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Lun 7 Oct 2019 - 22:16

Anonymous
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Claquements sourds et bruissements lancinants occupèrent progressivement l’ambiance automnale à chaque pas du Qunari sur ce chemin de campagne. Il arpentait, accompagné de son fidèle druffle, le sentier qui les a vu grandir eux et leur amitié. C’était le seul chemin qui balafrait la cuvette montagneuse de part en part. Parfois, Il rejoignait le ruisseau dont il épousait la forme.

Bribes de souvenirs et nitescence de mémoire lointaine s’entremélèrent dans un ballet d’éclats étincelants reconstruisant tel un puzzle les meilleurs moments passée dans cet enclave loin de tout. Une vision d’un mabari effrayé côtoyait les premiers tirs à l’arc d’un Qunari maigrichon. Une image d’un père attentionné côtoyait le rire extravagant d’une mère fière de son fils.
Ce concert de souvenirs se vit presque ressuciter sous les yeux du qunari. Cela semblait presque réel, à portée de main.

Tel un écho suspendu dans la toile du passé, Anataar contempla une nouvelle fois son reflet dans le miroir aqueux du cours d’eau environnant. En proie à un regret embuant ses yeux, Il se souvint de la barrière naturelle qu’était devenu ce ruisseau ce jour-là. L’amertume de son impuissance face aux événements l’empêcha de regarder en arrière. Son passé se teinta soudainement d’une couleur écarlate tant ces derniers mois ont plus été remplis de cadavres que de moments heureux.

C’est emparé d’une volonté nouvelle qu’il se remit sur ses deux jambes. Il ne restait plus qu’un survivant de cette nuit-là. Anataar raffermit ses croyances sur ses silhouettes de fer à cette seule vision : elles devaient toutes mourir. Sans quoi, elles tueront d’autres parents d’autres enfants et déchireront d’autres familles.

“ça y est” pensa le Qunari, appréhendant la sortie de la forêt. Le vent dévoila une ouverture dans la couverture feuillue afin de laisser percer quelques rayons de lumière.

“Encore quelques pas et nous sortirons définitivement de chez nous, Pompon.”

L’animal sentit ses poils se hérisser de doute sur le ton des derniers mots de son ami cornu. Il pointa un oeil mélancolique envers la vallée qu’ils étaient en train d’abandonner. Anataar prit un temps, lui aussi, pour regarder encore une fois la canopée qui l’avait bercé toute sa vie.

“Puisses-tu t’occuper de mes parents aussi bien dans la vie que dans la mort” pria Anataar en regardant la fière étendue verdoyante.

Malgré l’inquiétude lisible sur le visage du druffle troublé, le qunari glissa une rassurante caresse dans l’encolure laineuse de l’animal.
Dorénavant solidaire face à l’inconnu que dévoilait ce chemin, il commencèrent leur premier voyage.



Ce n’est que quelques kilomètres plus loin, que les premières surprises pointèrent le bout de leur nez. Un camp de carrioles moisies et de tentes flétries arpentait désormais le même chemin du cornu. De ses yeux de chasseurs, il visionna un funeste spectacle. Des visages endolories par la douleur d’une marche qu’on devinait éreintante. Des pleurs crispés sur des corps meurtries parlaient autant que de sanglots douloureusement relâchés sur un dernier souffle. Ces gens avaient vécu des choses qui les marqueront toute leur vie.
Avec beaucoup d’empathie, Anataar se rapprocha de ce funeste bivouac de fortune. L’herbe légèrement fraîche de rosée céda très vite sa place à une terre labourée par l’amertume de ces réfugiés. N’étant plus très loin de ces pauvres gens, le qunari était tiraillé entre deux sentiments opposés : l’un lui intimait de respecter ces endeuillés par son silence tandis que l’autre le sommait de leur demander le chemin vers les chevaliers.

Ven 11 Oct 2019 - 15:20

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

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Au bord d'un berceau s'aperçoit un monde nouveau


Les Marches Solitaires... qui l'eut crû que je me serais aventurée aussi loin de chez moi. Et pourtant, il n'y avait pas beaucoup de choix. Une demande m'avait été envoyée alors que j'étais dans les Tombes d'Emeraude, ayant accompagné un autre Ami dans une mission périlleuse. Bastien, bien que fanfaron, n'était pas stupide au point de s'attaquer à un domaine envahis par les Hommes Libres tout seul. Au retour au campement de Fairbanks, j'avais reçu dans l'une de mes fameuses petites bouteilles colorées une demande un peu particulière. Une femme qui demandait de l'aide pour retrouver ses deux fils, partis à Férelden pour venir en aide à la famille de leur tante qui leur avait envoyé un appel à l'aide. Les conflits entres mages et templiers avaient faits des ravages, et ils avaient suppliés de les aider à atteindre Orlaïs, le temps que les choses se calme. Mais cela faisait à présent plusieurs semaines qu'elle n'avait pas reçu de nouvelles de ses fils. Craignant le pire, elle demandait donc à un Ami de Jenny de les retrouver. Ne connaissant dans la région que moi, c'est ainsi que la bouteille m'était échue. Mais je ne connaissais pas Férelden, c'était impossible pour moi. Je renvoyais une autre missive au contact de Jenny à Dénérim, Wilfried, mais la missive me revint avec une réponse bien amère. Les choses étaient si chaotiques à Férelden qu'il n'avait pas le temps de venir en aide, et les autres agents dans la région étaient aussi débordés de demandes. Il me demandait donc à moi, une Orlésienne (et par le Créateur comme il ne semblait pas aimer ça dans sa missive), de m'occuper de ce cas. Bastien s'esquiva bien vite à cette demande, le filou, et me voilà obligée d'accéder à la requête; Après tout, c'est moi qu'elle avait demandé en premier, non ?

Me voilà donc sur les routes de Férelden, en terrain inconnu. J'avais essayé de m'habiller selon les circonstances, de la façon la plus sobre possible. Des habits de voyages sombre, gris et bleu nuit. Mais en rencontrant des personnes dans la campagne, je me rendis bien vite compte qu'il m'était impossible de me fondre dans la masse, et encore moins de passer inaperçue. Mon accent orlésien était trop visible quand je parlais la langue commune, mes manières trop raffinées, mes habits d'une facture soignée bien que d'un tissu plus humble... Mon luth coloré n'aidait en rien, mais ma mission devant passer avant tout j'ignorais les remarques et insultes désobligeantes de ces gens un peu rustres. La tête haute, toujours souriante et apaisante, j'essayais au mieux de rassurer ces gens méfiants. Comme je le pouvais, je remontais la piste au gré des caravanes de réfugiées de plus en plus nombreuses. Je devais me rendre dans les Marches Solitaires, et ce n'était pas à côté. Seule et sans monture, je profitais donc de certaines caravanes pour me déplacer avec plus de sécurité, échangeant protection relative et un peu de nourriture contre des chants et des récits. Etrangement, ces gens désespérés étaient friands de tout ce qui pouvait leur remonter le moral. A mesure que je m'enfonçais dans ce pays humide et plus austère, je communiquais les nouvelles entre les caravanes, essayant de retrouver au passage celles sur les fils Hunter. J'eus de la chance, un peu plus au sud de Golefalois, d'enfin avoir des informations valables. A la croisée des routes, marchand confirma avoir vu ces deux hommes, qui eux même avaient demandé où se trouvaient leur tante. Il avait indiqué des fermes plus à l'ouest, mais sans plus de détails. C'était donc déjà une piste. Je reprenais la route, suivant une petit groupe de ravitaillement de l'inquisition. Sur le chemin, plutôt long, je me reposais dans un petit campement de réfugiés. Là, comme d'habitude, je venais aux nouvelles. Personnes n'avait vu les Hunter, mais ils étaient connus dans ce coin là. Il fallait continuer. En échange, je leur donnais des nouvelles de la situation plus au nord, des dangers et des zones plus en sécurité. Voulant rester un peu plus, je me posais dans un coin du campement, entourée de quelques enfants qui voulaient entendre des chansons et des histoires. Après tout, j'étais Barde et les histoire ça me connait. Je me mis alors à chanter une histoire que j'avais apprise pendant mon voyage à Férelden. Une assez prisée et connue de beaucoup de Féreldiens. Je prenais mon luth, m'installais sur un petit rocher, et commençais à pincer les cordes tout en chantant gaiement.

" ~ Le vieux mabari d'Andrasté
Apparaît pas dans le Cantique.
Et si vous demandez aux bonnes soeurs,
Elles vous diront que c'est des bobards,
Qu'Andrasté a pas eu de clébard.
Mais tout Férelden le sait bien :
Notre Dame avait besoin de quelqu'un
La nuit pour lui réchauffer les pieds. ~ "


Je souriais, regardant avec plaisir les enfants reprendre un peu plus de vie et apprécier la musique. D'autres réfugiés écoutaient aussi, ma voix légère et entrainante sonnant comme un air de fraicheur et de liberté nonchalante. Celle d'un temps d’insouciance, de paix et de joie, sans tracas ni mort. Je continuais ainsi, quand soudainement les enfants se levèrent et eurent peur. Ils se mirent à courir vers leurs parents dans un cri, et les adultes eux même affichèrent ce même visage fermé que je connaissais trop bien. La méfiance et la peur.

" Un homme buffle ! haaa !!!"

Je me retournais, surprise. Etait ce une attaque ? Mes yeux se posèrent alors sur un homme immense approchant du campement, accompagné d'un druffle aussi massif que lui. Un.... qunari ? A voir les cornes, c'était sans aucun doute cela. C'était la première fois que j'en voyais un de mes propres yeux. Il n'avait pas l'air aggressif, ni même vraiment armé pour se battre. Il avait l'air d'un simple voyageur. Curieuse, je me levais et dardais sur lui un regard plein de curiosité. Comment le saluer sans l'offenser... J'avais tellement de questions à lui poser d'un seul coup. Debout devant lui, n'ayant pas du tout l'air effrayée mais plus attirée comme un papillon devant une bougie vacillante, je l'interpellais de ma voix chantante et joyeuse.

" Hé bien, ça par exemple ! C'est.... un beau druffle que vous avez là ! "

J'essayais de dédramatiser, ne voulant pas l'incommoder avec des réflexions sur ses cornes ou ses ... ou sur lui, tout simplement. Une manière polie de montrer qu'il n'était pas anodin, mais qu'il ne fallait pas le prendre pour lui pour autant. Je regardais derrière moi, voyant les Féreldien s'être rassemblés entre eux comme un troupeau aux abois, dardant sur le qunari des regards peu amènes, chacun chuchotant ses propres spéculations. Mince, il ne faut pas l'énerver. Regardant de nouveau le qunari, j'essayais d'excuser le comportement des réfugiés, compatissant pleinement envers sa situation peu agréable de bête de foire du moment. Mais il devait sans doute avoir l'habitude.

" Ne le prenez pas mal, ils ont eu une vie difficile ces derniers temps... Vous... cherchez également à fuir les conflits ? "

J'essayais comme je pouvais d'engager la conversation, au moins pour connaitre ses intentions. Car rien ne disait, au final, qu'il soit vraiment pacifique.



Mar 15 Oct 2019 - 22:46

Anonymous
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Pour un premier contact avec le monde extérieur, le jeune qunari fut presque étonné de la réaction de ces réfugiés quand il pénétra les limites du camp. Les regards en périphérie du bivouac se tournèrent vers lui dans un mouvement qu’on pourrait qualifier de chorégraphié. Un premier regard en entraînant un autre, très vite, une bonne partie du camp était au courant de sa présence.
Certes tous différents, aucun ne regardait d’un bonne oeil l’arrivée du cornu. Cela allait du pleur étouffé par la surprise à un regard sombre cherchant coupable à son malheur. Cette pression intolérable pesait sur la conscience du qunari; il se sentait presque responsable de leur chagrin. Une pointe insidieuse d’appréhension vint s’ajouter à l’équation insoluble de son esprit. Son échine se glaça au fur et à mesure que ces regards le troublaient. Son malaise devint difficile à juguler quand soudain il fut sauvé par le gong … ou plutôt le luth.

Un rythme de cordes pincées et vocales le sortit à cette vision morose. Cette douce mélodie s’accompagna d’un chant poétique et scintillant de bonheur. Cette douce musique avait au moins le mérite de calmer la tension qui menaçait de faire exploser la situation. Quelques-uns se tournèrent vers l’épicentre du concert improvisé.

Cherchant une échappatoire, Anataar suivit les quelques regards qui s’était détourné de lui. Une silhouette dansante enroulé de vêtements d’une facture trop supérieure aux sinistrés attirait les pupilles de quelques enfants de par sa voix scintillante de couleur vive. Elle emplissait les environs d’une lueur d’espoir. Elle était coiffée d’une chevelure rousse contrastant avec les valeurs de gris du camp. Se sentant happé comme une mouche par la lumière, le jeune qunari s’approcha de l'événement.
Malheureusement, son aspect atypique tira les enfants entourant la musicienne de leur transe instantanément. Leurs visages se crispèrent de peur, d’horreur et de dégoût; ils décampèrent dans une précipitation non feinte.

" Un homme buffle ! haaa !!!"

Même si la signification de ses mots féreldiens n’eurent pas vraiment de sens aux oreilles d’Anataar, il aperçut la peur dans les yeux de ces gamins. La silhouette, surélevée sur son rocher, se retourna comme si un prédateur lui tombait dessus. Malgré l’horreur que provoquait Anataar face aux enfants. La femme aux oreilles ne détacha pas une seconde son regard curieux du Qunari. Étonnement, il soutenait plus facilement son regard à elle qu’à tous les autres.

" Hé bien, ça par exemple ! C'est.... un beau druffle que vous avez là ! "

C’est à ce moment soudain que le chasseur pourtant si à l’aise dans la forêt se liquéfia sous la pression. Il n’avait pas compris cette tournure de phrase … La seule chose qu’il comprit c’était le léger regard qu’elle avait adressé à Pompon. “Très bien” se dit Anataar. Connectant deux neurones en essayant de décortiquer la phrase, il imagina qu’elle avait considérer la beauté de son druffle. La mécanique de réflexion qui accompagnait la construction d’une phrase en féreldien se remit doucement en marche. Alors qu’il allait répondre d’une réponse dont il était fier, elle renchérit :

" Ne le prenez pas mal, ils ont eu une vie difficile ces derniers temps... Vous... cherchez également à fuir les conflits ? "


OK,... plus simple cette fois-ci. il avait compris les deux idées principales. Ces gens qui le toisaient de regards sombres et mauvais avait vécu des choses difficiles durant leur vie. Pourquoi? Qu’avaient-elles vécu pour les mettre dans un tel état.
Par contre, le Qunari pensait avoir mal compris de prime abord mais il affirma son interprétation après réflexion. Conflits? Des combats? Des menaces? Il devait se l’avouer : son vocabulaire n’était pas des plus étoffé. Il comprenait néanmoins qu’il était classé dans le même panier que ces gens. Elle croyait qu’il fuyait lui aussi. Que devait-il fuir?
Il remit de l’ordre dans ses idées et commença une réponse :

“Merci, ces paroles réchauffent Pompon”

Marquant un temps pour remettre quelques mots dans le bonne ordre, il reprit par :

“Je dois fuir quelque chose? Des chevaliers sont proche?”

C’est assombrit par un rictus haineux qu’un forgeron se leva de son lit de fortune pour apostropher le cornu :

“Tu as quelque chose à te faire reprocher la tronche de chèvre? Tu entres sans même croire qu’on a pas remarqué ton petit manège? Mes amis, je connais ce genre de saloperie-là, ces cornus n’hésiteront pas à vous empoisonner l’esprit avec leur conneries spirituelles. Gardez vos enfants loin de ces sauvages baiseur de chèvres. On est un petit village, vous savez ce qu’il s’est passé, Danny et moi avons perdu notre seule enfant à cause de leurs mensonges.”

Malgré la certaine retenu de sa soeur, l’accusateur s’approcha à grand-pas du Qunari la fureur embuant ses yeux. Arrivé à quelques centimètres du visage d’Anataar, il murmura :

“Tu m’as pris ma gamine, fils de chien, je pensais vraiment que les templiers t’auraient réglé ton compte.”

jet de dés:
-si 1 - 2 : l’enragé paysan tente un crochet sur la joue peinturée d’Anataar et s’éclate les phalanges sur son vitaar, le qunari ressent comme une gifle enfantine.
- si 3 - 4 - 5 - 6 : Anataar se prend un droit direct dans les côtes flottantes et s’affaisse légèrement avec le souffle coupé avant de se redresser.

Mar 15 Oct 2019 - 22:46

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'Jeu de dé' :
Au bord d'un berceau s'aperçoit un monde nouveau [PV Argonia] Dea210

Ven 18 Oct 2019 - 14:16

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

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Au bord d'un berceau s'aperçoit un monde nouveau


Le Qunari devant moi était... vraiment impressionnant. J'aimais beaucoup ses peintures, c'était beau et très exotique. J'avais entendu dire que c'était un genre de protection, mais j'avais du mal à croire que c'était réel. Le Qunari fut cependant réceptif à mes paroles, bien qu'hésitant un peu sur ce qu'il y avait à dire. Sa première réponse sur son druffle, qui s'appelait Pompon, était vraiment des plus... adorable. Je souriais, appréciant ses efforts pour parler cette langue et me trouvant d'autant plus encline à vouloir l'aider. On disait les Qunari sans coeur, implacable. Mais est ce qu'un de ces féroces qunari peut vraiment parler ainsi de sa bête, avec autant d'affection voir de candeur ? Il semblait avoir des soucis pour communiquer, mais je ne lui en voulais pas. Moi même j'avais des difficultés avec le Féreldien parfois, surtout dans ces contrées aussi reculées où l'argot et l'accent n'aident pas vraiment à les comprendre. Mais lui, ce qunari, ça allait pour le comprendre. Cependant, il semblait perplexe sur ma demande. Apparemment il ne comprenait pas pourquoi on devait fuir. Mais, pourquoi parlait il de chevalier ? Les chevaliers ne sont en général qu'en Orlaïs.. Parlait il des templiers alors ? Je fronçais légèrement des sourcils, me demandant ce qu'il pouvait bien dire par là.

J'allais l'interroger un peu plus longuement sur la question, quand soudainement un réfugié se leva pour l'interpeller de façon agressive. Je regardais l'homme avec surprise, ne m'attendant pas à une telle réaction. Ses paroles étaient dures, insultantes, cruelles... Et douloureuse également. On sentait bien le désarroi d'une âme en peine, de la blessure au coeur d'un parent ayant perdu son enfant. Mais cela ne l'excusait pas pour s'en prendre ainsi à une personne parce qu'elle ressemble à celui qui a commis le crime. Une femme essaya de le retenir, mais l s'approcha rapidement du qunari. Une sueur froide me prit, sentant que les choses dérapaient. Tout peut partir si vite et très mal quand les gens sont désespérés, en colère et acculés. Je jetais un regard au qunari en espérant qu'il n'allait pas répondre à l'homme. Il resta stoïc devant le féreldien alors qu'il était à quelques centimètres de lui (enfin de son torse, vu que le Qunari faisait 2 tête des plus que lui). Soudain l'homme décrocha un crochet du droit en plein visage du qunari, me faisant sursauter de peur. Il bougea à peine la tête sous l'impact, mais tout le monde entendit le craquement des os sur la main et il recula en se tenant celle-ci tout en jurant de douleur. Il avait reculé, s'éloignant du qunari de plusieurs pas. J'en profitais pour m'interposer, me mettant entre le Qunari et l'homme.

" Arrêtez, ça suffit ! "

J'essayais de rester calme, mais il était clair que j'étais anxieuse. Je faisais face au Féreldien, ayant le Qunari dans le dos.

" Il n'est pas en armure, comment pourrait il vous attaquer ? Et il n'a rien fait ! "

J'oubliais que ses peintures faisaient offices d'armures, ou plutôt je n'arrivais pas à le considérer comme tel. Pour moi, il était sans défense et n'avait pas montré la moindre signe d'agressivité envers quiconque. L'homme se tenait devant moi, sa soeur, lui tenant l'épaule de façon inquiète. Les gens s'étaient rassemblés autour, curieux et en même temps effrayés. Je regardais le pauvre homme, qui dans sa colère était bien désolant. J'avais de la peine pour lui, véritablement. J'essayais d'être plus douce dans mes paroles, et de trouver un moyen de défendre ce nouveau venu.

"La perte de votre enfant doit être douloureuse, j'en conviens, mais s'il vous plait... Est ce que vous pensez vraiment qu'il a l'air d'un de ces colonisateurs, à se balader avec un druffle ? "

...Super... La seule idée qui m'était venue c'était son druffle ?! Dans ma tête je me désolais de cette désastreuse idée. Mais bon, maintenant que je l'avais mentionné, autant continuer là dessus non ? Sur une note un peu plus légère et pour détendre l'atmosphère, je continuais sur ma fabulation tout en me remémorant ce que j'avais entendu sur ces bêtes de somme.

"Sincèrement, il n'y a que des gens des Marches Solitaire pour connaitre la valeur de ces bêtes. N'est il pas le meilleur allié des réfugiés, et des gens dans le besoin ? Comment un de ces Qunari violent pourraient s'enticher d'une si brave bête? Ils seraient trop jaloux de leur cornes plus grandes que les leurs pour les garder avec eux, ha ha ha !"

Jet du destin :


  • Réussite critique: les gens rient et l'homme se calme, laissant Anataar tranquille
  • Réussite: les gens sont un peu apaisés et l'homme laisse Anataar, mais il lui demande de s'éloigner.
  • Echec: les gens ne sont pas apaisés et l'homme continue de fustiger Anataar
  • Echec critique: la tension ne redescend pas et l'homme s'en prend également à Argonia


Un désastre... c'était un désastre. Les gens me regardaient à mon tour comme un oiseau étrange, leurs sourcils se fronçant et leurs regards inquisiteur se posant avec méfiance sur moi. L'homme ne se calma pas, me foudroyant du regard et crachant sa bile sur ma personne.

"N'essaye pas de le défendre, tu ne vaux pas mieux ! Une orlésienne... Tu es sans doute venu trouver des histoires amusantes à raconter sur le malheur des autres hein ! Pousse toi et laisse moi m'occuper de..."

La douleur devait le rendre plus agressif, et il voulu de nouveau de jeter sur le qunari. Mais d'autres réfugiés le retinrent, sachant parfaitement que le Féreldien n'avait aucune chance contre une telle masse de muscle. C'était critique, il ne fallait pas rester ici. Un seul réfugié violent c'est gérable, mais si tous s'y mettaient le qunari pouvait être en danger, et faire de nombreux blessés voir morts. Et je pouvais aussi me trouver dans une situation difficile car j'étais à présent considérée comme un mauvais élément. Je me tournais vers le qunari, le suppliant du regard.

"Je... je crois qu'il vaut mieux partir... S'il vous plait..."

Je m'étais rapproché de lui, jetant des regards inquiets sur les réfugiés. Il ne fallait pas rester ainsi. Mon seul espoir était que ce qunari ne soit pas vindicatif et ne voudrait pas venger l'affront qui venait de lui être fait. Il fallait l'espérer...


Ven 18 Oct 2019 - 14:16

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'Destin' :
Au bord d'un berceau s'aperçoit un monde nouveau [PV Argonia] Eachec11

Dim 20 Oct 2019 - 12:08

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Pour un premier dialogue avec des étrangers, ça avait commencé sur les chapeaux de roues, c’est le moins qu’on puisse dire. Pénétrer dans un camp où le moindre regard fait office de couteau sous la gorge pour ensuite se faire frapper au visage par un inconnu, Anataar avait décidément connu mieux comme journée. Encore heureux, qu’il n’avait pas décidé de se laver le matin-même, ça lui avait permis de garder son vitaar.
Contre toute attente, il put tester son efficacité sur les phalanges d’un énergumène qui avait l’air de connaître plus de chose qu’il ne voulait en dire. Certes, les peintures qunaris vous protègent d’une partie du choc mais ça n’enlève en rien au fait que vous vous prenez un coup. Heureusement, dans son mouvement exagéré de crochet de boiteux, le forgeron avait mal calculé l’angle qu’avaient pris ses doigts. Le fracas sourd qu’ils  causèrent sur la joue d’Anataar lui arracha une moue de douleur qui avait anticipé le choc. Malgré tout ce tintamarre, La seul chose qu’a pu coller le colérique petit homme sur le visage de sa cible fut un sourire mi-triomphant mi-moqueur.
Après toute la tension que le qunari avait ressenti en entrant dans ce foutu camp, voilà qu’un hurluberlu se détruit la main dans un élan de vengeance que lui-même pouvait comprendre. Sauf que le zouave en question faisait deux têtes de moins qu’Anataar. On ne peut que se demander si c’était du courage, de la colère ou tout simplement de la stupidité… ou les trois.
Néanmoins, malgré toute cette pression relâchée en un seul mouvement, le cornu tiqua sur quelques mots qu’il avait repéré dans les menaces de l’apprenti colleur de beignes : “les templiers t’auraient réglé ton compte”.
Ce forgeron connaissait quelque chose qu’Anataar devait savoir ? Pourquoi avoir utilisé les mots “ton compte” ?

Vous le saurez, après une page de pub…

Le chasseur comprit que le forgeron avait démontré une certaine amertume enver lui. Une lointaine envie de lui demander des explications dans des phrases plus concises siffla aux oreilles du colosse.
Mais une nouvelle inconnu fit son entrée dans l’équation de sa pensée. Cette silhouette qui l’avait vu chanter et jouer de la musique avait visiblement pris sa défense. Dans ses mouvements, il discerna une volonté de calmer le jeu avec son adversaire autoproclamé. Malgré des paroles se voulant rassurante, Anataar ressentit son anxiété et détourna son regard vers le rassemblement qu’ils avaient provoqués.
C’est à ce moment-là qu’il comprit.
Il devait s’en aller.
Il se sentait tel un druffle encerclé par une meute de loups morts de faim. Certes, un druffle vigoureux peut gérer un loup fatigué mais pas tout un groupe se sentant menacé. Il fallait fuir … c’était indéniable.

"N'essaye pas de le défendre, tu ne vaux pas mieux ! Une orlésienne... Tu es sans doute venu trouver des histoires amusantes à raconter sur le malheur des autres hein ! Pousse toi et laisse moi m'occuper de..."


Mais … qu’est-ce que cette personne pouvait avoir vécu pour s’en prendre de la sorte à une arbitre improvisée. Elle avait tenté d’apaiser les coeurs en parlant de ce qu’Anataar comprit comme étant l’espèce de Pompon. Ses efforts étaient louables … tellement qu’ils touchèrent le qunari.
Mais ce fut vain.
Anataar avait été plus sensible à son discours que le forgeron. Le destin avait littéralement décidé de s’abattre sur eux.

"Je... je crois qu'il vaut mieux partir... S'il vous plait..."

Malgré tous ces déboires, Anataar ne garda que peu de rancoeur envers ces réfugiés. Cela était surtout dû grâce à Argonia qui avait au moins réussi à apaiser le coeur du chasseur et réchauffé celui de Pompon. Par égard pour elle, il accéda à sa demande par un subreptice hochement de tête . En brisant le cercle qui s’était formé autour d’eux, il se risqua même à un petit trait d’humour :

“C’est comme ça que vous saluez les autres ?”

Après tout, il n’allait pas laisser le monopole de l’apaisement à sa nouvelle amie.

Dim 20 Oct 2019 - 16:20

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

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Au bord d'un berceau s'aperçoit un monde nouveau


Stoic, le Qunari ne semblait pas montrer la moindre émotion. Pas de colère, pas de position agressive. J'avais cru à un moment voir un petit sourire sur son visage, mais ses expressions redevinrent bien rapidement de marbre. Ce n'est que lorsqu'il hocha de la tête à ma demande et qu'il répondit que je compris qu'il en était tout autrement. Je le regardais avec une légère surprise, ne m'attendant clairement pas à ce genre de réponse. Mais je finissais par sourire, riant alors que je me sentais d'un coup plus détendue.

" Ha ha ha ! Habituellement non... J'ai vu une petite rivière non loin, vous pourrez y faire boire votre... enfin Pompon."

Je lui fis signe de me suivre, gardant quand même en visu les autres réfugiés au cas où ils décideraient de s'en prendre à nous. Il ne servait plus à rien que je reste ici. J'avais pris la défense du Qunari et vu comment il m'avait insulté les autres réfugiés devaient penser de même. Je ne comptais pas rester longtemps avec eux, mais il était toujours blessant de se voir ainsi rejeté alors que l'on vient avec pleins de bonnes volontés et que l'on essayer d'apaiser leurs peines. J'avais repris ma besace, mon luth dans le dos et je reprenais la marche, prenant un petit sentier s'enfonçant un peu dans les bois. C'était étrange, mais à mesure que je m'éloignais de ces humains apeurés et belliqueux je me sentais plus en sécurité. Je regardais le Qunari, qui guidait son druffle. Il était imposant, c'était indéniable. Mais rien de sa personne ne montrait une aura agressive ou conquérante. Impressionnant et un peu intimidant oui, mais pas dangereux. Je n'avais pas vécu il faut dire de déboire avec ceux de cette espèce, seulement entendu parlé. Ma curiosité me poussait toujours à en savoir plus, et en l'occurrence à rester avec lui pour lui poser pleins de questions. Tout en marchant, j'excusais de nouveau les réfugiés, espérant qu'il ne leur en garde pas rancune.

" Encore une fois, je suis désolée pour cet accueil. Les violences du conflit entre mage et templiers les ont rendu encore plus méfiant envers les gens."

Ce qu'il ne fallait surtout pas en ce moment, c'était un Qunari en colère qui cherche à se venger et qui fasse des dégâts. Mieux valait se faire discret, et contourner si possible les réfugiés. Je continuais, essayant de lui faire comprendre que ce n'était pas forcément le bon moment pour voyager.

"Je crois que ce n'est pas le moment pour un Qunari de se promener seul. C'est dangereux...."

Malheureusement pour lui, les Qunaris n'ont jamais été bien vu, même à Férelden. La méfiance était de mise, et les insultes aussi variées que ce que le féreldien avait pu nous faire comme démonstration. Avoir peur de ce que l'on ne connait pas, de ce qui semble impressionnant et dangereux... C'était plus courant que ce que l'on pensait, et peu importe que l'on soit un humain, un elfe ou autre chose. Maintenant que nous étions plus que tous les deux, les choses étaient plus détendues. Je le regardais avec curiosité et intérêt, mon aura lumineuse et rayonnante étant revenue. Mes yeux noisettes piqué d'or étaient posés sur lui avec intérêt, mon sourire enfantin barrait mon visage et je parlais avec plus d'engouement.

"Ha, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Argonia, je viens d'Orlaïs. Et vous, quel est votre nom ? Vous êtes un... Qunari ou un Tal-vache... heu, un non pratiquant ? "

J'hésitais sur la fin de ma phrase, ne sachant plus trop comment le dire. Il me semblait qu'il y avait une différence assez nette entre ceux qui pratiquait leur religion et ceux qui en étaient des parias. Les deux n'étaient pas vraiment préférables selon les dires, mais je préférais sincèrement être en présence d'une personne qui n'essayerait pas de me convertir à sa religion. Il fallait croiser les doigts. Mais à le voir se balader avec un druffle du nom de Pompon, j'avais de grands doutes.


Lun 28 Oct 2019 - 23:15

Anonymous
Invité

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" Ha ha ha ! Habituellement non... J'ai vu une petite rivière non loin, vous pourrez y faire boire votre... enfin Pompon."

Au moins, tout n’était pas perdu. Son sens de l’humour avait au moins fait mouche. Cela détendit beaucoup le Qunari. En effet, outre sa maîtrise du chant et de la musique, elle avait un rire qui propageait une bonne humeur comme un feu dans un champ de canne à sucre.
S’accordant sur les dires de la jeune femme, Anataar guida, sans longe, son druffle qui s’était lui aussi apaisé. La main de son propriétaire flattait généreusement le front touffu de la bête qui s’amusait à vouloir l’attraper avec sa bouche d’herbivore. Il quittèrent, tous les deux de bon coeur, le camp de réfugiés qui les avait rejetés à cause de leur différence.
Malgré une volonté de montrer sa gratitude envers la musicienne, Anataar attendit qu’elle finissent ses phrases. Pas très à l’aise de la couper pour ne pas réussir à parler.
Mage et Templiers? Première question qu’il nota dans un coin de sa tête. Il se demandait de quelle bord appartenait celle qu’il recherchait. Il devait la retrouver pour assouvir sa soif de réponse … et de vengeance.

"Je crois que ce n'est pas le moment pour un Qunari de se promener seul. C'est dangereux...."

“Je comprends pourquoi ... ” ne put s’empêcher de répondre le qunari en tournant la tête dans la direction du campement.

Il ne les entendait plus depuis quelques minutes et c’était tant mieux, se dit-il. Si à chaque fois qu’il rencontrait de nouvelles personnes, on lui crachait à la face comme ça, il allait vite péter un câble, comme on dit dans le jargon. Après,... si pour dix mauvaises rencontres, il en faisait au moins une dans le même style que la rousse en face de lui, il se disait que c’était un marché qui en valait peut-être la peine. C’était une pensée réconfortante comme il en avait de rare depuis quelques semaines.
Quelques instants plus tard, Il aurait presque failli tomber dans une humeur morose quand il sentit un regard intéressé se poser sur lui. Ils avaient quasiment atteint le cours d’eau qu’il entendait à l’orée d’un bosquet. Malgré l’insistance du regard juvénile qui le scrutait, il s’attendait à ce qu’elle remplisse de sa voix l’agréable silence qui s’était installé entre eux.

“Argonia”

Quel nom étrange et à la fois drôle à prononcer. Il ne put s’empêcher de rouler le seul r qu’il y a avait dans ce prénom malgré ses tentatives d’imiter son accent particulier. Un ou deux essais lui avait suffi pour le mettre à l’aise avec ce nom. Même si il avait du mal à comprendre les accents hachés et machés des féreldiens, étrangement, il aimait la manière claire et maitrisée qu’elle avait de prononcer les mots qui sortait de sa bouche. Ses syllabes sifflaient dans ses oreilles comme un air sortant d’un instrument à vent. Malgré tout, il tiqua sur les mots de sa dernière phrase : Qunari ou Tal-Vash. De toute évidence, elle devait parler des gens dont ses parents lui avait mis en garde. Ils s’appelaient les Qunaris. Ils pouvaient être semblables à nous mais possédaient mille et uns visages. Ils emprisonnaient les gens dans leurs esprits fermés à coup de phrases fanatiques. Ils comprenaient la langue qu’Anataar parlait couramment. La seule mise en garde que sa mère lui répétait à propos d’eux était que si il devait se présenter, ce serait par son nom et uniquement par son nom.

“Tu n’es personne d’autre que toi, Anataar, notre fils”.  

L’appréhension de se sentir piégé par une force qui lui était supérieur teinta le portrait idyllique que se faisait le qunari de sa première bonne rencontre de l’extérieur. Il s’était légèrement rapproché de Pompon, comme une mère protègerait son enfant d’une menace imminente. Il avait camouflé ce geste en se mettant à la hauteur d’Argonia et fixait désormais son amie d’un regard aussi intéressé qu’elle. Il ne devait montrer aucun signe de peur se disait-il.
Malgré les consignes de sa mère, il tenta néanmoins un coup de poker :

“Maraas Shokra”

Il avait sortit son plus bel accent pour le moment. Stoppant ses doutes aux bout de quelques secondes, il se sentait débile de potentiellement détériorer une nouvelle amitié. il finit par s’arrêter à côté d’elle. Il prononça distinctement en mettant la main sur son propre coeur :

“Je suis Anataar, fils de Kara et d’Arslan. (il laissa un petit temps d’arrêt). Je ne suis personne d’autre.”

Il s’était suffisamment détendu pour détacher son regard de ce visage si atypique. Il se retourna vers Pompon qu’il détendit par une main souple parcourant les lanières de son bât. Entendant le cours d’eau à quelques dizaines de mètres de là, Il détacha une partie de ses bagages pour soulager le dos de son ami touffu. Quand tout son barda fut enfin déposé à terre, il libéra le druffle d’un geste doux de la main gauche en direction de la source d’eau fraîche.
Avec plus ou moins d’aisance, Anataar traînait tous ses bagages de voyage jusqu’à la rivière. Pompon, pataugeant gaiement dans la rivière, fit émerger un radieux sourire sur le visage du qunari.

“A mon tour de faire le druffle” plaisanta-t-il tout en portant ses affaires en imitant caricaturalement l’animal. Il les déposa lourdement près de la berge.
“Tu chantes bien. Où tu as appris à chanter comme ça?”
Il avait mis une bonne partie de sa connaissance linguistique dans ses paroles. A tel point qu’il avait buté sur un ou deux mots en prononçant la dernière phrase. Mais qu’à cela ne tienne, il voulait plus que tout effacer son comportement méfiant à l’égard de sa nouvelle amie. Il était temps pour lui d’en apprendre plus sur elle et ce monde.

Ven 8 Nov 2019 - 22:42

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

– Inquisition –

Messages : 159

Au bord d'un berceau s'aperçoit un monde nouveau


Je regardais avec amusement le Qunari jouer avec mon prénom, testant les r roulé et me faisant sourire. Cependant, il semblait d'un coup être pris d'une hésitation. Il me regardait avec un air de ne pas savoir quoi répondre, semblant peser le pour et le contre. Il finit par me faire face, prononçant des mots dans une langue que je ne reconnaissais pas. Je le regardais avec curiosité, fronçant légèrement des sourcils. Ca n'avait pas la tonalité du féreldien, alors... du qunari, peut être ? Pourquoi me parler dans cette langue ? J'étais curieuse, me demandant ce qu'il avait bien put vouloir dire. Etait ce une manière de saluer ? Après s'être présenté, il se tourna vers son druffle pour le déseller. Il avait une manière bien étrange de se présenter, mais c'était... intéressant. Je souriais, pensant qu'il fallait rendre la pareille.

"Ho, si vous le dites. Si c'est là votre manière, je dois faire de même... "

Je me redressais, faisant mine de me présenter comme à la cour d'Orlaïs, une main dans le dos et inclinant le buste avec élégance, tout en légèreté.

"Argonia Coutray, fille de Galatée, Barde Orlésienne et Amie de Jenny.
Je ne suis personne d'autre."


Je ne mentionnais pas mon père, car je ne connaissais pas son nom. Seule ma mère et le reste de notre troupe de nomade. Mais cela ne m'était pas un souci. Je me redressais pour faire un grande sourire à Anataar, espérant avoir fait comme il fallait. Je le regardai s'occuper de Pompon, riant de mon rire cristallin alors qu'il mimait le druffle. C'était un Qunari qui semblait avoir de l'humour, et beaucoup de gentillesse en lui. Il était loin de ces rumeurs qu'on leur portait, des tueurs sans coeur, aussi froid que la glace et inflexible que l'acier. On disait aussi qu'ils n'avaient aucun sens de l'humour. Anataar en était bien l'exemple contraire. Je m'étais installée juste à côté, sortant une pomme de mon sac et commençant à la croquer. Pendant ce temps, le Qunari se mit à me demander où j'avais appris à chanter. Je souriais, me rappelant de mon enfance sur les routes.

"J'étais dans une caravane ambulante de ménestrel dans ma jeunesse, j'ai commencé par là. Puis j'ai suivi une formation de barde, et j'en suis là."

Je ne regrettais en rien ma vie, ni même ma décision d'avoir rejoins la voie des Bardes. Je n'étais pas des plus douée pour tuer ou espionner, mais j'avais d'autres talents, dont celui de la musique et du chant. Pour le reste, si je pouvais aider avec les Amis, je n'allais pas me gêner. Je regardais Anataar s'occuper de son druffle, auquel il semblait beaucoup tenir.

"Et toi, où as tu trouvé Pompon ? Tu l'amènes toujours avec toi quand tu voyages ?"

C'est vrai que ce n'était pas tous les jours qu'on croise un Qunari, mais un druffle accompagnant un qunari et s'appelant Pompon, c'était encore mieux !



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