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Dorian Pavus
– Inquisition –
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The show must go on
Amaranthine commençait tristement à devenir l’échappatoire de Wulf quand les murs de Fort Bastel lui semblaient trop petits. Il jeta un coup d’œil vers la mer d’écume avant de franchir les portes de la ville. Quelques gouttes de pluies tombaient tristement sur la ville de pierres grises, alors le Commandeur Garde leva sa capuche bleue sur ses cheveux roux. Marchant sous la porte des murailles, il ne put s’empêcher de lâcher un sourire narquois au chef du lieu. Oui, il avait été honteusement grossier envers cet honnête homme il y avait quelques années de cela. Oui, il entretenait cette rancune uniquement pour se distraire. Il fallait dire que le Héros de Férelden trouvait l’administré assez borné et directif.
Une fois sur place, il eut un léger soupir et tourna immédiatement sur la gauche pour se diriger vers la Chantrie. Ô joie. Il allait passer l’après midi à écouter les conseils ronflants de la mère supérieure avant de pouvoir passer aux véritables problèmes. C’était souvent dans ses cas là que Léliana lui manquait. Elle aurait pu gérer la relation avec la Chantrie avant que lui ne se confronte aux soucis qui lui tenaient plus à cœur. C’est ce qu’ils faisaient auparavant, et cela avait plutôt bien marché.
A défaut d’avoir son amie aujourd’hui beaucoup trop occupée sous le bras, il avait pioché dans le groupe de ses Gardes favoris le seul andrastien qui aurait peut être le mérite de pouvoir faire tampon entre lui et la brave femme qui n’avait d’ailleurs absolument pas demandé à gérer un Héros grognon et ennuyé. Grimmdar est alvar, donc polythéiste, et absolument pas tenté par un tour à la Chantrie du coin. Musbel entretient une relation complexe et compliquée avec la Pierre, et sa langue bien pendue risquait davantage d’être un handicap plutôt qu’un atout pour le coup. Syl, lui était un citadin, habitué à ce genre de ville. Il croyait au Créateur, était plus poli que Musbel et plus propre que Grimmdar.
Il avait donc emmené avec lui l’elfe blond roux au visage délicat. Celui-ci semblait particulièrement nerveux, et Wulf se fit la remarque que c’était la première sortie en ville que le mage faisait depuis qu’il avait bu à la coupe. Au final c’était la première fois qu’il marchait dans l’enceinte d’une cité humaine sans être un elfe citadin victime des inégalités ou un mage dépendant du cercle. Il marchait aux yeux de tous comme un homme libre, toute relative que puisse être la liberté d’un Garde.
Posant une main caleuse sur l’épaule de son protégé, le rouquin lui accorda un léger sourire en lui lâchant quelques mots :
Derrière lui, aussi imposant qu’à son habitude, Absainte lâcha un grognement approbateur, comme pour souligner les mots de son maître.
Un hochement de la tête de la part du nouveau, accompagné d’un sourire faussement rassuré, et le rouquin reprit sa marche vers l’énorme bâtiment religieux.
Une fois sur le parvis de la Chantrie, le rouquin salua d’un hochement de tête le chef de la milice d’Amarathine.
Cette réunion était la seconde depuis l’ouverture de toutes ces étranges brèches, et si la première fois, la crise avait empêché les questions à long terme d’être posées, c’était aujourd’hui nécessaire. Il se rappelait très bien le moment où l’Appel avait résonné en eux alors que des monstres se déferlaient dans tout Férelden. Un autre moment pénible à rajouter à sa liste de moments pénibles. En tête de ses moments pénibles : sa nuit avec Morrigan. Juste après : lorsqu’il avait appris que Wynne était décédée.
Enfin. Ce n’était absolument pas le temps de penser aux perdus. Ni le temps, ni le lieu.
Il pénétra dans la Chantrie et se prépara pour les heures de supplices ennuyeux.
Il fallait dire qu’il avait fait un choix plus malin que prévu en invitant Syl à ce conseil : l’elfe citadin semblait avoir compris que Wulf interagirait le moins possible, et après une heure d’embarras de la part de la mère supérieur qui ne trouvait pas de répondant en son interlocuteur, le mage avait pris les rênes de la conversation et s’en sortait remarquablement bien pour un timide maladif.
Malheureusement, cette prise d’initiative bienvenue avait rallongé ce conseil de manière improbable et lorsque les deux Gardes et le chef de la milice sortirent de la Chantrie, la nuit était tombée depuis longtemps. Le Commandeur rabattit à nouveau sa capuche sur ses cheveux roux, alors que Syl rougissait à toute vitesse en se rendant compte du temps qui était passé.
Le féreldien l’interrompit aussitôt :
Le silence coula une dizaine de secondes alors que les bruits de la nuit envahissaient les trois hommes qui avait tout de même passés quatre à cinq heures dans une bulle entre quatre murs. Le chef de la milice prit alors la parole, justifiant d’une seule phrase le déplacement de Wulf à Amaranthine :
Rendossant immédiatement son costume de chef d’armée, le rouquin fronça les sourcils et répondit du tac au tac :
Le soldat allait répondre d’une manière probablement constructive pour la conversation, mais ils furent tous les trois interrompus dans le débat de manière beaucoup moins constructive : une charrette était poussée vers le parvis par quatre types visiblement bien éméchés. Un sourire fin monta sur les lèvres du rouquin alors que Syl écarquillait les yeux d’un air ébahi. Le chef de la milice, lui, se contenta de carrer les épaules, endossant avec une rapidité admirable le rôle de soldat réprobatteur.
Le féreldien cessa tout de suite son sourire narquois. Il connaissait cette voix. Il ne savait pas d’où, ou de quand, mais il était sur et certain de connaitre cette voix.
Le milicien s’avança aussitôt d’un pas, la poitrine gonflée à l’idée d’accomplir son devoir, mais le Héros de Férelden l’interrompit en posant lâchement sa main sur son épaule.
Rendu méfiant par cette étrange nouvelle, le milicien posa sa main sur la garde de son épée. Inquiet, Syl ne saisit pas son bâton, mais se prépara à utiliser sa furieuse magie de la glace si peu canalisée. Wulf les ignora pourtant tout les deux, ne songeant même pas à user des deux dagues coincées contre son dos.
Il connaissait cette voix, sortie de souvenirs très lointains, d’un temps plus heureux. Certes, à l’époque, elle était moins grave, plus adolescente. Et aujourd’hui, l’alcool l’avait rendu moins calme, peut être plus éraillée.
En souvenir de la manière dont ils s’étaient tout deux quittés, le rouquin serra les dents, en proie à quelques vives colères. Mais son estomac, le traître, se décidé à gambader joyeusement dans son ventre.
Il serra le poing, tenté par une droite salvatrice sur la mâchoire gauche de cette imbécile qui était… qui était devenu encore plus beau en grandissant. La vie était sacrément injuste.
Mais il se calma, et desserra le poing, se contentant d’aborder le tévintide d’une manière polaire. Il adopta par réflexe le langage de son ancien amant (avec son accent à couper au couteau habituel), mais c’était peut être mieux étant donné le public qu’ils avaient.
Derrière lui, l’air inquiet de Syl et l’air menaçant du milicien devinrent aussitôt confus, interpellés par le tévène du Garde.
Une fois sur place, il eut un léger soupir et tourna immédiatement sur la gauche pour se diriger vers la Chantrie. Ô joie. Il allait passer l’après midi à écouter les conseils ronflants de la mère supérieure avant de pouvoir passer aux véritables problèmes. C’était souvent dans ses cas là que Léliana lui manquait. Elle aurait pu gérer la relation avec la Chantrie avant que lui ne se confronte aux soucis qui lui tenaient plus à cœur. C’est ce qu’ils faisaient auparavant, et cela avait plutôt bien marché.
A défaut d’avoir son amie aujourd’hui beaucoup trop occupée sous le bras, il avait pioché dans le groupe de ses Gardes favoris le seul andrastien qui aurait peut être le mérite de pouvoir faire tampon entre lui et la brave femme qui n’avait d’ailleurs absolument pas demandé à gérer un Héros grognon et ennuyé. Grimmdar est alvar, donc polythéiste, et absolument pas tenté par un tour à la Chantrie du coin. Musbel entretient une relation complexe et compliquée avec la Pierre, et sa langue bien pendue risquait davantage d’être un handicap plutôt qu’un atout pour le coup. Syl, lui était un citadin, habitué à ce genre de ville. Il croyait au Créateur, était plus poli que Musbel et plus propre que Grimmdar.
Il avait donc emmené avec lui l’elfe blond roux au visage délicat. Celui-ci semblait particulièrement nerveux, et Wulf se fit la remarque que c’était la première sortie en ville que le mage faisait depuis qu’il avait bu à la coupe. Au final c’était la première fois qu’il marchait dans l’enceinte d’une cité humaine sans être un elfe citadin victime des inégalités ou un mage dépendant du cercle. Il marchait aux yeux de tous comme un homme libre, toute relative que puisse être la liberté d’un Garde.
Posant une main caleuse sur l’épaule de son protégé, le rouquin lui accorda un léger sourire en lui lâchant quelques mots :
Ca va aller. |
Un hochement de la tête de la part du nouveau, accompagné d’un sourire faussement rassuré, et le rouquin reprit sa marche vers l’énorme bâtiment religieux.
Une fois sur le parvis de la Chantrie, le rouquin salua d’un hochement de tête le chef de la milice d’Amarathine.
Cette réunion était la seconde depuis l’ouverture de toutes ces étranges brèches, et si la première fois, la crise avait empêché les questions à long terme d’être posées, c’était aujourd’hui nécessaire. Il se rappelait très bien le moment où l’Appel avait résonné en eux alors que des monstres se déferlaient dans tout Férelden. Un autre moment pénible à rajouter à sa liste de moments pénibles. En tête de ses moments pénibles : sa nuit avec Morrigan. Juste après : lorsqu’il avait appris que Wynne était décédée.
Enfin. Ce n’était absolument pas le temps de penser aux perdus. Ni le temps, ni le lieu.
Il pénétra dans la Chantrie et se prépara pour les heures de supplices ennuyeux.
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Il fallait dire qu’il avait fait un choix plus malin que prévu en invitant Syl à ce conseil : l’elfe citadin semblait avoir compris que Wulf interagirait le moins possible, et après une heure d’embarras de la part de la mère supérieur qui ne trouvait pas de répondant en son interlocuteur, le mage avait pris les rênes de la conversation et s’en sortait remarquablement bien pour un timide maladif.
Malheureusement, cette prise d’initiative bienvenue avait rallongé ce conseil de manière improbable et lorsque les deux Gardes et le chef de la milice sortirent de la Chantrie, la nuit était tombée depuis longtemps. Le Commandeur rabattit à nouveau sa capuche sur ses cheveux roux, alors que Syl rougissait à toute vitesse en se rendant compte du temps qui était passé.
Je suis désolé Commandeur ! Je ne pensais pas qu’il serait si tard ! Je… |
Tu t’es très bien débrouillé Syl. |
Comment s’organise-t-on pour les milices aux remparts ? Je ne peux plus me débrouiller seuls, et maintenant que l’inquisition a pris le relais dans les villes aux alentours…
Rendossant immédiatement son costume de chef d’armée, le rouquin fronça les sourcils et répondit du tac au tac :
Je peux alléger les patrouilles plus au loin pour vous fournir du renfort… Je pense que vous manquez surtout de mages, et j’en ai quelques nouveaux depuis la rébellion : n’hésitez pas à parler chiffre : combien de soldats attendez vous de moi ? |
Heeeey !! Ouais vous là-bas ! |
Vous auriez une minute ?! Parce qu’on a des types qui ont foutu la merde dans une taverne, et peut-être vous pourrez nous aider ! |
N’intervenez pas… Je… Je connais cet homme. |
Il connaissait cette voix, sortie de souvenirs très lointains, d’un temps plus heureux. Certes, à l’époque, elle était moins grave, plus adolescente. Et aujourd’hui, l’alcool l’avait rendu moins calme, peut être plus éraillée.
En souvenir de la manière dont ils s’étaient tout deux quittés, le rouquin serra les dents, en proie à quelques vives colères. Mais son estomac, le traître, se décidé à gambader joyeusement dans son ventre.
Il serra le poing, tenté par une droite salvatrice sur la mâchoire gauche de cette imbécile qui était… qui était devenu encore plus beau en grandissant. La vie était sacrément injuste.
Mais il se calma, et desserra le poing, se contentant d’aborder le tévintide d’une manière polaire. Il adopta par réflexe le langage de son ancien amant (avec son accent à couper au couteau habituel), mais c’était peut être mieux étant donné le public qu’ils avaient.
Je ne m’attendais pas à te retrouver en de telles circonstances, Dorian. |
Dorian Pavus
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Dorian arrivait à avoir l’air pâle en pleine nuit, son sourire alcoolisé se figeant avant de disparaitre tout à fait. Soudainement, le rouquin se rendit compte qu’il faisait froid, en pleine nuit à Amaranthine, alors que les yeux du mage étaient vrillés dans les siens.
L’homme en face de lui était à la fois similaire et différent : plus grand, sa carrure était assez imposante dorénavant, et une moustache très entretenue complétait le tableau. Mais ce qui fit frémir Wulf, ce furent les détails commémorant ce qu’il avait connu : ce grain de beauté sur la pommette qu’il avait embrassé maintes fois, ce regard à la couleur incertaine, …
Le rouquin déglutit. Cette simple insulte en tévène lui rappelait de nombreux souvenirs, à une époque où lui aussi prononçait ces deux mots avec un naturel déconcertant. C’était plus difficile que prévu de se trouver face à lui. Il n’était pas prêt, et ne savait pas s’il avait envie ou non de le confronter. La rancune datait, mais elle était cristallisée dans le Garde, comme fossilisée dans ses entrailles.
Il eut un léger sourire, qui se fit soudainement triste. Il avait envie de réagir de la même façon, mais lui avait les filtres de sobriété que Dorian avait évaporé dans l’alcool. Comme c’était étrange de le voir aussi … adulte. Il avait quel âge maintenant ? La trentaine ? Il se baladait à Amaranthine, buvait avec des inconnus… Et ramenait des corps assommés dans une charrette ? Il sentait le milicien, en retrait à sa gauche, qui trépignait d’impatience. La seule chose qui le gardait immobile était l’autorité que Wulf avait sur lui. Le Commandeur Garde n’avait pas l’habitude d’en abuser, mais pour le coup, il espérait que cela soit efficace.
Le marin frémit. Il ne savait pas quoi faire. 14 ans plus tard, et le tévintide lui faisait perdre ses moyens, sur le parvis d’une Chantrie, dans des circonstances aussi improbables que l’idée même de leurs retrouvailles.
Sa gorge était serré par l’émotion, et il se sentait incapable d’exprimer un seul mot. Que pouvait il dire ? « Toi aussi ? » ce serait extrêmement ridicule. Puis, à l’origine, il était en colère contre son ancien amant.
Le rouquin le laissa respirer un coup. Il se sentait déphasé, et se rappela à temps qu’il devait respirer. Il inspira profondément l’air frais de la ville.
Là, un léger sourire sarcastique effleura les lèvres du rouquin : il ne s’attendait pas à le croiser ici ?
Le tévintide se justifia sur ce propos, s’approchant du rouquin qui essaya de rester stoïque. Mais la proximité du mage était trop… pas assez… loin d’être anodine. Par réflexe, il recula d’un pas.
Le Garde décocha un soupir. Ce n’était ni le lieu, ni le moment pour la discussion que Dorian était venu chercher.
Le rouquin haussa un sourcil : et le mage avait des revendications en plus ? Eh bien… Soupirant une énième fois, il s’adressa au milicien :
L’arrangement lui était plus qu’avantageux, aussi le chef de la milice baissa rapidement la tête en signe d’accord avant de s’approcher de la charrette.
Après ces quelques mots, il se tourna vers Syl, qui jetait un regard curieux et inquiet sur son compère mage :
L’elfe citadin inclina légèrement la tête avant de répondre :
Aussitôt il fila, sûrement pour éviter cette situation qu’il devait trouver inconfortable au possible.
Le rouquin se tourna vers Dorian avant de répondre en langue commune du ton le plus acide qu’il ai en magasin :
L’homme en face de lui était à la fois similaire et différent : plus grand, sa carrure était assez imposante dorénavant, et une moustache très entretenue complétait le tableau. Mais ce qui fit frémir Wulf, ce furent les détails commémorant ce qu’il avait connu : ce grain de beauté sur la pommette qu’il avait embrassé maintes fois, ce regard à la couleur incertaine, …
Vishante kaffas .. |
Je .. Wow .. |
Le marin frémit. Il ne savait pas quoi faire. 14 ans plus tard, et le tévintide lui faisait perdre ses moyens, sur le parvis d’une Chantrie, dans des circonstances aussi improbables que l’idée même de leurs retrouvailles.
Sa gorge était serré par l’émotion, et il se sentait incapable d’exprimer un seul mot. Que pouvait il dire ? « Toi aussi ? » ce serait extrêmement ridicule. Puis, à l’origine, il était en colère contre son ancien amant.
La vache, t’es encore bien plus beau qu’avant .. |
Non ! Enfin je le pense .. Enfin c’est .. C’est pas le sujet ! Voilà ! C’est pas que je le pense pas, c’est que c’est pas le sujet ! |
Là, un léger sourire sarcastique effleura les lèvres du rouquin : il ne s’attendait pas à le croiser ici ?
Mais pour en revenir à ce que tu disais .. Honnêtement, je pensais pas te croiser non plus ici .. Même que .. ! |
Tu ne pensais pas me croiser ici ? Ce n’est pas comme si je résidais très loin… |
Initialement, prends-le comme tu veux, je suis venu pour qu’on discute. Même que je pensais pas te croiser ce soir puisque je comptais me ramener dans ton palace, je suis pas très frais, c’est bon j’ai vu, mais … |
C’est toi qui vois, mais il fait froid, on est devant une Chantrie, et on n’est pas seuls : pour discuter, c’est clairement pas optimal… Et je ne partirai pas d’ici avant d’avoir eu des explications, Wulf Cousland !! |
Trois mages sur les remparts de la ville durant les deux mois à venir au minimum… Je compte sur votre discrétion bien entendu. |
Après ces quelques mots, il se tourna vers Syl, qui jetait un regard curieux et inquiet sur son compère mage :
On va passer la nuit à la maison bleue. De toute façon il était trop tard pour faire quelques heures de marche… |
Je vous précède. |
Le rouquin se tourna vers Dorian avant de répondre en langue commune du ton le plus acide qu’il ai en magasin :
Puisque le décor ne te convient pas, suis moi… J’ai hâte de voir tes explications aux… évènements passés. |
Dorian Pavus
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S’il devait être honnête, le rouquin admettrait que l’ambiance embarassante était du fait de Dorian, et l’ambiance tendue lui revenait entièrement. Et dorénavant, il n’était pas certain que lancer un tel froid entre les deux hommes était une si bonne idée. Enfin… Le voleur avait pour habitude d’éviter ce genre de malaise, habituellement. Et le mage ne devait guère se sentir mieux. L’alcool semblait rendre ses yeux troubles sans le faire dévier d’une démarche relativement stable. Bon…
Le milicien était en train de gérer les quelques victimes que le tévintide s’était fait, et c’était tant mieux, du point de vue du Iarl : il savait que son compère féreldien tirerait le plus d’information possible des soûlards, et le rouquin pouvait tout à fait se renseigner si l’humeur le lui dictait.
Le Commandeur Garde commença donc à marcher vers la Maison Bleue, le noiraud à ses côtés. D’ordinaire, passer une nuit dans ce pied à terre Garde lui arrachait un sourire : l’ambiance chaleureuse et informelle des lieux lui faisait oublier l’enceinte maternelle de Fort Bastel pour quelques temps. Mais là, il ne pouvait qu’espérer que personne n’y traînait. Il n’avait envoyé personne à la ville, n’est ce pas ? Syl était de caractère assez discret pour les laisser en paix et se taire ensuite sur les déboires de son chef, mais Créateur faites qu’aucun autre Garde n’ai décidé de s’égarer dans la salle commune de la Maison.
Sentant le regard du mage sur lui, il fit mine de ne pas le sentir, tournant à gauche pour rentrer dans une rue assez mince qui les rapprochait du cœur de la ville. Ils allaient rentrer par la cuisine, il n’était pas forcément nécessaire d’ouvrir les doubles portes grinçantes pour mettre le boulanger d’en face au courant que sa journée n’était pas terminée. Il s’en foutrait royalement s’il n’était pas LE sujet préféré des commérages de la ville. Et de Fort Bastel. Et de la région, en fait.
Les yeux de Dorian étaient sur lui, et cela perturbait le noble féreldien bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Un pied devant l’autre. Voilà. Kaffas. Déjà, il se disait « Kaffas » alors qu’il n’avait pas utilisé cette insulte depuis des années.
A ses côtés, le rouquin sentit que son compagnon de marche avait l’humeur changeante. Tout d’abord mal à l’aise, Wulf sentait que le regard vert/gris/quellecouleurc’étaitKAFFAS du mage était maintenant empli d’une rage froide. Soit. Ils étaient tout deux d’humeur têtu, et peut être que le tévintide avait quelque chose à dire, mais le rouquin s’était senti abandonné par Dorian, et refusait de connaître ce sentiment à nouveau.
Un soupir à ses côtés, et le Héro de Férelden comprit que le mage n’allait pas tarder à parler. Bon, ils n’étaient pas loin de la Maison. Il pourrait peut être avoir des réponses à ses questions. A sa question.
Le rouquin croisa le regard du mage, curieux de ce que son interlocuteur allait aborder. Machinalement, d’un pas qui démontrait son habitude, il s’avança vers le perron d’une maison de belle taille. La Maison Bleue ressemblait à ces maisons bourgeoises féreldiennes, vastes et confortables, mais brutes, et taillées en pierres grises. Deux-trois marches permettaient de monter vers la porte en bois qui était de toute évidence la porte de service. Le rouquin monta de ces quelques marches, et commença à chercher LA clé, parmi le trousseau (il aurait pu crocheter la porte, mais on lui avait maintes fois expliqué que cela ne se faisait pas dans ce contexte là).
Le rouquin ne s’attendait clairement pas à entendre le nom de sa fille de cœur, et sa froideur s’envola tout aussi sec, remplacé par des yeux verts chaleureux vrillés sur Dorian, alors que l’esprit du Garde n’attendait que des nouvelles de l’elfe rouquine.
Se rendant compte que la surprise l’avait rendu extrêmement transparent, le tempête tenta de se reprendre, et trouva enfin la bonne clé. Il poussa la porte de bois clair et entra dans la cuisine : vaisselle de cuivre, et chaises confortables rendaient chaleureuse au possible cette petite kitchenette qui ne semblait, par contre, pas extrêmement rangée par les Gardes. Mais le rouquin s’avança immédiatement vers la salle commune où Syl avait fait un feu de cheminée avant de monter dans sa chambre. Et juste devant cette cheminée, Absainte se réveillait, sentant l’odeur de son maître.
Le Commandeur sentait bien qu’il aurait dû sortir quelques formules de politesse, mais à la place, il chercha immédiatement du confort auprès de son plus loyal ami : s’accroupissant, il ouvrit les bras pour que le chien de guerre le salue. Absainte lui fit la fête, restant réservé, étant donné l’heure de la nuit, et la présence de cet inconnu qui sentait bizarre.
Le milicien était en train de gérer les quelques victimes que le tévintide s’était fait, et c’était tant mieux, du point de vue du Iarl : il savait que son compère féreldien tirerait le plus d’information possible des soûlards, et le rouquin pouvait tout à fait se renseigner si l’humeur le lui dictait.
Le Commandeur Garde commença donc à marcher vers la Maison Bleue, le noiraud à ses côtés. D’ordinaire, passer une nuit dans ce pied à terre Garde lui arrachait un sourire : l’ambiance chaleureuse et informelle des lieux lui faisait oublier l’enceinte maternelle de Fort Bastel pour quelques temps. Mais là, il ne pouvait qu’espérer que personne n’y traînait. Il n’avait envoyé personne à la ville, n’est ce pas ? Syl était de caractère assez discret pour les laisser en paix et se taire ensuite sur les déboires de son chef, mais Créateur faites qu’aucun autre Garde n’ai décidé de s’égarer dans la salle commune de la Maison.
Sentant le regard du mage sur lui, il fit mine de ne pas le sentir, tournant à gauche pour rentrer dans une rue assez mince qui les rapprochait du cœur de la ville. Ils allaient rentrer par la cuisine, il n’était pas forcément nécessaire d’ouvrir les doubles portes grinçantes pour mettre le boulanger d’en face au courant que sa journée n’était pas terminée. Il s’en foutrait royalement s’il n’était pas LE sujet préféré des commérages de la ville. Et de Fort Bastel. Et de la région, en fait.
Les yeux de Dorian étaient sur lui, et cela perturbait le noble féreldien bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Un pied devant l’autre. Voilà. Kaffas. Déjà, il se disait « Kaffas » alors qu’il n’avait pas utilisé cette insulte depuis des années.
A ses côtés, le rouquin sentit que son compagnon de marche avait l’humeur changeante. Tout d’abord mal à l’aise, Wulf sentait que le regard vert/gris/quellecouleurc’étaitKAFFAS du mage était maintenant empli d’une rage froide. Soit. Ils étaient tout deux d’humeur têtu, et peut être que le tévintide avait quelque chose à dire, mais le rouquin s’était senti abandonné par Dorian, et refusait de connaître ce sentiment à nouveau.
Un soupir à ses côtés, et le Héro de Férelden comprit que le mage n’allait pas tarder à parler. Bon, ils n’étaient pas loin de la Maison. Il pourrait peut être avoir des réponses à ses questions. A sa question.
Au fait, Wulf .. |
.. tu as les salutations d’une certaine Kaldenis. |
Kaldy ! Comment va-t-elle ? Où l’as-tu croisé ? |
Le Commandeur sentait bien qu’il aurait dû sortir quelques formules de politesse, mais à la place, il chercha immédiatement du confort auprès de son plus loyal ami : s’accroupissant, il ouvrit les bras pour que le chien de guerre le salue. Absainte lui fit la fête, restant réservé, étant donné l’heure de la nuit, et la présence de cet inconnu qui sentait bizarre.
Dorian Pavus
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Le début de leur conversation était trop cordial, et peut être que retrouver une discussion aimable avec le mage semblait simple en apparence, ils savaient très bien tout deux que cela n’allait certainement pas durer.
Le rouquin reste auprès d’Absainte, sachant très bien que le mabari était tout à fait capable d’éteindre l’anxiété que cette rencontre faisait monter en lui… La vieille Nan qui l’avait élevé avait un dicton sur les mabaris : « Ils ont suffisamment d’intelligence pour parler, et trop pour le faire. »
Cela ne l’empêchait pas d’insulter Absainte de tous les noms quand ce dernier retournait presque entièrement les mobiliers de sa cuisine.
Le Commandeur Garde sourit en songeant à cette étrange rencontre : il n’y avait jamais songé, manquant de rapprocher dans son esprit l’elfe rouquine au mage tévintide, mais ces deux là avaient effectivement de nombreux points en commun. Un bref instant, Wulf songea que Kaldenis était un compromis incroyable entre Dorian et lui : voleuse et rousse, mais au comportement enflammé et à l’enfance difficile. Il chassa cette étrange idée de sa tête.
L’inquisition, hein… Comme si tout le monde avait décidé de crécher là bas : entre Dorian, Kaldenis, Léliana et la visite d’Alistair, il se trouvait de plus en plus curieux vis-à-vis de l’édifice qu’il n’arrivait pas à s’imaginer.
L’ancien marin se leva, comme mélancolique de l’instant amical que les deux hommes venaient d’avoir, et avança vers le foyer en laissant derrière lui un Absainte toujours aussi méfiant.
Il hésita à saisir deux verres pour les remplir, mais le noiraud fut plus rapide, se tournant vers lui avant de débiter dans un tévène très rapide :
Le rouquin resta silencieux… Il lui en voulait pour avoir été kidnappé ?! Est-ce que cette histoire dépendait vraiment de la fierté mal placée du mage ?
Le rouquin avait serré les dents, se prenant la vague de colère, armé de sa tolérance habituelle. Mais là s’en était trop. Le voleur siffla entre ses dents, polaire dans son tévène un peu rouillé :
Le rouquin avait laissé sa voix monter, aussi il inspira de nouveau afin de se calmer :
Le rouquin lui tourna le dos, cherchant silencieusement le regard de son chien afin de se réconforter. Mais avant même de croiser les deux yeux noirs de son compagnon de toujours, il se retourna à nouveau, explosant bel et bien devant Dorian dans son féreldien plus habituel :
De rage, il donna un coup de pied dans un tabouret, qui valdingua un peu plus loin. Heureusement que Syl était de nature discrète, parce qu’il devait être maintenant tout à fait au courant des déboires de son Commandeur…
Autant s’asseoir auprès d’un bon feu de cheminée pour te raconter, j’ai pas mal de choses à dire à son sujet. |
Cela ne l’empêchait pas d’insulter Absainte de tous les noms quand ce dernier retournait presque entièrement les mobiliers de sa cuisine.
Bon, déjà elle va bien, elle est en bonne santé, et elle se porte comme un charme. Ensuite, on est partis en mission ensemble à Val Royeaux, et c’est comme ça qu’on a fait connaissance : la littérature rapproche les gens, c’est fou. |
Quand elle était plus jeune, elle adorait que je lui raconte des histoires. |
Elle est à l’Inquisition, maintenant, tout comme moi d’ailleurs. Tu peux essayer de lui écrire à Fort Céleste, quelqu’un lui transmettra la lettre si elle est repartie en mission entre temps. |
Mais on n’est pas ici pour parler de Kaldenis, n’est-ce pas ? |
Non. |
L’ancien marin se leva, comme mélancolique de l’instant amical que les deux hommes venaient d’avoir, et avança vers le foyer en laissant derrière lui un Absainte toujours aussi méfiant.
Il hésita à saisir deux verres pour les remplir, mais le noiraud fut plus rapide, se tournant vers lui avant de débiter dans un tévène très rapide :
C’est donc à moi de m’expliquer alors que c’est toi qui as fui pendant la nuit sans donner de nouvelles ? |
C’est donc à moi de m’expliquer alors que ma seule erreur dans cette histoire est que je sois resté endormi ?! C’est donc A MOI de M’EXPLIQUER alors que c’est TOI qui m’as ABANDONNE ?! Wulf, je te trouve gonflé. Je vais dire ce que je pense et ne pas me perdre en tournure, je te trouve gonflé. LÂCHE, ET GONFLE !! HEIN ?! POURQUOI TU M'AS FAIT CA, BORDEL ?! |
Abandonné ? ABANDONNE ? |
Sais tu combien de temps il m’a fallu pour comprendre que tu ne me répondrais jamais ? Lorsque j’ai compris, j’ai pensé que tu ne tenais pas à moi… Pas que ta fierté mal placée avait pris l’offense trop sévèrement. |
Excuse moi d’avoir été KIDNAPPE ! BORDEL ! |