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Dim 27 Oct 2019 - 16:28

Anonymous
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C'est l'histoire d'un type qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin.


L’eau était tiède mais il n’était pas à ce point encroûté pour s’en plaindre. Il avait connu pire, des bains glacés avec de l’eau jetée sur les chiens et sur lui en même temps quand il était enfant, des toilettes de chats au monastère les rudes matins d’hiver et les bains dans des fleuves, rivières ou points d’eau glacés lors du voyage du 5e Enclin. Donc un bain un peu tiédasse dans une baignoire de bordel, c’était presque le grand luxe, il espérait juste ne pas attraper de maladies vénériennes, ce serait ironique dans sa situation quand même. Et la tronche du médecin de la cour… Oui non il n’irait pas voir le médecin de la cour, sinon toute la ville saurait que le roi avait attrapé une maladie sexuellement transmissible et je ne vous parle pas de la réputation ensuite. Et par le créateur il connaissait au moins une personne qui tendrait l’oreille à ce genre de rumeurs. Mais pour le moment, ces pensées étaient bien loin de tout ça. Il somnolait, bercer par les bruits de l’extérieur qui lui parvenait étouffé et par les fortes odeurs de parfums pas du tout subtils qui lui faisaient quelque peu tourner la tête. Et même les bruits qu’il entendait derrière la porte ne suffisaient pas à le mettre mal à l’aise, pour le moment personne n’avait essayé d’ouvrir la porte. Et il se disait qu’il ne risquait rien, le troue de serrure ne devait pas être assez grand pour que les voyeurs de l’autre côté du panneau de bois ne puissent rien voir. Et elles semblaient ne pas vouloir ouvrir la porte, sinon elles ne se seraient sûrement pas gêné. Peut-être que Tulia la femme des ombres leur avaient peut-être demandé de ne pas le déranger. Si c’était le cas soit son rang de garde avait du poids ici, soit elle était une habituée. Il préféra penser que c’était la première solution.
Mais sa douce rêverie ne dura pas longtemps, presque endormi le battant de bois s’ouvrit sur la garde des ombres qui entra comme un seigneur de guerre entre en terrain conquis. Il ouvrit la bouche mais ne trouva rien à dire. Le jeune garçon lui vida l’eau chaude dans le bain et repartit comme si de rien n’était. Le jeune roi lui, était rouge, autant de gêne que par l’afflux soudain d’eau presque bouillante. Il avait comme réflexe de se redresser à l’arrivée de la femme avant de se souvenir dans quelle tenue il était, aussi rapidement qu’il c’était relevé il c’était rassis dans le bain, jambes croisées et mains entre les jambes. Il n’en revenait pas, elle avait donné ses vêtements pour un dépoussiérage et prenait maintenant place le plus naturellement du monde devant lui. Il n’arrivait pas à faire abstraction du fait qu’il soit nu. Aucune femme ne l’avait plus jamais vu nu depuis qu’il ne portait plus de langes ! Et encore moins une femme jeune et jolie. Il ne savait plus où se mettre, quoi dire quoi faire. Alors il la regarda avec ses yeux de halh apeuré, sauf que contrairement à l’animal il ne pouvait clairement pas s’enfuir en courant. Et c'était bien son intention, lui qui l’avait trouvé sympathique et gentille, elle devait avoir ça à l’esprit depuis le début. Mais la suite des mots de la garde terminèrent de l’achever et il rougit, mais de honte cette fois pas de gêne. Il essaya de dire quelque chose avant d’abandonner et de baisser la tête comme un enfant prit en faute. Il finit par soupirer un peu et remonta ses genoux sous son menton avant d’enfin oser parler.

« Vous le saviez depuis le début hein . Vous m’avez emmené dans cet endroit dans le seul but de vous rire de moi. Vous voulez quoi . Faire chanter le roi . Où simplement vous moquer de moi ? Laissez-moi deviner. C’est le héros qui vous a demandé de le faire? » Il avait essayé de ne pas être trop amer en parlant du héros, mais il n’avait pas réussi à s’en empêcher. Il détourna le regard voulant regarder tout sauf la personne devant lui. L’humiliation était totale, il ne manquait plus que l’arrivée du héros goguenard qui riait de lui. Pourquoi est-ce qu’il fallait toujours qu’il arrive, tout seul, à se mettre dans ce genre de situation ? Est-ce qu’il avait été maudit par le Créateur ? Ou est-ce que le grand s’ennuyait juste et trouvait amusant de lui faire vivre ce genre d’enfer ? Il ferma les yeux, l’humiliation était grande mais il n’était plus enfant et il ne pouvait pas se permettre de bouder comme tel, ni même d’ignorer le problème. Parce que le problème était compliqué à oublier, il n’était pas très grand mais exubérant, le visage fin et délicat et beau d’après le cahier des charges d’Alistair et sûrement de beaucoup d’hommes, ce qui n’arrangeait pas la situation du roi. Il se racla la gorge, oui il était vierge de tout contact. Oui il était novice en ce qui concernait les choses de l’amour, mais non il n’était pas fait de glace et oui tout fonctionnée parfaitement. Ce n’était pas de l’eau chaude qu’il aurait fallu lui apporter. Il bougea un peu dans le bain créant des petites vagues, passionnantes si on en croyait l’attention toute particulière que le jeune homme leur portait. Il finit par passer une main dans ses cheveux humides et poser son regard sur la jeune femme devant lui qui le narguait en mangeant du fromage en plus.

« Je suis bien le roi Alistair, mais vous le saviez au moment où j’ai dit être Zevran pas vrai . Je ne suis pas fier de vous avoir menti ce n'est simplement que… Je rentre d’une quête épuisante et si j’avais dit être roi ou si je laisse entendre que le roi se balade sans garde… J’aurais sûrement eu plus d’ennuis qu’une jeune garde des ombres joueuse. J’espère que vous ne m’en voudrez pas, je me serais bien incliné, mais vu ma tenue vous comprendrez que je ne le fasse pas. » Il n’explicita pas plus, elle avait sûrement compris où il voulait en venir, il finit par soupirer et tendre la main pour prendre un bout de pain et de fromage qu’il grignota avec appétit. En plus d’être crade et menteur il mourrait de faim. « Vous pouvez me faire parvenir la bouteille de vin s’il vous plaît . J’ai l’impression d’avoir tout le sel de la mer d’écume dans la gorge. Maintenant que nous savons tous les deux qui nous sommes. Quelle est la situation ici et dans les alentours. Comment se porte le peuple ? Jusqu’à récemment, je ne me sentais pas à ma place sur le trône, aujourd’hui je sais que je suis légitime avec une couronne sur la tête. Alors si des choses doivent être changées ou m’être dites. Dites-les-moi, que je prenne mes dispositions une fois de retour à Dénérim. »



Dim 27 Oct 2019 - 17:54

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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L'ultimatum semblait avoir fait effet. rouge comme une écrevisse, recroquevillée sur lui même, il semblait l'image même d'un enfant pris la main dans le sac et sentant la déferlante maternelle arriver. Je me retenais de rire... Les rumeurs disaient donc vrai, il était adorable à sa manière. Une véritable proie, un petit faon laissé dans une meute de loup. Mais chance pour lui, je suis une louve qui sait être raisonnable. S'il n'était pas Alistair, ce qu'il ne niait pas, je serais sans doute déjà dans le bain avec lui à jouer encore plus de sa timidité. Cependant, il est tout un symbole, et étrangement je venais à le respecter. Du moins, d'un point de vue physique pour le moment. Il avoua son crime, restant un instant silencieux avec ses genoux repliés contre lui. Qu'il se cache le petit... Je dardais sur lui un regard amusé, répliquant avec beaucoup d'enthousiasme quand il comprit que c'était son nom de couverture qui l'avait donné en pâture à mes moqueries.

"Ha ha ha ! J'avais un doute, mais vous vous êtes de suite trahis en donnant le nom de Zevran en effet. Je le connais très bien, il est mon amant quand il est de passage à Fort Bastel. Ensuite il n'y a que de très rares personnes qui connaissent son nom de famille, Aranaï. Le reste s'est fait pas déduction... Mais à votre place je ne prononcerais plus son nom de famille. Cette famille n'existe plus, il l'a en horreur et cela peut aussi lui valoir des ennuis."

C'était une chose que Zevran n'appréciait pas du tout. Si jamais il savait qu'Alistair avait utilisé son nom comme couverture je pense que ça va le faire beaucoup rire, mais qu'il ait prononcé son nom de famille beaucoup moins. Une mise en garde devrait suffire, surtout que vu le fiasco il ne reprendra pas ce nom avant longtemps. Je finissais le morceau de fromage, prenant également un morceau de jambon. Il n'était pas si mauvais, et les épices cachaient le goût un peu rance. Alistair semblait craindre que je n'utilise le fait qu'il soit roi contre lui, avec un bon chantage à la clé. Il croyait même que c'était l'héroïne qui avait insufflé cette idée. Je fronçais légèrement des sourcils à ces mots. Tch, comme si elle en avait autre chose à faire que de son nombril. J'essayais de le rassurer sur le premier point avec nonchalance, un petit sourire malicieux sur les lèvres.

"Pour ce qui est de votre statut de roi, je m'en contrefiche. Pour moi, vous êtes le Garde Alistair, c'est tout ce qui compte. Votre titre de roi n'a aucune importance à mes yeux, mais celle du sang des Gardes beaucoup plus. Et puis, vous êtes un peu la mascotte du 5e Enclin ha ha ha ! Vous n'avez rien à craindre, votre réputation est sauve..."

Je n'avais aucun intérêt à faire sombrer sa réputation, du moins parmi les nobles. Après que parmi quelques Gardes comme Wulf je raconte cette aventure, c'est plus certain. Ce serait criminel que de rater cette occasion, non ? Surtout quand on sait qu'il est aussi... Alléchant de sa personne. J'en avais entendu parlé, mais maintenant j'avais la confirmation sous les yeux.

"Vous pouvez rester assis, en effet, même si le spectacle ne serait pas pour ME déplaire... En ce qui concerne la Grincheuse, non... Ce n'est pas elle qui m'a soufflé l'idée. Je suis assez grande pour le faire, et elle s'en fou suffisamment des Gardes pour ne pas y penser. Qu'elle reste où elle est dans son trou ou sa chambre, à se morfondre sur son pauvre sort, peu m'importe..."

Ces mots avaient été dit avec une légère humeur et de façon aigre. Je ne cachais pas que je n'aimais pas cette femme, que je méprisais et tentais d'ignorer autant que possible. A mes yeux elle n'était pas une Garde-Commandeur, et n'avait rien à faire à ce poste. Pas avec toute la mauvaise volonté qu'elle montrait et son dédain pour la Garde. Elle était peut être héroïne de Férelden, mais ses lettres de noblesses s'arrêtaient là pour mes convictions. Je changeais de pensés en répondant à la demande du roi. Je lui donnais la bouteille, non sans prendre au passage un autre morceau de pain. Il voulait connaitre les nouvelles donc... Pensive, j'essayais de me remémorrer ce qu'il y avait d'intéressant en ce moment. Je me concentrais surtout sur les Gardes des Ombres, aussi je n'avais que peu d'intérêts pour ce qu'il se passait autour. Mais je faisais un effort pour me rappeler des rumeurs que j'ai entendu, ou tout simplement

"Mh... je m'y connais surtout en ce qui concerne les engeances du Sud, et du iarling d'Amaranthine. Quelques nobles font un peu de grabuges mais rien d'inhabituel, ça chauffe encore un peu avec les elfes mais cela reste encore assez contenu. Pour ce qui est de la politique à proprement parler... vu ce qu'il s'est passé à Kirkwall, les mages du Cercle et les templiers sont presque sur le pied de guerre, et cela inquiète les gens. Après un Enclin, il ne manquait plus que ça... "

Oui, maintenant l'agitation venait des mages. La population, craignant de nouveau leur pouvoir, se méfiait de plus en plus et demandait des comptes à la Chantrie ainsi qu'aux templiers. Le climat était...malaisant, mais ne l'avait il pas toujours été quand on parle de mages ? Le magie est dangereuse, et j'étais bien placée pour le savoir. Mais les gens faisaient bien trop souvent l'amalgame entre l'outil et celui qui l'utilise. Moi si la magie est utile pour les Gardes ou pour mon amusement, où est le mal ? Malheureusement, mes avis sont rarement partagés sur ce point. Et sur bien d'autres par ailleurs...

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Dim 27 Oct 2019 - 20:54

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Bien sûr c’était bien sa veine, Zevran avait goûté à tous les délices de Ferelden et d’ailleurs. Il soupira un peu, il devait arrêter de prendre ce prénom quand il était en couverture, mais c’était pratique pas besoin de réfléchir il sortait toujours tout seul. Il prit la bouteille de vin et en prit une grande rasade avant de croquer dans son fromage. Il était donc passé pour un idiot depuis qu’il avait posé pied-à-terre. La seule chose qui le réconforta un peu, c’était l’amertume et la pointe d’animosité qu’il sentait dans les mots de la jeune garde à l’encontre de l’héroïne. C’était bien fait, malgré tout le respect qu’il lui devait et que Thédas lui devait… Il avait du mal à la considérer vraiment comme une personne de bien. Et pas seulement à cause de leur passif, elle était… Elle traitait les gens comme des moins que rien, tout ce qui n’était pas elfique et même les elfes s’ils n’étaient pas Dalatien trouvaient rarement grâce pour elle. Du moins c’est l’impression qu’il avait eue. Surtout quand il repensait à la façon qu’elle avait eu de traiter Zevran. Il mordit avec hargne dans sa tranche de pain avant de hausser les épaules pour se détendre un peu. Il aimait bien cette jeune femme, bon si a oublié le piège dans lequel elle l’avait fait tomber. Mais il aimait le ton qu’elle prenait quand elle parlait de la garde. Elle y tenait, autant que lui. Elle se sentait investir pour ce groupe. Elle y avait trouvé un foyer tout comme lui y avait trouvé une famille. Il lui sourit un peu oubliant l’espace de quelques secondes qu’il était nu dans un bain, au milieu d’une maison de passe avant que ce détail ne lui revienne en tête et qu’il ne se remette à grignoter son bout de pain, tel un lapin une carotte. Alistair cependant fût rassuré par sa promesse de ne pas utiliser cela pour faire chanter la couronne. L’humiliation n’en était pas moins grande, mais au moins il n’avait pas tout perdu, son honneur serait relativement sauf. Autant qu’il puisse l’être tout du moins. Il écouta attentif ce qu’elle lui disait sur la situation actuelle. Oui ici, les mêmes problèmes qu’ailleurs. Il ne manquerait plus que le ciel leur tombe sur la tête. Non, le Créateur n’était pas si cruel quand même. Et puis des rébellions ou même un Enclin, il pouvait le combattre, mais le ciel qui leur tombe sur la tête ? Il préféra se prendre une autre tranche de fromage plutôt que de penser à de telles choses.

Alistair changea doucement de position en faisant garde à ne pas se dévoiler trop puis il reprit la parole. « Des soucis difficiles à traiter. Les elfes n’ont pas tout à fait tort d’essayer de se rebeller mais changer les choses demandent beaucoup de temps. Quant à la guerre qui couve entre mages et templiers, là encore il n’y a pas de réponse tous faites. J’ai peur que ça n’empire avant que ça n’aille mieux. Les deux groupes ont leurs torts et leurs raisons. Mais ce qui me fait peur, c’est que… C’est le peuple qui va subir tout cela. » C’était toujours comme cela quand il y avait des conflits au sein d’un royaume, le peuple était toujours le premier à subir. Mais peut-être qu’ils voyaient tous le mal partout et que tout finirait par se tasser. Parfois le ciel avait beau s’assombrir il ne pleuvait pas pour autant. Il tendit le bras pour attraper la bouteille de vin et en prendre une autre gorgé avant de s’appuyer contre le bord en bois de la baignoire. Fallait qu’il se frotte mais tant qu’elle aurait le regard fixé sur lui il lui semblait compromis de terminer sa toilette. En plus le savon était un peu trop loin pour qu’il puisse l’attraper sans se redresser. Alors il se contentait de profiter du bon repas qu’elle lui avait apporté. En arrivant à faire abstraction de sa nudité et du lieu, ce n’était pas si désagréable. Il avait presque l’impression de retrouver la maison, dans le sens où il pensait la garde comme un foyer.

« C’est triste alors que nous nous nous reconstruisons à peine de l’Enclin que de nouvelles menaces viennent planer au-dessus de nos têtes. À croire qu’on aime bien se créer des soucis. Je peux comprendre la peur de la magie… Après tout j’ai grandi dans une Chantrie dans le but de devenir templier. Mais j’ai appris dans la garde que le mage n’est pas mauvais. La magie est comme une lame. Bien sûr qu’elle peut-être dangereuse. Et pourtant on ne passe pas notre temps à chasser et à surveiller tous les hommes et les femmes armées d’une épée. Simplement, le paysan peut toujours se défendre contre une épée… Contre la magie c’est plus compliquée. Mais la magie à aussi ses utilités. La Chantrie cependant à fait un bon travail sur ce sujet et la grande majorité des gens y voit la preuve que le Créateur quelque part cherche à nous punir. De quoi ? Même en récitant le cantique des heures les fesses rivées sur les bancs gelés du petit monastère où je devais devenir templier je ne l’ai jamais compris. Mais c’est ainsi. Et puis, il ne faudrait pas oublier non plus que les mages eux aussi se sont battus et ont péri pour empêcher l’Enclin de nous dévorer. Mais j’ai remarqué que l’on a tendance à oublier ce qui nous arrange. » Il termina sa phrase en prenant une nouvelle gorgée de vin avant de lever la bouteille en direction de la jeune femme. « Vous auriez pu en apporter plus d’une. J’ai de quoi payer si c’est cela qui vous pose soucis. »


Dim 27 Oct 2019 - 21:49

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Il se détendait un peu plus, et je remarquais que ça allait avec le fait qu'il descendait rapidement la bouteille de vin et se boulottait une bonne partie du fromage. Mais il semblait avoir bien compris la situation dans son ensemble, et sans doute mieux que moi. J'étais heureuse pour ce pays que le roi à poils devant moi semblait réellement s'en faire pour le bien de son peuple. Et quand je dis peuple, je parle des plus modestes. Il s'assombrissait en pensant qu'un autre malheur allait nous tomber dessus, mais n'est ce pas ce qui nous arrive tout le temps ? C'est un cycle, jamais rien ne reste tranquille bien longtemps. Je chopais de nouveau la bouteille de vin, reprenant une rasade tout en haussant des épaules.

"Ho ce qui est sûr, c'est que ça va finir par péter à un moment donné. Bain de sang, rebellion etc... Ce qui est intéressant de savoir, c'est de savoir où et de s'y préparer. Mais c'est pas gagné ha ha ha !"

Je riais, car c'était ce qu'il y avait de plus amusant dans tout ce chaos. On ne sait pas où ni comment, se préparer au pire était autant fascinant qu'excitant. Pour moi, c'était un terrain de prédilection et je ne pouvais que me réjouir d'avoir un peu d'activité. Tuer était mon métier, et répandre le sang et le bazar faisait partie de mon hobby personnel. En plus du sexe, bien évidemment. Je lui rendais la bouteille, ou plutôt me la faisait de nouveau chaparder alors qu'il s'était rapproché du bord du bain. C'est qu'il a soif le petit... Il s'inquiétait encore de ce que les plus pauvres auront à subir, mais là également ce n'est pas une nouveauté.

"Et oui, c'est toujours le pécor qui trinque, certainement pas les culs dorés qui vont s'en prendre plein la trogne. Sauf si vous décidez de leur faire payer leur lot, mais là c'est eux qui vont se révolter. Pas évident, hein ~ ? "

Je le regardais avec malice, souriant légèrement avec charme. Oui, essayez de régler un problème et il en surgira un autre. A toute chose il faut un sacrifice, et il est impossible de s'en sortir sans se salir les mains. Est ce que ce roi en avait conscience ? Il avait l'air un peu candide et idéaliste, pleins de bonnes intentions. Mais est ce que ce sera suffisant ? Sera t'il capable de se faire violence et de faire ce qu'il faut ? Quitte à troquer ses gants de velours pour des gants de fer ? En tout cas il avait déjà mon vote concernant les mages. Il semblait au moins avoir la tête sur les épaules à ne pas les prendre tous pour des démons en puissance. Bon théoriquement c'est vrai mais c'est comme dire que la moindre fille de cuisine est un assassin en puissance. Je ne pouvais que convenir de ça, et de ce que les gens sont si fragiles dans leurs peurs. Je levais les yeux vers le ciel tout en finissant d'engloutir du saucisson.

"Moi je me suis pris un sort râté dans la tronche, et j'en fais pas tout un fromage pour autant ! Mais ce qui fait peur ET qui est puissant est toujours sujet à vouloir être contrôlé. Elfe, humain, nain... personne n'y échappe. Ha ! Mais mon cul pour le Divin Noir à celui qui réussira à me contrôler moi ! Ha ha ha !"

Je riais, pensant que toute folle furieuse et dangereuse que j'étais personne n'avait jusqu'à présent réussi à me mettre un collier ou une muselière. Wulf avait bien essayé, mais il a très sagement et philosophiquement décidé de prendre la chose autrement. Avec un léger ronchonnement et un "ok comme tu veux mais oublie le bordel" dans le lot. Plus fidèle qu'un mabari, il avait ma loyauté pour me laisser agir comme il convenait avec toutes mes compétences d'ancien assassin corbeau. L'héroïne ne sait vraiment pas ce qu'elle râte, et Wulf devrait TELLEMENT être le Garde-Commandeur. Mais bon, à croire que le simple titre d'héroïne soit suffisant aux yeux des autres pour justifier toute sa désinvolture et son dédain pour nous. En attendant, nous avions bien à nous occuper. Et Alistair aussi sans doute, surtout s'il revient d'un voyage loin et sans Garde. Qui sait ce qui va lui attendre comme vipère une fois de retour au palais. Je n'étais pas certaine de sa capacité à se garder des alliés dans la noblesse et à tenir en respect ses ennemis. L'idée me traversait de lui proposer mes services. Après tout, un peu de poison par ci, d'accident par là et un petit sabotage dans tel domaine ont fait des miracles pour pacifier les nobles... Il faudrait que je lui en parle. Tout de suite d'ailleurs.

"Mais avant de s'occuper de problème fondamentaux, vous en aurez à mon avis d'autres moins joyeux que de trancher la tête à un Hurlock."

Je fus interrompue par le brave garçon qui réclamait son prochain biberon. Je le regardais avec surprise, avant de sourire et de gentiment le railler d'une roucoulade.

" J'y ais pensé, mais je n'avais pas envie que l'on m'accuse à tord de vouloir saouler un homme tout nu dans une baignoire. J'ai une réputation, mais je préfère que l'on cède à mes avances sans y voir trouble fu fu fu ~ Pour ce qui est de l'argent, ne vous en faites pas je vais me refaire facilement dans la soirée... TINA !! "

Un petit clin d'oeil puis j'appelais à voix haute la servante de la maison. Comme je m'y attendais, en quelques secondes elle avait ouvert la porte, laissant voir une jeune elfe timide gardant les yeux baissés sur le sol. Avec gentillesse je lui demandais deux autres bouteilles de vin ainsi qu'un autre morceau de fromage et du linge propre. Elle inclina la tête et referma la porte, nous laissant de nouveau tous les deux. Je poussais un petit soupire, pris le savon qui était à côté de moi et le lançais à Alistair.

" Allez, attrape et frotte ! On ne va pas rester une éternité ici, sinon ça compte double. Et si vous voulez payer votre tournée, je préfère que ce soit en étant propre et présentable. C'est plus attrayant pour tout le monde, et le vin n'en est que plus goûteux non ~? "

Je le regardais avec envie, parlant d'une voix plus charmeuse et suave. Je faisais exprès pour le déstabiliser, histoire qu'il n'oublie pas dans quel situation il se trouvait. Je le regardais, ayant bien envie de lui proposer mes services pour lui frotter le dos. Mais bon... autant attendre un peu plus de vin sans doute ? Je mangeais le fromage qui restait, ou du moins le subtilisais hors de sa portée d'un air triomphant, et relançais la conversation sur un autre sujet.

" Et votre voyage, ça s'est bien passé ? Vous êtes parti pour un moment de ce que je me rappelle... "

C'est vrai qu'au final, il était parti pour quelques mois. Et sans aucune garde ni rien, voir presque pas d'édit officiel. Tout cela rendait les choses suspectes, et la Cour avait été en émois pendant plusieurs semaines, complotant sans doute. En tout cas, c'est ce que j'ai rapporté à Wulf après mon enquête. Car ce genre de choses peuvent parfois être dangereux pour la Garde des Ombres, plusieurs nobles n'ayant toujours pas digéré leur présence en Férelden après l'Enclin.

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Ven 1 Nov 2019 - 15:58

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L’ancien garde des ombres l’observa un peu perdu quand elle se mit à rire. Cette jeune fille semblait quand même particulière, surtout qu’elle parlait d’un sujet relativement grave mais avec un sourire et un rire qui aurait eu sa place dans une discussion beaucoup plus joyeuse et légère. Ce n’était certainement pas ce genre de réaction qu’il attendait. De la peu, de la peine, du dégoût pour les combats. Mais non elle était… Il avait l’impression d’avoir devant lui Sten avec de jolis cheveux et une poitrine. Et c’était assez, perturbant tout bien considéré. Le Qunari n’était pas un gros blagueur mais il était presque certain qu’il réagirait de même dans ce genre de situation. La guerre, le sang tout ça, c’était sûrement amusant mais lui ne voyait pas la chose ainsi. Il était soldat, certes, habitué à faire parler l’acier et à donner et voir la mort en face. Cependant, Alistair n’était pas le genre d’homme à prendre plaisir à tuer. Il ne le faisait que pour une bonne raison. Protéger ceux qui ne pouvaient le faire, protéger son pays et lui. Alors oui on pouvait débattre longtemps sur le bien et le mal et se dire que celui d’en face, devait avoir lui aussi de bonnes raisons d'agir comme il le faisait. Mais dans un conflit les règles et les limites étaient bien floues. Alors, même si son rire lui avait paru un peu déplacé il était heureux de voir et d’entendre qu’en son royaume la joie avait quand même sa place. Il sourit un peu et prit une nouvelle gorgée de vin pour accompagner l’éclat de rire qui avait éclaté comme une bulle de champagne. Puis il posa son œil sur le goulot de la bouteille avec un air un peu contrit sur le visage. Elle était vide ! Comment le vin avait-il pu disparaître aussi vite ? Il leva son regard vers elle et poussa un soupir à fendre l’âme et il accompagna cela d’un haussement d’épaules. « Les nobles oui… Et encore les nobles Féréldiens ne sont pas les pires. Ceux d’Orlaïs… Rien qu’y penser j’ai mal au crâne. Mais oui, malheureusement ce sont toujours les plus démunis qui sont les plus touchés. Cependant, chez nous, la noblesse devant porter son lot est touché aussi. Nombreuses sont les familles d'Iarl ou de Ban à avoir payé fortement le tribut de la guerre et de l’Enclin. La guerre et la misère touche les plus pauvres en premier certes, mais la mort et la douleur demandent un prix à tous. Sur ce point nous sommes tous sur un pied d'égalité. Et quelque part c’est rassurant. Parce que peu importe nos souffrances ou nos difficultés elles trouveront une fin un jour ou l’autre. »

Alistair laissa tomber la bouteille qui heureusement était un mauvais vin dans une de ces bouteilles solides qui rebondit sur le sol inégal de la salle d’eau avant de rouler sous la chaise de la jeune femme. Il tendit la main pour prendre d’autre fromage, qui était bon et se laissa couler dans l’eau d’une manière plus détendue. Il rigola un peu à la suite de ses paroles. « Vu votre séant je pense que le divin noir serait ravi de l’avoir pour lui. » Il l’observa les yeux brillant un peu, oui boire autant le ventre vide ce n’était certes pas une bonne solution. Il attrapa le savon et l’observa un moment avant de secouer la tête. « Je me lave que si vous vous tournez. Ce n’est pas convenable qu’une jeune femme me voie nu ! » Il tenait le savon, avant de se dire qu’elle était bien fichue de le regarder exprès et qu’il n’avait pas vraiment de moyens de l’empêcher de regarder. Il frotta donc ce qu’il put sans avoir à se redresser et savonna le reste sous l’eau en prenant bien garde à en montrer le moins possible puis il se rinça rapidement les cheveux en prenant un seau laissé sur le bord qu’il se vida sur la tête. « Il me faudrait aussi un ciseau que je m’occupe de ma barbe un au minimum. On dirait qu’un chattemite y a élu domicile… » Il gratta ladite barbe qui était perclu de petites gouttelettes d’eau. Avant de regarder la serviette et la jeune garde des ombres. Il la prit entre ses doigts et la tendit entre lui et la jeune fille avant de s’enrouler rapidement dedans.

« Mon voyage ? Je ne peux pas en parler. C’est… Compliqué et personnel, disons juste que j’ai traversé la mer et que j’ai trouvé ce que je cherchais. Et même plus. On a tous besoins de connaître nos origines. Disons que j’ai eu un début de réponse pour ma part et que ce voyage m’a fait grandir et m'a donné enfin la force de caractère nécessaire à prendre mon rôle du roi à bras le corps. » Il ne voulait pas dire ce qu’il avait appris sur son père et le sang qui coulait dans les veines de ses ancêtres et de lui-même. Après tout il ne connaissait pas encore bien cette jeune femme et même si elle ne semblait pas porter l’héroïne dans son cœur il ne voulait pas trop lui en dire au cas où tout cela tomberait dans de mauvaises oreilles. Qui sait ce que l’on pourrait vouloir faire de son sang. Après tout son père en avait payé le prix fort.

Il chercha du regard une autre serviette mais ne vit rien à part des bouts de tissues qui devait être des foulards ou autres et il préférait ne pas s’essuyer avec ça. Il était trempe et encore dans une situation bien gênante mais il n’était plus complètement nu. Cela lui rappelait cette fois quand il était encore jeune recrue chez les templiers et qu’il était arrivé nu devant tous ses camarades réunis dans le réfectoire. Un grand moment de honte qu’il avait tourné à son avantage en faisant mine de rien. Tourner le ridicule en ridicule était une des grandes qualités d’Alistair. Et attirer le ridicule aussi faisait partie de ses grands talents, avec celui de poser le pied dans tous les pièges à loup de la région. Il se secoua un peu, à l’image d’un chien mouiller créant une pluie de gouttelettes fine qui s’écrasèrent autour de lui en centaines de minuscules gerbes qui virent tacher le bois sombre du sol déjà pas de première jeunesse ni très propre.

«Pouvez-vous aller quérir de mes vêtements ? Et des instruments nécessaires à ce que je puisse rendre ma pilosité faciale présentable . »



Mer 6 Nov 2019 - 20:54

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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C'est l'histoire d'un type qui qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin


C'était clairement un homme qui au premier abord peut sembler maladroit et peu sûr de lui, mais ses paroles montraient une toute autre fibre. Il cachait bien son jeu le petit roi. Plus réfléchi et sans doute avec plus d'aplomb dans ses convictions, sa tendance à être romantique et justicier pouvait aboutir à quelque chose finalement. Et il ne manquait pas de charme et d'humour pour faire passer la pilule et se faire passer pour un dadet. A sa remarque son mes fesses et le divin noir je lui faisais un clin d'oeil, appréciant qu'il ait assez d'humour et peu de considération pieuse pour bien prendre cette allusion. Mais quand je lui passais le savon, il redevint timide et plus réservé, donnant ce petit quelque chose, cette saveur que tout prédateur comme moi ne pouvait qu'apprécier et donner encore plus envie de le tourmenter. Je souriais avec malice, ne cachant en rien mon regard appréciateur de son physique de mal; Je roucoulais même en me moquant gentiment de lui.

"Ara ara ~ ! C'est que l'on fait son timide fu fu fu .... Vous n'êtes pas le premier homme nu que j'ai vu, ce n'est pas cela qui va me décontenancer. Et si cela peut vous rassurer, je ne compte pas vous dévorer tout cru comme certaine courtisane doivent en rêver."

C'est vrai qu'il devait avoir vu bien des choses depuis le temps. Ou plutôt bien des subterfuges pour lui voler son intimité. Voyant que ce serait trop abuser de lui, et ne voulant pas le braquer et gâcher cette si belle relation naissante, je me levais pour marcher tranquillement dans la pièce, portant pendant quelques instants un regard faussement intéressé sur les affaires de toilettes et de coquetteries disséminé de ça et là sur les commodes. Parfois un regard dérobé sur ses fesses tout de même, je ne suis pas stupide au point de manquer une pareille occasion de se rincer facilement l'oeil. tout en se nettoyant, il raconta son voyage. Il n'était pas très précis, mais tout portait à croire dans son ton que ce qu'il avait vécu avait été... intense et instructif. J'esquissais un sourire, amusée de l'entendre avoir un recul si mature sur cette expérience.

"C'est que votre voyage vous a été productif, c'est une bonne chose. On dit que cela forme la jeunesse et le caractère. Si vous comptez mettre cela à bon usage pour le royaume, je ne peux que vous encourager. Mais gardez un peu de votre innocence tout de même, sinon vous ne serez plus Alistair ! Fu fu fu !"

Je me retournais, voyant qu'il avait fini et quêtait du regard une serviette pour s'essuyer. Je serrais les lèvres pour ne pas rire, allant lui chercher de quoi se sécher. Mais il n'y avait pas grand chose, et seule une petite serviette se trouvait là. Je la lui tendis, non sans lui faire un grande sourire plein de malice. S'il n'avait pas été Alistair Garde des Ombres, je l'aurais sans doute mangé tout cru. Il se plaignait de ne pas avoir de quoi s'habiller, ni même de se raser. Je soupirais, levant les yeux vers le ciel tout en m'exclamant avec une fausse exaspération.

"Je vais en chercher, ne vous en faites pas. Pour ce qui est de la barbe je préfère m'en charger, vous risquez de faire un massacre avec votre manque de style et votre maladresse légendaire."

Je me dirigeais vers la porte, allant chercher quelqu'un pour les affaires et une paire de ciseau. Je revenais avec un pantalon ainsi qu'une chemise, que je posais sur le tabouret à côté du bac.

"Tenez... Ils finissent d'épousseter votre tenue de cuir. Quannd vous aurez fini de vous habiller, posez vos fesses ici que je puisse vous tailler la barbe."

Je tapotais un tabouret près de la commode, et pendant ce temps j'en prenais un autre pour le placer en face. Loin de vouloir regarder le roi s'habiller, je me concentrais plutôt sur la paire de ciseau rudimentaire et sortait d'une de mes poches une pierre à aiguiser. D'un geste rapide et précis je m'attelais à rendre plus tranchante ces lames, laissant dans l'air une légère odeur de métal brûlé. Tout en continuant et en attendant qu'il vienne, je faisais la conversation et continuais mon interrogatoire.

"Et que comptez vous faire, en rentrant au château ? Faire un peu de ménage je présume, ou éviscérer certains nid à vipère ? "

Je souriais avec malice, pensant qu'en son absences les rats et les vipères avaient fait leur trou. Cela ne sera sans doute pas une mince affaire d'éliminer le grain de l'ivraie, mais ce sera sans doute sa première épreuve pour montrer qu'il était capable d'endosser son rôle, et de montrer que son voyage l'avait en effet fait mûrir. Je me demande ce qu'il a préparé à ce sujet...

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Dim 10 Nov 2019 - 22:48

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C'est l'histoire d'un type qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin.



Alistair eut l’étrange mais agréable impression que s’il avait eu la chance d’avoir une petite sœur elle se serait comporter comme ça. Bon le côté voyeur en moins. Mais oui, c’était ça. Cette entente qu’il avait brièvement connue chez les gardes. Jamais chez les templiers il n’y avait eu cette unité, cette entraide et cette estime pour ses frères. Alistair aimait la garde parce que pour lui c’était une famille. Il était peut-être naïf dans cette façon de voir l’ordre. Mais il avait vu un père à Duncan et tout naturellement avait porter son affection sur les autres gardes. Enfant bâtard élevé par les chiens, il y avait vu là les moyens de combler le vide sentimental qu’il avait connu. Alors avec cette jeune, même si sa positon était des plus gênantes, il se sentait bien car c’était un peu de la famille. Cependant il se demandait si sa peau arriverait à reprendre une couleur normale après cette rencontre.« Des courti… Je n’ai pas de courtisanes ! Et encore moins des courtisanes qui veulent me dévorer ! La seule chose que les femmes de la cour veulent c’est le trône et la couronne qui va avec. Croyez- moi elles me connaissent assez pour ne pas vouloir de moi. Enfin, elles sont prêtes à tout pour certaine et ça me met mal à l’aise à les voir minauder devant moi alors que je sais qu’elles se fichent de ma personne et qu’elles veulent que la couronne.» C’était un des grands soucis d’Alistair, son trop grand romantisme qui lui jouait souvent des tours. Mais il refusait de changer sur ce sujet. Autant il avait fait des concessions sur son caractère, sur sa personne. Autant il refusait de changer sur ce point bien précis. Du moins pour le moment, peut-être que dans quelques années il ne serait plus le même homme.
En tout cas le roi était reconnaissant à cette jeune femme et quand il fût certain qu’elle ne pouvait pas le voir dans son plus simple appareil il se dépêcha de finir de s’essuyer avant de sauter dans le pantalon. Il était un peu petit pour lui, mais ça irait le temps que les siens soient propres. Il utilisa la serviette ensuite pour s’essuyer un peu les cheveux et les coiffa en arrière à l’aide de ses doigts tout en se penchant pour se regarder dans un des miroirs poser sur une coiffeuse dans un coin de la pièce. Les cheveux, c’était sa grande fierté. Il vouait un culte à ses cheveux. Il se retourna vers la jeune femme et lui sourit un peu avant de prendre un tabouret et de l’approcher d’elle avant de prendre place dessus.

« Bon vous pouvez me couper la barbe. Mais pas trop court hein ? Et vous touchez pas à mes cheveux. Je suis le seul qui a le droit de couper mes cheveux… » Imaginons qu’elle loupe sa coupe . Non, non, non, c’était hors de question qu’elle touche à ses cheveux. Même Zevran qui était son meilleur ami n'avait pas le droit de lui couper les cheveux. Personne. « Ce que je vais faire . Déjà expliquer clairement à mon conseil qui si j’écoute avec plaisir leurs avis je serais seul à trancher. Qu’ensuite je suis le roi et que cela leur plaise ou non c’est ainsi. Je ne vais plus accepter leurs piques et autres jérémiades. Et enfin. Je vais tenir des promesses trop longtemps misent de côté. Ce ne sera pas facile mais je compte bien tenir ma parole d’une manière ou d’une autre. » Donner des terres aux elfes, des terres viables sur lesquelles ils pourront s’épanouir sans pour autant se confronter à la colère de son peuple. Aider les elfes des bas cloîtres à s’intégrer et à devenir des citoyens au même titre que les autres. Beaucoup à faire mais il pourrait y arriver, il en était certain. « Je vais aussi réfléchir à qui mettre sur le trône à mes côtés sans pour autant plier devant mon conseil. Je refuse d’épouser une femme que je n’aimerais ni de ne serait pas capable d’apprécier. Mais je comprends le souci. Mon sang de garde rendra la confection d’un héritier difficile. Et ma mort se rapproche inexorablement, je ne vais pas vivre vingt ans de plus. Ma mort sera le moment parfait pour Férelden de se déchirer. Il me faut une femme, capable de prendre les rênes du pays, aimer du peuple et qui sera capable de gagner les respects des soldats et des autres grandes puissances. » Rien que de penser à tout ce qui l’attendait il en avait mal au crâne. Mais il était le roi et personne ne pourrait faire tout cela à sa place. Cette place du roi qu’il avait longtemps honni, il savait maintenant que c’était le rôle qu’il devait endosser.

« Et vous dites moi. Qu’est-ce que vous allez faire après que je sois partie ? Il n’y a pas d’Enclin en ce moment et tout semble relativement calme. Alors que n'est ce que vos faites ? Je n’ai pas eu la chance de connaître la garde en temps de paix. J’ai passé l’union et peu après, Duncan a soupçonné un Enclin. Qu’est-ce que vos faites quand il n’y a pas d’archidémon à tuer ? Vous restez cloîtrer dans votre forteresse . Duncan ne m’a jamais parlé de la vie de garde en dehors de l’enclin… J’ai du mal à me figurer à quoi ça peut bien ressembler. Certaines gardes peuvent passer toutes leurs vies sans Enclin, mais ils doivent bien faire autre chose qu’attendre. Du moins je suppose... » Il se sentait un peu idiot de poser la question, mais vu leur rencontre il ne pensait pas pouvoir l’être plus. Alors il se laissait aller avec elle. Il pouvait être qui il était vraiment, elle n’était pas une noble qu’il devait impressionner après tout, elle s’en fichait bien. Il joua avec le flacon de sang qu’il portait autour du cou essayant de se figurer de ce que serait sa vie aujourd’hui s’il avait pris un autre chemin.





Ven 15 Nov 2019 - 13:54

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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J'était amusée par la docilité du roi et son appréhension par rapport à mon expertise. Tenant le couteau à raser entre mes mains, je le regardais les yeux pétillants et un grand sourire alors qu'il me mettait en garde de ne pas toucher à sa chevelure chérie.

"Ne vous en faites pas pour votre barbe, je sais ce que je fais ~.... "

J'en riais, mais je me mettais tout de même au travail. J'avais trouvé un peigne sur la commode, ce qui n'était pas un luxe pour dompter un peu sa barbe enchevêtrée. Ce n'était pas la première fois que taillais une barbe, ma jeunesse dans le bordel d'Antiva nous ayant appris à servir les clients, et même si parfois cela se résumait à un brin de toilette. Je n'étais pas une experte en la matière, mais depuis que j'étais chez les Gardes il m'arrivait parfois d'aider certains qui n'étaient pas très présentables. Surtout s'il fallait s'expliquer devant la populace ou des nobles, autant ne pas ressembler à des pouilleux. Je commençais donc la première taille en des gestes précis, écoutant Alistair m'expliquer ce qu'il comptait faire. Il voulait mettre les pieds dans les plats, ce qui me fit sourire, surtout qu'il disait vouloir s'imposer à sa manière auprès de ses conseillers. Je ne pouvais m'empêcher de lui faire une petite remarque à ce sujet, tout en lui levant le menton pour raser la base de sa barbe à la jugulaire.

"C'est déjà un bon début... Même si pour ma part j'irais plus loin que juste expliquer aux conseillers la limite à ne pas franchir. La plupart du temps, les gens ne comprennent que dans la douleur ou la mauvaise expérience. "

Malheureusement, beaucoup de gens n'apprennent que par ce moyen là. Les paroles sont bien vaines, mais une exécution pour l'exemple ou un bannissement, ça au moins ça a le mérite d'être aussi expéditif que de remettre les gens dans le rang. Mais je doutais à le voir qu'il soit du genre aussi machiavélique, la fin ne semblant pas justifier tous les moyens à son oreille. Il continua de parler, et je l'écoutais en essayant de ne pas rater sa coupe. J'avais une petite idée en tête de ce que je voulais faire, souriant de mon petit coup de brio. Mais comme je souris souvent, si ce n'est tout le temps, il est difficile pour quelqu'un qui me connait peut de savoir si c'est un sourire normal ou le sourire de celle qui prépare un mauvais coup. Aussi naturellement que possible, je participais à la conversation, donnant mes avis et commentant avec bonne humeur.

"Que d'ambition pour votre prochaine reine ! Clairement, c'est plus un emploi qu'un véritable mariage d'amour non ? Enfin, je suppose que le mariage pour les sentiments n'est qu'un mythe dans la noblesse. Et pour ce qui est de l'héritier, il vous suffit juste d'essayer souvent d'en faire une ! Ca ne devrait pas être trop compliqué, non ~? Fu fu fu ! "

Je lui jetais un regard coquin, m'amusant de pouvoir le tourmenter sur sa timidité. J'avais entendu dire qu'il était du genre fleur bleue, et à vouloir absolument comme Reine une femme qu'il pourra aimer en était la preuve. J'avais toujours entendu dire que les mariages royaux étaient des mariages de raison, servant simplement à avoir un héritier et à créer des alliances. Que la reine soit utile, c'était un bonus. Qu'il y ait un réel attachement réciproque, du domaine de la chimère. Enfin moi, pour ce que j'en sais de la romance... Tout ce qui compte à mes yeux c'est assouvir mes pulsions, et les sentiments autres sont inexistants. Il faut dire que je suis incapable de saisir le concept, surtout que ça pose trop de problème. Mais pour lui, un roi, vouloir absolument ce genre de chose est ... c'est comme s'il voulait démarrer la course en se tirant une flèche dans le pied. Enfin, ce n'est que mon avis. Je suppose qu'à partir du moment où il laisse un héritier, c'est suffisant non ? Et bien que la souillure rende la fertilité des Gardes des Ombres très faible, ce n'était pas aussi pire pour les hommes que pour les femmes. Il y arrivera bien... Enfin, s'il se donne un peu de mal. La conversation tourna soudainement sur ma propre personne. J'étais étonnée qu'il pose ce genre de question. J'aurais crû qu'il se serait un peu plus renseigné, ou qu'il aurait eu lui même une certaine expérience. Je le regardais avec surprise, arrêtant un instant de lui tailler la barbe.

" Moi ? Et bien, faire ce que je fais chaque jour depuis des années. Je règle quelques petites affaires de l'ombre, je m'assure que les entrainements ne soient pas trop ennuyeux et nous partons en patrouille de temps en temps pour ne pas perdre la main du terrain. Tuer me manque un peu, il est vrai, mais il y a d'autres manières de s'occuper de façon toute aussi divertissante ! "


"La dernière fois nous sommes allés vers l'ouest, et nous sommes tombés sur meute de wyvernes. Il aurait été sage de faire un détour, mais il était bine plus amusant de s'en farcir quelques unes ! Leur poison est très efficace, j'étais bien heureuse de pouvoir en récolter un peu. Et puis ces combats là, ça forge le caractère et ça prépare à toquer du dragon non ? Quoi que le Sénéchal Wulf ne veut pas m'autoriser à organiser une chasse au dragon. Il est d'un ennui scolaire tout à fait déprimant parfois..."

Il est vrai que sans engeance ce n'est pas pareil, mais on ne va pas se plaindre de ne pas avoir un nouvel Enclin, non ? Dans tous les cas, je trouvais toujours à m'occuper. Soit en traumatisant les Gardes lors des entrainements, soit en faisant tourner Wulf en bourrique... Parfois je partais régler quelques petites affaires en tant qu'assassin, débarrassant la Garde de certains gêneurs potentiels... Et puis des patrouilles, un peu partout. Pour ça, je trouvais toujours le moyen de pimenter les choses, même quand il n'y avait pas vraiment de danger. J'étais tout à fait capable de le créer, ou plutôt de l'attirer à nous. Les patrouilles avec moi, c'est toujours amusant. Enfin, de mon point de vue. J'avais repris au passage la taille, finissant même en quelques coups de ciseaux et de lame. Je me reculais un peu, observant mon oeuvre.

"Voilà, ça devrait...pff... ça devrait aller... pfft... "

Je pouffais de rire, ayant du mal à me retenir. Je lui avais taillé la barbe, certes, mais je m'étais amusée à la lui tailler en pointe, comme un de ces marchands antivan. Cela lui donnait une allure assez cocasse, et tout en continuant de rire plus ouvertement je le laissais se regarder dans la petite glace sur la commode. Par le Créateur, il va me tuer.

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Dim 17 Nov 2019 - 14:49

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« Justement, c’est parce que vous savez ce que vos faites que je m’en fais. Vous me faites pensaient à un esprit malin. Et j’ai bien peu de ne pas retrouver ma barbe en l’état. Mais bon, je décide de vous faire confiance. J’espère que ce n’est pas une erreur. » Du moment qu’elle ne touchait pas à ses cheveux, il pourrait lui pardonner. Mais les cheveux ? Jamais. Ce serait un crime de lèse-majesté ! Une traîtrise sans non. Oui bon il partait peut-être un peu loin. Mais les cheveux d’Alstair c’était sacré. Il ne savait pas vraiment pourquoi… Oui bon il savait, parce que malgré tout il avait une petite pointe d’orgueil et que ces cheveux étaient quand même magnifiques. Et puis un jour enfant on lui avait presque rasé le crâne à blanc parce qu’il avait attrapé des puces à vivre avec les chiens. Depuis il ne voulait plus qu’on y touche. Mais bon, elle était sœur par le sang en quelque sorte et puis elle ne semblait pas lui vouloir de mal alors il se laissa faire. Même si pour beaucoup c’était idiot de laisser une inconnue si proche de lui avec un rasoir à la main. Mais bon, d’un autre côté, si elle avait voulu le tuer, elle n'aurait pas attendu si longtemps pas vrai . Il prit donc place et la laissa s’activer sur sa barbe. Il se reteint de secouer la tête quand elle parla d’aller plus loin. Pour le moment il voulait garder une main de velours dans un gant de velours. Enfin… Pas longtemps. Il voulait bien écouter les réclamations, mais il n’accepterait plus les insultes ou les attaques directes sur sa personne. Surtout pas venant des gens qui devaient le conseiller. Mais la violence ne pouvait pas non plus tout résoudre. Il avait assez d’ennemis comme ça. Ce n’était pas la peine de s’en créer d’autre. « Non, pas de sang et de chair marquée, il n’y a pas besoin de ça pour se faire obéir. Ils me suivront. Ils se permettaient ce comportement en grande partie à cause de moi. Parce que je n’étais pas affirmé. Parce que je laissais faire et parce que moi-même je ne me sentais pas légitime sur le trône. Mais ça va changer. Maintenant que je sais où est ma place je m’en sortirais. Il faudra juste d’un rappel à l’ordre pour leur montrer qui est le roi. »

Il vit la surprise se peindre sur son visage. Il n’avait rien de mieux à faire que de l’observer un peu de biais puisqu'il avait le visage légèrement relevé pour lui permettre de lui tailler la barbe. Elle avait le visage fin et beau. Il sourit un peu et haussa les épaules. « Vous savez je suis entré dans la garde, Duncan se préparait déjà à l’Enclin, j’ai donc passé les quelques mois de jeunes recrues à être entraîné et à engloutir le maximum d’enseignement sur tout ça. Puis, nous nous sommes rendus à Ostagare et vous connaissez la suite. J’ai passé un an à combattre l’enclin et à trouver une armée, puis j’ai quitté la garde pour devenir roi. Alors, je ne sais pas trop en quoi consiste le devoir d’un garde en dehors. Enfin, plutôt… Je ne l’ai pas vécue. » Des fois il essaye de se figurer de ce que serait sa vie s’il avait refusé le trône. Mais il avait toujours du mal, surtout au regard de ses relations avec l’Héroïne. Il n’aurait pas pu rester sous ses ordres ou elle l’aurait envoyé aux Anderfels ou pire… En Orlaïs avec Loghain. Il écouta donc riant un peu de ses aventures, elle ne devait pas s’ennuyer tous les jours, mais il avait un peu de peine pour les hommes sous ses ordres. « La chasse au dragon hein... » Il repensa à ce qu’il avait découvert et sa famille et regarda sa main comme si le sang qui coulait dans ses veines pouvait se voir avant de rire un peu. « Je pense surtout qu’il est sage. Si vous vous lancez à la chasse aux dragons, il n’en restera plus pour les autres après. Je crois qu’il pense aux chasseurs qui ont soif de richesse et de gloire. Vous risqueriez de tout leur prendre. »

Quand elle se recula en lui disant qu’elle avait fini, il fit jouer les muscles de sa nuque puis il se redressa, un sourcil en l’air devant son air mutin. Pourquoi est-ce qu’il avait peur tout d’un coup ? Il passa une main sur son visage et s’approcha d’une glace la boule au ventre avant de se figer tout simplement. Il tourna lentement son visage vers la droite. Puis vers la gauche. Mais… Il ouvrit grand les yeux choqués avant de se tourner vers elle. « Mais qu’est-ce que vous avez fait ! » Il allait être obligé de tout raser et d’attendre que ça repousse ! « J’ai l’air ridicule ! Je ne peux pas sortir comme ça ! C’est hors de question ! » Rien qu’à l’idée qu’on puisse le voir avec cette barbiche ridicule il en avait des sueurs froides. Il n’aimait pas trop tomber dans des considérations esthétiques aussi futiles, mais en tant que roi il n’avait pas trop le choix non plus. « Vous allez me réparer ça ! Il est hors de question que je rentre à Dénérim avec cette tête ! Ma barbe… Ma si belle barbe ! J’aurais dû me méfier de vous ! Vous l’avez fait exprès parce que je vous ai menti hein ! »
Oui, bon, il n’était peut-être pas autant en colère qu’il le laissait paraître ce n’était qu’une barbe. Mais il ne pouvait pas non plus faire comme si de rien n’était. Elle avait ruiné sa barbe ! Il allait devoir recommencer tout ça depuis le début… Heureusement qu’elle n’avait pas touché à ses cheveux ! « Enlever toute la barbe puisque vous avez décidé de me jouer un mauvais tour. Mais je dois vous dire que vous ne ferez jamais fortune en tant que barbier ! » Il se rassit et lui montra son visage d’un signe impérieux. « Et ensuite pour vous faire pardonner vous allez me payer une bouteille de vin. »


Dim 17 Nov 2019 - 21:03

Tullia E. Von Raijer
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Ma blague ne semblait pas être de son goût. Cependant, je prenais mon pied et riais à pleins poumons, de petites larmes perlant au coin de mes yeux.

" HA HA HA HA HAAAAA !!! "

Je manquais de tomber de mon tabouret. Alistair était en colère, mais il avait une telle manière de le montrer que j'étais loin d'être effrayée. Au contraire, j'enchérissais et minimisais au possible l'impact d'une telle coupe peu orthodoxe pour la région. Et je jubilais, le regard pétillant de malice.

" Rhooo mais allez, boudez pas ! C'est juste une petite blagounette !"

J'avais repris le couteau en main, prête à lui corriger sa barbe. Après tout il n'y avait pas grand chose à rectifier. Juste couper le bouc et remettre à niveau, sa barbe sera courte mais bien taillée. J'étais bien disposée, me riant de son ton impérieux que je ne prenais toujours pas au sérieux, quand soudain il me somma de lui payer une bouteille en paiement. Mon regard devint plus perçant, se posant sur lui comme un prédateur trouvant d'un coup un intérêt nouveau pour sa proie. Je me mis à sourire avec malice, parlant de cette voix de velours roucoulante pleine de sous entendu. Signe que les choses risquaient de tourner au vinaigre pour lui.

" Ara ara ~.... Mais c'est qu'on commence à montrer les crocs ? Vous ne devriez pas jouer avec les menaces avec moi, vous serez forcément perdant..."

J'entortillais mon doigt dans sa barbichette, ayant rapproché mon visage du sien et le dévorant du regard comme une gourmandise prête à être dégustée. Il voulait jouer de ça avec moi ? Parfait... Mais il allait vite déchanter. J'étais maitresse dans l'art du chantage, et à son sujet j'avais une liste longue comme le bras pour l'avoir rencontrée en à peine une heure. Je lui en fis une petite démonstration, prenant un air faussement innocent.

" Vous avez osé me mentir, vous faire passer pour autrui et... ho oui ! Vous êtes en cavale sans aucune protection ni garde rapprochée. Je suis certaine que si le mot venait à se perdre dans certaines oreilles, votre liberté en serait fortement réduite... Et puis je pourrais très bien ouvrir cette porte et appeler les filles. "

Je souriais un peu plus, toujours aussi roucoulante dans mes menaces.

" Alors ~ ? Qui la paye cette bouteille, mhh ? En compensation je vous corrige cette petite barbichette antivane, ce n'est pas une si mauvaise proposition non ? "

Je montrais le couteau, attendant un accord avant de m'exécuter dans un sens ou dans l'autre. Dans tous les cas, j'étais gagnante. Comme toujours !

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