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Mar 26 Fév 2019 - 10:59

Anonymous
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On ne peut empêcher le mabari d'aboyer, ni le hahl de ruer.



*Alors c'est ça, Dénérim.*
Pensa Lathbora tout en observant, septique et à bonne distance, les portes de la ville, un genou à terre et la main en visière devant ses yeux fragiles. Il ne lui restait plus que quelques pas à faire pour atteindre ces dites portes et passer devant les gardes postés de chaque côté. Plus que quelques pas avant la prochaine étape de sa quête. Pourtant il semblait hésiter. Le dalatien avait déjà parcouru un long chemin. Il avait pris vers le nord, jusqu'à tomber sur la rivière Drakon puis en avait suivi le cours. Ensuite, presque sans s'en rendre compte, il avait franchi la lisière de la forêt. Cette lisière qui avait jusque-là constitué les frontières de son royaume. Il avait emprunté la route des shemlens, mis en déroute les imprudents bandits des grands chemins qui s'étaient crus suffisamment forts pour s'en prendre à lui. Les fous. Il ne possédait de toute manière aucun objet de valeur. Rien à part ses deux dagues, imposantes et outrageusement dalatiennes, tout comme le reste de sa personne.
Il se redressa et saisit ses dagues, les délogeant de leurs fourreaux calés dans son dos. Il avait observé les portes de la ville pendant plusieurs minutes, temps pendant lequel il avait vu plusieurs individus les franchir. Aucun elfe. Pourtant il devait y en avoir, derrière ces portes, ces remparts et ces gardes. Lathbora glissa ses dagues, heureusement peu épaisses, entre sa cuirasse et sa tunique, vérifia qu'elles ne risquaient ni de tomber ni de le planter en se trémoussant brusquement et peu gracieusement. Satisfait, il détacha alors les fourreaux et les dissimula dans le bas-côté, redressant distraitement les herbes hautes du bout du pied. Puis il épousseta inutilement sa tenue et se dirigea enfin vers les portes, par la route principale, la tête haute.
*Emma ir nan.*

Il n'avait encore jamais vu de ville. Juste des ruines. Denérim, à ses yeux, était un peu comme une ruine moribonde. Il se demanda si toutes les villes étaient ainsi : si lorsqu'un bâtiment tombait en ruine, on se contentait d'en construire un nouveau, juste à côté. Ce mélange des genres l'étonna. Il parcourut, en retenant son souffle, des rues pavées et des rues de terre, plus familières sous ses pieds nus. Il croisa des shemlens, partout. Avec leurs carrures massives, leurs oreilles ridicules, rondes et roses. Leurs petits yeux, et leurs paroles incessantes. Leur nombre impressionnant le chagrina un moment. Le poids ses dagues dans sa tunique le rassura. Mais où étaient ses semblables ? Il continua vers le nord, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être était-il guidé par l'activité qui semblait de plus en plus forte en suivant cette direction. Peut-être était-il chassé par les regards méfiants des hommes et des femmes, retenant brusquement leurs petits marmots rougeauds et grotesques. Lathbora termina dans une rue plus large que les autres, malheureusement pavée et débouchant sur une place où se tenait un marché animé. Les toiles tendues au-dessus des étales lui rappelèrent les voiles des aravels. Les étales en eux-mêmes, où étaient parfois disposées des armes manquant cruellement de finesse, lui rappelèrent son passé d'artisan. Mais rien d'autre ne faisait écho en lui. Tout était si artificiel, éloigné au possible de la vie simple et naturelle qu'il avait jusque-là connu. Il sentit une forte mélancolie s'emparer de lui. Un cri dans son dos le fit sursauter, porter par habitude la main à l'arrière de son crâne, cherchant à saisir la poignée d'une arme qui n'était plus là. Un durgen'len. C'était un durgen'len. Il n'arrivait pas à y croire, il faisait face à un nain. Un nain qui se remit à hurler ses prix et ses slogans, son regard glissant au travers des passants, comme s'ils n'existaient pas. En vérité, bien des gens sur cette place avaient adopté cette attitude envers lui.
*Tant mieux. Qu'ils continuent.*

Il n'eut aucun mal à trouver le bas-cloître. À vrai dire, on l'y escorta même. Deux hommes aux épaules carrées et aux ventres tendus sous leurs tenues colorées le suivaient de près depuis qu'il avait quitté la place du marché. Ils le dirigeaient comme des chiens de berger auraient guidé un vulgaire hall. Ils le poussèrent, malgré lui, à passer sous une herse à peine relevée, menace silencieuse et provocante, où deux nouveaux gardes vérifièrent qu'il n'était pas armé. *Amateurs*. Il n'y avait pas le moindre pavé en vue dans cette section de la ville. Boue et paille recouvraient le sol, pour le plus grand plaisir de Lathbora. Pourtant même lui était capable de déceler l'extrême pauvreté des gens qui vivaient ici. Les bâtiments étaient plus petits, moins droits. Leurs fenêtres sans vitres obstruées par des tissus aux couleurs passées ou carrément par des planches. Des planches qui semblaient également renforcer la structure de la plupart des façades. On accédait aux étages supérieurs par des échelles ou par des échafaudages sommaires. Des mendiants, des elfes sans valaslin, assis à même le sol, se mirent à quémander d'une voix faiblarde en le voyant passer la porte.
*Comment peut-on vivre comme ça ?*

Son beau visage d'habitude si enfantin se para d'une expression définitivement adulte : la désapprobation. Ses sourcils se froncèrent sur ses yeux d'or, sa bouche s'affina. Une pensée fataliste, coléreuse, sans appel lui répondit. C'était parce qu'ils avaient abandonné. Parce qu'ils s'étaient laissé faire. Ce n'était pas de la pitié que ressentait le dalatien. Non, il ressentait au contraire du dégoût. Il regretta alors sa décision. Que pouvait-il espérer de ceux qui avaient baissé les bras ? Pourtant il ne se détourna pas. Il ne devait pas oublier pourquoi il était venu. Il devait au moins essayer. À l'entrée du bas-cloître, il contourna les mendiants, réajusta l'une des nombreuses sangles de sa tenue de chasseur et s'engouffra dans la première rue venue, ignorant la boue qui à présent recouvrait ses pieds.
Il déboucha devant un arbre. Le seul véritable arbre qu'il lui a été donné de voir depuis qu'il avait quitté la forêt, et non pas ces pâles imitations, au tronc droit et aux ramures bien ordonnées. Un véritable arbre sauvage, centenaire, autour duquel la vie de ce bas-cloître s'articulait. Ici, des pavés émergeaient de la terre, et des commerces avaient cours. Lathbora s'approcha de l'arbre, se sentant attiré par ce reliquat de sa propre vie. Lorsqu'il appliqua la main droite sur son écorce, et la main gauche sur son plastron, l'elfe citadin le plus proche sembla le remarquer pour la première fois. Il tourna des yeux ébahis vers lui, ouvrit la bouche et tendit le doigt :

C'est un... C'est un!

Alors, réagissant à cette brusque exclamation, les autres elfes présents dans la rue se retournèrent et examinèrent Lathbora. Ils s'approchaient, l'entouraient maintenant, et le dalatien recula, soudainement pris de court, plus habitué aux ombres qu'à la lumière. Ces elfes sans valaslin le mettaient mal à l'aise, avec leur visage nu et leurs yeux ternes, avec leurs vêtements shemlens et leur trop soudain intérêt. Des remarques fusaient de toutes parts, en langue commune. Un flot de paroles qu'il ne parvint pas à comprendre dans sa soudaine panique maîtrisée. Il avala sa salive, et se concentra.

Je dois parler à votre chef de clan.

Il avait parlé d'une voix intelligible, sans expression. Autoritaire. Mais les elfes autour de lui s'approchaient de plus belle. Hommes, femmes, enfants. Ils étaient partout. Certains quittaient même le couvert de leurs habitations pour venir l'observer, faisant du même coup grossir la foule qui l'acculait. *C'était une erreur*, pensa-t-il malgré lui.

Dim 10 Mar 2019 - 14:07

Anonymous
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Il avait fini par sauter le pas, plonger dans l'inconnu. D'une certaine manière, les énormes portes de bois donnant sur le Bascloitre étaient intimidantes, elles qui protégeaient de son regard d'ordinaire espiègle les taudis de son enfance, les vestiges de son identité. Les premiers jours, il n'avait même pas osé les approcher, et c'était contenté de battre la ville de fond en comble, nouant des liens avec certains piliers de comptoir ou détrousseurs de ruelles obscures. Denerim était une ville étonnante, en pleine mutation suite aux ravages de l'Enclin, mais désespérément fereldienne. C'était son cœur, et tout y transpirait l'identité des peuples sauvages aux guerriers chiens : leur fierté, leur franc parler, leur indépendance. Et l'espoir d'un matin plus chantant, quand la menace implacable des hordes de démons faisait trembler tout Thedas.
A l'aube du troisième jour, Elris s'était résolu à se glisser dans les terres de son enfance. Il ne souhaitait pas qu'on le confronte comme mage là-bas, et de fait, il avait laissé ses robes et son bâton pour un pantalon et une chemise rapiécés, et des chaussures trouées. De fait, il n'avait été qu'un autre misérable oreilles pointues aux yeux des gardes, et le passage s'était fait sans encombres. Lui qui n'était pas retourné dans un Bascloitre depuis sa tendre enfance avait aussitôt été frappé de vagues d'émotions étranges. Le dégoût. Les odeurs de pisse et de merde qui remontaient en effluves par endroits, et la vision de la crasse, partout. Des elfes pâles, certains rongés par la maladie, mendiants gisant dans des habits maculés. Ça sentait la mort et la détresse, la misère à plein nez. C'était donc ça son destin s'il n'avait pas été mage ? C'était donc à ça que devaient ressembler ses parents à l'époque ? Il y avait de la nostalgie aussi, en reconnaissant des cabanes dans lesquelles il avait passé du temps à guetter les passants, enfant, ou certaines ruelles qui semblaient immuables, ses repères secrets. C'était un peu comme si ce quartier était resté hors du temps, comme s'il n'avait jamais vraiment changé dans son apparence. Et il y avait les teintures aussi, et le grand arbre, celui autour duquel ils se réunissaient parfois pour fêter, raconter des histoires. Il avait un nom, cet arbre, mais il ne s'en souvenait plus.
S'il avait dupé les gardes, ce n'était de toute évidence pas le cas de ses cousins citadins, qui le regardèrent avec vigilance et retenue. A plusieurs reprises, on lui demanda d'où il venait, et cette question le déstabilisa. Il ne pouvait naturellement pas tenter d'expliquer, il ne voulait pas vraiment, mais parler d'un autre Bascloitre lui faisait courir le risque de croiser une personne venant du même endroit, qui le démasquerait en quelques questions. Il ne pouvait pas non plus vraiment prétendre venir d'une autre nation, son accent était bel et bien Fereldien. Alors le mage se contentait de sourire et de répondre à côté, un réflexe qui sembla des plus agaçants. Il se mit à la recherche de son ancienne demeure, mais sans vraiment parvenir à mettre la main dessus. N'était-ce pas là, derrière ce petit pont en bois ? Il ne se souvenait pas que ce soit si petit. Et ce n'était pas non plus en hauteur...
Une agitation naissante le tira de ses pensées, et il se décida à aller jeter un coup d’œil, sa curiosité maladive prenant naturellement le dessus. Il ne fut pas très difficile d'en trouver la source. Un elfe, dalatien de toute évidence, se tenait au centre d'un groupe d'elfes curieux, fascinés et effrayés. Il ne semblait pas à son aise. Elris resta en retrait, analysant la situation au plus vite. Les elfes dalatiens ne se rendaient jamais dans les Bascloitres, ou en ville de manière générale, et ils étaient un mythe pour ceux qui n'avaient jamais croisé leur route. Il devait donc y avoir une bonne raison pour qu'il fasse une entorse à ce principe, et pour autant, il était seul. Il pouvait avoir perdu son clan. Cela devait arriver, et les démons n'aidaient en rien. Mais renoncer à ses principes, à sa culture ? Peu probable. Les convertir, en recruter ? Peut-être. « Je dois parler à votre chef de clan. » Le ton était ferme, puissant. Neutre. Une maladresse cependant, qui l'enfonçait un peu plus. Elris poussa un soupir, et s'avança vers la foule.
« Oh, cousin Teariel ! Tu es venu me rendre visite, quelle joie ! » Son cri suffit à semer la confusion et à lui permettre de se frayer un passage, les bras levés comme pour accueillir un proche. Il franchit rapidement la barrière humaine, se retrouvant à son tour au centre du cercle. « Je pensais qu'on se retrouverait ce soir aux trois cochards, Teariel. » Elris croisa le regard de l'inconnu. Il savait que les elfes dalatiens pensaient d'une manière différente, et qu'il pouvait démolir son plan de sauvetage en un instant, simplement par un éclat de vérité. « J'ai vu l'ancien tout à l'heure, il nous retrouvera là bas. Tu sais, 'le chef de clan'. Allons faire un tour plutôt hein, rien ne sert de rameuter le Bascloitre pour nous ! » Elris pointa une direction au hasard, et s'avança. Un pas. Il se heurta à un elfe trapu, le visage fermé, de longs cheveux noirs tombant en tresse dans son dos. « Eh, minute. T'es qui toi déjà ? Et comment t'as fait pour voir Shanni ? Elle est pas là. » Elris recula, un sourire aux lèvres. Voilà voilà, ils étaient dans la merde.

Dim 10 Mar 2019 - 16:04

Anonymous
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On ne peut empêcher le mabari d'aboyer, ni le hahl de ruer.



Ils avançaient vers lui, certains tendant même le doigt. Ils n'allaient tout de même pas le toucher, si? Les dalatiens n'étaient pas connus pour être tactiles, et Lathbora s'illustrait particulièrement à ce chapitre en étant le plus intolérant à la proximité. Il avait évité toute sa vie le moindre contact, refusant à son corps ces signaux fraternels. Là, à cet instant, autour de lui, tous ne lui voulaient pas du bien. Certains, certains des elfes de bas-cloître avançaient vers lui, poussés par leur curiosité, mais les yeux de certains autres trahissaient de la peur, voire même de la colère. Que cherchaient-ils en s'approchant ainsi de lui ? Il essaya de reculer, mais heurta une nouvelle fois le tronc massif de l'arbre qui l'avait en premier lieu attiré sur cette place. Il était coincé. Rapidement, il évalua la distance des branches les plus proches, et choisit au besoin le parcours qu'il devrait effectuer pour fuir si l'occasion lui était laissée.
Mais alors, une voix résonna de l'autre bout de la placette. Une voix qu'il entendit d'abord à peine mais qui suffit à attirer son attention, tout comme celle d'une bonne partie des elfes, lui octroyant un instant précieux. Il mit les pieds sur l'une des racines apparentes de l'arbre et s'apprêta à se hisser. Mais alors la voix reprise de plus belle, plus proche. Un elfe supplémentaire se tenait à présent au premier rang, et cherchait à croiser son regard. Mais ses paroles n'avaient pas le moindre sens :

Je pensais qu'on se retrouverait ce soir aux trois cochards, Teariel.

La bouche de Lathbora s'ouvrit et se referma à plusieurs reprises, sous le coup de la surprise. Aucun doute, cet elfe aux vêtements rapiécés s'adressait bien directement à lui. Mais il ne le connaissait pas. Il ne s'appelait même pas Teariel bon sang. Pouvait-il le confondre avec quelqu'un d'autre ? Les elfes des villes étaient-ils incapables de différencier un dalatien d'un autre, de voir au-delà de leur valaslin ? La mâchoire de Lathbora se crispa, et un instant il oublia son plan initial. L'elfe inconnu ne lui laissa pas plus de temps pour réagir, prenant une nouvelle fois la parole de sa voix claire et légère :  

J'ai vu l'ancien tout à l'heure, il nous retrouvera là bas. Tu sais, 'le chef de clan'.

À cet instant tout paru clair pour Lathbora. Cet elfe mentait. Mais son mensonge ne lui était pas adressé personnellement, il était au contraire destiné à tous les autres. Il cherchait pourtant à attirer son attention. Profitant de l'agitation qu'avait provoquée le nouveau venu, le dalatien s'éloigna du tronc, le rejoignant à pas de loup. Une fois à sa hauteur, il remarqua quelque chose d'étonnant, qui le conforta dans son idée : le nouveau, malgré sa tenue, ne portait sur lui aucune des odeurs du bas-cloître. Lathbora réprima un sourire. Il n'était finalement pas le seul étranger à avoir franchi en toute discrétion les grilles du bas-cloître aujourd'hui. Enfin, en toute discrétion, c'était assez relatif.

Allons faire un tour plutôt hein, rien ne sert de rameuter le Bascloitre pour nous !

Lathbora observa alors cet elfe à la peau mate essayer de passer à travers la foule. Mais la brèche qu'il avait créée en arrivant c'était depuis longtemps colmaté. Ils étaient pris au piège, l'un comme l'autre. Quelqu'un, dans la foule, prit la parole, accusant le nouveau venu ouvertement. Lathbora, un peu en arrière, suivit ces accusations avec attention, notant mentalement les informations principales. Shianni. Shianni était le chef de clan. Un chef de clan absent. Rien ne forçait alors Lathbora à rester là. Ces elfes des villes étaient bien trop fermés pour lui. Bien trop agressifs aussi. Sa première intuition avait été la bonne. Ils ne feraient rien pour l'aider. Ils ne pouvaient rien faire pour améliorer la condition des elfes. Ils étaient même incapables d'améliorer leur propre sort. Alors le dalatien fit un long pas léger vers l'arrière et atterrit de nouveau sur sa racine. Puis il bondit rapidement et se suspendit à la branche la plus adéquate avant de s'y hisser sans difficulté. Des cris de stupeur s'élevèrent de la foule en demi-cercle. certains portèrent la main devant leurs bouches.
Lathbora n'avait aucunement conscience du caractère sacré qu'avait l'arbre qu'il était en train d'escalader. Il ne se souciait que de sa fuite, qu'il voulait la plus digne possible.

Avant d'entamer la suite de son enchaînement, il lança un regard vers le bas. Vers l'inconnu qui avait cherché à lui venir en aide. Il n'allait pas le laisser seul.
Alors, il tendit la main gauche en direction du sol, pendant que la droite allait fouiller sous son plastron, à la recherche de l'une de ses dagues.
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