Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3

Jeu 21 Nov 2019 - 14:33

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
C'est l'histoire d'un type qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin.


« Une blagounette vous vous fichez de m ... » La fin de sa phrase mourut dans un imbroglio de sons, sans queue ni tête. Son visage était devenu anthracite. Elle était bien trop près de lui. Beaucoup trop proche. Il recula un peu la tête. Mais son doigt enroulé dans sa barbe l’empêcher d’aller trop loin. Il ouvrit la bouche, la referma et ça plusieurs fois de suite. Les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche, ses yeux grands ouverts étaient plongés dans ceux de la jeune femme. Les effluves de son parfum lui piquetaient agréablement le nez. Il finit par lever doucement les mains en l’air en signe de reddition en même temps qu’elle se reculait. Il fît une moue contrarier. « D’accord, d’accord. Vous avez gagné. Mais pas besoin de me menacer non plus… Ce n'est vraiment pas gentil. Moi qui pensais que les jolies filles étaient toutes douces et adorables... Vous savez comme une fleur délicate. Vous êtes jolie comme une fleur, vous sentez bon comme une fleur. Mais vous n'êtes pas douce du tout !» Puis il pensa à Morrigan, à Isabella à Anora et il changea vite d’avis. Les jolies femmes étaient toutes des pestes à des degrés différents, mais des pestes quand même. Celles du château étaient encore pires. Avec leur sourire plein de venins et leur regard affamé. Il avait l’impression d’être le lot d’une loterie et il avait un peu peur pour sa vertu parfois. Il n’avait pas peur des femmes. Mais il n’était pas à l’aise avec elles. C’était comme, une race exotique charmant devant laquelle il était totalement désarmé.

« Vous allez l’avoir votre bouteille… Enfin, peut-être. Si votre maison fait crédit. Sinon vous allez avoir que le bouchon de la bouteille. Quoi... J’ai peut-être une babiole à donner à la tenancière. Mais il faudra que je vienne le récupérer. Et je ne vous dis pas la honte...» Il venait de se souvenir qu’il ne lui restait de toute façon pas grand-chose dans la bourse. Il reprit sa place boudeur et la laissa reprendre la coupe de sa barbe espérant que cette fois elle ne le ferait pas ressembler à un clown. Il resta sagement assis sans bouger de nouveau. L’observant du coin de l’œil. Il n’avait pas posé de questions sur la couleur de ses yeux. Et au fond il ne voulait pas savoir. Peut-être qu’il se doutait de la réponse mais il s’en fichait. Elle était gardé des ombres, une sœur, rien d’autre n’avait d’importance.
C’était amusant de voir à quel point Alistair pouvait pardonner aux gardes. Beaucoup de choses qu’il considérerait comme inamissibles venant d'autres personne. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. Il reprit donc la parole, maintenant qu’il avait repris ces esprits et qu’elle ne jouait plus avec lui.

« Vous avez quand même un sacré culot pour jouer comme ça avec des gens que vous ne connaissez pas. Heureusement que c’est moi. Un autre n’aurait sûrement pas aussi bien accepté la chose. » Bon, elle ne semblait pas non plus sans défense et incapable de se battre. Déjà elle était garde donc la défense et l’attaque elle devait connaître. Mais quand même. Ou alors les histoires sur le lui le faisaient vraiment passer pour un simplet incapable de se défendre et dans ce cas-là il ne savait pas s’il devait en rire ou en pleurer. « Et je sais que vous dites ça. Mais vous ne m’auriez pas trahi. Même pour vous venger de moi, vous ne risquerez pas ma vie. Pour les filles par contre je vous crois sur parole. Du coup laissez les derrière la porte s’il vous plaît. Et je ne suis pas en cavale. Pas vraiment. J’ai quitté le pays en secret, mais ce n'est pas vraiment une fuite. C’était un devoir. Personne ne pourra me le reprocher. Ils le feront quand même soyez en assurée. Mais je suis dans mon bon droit.» Et puis il était le roi, donc s’il voulait aller créer un accident diplomatique avec Tevinter, Rivein et les Qunaris, il était en droit de le faire c’est tout. Il ne l’avait pas fait et le Créateur seul sait comment. C’était un miracle. En même temps, emprisonner le roi d’un pays voisin et le vider de son sang à des fins magiques ce n’était pas vraiment légal non plus. Du coup, c’était peut-être pour ça que personne n’avait rien dit. Qui sait, ça devait jouer dans la balance. Tout ça et le fait aussi qu’ils c’étaient tous fait battre à plate couture.

« Vous avez fini . Vous avez coupé droit hein . » Il mourrait d’envie de voir. Pour être certain que son visage avait retrouvé une physionomie Fereldienne. Il n’avait rien contre Antiva, bien au contraire, mais il était certain qu’il ne portait pas du tout bien la barbe à la façon de là-bas. Et puis, oui bon c’était ridicule comme types de barbes voilà ! Soit tu as une vraie barbe soit tu n’en as pas et puis c’est tout ! Les Orlésiens, Tevinter, Antiva, Rivein… C’étaient tous les mêmes, incapables d’avoir une vraie barbe. Et c’était les féréldien qui étaient ridicules après. Ils ne devaient pas se voir souvent dans un miroir alors. « Vous êtes gardes depuis combien de temps ? »


Dim 24 Nov 2019 - 15:12

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
C'est l'histoire d'un type qui qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin


Alistair était vraiment une personne des plus étrange à cotoyer. Un mélange de charme et de maladresse, de fausse naïveté et de remarques observatrices. Et il était encore plus distrayant de le tourmenter. Cette rencontre fortuite, je le sentais, allait me fournir de nombreuses raisons de venir l'embêter à Dénérim et de tromper mon ennui à Fort Bastel. A sa manière de me faire un compliment, ou une insulte je ne sais pas trop, je répondis de façon aussi légère qu'amusée.

" Les plus belles fleurs sont les plus dangereuses. Epineuses ou bien empoisonnées, vous devriez le savoir depuis le temps. Mais bon, je vais prendre ça comme un compliment fu fu fu ~ ! "

Je lui fis un petit clin d'oeil, voyant très bien qu'il n'était pas insensible à mes charmes. Je m'en amusais beaucoup, mais n'allait pas plus loin que ça. Je ne sais pas pourquoi, mais e fait de savoir que c'était un des gardes du 5e enclin... Alistair de surcroit. Autant Zevran je n'avais eu aucun scrupule à le mettre dans mon lit (ou à visiter le sien), pour Alistair j'étais comme freinée. Je voyais en lui plus... un genre de mascotte adorable dont il fallait prendre soin. Malmené semble t'il par l'héroïne de Férelden que je n'aimais pas, c'était comme si automatiquement l'ennemi de mon ennemi est mon ami. Mais à le cotoyer ainsi, avec autant de simplicité, je devais reconnaitre qu'il était vraiment attachant. J'étais à l'aise avec lui, c'était un fait. Donc il n'avait rien à craindre de mes avances, si ce n'est quelques petits tourments malicieux qui n'aboutiront jamais. J'enchérissais sur n'importe quelle perche qu'il pouvait me donner, ma capacité à m'amuser d'un rien étant sans borne. Ainsi, après son allusion au danger des fleurs, je l'attaquais sur son côté fauché et peu débrouillard. Je le regardais avec surprise, faisant comme si j'étais vraiment choquée qu'il n'ait pas un rond sur lui.

"Vous êtes si fauché que ça ? Vous n'avez même pas su dépouiller quelques marins à la Grâce Perfide sur le retour pour vous refaire la bourse ? Tch... amateur... "

Je secouais la tête, soupirant comme un professeur devant les échecs de son élève. Inventive autant qu'insupportable, j'avais fait tourné en bourrique bon nombres de Gardes des Ombres. Le seul qui pour l'instant n'avait pas cédé, ou plutôt avait décidé de ne pas s'en occuper, c'était Wulf. Il n'était pas mon Garde-mentor pour rien. Alistair accepta que je lui corrige cette barbe, ce que je fis avec plaisir et un peu plus de sérieux. En tant qu'Antivane, je ne pouvais décemment pas le laisser se ridiculiser ainsi. Ou au moins, je devais lui donner une coupe assez fraiche pour qu'il puisse séduire la moindre damoiselle d'un sourire charmeur. Et la barbe, mine de rien, a un pouvoir important pour sublimer ce sourire. Je me mettais à la tâche, continuant de répondre du tac au tac à ses remarques qu'il voulait sans doute être sermonnantes et me faire réfléchir à mon comportement. Malheureusement pour lui, j'étais bien loin d'être prête à l'absolution, en rajoutant une couche à chaque fois. Ainsi, devant son étonnement à mon comportement et en mettant en avant la gracieuseté de sa patience, je le rabrouais gentiment avec un sourire en lui rappelant la dure réalité quand on est un bel homme en ma présence.

"Heureusement que c'est vous en effet. Sinon, je vous aurais déjà dévoré et vous auriez trouvé une toute nouvelle façon de chevaucher dans un bain ~ ! "

Je souriais, toujours aussi confiante et à l'aise dans ce genre de conversation paillarde. Le sachant assez prude, j'en profitais pour le mettre mal à l'aise juste dans l'imagination d'une telle scène. Mais quand il me demanda des choses sur moi, en l'occurrence depuis quand j'étais Garde, je devenais un peu plus sérieuse. Je m'arrêtais de couper sa barbe, essayant de me rappeler depuis quand.

"MMhhh... Je dirais... environ 8 ans ? Un peu plus ou un peu moins, je n'ai pas trop de souvenirs. Mais je m'adapte vite, et les autres s'adaptent aussi à moi fu fu fu ! "

Je reprenais la coupe, faisant attention au tracé. Je n'étais pas douée pour me rappeler des choses du passé. Non pas que j'oubliais, mais si la chose n'était pas d'importance elle restait.. floue ? En revanche, ma manière de m'intégrer à la Garde, ça je m'en rappelais bien. Les tentatives de nombreux Gardes de me faire rentrer dans le rang, de se plaindre à Wulf, avant de fuir devant l'Enclin que j'étais. Imprévisible, trop plein d'énergie, arrive toujours à m'en sortir et à fuir les impasse, j'étais aussi insaisissable et incontrôlable qu'une anguille. C'était ma force, surtout pour des missions qui demandaient un doigté assez particulier. Cependant, ce n'était pas forcément du goût de tout le monde, et je ne m'étais pas fait que des amis.

"J'ai été recrutée par le Sénéchal Wulf, qui m'a sauvé des Tréfonds. Et depuis, c'est amusant de rester avec les Gardes. Je peux faire ce qui est nécessaire, j'ignore cependant la Garde-Commandeur, elle n'en vaut pas la peine. Je ne comprends pas pourquoi elle reste d'ailleurs. Même moi en comparaison je suis meilleure, et pourtant par le Créateur que je suis une véritable catastrophe ambulante ha ha ha ! "

Je riais toujours, mais mes pensés n'étaient pas des plus aimable. Je n'aimais pas cette elfe, et je le lui rendais bien. Je ne suivais pas ses ordres, l'ignorait royalement et l'appelais la "Grincheuse". Elle n'avait pas sa place parmi les Gardes, du moins à ce poste. Et je ne comprenais pas pourquoi on la laissait ainsi. Son statut d'Héroïne me semblait bien insuffisant, surtout vu comment elle méprisait les Gardes des Ombres. Mon souhait était qu'elle aille vite se perdre dans les Tréfonds, et que Wulf prenne le relais. Au moins avec lui, les Gardes étaient bien géré. Du moins, tant que je ne lui mets pas des bâtons dans les roues par ennui.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Dim 5 Jan 2020 - 11:11

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
C'est l'histoire d'un type qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin.


Le pauvre sang bleu allait finir par mourir de combustion instantanée. Il fallait qu’il s’éloigne d’elle. Non plutôt qu’il arrête d’écouter ce qu’elle disait. Elle était pire que Zevran et pourtant Zevran était déjà un roi dans les allusions coquines… Cette Tulia était une sorte d’archidémon dans le domaine. Il bafouilla dans une langue qu’il ne savait même pas maîtriser avant de se reprendre. Il devait se maîtriser. Sinon il ne pourrait jamais être un bon roi. Il fallait qu’il cesse de se comporter comme ça. C’en était devenu complètement ridicule et sa naïveté avait fait le tour de Thédas. Il était sûr que les gens le faisaient exprès juste pour le voir rougir.
En tout cas à sa question il leva un sourcil et se replongea dans son voyage. Alors oui, il n’était pas mauvais à la grâce perfide… Mais il était sur le même navire qu’Isabella. Et Isabella était pire que bonne à ce jeu. Et jouer avec elle, c’était se retrouver nu dans sa cabine à prendre des cours particuliers de navigation. La jeune femme était belle, très belle et il n’aurait pas fallu grand-chose pour qu’après ce voyage exténuant il accepte de la suivre dans sa cabine. Donc non, il n’avait pas joué de tout le voyage de retour. Pas besoin d’ajouter de la tentation. Vraiment, Isabella était comme un fromage exotique. Vous saviez que vous ne deviez pas y toucher mais vous en aviez vraiment envie.

« Je suis resté loin de ce type de jeu, sur un navire dont le commandant est Isabella… Disons que j’aurais fini en gros lot et que… Je ne suis pas certain d’avoir réussi à dire non. » Alistair était honnête c’était une grande qualité. Isabella était vraiment attirante et un navire était propice à la promiscuité. Enfin, il ne voulait pas s’y attardait, il se gratta la gorge avant de se reculer pour reprendre contenance. « Je ne suis de toute façon pas assez doué pour jouer contre des pirates. Mais si vous voulez votre bouteille je trouverais un moyen de vous l’avoir. Soyez sans crainte. » En tout cas il laissa faire pour sa barbe puis se repartit se regarder dans un miroir pour être certain que son visage avait trouvé sa forme d’avant. Il préféra ne rien répondre à sa pique. Il savait maintenant qu’elle prenait bien trop de plaisir à le faire rougir et à le mettre mal à l’aise. Il se contenta donc de s’observer sous toutes les coutures faisant semblant de ne rien avoir entendu.

« Huit ans déjà… » Il préférait ne pas penser lui, aux années déjà passées et au temps qui lui resté, il eut un petit sourire triste quand elle parla de Fin… C’était triste oui que les gardes n'aient pas plus de considération pour celle qui avait mit fin à l’Enclin. Bon peut-être qu’elle l’avait cherché mais elle était une figure importante, elle avait des vies en responsabilité… Il ne comprenait ni ses choix ni ses actes. Il tourna la tête vers la porte quand elle s’ouvrit sur le garçon qui lui rapportait ses vêtements qui avaient été dépoussiéré. Il remercia le garçon et reprit ses vêtements avant de se cacher derrière un paravent pour enfiler ses vieilles fripes. Ce n’était peut-être pas digne d’un roi mais au moins il était correctement habillé.

« Bien ! Allons chercher cette bouteille alors et quittons cette salle de bain qui me met mal à l’aise. » Plus jamais il ne mentirait sur son identité plus jamais, cela lui apportait bien trop de problèmes… … Oui bon il oublierait vite cette promesse faites à lui-même. MAIS... Ce n’était pas la question. Il arrangea une dernière fois ces cheveux et sortit de cette salle sous le regard amusé et un peu trop appréciateur des filles de joie. Il rougit et s’enfuit la tête haute dévalant les marches le plus vite possible priant pour que personne ne le reconnaisse. Ce ne serait vraiment pas une aubaine pour lui et la rumeur s’étendrait comme une traîné de poudre que le roi faisait le tour des bordels de Ferelden. En arrivant dans la salle du bas il prit cette fois le temps de poser son regard un peu partout, il s’assit à une table la plus éloigner de la porte et du bar, dans un coin afin d’être le plus discret possible. La tenancière les voyant revenir vient vers eux.

« Z'allez commander . Déjà que vous consommez pas, vous allez pas me prendre une table pour rien hein. Ce n'est pas la charité ici. »

Alistair l’observa et hocha la tête. « Une bouteille de votre meilleur vin. » Elle l’observa d’un œil peu appréciateur avec ces habits abîmés, bon après le bain il avait meilleur miné, mais il ne semblait pas avoir plus d’argent. « Faut de quoi payer, la maison fait pas crédit. » Alistair fouilla ses poches il n’avait plus rien, il soupira et défit le médaillon qu’il avait autour du cou. « Il vaut largement votre bouteille de vin, je pourrais acheter votre taverne et les meubles avec. Je vous le laisse en gage, je reviendrais payer. » Elle prit le bijou et l’observa avant de secouer la tête « la maison fait pas crédit. »

Il soupira, des têtes de mule il en connaissait… Il fronça les sourcils et sortit de sa chemise le flacon de sang souillé qu’il avait eu après l’union. « Vous savez ce que c’est . Je suis un garde des ombres, donc vous prenez mon gage où je suis obligé d’utiliser mon droit de conscription pour votre vin ? » Elle grogna mais s’exécuta, bon au moins il tenait sa promesse et Tulia aurait son vin, mais il s’en voulait d’avoir menacé la tavernière.




Dim 5 Jan 2020 - 16:49

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
C'est l'histoire d'un type qui qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin


Il ne semblait pas être un fervent amateur de Grâce Perfide, mais à l'entendre parler d'Isabella je comprenais mieux. Il avait été mentionné maintes fois par les autres gardes et gens d'Amaranthine, sa réputation n'était plus à faire. Autant en tant que duelliste, maitresse de la Grâce et croqueuse d'homme. Je le regardais s'admirer dans le miroir, souriant en pensant qu'il avait bien eu de la chance sur de nombreux domaines.

" J'ai entendu parler d'elle. Le fait qu'elle ne vous ait rien fait tient presque du miracle fu fu fu ! "

Le jeune garçon revint dans la salle d'eau pour donner à Alistair ses affaires. Avec pudeur il alla s'habiller derrière un paravent, et je fis l'effort de ne pas glousser. A la place, je terminais ce qu'il y avait comme pain et fromage, redonnant les bouteilles vides et le plateau au garçon. Il descendit sans un mot, et j'attendais qu'Alistair ait finit. Quand ce fut fait, il déclara vouloir descendre pour boire cette bouteille. Je me levais du tabouret sur lequel j'avais attendu, le regard brillant et souriant de plus belle.

"Ce n'est pas moi qui vais vous contredire pour aller boire un coup !"

Je commençais à avoir soif, et il m'avait bien promis une bouteille. Je descendais à sa suite les escaliers, remarquant avec amusement qu'il longeait les murs et regardait la salle comme une proie sur le qui vive. Je le laissais le choix de la table, m'installant en face de lui. La tenancière vint ronchonner, et s'adressa plus particulièrement à Alistair. Après tout de mon côté, j'avais déjà payé pour la nourriture, le vin et le bain. Je jetais donc un regard à Alistair en souriant, attendant sa promesse. Commencèrent alors les négociations. Il ne semblait pas avoir un sou en poche et voulait se faire une ardoise, mais la vieille Greta n'était pas de ce genre. Surtout pour quelqu'un qui ne serait pas dans le coin pour une durée prolongée. Alistair sortit un médaillon, le proposant en gage pour une bouteille. Il avait raison, avec la facture de celui-ci il y avait de quoi payer bien plus qu'une simple bouteille. Mais le refus de la vieil femme ne fut pas étonnant. Un tel médaillon, même s'il lui laissait à la fin, à qui pourrait elle le revendre ? Cela ne fera que lui attirer des ennuis, et son établissement sera remis en cause. Je regardais de nouveau Alistair, attendant sa réaction avec un sourire. Allait il enfin me demander une allonge, céder ? Mais il fit bien autre chose, sortant une fiole de sa veste. Cette fiole, je la reconnaissais bien, et le sourire s'évanouit de mon visage. Quand j'entendis les paroles d'Alistair, je sentis mon sang se glacer dans mes veines. Je dardais un regard noir et glacial sur lui, mais il ne le vit pas de suite, restant focalisé sur la tenancière. Elle s'en alla en bougonnant, et ce n'est que lorsqu'elle eut le dos tourné et qu'Alistair me regardait enfin que je lui décochait une grande baffe sur la tête.

"Espèce de crétin ! Ne me faites pas honte ! "

J'avais persiflé entre mes dents, dardant sur lui un regard brillant de colère. J'étais vraiment furieuse contre lui. On ne rigole pas avec la Conscription. La vie d'un garde était suffisamment horrible pour ne pas penser à conscrire n'importe qui. Et nous n'étions pas en Enclin. Bien sûr que ce qu'il avait fait était juste une menace pour faire valoir sa position de Garde des Ombres et en prendre avantage par la peur. Je n'arrêtais pas mon sermon à une simple baffe et à une phrase. Je voulais lui faire sentir à quel point son geste était indigne.

" Depuis quand on menace de Conscription pour une bouteille de vin ?! Ne nous faites pas passer pour des brigands... Qu'est ce qu'ils vous ont appris en votre temps en tant que Garde des Ombres, vraiment ?! "

Je secouais la tête, posant sur lui un regard toujours désapprobateur. L'avais je mal jugé ? Se trouvait il moins honorable que ce que l'on disait ? Je n'étais certes pas la mieux placée pour parler d'honneur, mais j'avais suffisamment de bon sens et de respect des jeunes que l'on intègre chez les gardes pour ne pas abuser du droit de conscription. J'étais déçue, et pendant cette petite scène je ne fis pas attention au groupe qui venait d'entre dans la taverne. Ils étaient des marins robustes, cinq hommes qui venaient prendre leur tournée. Ils s'étaient dirigés vers une table proche de l'entrée de la salle et l'un d'entre eux alla vers le comptoir pour passer la première commande. Mécaniquement il jeta un regard sur l'ensemble de la salle, et s'arrêta sur ma tignasse blanche. Là, il tira la tronche et vociféra à travers la salle.

" Hey... Toi !"

Ne pouvant manquer d'entendre ce beuglement comme tout le monde, je me retournais pour voir qui nous interpellait ainsi. Et à voir ce visage ridés par le soleil et la mer, je me rappelais d'un souvenir amusant d'il y a peu, mais qui allait à présent me causer des ennuis.

" Ho ho..."

Il s'avança vers notre table, suivis par les 4 autres personnes. Je me levais à mon tour, faisant signe à Alistair de rester là où il était. Un petit combat, parfait... Tout ce qu'il me faut pour calmer ma colère. Je souriais, avec autant de malice que de férocité. L'homme en face de moi continuait de déblattérer des menaces, mais il était clair sur mon visage que je n'étais nullement impressionnée.

"C'est toi qui a dépouillé mes gars l'autre soir ! Espèce de sale petite... "

Il s'était approché de moi en levant le bras pour m'attraper, mais il se fit à la place tordre le sien et mis au silence par un bon coup dans les bougnoules suivis d'un coup de genou dans la tête. Souriant, je me tournais vers Alistair alors que l'homme gisait à terre en gémissant.

" Je vous laissez, à toute !"

un dernier sourire, et je me jetais sur les autres hommes qui s'étaient approchés de notre table. Ils avaient sortis leurs épées et leur dague, mais j'avais gardé mes armes dans leur fourreau. A la place, j'esquivais et leur assennais des coups peu réglementaires, visant là où ça faisait mal et les faisant tomber. Mon but était d'arriver à la porte, ce que je fis sans trop de mal, les haranguant d'une voix malicieuse et provocatrice.

"Ha ha ha ha ! Attrapez moi si vous le pouvez !! "

Je leur jetais un coup d'oeil amusé, disparaissant derrière la porte d'entrée pour courir en rigolant dans les ruelles. Fou de rage par cette humiliation, les hommes s'étaient relevés et étaient aussi vite sortis de la taverne pour se lancer à ma poursuite. Ainsi, en moins de cinq minutes, Alistair se retrouva seul dans la taverne. A voir quand serait leur prochaine rencontre fortuite, mais avant j'avais quelques petits soucis à régler dans des ruelles sombres où il est facile de cacher quelques cadavres.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Lun 6 Jan 2020 - 11:56

Anonymous
Invité

Invité


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
C'est l'histoire d'un type qui arrive par la mer et qui rencontre l'Enclin.


Il ne la vit pas venir celle là. La main claqua sur la joue et il se retrouva figé comme un petit garçon prit en faute. Alors qu’il n’était ni l’un ni l’autre. Il glissa sa main sur sa joue. Cette claque était une humiliation cuisante et il ouvrit la bouche pour répondre mais sentant plus de bile et de colère monter en lui que de fleure et de papillons il préféra ne rien dire. La tenancière posa la bouteille sur la table avec humeur et partie sans un mot. Alistair lui prit l’alcool ouvrit le bouchon rageur et en prit une grande gorgée. Leur rencontre avait été étrange, mais ils c’étaient bien entendu et il ne voulait pas tout gâcher. Elle devait être une meneuse d’homme bien dure. Il n’avait été garde que 6 mois. Le reste il l’avait passé sur la route à essayer de sauver le monde puis il était devenu roi. Lui demander de se comporter comme un garde c’était beaucoup lui demander. Même si dans son esprit et son cœur il en était un. Il savait au fond de lui qu’il ne pouvait pas se revendiquer comme tel. Cette claque avait blessé son orgueil bien qu’il ne veuille pas l’avouer. Personne ne l’avait plus touché de la sorte depuis qu’il avait quitté la Iarlesse. La mère chez les templiers l’avait punis. Mais jamais avec la violence… Et cette femme… Il rageait. Vraiment, user de la violence pour régler les soucis, c’était le problème de cette époque. Surtout qu’il n’avait pas pensé à mal. Vraiment pas. Il était perdu et au lieu de lui expliquer elle avait foncé dans le tas. Il espérait qu’elle était meilleure sur un champs de bataille. Mais comprenant qu’il ne pouvait pas bouder, il n’était plus un enfant il ouvrit enfin la bouche quand la colère ne lui comprimait plus la gorge. « Veuillez me pardonner. Je ne pensais pas à mal en le faisant. J’écrirais une lettre à cette dame et ferais en sorte de lui faire comprendre que le « garde » à sévèrement été punis. Et je lui donnerais bien plus que le prix de cette bouteille. » Il se tue pour ne pas dire des mots qu’il pourrait regretter par la suite et se plongea dans l’observation de la table. Le bois était sombre, taché et il ne voulait même pas savoir quels liquides ou fluides avaient bien pût laisser ce genre de taches. Il aurait mieux fait de rentrer directement à Denerim tiens… Il sentait qu’en plus de cette claque il allait passer un sale quart d’heure quand Eamon lui mettrait la main dessus. Il l’entendait déjà lui hurlait dessus et il en avait mal au crâne d’avance. Bon quitter le royaume sans rien dire à personne ce n’était pas l’idée du siècle. C’était le genre d’idée que devait avoir Cailan et cela ne c’était pas bien fini pour lui. Il tourna la tête quand il entendit la porte s’ouvrir mais ne fit pas plus attention que ça aux nouveaux et recommença à boire en silence. Toujours boudeur et pensif. Qu’est ce qu’il devrait faire une fois de retour à Denerim...Quelle serait sa première décision ? Sa reflexion fût couper par la voix rocailleuse du nouvel arrivant qui apostropha Tullia. Il voulu se lever pour jouer au preux chevalier mais elle lui fit signe de ne pas s’en mêler et c’était peut-être mieux…

Il fût donc impuissant, il ne pouvait que regarder Tullia se battre. Plutôt bien d’ailleurs et il la vit sortir de la taverne. Alistair soupira un peu. Voilà que maintenant elle le larguait dans une maison de passe. Il posa la bouteille sur la table. Et se redressa à son tour avant de glisser la capuche sur sa tête. Il était temps pour lui aussi de reprendre la route. Il s’approcha de la tenancière et plongea son regard dans le siens. « Vous aurez votre dû. Garder ce bijou. Je reviendrez vers vous d’une façon ou d’une autre. Désolé pour la menace. » Il tapota le bois du bar puis se dirigea vers la sortie. Sur le seuil il observa la rue dans l’espoir de voir un éclaire blanc. Mais Tullia avait été avalé par la ville. Le roi observa le ciel et reprit la route. Le chemin vers Denerim serait long mais cela lui donnerait le temps de réfléchir à ce qu’il devait faire.




Contenu sponsorisé


Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum