Cullen Rutherford
– Inquisition –
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Le devoir est aussi lourd qu'une montagne
Cullen n'avait plus rien pour s'occuper les mains maintenant. Sa lame était assez aiguisé pour trancher de la silverite aisément. Son bureau était étonnamment propre, lui qui était normalement en perpétuel encombrement. Il l'était d'ailleurs hier, et Cullen n'avait aucun souvenir de l'avoir rangé. Le coupable était probablement son aide de camp, mais ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Pourquoi aurait-il fait ça... ? C'était totalement inutile. A moins qu'il ne voulait pas que Cullen accueille une femme dans ses quartiers avec un tel capharnaüm ? Non... non. C'était... incongru.
De plus, Cullen n'avait plus nécessairement l'habitude de longues discussion sur un sujet autre que le travail. Il n'avait pas vraiment d'amis à Kirkwall, et la situation causée par la Brèche ne lui laissait aucun temps libre où il pouvait exprimer ce loisir.
Il s'était étonnamment habitué rapidement à la présence de Lynne, et les paroles se déversaient sans effort de sa bouche. Et même : En lui parlant, son constant mal de tête semblait s'atténuer. C'était sûrement une coïncidence.
Les paroles de Lynne l'attristèrent un peu. En partie car elles étaient basées sur des extrapolations logique. La Brèche était un événement terrifiant et faisant appel à un pouvoir bien au delà des simples possibilités humaines. Il semblait sage de supposer que les mages étaient les coupables.
Mais l'Inquisition, dans la confusion créé par l'explosion du Conclave, a immédiatement déployé des moyens d'investigation pour tenter d'expliquer ce qu'il s'était passé.
Les suspicions s'étaient d'abord dirigé sur le seul survivant du désastre : Mais le héraut d'Andrasté ne semblait pas contrôller sa marque, et n'était pas une mage. De plus, Solas, qui semblait digne de confiance, insistait sur le fait qu'un mage normal n'aurait jamais pu conjurer assez de puissance pour ouvrir un tel trou dans le voile.
Cullen fronça les yeux gravement quand il ouvrit la bouche pour répondre à Lynne.
« Je vous comprends. Durant des décennies, des siècles même, nous avons eu pour habitude de blâmer les mages. Autrefois, nous étions les Justes. Tévinter a apporté la misère sur le monde. Mais il nous est forcé de constater que la menace qui nous fais face est bien au delà des capacités d'un simple humain. »
Il se pencha, et son visage se rapprocha de celui de Lynne. Il n'avait pas quitté son regard depuis, et ne comptait pas le faire.
« Des centaines de personnes ont perdue la vie à Darse. Mages, templiers, et officieux de la Chantrie. Notre propre théorie est que quelque chose de terrible a tenté de profiter du chaos de la guerre civile, ou qu'il a profité de la proximité de la Divine pour lancer son plan. Nous n'en savons malheureusement que très peu. »
Il sourit à Lynne.
« Sachez en revanche que les rangs de l'Inquisition sont... étrangement accueillant envers les mages. Je pense même qu'après cette débâcle aux marches Libres, le Héraut veut contacter les apostats de Golefalois. Nous sommes venus ici la paix aux lèvres, et je compte employer toute ma force et toute ma sagesse pour éviter les erreurs de Kirkwall. »
Il se racla la gorge.
« Mais... Ahem. Maintenant, j'aimerai vous demander une faveur, Lynne. Nous manquons cruellement de mains dans les marches libres, et rien ne va à la vitesse que nous souhaitons. Nous ne pouvons pas rester embourbé dans cet endroit trop longtemps.
Alors... Que diriez vous de nous aider ? D'une façon, vous l'avez déjà fait en m'assistant. Je préfére vous le demander officiellement : Laissez nous vous protéger. Laissez moi vous protéger. Et prêtez nous votre force d'esprit et votre talent magique. De nombreux innocent en ont cruellement besoin. »
De plus, Cullen n'avait plus nécessairement l'habitude de longues discussion sur un sujet autre que le travail. Il n'avait pas vraiment d'amis à Kirkwall, et la situation causée par la Brèche ne lui laissait aucun temps libre où il pouvait exprimer ce loisir.
Il s'était étonnamment habitué rapidement à la présence de Lynne, et les paroles se déversaient sans effort de sa bouche. Et même : En lui parlant, son constant mal de tête semblait s'atténuer. C'était sûrement une coïncidence.
Les paroles de Lynne l'attristèrent un peu. En partie car elles étaient basées sur des extrapolations logique. La Brèche était un événement terrifiant et faisant appel à un pouvoir bien au delà des simples possibilités humaines. Il semblait sage de supposer que les mages étaient les coupables.
Mais l'Inquisition, dans la confusion créé par l'explosion du Conclave, a immédiatement déployé des moyens d'investigation pour tenter d'expliquer ce qu'il s'était passé.
Les suspicions s'étaient d'abord dirigé sur le seul survivant du désastre : Mais le héraut d'Andrasté ne semblait pas contrôller sa marque, et n'était pas une mage. De plus, Solas, qui semblait digne de confiance, insistait sur le fait qu'un mage normal n'aurait jamais pu conjurer assez de puissance pour ouvrir un tel trou dans le voile.
Cullen fronça les yeux gravement quand il ouvrit la bouche pour répondre à Lynne.
« Je vous comprends. Durant des décennies, des siècles même, nous avons eu pour habitude de blâmer les mages. Autrefois, nous étions les Justes. Tévinter a apporté la misère sur le monde. Mais il nous est forcé de constater que la menace qui nous fais face est bien au delà des capacités d'un simple humain. »
Il se pencha, et son visage se rapprocha de celui de Lynne. Il n'avait pas quitté son regard depuis, et ne comptait pas le faire.
« Des centaines de personnes ont perdue la vie à Darse. Mages, templiers, et officieux de la Chantrie. Notre propre théorie est que quelque chose de terrible a tenté de profiter du chaos de la guerre civile, ou qu'il a profité de la proximité de la Divine pour lancer son plan. Nous n'en savons malheureusement que très peu. »
Il sourit à Lynne.
« Sachez en revanche que les rangs de l'Inquisition sont... étrangement accueillant envers les mages. Je pense même qu'après cette débâcle aux marches Libres, le Héraut veut contacter les apostats de Golefalois. Nous sommes venus ici la paix aux lèvres, et je compte employer toute ma force et toute ma sagesse pour éviter les erreurs de Kirkwall. »
Il se racla la gorge.
« Mais... Ahem. Maintenant, j'aimerai vous demander une faveur, Lynne. Nous manquons cruellement de mains dans les marches libres, et rien ne va à la vitesse que nous souhaitons. Nous ne pouvons pas rester embourbé dans cet endroit trop longtemps.
Alors... Que diriez vous de nous aider ? D'une façon, vous l'avez déjà fait en m'assistant. Je préfére vous le demander officiellement : Laissez nous vous protéger. Laissez moi vous protéger. Et prêtez nous votre force d'esprit et votre talent magique. De nombreux innocent en ont cruellement besoin. »
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Le devoir est aussi lourd qu’une montagne
Lynne écoutait les explications du commandant sans quitter ses iris marrons, silencieuse et attentive. Celle qu’elle avait été autrefois n’aurait jamais osé maintenir un contact visuel avec le chevalier sous-capitaine : mais ces quatre années l’avaient endurcie. En s’épanouissant hors de sa prison, en vivant une vie normale, elle s’était rappelée que le monde n’était pas contre elle. Elle s’était faite d’autres amis, avaient pris de nouvelles habitudes. Elle était devenue moins effacée, plus forte, plus audacieuse. Elle osait.
Mais surtout, il lui était infiniment plus facile de se plonger dans ces yeux aimables et rassurants, jumeaux inversés de ceux qu’elle avait connu. Il ne cherchait pas à lui extraire des informations. Il lui parlait. Il expliquait. Il calmait ses craintes.
Le mouvement fut léger, subtil. Pourtant, contre toute raison, Lynne sentit son visage se réchauffer au moment où le blond se rapprocha d’elle tout en continuant à lui parler. Instinctivement, elle passa son visage sur l’une de ses joues comme dans une tentative de faire fuir cet afflux sanguin qui venait l’embarrasser malgré elle. Le sourire de Cullen, en cela, n'arrangeait guère les choses.
Pourtant, ses paroles l’emportaient déjà vers d’autres rives plus inquiétantes. Si un mage n’était pas responsable de ces Failles, alors elle n'osait imaginer la nature de la créature ou de la chose qui aurait pu faire une chose pareille. Si personne ne faisait rien face à cette menace encore difficilement identifiable, alors il en serait fini du monde qu’elle avait connu.
D’où la demande que formula finalement le commandant, la prenant légèrement au dépourvu.
« Rejoindre l’Inquisition … ? »
L’idée avait quelque chose d’alléchant, de tentant. Si une organisation telle que celle-ci acceptait les mages comme elle en les traitant avec autant de respect que Cullen avait pu le faire et ce malgré son passé, elle y aurait sans aucun doute sa place.
Elle en avait assez d’être désolée d’être ce qu’elle était. De plus en plus, ces dernières semaines, elle se lassait de cacher ses dons magiques qui pouvaient à eux seuls sauver des vies. A quoi bon avoir reçu de telles capacités à la naissance si elle allait rester une simple spectatrice des malheurs s’abattant sur son monde ?
Mais la réponse n’avait, malgré tout, rien d’évident. C’était un engagement à prendre, et une nouvelle direction à prendre dans sa vie.
« C’est si soudain, je … je ne sais pas. » lui avoua t’elle, « Je pourrai difficilement vous donner une réponse tout de suite sur le moment, d’autant plus que crains qu’elle n’empiète sur une priorité que je m’étais fixée. »
Elle passa sa main dans sa nuque, gênée. Ce qu’elle allait lui révéler allait sans doute changer la tonalité de la conversation, et probablement amener quelques désillusions.
« Je … comptais évoquer ce sujet avec vous, puisque voyez-vous, l’aide que j’ai voulu vous apporter n’était pas complètement … désintéressée. »
La chose n’était pas agréable à dire, mais elle avait au moins le mérite d’être honnête. La jeune femme joignit ses mains sur ses genoux, cherchant les mots justes.
« Je ne sais pas comment tourner cela sans paraître pour une folle, aussi, je vais aller droit au but. J’aimerai trouver un remède au Rite de l’Apaisement, car un ami qui m’est cher a en été victime. Injustement. » précisa t’elle, sans se montrer sèche néanmoins. « J’ai mes raisons de penser que c’est possible, et je sais que c’est l’affaire des Chercheurs. Trouver des informations est cependant long et difficile, et demande un certain investissement de ma part. »
Elle reprit, continuant ses explications.
« Je voulais profiter de notre rencontre fortuite pour vous le demander, mais le moment était mal choisis.» admit-elle, frottant légèrement sa nuque alors que son regard se baissait. Pourtant, elle releva bientôt ses yeux vers lui, teintés d'un léger espoir. « Vous étiez Chevalier Sous-Capitaine, à l’époque. Je pensais que peut-être, dans le doute, vous sauriez peut-être un peu plus à ce sujet que les autres Templiers … ? »
Mais surtout, il lui était infiniment plus facile de se plonger dans ces yeux aimables et rassurants, jumeaux inversés de ceux qu’elle avait connu. Il ne cherchait pas à lui extraire des informations. Il lui parlait. Il expliquait. Il calmait ses craintes.
Le mouvement fut léger, subtil. Pourtant, contre toute raison, Lynne sentit son visage se réchauffer au moment où le blond se rapprocha d’elle tout en continuant à lui parler. Instinctivement, elle passa son visage sur l’une de ses joues comme dans une tentative de faire fuir cet afflux sanguin qui venait l’embarrasser malgré elle. Le sourire de Cullen, en cela, n'arrangeait guère les choses.
Pourtant, ses paroles l’emportaient déjà vers d’autres rives plus inquiétantes. Si un mage n’était pas responsable de ces Failles, alors elle n'osait imaginer la nature de la créature ou de la chose qui aurait pu faire une chose pareille. Si personne ne faisait rien face à cette menace encore difficilement identifiable, alors il en serait fini du monde qu’elle avait connu.
D’où la demande que formula finalement le commandant, la prenant légèrement au dépourvu.
« Rejoindre l’Inquisition … ? »
L’idée avait quelque chose d’alléchant, de tentant. Si une organisation telle que celle-ci acceptait les mages comme elle en les traitant avec autant de respect que Cullen avait pu le faire et ce malgré son passé, elle y aurait sans aucun doute sa place.
Elle en avait assez d’être désolée d’être ce qu’elle était. De plus en plus, ces dernières semaines, elle se lassait de cacher ses dons magiques qui pouvaient à eux seuls sauver des vies. A quoi bon avoir reçu de telles capacités à la naissance si elle allait rester une simple spectatrice des malheurs s’abattant sur son monde ?
Mais la réponse n’avait, malgré tout, rien d’évident. C’était un engagement à prendre, et une nouvelle direction à prendre dans sa vie.
« C’est si soudain, je … je ne sais pas. » lui avoua t’elle, « Je pourrai difficilement vous donner une réponse tout de suite sur le moment, d’autant plus que crains qu’elle n’empiète sur une priorité que je m’étais fixée. »
Elle passa sa main dans sa nuque, gênée. Ce qu’elle allait lui révéler allait sans doute changer la tonalité de la conversation, et probablement amener quelques désillusions.
« Je … comptais évoquer ce sujet avec vous, puisque voyez-vous, l’aide que j’ai voulu vous apporter n’était pas complètement … désintéressée. »
La chose n’était pas agréable à dire, mais elle avait au moins le mérite d’être honnête. La jeune femme joignit ses mains sur ses genoux, cherchant les mots justes.
« Je ne sais pas comment tourner cela sans paraître pour une folle, aussi, je vais aller droit au but. J’aimerai trouver un remède au Rite de l’Apaisement, car un ami qui m’est cher a en été victime. Injustement. » précisa t’elle, sans se montrer sèche néanmoins. « J’ai mes raisons de penser que c’est possible, et je sais que c’est l’affaire des Chercheurs. Trouver des informations est cependant long et difficile, et demande un certain investissement de ma part. »
Elle reprit, continuant ses explications.
« Je voulais profiter de notre rencontre fortuite pour vous le demander, mais le moment était mal choisis.» admit-elle, frottant légèrement sa nuque alors que son regard se baissait. Pourtant, elle releva bientôt ses yeux vers lui, teintés d'un léger espoir. « Vous étiez Chevalier Sous-Capitaine, à l’époque. Je pensais que peut-être, dans le doute, vous sauriez peut-être un peu plus à ce sujet que les autres Templiers … ? »
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Cullen Rutherford
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Le Devoir est aussi lourd qu'une montagne
Peut-être bien qu'en cinqs ans, Cullen avait changé du tout au tout. Cinq ans. Cela semblait si court. Même pas un tier du quart de sa vie. Et pourtant, c'était comme si il avait vécu l'équivalent d'une autre vie dans ce laps de temps. Depuis que Cassandra l'avait extirpé de Kirkwall, il avait tant accompli, expérimenté tellement de choses différente. Bien sûr, il y a certaines choses auquel il ne pourra jmaais s'habituer. Les fêtes de la noblesse Orlésienne le dégoutait toujours autant, et les traumatismes qui avait forgé sa vie dans le sang et les flammes n'avaient jamais vraiment disparus.
Il avait accompli tant, et tout cela l'avait changé en retour. Il le voyait dans le regard noisette de Lynne. Alors qu'il parlait, son esprit fonctionnait à une amplitude élevée. Des souvenirs se superposèrent. Il se voyait, il y a des années, en train d'interroger cette même femme à qui il proposait de rejoindre sa faction. Il pouvait voir un même effet dans les traits de la mage : Dans ses iris, la chaleur avait remplacé la terreur. C'était... Bon. Il était bon de respecter et de se voir respecté en retour. Cette pensée le rapporta à l'état de son cœur : il battait plus vite que d'habitude, et diffusait une ambroisie douçâtre et agréablement enivrante dans ses veines. L'émotion était complexe à décrire et à apprécier. D'autant plus que Cullen était occupé à réaliser autre chose :
Un contraste. Cette chaleur qu'il ressentait était aux antipodes de la froide certitude qu'il ressentait lorsqu'il lui avait parlé pour la première fois. Une certitude malsaine, qui avait paralysé son empathie et l'avait transformé en marionnette de Mérédith. Par contraste, cette douce chaleur était si omniprésente que, si Cullen n'avait pas été fait d'un bois fort, il en aurait versé une larme.
Créateur. Quitter Kirkwall avait été l'une des meilleures décisions de sa vie.
Quelques secondes de silence suivirent la proposition de Cullen. Relativement proche du visage de Lynne, il put voir son visage se décomposer avec grâce sous le coup de la suprise. Sa bouche s'était ouverte sur un « oh » silencieux, mais elle reprit bien vite ses esprits. Sans que Cullen ne puisse le contrôler, cette réaction le mit dans un état de joie et d'amusement qui se traduit en un sourire pur sur son visage. La discussion précédente ne donnait pourtant pas lieu à un sourire, vu la gravité des évènements. Ce n'était plus quelque chose qu'il pouvait contrôler en revanche.
Il laisse à Lynne le temps de s'exprimer, et écouta avec attention sa requête.
Ah. Le sourire de Cullen se figea quelque peu, et il se redressa sur sa chaise, songeur. Il comprenait l'hésitation de Lynne à propos de rejoindre l'Inquisition. Mais l'apaisement était un sujet... sensible. Il ne faisait aucun doute que l'ami apaisé de Lynne venait de Kirkwall. La punition avait été employé avec une main bien trop légère par Mérédith et ses larbins. Au grand regret de Cullen.
Lorsqu'il vit le regard espérant de Lynne, Cullen eut une esquisse de grimace avant de répondre :
« Oh, Lynne. L'apaisement est aussi incompris qu'utilisé. Même moi, en tant que Chevalier sous Capitaine de Mérédith, je n'en connaissais, ni comprenais, aucun détails. Elle non plus d'ailleurs. Elle se contentait de l'appliquer comme arme.
Mais l'Ordre des templiers avait un supérieur hiérarchique direct. Les Chercheurs de la Vérité. Vous en avez peut être entendu parler. Si je me souviens bien, ce sont eux qui ont fondés les cercles, et ce sont eux qui ont introduis le rite d'apaisement. »
Et c'est eux qui avait peu à peu disparu de la scène, mais pas sans avoir fait escalader les évènements en se scindant de la chantrie, emportant les Templiers dans leur propre sécession. Si Kirkwall avait mis le feu aux poudres, c'était la rébellion de la tour blanche de Val Royeaux qui avait montré que ce n'était pas un événement isolé. Cassandra avait peut-être une idée de leur location, mais lui en parler était épineux.
« Je n'ai aucune information sur ce qu'ils savent, c'est un ordre plus que secret, et honnêtement... Ils donnent des sueurs froides à la plupart des Templiers. »
Il croisa les bras. La quête de Lynne était juste. Le commandant était sûr d'une chose : il voulait la voir réussir, mais il avait aussi peur des conséquences d'une telle découverte.
« L'une des fondatrices de l'Inquisition est une chercheuse. Elle s'appelle Cassandra Pentaghast. Je lui en toucherais quelque mots, si vous le souhaitez. »
Cullen termina sa phrase et laissa le silence s'installer. Sa proposition était faite, et l'Inquisition n'en serait que plus forte si Lynne les rejoignait.
Il n'allait pas forcer son choix. Elle était désormais libre, après tout.
Il avait accompli tant, et tout cela l'avait changé en retour. Il le voyait dans le regard noisette de Lynne. Alors qu'il parlait, son esprit fonctionnait à une amplitude élevée. Des souvenirs se superposèrent. Il se voyait, il y a des années, en train d'interroger cette même femme à qui il proposait de rejoindre sa faction. Il pouvait voir un même effet dans les traits de la mage : Dans ses iris, la chaleur avait remplacé la terreur. C'était... Bon. Il était bon de respecter et de se voir respecté en retour. Cette pensée le rapporta à l'état de son cœur : il battait plus vite que d'habitude, et diffusait une ambroisie douçâtre et agréablement enivrante dans ses veines. L'émotion était complexe à décrire et à apprécier. D'autant plus que Cullen était occupé à réaliser autre chose :
Un contraste. Cette chaleur qu'il ressentait était aux antipodes de la froide certitude qu'il ressentait lorsqu'il lui avait parlé pour la première fois. Une certitude malsaine, qui avait paralysé son empathie et l'avait transformé en marionnette de Mérédith. Par contraste, cette douce chaleur était si omniprésente que, si Cullen n'avait pas été fait d'un bois fort, il en aurait versé une larme.
Créateur. Quitter Kirkwall avait été l'une des meilleures décisions de sa vie.
Quelques secondes de silence suivirent la proposition de Cullen. Relativement proche du visage de Lynne, il put voir son visage se décomposer avec grâce sous le coup de la suprise. Sa bouche s'était ouverte sur un « oh » silencieux, mais elle reprit bien vite ses esprits. Sans que Cullen ne puisse le contrôler, cette réaction le mit dans un état de joie et d'amusement qui se traduit en un sourire pur sur son visage. La discussion précédente ne donnait pourtant pas lieu à un sourire, vu la gravité des évènements. Ce n'était plus quelque chose qu'il pouvait contrôler en revanche.
Il laisse à Lynne le temps de s'exprimer, et écouta avec attention sa requête.
Ah. Le sourire de Cullen se figea quelque peu, et il se redressa sur sa chaise, songeur. Il comprenait l'hésitation de Lynne à propos de rejoindre l'Inquisition. Mais l'apaisement était un sujet... sensible. Il ne faisait aucun doute que l'ami apaisé de Lynne venait de Kirkwall. La punition avait été employé avec une main bien trop légère par Mérédith et ses larbins. Au grand regret de Cullen.
Lorsqu'il vit le regard espérant de Lynne, Cullen eut une esquisse de grimace avant de répondre :
« Oh, Lynne. L'apaisement est aussi incompris qu'utilisé. Même moi, en tant que Chevalier sous Capitaine de Mérédith, je n'en connaissais, ni comprenais, aucun détails. Elle non plus d'ailleurs. Elle se contentait de l'appliquer comme arme.
Mais l'Ordre des templiers avait un supérieur hiérarchique direct. Les Chercheurs de la Vérité. Vous en avez peut être entendu parler. Si je me souviens bien, ce sont eux qui ont fondés les cercles, et ce sont eux qui ont introduis le rite d'apaisement. »
Et c'est eux qui avait peu à peu disparu de la scène, mais pas sans avoir fait escalader les évènements en se scindant de la chantrie, emportant les Templiers dans leur propre sécession. Si Kirkwall avait mis le feu aux poudres, c'était la rébellion de la tour blanche de Val Royeaux qui avait montré que ce n'était pas un événement isolé. Cassandra avait peut-être une idée de leur location, mais lui en parler était épineux.
« Je n'ai aucune information sur ce qu'ils savent, c'est un ordre plus que secret, et honnêtement... Ils donnent des sueurs froides à la plupart des Templiers. »
Il croisa les bras. La quête de Lynne était juste. Le commandant était sûr d'une chose : il voulait la voir réussir, mais il avait aussi peur des conséquences d'une telle découverte.
« L'une des fondatrices de l'Inquisition est une chercheuse. Elle s'appelle Cassandra Pentaghast. Je lui en toucherais quelque mots, si vous le souhaitez. »
Cullen termina sa phrase et laissa le silence s'installer. Sa proposition était faite, et l'Inquisition n'en serait que plus forte si Lynne les rejoignait.
Il n'allait pas forcer son choix. Elle était désormais libre, après tout.
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Le devoir est aussi lourd qu’une montagne
Quand Lynne eut fini ses explications, son attention s’était particulièrement concentrée sur la réaction de Cullen à son plan. Même à ses yeux, le projet avait quelque chose de fou car il contredisait un dogme incontestable : le Rituel est irréversible. Ce caractère permanent suffisait à lui seul à donner une signification à cette sentence exceptionnelle. Or, elle venait contredire une vérité qui leur avait été rabâchée depuis l’entrée au Cercle chez les mages et lors des premiers balbutiements dans l’Ordre chez les Templiers.
Les traits du commandant s’altérèrent en une moue qui éteignis ses espoirs. Il ne savait pas. Elle s’était attendue à un tel cas de figure au regard des informations dont Léah lui avait fait part, mais cela n’en était pas moins désappointant. Le temps passait, et elle avançait peu voire pas du tout. Progresser dans sa quête était plus que laborieux avec ses moyens actuels.
Malgré son manque de savoir sur le sujet du rite, Cullen s’avéra tout de même fort serviable en lui fournissant quelques pistes et en lui proposant d’en parler avec une Chercheuse de l’Inquisition. De plus, se voir prise au sérieux lui était agréable. Allégée de ses craintes elle se détendit, soulagée.
« Merci, cela m’aiderait beaucoup. » lui avoua-t-elle.
La jeune femme doutait que Cullen la mentionnerait explicitement, aussi ne craignait-elle pas pour sa sécurité. Elle comprenait les enjeux derrière l’objet de sa recherche et elle savait qu’un tel savoir serait jalousement gardé pour des raisons purement logiques. Quant aux conséquences d’une telle découverte … la mage savait parfaitement qu’elle se mettrait en danger en trouvant une solution à ce problème autrefois vu comme insoluble. Autant que possible, elle préférait garder un profil bas.
Un léger silence plana. La jeune femme sentit le regard du commandant sur elle, mais elle ne s’en préoccupa pas alors que son esprit étudiait la proposition qui lui avait été faite. Elle avait nourri son pouvoir en espérant l’utiliser pour la bonne cause, et là était l’occasion parfaite pour s’en servir.
Mais son devoir était également de protéger Edwin et de le délivrer des effets du rituel. Mais être seule à mener ses recherches, et son manque cruel de moyens ne lui étaient en rien favorable. En un mot, elle avait besoin d’alliés.
« Pour en revenir à votre offre … je ne peux pas vous offrir une réponse définitive pour l’instant, mais je tâcherai de vous informer de mon choix dès que possible. »
Un tel arrangement lui était préférable, elle qui n’aimait pas prendre de telles décisions à la légère – encore plus lorsqu’il s’agissait d’un choix qui changerait sa vie du jour au lendemain. Car si elle s’engageait, ce ne serait pas uniquement pour aider Edwin.
Ce serait également pour servir une cause en laquelle elle croirait, car il était hors de question qu’elle prenne sans donner en retour. Cela signifiait prêter ses talents aux dirigeants d’une organisation dont elle ne connaissait que des rumeurs, mais également potentiellement revivre ce qu’elle avait vécu aujourd’hui à un moment donné ou à un autre.
Le souvenir de la bataille était terrifiant. Pourtant ... pourtant, la jeune femme sourit doucement en repensant à ce qu'elle avait accomplis en accompagnant Cullen, et à la protection dont elle avait bénéficié à la fois par ses soldats et lui-même.
Plus d'une fois, cela aurait pu très mal finir. Mais ils avaient réussis, envers et contre tout.
« Sachez en tous cas que … je serai honorée de pouvoir recombattre à vos côtés. Nous ne formions pas un si mauvais duo que cela.»
Elle aurait juré voir le blond rougir face à ses paroles : mais l’irruption d’un soldat dans la tente, détourna son attention.
« Commandant ? Le Héraut est de retour. Elle vous attend. »
Les traits du commandant s’altérèrent en une moue qui éteignis ses espoirs. Il ne savait pas. Elle s’était attendue à un tel cas de figure au regard des informations dont Léah lui avait fait part, mais cela n’en était pas moins désappointant. Le temps passait, et elle avançait peu voire pas du tout. Progresser dans sa quête était plus que laborieux avec ses moyens actuels.
Malgré son manque de savoir sur le sujet du rite, Cullen s’avéra tout de même fort serviable en lui fournissant quelques pistes et en lui proposant d’en parler avec une Chercheuse de l’Inquisition. De plus, se voir prise au sérieux lui était agréable. Allégée de ses craintes elle se détendit, soulagée.
« Merci, cela m’aiderait beaucoup. » lui avoua-t-elle.
La jeune femme doutait que Cullen la mentionnerait explicitement, aussi ne craignait-elle pas pour sa sécurité. Elle comprenait les enjeux derrière l’objet de sa recherche et elle savait qu’un tel savoir serait jalousement gardé pour des raisons purement logiques. Quant aux conséquences d’une telle découverte … la mage savait parfaitement qu’elle se mettrait en danger en trouvant une solution à ce problème autrefois vu comme insoluble. Autant que possible, elle préférait garder un profil bas.
Un léger silence plana. La jeune femme sentit le regard du commandant sur elle, mais elle ne s’en préoccupa pas alors que son esprit étudiait la proposition qui lui avait été faite. Elle avait nourri son pouvoir en espérant l’utiliser pour la bonne cause, et là était l’occasion parfaite pour s’en servir.
Mais son devoir était également de protéger Edwin et de le délivrer des effets du rituel. Mais être seule à mener ses recherches, et son manque cruel de moyens ne lui étaient en rien favorable. En un mot, elle avait besoin d’alliés.
« Pour en revenir à votre offre … je ne peux pas vous offrir une réponse définitive pour l’instant, mais je tâcherai de vous informer de mon choix dès que possible. »
Un tel arrangement lui était préférable, elle qui n’aimait pas prendre de telles décisions à la légère – encore plus lorsqu’il s’agissait d’un choix qui changerait sa vie du jour au lendemain. Car si elle s’engageait, ce ne serait pas uniquement pour aider Edwin.
Ce serait également pour servir une cause en laquelle elle croirait, car il était hors de question qu’elle prenne sans donner en retour. Cela signifiait prêter ses talents aux dirigeants d’une organisation dont elle ne connaissait que des rumeurs, mais également potentiellement revivre ce qu’elle avait vécu aujourd’hui à un moment donné ou à un autre.
Le souvenir de la bataille était terrifiant. Pourtant ... pourtant, la jeune femme sourit doucement en repensant à ce qu'elle avait accomplis en accompagnant Cullen, et à la protection dont elle avait bénéficié à la fois par ses soldats et lui-même.
Plus d'une fois, cela aurait pu très mal finir. Mais ils avaient réussis, envers et contre tout.
« Sachez en tous cas que … je serai honorée de pouvoir recombattre à vos côtés. Nous ne formions pas un si mauvais duo que cela.»
Elle aurait juré voir le blond rougir face à ses paroles : mais l’irruption d’un soldat dans la tente, détourna son attention.
« Commandant ? Le Héraut est de retour. Elle vous attend. »
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