon sur ses épaules afin de dégager son visage et d’être reconnu, il secoua la tête et lança un sourire charmeur à Siha.

- «  Évidemment, même si par malchance Wulf n’était pas là, ils ne me fermeraient pas la porte au nez. L’un des privilèges d’avoir fait partie de son équipe pendant l’enclin, je suis un peu un membre honoraire du fort. »

En haut des remparts, on pouvait apercevoir du mouvements, ils avaient été repérés. Se positionnant devant les herses, bien en vue du chemin de ronde. Un des Gardes, une recrue qu’il ne connaissait pas se pencha pour l’observer.

- « Déclinez votre identité. »

- « Zevran, et si vous ne connaissez pas mon nom alors vous n’êtes pas Garde depuis assez longtemps pour décider si vous pouvez m’ouvrir ou non, allez me chercher quelqu’un qui peut le faire. »

Un second garde, plus ancien apparut alors sur le chemin de ronde et esquissa un sourire. La peau matte, les cheveux argentés, un maquillage Alvar, il donna une tape dans le dos à la recrue.

- « C’est bon lève la herse, tout ce que tu vas gagner à attendre c’est qu’il te casse les pieds. » La herse commença à se lever pour leur laisser le passage. « Quel genre d’emmerdes tu amènes cette fois ? Qui est ton ami ? »

- « C’est toujours un plaisir de te revoir Grimmdar ! » Lança Zevran en faisant signe à Siha de le suivre dans la cour intérieure. Il s’arrêta peu après les herses pour mettre pied à terre. « Je te présente Siha Bellanaris, Archiviste de son clan et nos emmerdes ont une facheuse tendance à réduire les elfes en esclavage. Donc vous pouvez tirer à vue si on vient nous réclamer à la porte, personne ne vous en voudra. Siha, je te présente Grimmdar. Est ce que Wulf est là ? »

Grimmdar prit les rennes du cheval de l’Antivan et l’examina brièvement avant de répondre.

- «  Il a déjà été prévenu de l’arrivée de deux visiteurs, il ne devrait pas tarder. Vous deviez vraiment avoir le feu aux fesses pour épuiser vos chevaux comme ça. Je vais les emmener à l’écurie, je vous laisse avec le Commandant. » dit-il en désignant ledit Commandant qui descendait les marches pour les rejoindre dans la cour.

Cela faisait plusieurs mois qu’il n’avait pas vu Wulf et sa vue lui arracha un sourire chaleureux malgré la fatigue de leur fugue. Il entendit la herse se rabattre derrière eux et il put enfin se considérer en sécurité.

Every Breath you take [SMJ~ Pv Siha et Wulf] Latest?cb=20150523145513

Mer 5 Sep 2018 - 19:22

Anonymous
Invité

Invité

Le rouquin semblait figé sur son siège, regardant les nobliaux devant lui avec un air si froid que la moitié des gardes et des domestiques présents dans la salle retenaient leur souffle. Le Commandeur Garde tentait de garder son calme avec difficulté, pendant qu’un imbécile se dandinait dans un habit de velours, tentant de lui expliquer comment gérer son propre iarling. C’était son devoir en tant que Iarl de la région de recevoir ceux qui venaient faire des réclamations. Il s’en acquittait de manière plus correcte, si on considérait qu’il était loin d’être un diplomate. Mais Wulf, de caractère était prêt à se montrer patient quand la réclamation était raisonnable. Ou juste logique. Mais là…



Commandeur, je crois qu’il vous a posé une question…
Le mage de glace, discret et fondu dans l’ombre de son chef, murmura quelques mots timides au rouquin. Ses mains blanches se tordaient, gêné qu’il était de prendre la parole durant une audience.



Tu es sûr ? J’avais pourtant l’impression d’entendre simplement braire.
Ses lèvres plissées démontraient à quel point il était proche d’épingler son interlocuteur à la poutre derrière lui. La dague de lancer cachée dans sa botte devrait suffire. Se dandinant un peu plus, le noble tenta de réexpliquer à nouveau pourquoi Wulf avait intérêt à surtaxer les marchandises entrant à Amaranthine. Pour lui en reverser un dû, bien évidemment, puisqu’il avait une place importante dans la gestion administrative de la ville.
L’argent serait sûrement plus utilisé pour un nouveau costume de velours fripé.
L’elfe citadin regarda avec inquiétude le Héros de Férelden agripper ses accoudoirs. Soit il comptait étrangler l’invité, soit il avait une réplique bien sentie à lui envoyer. Et dire que le nobliau moite devait rester un contact diplomatique important.
Mais la situation fut sauvée par le gong, en la présence d’une Musbel morose et lapidaire :



Deux elfes à la porte, Chef !
Le regard vert du voleur se fit aussitôt plus vif, tandis qu’il se levait de son inconfortable siège.



Malheureusement, le devoir m’appelle ! Je vous ferais parvenir ma réponse par courrier après un temps de réflexion, merci d’être venu !
Sans vergogne, il lui écrabouilla la main d’un salut nerveux, avant de le regretter immédiatement : l’imbécile avait la main trempée de sueur. Détestable personnage.
Quittant la salle de réception d’un pas ferme, le Commandeur Garde n’entendit pas sa recrue Syl soupirer de soulagement.
Arrivé dans la cour, le Garde profita du vent frais quelques instants, le temps que la herse se lève. Il pouvait voir Grimmdar au loin, sa taille se détachant du petit groupe à la porte. Deux chevaux, et deux elfes, comme Musbel l’avait dit. Et un lui était définitivement on ne peut plus connu.



Zev ! J’aurai dû me douter que c’était toi, tu me sauves d’une situation bien délicate.
Sans se cacher, le rouquin fusilla du regard le noble et son cortège qui s’en allait du Fort.



Et tu es venu accompagné ?
Curieux, le Garde observa l’elfe à l’apparence androgyne qui lui faisait face. Un dalatien, vu les vallaslins.


Dim 9 Sep 2018 - 19:22

Anonymous
Invité

Invité

Sa large capuche rabattue bas sur son front tatoué, Siha avait été un piètre partenaire de voyage, muré dans un pesant silence suite à ce qu'ils avaient vu et l'inquiétude causée par cette escapade hasardeuse. Mais plus que l'inconfort de cette constante chevauchée ou le danger imminent de se faire rattraper, c'était le regret de ne pas avoir terminé ce qu'ils avaient commencé qui le faisait ronger son frein. Évidemment il avait fait de son mieux pour ne pas plomber l'ambiance par sa mauvaise humeur, néanmoins son esprit était ailleurs et mêmes les blagues de Zevran n'y faisaient pas grand chose.
Lorsque les murailles de Fort Bastel furent enfin en vue, le sentiment de soulagement ne céda pas complètement à l'angoisse éveillée par une si grande fortification et autant de gens tassés ensemble. Les murs et la sécurité qu'ils représentaient ne venaient pas sans contrepartie pour quelqu'un qui n'appréciait toujours pas les milieux urbains... mais il ne lui viendrait pas à l'esprit de se plaindre ou refuser l'hospitalité, si tant est que les contacts de son partenaire acceptent de les leur offrir.

Droit comme un I sur la monture dont il s'était déjà pris d'affection, le nomade la dirigeait avec la seule force de ses cuisses et quelques mots dans sa langue natale. C'était curieux comme la jument avait presque immédiatement répondu à ses directions, surtout depuis qu'il lui avait parlé en dalatien. Sans doute les écuries étaient-elles également tenues par des esclaves elfes, ce qui expliquerait cet apaisement soudain de l'animal. Flattant son encolure autant pour l'encourager que pour se rassurer lui-même, Siha avançait aux côtés de Zevran, vers qui il glissa une œillade prudente. Il le croyait sur parole lorsqu'il disait être ami proche de personnes aussi haut placées, mais la réalité était encore trop brutale pour qu'il puisse l'accepter sans encombres.

« Un membre honoraire du fort, tu veux dire un... invité surprise plus ou moins régulier ? »

Derrière son sérieux il y fut quand même d'une taquinerie, signe qu'il commençait à enfin se dérider un peu. Mais pour combien de temps resterait-il détendu en un environnement aussi solennel, et majoritairement dominé par des militaires ? Son profond respect pour la Garde des Ombres -Cousland en particulier- l'empêcheraient sûrement de faire preuve de la familiarité de l'antivan, ça c'est certain. Enfin là encore, qui d'autre aurait le toupet de débarquer en affichant ce même sourire goguenard et cette nonchalance de conquérant ?
Se tenant sagement silencieux, l'archiviste laissa le blond faire les présentations et acquiesça sobrement pour tout salut. S'il fit tomber la capuche pour être facilement identifiable des Gardes, il la remit aussitôt que l'homme aux cheveux argentés leur permit d'entrer. Grimmdar arborait des traits marqués comme ceux d'une statue, sa peau sombre et sa coiffure lui rappelant celles portées par les clans Féreldiens les plus reculés. Siha l'observa de loin avec curiosité, se demandant pourquoi cet homme lui renvoyait un sentiment de déjà vu.

Par habitude plus que par méfiance, il eut du mal à confier son cheval à qui que ce soit d'autre, les usages du clan ayant la dent dure. D'ordinaire il était de ceux qui s'occupaient le plus des hahls et des autres animaux quand il y en avait. À regret il refila les rennes à Grimmdar, se faisant plus bavard pour dispenser des informations sur le tempérament de sa jument que pour parler de lui ou les raisons de sa venue.
Saisissant sa besace et son bâton à double tête d'aigle, Siha suivit Zevran sans mot dire, intrigué par la joie expressive qu'il exhalait comme un parfum entêtant. S'il avait jamais eu un doute concernant sa proximité avec Cousland, ce dernier se serait dissipé en témoignant de leurs retrouvailles.

Cela dit, faire connaissance avec le héros de Férelden en pareilles circonstances était fort déconcertant. Non seulement il se trouvait impressionné par la taille de la forteresse et le nombre de gens bien habillés qui s'en allaient avec des expressions peu amènes, mais en plus il se trouvait très gauche dans un milieu ou tous semblaient bien se connaître. Et justement on l'invita à décliner son identité une nouvelle fois, ce à quoi il accéda poliment.

« Sihan'diel, archiviste du clan Bellanaris. Vous pouvez m'appeler Siha, ce sera plus simple, d'autant plus que ma présence n'a pas de lien direct avec mon rôle. » Ses yeux ambrés dérivèrent vers Zevran à la recherche d'un appui ainsi que des mots appropriés, qu'il ne sembla pas trouver pour qualifier leur lien. Aussi il laissa tomber. « Je vous remercie sincèrement de nous recevoir. »

Tendant la main vers Wulf pour le saluer à la façon humaine, il faisait visiblement un effort pour combler le gouffre entre les cultures. Avec un peu de chance, peut-être cela suffirait-il.

Lun 10 Sep 2018 - 1:04

Anonymous
Invité

Invité


Every breath you take


Voyant Siha sortir de son mutisme, Zevran lui adressa le sourire le plus chaleureux qu’il avait en stock. Il se doutait que le Dalatien était encore retourné de leur échec mais l’Antivan s’était déjà fait une raison : ils feraient mieux la prochaine fois. Il émit un petit rire.

- «  Il m’arrive d’arriver en étant annoncé ! Mais plus sérieusement, Wulf et moi sommes resté proches depuis l’enclin, il m’arrive de partir m’occuper de certaines affaires pour lui, et de venir me réfugier ici quand je suis poursuivi par les Corbeaux. Je fais quasiment partie des murs. »

Une fois passé les portes et Grimmard parti avec les chevaux, il esquissa un sourire rassurant à l’intention de Siha.

- « C’est un homme bon et il connaît bien les chevaux, elle est entre de bonnes mains. »

Mais il n’eut pas vraiment le temps de s’attarder sur les craintes de l’archiviste. Wulf descendait les marches et son sourire s’étendit grandement, cela faisait plusieurs mois qu’ils ne s’étaient pas vu et il devait bien l’admettre, le roux lui avait manqué. Il attendit sagement que Siha se présente et que Wulf lui serre la main pour venir lui donner une accolade comme il avait l’habitude de le faire.

- « Une fois n’est pas coutume, j’ai des ennuis, et cette fois ci je ne suis pas seul. Nous avons probablement des esclavagistes du les talons. » dit il avant de sourire à Syl et de lui lancer un clin d’oeil en espérant le faire rougir. « C’est une sacré histoire qui commence entre les cuisses de la belle Mathilde à Halamshiral et qui mérite d’être contée en entier. Du coup je serai toi je vérifierai que tu as assez d’archers sur le rempart et je sonnerai la cloche pour qu’on nous prépare de quoi rester quelques jours. Le temps de nous retourner et de trouver comment faire pour aller fixer ce bazar que nous avons mis. »

Il hésita mais ce fut plus fort que lui. Il glissa un bras autour des hanches de Siha avec un air mutin et déclara :

- « Si jamais tu n’avais pas suffisamment de chambres de libres nous pouvons nous tasser ensemble dans un seul lit, on se débrouillera pour se tenir chaud. »

Il espérait que tous les messages qu’il souhaitait envoyer à Wulf étaient passés. Il était ici avec Siha et n’avait pas l’intention de changer la cible de ses affections pendant son séjour. C’était déjà bien assez compliqué de communiquer avec l’archiviste et d’avancer dans les strates de l’intimité, il n’avait pas besoin que ses autres amants s’en mêlent et lui compliquent la tâche. Qu’il obtienne ou non une chambre commune avec Siha, il avait bien l’intention de le rejoindre au moins pour discuter du désastre de leur mission mais ce serait mieux avec un repas chaud dans le ventre et la sécurité des murs d’une chambre.

Encore que, il se demanda l’effet que dormir entre quatre murs allait avoir sur l’Arichiviste. Une bâtisse comme Fort Bastel pouvait rendre un peu claustrophobe lorsqu’on connaît trop la liberté. C’était une des raisons pour lesquelles Zevran ne restait jamais longtemps. Tous ces murs et toute cette discipline et cette abnégation ambiante finissait toujours par le mettre mal à l’aise. Il préférait de loin le chaos organisé des maisons de passe, le rythme de la ville et ses possibilités.

Il savait, et Wulf aussi, qu’il n’aurait jamais pu entrer dans la Garde et y rester pour servir. A l’image du symbole de son ancien employeur, il fallait qu’il se sente libre de s’envoler pour prendre la décision de se poser quelque part. De toute façon, il était plus utile en temps que pièce rapportée, et ils auraient fini par s’engueuler s’ils avaient dû vivre ensemble pendant dix ans. De toute façon les choses étaient claires entre eux et trop de proximité aurait également amené son lot de complications. Ces dernières étaient toujours malvenues si on demandait son avis à Zev, les relations entre les gens devraient en être dépourvues, la distance en était un excellent remède.

Restant accroché à sa taille, Zevran lança un regard à Siha pour évaluer son degré de panique, stress ou colère quant à son attitude nonchalante, il en faisait peut-être trop, mais il n’arrivait pas à s’en empêcher. Wulf était le Héro de Ferelden, chaque fois qu’il apparaissait quelque part il n’y en avait plus que pour lui. Il n’était pas jaloux mais il était hors de question que leur halte se transforme en adhésion de Siha au Fanclub Officiel de Wulf Cousland. C’était lui qui se risquait sa tête contre les esclavagistes pour aider les Felassans après tout.

Every Breath you take [SMJ~ Pv Siha et Wulf] Latest?cb=20150523145513

Dim 18 Nov 2018 - 19:31

Anonymous
Invité

Invité



Sihan'diel, archiviste du clan Bellanaris. Vous pouvez m'appeler Siha, ce sera plus simple, d'autant plus que ma présence n'a pas de lien direct avec mon rôle. Je vous remercie sincèrement de nous recevoir.

Le rouquin ne put s’empêcher de détailler l’homme fin aux tatouages dalatiens reconnaissable. Il lui serra la main, essayant d’être plus délicat avec sa pogne calleuse qu’il ne l’avait été avec le nobliau de tout à l’heure.
Wulf connaissait seulement le clan de la forêt de Bréciliane, et cela faisait longtemps qu’il ne les avait plus rencontrés. Mais il était conscient de ce que signifiait être archiviste. Un hochement de tête respectueux accompagna son salut.
Il reporta son attention sur son ancien compagnon de voyage.



Une fois n’est pas coutume, j’ai des ennuis, et cette fois ci je ne suis pas seul. Nous avons probablement des esclavagistes du les talons.


Le Garde des ombres tiqua quand le blond adressa un clin d’œil à son aide de camps. D’un pas discret mais significatif, il se décala pour se retrouver devant le mage de glace, qui rougissait des pieds à la tête d’inconfort.



 C’est une sacré histoire qui commence entre les cuisses de la belle Mathilde à Halamshiral et qui mérite d’être contée en entier. Du coup je serai toi je vérifierai que tu as assez d’archers sur le rempart et je sonnerai la cloche pour qu’on nous prépare de quoi rester quelques jours. Le temps de nous retourner et de trouver comment faire pour aller fixer ce bazar que nous avons mis.

Sans un mot, mais attentif aux dires de l’assassin, le rouquin regarda Musbel avec un air significatif. La surfacienne n’eut pas besoin qu’on lui verbalise l’ordre pour sauter sur ses pieds et se précipiter d’un mouvement fluide sur les remparts. Les deux voleurs (Wulf et Zevran) et les deux mages (Syl et Siha) entendirent distinctement la voix de la rôdeuse s’éloigner :



Bougez votre cul bande de fainéants, ça risque de devenir amusant !

Le Héro de Férelden reporta son attention sur ses invités pour voir l’antivan passer une main autour de la taille du dalatien. Il haussa un sourcil mi moqueur, mi circonspect.



 Si jamais tu n’avais pas suffisamment de chambres de libres nous pouvons nous tasser ensemble dans un seul lit, on se débrouillera pour se tenir chaud.

Le tempête eut un sourire en coin : on aurait dit que Zevran cherchait à pisser tout autour de son compagnon. Il ne manquerait pas de se foutre de la gueule de son ami quand ils seraient tous les deux.



Ne t’inquiètes pas pour cela.

Le voleur se tourna vers l’elfe et lui sourit poliment. Il n’avait pas le sentiment que l’homme au cheveux noir était familier ou tout à fait à l’aise avec la finesse légendaire de Zevran quand cela concernait son cul.


Je sais d’expérience que les dalatiens préfèrent vivre à l’air libre… Un chambre dans les tours vous empêcherait d’être trop… claustrophobe ?

Il avait eu ce souci là avec une recrue garde il y avait quelques années : il faisait des crises de panique à répétition quand il n’avait pas le ciel en vue. Malheureusement, l’elfe, courageux et volontaire, n’avait pas survécu à la coupe.
Il se tourna vers les deux hommes et déclara d’un ton amène, mais ferme :



Je tiens à en savoir plus sur cette histoire d’esclavagistes.

Sam 8 Déc 2018 - 14:23

Anonymous
Invité

Invité

Siha accueillit le bavardage de Zevran avec un signe de tête et un haussement de sourcil, à la fois par soulagement de voir le silence comblé par son insouciance et scepticisme face à ce subit regain d'entrain. Restant en retrait pour ne pas interférer avec les retrouvailles de ces vieilles connaissances, le dalatien observait discrètement leurs interactions, sa curiosité éveillée par ce qui passait dans leurs regards. Néanmoins l'explication raccourcie de leurs mésaventures eut le don de le faire se rembrunir pour plusieurs raisons, et il préféra se murer dans le silence.
Une fois la menace passée il aurait tout loisir de présenter ses excuses à la Garde, car contrairement à certains il ne parviendrait jamais à balayer le désagrément et le danger causés d'un simple revers de main. Il venait de se permettre un soupir de soulagement coupable lorsque l'ancien Corbeau prit la liberté d'afficher un lien qui n'était par ailleurs pas... tel qu'il le présentait. Mort de honte, Siha blêmit tel un fantôme, se sentant soudainement réduit à un énième amant affiché sur une vitrine, le tout devant quelqu'un qu'il admirait pour ses hauts faits.

Ses sourcils noirs se froncèrent en une ligne unie, et son front sembla pulser d'une ride d'agacement. S'il ne se dégagea pas complètement de sa proximité, il posant une main douce mais ferme sur celle de l'antivan pour la baisser, essayant de sauver sa dignité comme il pouvait... Si tant est que c'était encore possible. Il jura intérieurement, mais réussit à sourire sans se désarmer.

« Si jamais vous manquez de place je peux dormir dans les écuries ou bien dehors. J'ai l'habitude. »

En un sens il aurait sûrement été plus agréable de dormir à la belle étoile, quelque part loin des regards suspicieux et des espaces confinés. Sans parler de la paradoxale intimité que  procurait la solitude, dont Zevran et Wulf auraient certainement besoin également. Après tout ils avaient probablement plein de choses à se dire...

Focalisant son attention sur autre chose Siha jeta un regard alentours, étudiant la disposition complexe des lieux gardés par des gens si différents. C'était une première pour lui de voir des nains, des humains et même des elfes réunis sous une seule bannière, portant le même uniforme, apparemment traités en égaux. D'un soupir il eut une pensée pour les deux Gardes qui avaient croisé sa route auparavant, et se demanda s'ils étaient encore en bonne santé. Se promettant de demander de leurs nouvelles dès que possible, il jeta une œillade curieuse vers Syl mais n'osa pas l'aborder. De plus la considération du Héros le prit au dépourvu, le faisant hésiter dans sa réponse.

« Oui, ce... serait parfait, si cela ne dérange pas. »


Passant une langue nerveuse sur ses lèvres sèches, le mage expira longuement par le nez, comme si aborder le dernier sujet lui était pénible. D'un autre côté il se voyait mal refuser de répondre à leur hôte, surtout en lumière de la faveur qu'il leur faisait. Étudiant le profil de son complice il se demanda ce que ce dernier avait prévu de révéler et ce qu'il avait prévu de garder secret. Optant pour la prudence en attendant de savoir quoi faire, Siha opina du chef.

« Bien sûr. Pour cela pouvons-nous discuter en privé, tous les trois ? »

Il n'y avait peut-être pas de raison concrète de se méfier des gens alentours, seulement la prudence était ce qui l'avait gardé en vie tout ce temps. De plus même un commandeur ne pouvait se prêter garant de l'honnêteté de tous ses subalternes, dont des recrues... surtout quand une grande partie d'entre elles venait de mondes si différents et charriait parfois un passé criminel. Serrant sa besace contre son flanc, il empoigna un peu plus fermement son bâton et leva les yeux vers le Féreldien.


Lun 24 Déc 2018 - 1:19

Anonymous
Invité

Invité


Every breath you take


Il n’y avait pas besoin d’être sorcier pour deviner que Siha n’avait pas apprécié la présentation de leurs liens. L’Antivan savait reconnaître un faux pas quand il en voyait un…. Surtout quand il s’agissait d’un des siens… la couleur avait fuit le visage du dalatien et son rejet -même partiel- de la proximité que Zevran avait installé étaient des indices suffisant sans que la claque verbale qu’il asséna soit nécessaire. S’il n’avait pas précisé que Zevran n’était pas le bienvenu dans les écuries avec lui, son attitude laissait plutôt entendre qu’il préférerait dormir dans les écuries plutôt qu’avec le blond.

L’assassin se demanda s’il avait commis une autre bourde, plus tôt dans la journée, ou durant ces derniers jours, qui aurait amené Siha à chasser l’envie de céder au désir ardent qui les consumait tous les deux… Repassant leurs conversations rapidement dans sa tête, il jugea que non et décida de mettre ce rejet sur le compte du contre coup de la mission, que le nomade avait visiblement du mal à encaisser. Ça et l’embarras que le fait d’être exposés comme intimement liés devant le Héro de Ferelden.

D’un autre côté, il n’avait jamais caché son ouverture quant au partage de ce genre d’information. Il ne s’était jamais gêné de lui démontrer son intérêt en public et ce n’était pas différent avec Wulf, s’il n’avait rien dit tout de suite, Wulf l’aurait compris plus tard… Il avait donc agi au mieux pour éviter toute confusion.

Il respecta cependant la distance relative que Siha lui imposa et retira sa main avec un sourire qu’il espérait dégagé. Il laissa Wulf faire sa proposition et se nota intérieurement pour plus tard de vérifier si le rejet de l’archiviste était dû à la situation ou s’il se ferait mettre dehors à la porte de la chambre également. En attendant il ouvrit les bras avec un sourire.

« Et bien voilà qui est réglé ! » Il baissa légèrement la voix, de façon à ce que seuls Siha, Wulf et Syl puisse l’entendre. « Siha a raison, c’est une histoire qu’il vaut mieux raconter à une audience réduite, le début est fort divertissant mais la fin est digne d’un roman de Tethras. »

Il envoya un sourire à Siha, il n’avait aucune idée de ses lectures mais s’il n’avait jamais lu l’auteur, il en avait peut-être entendu parler. Quoi qu’il en était, il entama la marche vers le fort avec une énergie retrouvée. Le fait d’être à nouveau entre les mursd e Fort Bastel avait quelque chose de réconfortant, être en terrain connu -même s’il considérait toujours Antiva City comme son Chez Lui- de temps à autres entre les semaines de voyages qui s’engrainaient lui faisait du bien. Il savait au moins que cette nuit il pourrait dormir sur ses deux oreilles…… et peut-être même sur celles de Siha si le Créateur le voulait bien.

« Au fait » dit-il sur le même ton, en se tournant vers Wulf « Tu n’as rien reçu pour moi ? Cela fait un moment que je n’ai pas de nouvelles venant d’Antiva, si mes contacts restent silencieux un mois de plus je risque de devoir retourner faire du grabuge dans le nord. »

Il ne s’attendait pas vraiment à ce que Léandro contacte Wulf, ce n’était pas vraiment dans son style de sortir à ce point de ses habitudes. Mais le silence inhabituel de son contact lui faisait espérer qu’il ait changé de destinataire pour une quelconque raison et qu’il n’ait pas besoin de remonter dans le nord. Il adorait Antiva mais en ce moment, il avait d’autres plans que les Corbeaux en têtes et il n’avait pas envie de remonter leur voler dans les plumes.

A cette heure ci le réfectoire était généralement vide et ce jour là ne faisait pas exception. Fidèle à ses petites habitudes, il attrapa d’un sourire une des cuisinières qui croisait leur chemin et lui demanda d’apporter de quoi restaurer la petite compagnie, Wulf et Syl avaient probablement mangé mais l’appétit des Gardes étant légendaire…. Ils tailleraient probablement le bout de gras avec eux. Refusant de se dés-emmitoufler, Zevran s’installa à l’une des tables sans enlever une seule couche de laine et posa son sac près de lui.


Every Breath you take [SMJ~ Pv Siha et Wulf] Latest?cb=20150523145513

Ven 28 Déc 2018 - 14:39

Anonymous
Invité

Invité


Si jamais vous manquez de place je peux dormir dans les écuries ou bien dehors. J'ai l'habitude.  

Le rouquin haussa un sourcil. Voilà un compagnon de route qui créait une véritable ambivalence avec la compagnie de Zevran. Cette humilité affichée n’était pas vraiment comme telle dans les souvenirs que le rouquin avait des archivistes.
Quand il proposa la chambre de a tour, l’elfe parut agréablement surpris.

Oui, ce... serait parfait, si cela ne dérange pas.  

Le rouquin nota mentalement que l’antivan blond pouvait à tout moment débarquer dans son bureau pour réclamer une seconde chambre. Le noiraud n’avait visiblement pas apprécié que Zevran marque son territoire.

Bien sûr. Pour cela pouvons-nous discuter en privé, tous les trois ?
Wulf acquiesça alors que l’assassin renchérissait :

Et bien voilà qui est réglé !  Siha a raison, c’est une histoire qu’il vaut mieux raconter à une audience réduite, le début est fort divertissant mais la fin est digne d’un roman de Tethras.

Un haussement de sourcil amusé, l’ancien marin se demanda donc de quelle partie des romans de Téthras l’ancien corbeau évoquait : la partie érotique ou la partie épique ? Connaissant Zevran, c’était tout probablement un mélange des deux.
Il se dirigea vers le fort, comptant s’enfermer dans la quiétude de son bureau avec ses deux invités. Syl, toujours aussi discret et prévenant qu’à son habitude, s’esquiva pour ne pas les déranger avant même que Wulf ne se demande si le mage ferait partie ou non de la discussion. C’était toujours comme cela : l’ancien mage du cercle se faisait moins confiance que le Commandeur Garde ne lui faisait confiance.
Ils entrèrent dans le grand Hall, le feu allumé dans le fauteuil de Wulf. Sans un regard pour les notables du coin qui traînaient là, le Héros de Férelden s’engouffra dans un couloir avant de monter quelques marches.

Au fait …Tu n’as rien reçu pour moi ? Cela fait un moment que je n’ai pas de nouvelles venant d’Antiva, si mes contacts restent silencieux un mois de plus je risque de devoir retourner faire du grabuge dans le nord.  

Hum… Trois lettres, je crois. Il y a aussi une recrue qui s’est fait attaquer par un type qui t’en voulait. Elle s’en est sortie sans égratignures, mais si tu veux des détails, tu devrais discuter avec elle.

Il entra alors dans une pièce à l’aspect anodine : plutôt petite, avec une fenêtre relativement propre, une cheminée qui ronflait de satisfaction, quelques fauteuils à l’aspect mi-confortable, mi-défoncés… Un bureau de belle taille semblait crouler sous la paperasse, et un Mabari énorme dormait en plein centre de la salle.
Wulf s’assit sur un des sièges après avoir proposé à ses comparses de s’asseoir, d’un geste de la main.

Seul deux trois personnes ont le droit de venir me déranger ici. Et elles ont toutes ma confiance.

Mar 1 Jan 2019 - 21:20

Anonymous
Invité

Invité

Même s'il était loin de partager l'entrain tacite et décontracté de Zevran, Siha ne saurait nier que le voir aussi enjoué mettait un peu de baume sur ses réticences. C'est vrai qu'ils étaient venus demander l'asile à la Garde par manque de meilleures alternatives, néanmoins il était plus enclin à faire confiance au choix de l'ancien corbeau qu'au nom du Héros de Férelden. Si une réputation héroïque pouvait facilement être forgée et redorée aux yeux du peuple, les actes passés sous silence et autres choix désintéressés étaient bien plus fiables à ses yeux. Loin de l'archiviste l'idée de douter des hauts faits de messere Cousland bien sûr... seulement son instinct parlait plus fort.

Restant en retrait, les yeux grands ouverts sur les gens et le décor qui l'entouraient, Siha risqua un regard curieux vers l'autre elfe présent sans pour autant l'aborder. Sans doute parce que c'était rassurant de voir un des siens au milieu de cette intimidante forteresse, il brûlait d'envie de lui poser diverses questions quitte à parler de la pluie et du beau temps. Néanmoins il n'ignorait pas que ses intentions pouvaient être mal perçues et donner lieu à un certain malaise. Écoutant l'échange d'un froncement de sourcils, il ne prenait même pas la peine de cacher l'intérêt que lui suscitaient ces bribes d'information au sujet de Zevran. Il n'avait jamais cherché à creuser autrement qu'en questionnant le premier concerné, mais l'air de rien il se rendait compte qu'il ne savait pas grand chose à son sujet.

En outre tout cela était secondaire pour l'instant. Passant une main sur l'épaule de l'antivan qui s'était déjà assis, Siha la serra gentiment pour l'encourager à reprendre la marche et lui intimer de ne pas se laisser distraire par les charmes de la cuisinière. Ils venaient d'arriver, il pouvait bien attendre quelques heures avant de satisfaire ses besoins...

« Allez viens. T'iras jouer plus tard, mir yeran. »

Se faisant aussi petit que possible en dépit de sa grande stature, le dalatien suivit Wulf sans un mot, pour ne finalement se détendre d'un cran qu'une fois qu'ils furent à l'abri entre quatre murs. Par ailleurs l'endroit au confort simple lui fit bonne impression, peut-être parce que le luxe lui évoquait une vie lointaine et inaccessible, un univers oppressant et rigide.
Regrettant intérieurement le départ de l'autre elfe dont il ne connaissait pas encore le nom, il suivit le mouvement et prit place dans un canapé deux places, les yeux obstinément posés sur l'énorme animal qui dormait paisiblement à leurs pieds. Ses prunelles ambrées s'adoucirent à cette vue, en dépit du respect qui l'empêchait d'approcher ou déranger le mabari. Il connaissait bien la réputation de ces bêtes aussi féroces que loyales, et le fait qu'une d'elles ait choisi le Féreldien pour compagnon le fit monter dans son estime.

Un petit sourire étendit ses lèvres fines, alors qu'il posa ses affaires et retira la cape qui recouvrait le haut de son corps. Blotti contre la chaleur irradiée par le feu, il frissonna sous la fine couche de soie de sa chemise froissée. Le style était princier et même un peu provocateur, le col en V passablement ouvert sur son torse pâle... un accoutrement qui n'avait rien de traditionnel et ne faisait que témoigner la précipitation de leur voyage. Ou plutôt de leur fuite sur le tas, si l'on devait être honnête. Or c'est justement par là qu'il faudrait commencer les explications. Cherchant les yeux mordorés de Zevran, il trouva enfin le courage de se lancer bien que sa voix traînante soit à peine audible.

« J'imagine que vous l'avez compris mais ce que je m’apprête à vous raconter doit absolument rester entre ces murs, autrement de nombreuses vies seront mises en péril. » Si elles ne l'étaient pas déjà à cause de leur visite éclair, pensa-t-il avec regret.

Ses mains se posèrent nerveusement sur son giron, entortillées autour de la bague en forme de loup qui avait retrouvé son annulaire gauche depuis qu'il avait abandonné l'identité d'Alcyon Yannis. Il ne serait pas forcément pertinent de s'attarder sur les détails, aussi il en vint au cœur du sujet, qui pourrait toujours être complété par son partenaire.

« Au cours d'un déplacement à Orlais, Zevran et moi avons fait la malheureuse rencontre d'un homme impliqué dans du trafic d'esclaves, humains comme elfes. Si la découverte tenait au départ du simple hasard, il se trouve qu'il n'est qu'un simple maillon de la chaîne, un vulgaire acheteur parmi tant d'autres. Nous avons décidé de creuser, et remonter la piste avant que cette dernière ne refroidisse. »

L'antivan avait peut-être nombre de raisons de se rendre à Férelden -ne fusse que pour visiter son vieil ami- néanmoins le dalatien n'aurait pas quitté son clan et les réfugiés sous la protection des Bellanaris sans une excellente raison. Détournant son regard vers le mabari puis vers les flammes dansant dans la cheminée, il poursuivit après avoir pris une grande inspiration.

« Nous nous sommes infiltrés dans une maison de passe à quelques jours d'ici, d'où le ridicule de mon... accoutrement. » Il se passerait d'énoncer son don de métamorphose, cela ne lui paraissant pas vraiment important. « Nous avons gagné du temps de sorte à ce que quelques esclaves puissent quitter cette vie, mais hélas ce faisant nous avons attiré l'attention, ce qui nous a valu une course-poursuite jusqu'à vos portes. »

Interrompant son récit qui se voulait le plus concis possible, Siha soupira. Une seule idée tournoyait comme une tempête sous son crâne : l'espoir qu'Alice et Myssa aient réussi à fuir et trouver refuge auprès de Sehariel... donnant ainsi un sens à l'humiliation à laquelle il s'était soumis.

Mer 2 Jan 2019 - 0:39

Anonymous
Invité

Invité


Every breath you take


L’étincelle d’intérêt qui brilla dans le regard de Wulf étendit le sourire sur le visage de son ancien compagnon. Ah ça pour sûr c’était une histoire palpitante, et pour une fois qu’il pouvait en partager les détails avec Wulf sans craindre que les Corbeaux lui tombent dessus, il n’allait pas se priver. Il nota la retraite discète de Syl mais ne commenta pas, il savait qu’il faisait partie des rares âmes qui avaient toute la confiance de Wulf et il ne doutait pas que cette confiance soit bien acquise mais il se sentirait plus libre de parole en son absence. Simple question d’habitude : divulgue tes informations au minimum de personnes et tu auras un minimum de chances qu’elles s’ébruitent.

La nouvelle de tant de courrier au même endroit l’inquiétait mais il n’en laissa rien paraître pour l’instant. Il était passé à Fort Bastel quelques mois auparavant et les seules personnes qui avaient l’autorisation ou le culot de contacter via le héro de Ferelden étaient assez réduites. En dehors de l’équipe qui avait mis fin au premier enclin, Léandro et une paire de ses contacts savaient qu’ils pouvaient faire appel à Wulf en cas d’urgence, et il était déjà arrivé que quelques nobles tentent de lui laisser des contrats à Fort Bastel en se croyant malins. Soit les nobles étaient soudain devenus gourmands et impudents, soit les choses tournaient au vinaigre à Antiva.

- « Trois lettres et une attaque ? Ma cote de popularité explose en ce moment ! » dit-il avec un petit rire. « Je parlerai à ta recrue et je remonterai la chaîne alimentaire pour que ça ne se reproduise plus. Si ce sont les Corbeaux je vais leur rappeler pourquoi je suis toujours en vie dix ans après avoir déserté. »

Son sourire s’était fait plus carnassier, comme s’il goûtait déjà le sang des responsables. Wulf connaissait les grandes lignes de ses négociations avec les Corbeaux. Il savait que Zevran avait fait un carnage dans les rangs de son ancienne guilde, à tel point qu’il leur avait fallut parlementer pour arrêter le massacre. Il savait également qu’il avait tué le chef de sa maison et que les pourparlers avaient débouché sur son immunité. Les Corbeaux n’avaient officiellement plus le droit de demander ou de prendre des contrats sur sa tête. Bien sûr ça n’empêchait pas les vendetta personnelles, mais c’était déjà ça. S’il fallait remonter jusqu’à une nouvelle Serre pour faire cesser les hostilités contre le héro de Ferelden et ses hommes, ce serait chose faite sans sourciller.

Il avait juste eut le temps de sourire et de demander à la fille des cuisines de leur apporter de quoi se nourrir qu’il se faisait rapatrier par l’archiviste. Un rire clair lui échappa et il se releva pour le suivre. S’assurant qu’il était assez loin de Wulf pour pouvoir murmurer quelques mots à Siha sans être entendu -avec le bruit ambiant de la forteresse ce n’était pas bien difficile-il se pencha vers l’oreille effilée de l’archiviste.

- « Crois moi, cette faim là est toujours en éveil, particulièrement lorsque je pense à la façon dont tu es habillé sous cette cape…. Mais là tout de suite si je ne mange pas quelque chose de plus consistant, il se peut que je ne ‘’joue’’ à rien du tout dans les heures qui viennent. »

Il effleura volontairement la joue de Siha du bout des lèvres en tournant la tête et se replaça à une distance moins intime. Une fois qu’ils furent à l’abri dans les quartiers de Wulf, Zevran s’installa dans un fauteuil près de la cheminée mais n’enleva pas une seule couche des vêtements d’hiver qu’il avait enfilé par dessus sa tenue de danse lors d’un arrêt rapide pour faire boire les chevaux.

Son regard coula longuement sur le corps du dalatien lorsque ce dernier se défit de sa cape, il ne chercha pas à cacher le désir qui était monté en lui et le réchauffait mieux que les flammes, il ne se fatiguait jamais à cet exercice. Mais ses yeux remontèrent rencontrer ceux de Siha et il n’y avait rien de pressant dans ce regard. Ni en ce qui concernait ses attentes, ni en ce qui concernait le récit. Il écouta le récit de Siha avec une frustration grandissante, il espérait sincèrement que Wulf ne se satisferait pas de si peu de description. Il laissa tout de même Siha terminer son récit, avant de soupirer avec un sourire attendrit.

- «  Aaaah Diletto, et on dit que la culture Dalatienne est une culture orale ! Wulf, ne t’en fais pas mon ami, je t’ai promis une histoire, je vais t’en raconter une. Cette histoire commence dans le bordel d’Halamshiral, tu connais Mathilde, je t’en ai déjà parlé. Qui détenait une lettre à mon intention. Un archiviste dalatien souhaitait avoir recours à mes services ! »

Zevran se mit donc à jouer les conteurs, bien que son récit résumait globalement ce qui s’était passé, il laissait hors de son récit les éléments clefs comme les pouvoirs de Siha et leur préférait les détails sans importance mais qui rendait l’intrigue plus amusante, ou plus croustillante. C’est ainsi que résumant sa rencontre avec Siha il évoqua les deux jeunes filles qui faisaient l’amour de l’autre côté de la haie à laquelle ils étaient adossés, qu’il raconta son stratagème pour s’introduire chez le seigneur Orlésien soupçonné de maltraiter ses esclaves, lorqu’il avait fait exprès de renverser la farine que portait la domestique de la maison pour qu’elle le fasse entrer et qu’il puisse visiter la maison avant la nuit.

Il exposa également les retrouvailles avec Siha à l’intérieur de la maison, la façon dont ils s’étaient retrouvé dans la même pièce après que Zevran eut découvert le placard de la chambre où les cadavres des deux esclaves mutilées reposaient. La torture de DeGuivre, le meurtre de la servante folle qui l’aidait à attirer ses esclaves dans l’étreinte meurtrière de son maître. Il mentionna rapidement avoir volé un baiser à Siha avant de s’éclipser, mais un bref regard vers le concerné et il passa à autre chose avec une expression indéchiffrable.

Vint ensuite le récit de la maison close. Il se fit un plaisir de se vanter de sa nouvelle façon de se faire repérer par les dalatien et expliqua en passant l’épisode précédent où il avait été ligoté et livré ainsi devant Siha. Il en était là lorsque les cuisines apportèrent de quoi se restaurer, quelqu’un cogna doucement à la porte et déposa pour tous les trois de quoi se remettre de leur voyage ou de sa journée.

- « Tu vois, mon cher Wulf, c’est devenu une habitude… je pense que je vais en faire une technique personnelle, d’arriver vers chaque chef de groupe, clan, armée, guilde, les mains dans le dos, ça a l’air de me réussir. » Il éclata de rire puis se repris son récit à leur arrivée à l’hôtel et à leur déguisement tout en rompant le pain pour en tremper dans son bol ragoût. « La seule tenue crédible que j’avais sous la main pour passer pour un esclave vois tu, c’est ma tenue de danseur du ventre. Bon elle a des accents Rivaini, mais comme notre ami jouait un noble excentrique, ce genre de chose n’a pas vraiment éveillé les soupçons. »

Il releva sa tunique de laine pour montrer à Wulf le boléro en soie violette brodée d’or et ornée de chaînettes qui habillait son torse, puis la rabattit avec un frisson. L’ambiance de la maison de passe, feutrée et pesante, les lumières tamisées, les ombres des clients. Les tentatives vaines de la jeune humaine qui leur avait été attribuée. Il parla d’Alice, la jeune et douce Alice qu’il avait repéré à cause de l’intérêt qu’elle leur portait et qu’il avait convaincu de le suivre jusqu’à son « maître » …. Le baiser sulfureux qu’ils avaient partagé lorsque la porte de la chambre s’était refermée sur eux et les soupçons d’Alice quand à leur identité. Il enchaîna sur la vivacité de leur nouvelle complice, qui avait saisit sa chance de s’échapper avec eux en leur indiquant où trouver les archives de la maison de passes, et donc les informations qui leur étaient nécessaires pour leur enquête.

- « Là, Siha s’excuse de l’avoir effrayé avec son numéro d’Alcyon-le-magnifique et elle le regarde droit dans les yeux pour lui répondre » Il contrefit la voix féminine et l’accent fereldien de la jeune fille « Vous faisiez plus pitié que peur pour être honnête… Vous aviez l’air d’un homme qui se rabat sur les esclaves pour avoir de la compagnie car il ne sait pas comment se comporter en société »

Il étouffa un éclat de rire avant de passer à la suite, la descente dans les archives, la diversion de Siha et Alice, et puis le moment où tout avait basculé, suivi de la fuite et de la séparation d’avec Alice et Myssa, partie vers les Belanaris pour être protégée tandis que les deux compagnons prenaient le chemin opposé vers Fort Bastel et arrivaient à la porte du Commandant après une chevauchée effrénée.


- «  Et nous voilà ici, cherchant refuge au près de ton illustre personne. » Il adressa à Wulf un clin d’œil complice qui égratignait légèrement le respect qu’il s’appliquait à faire paraître dans ses mots. « Je t’avais dit, un vrai roman ! »

Il se tourna ensuite vers Siha pour juger de l’état final de ce dernier, il avait suivi du coin de l’oeil les degrés de mortification que son histoire avait provoqué mais il était curieux de savoir s’il allait lui tenir rigueur de son plaisir à raconter les détails croustillants de leurs aventures. Malgré tout en dehors de ses « arrivées » aux avant-postes des Belanaris, il n’avait pas raconté un mot des conversations qu’ils avaient eut hors du cadre de leur mission.,Il n’avait rien soufflé de leur étreinte avortée dans la cabane, ou des mots échangés suites aux évènements du bascloitre, il n’avait pas non plus parlé des Felassans, ni donné aucune localisation ni aucun nom concernant les membres du clan de l’archiviste. Il n’avait pas non plus fait part de ce qu’il avait trouvé aux archives, ou spéculé sur la suite de leurs mouvements contre ce réseau.

Il se contenta d’étudier le visage de Siha en dissimulant ses craintes derrière un sourire espiègle.

Every Breath you take [SMJ~ Pv Siha et Wulf] Latest?cb=20150523145513
Contenu sponsorisé


Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum