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Mer 15 Jan 2020 - 19:02

Anonymous
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Un endroit... apaisant.



« Je m’obstine à dire que ce n’est pas une bonne idée votre Révérence. »

Ce chère Ser Samuel tentait, encore, de reconsidérer mon voyage… Ce vieux templier était beaucoup trop protecteur avec moi… Après tout, je n’allais que parler d’apaiser avec une mage, que pouvait-il mal se passer ?

« Et moi, je vous dis que j’irais seule. J’ai promis devant le Créateur qu’il n’y aurait pas de templier. »

Bon, oui, il s’agissait clairement d’un mensonge… je n’avais jamais promis devant le Créateur, je n’aurais jamais fait ça… Cependant, j’avais belle et bien donné ma parole que je me rendrais seule au Croissement…

« De plus, si je ne veux pas que mes consœurs sachent que je rencontre un mage de l’Inquisition, il vaudrait mieux que je me déplace discrètement. »

Effectivement, si la Chantrie n’avait toujours pas réussi à établir de relation officielle avec l’Inquisition. Si certaine Mère, comme moi, était prête à soutenir l’organisation, d’autre considérait toujours l’Inquisition comme des ennemis…

Samuel semblait vouloir protester, mais après un court silence, il finit par soupirer et s’en aller, peu convaincu.

***

Lorsque j’arrivais enfin au Croissement, il devait être proche de midi.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas quitté Dénerim, et j’appréciais grandement chaque secondes passée hors de la ville-sainte.
Après quelques trots dans le bourg, je descendis de cheval et me dirigeai vers le centre du hameau.

Là, deux soldats de l’Inquisition patrouillaient. Après tout, ce village avait été l’un des premiers à se placer sous la protection de l’Inquisition, alors la scène devait être très banal pour les villageois… mais pas pour moi. Je n’avais guère l’habitude de voir des troupes ne portant pas les armoires de Férelden… C’était perturbant… mais guère plus.

« Bonjour, je cherche Lynne Lenhardt. J’ai… euh… rendez-vous avec elle. »

L’un des soldats me jaugea du regard, bien évidement, pour ne pas attirer trop l’attention, je n’étais pas en tenue de chatriste… en réalité, la seule façon de m’apparenté à l’Eglise était la petite broche que je portais au niveau de l’épaule gauche, sans cela, je pourrais passer pour une aventurière tous ce qu’il y a d’ordinaire. Après quelques secondes, il finit par opiner du chef, il quitta le groupe, sans doute pour aller chercher la mage. Pendant ce temps, j’accrochais mon cheval à un arbre et sortie d’une des poches de sa selle de la viande séchée.
Je commençais à manger ce repas… frugal, toute en attenants la jeune femme.


Sam 25 Jan 2020 - 15:59

Anonymous
Invité

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Un endroit … apaisant.



C’était une belle journée pour cette saison hivernale. Le ciel bleu était sans nuage, laissant un flamboyant soleil déplier ses rayons dans toute la splendeur et la chaleur qui lui était propre. Sa lumière touchait chaleureusement les froides terres des Marches Solitaires, faisant fondre le gel qui pétrifiait la végétation. Seules les herbes protégées par l’ombre des arbres gardaient leur prison de glace.

Pourtant, cela n’était guère suffisant pour encourager les habitants du Croisement à sortir de leurs chaudes chaumières. Seuls l’appel du travail et de la survie les poussait à affronter le froid. Il fallait marchander, s’enfoncer dans la forêt pour couper du bois, chasser, protéger leurs maisons … Aussi, envers et contre tout, le Croisement demeurait animé et grouillant de vie. Un ou deux vieillards se réchauffaient sur un banc au soleil pendant que des enfants jouaient au loup un peu plus loin. Claquant légèrement à chaque coup de vent , le drapeau de l’Inquisition bordant les entrées du village rappelait qu’il était sous leur protection – et à juste titre : ça et là, quelques gardes portant l’emblème de l’organisation demeuraient à l’affut de la moindre pagaille. Rien n’échapperait à leur vigilance.

Lynne avait l’habitude de ce spectacle, aussi n’y prêtait-elle qu’une vague attention alors qu’elle observait la scène de l’intérieur de la taverne, postée non loin d’une fenêtre.
Cela faisait environ une journée qu’elle était ici. Elle avait d’emblée prévenu les gardes des raisons de sa présence ici et pris une chambre à l'auberge. Puis elle s’était occupée en s’occupant des malades et blessés : quitte à se trouver ici, autant pouvoir se rendre utile, le village ne s’en porterait que mieux.

Mais maintenant que le jour J était arrivé, elle ne pouvait qu’attendre en essayant de refreiner au mieux sa nervosité. Ce n’était pas tous les jours qu’elle avait la possibilité de discuter avec une Mère. A vrai dire, elle n’avait jamais vraiment cherché à le faire – elle n’entrait dans les Chantries que si cela était absolument nécessaire. Elle avait été croyante avant, très même. En y repensait, elle trouvait cela stupide – mais pouvait-elle vraiment blâmer une enfant d’essayer de trouver le pardon du Créateur ? Et comment n’aurait-elle pas pu considérer la magie comme une malédiction après ce qu’elle avait pu faire ?
Sa foi s’était désagrégée avec le temps, la maturité et sa croissante lassitude. Si le Créateur existait, il laissait ses enfants dans le besoin et attendait qu’on le prie incessamment jusqu’à ce qu’il daigne bien revenir, comportement qu’elle ne pouvait respecter car humain et égoïste. Elle-même s’était rendue compte que sa dévotion n’avait aucun sens. Elle ne changerait pas ce qu’elle était, et ne l’aiderait pas davantage à s’aimer telle qu’elle était. Alors pourquoi croire ? Elle n’avait jamais eu besoin de Lui pour agir avec gentillesse ou pour résoudre ses problèmes par elle-même.

Alors elle avait arrêté de prier. Cela faisait 14 ans qu’elle n’avait plus adressé une parole à son Dieu. Et quand elle avait fini par trouver sa liberté, elle s’était bien gardée de retourner sur les bancs de la Chantrie locale.

Lynne exhala lentement, chassant ces souvenirs. Mère Victoria n’était en rien personnellement responsable de ses malheurs passés. Mais ils l’influençaient malgré elle, la poussant à se méfier : malgré l’intérêt visible qu’elle portait pour les Apaisés, preuve de sa volonté de mieux comprendre les enjeux liés à la condition de mage de Cercle, elle restait tout de même une représentante de son ordre religieux. Peut-être ne lui disait-elle pas tout. Ses recherches étaient dangereuses, après tout : elle savait que tôt ou tard, on finirait par s'en prendre à elle.

Ses pensées s’interrompirent quand la porte de bois grinça à coté d’elle, laissant apparaître un garde. Celui-ci balaya la salle du regard avant que son regard ne s’attarda sur elle ; il se rapprocha alors prestement, sa cape verte frottant légèrement contre le bois de la table.

« Mère Victoria est arrivée, elle vous attend au pied du chêne. »

« Ah, très bien. Merci beaucoup. »

L’homme opina d’un signe de tête avant de rebrousser chemin, retournant à ses occupations. Lynne, quant à elle, reprit son bâton de mage posé contre le mur derrière elle et se leva, prenant le temps de réarranger sa cape avant de sortir de la taverne qui ne désemplissait pas.

L’air froid du dehors rafraîchit son visage alors qu’elle laissait le chahut du lieu derrière elle. Elle ne perdit pas de temps pour se rendre à l’endroit indiqué par le garde, qui était en vérité très proche de la taverne.

Au lieu dit, elle aperçu un cheval qui broutait au pied d’un arbre. A ses cotés, sa cavalière à la chevelure rousse mangeait un morceau : elle ne devait pas être plus vieille que Lynne, à en juger par ses traits jeunes. Et son habillement ne ressemblait en rien aux robes pourpres et dorées de la Chantrie : si ce n’était pour sa broche, on l’aurait facilement pris pour une voyageuse de passage. Cela surprit la brune : dans son imaginaire, les Mères étaient plus vieilles que cela et bien plus pompeuses. Cette vision lui était étrange, mais également étrangement réconfortant.

Elle s’avança vers son invité, son bâton d’apparence sobre à la main.

« Bienvenue, votre Révérence. J’espère que vous avez fait bon voyage. » lui sourit-elle avec humilité, avant de lui tendre la main. « Je suis Lynne, Lynne Lenhardt. Ravie de pouvoir vous rencontrer en personne. »

Un endroit... apaisant. [PV. Lynne] Latest?cb=20150523145513

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