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Sam 19 Oct 2019 - 16:02

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Beuverie royale et druffle pas farouche..




Alistair avait beau avoir pris son rôle du roi à bras le corps et avoir mûri il n’en restait pas moins un homme assez espiègle qui aimait quand il le pouvait se rendre au plus près de ses sujets, pour connaître leur avis sur le monde et sur tout le reste. Surtout avouons-le prendre une bonne bière et faire une partie de grâce perfide sans qu’on lui fasse sans cesse des ronds de jambes ou qu’on le laisse gagner pour ensuite lui demander un service. Et puis parfois, prendre l’air loin des règles et des jeux de la politique c’était nécessaire, essentiel même. Surtout en temps de crise. Il avait donc profité d’être enfin seul dans les appartements qui étaient à sa disposition quand il rendait visite à son presque oncle à Golfalois pour troquer ces vêtements royaux contre d'autres beaucoup plus simple. Un pantalon en tissue sombre une chemise en coton rêche. Il gardait cependant son épée sur le côté mais il passait comme bien inaperçu. Avoir une lame en ces temps troublés ce n’était pas complètement idiot. Une fois certains que rien dans son accoutrement ne pourrait le trahir il passa une cape sur le tout et glissa la capuche sur sa tête. Il sortit en catimini de ses appartements, glissant la tête à chaque coin de mur pour ne pas se faire surprendre avant d’enfin pouvoir respirer l’air frais de l’extérieur. Il sourit un peu, il était souvent revenu à Golfalois depuis son couronnement, mais il n’y avait rien de mieux que d’être seul et invisible. Il pouvait revivre un peu son enfance, il sourit et s’étira entièrement quand il se retrouva à marcher dans le village. Il commença d’abord par se rendre vers le moulin. Totalement détruit. Il se souvenait de son enfance ici, à courir et grimper jusqu’au sommet de ce bâtiment. Puis à son départ c’était la dernière chose de Golfalois qu’il avait vue quand petit garçon furieux on l’avait traîné jusqu’à la Chantrie pour qu’il devienne Templier. Ce moulin qui c’était dressé si longtemps à l’entrée de Golfalois… Une nuit avait suffi à le détruire. Il se demandait si c’était par manque d’argent que l'Iarl ne le faisait pas reconstruire ou par souvenir de l’enclin et des vies qu’il avait prises. C’était sûrement ça, un hommage rendu à ceux qui avaient combattu et à ceux qui avaient péri. Il se souvenait de cette fameuse nuit, quand les morts c’étaient réveiller. Drôle de moment pour revenir ici, étrange moment pour avouer ses origines. Il resta un moment planté devant le moulin avant de revenir dans le village, à rester statique ainsi c’était un coup à ce que quelqu’un le trouve étrange. Il s’arrêta devant la conteuse, il n’arrivait pas à croire qu’elle soit toujours là. Il la salua d’un geste de la tête et s’appuya contre l’énorme pierre pyramidale qui se trouvait à côté d’elle.

« Vous êtes la conteuse pas vrai . Racontez-moi une histoire sur ce village ? Est-ce vrai que le roi vient d’ici ? L’avez-vous connu ? » Il vit la conteuse se tourner vers lui et réfléchir à une histoire. Alistair détailla son visage, elle avait pris de l’âge mais son visage respirait encore la douceur qu’il lui avait connue jadis. Ses yeux pétillèrent légèrement quand elle commença à raconter son histoire.

« En effet le Roi Alistair a grandi ici, il s’échappait souvent du château pour venir me demander des histoires et que je lui fabrique des petits soldats en bois et en pailles. C’était un bon garçon quoiqu'un peu turbulent. Mais toujours bon et gentil et je crois qu’il l’est toujours. » L’homme fit glisser un peu sa capuche et fit un clin d’oeil à la conteuse qui écarquilla les yeux, il posa sa main sur son épaule pour l’empêcher de s’agenouiller et il posa son doigt sur ses lèvres à lui.

« Je vais vous demander de ne rien dire. Je suis là incognito pour voir les besoins et les réclamations de mon peuple. Tenez pour vous. Continuez à raconter vos histoires aux gens, aujourd’hui plus que jamais ils en ont besoin. Et merci vous savez, vos soldats, j’en ai encore un qui a survécu à mes périples. » Puis il lui laissa une pièce avant de continuer son cheminement jusqu’à la taverne. Il entra dedans joyeux et laissa sa capuche tomber dans son dos jouant sur le fait que personne ne s’attendait à voir le roi entrer si tôt dans l’après-midi et sans garde. Il jeta d’abord un regard circulaire au lieu avant de s’arrêter sur une personne qu’il ne s’attendait pas à voir ici. Un Qunari ? À Golfalois ? Au comptoir le roi demanda deux bières qu’il obtient sans même qu’on le reconnaisse et il vient s’asseoir à la même table que l'être musculeux.

« Bien le bonjour ! Puis-je me permettre de vous offrir cette chope . Je vous vois sans rien devant vous et je trouve cela triste. Mon nom est… Zevran. Et je suis ravi de faire votre connaissance. » Ne pas prendre de risque et puis comme toujours quand il devait donner un faux nom, c’était celui de son ami qui sortait. Il sourit au Qunari se demandant quand même ce qu’il venait faire dans un village comme Golfalois. Il leva sa chope vers lui afin que l’autre vienne trinquer.



Lun 21 Oct 2019 - 21:23

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Cela faisait déjà quelques jours qu’Anataar et Pompon était sur les routes de férelden. Le climat, jusqu’ici n’avait pas été si clément que dans sa vallée natale mais au moins le duo tenait bon la cadence de marche qu’il s’était fixé. Le qunari avait quelques fois entendu parler de cette ville par ses parents. Ils en parlaient comme d’une ville qui fut victime d’un mal terrible une décennie auparavant.
Malgré des stigmates laissés par le 5ème Enclin, Golefalois avait repris des couleurs et arborait une nouvelle fois son titre de carrefour de Férelden. Anataar le ressentit jusque dans le visage des gens qui l’entourait… Il n’avait jamais vu un tel attroupement de personne au même endroit. Les rues étaient remplis de marchands qui criaient aux passants la fiabilité de leur marchandise et le prix pas si élevé que ça pour des babioles brillantes. En face d’eux, on pouvait discerner des étales de pêcheurs qui prêchaient la fraîcheur de leur prise du matin. Le chasseur, lui-même, en aurait presque eu l’eau à la bouche.

Oui,... c’était une charmante ville.
Ce matin-même, il se surprit à écouter pendant quelques heures une vieille femme qui racontait des histoires dans cette langue si étrange mais fascinante dont il ne connaissait qu’une fraction de son vocabulaire. Elle racontait avec passion, des anecdotes incongrues sur ce domaine qui avait vécu.
Cela lui rappelait les histoires que lui racontait ses parents avant de s’endormir… les parents, pas Anataar. Il est vrai qu’il aurait préféré pouvoir voir cette ville avec eux mais le destin en avait décidé autrement.
Néanmoins, sa vision s’arrêta sur quelques regards suspicieux. Certains n’aimaient pas trop les cornes qui paraient son crâne. Néanmoins, une demi-mesure s’imposait à cette réflexion intérieure. Sur tous les regards qu’il avait croisé, il y avait beaucoup plus d’étonnement et de surprise que de méfiance.
Il s’étonna d’imprimer dans sa mémoire les quelques visages qui le toisait de dégoût, comme dans un élan de prévention.

Cela dit, après l’émerveillement de l’entrée dans la cité, la nuit avait pointé le bout de son nez. Son regard se posa sur un endroit qui semblait animé; où les gens riaient à voix haute et discutaient à gorge déployées. Un panneau en bois cerné de fer pendouillait au-dessus de l’entrée,... trop petite pour laisser entrer un druffle. Sur ce coup-là, Anataar décida de laisser Pompon à l’entrée; il y avait un petit terrain d’herbe juste assez grand pour contenter le brave compagnon et son gosier.

Avant même de traverser le seuil de la porte, l’odorat du chasseur se vit agressé par des effluves houblonneux lui emplissant les sinus. Sa tête se déroba d’elle-même vers l’arrière essayant de protéger son nez, profane à ses émanations. En entrant à l’intérieur, une vague de chaleur le questionna sur la nécessité d’un feu dans l’âtre de la cheminée.
Il fut accueilli par une mélodie qui emplissait la pièce et le coeur des buveurs de joie et d’allégresse. Malgré les fumées, les cris heureux, l’air vicié de cette endroit surpeuplé, il se trouva une table au fond de la taverne près d’une fenêtre pour lui permettre de s’acclimater plus sereinement à cette endroit saturé de bruit. Pour le rassurer encore plus, il aperçut Pompon juste en dessous du rebord de l’ouverture.
Ses oreilles sifflaient de moins en moins et c’est alors qu’il se prit au jeu d’écouter les gens parler. Il se mit à apprendre des petites nuances de cette nouvelle langue qu’il découvrait. Il détailla aussi les positions ou manières de se tenir qui avaient l’air de revenir chez quelques féreldiens.

« Bien le bonjour ! Puis-je me permettre de vous offrir cette chope . Je vous vois sans rien devant vous et je trouve cela triste. Mon nom est… Zevran. Et je suis ravi de faire votre connaissance. »

Cette joyeuse interpellation le tira subitement de son observation. L’homme avait l’air de s’habiller simplement malgré un vêtement qui pouvait presque paraitre neuf. Il ne sentait ni le poisson ni la transpiration des gens autour d’eux. Son visage avait presque l’air trop parfait par rapport à ses congénères, plus … rustiques. Décidément, de bien drôle d’oiseaux s’arrêtent dans ce poulailler. En plus de cela, son regard ne trahissait aucun dessein malveillant à l’égard du Qunari. C’était à la fois étrange mais en même temps réconfortant de voir qu’il existait encore des gens qui pouvait entamer une discussion avec lui sans vouloir lui écharper le visage. Peu de personnes avaient approché le cornu depuis son départ.
Trop grand.
Trop large.
Trop sombre.
Trop différent.

Accédant à la requête de ce “Zevran”, Anataar prit la chope en essayant d’imiter au mieux les autres buveurs de cervoise.

“Bonjour, Zevran. Je m’appelle Anataar” précisa-t-il en mettant sa main libre sur son coeur.
“Content de te connaître.”

L’elf humain roi déguisé leva sa chope vers le qunari et attenda pendant quelques secondes une réaction du colosse, tenant sa chope comme un mousquetaire tiendrait son épée. Après quelques regards fuyants à la recherche d’une éventuelle réponse, il comprit heureusement fort vite, qu’il devait entrechoquer sa chope avec celle de son ami. Non sans une certaine vigueur, il heurta son récipient dans celui de son voisin blond châtain roux. Il espérait qu’il avait mis assez de vigueur dans ce geste pour pouvoir éviter un mauvais premier contact.
Dans la suite d'attitudes particulières qu’il avait vu se répéter depuis maintenant une bonne demi-heure, il mima à la manière d’un soiffard aguerri une descente particulièrement téméraire de sa chopine qui de toute évidence ... ne contenait pas que de l’eau. Le liquide amer vint chatouiller ses papilles tandis que les bulles de la solution alcoolisée vinrent exciter son palet d’odeurs particulièrement corsées. L’onctuosité mutine de la bière du roi vint lui questionner la raison que pouvait pousser des gens à avaler cette chose. Malgré tout, l’arrière-goût du houblon et la mousse de la boisson calmèrent l’affolement des capteurs sensoriels de sa langue. Avec cette explosion de saveurs inconnues dans sa bouche, Anataar eut une mine de surprise lorsque le flux de bière remplit son gosier.
Il ne garda pas sa première réaction à la bière pour lui :

“C’est quoi? La pisse d’un druffle malade?”

Mer 23 Oct 2019 - 19:01

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Beuverie royale et druffle pas farouche..


Alistair imita le grand gaillard, main sur la poitrine pour le saluer à la mode de chez lui puis il reprit sa chope. Il rigola un peu quand l’autre comprit qu’il fallait qu’il cogne sa chope contre la sienne. Il ne dit rien quand le liquide ambré déborda et lui mouilla les doigts. Il observa simplement son compagnon tout neuf de beuverie porter la chope à sa bouche. Et ce n’était pas par moquerie ou rien d’autre de la même trempe, mais il ne put s’empêcher de rire à la remarque du Qunari. De la pisse de truffle, en voilà une étrange idée ! Quoiqu'il y ait bien une boisson qui portait le nom de pisse de Dragon. Et bien sûr qu’il y avait goûté et bien même en ayant jamais bu d’urine de dragon il était presque certain que ça avait le même goût ! Tiens il devrait faire goûter à son compagnon de beuverie du jour. Pas qu'il soit un soiffard ou quoi que ce soit. Mais parfois il aimait prendre une bonne bière avec des amis ou non et faire découvrir de nouvelles choses aux gens qui n'étaient pas du coin. Enfin on ne pouvait pas en trouver partout, il se pouvait très bien que le tavernier de Golfalois n’en ait pas. Il passa ses doigts dans sa bouche pour récupérer la bière qui s’y trouvait avant d’essuyer le tout sur sa chemise et il prit une grande gorgée de sa propre chopine. Ha il n’y avait rien de mieux que ça quand même ! Une bonne bière, un bon compagnon de beuverie, qu’il ne connaissait pas, mais ça allait vite changer et une bonne taverne. D’ailleurs ça manquait encore d’autre chose ! De musique. Il regarda autour de lui et lança une pièce d’or vers la barde. « Nous feriez-vous l’honneur de nous chanter quelque chose ? Mon ami ici présent ne semble pas bien connaître nos us et coutume. Pourquoi pas… Le Mabarai d’Andrasté ? Quelle meilleure chanson que celle-là pour faire découvrir notre pays ?! » Tout le monde dans la taverne tapa sa chope sur la table et Alistair se tourna vers le Qunari un grand sourire sur les lèvres alors que la barde commençait à chanter. « Le vieux mabari d'Andrasté / Apparaît pas dans le Cantique. / Et si vous demandez aux bonnes sœurs, / Elles vous diront que c'est des bobards, / qu'Andrasté n'a pas eus de clébard. / Mais tout Férelden le sait bien : / notre-dame avait besoin de quelqu'un / la nuit pour lui réchauffer les pieds. » Elle était accompagnée de quelques clients qui chantaient avec joie. Alistair était heureux, malgré les failles et le coup des mages, la vie avait bien repris son cours. Maintenant à lui de gagner la confiance des sujets en leur prouvant que même s’il avait soutenu les mages, il œuvrait dans le but d’aider et de protéger les gens qui lui faisaient confiance. Tellement de choses ont réglé, tellement de choses à faire. Mais il savait qu’il y arriverait, il suffisait juste, d’écouter son peuple mais de faire les choix les plus judicieux. Il secoua la tête et se concentra plutôt sur son tout nouvel ami.

« J’adore les mabaris et j’adore Andrasté ! Cette chanson est donc parfaite, bien qu’elle manque de fromage. La plupart des sœurs de la Chantrie s’étoufferaient l’entendant… Ha si seulement je l’avais connu plus tôt. Je crois que j’aurais bien plus apprécié mon passage parmi les sœurs et les templiers. Je suis vraiment ravi et étonné de voir un qunari à Golfalois. Que venez-vous faire ici ? Vous cherchez un endroit où vous installez ? Les gens du coin ne sont pas trop méfiants à votre égard . Ils n’ont pas vu de Qunari depuis un moment je pense. Quoi que... Je crois qu’il y a des gens de votre peuple parmi l’Inquisition. J’ai eu la chance de connaître un Qunari, il faisait beaucoup moins sympa que vous de prime abord je vous l’avoue. »   Sten était… Particulier, même pour un Qunari il en était certain. Taciturne et vraiment pas rigolo. Enfin disons pour un humain, il était peut-être un vrai bout en train pour les Qunaris hein. Bien qu’il ne soit clairement pas certain de ça. La dernière fois qu’il avait vu Sten il n’était clairement pas en train de rire. Devenu Arishaak de son peuple il avait dû le battre en duel afin d’avoir son aide. Mais il avait obtenu le respect du qunari et quelque part cela remplissait le roi de fierté. Il avait un grand respect pour Sten, bien que leur combat fût éprouvant et qu’il croie bien que son ancien compagnon de route allait lui raccourcir le corps de quelques centimètres. Il applaudit la barde à la fin de sa chanson qui enchaîna avec une autre demande puis il revient au géant qui était assis avec lui. Il déposa sa chope devant lui et frotta ses mains les unes contre les autres avant d’en passer une dans ses cheveux. Alistair en plus de la bière et du fromage, aimait bien ses cheveux. Il ne leur vouait pas un culte mais pas loin.

«Dites, vous parlez le Qunlat . Je ne connais que quelques mots. Deux… Un qui je pense est une marque de respect mais l’autre je n’en ai aucune idée. Vashedan … Vasheran ? Non je suis presque certain que c’est Vashedan ! Désolé pour l’accent, j’ai déjà parfois du mal à parler la langue commune alors les langues étrangères... » Il rigola un peu, il aimait garder cette image de type un peu perdu dans la vie quand il allait dans les tavernes. Parce qu’il ne pouvait plus se le permettre quand il était roi. Là il était simplement Alistair et c’était réconfortant de se dire que parfois il pouvait redevenir un peu le naïf innocent qu’il était à une époque. Après il avait beaucoup changé et pas forcément pour le pire. Il était plus sûr de lui, moins naïf et plus autoritaire et il aimait ce changement qui c’était opéré en lui. Il c’était fait tard mais il c’était affirmé. Merci l’Enclin en quelque sorte.





Mer 30 Oct 2019 - 22:35

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C’est dans un rythme donné par la barde, qu’Anataar tapait du pied sur le sol pour marquer le tempo. La musique, même si la moitié des paroles lui échappait, apportait une touche rituelle à ces descentes alcoolisées. Ils chantaient à l’unisson comme faisant partie d’une même entité, d’un même corps. L’échine du garçon témoigna d’un frisson musical non dissimulé en hérissant ses poils de cou. Il tenta tant bien que mal de suivre les paroles des habitués pour se mouler à la vague de bonheur qui habitait désormais la salle. Murmurer serait le meilleure mot pour décrire le volume maximal que ses cordes vocales laissait échapper. Il s’arrêta brièvement avant la fin de l’entrainante chanson afin de reboire une bonne lampée de son breuvage pétillant.

Malgré une bonne entente aux prémices de cette conversation, Anataar stoppa son attention sur le nom que lui avait donné son nouvelle ami. Qunari… tout le monde avait ce mot-là à la bouche quand c’était l’instant pour cracher sur les cornes du garçon mais il ne se formalisa pas outre-mesure. Le moment ne se prêtait pas à des rectifications sévères.
Par contre, quand son oreille se concentra de nouveau sur le monologue de son ami “Zevran”, il fut submergé par une vague d’information. Ok.
la raison de sa présence en ces lieux.
S’il voulait s’installer dans les environs.
Si les gens ne sont pas trop méfiants à son égard (cette phrase étouffa un rire au qunari).
Il apprend qu’il y a d’autres “comme lui” quelque part.
Et enfin, Zevralistair finit par divulguer qu’il a déjà rencontré quelqu’un comme Anataar.

Prenant le temps de procéder à un inventaire des différentes réponses qu’il pouvait lui fournir, le cornu reprit une gorgée de bière pour se remettre les idées en place. Alistair entreprit de continuer son monologue, inspirant un réel vent de fraîcheur dans cette pièce moite. Au moins, il avait l’air de s'intéresser au qunari sans vouloir le tabasser dans l’arrière-cour d’une taverne. Il était parti pour lui répondre quand soudain : Vasheran…
Le rire qu’il étouffa fut le plus redoutable des adversaires qu’il eut à arrêter à ce moment. malgré toute sa contenance, Il explosa d’un rire tonitruant au bout de quelques soubresauts de son diaphragme. De par sa détente soudaine, il s’accouda sur le rebord de la table pour expliquer sa réaction à son nouvel ami.

“Vashedan veut dire ordure" rectifia Anataar “Vos seuls coutumes que je connaisse sont d’insulter quelqu’un qu’on aime pas”

Il marqua un arrêt pour se remettre de ses émotion tout en notant son équilibre vacillant. Il avait légèrement l’impression de tanguer mais il était trop détendu pour s’en tenir rigueur. Grâce à la bonne rigolade qu’avait causé l’ignorance de son camarade, il arborait désormais un sourire bienfaisant.

“Je cherche à apprendre votre langue” avoua le qunari “j’ai bien compris que je ne peux pas retrouver une personne sans connaître votre langue”

Réfléchissant à ce qu’il venait de dire sous l’effet de l’alcool, il décida de marquer un autre silence en buvant la fin de sa bière pour engranger par :

“Vous avez, comme tu dit, un accent qui me fait rire par sa mélodie. Des mots qui changent de forme tout le temps. Des bouts de phrases trop précis qui me demande beaucoup trop de vocabulaire. Et beaucoup trop de façons de parler différentes… C’est ce qui me plait chez vous. Je les aimes beaucoup plus que vos crachats.”

Il avait dû marquer chaque mot d’une intention particulière. C’était sa plus longue suite de phrases à ce jour et il en était fier. Fier d’avoir pu décrire ces gens qui riaient et chantaient devant eux dans un résumé improvisé sur le moment mais interprété par son coeur. Pour lui, le langage était l’unes des barrières qu’il se devait de faire tomber pour se rapprocher des gens dont il aimerait se mêler à l’avenir.
Il se surprit de l’absence de gouttes de bière dans sa chope avant de se tourner vers son compagnon de beuverie :

“Et toi, Zevran (il roula hardement le “r”). D’où tu viens? Tu fais quoi? vashedan"

Le dernier mot était accompagné d’un large sourire moqueur. Il ne connaissait certe pas la langue du pays mais il apprit à savourer une bonne blague... et une bonne bière.

Ven 1 Nov 2019 - 19:01

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Beuverie royale et druffle pas farouche..


Qu’est-ce qu’il était bien, là avec des gens simples et sympathiques. Enfin la plupart du temps, parce que oui parfois dans les tavernes on pouvait tomber sur des gens étranges et vraiment pas sympathiques. Surtout qu’il imaginait tout le monde au château en train de s’ennuyer et lui il était là à s’amuser ! C’était peut-être égoïste mais vu les derniers événements il avait le droit de se prendre quelques heures la tête hors de l’eau et des intrigues pour simplement respirer l’air frais et se délasser en bonne compagnie. Ha la tête que son presque oncle allait faire quand il se rendrait compte qu’il avait faussé compagnie à ses gardes ! Et avec facilité en plus, à croire qu’ils n’en avaient rien à faire. C’était peut-être le cas remarqué mais il n’allait pas s’en plaindre. Oui, il avait conscience qu’agir de la sorte n’était ni mâture ni même digne de son rang. Mais certain cultiver des tomates et d’autres écrivaient pour se détendre, lui il sortait en cachette et il buvait avec des gens simples qui ne cherchaient qu’à passer du bon temps avec lui. Parce que, écrire souvent c’était fastidieux il fallait faire attention au poids de toutes les phrases et il n’avait pas la main verte pour cultiver des tomates. Et puis ce n’était même pas si bon que ça en plus. Mais il n’était pas là pour ça et il se demandait bien comment son esprit avait pu digresser à ce point sur ce fruit. Il grimaça un peu quand il eut la définition de Vasheran. Lui qui pensait que le qunari lui disait pardon ou quelque chose dans ce genre. Il fronça le nez et plongea ses lèvres de nouveau dans sa bière, savourant autant la brûlure de l’alcool que l’ambiance festive dans laquelle la taverne était plongée. Ce genre d’ambiance pleine de fraternité c’était ça qu’il recherchait et qui lui faisait tellement défaut seul à la tête du royaume. Il avait des amis mais bien trop éloignés de lui pour se sentir réellement entouré.

«Ordure ? Moi qui pensais que c’était des excuses ! Ha j’ai eu l’aire bien idiot de répondre merci ! Et je ne comprenais pas pourquoi l’Arishaak semblait si hilare… Vous remarquerez qu’il n’a pas cherché à réparer mon erreur ni à combler ma lacune de vocabulaire ! Enfin, j’ai eu du mal à remporter mon duel contre lui je ne vais sûrement pas y retourner pour tenter de laver mon honneur, bien qu’étant mon ami il n’aurait aucun scrupule à me raccourcir d’une tête par le haut. Et devinez quoi . J’adore ma tête ! » Après avoir écouté donc Anataar discourir sur son envie d’apprendre la langue du roi et sur sa quête de recherche d’une personne. Voyant les chopines vides il levèrent la main vers le tavernier et l’apostropha afin qu’il apporte carrément un pichet de bière. Ce serait bien plus pratique de lui faire faire des allers-retours et en plus il commanda un plateau de viandes froides, une grosse miche de pain et du fromage. Une fois fait, il observa un moment la barde qui accordait son instrument dans un petit moment de pause puis enfin il répondit au Qunari.

« D’où je viens . Ce que je fais . Eh bien, je viens d’ici. Je suis né dans ce village. Et j’y ai même grandi un petit moment. Quant à ce que je fais... » Il se gratta la barbe semblant réfléchir à ce qu’il pourrait dire, autant le prénom le mensonge lui semblait facile autant pour la profession. « Disons que je suis un garde des ombres à la retraite ! Vous savez ce que sont les gardes des ombres . Tiens maintenant que j’y pense, il n’y a pas de membres de vôtres espèces dans la garde. Pourtant il y a des nains, des elfes des humains, mages ou guerrier, voleur. Mais aucuns Qunari ou Tal Vashoth… D’ailleurs j’ai dit Qunari tout à l’heure. Mais vous êtes un Tal Vashoth pas vrai . Enfin moi ça ne me dérange pas. Que vous soyez l’un ou l’autre ! » Il remplit la chope de son ami quand le tavernier apporta le pichet puis la sienne avant de pousser le plateau vers lui pour qu’il se serve en premier pendant que lui couper des tranches de pain. Puis il se fit une tartine viande froide, fromage, pain, viande froide, fromage, fromage, pain avant de croquer dedans avec envie. Voilà ! Pas besoin de repas interminable à quatre plats hein. Un bout de pain et de la viande, voilà de quoi nourrir un homme.«Vous n’allez pas me lâcher avec cette histoire de Vasheran hein . Bon s’est amusant je l’avoue. Et vous ? Vous recherchez qui ? C’est dans cette optique que vous êtes venue ici . Vous savez j’ai une bonne connaissance de Ferelden et de ses habitants. Peut-être que je pourrais vous aider. Et puis j’ai des amis hauts placés et d'autres moins hauts mais avec des yeux partout. Alors peut-être que je puis vous rendre ce service. MAIS… Vous devez jurer de ne plus m’embêter avec cette histoire de Vasheran. S’il vous plaît. Ce n’est pas bon pour ma réputation. » Traîner dans les tavernes non plus. Il sourit leva sa chope de nouveau pleine vers son compagnon de table et prit une grande gorgée de bière, récupérant ce qu’il laissait échapper avec la manche de sa chemise. Puis il reprit son sandwich mangeant avec appétit. « Et pour revenir sur ce que vous dites, toutes nos coutumes ne tournent pas autour d’insulter les gens. Non parfois on les tue et d’autres fois encore on se contente de rire très fort d’elle. Mais vue votre masse musculaire quelque chose me dit que peu sont ceux qui s’amusent à vous insulter je me trompe ? En tout cas je suis bien aise d’avoir trouvé un compagnon comme vous. Quand je me suis faits la malle je m’attendais pas à ça. » Il sourit ne se rendant pas compte de sa gaffe et continua à manger.





Spoiler:

Mar 5 Nov 2019 - 21:49

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Anataar ne savait pas s’il devait attribuer sa proximité avec son nouvel ami aux effets de l’alcool ou à une entente immédiate. En tout cas, il avait une profonde impression de pouvoir lui faire confiance … et pouvoir lui demander son aide. Malgré toute son attention sur les phrases de son interlocuteur, c’était ses gestes, son sourire, ses regards qui permettaient au qunari de pouvoir comprendre la majeure partie de ses réponses. Heureusement pour lui, Zevran avait au moins cette facilité à pouvoir dialoguer avec des inconnus, sans véritablement changer de sa personne.
On se serait quasiment cru au théâtre tant ses mimiques transpirait la bonne humeur et la convivialité. Anataar en avait entendu parler de la bouche de sa mère les rares fois où elle était parti jusqu’à Golefalois. Passé la peur et l’appréhension pour beaucoup, les féreldiens étaient un peuple chaleureux et conviviale qui avait survécu à divers phénomènes extraordinaires qui avait forgé leur caractère. Il savait que l’Enclin avait marqué les esprits pour beaucoup et il était prêt à leur pardonner une partie de leur malheur.
Zevran avait rempli de bon coeur sa chopine de ce breuvage qui détendait les muscles et les esprits. Il se tapota gentiment le coeur avant de laisser échapper :

“Merci Zevran pour la viande, la bière… et la compagnie.”

Prenant une bonne bouchée de la viande devant lui à main nue, il l’a noya sous une rasade de bière créant un mélange pour le moins surprenant dans son gosier. Au moins, l’amertume de la bière dont il avait toujours du mal, s’enroba du goût de la venaison. Plus facile à avaler pour un néophyte, se dit-il. Néanmoins, il attaqua, de plus en plus goulument, le pauvre quartier de viande. Il n’avait pas mangé comme ça depuis deux jours et ça se voyait à sa manière de dévorer ses victuailles : sans aucunes concessions.

Il remarqua très vite que son ami ne piochait que dans du pain et du fromage. Il remit, par légère culpabilité, le plateau à équidistance entre eux tout en continuant d’avaler les quelques bouts qu’il avait gardé avec lui.

Il avait enfin fini son bout de viande quand il se décida à répondre à son ami. Cette histoire avec le mot Vashedan avait l’air de le préoccuper lourdement malgré son ton amusé. Comme le disait sa mère : les meilleures résolutions doivent être accompagnées des meilleurs gestes. Pour ne pas faire défaut aux enseignements de ladite parente, il posa brusquement sa main sur l’épaule de Zevran et déposa l’autre sur son propre poitrail, comme à son accoutumé. Il prononça, d’une manière trop solennelle par rapport à la salle :

“Je jure de ne plus t’embêter avec cette histoire de Vashedan, Zevran.”

A peine avait-il fini sa phrase qu’il se radossa à la table. Il sentait quelques instants que son attitude, tout d’un coup formelle, allait soulever des interrogations. C’est dans l’intention d’éclaircir de potentielles questions, qu’il continua par :

“c’est difficile pour les gens de savoir quand tu parles avec ton coeur, … montres-leur.”

“Une phrase de parents.”

Après un regard véritablement bienveillant à l’égard de Zevralistair, son visage prit une autre tournure quand il détourna son regard pour se replonger dans des souvenirs qu’il aurait préféré oublier. Les idées claires, il adressa des yeux déterminés à son interlocuteur.

“Je recherche une femme à la chevelure de feu,... jusqu’ici” Il avait mimé la taille des cheveux en plaçant le côté de sa main juste en-dessus de son épaule.

“Elle a des yeux couleur de l’herbe” décrivit-t-il en pointant ses propres pupilles.

“Elle a sur elle, un … comment dire… Taar?”

il mima avec ses mains une forme légèrement anguleuse qui recouvrait le ventre. Tapant dessus avec son poing, il voulut montrer quelque chose de résistant au choc avant de préciser :

“Ici, il y a un dessin.” (il avait gardé ses mains au niveau de son ventre pour appuyer cette information.)

Sur ces paroles qui faisaient remonter des souvenirs douloureux, il prit un carnet dans son sac. Le petit livret comportait une couverture en cuir assez rudimentaire. Les artefacts de pliure présents à la fois sur la protection cuirée et les feuilles de papier de ce dernier témoignait de la vie mouvementé qu’il avait subi. Sur certaines pages, les coins avaient brunis comme si il avait été exposé à des chaleurs extrêmes. Le qunari feuilleta pendant quelques secondes les pages du recueil, avec une adresse et une délicatesse qu’on ne lui prêterait pas vu sa carrure imposante. De toute évidence, cet objet avait une grande valeur pour le garçon et c’est dans une optique de préservation à long terme qu’Anataar lui prêtait autant d’égards.
Passant les pages noircies par des souvenirs encrés ou des exercices d’écriture approximatifs, il s’arrêta sur l’une d’entre elles plus lugubres que les autres. Là où les premières appelaient la découverte d’une langue en plein apprentissage ou le report d’une aventure incongrue, celle-là respirait la perdition et l’égarement, la peur et la tristesse. Le tracé était devenu fébrile et le fameux dessin que le qunari devait montrer à son nouvel ami était bordé de toute part de multiples essais, plus petits et ratés. Le plus étonnant dans cette expression d’empressement délicat était le nombres de pages similaies à celle-ci. Une dizaine d’entres elle avait servi d’exutoire afin d’ancrer au mieux un souvenir sur un support plus solide que la mémoire. Un souvenir prenant des allures d’obsession.

Une épée nimbée de flammes.

Dim 10 Nov 2019 - 22:18

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Beuverie royale et druffle pas farouche..


La bière coulait facilement dans son gosier. Avec la facilité des gens de son pays, qui avaient on devait bien l’avouer une bonne décente. Mais il fallait bien se réchauffer durant les hivers froids et humide ! Il faillit ne pas répondre à Anataar quand il entendit Zevran et il tourna même la tête vers la porte espérant voir son ami aux oreilles pointues. Mais non, c’est vrai que c’était lui Zevran. Enfin lui… Il se comprenait. Alcool et fausse identité ça ne faisait pas vraiment bon ménage. Il secoua la main devant son compagnon en souriant un peu. « Ce n’est rien ! Je suis heureux de ne pas être seul ! Et vous êtes de très bonne compagnie mon ami ! La bière c’est toujours meilleur partager. Vous voulez un peu de fromage . C’est le meilleur de Thédas. Bien que les Orlésiens aient un fromage bleu vraiment très bon. Je ne les aimes pas forcément beaucoup ceux-là. Mais niveau fromage ! Ils sont imbattables ! Un peu dégoulinant parfois, mais une explosion en bouche. J’en mange dès que je sais que je vais devoir discuter avec Anora. C’est bien fait pour elle.» Alistair qui avait vu avec quel appétit le Tal vashoff avaler la viande lui sourit et lui secoua de nouveau la main devant le visage pour lui signifier que ce n’était rien et fit signe au tavernier d’en apporter plus. « Mangez ! C’est moi qui paye ! Faites-vous plaisir ! La seule chose que je ne vais pas offrir ce sont des femmes. De toute façon ici ils n’en ont pas ! C’est pour ça que j’aime cette taverne. Je peux manger sans rougir jusqu’à la racine des cheveux. » Pas que le spectacle de la Perle par exemple soit bien désagréable. Mais il rougissait tellement et essayait tellement de ne pas trop en voir qu’il devenait la cible privilégiée des prostitués qui se faisaient une joie de venir le titiller et du coup ben il ne pouvait pas manger son fromage en paix. Alors il avait tous simplement décidé de ne plus jamais y mettre les pieds voilà.
Le tavernier apporta le morceau de viande et se pencha vers Alistair pour lui parler à l’oreille faisait bien attention à ce que la cornue en face n’entende pas.

« Z'êtes sûr vote ami va pas tout nous dézinguer . Non parce que entre les mages et les Qunarie… Vous comprenez…On est des gens simples. On ne veut pas encore plus d 'soucis ! » Alistair la bouche pleine le leva son regard sur le tavernier puis sur Anataar avant d’avaler le tout et de grimacer un peu. Pas plus de soucis… Franchement, ça se voyait qu’ils n’avaient pas vu de Qunari en colère ceux-là… Parce qu'ils n’auraient pas fait cas du pauvre Anataar assis tranquillement en train de découvrir la bière.
« Des gens simples et fermés d’esprit. Je paye j’invite qui je veux à ma table. Allez zou… Laissez-nous. » Le roi grogna un peu dans sa barbe et poussa le nouveau plat de viande vers son ami à corne pendant que le Tavernier repartait vers son bar en grommelant contre les étranges, les démons et tout ce qu’il pouvait. Alistair était en train de couper un bout de pain quand la lourde paume du Tal Vashoff s’abattit sur son épaule. Il leva les yeux sur lui avant de rire un peu et de poser sa main sur son cœur et l’autre sur l’épaule de son compagnon.

« Ce n’est rien ! C’était juste une plaisanterie. Ne t’en fais pas. Je ne suis pas si susceptible que ça et heureusement. Appel moi comme il te plaira ! » Le tutoiement était sortie tout seul et il n’avait même pas essayé de le retenir. « Les phrases de parents hein… Je suppose que ça doit être bien d’avoir des choses à se souvenir pas vrai . » Il sourit un peu, pensant que lui ses parents n’en avaient rien eut à faire de lui... Enfin au moins son père et que sa mère était morte du moins lui il le croyait… Il nota le changement d’attitude de son compagnon et cessa de boire et de manger pour l’écouter. Le sujet abordé semblait important pour lui. Il l’écouta donc attentivement et sans le couper, ne riant même pas de sa manière de décrire quelqu’un. Puis la lumière se fit. Enfin non, Alistair ne connaissait pas cette femme en particulier, du moins il n’en avait pas l’impression, mais il savait de quel genre de personne il parlait. Enfin de son groupe d’appartenance. Il hocha la tête doucement et reprit la parole. Il jeta un coup d’œil au carnet que le qunari tenait comme un joyau. Il le laissa se plonger dans ses souvenirs avant de lui sourire gentiment. Puis il posa sa main sur la sienne en signe de compréhension.

« Je ne connais pas cette femme en personne. Mais, j’aurais pu être son frère d’armes à une époque. C’est une templière que vous me décrivez. La lame enflammée et l’armure correspondent. Je peux vous aider à la trouver. Mais pourquoi vous cherchez une templière ? Surtout en ce moment ? Et puis, si c’est pour vous battre contre elle, tenez-vous prêt. Les Templiers sont plus que des chasseurs de mages. Ils sont de redoutable combattant... » Il ne voulait pas que son tout nouvel ami ne se lance pas dans une chasse inconsidérée. « Si vous avez un prénom ou un nom… Je pourrais peut-être me renseigner. Vous accepteriez de me dire pourquoi vous lui courez après ? »



Jeu 9 Avr 2020 - 19:47

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L’eau clapotait le sol de sa vive chute. Le concert provoqué empêchait d’entendre ce qui se déroulait quelques centaines de mètre plus loin. la brume finissait d’engourdir ses articulations quand une détonation foudroya ses oreilles. Cela n’était pas naturelle. Il n’avait vu aucuns éclairs.
Ce n’est que quelques secondes plus tard que la rosée qui parfumait les environs se mua en trombes d’eau pliant le dos du qunari de leur force.
Tout défila soudainement très vite. Eclairs, cris, fracas et enfin ce symbole.

“Vous accepteriez de me dire pourquoi vous lui courez après ?"

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, son objectif est limpide mais pas sa raison. Anataar ne savait que peu ce qui le motivait. Ce souvenir encore chaud dans son esprit vint embuer ses yeux d’une panique non dissimulée. Ainsi, il se revit labourer la terre de ses doigts endoloris par le froid et le voyage. Le ruissellement de ses larmes venait rejoindre le flot torrentiel de la pluie battante. Le concert assourdissant de la rivière devenue barrière lui avait même empêché d’entendre ses propres sanglots. La buée glaciale avait pénétré les pores de sa peau pour venir geler ses membres qui tentait de se défendre dans un vain tremblement. Les arcs électriques de son père fendaient sa rétine naïve. Les cris de rage de sa mère tonnaient dans ce fracas de sang et de boue.
Par réflexe de survie face à cette soudaine angoisse, ses muscles se crispèrent violemment, ses yeux fixèrent avec panique le symbole des templiers. Après des vibrations à peine perceptibles, ses jambes repoussèrent brusquement la table dans un vacarme tonitruant. Les victuailles à peine entamées volèrent jusqu’au milieu de la pièce sous les yeux surpris des buveurs et buveuses. Son nez fut emportée par les effluves qu’il avait jusqu’ici toléré. La musique s’était tut dans un silence accablant. Ce mutisme général fit ressurgir le moment fatidique. le dernier arc sanglant de ce triste épisode. L’anticipation de ce moment fut telle que l’angoisse psychologique se mua en douleur physique.
Dans une intention de trouver de l’aide, ses yeux se mirent à chercher son seul point d’ancrage émotionnel : Son druffle. Mais ses yeux se posèrent sur tous ces regards pétris de surprise et d’inquiétude.
La seconde vague arriva et fut celle qui emporta notre cornu dans un mouvement de fuite vers la sortie de ce piège psychique. il ne fit que deux pas pour atteindre la porte, repoussant toutes choses sur son passage, objets comme personnes. La porte fit un arc qu’on ne lui aurait prêté dans un mugissant éclat de douleur faisant grimacer certains visages de peur.

Le corps du qunari vint percuter le sol dans une hâte désordonnée. Sans même se donner la peine de se relever enitièrement, il se tourna vers son druffle qui releva la tête, inquiet. Ce n’est que dans une course primale qu’il se dirigea vers lui. Pompon vint accueillir d’une manière fraternelle le qunari qui se logea dans son flanc. Il s’enroula autour de son protégé le réchauffant de sa douce fourrure.
Néanmoins le silence fracassant suivant le choc de la porte avait été rompu par une série de bottes martelant furieusement la boue. L’un avait le pas sûr et colérique tandis que l’autre marchait fébrilement dans les traces du premier.

“Hé, la chiure de fond de bidet” interpella grossièrement le premier “tu vas me faire le plaisir de nettoyer le bordel que tu as foutu à l’intérieur sinon je t...”

-Mais tu as vu avec quelle facilité il a fait valdinguer la table, interrompit le deuxième en retenant l’épaule de son ami, laisse tomber l’affaire, je vais ra…

-Ta gueule le castré, ce n’est pas trois muscles bandés qui vont me faire peur, hurla l’alcoolisé à son compagnon, et toi-là, l’engeance de druffle, ramène ton cul ici si tu veux pas que je t’éclate les cornes.

Cette vague de colère accompagnée de cette écume de stress apparent firent l’effet d’une bombe à retardement pour Anataar. Il avait besoin de repos et de calme mais le remou crée par l’emporté en face de lui le happa dans un ressac de terreur. Quand bien même il ne faisait pas face à la menace, le qunari eut les narines remplies des effluves alcoolisées. Il se sentait acculé, pris au piège. la terreur l’empêchait de refaire surface, il était littéralement en train d’étouffer. Il serra de désespoir la fourrure de son druffle à s’en faire briser les phalanges. Malgré la présence réconfortante de Pompon, Anataar fixait avec une panique indicible les yeux de l’homme qui s’approchait, bouteille à la main. Chaque pas de son adversaire ébranlait son barrage émotionnel. Fragile, une émotion longtemps refoulé bouillonnait en lui. Soudain, un calme se fit ressentir. Tout se retirait. Ses émotions. Ses larmes. Ses tremblements.

La troisième vague arrive.
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