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Mar 28 Jan 2020 - 12:31

Anonymous
Invité

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Enfin le temps du remou passé, Anataar décida d’en apprendre plus sur ce qu’il venait de se passer. Un animal perdu dans un environnement étranger ne vit pas très longtemps. Fort heureusement qu’il était tombé sur une personne bizarrement avenante. Ses pitreries avaient eu l’effet escompté. L’atmosphère se détendait comme ses muscles endoloris par l’air frais et sa marche éreintante.

Plusieurs questions s’engouffrèrent dans son esprit sans trouver la place de parvenir à sa bouche. Pourquoi un oiseau marcherait dans la même boue qu’un druffle. Il remit progressivement de l’ordre dans sa tête en essayant de décrypter le langage de son interlocutrice. Sa diction, même différente, était tellement claire que les idées qu’elles charriait, coulaient de source.
Il fut repris dans la conversation par une question très ciblé :

"Et toi, où as tu trouvé Pompon ? Tu l'amènes toujours avec toi quand tu voyages ?"

Connaissant la relation avec son ami à fourrure, c’était plutôt lui qui le poussait en avant. Les mots commençait à lui parvenir avec plus de facilité qu’à l’accoutumé :

“ Mon père a trouvé Pompon quand j’étais enfant. je ne l’amène pas, il m’accompagne.”

Son regard se tourna vers le druffle qui s’amusait à souffler dans l’eau. Provoquant vaguelettes et écumes partout où il passait, une léger filet d’eau vint mouiller le qunari. Ce mince linceul de fraîcheur vint raviver un sourire nostalgique des premières années passées avec son ami à fourrure. Ces éclats de souvenirs le rassurèrent sur la fidélité de sa dernière ancre émotionnelle ici-bas. Ses pensées se retournèrent vers son interlocutrice. Que se passerait-il si Anataar se faisait de nouveaux amis. Cette pensée apporta un vent de nouveauté dans son esprit embrumé. Après tout, rien ne lui en empêchait mais trop d’inconnues rejoignait son équation. Fallait-il beaucoup parler alors qu’il préférait écouter. Et surtout, à quoi un ami peut-il bien servir?

Beaucoup de questions se superposèrent au fil des secondes et quelques instants parurent être des heures. Malgré tout ça, un phare vint percer ses nuages. Une couleur rougeoyante tel le feu. Les cheveux d’Argonia rappelèrent le principal but de son expédition. Il n’arrêterait pas de rechercher cette personne qui mit fin à son enfance de la manière la plus brutale qui soit. Malgré les flammes de son for intérieur, la froideur vint s’emparer de son esprit et de son visage. Pour sa vie à jamais détruit, il se devait de la retrouver, par tous les moyens. Il devait glâner des informations.
C’est ainsi, avec l’expression d’un marbre poli, qu’il se fenda d’un :

“ Pourquoi conflit ?” demanda-t-il en montrant de la tête le camp d’où il venait.

Mer 1 Avr 2020 - 19:30

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

– Inquisition –

Messages : 159

Au bord d'un berceau s'aperçoit un monde nouveau


Le qunari semblait s'être détendu, tout comme moi. Il semblait chercher ses mots, et finit par me répondre pour son druffle. J'étais étonnée de la tournure de sa phrase, mais souriais en pensant à une façon poétique et réconfortante de la considérer.

"Tel un esprit protecteur... J'ai entendu parlé des alvars et de leurs animaux sacrés, qui selon eux sont doués d'un esprit à part entière et protège leur tribu. Peut être que Pompon est cet esprit là pour vous accompagner sur votre route."

Il y avait toujours quelque chose de rassurant à se dire que quelqu'un ou quelque chose veille sur nous avec bienveillance. Les animaux en font partie, et peut être parce qu'ils ne peuvent nous mentir ou tisser des mensonges avec des mots que nous leur faisons autant confiance. Je regardais ce duo intriguant, souriant toujours à voir le druffle comme un élément apaisant du duo. J'observais également Anataar, qui bien qu'il ne parla pas pendant un long moment ses expressions et son regard changeaient rapidement. C'était... fascinant. Il avait l'air de penser à beaucoup de choses, d'être préoccupé. Mais d'un coup son visage redevint sans expression, son regard plus froid et distant. Sa question fusa, simple et pourtant à la réponse si compliquée. Il ne comprenait donc pas, ou plutôt il ne semblait pas avoir vu ce qui se lisait pourtant sur le visage de tous ces réfugiés. Je poussais un léger soupire, regardant le petit ruisseau avec tristesse.

"La peur, la fatigue, l'incertitude. Ces gens doivent fuir leur foyer, dans un environnement devenu hostile. Tout ce qui est étrange, sort de l'ordinaire leur fait peur et ils veulent s'en protéger."

C'était un simple réflexe, et le fait d'être dans une telle situation de chaos et en groupe amplifiait encore plus ce phénomène. J'en avais été la victime plusieurs fois pendant mon voyage, même si ce n'était jamais de façon aussi violente que pour Anataar. Je le regardais de nouveau, mes yeux se posant sur ses peintures et ses cornes.

"Et tu es un Qunari. Les gens ont peur des qunaris. Ils sont considérés pour beaucoup comme très dangereux. Ils ne te connaissent pas, mais ils ont eu peur quand même et ont préféré te repousser pour leur sécurité. Il ne faut pas leur en vouloir. Enfin, je crois..."

Est ce que l'on doit trouver absolument des excuses pour ce genre de comportement ? La peur doit elle dicter que l'on ferme son coeur de la sorte ? Une partie de moi voulait être compréhensive avec ces pauvres gens, mais l'autre ne voyait là que mépris et facilité. Bien difficile en effet, surtout quand on peut en être la cible. Et ce qunari n'allait pas finir d'en voir des choses comme cela. Il valait mieux qu'il se prépare. Enfin, mentalement du moins car physiquement je pense qu'il peut recevoir une charge de druffle qu'il ne bougerait même pas.



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