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Lun 11 Fév 2019 - 17:50

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Exault the will of the elder one


Les ordres étaient d’une clarté cristalline, la mission en revanche, ne s’annonçait pas aussi simple. Corypheus avait entendu parler de la statue Meredith, le Commandant des Templiers de Kirkwall, il la trouvait intéressante. Après avoir interrogé des templiers et des mages qui avaient vécu sous le joug de cette femme, l’histoire ne faisait plus que très peu de mystère. L’idole de Lyrium ramenée par Hawke d’un Thaig abandonné dans les tréfonds avait, par une suite de péripéties difficiles à retracer, fait son chemin jusque sur le bureau de la responsable de l’Ordre dans cette maudite ville.

La suite avait été une lente décadence, une femme vertueuse mais d’une rigidité à toute épreuve s’était peu à peu transformée en despote tyrannique, paranoïaque et délirant. Le lyrium rouge avait ce pouvoir de prendre la raison à ceux qui lui laissait la proximité de faire son œuvre. Meredith avait fait de l’idole son épée et avait poussé les mages au désespoir. Si un imbécile n’avait pas mit le feu aux poudres, la Templière aurait probablement détruit le Cercle, pluie aurait été mutée dans un autre et aurait reproduit le même schémas jusqu’à ce que qu’elle devienne tellement instable qu’on la mette à l’écart.

L’idole serait passée dans les mains d’un autre, puis d’un autre… et la destruction aurait continué. C’était précisément pour cela que Greagoir se tenait dans les tréfonds, quelques sbires sur ses talons, suivant les tunnels infestés de créatures plus sombres les unes que les autres, à la recherche du Thaig. Il était peu probable qu’une seconde idole se trouve précisément dans ce Thaig là, mais c’était le meilleur point de départ pour enquêter sur l’existence de reliques similaires.

La statue était probablement faite de lyrium bleue qui s’était corrompu avec le temps. Les tentatives de créer une idole similaire et de la corrompre n’avaient pas été fructueuses. Si l’on voulait parvenir au même résultat, il allait falloir trouver un artefact semblable et l’étudier. La rumeur dans les rangs des adepte disait que si Corypheus souhaitait une idole de lyrium rouge, c’était pour l’introduire à la cour d’Orlaïs avant qu’ait lieu le bal de l’Impératrice à Halamshiral. D’autres ragots parlaient de l’offrir en cadeau au roi de Ferelden. On parlait même de l’effet que cela pourrait avoir sur l’inquisition.

Quoi qu’il en était, si les tréfonds des marches libres renfermaient encore des secrets de Thaigs oubliés, c’était maintenant à Greagoire de satisfaire son maître et de les lui ramener.

- "Greg... on est paumé... on n'est pas tombés sur des engeances depuis deux jours mais je commence à en avoir ma claque des araignées géantes et des chattemines! on ne trouvera pas de Thaig comme ça, remontons à la surface avec les quelques conneries qu'on a ramassé et foutons le camps..."


Le reste de la petite troupe approuvèrent vigoureusement. Après deux semaines sous la terre, le svivres s'amenuisaient lentement. Ils avaient de quoi tenir plus d'un mois, mais s'ils perseveraient faudrait faire le chemin du retour en mangeant ce que les tréfonds avaient à offrr
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Dim 10 Mar 2019 - 18:06

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Par la Volonté de l'Ancien.


Je vais mourir dans cet endroit.

Je ne peux pas dire d'où viens cette sensation. Une épée de Damoclès qui pends sur ma tête depuis que j'ai reçu les ordres de l'Ancien. C'est un poison, un virus qui se répands de mon esprit à mon cœur. De mon cœur à mes membres. Je le ressens comme une véritable corruption physique, tel le Lyrium Rouge que je n'ai jamais avalé, tel la défaite que je n'ai jamais connu. Cela arrivera bientôt. Dans les feux du combat. Sur l'enclume de la guerre.

Je vais mourir dans cet endroit. Je vais mourir dans les Tréfonds, à chercher un objet qui n'y est peut être pas. Mes mains forment des poings alors qu'une colère, une douce colère qui n'avait jamais réellement quitté mon corps depuis que j'ai reçu mes ordres. Encore une fois, je maudit celui qui m'a envoyé à mourir dans la futilité. L'Ancien est immortel et invincible. Mais l'Humain qui a eut l'idée de retrouver l'idole mérite de recevoir les insultes que mon esprit coléreux imagine en silence.

Un silence atroce. Loin du bruissement presque inaudibles des feuilles dérangées par le vent. Loin du clapotis d'un ruisseau chantant. Non, ici le silence est un bon présage. Les Tréfonds sont l'endroit le plus dangereux de Thédas. Un homme peut survivre un champ de bataille : La chance pour éviter la mauvaise flèche au mauvais endroit, le talent pour envoyer ses ennemis nourrir le sol avant que ce soit notre devoir de le faire.

Nous marchons en une colonne ordonnée. La discipline est le meilleur moyen d'assurer cohésion et rapidité d'action dans un endroit aussi hostile. Bien trop souvent nous entendons des déplacements intrus, violant le silence qui n'était autrefois perturbée que par les échos de nos pas de fers. A travers l'acier de mon casque, je peux sentir l'odeur âcre d'une vingtaine d'hommes qui n'avaient pas quittés leur armures depuis deux semaines.

Deux semaines. J'ai enduré cette enfer pour deux. Semaines. Chaque fibres de mon être, ma colère, mes espoirs, mon instinct de survie, me crient de partir d'ici. Et pourtant, je sais très bien que je mourrais ici. C'est pourtant une chose bien simple : Mon Devoir m'obligent à marcher dans ces ténèbres. J'ai prêté serment à l'Ancien après la rébellion. Il noiera les péchés de ce monde dans le sang. Il brûlera la peste et la corruption dans un feu sacré. Et à travers les cendres, un nouveau monde émergera. Fort. Puissant. Un monde digne de mes rêves.

La colère se retire. Elle ne disparaît pas. Elle ne disparaîtra plus jamais. Cette brève pause me permet de réaliser que je sens aussi mauvais que mes vingts frères d'armes. A ma droite, Bohort. Mon fidèle Bohort. Impulsif, fier, et probablement le meilleur guerrier à des kilomètres à la ronde. Malgré ma taille, je ne peux pas espérer à le surpasser. Son épée est longue, lourde, et semble beaucoup trop lourde pour être appelée une épée. En effet, elle ressemblais plus à barre de métal brut. Mais elle n'en restais pas moins tranchante et léthale. J'admirais Bohort, et je le considérais comme l'un des derniers amis qu'il me restait sur cette terre.

A ma gauche, il y avait Victor. Il était mon ombre, comme j'étais la sienne. Peu d'hommes avaient l'humilité de s'écarter de la gloire du combat, et pourtant Victor portait ma bannière. Je le connais depuis longtemps, plus longtemps que tout les autres. Il a pris de nombreusx coups pour moi, ma bannière étant comme une balise aux yeux des ennemis. Et pourtant, il était resté à mes côtés. Et tant qu'il pourrait respirer, ma bannière resterait haute et fière.

Derrière moi, il y avait Duval. Pessimiste Duval. Ou bien était-il réaliste ? Après tant d'années, je n'ai pas résolu cette énigme. Son armure de maille, plus légères que nos armures de plaques, lui offrais une liberté de mouvement qui l'annonçait d'office comme l'éclaireur de la troupe. Mais cet endroit lui retire cette utilité. S'aventurer seul, même avec les talents de Duval, était du suicide. Il n'aimait pas cela, et je le savais.
C'est lui qui ouvre la parole, brisant un silence partagée par la troupe depuis des heures. Je m'arrête. Quelques secondes plus tard, la colonne enregistre l'arrêt brutal, et s'arrête dans un lourd bruit de métal entrechoqué. Nous n'étions pas les plus discrets. La discrétion n'avait jamais fait partie de notre stratégie. Nous sommes une troupe de choc, s'avançant au cœur de l'ennemi et semant le chaos. Jamais surpassé. Jamais brisé. Mais les paroles de Duval font écho à ma propre colères et à mes propres doutes. Je me retourne lentement, mes yeux perçant la lumière hésitantes de nos torches à travers la visière de mon casque. Mais je ne dis rien. Les mots me manque. Alors Duval, voyant que je ne dis rien, continua.

« Allez, Greagoir. On a eu de la chance, pour l'instant. Mais qu'allons nous faire si l'idole est entouré de saloperies ? Et si nous ne trouvons pas l'idole, et que nous finissions encerclés d'engeances ? Comment allons nous combattre la Horde, Greagoir ? »

Je ne dis rien. Ma propre colère revient. La futilité de notre mort était si énorme que je ne pouvais la cerner clairement. Je regarde Duval pendant quelques secondes, mes yeux voulant percer son esprit. Mon regard vagabonde sur les autres soldats, et je les regarde chacun avec la même intensité.

« Avec l'acier et la sueur. Avec la foi et le feu. »

Je ne dis rien de plus. Je ne sais pas si les autres sont contaminés par la même certitude que moi. Mon corps se retourne, et d'un mouvement de bras, j'intime les autres à continuer de marcher vers la direction du Thaig qui était leur seul indice. Ils semblaient approcher, maintenant. Les tunnels infinis semblaient s'élargir, et à travers les ténèbres, on pouvait apercevoir la forme d'un immense portail en pierre. Au dessus des portes défoncées, on pouvait lire dans l'ancienne langue des nains, leur runes la base de l'écriture des humains : Felhammar Thaig.

Je vais mourir dans ce Thaig. Je vais mourir à Felhammar.

Mer 13 Mar 2019 - 13:20

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La réponse de Greagoir déclencha une vague de murmures mécontents. Couverts par le bruit de l’eau qui s’écoulait en contre bas, le clapotis des stalactites qui relâchaient des gouttes d’eau pour les laisser s’écraser sur le sol, et le bourdonnement des engeances dans des couloirs lointains que l’echo ramenait sur plusieurs centaines de mètres, les murmures se transformèrent en chuchotement, puis en conversations à voix basse. Enfin, quelqu’un osa parler à nouveau et la colonne ralentit.

- « La foi ne va pas nous ramener en vie chez nous, Greagoir. Et le feu nous étouffera avant d’avoir pu nous faire tuer par les engeances. J’ai une famille à nourrir, des enfants à élever. » Dit Alastor, un guerrier brun aux cheveux bouclés et aux traits burinés. « Je remonte à la surface. Qui est avec moi ? »

Il y eut un silence, puis quatre autres hommes le rejoignirent à pas lents, incertains de leurs décision. Chacun savait que remonter à la surface allait être un défi peut-être aussi difficile de que trouver l’idole de lyrium, il n’y avait aucune garantie de rentrer vivant et les massacres d’engeances avaient probablement attiré les charognards donc le chemin du retour allait être semé d’embûches… S’ils parvenaient à revenir sur leurs pas après deux semaines de marche.

Mais c’était toujours mieux que la perspective de mourir ici. Un homme d’allure Riveini vint alors se poster au près de Greagoir, sa voix grave et son accent nordique remplissant un instant le tunnel. Ses yeux reflétaient les symptômes de la prise du lyrium rouge, mais malgré les mois il semblait avoir conservé la raison.

- « Vous êtes des lâches ! Vous n’avez aucune conviction. L’Ancien a besoin de ces idoles de Lyrium pour la guerre, ils nous a fait confiance pour accomplir sa volonté ! »

- « Tu peux parler, Edred. Tu vas mourir de toute façon ! Le lyrium rouge de transformera en monstre… à tout les coups tu espères mettre la main sur une idole pour te rendre plus puissant. »

- « Je mourrai si c’est la volonté de l’Ancien… Et je mourrai ici en accomplissant sa volonté s’il le faut ! »

Les clameurs emplirent le couloir à nouveaux alors que les hommes se disputaient. Une jeune femme en armure de plates se joint à ceux qui souhaitaient partir. Sur la vingtaine de combattants partis pour l’expédition, presque un tiers était sur le point de deserter.
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Sam 11 Mai 2019 - 15:13

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Par la volonté de l'Ancien.


Le clapotis des gouttes d'eau tombant sur la roche nue est comme un marteau sur l'enclume à mes oreilles. Ce rythme périodique, imprévisible et chaotique, ne voulait s'arrêter sous aucun prétexte. L'eau s'écoulait d'une stalactite, fossile des minéraux charrié par l'eau, modelé par le temps et l'avance incessante du liquide martelant le calme relatif de l'endroit. Sous la stalactite, une rigole avait été creusée sous la roche. Il était étrange comment cet effet de la nature pouvait à la fois créer et détruire. La création par la destruction. Ce thème résonnait en moi. Ce monde n'est plus possible. J'ai passé ma vie à le défendre. Des rides se sont creusées sur mon visage, mes cheveux se sont blanchis, mes bras se sont affaiblis en faisant tomber ceux qui menaçait l'ordre mondial.

Mais ce n'était plus possible. La Chantrie m'avait montré ô combien elle était incompétente, et après Vimmark... J'ai eu la conviction qu'il fallait raser ce monde pour le recréer. Comme le phénix des anciennes légendes de Tévinter : Des cendres aux cendres. De la poussière à la poussière. Nous ne sommes rien, et aux cendres nous retournerons. Et de ces cendres, nous jaillirons, forgé dans la conviction que ce nouveau monde est juste, que ce nouveau monde sera plus fort que l'ancien.

Et que ce nouveau monde saura récompenser ses serviteurs. Quand j'ai entendu parler de la Promesse Ardente, et de Corypheus, mon esprit a mis du temps avant de comprendre que cela était mon destin. Par une illumination, tout semblait faire sens : Mes choix, ceux que j'ai fait ou ceux qui m'ont été imposés, se sont tous alignés comme un arbre de pure logique. Je suis né pour cette destin. Je suis né pour cette cause.

Et pourtant, je vais mourir ici. Cette conviction ne m'apporte aucune joie, aucune résolution. Mourir ici semble inutile, et mon bras et ma parole sont paralysé par cette pensée. Et pourtant... Voir mes hommes se rouler dans la boue de leur propre couardise me dégoûte. Est-ce parce que mes mots ont étés insuffisants pour les inspirer ? Savoir que ce qu'ils allaient faire était essentiel -car c'était ce que je leur avait dis- ne leur était donc pas suffisant ? Ma colère trouve maintenant un point d'ancrage. Là où avant, elle était sans lentille focale et se dispersais telle la lumière du Soleil, elle se distille maintenant en un précipité qui m'apporteras probablement des problèmes dans cet endroit.

Mais si la conviction que j'allais mourir drainait mes forces, elle était aussi libératrice. Ma colère ne connaîtrait pas de bride. Et quand la clameur d'une troupe mécontente et couarde se fit entendre dans le tunnel, je n'ai pas voulu m'empêcher de me tourner violemment, et de crier :

« ASSEZ ! »


Je prends en main ma hallebarde. Mes poings d'acier se serrent autour de la hampe, et une envie à peine réprimée de meurtre tends mes muscles.

« Pouvez vous vous entendre ? Par l'Ancien, que vous est-il arrivé ? En entrant dans ces tunnels, j'avais derrière moi des frères, des soldats, prêt à tout pour servir notre cause ! Et maintenant, qu'entends-je ? Que vois-je ? Des pleutres, des traîtres et des séditieux ! »

Il pointa un doigt tremblant vers Alastor.

« Tu dis vouloir rejoindre ta famille, mais comment pourras-tu les revoir dans le blanc des yeux alors que tu étais sur le point de servir une cause qui changera le monde jusqu'à ses racines ? Tu fais parties des élus ! Des Justes ! Es-tu aussi faible pour refuser une place parmi les Choisis ? Vas-tu donc jeter le futur de ce monde, le futur de ta famille par dessus ton épaule car tu refuse de faire ton devoir ? »

Il tourna son regard vers la femme en armure qui venait juste de le rejoindre.

« Et toi, Sophia ! Tu dis ne t'être engagé que pour la paye, mais peux-tu vraiment m'affirmer que notre cause ne touche ne serait-ce qu'une partie de ton être ? Je refuse de croire que tu as accepté de me suivre tout ce temps sans croire à nos idées. Es-tu vraiment si vide ? Es-tu vraiment si naïve de croire que l'argent résoudra tout tes problèmes ? Dans notre nouveau monde, tu sera au dessus des autres ! L'or porteras ton visage, et tu en détermineras la valeur ! Comment peux-tu refuser ça ? »


Il frappa le sol avec sa hallebarde.

« Vous ne pouvez pas me tourner le dos. Pas maintenant. Alors que l'heure est si cruciale : l'Ancien a besoin de ces idoles de Lyrium. La guerre pourrait être déterminée sur ça. Alors, si vous n'êtes pas avec moi... Vous êtes contre moi. »

Il bomba le torse, et serra sa hallebarde encore plus fort.

« Si vous êtes toujours déterminés à partir, si mes mots ne trouvent aucune résonnance, très bien. Partez. Et mourrez dans la boue de votre propre déshonneur, sans que personne ne se souvienne de vous. Les autres vivront une vie éternelle, car nous sommes assez courageux pour faire face à notre propre destin. Que décidez-vous ? »


Il regarda les séditieux un à un. Ils devaient faire un choix maintenant.

Mar 21 Mai 2019 - 16:20

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L’éclat de la voix de fit revenir le silence dans le tunnel étroit et sombre. Enfin, le temps qu’il se mette lui même à parler. Son discours eut au moins pour effet de faire cesser les querelles pendant quelques minutes. Alastor se braqua, gonflant les torse sous ses bras croisés, plus déterminé que jamais. Sophia haussa les épaules légèrement.

- « Tu es aveuglé par les promesses de l’ancien. » dit-elle sans changer d’attitude. « Tu ne te rends pas compte que ce qu’il promet ne sera pas vrai pour tous et que ce qu’il demande est bien trop dangereux pour ce qu’il nous paye.  Les promesses ne feront pas vivre la famille d’Alastor. Quel bien ma paye va-t’elle me faire si je ne suis pas vivante pour la dépenser ? »

Alastor s’avança pour soutenir Sophia.

- « Je me fous de savoir que ma famille vive dans un nouveau monde si je ne suis pas là pour le vivre avec eux. Je tente ma chance vers la surface, au moins là j’aurais une chance de survivre, mince, mais une chance quand même. »

Edred s’avança aux côté de Greagoir, l’air dégoutté.

- « Alors vous partirez sans vivres. Ce que nous avons acheté était destiné à ceux qui accomplissaient la mission. Vous ne nous abandonnerez pas pour retourner à la surface avec ce qui est destiné aux serviteurs loyaux ! »

C’était en effet le rôle d’Edred de transporter les vivres, il posa le sac à terre et sortit son épée pour défier quiconque de s’en approcher. Alastor regarda Sophia, dont l’expression restait inchangée.

- « Il y a de quoi manger et boire dans les tréfonds, c’est toujours mieux que de crever pour des mots » Elle sécurisa la gourde qui pendait à sa ceinture et tourna les talons. « je te souhaite bonne chance Greagoir, et fais moi plaisir, si tu survis, fais en sorte qu’Edred meurt avant que vous ne revoyez le jour. Personne n’a envie de revoir sa gueule à la surface. »

Edred ferma les poings tellement fort sur son épée qu’elle en tremblait. Les mutins suivirent lentement Sophia dans un tunnel adjacent et lentement la petite troupe laissèrent les fidèles de Coryphéus seuls dans le leur. Les murmures allaient bon trains. Certains se demandaient s’il était trop tard pour les rejoindre mais la réponse était évidente dans ce dédale infernal… Se séparer d’un groupe était signer son arret de mort.

- « Nous pouvons y aller, Greag, ces crétins vont mourir de la souillure que ce soit par les engeances ou par de l’eau ou des plantes viciées. »

La marche put reprendre. Elle continua pendant plusieurs heures, comme en écho aux disputes précédentes  la colonne resta majoritairement silencieuse, suivant Greagoir qui marchait en tête. Mais bientôt les tréfonds offrirent ce qu’ils avaient de plus traîtres. Ils se trouvèrent devant une salle plus ou moins ronde, dont les murs étaient percés d’une demi douzaine d’entrées vers des tunnels.

L’un d’eux semblait rougeoyer faiblement, un second semblait émettre un vent doux, comme un courant d’air chaud. Un troisième descendait en pente abrupte, un quatrième dévoilait un escalier montant. Les deux derniers étaient tellement sombres qu’on ne distinguait rien à quelques mètres devant soi.
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Jeu 4 Juil 2019 - 15:57

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Pour l'Ancien


Pour Greagoir, le destin des séparatiste était très clair. Ils mourraient, purement et simplement. C'était dommage. Rien qu'en tentant de s'enfuir, ils prouvaient qu'ils avaient de l'esprit et la force de prendre les bonne décisions. L'Ancien aurait pu utiliser une telle force. Leur chance pour retrouver l'idole aurait été accrue.

Passer d'une mort certaine au fantôme fugace d'un espoir aurait été bien. Il posa une main sur l'épaule d'Edred.

« Allons-y en effet. Et si ça te fais plaisir, dis-toi que même si ta gueule ferait fuir un tévintard, tu es un soldat loyal qui nous permettra de terminer cette mission si... euh. Importante. »

Après cela, ils marchèrent en silence. Greagoir menait la marche, traînant un peu les pattes. Il n'était pas fait pour les Tréfonds. Il n'était pas fait pour ce genre de mission. Il voulait combattre pour l'Ancien, il voulait le faire à la surface, contre des ennemis de valeurs qui ne le transformerait pas en monstre et ne lui donnerait pas le sida. Un sida métaphorique, mais cela reste un sida.

Mais le pire était peut-être que les Tréfonds étaient encore plus labyrinthique que les Chercheurs de la Vérité eux-mêmes quand ils cherchaient des excuses pour quitter la Chantrie. Greagoir était de l'avis qu'il fallait juste couper les ponts, et de construire un nouveau monde. Il était direct. Il savait ce qu'il devait faire, et il le faisait.

Mais ici, tout semblait lui indiquer qu'il fallait aller dans une direction différente : Une entrée rougeoyait, ce qui indiquait le Lyrium. Ou si la chaleur qui se dégageait du tunnel juste à côté n'était pas la chaleur d'une pile de cadavre, cela indiquait sûrement que le tunnel côtoyait une veine de lave, et qu'avec l'aide du destin, ils finiraient tous mort écrasés sous de la roche en fusion. Il élimina
ces options dans son esprit.

Il n'aimait pas non plus l'optique de monter. Ils avaient des torches, leur groupe pouvait vaincre la noirceur qui cachait le chemin que Greagoir voulait prendre.

Après quelques secondes de pause pour réfléchir, il décida de s'engager vers le chemin avec une pente abrupte, sa torche à l'avant pour illuminer le chemin.

Car, de toute façon, la vie n'était qu'une suite infinie de choix. Et chacun de ces choix n'étaient que de la chance. Il n'y avait pas de destin, car le Créateur était tout simplement parti de la cité d'or.

Il n'y avait pas de destin, surtout pas pour Greagoir.

Lun 8 Juil 2019 - 16:45

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Le commentaire de son chef fit rire Edred, il reprit la marche en lançant :

- « Tu as vu la tienne ? Eclairée par les torche on dirait une engeance. »

Le groupe s’engagea alors sur la pente difficile et escarpée qui descendait dans les tréfonds. Le choix semblait-il, était le bon. Après quelques heures supplémentaires de marches le couloir étroit s’élargit peu à peu et des colonnes apparurent. Trop usée sur les premières roches anciennement polies, plus le groupe avançait et plus il pouvait voir apparaître de gravures. Le style n’avait rien à voir avec Orzammar mais ils étaient nanesques sans aucun doute.

Il leur fallut l’équivalent d’une demi journée de marche pour atteindre le bout du passage. Ce dernier avait été particulièrement déconcertant. Aucun tunnel ne partait de ses flancs, comme si l’on avait voulu que cette route soit la seule menant à la cité souterraine. L’avantage évident c’était que personne ne pouvait les prendre par surprise, mais ils n’avaient pas non plus de possibilités de s’enfuir.  Et ils en eurent encore moins lorsqu’ils arrivèrent devant deux grandes portes de pierre, nervurées de gravures antiques, closes et sinistres comme deux tombes.

Edred fit un pas en avant.

- « Je crois que nous avons trouvé un Thaig…. Reste à savoir comment on va y accéder... »

Ce n’était pas les inscriptions en ancienne langue des nains qui allaient les aider, mais un mage du groupe s’approcha de la porte.

- « Les gravures sont différentes…. On dirait…. On dirait des veines... »
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Lun 12 Aoû 2019 - 16:59

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Greagoir sourit. C'était un faible sourire, qui était plus un sourire en coin qu'autre chose, mais c'était la première chose qui ressemblait à un sourire apparaissant sur son visage depuis qu'ils étaient entrés dans cette tombe. Les plaisanteries s'arrêtèrent aussitôt en revanche. Dès que Greagoir mit un pieds dans la pente abrupte, un silence lourd comme une chape de plomb reprit le contrôle de l'atmosphère.

L'intuition de Greagoir semblé avoir été la bonne. Le hasard avait joué un plus grand rôle que la logique dans ce choix, et il détestait ça. Putain d'endroit. Putain de mission. Putain d'engeances. Putain de nains pour avoir construit ces putains de tunnels. Rien n'allait plus. Malgré le fait qu'ils marchaient depuis une bonne demie journée selon son sens de l'orientation, il accéléra le pas.

Il ne voulait pas traîner ici.

Car au bout d'un moment, cet endroit avait cessé d'être exotique. Les champignons des tréfonds,  brillant d'un bleu cassé, étaient maintenant quelque chose de commun. Et en plus, ils donnaient la chiasse. Un des soldats, Victor, qui avait le ventre plus gros que son  sens de la logique en avait fait la découverte.

Les veines de Lyrium occasionnelles n'étaient même plus observée par les soldats. Ce qui était avant une beauté rare dans ce trou à rat n'intéressait plus personne. Tout le monde voulait juste terminer la mission.

L'espoir ressurgit quand le groupe atteignit enfin le bout du tunnel. A l'horizon, de lourdes portes en pierre, ancienne et terrible, fermait le tunnel. Il était évident de voir pourquoi elles étaient ici. Les nains avaient fait en sorte de sceller toutes autres entrées auxilliaires, et c'est par ce goulot d'étranglement qu'on devait entrer dans le Thaig. Au moins, ils n'auraient pas de surprise. Si la mort devait le cueillir, ce serait par seulement direction.

Par l'inconnu, au delà des portes, ou, idée bien plus terrifiante : Par derrière, leur coupant tout espoir de fuite.

Greagoir examina la porte avec Edred et le mage. Il haussa les épaules.

« Des veines hein ? Peu m'importe. Cela pourrait être des messages d'insultes, ou comment guérir la diarhée en quelques minutes, nous n'avons pas le temps de les étudier.  Edred, prends tes hommes et ouvre la porte. Si tu n'y arrives pas, fait la sauter. Je vais m'assurer de former une arrière garde. Je veux pas de surprise. Tiens-toi prêt. On sait pas ce qui se trouve dans ce putain d'endroit. »

Jeu 22 Aoû 2019 - 17:45

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Ce fut le début d’une suite d’innombrables essais. Suivant la finesse de son caractère, Edred commença par tenter d’enfoncer la porte. Après avoir cherché quelque chose d’assez gros pour servir de Bélier, lui et quelques hommes tentèrent de briser la porte en la frappant de toutes leurs forces avec ce qui était probablement une ancienne poutre de bois. La porte ne bougea pas d’un millimètre  et tout ce que les adeptes récoltèrent furent des échardes dans les mains et les bras.

Ils cherchèrent ensuite pour un mécanisme. Certains poussèrent, mais aucune saignée de se révéla, aucune poignée, aucun levier ne fût mis à jour. Les heures s’écoulaient et personne ne semblait avoir d’idée brillante sur la façon d’ouvrir cette fichue porte.

- « Merde… » marmonna Edred. « Comment se fait-il que la porte soit impénétrable ? Si ce Thaig est tombé alors tout devrait être grand ouvert ? À moins qu’on essaie de trouver une autre entrée. »

- « On ne peut pas se permettre d’errer au hasard des tréfonds ! On ne sortira pas vivants d’ici sinon ! Il faut qu’on trouve comment ouvrir cette porte. Greag…. Il faut qu’on étudie cette porte. Les veines sont peut-être la solution de l’ouverture, il faut qu’on trouve un moyen de l’ouvrir et je pense que si des ingénieurs nains ont créé cette foutue forteresse, on n’arrivera pas à entrer de force avec le peu d’équipement qu’on a. »

Quelques un rallumèrent des torches supplémentaires et commencèrent à examiner les motifs présents sur la pierre. Il n’y avait pas de logique précise dans le design à première vue. Les entrelacs avaient un style presque végétal comparé à l’artisanat habituel des nains, si géométrique et régulier. Elles partaient du sol et montaient jusqu’au plafond  sans former aucune forme ni aucun message précis.

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