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Dans la Paix, la Vigilance
Être contraint d'accepter le poste de Sénéchal ne convenait pas du tout à Marek. C'était l'assurance de devoir rester cloitré à Térébinthe pour assumer son rôle de second. S'il s'était écouté, il aurait quitté la pièce et sauté sur son cheval pour partir pendant quelques jours. Frustré, le garde se redressa pour faire les cents pas dans le bureau tandis qu'il écoutait Stein, pliant et dépliant machinalement les doigts de la main droite, faisant crisser le cuir de ses gants. Le Premier Garde n'était certainement pas déraisonnable en effet, mais trop loin pour être en mesure de saisir la véritable nature de la situation des gardes en Orlaïs. Il était facile de blâmer le plus grand nombre pour l'erreur de Clarel : si les gardes faisaient seulement l'effort de communiquer plus souvent, peut-être auraient-ils compris que seuls les orlésiens avaient entendu l'appel.
En tout cas, Marek n'était visiblement pas en posture de refuser sa promotion. Cela ne rassurait pas le Premier Garde de savoir que Marek accompagnait la reconstruction de la garde orlésienne : cela l'arrangeait. S'il avait vraiment voulu s'assurer une bonne reconstruction, il aurait laissé le recruteur poursuivre son œuvre afin de maintenir l'apport de recrues. Plus il ressassait ces pensées, plus Marek commençait à s'énerver, si bien qu'il perdit le fil de la discussion qui continuait dans le bureau. Il fut tiré de ses réflexions par la proposition de Léopold : il devait se rendre à Weisshaupt et laissait à Marek le choix de l'accompagner ou non.
La réponse de Léo arracha un sourire amer à Marek :
"Ma vie ? Je n'en suis pas si sûr, Garde-Commandeur."
Avec ces dernières nouvelles, Marek se sentait comme un mabari qu'on aurait passé en laisse pour le contraindre à rester en place. Un bon Sénéchal serait sûrement resté pour apporter la nouvelle aux hommes de Térébinthe et se mettre au travail. Mais Marek voulait s'assurer que Léopold ait au moins un peu de soutien là-bas : les Anderfels et ses habitants pouvaient se montrer impitoyables pour ceux qui n'étaient pas familier avec l'endroit. Marek n'eut donc pas à réfléchir très longtemps :
"Je vais vous accompagner, Garde-Commandeur. Je parie que je leur manque, là-bas."
C'était aussi l'occasion de voyager un peu, de renouer avec les terres qui l'avaient vu naître et de revoir ses anciens camarades. Le fait que Léopold lui laisse le choix indiquait peut-être qu'il souhaitait aussi en savoir plus sur Marek et sur ses intentions. Il l'aurait laissé à Térébinthe, dans le cas contraire. Il finit par prendre une grande inspiration avant de répondre de nouveau et de saluer les deux hommes :
"Nous partons quand vous voulez. Je me tiens disponible, le temps de préparer les affaires. Garde-Commandeur, Gouverneur des Ombres."
Marek inclina la caboche pour les saluer, puis se retira sans demander son reste : quittant l'ambiance du bureau, qu'il jugeait pesante.
En tout cas, Marek n'était visiblement pas en posture de refuser sa promotion. Cela ne rassurait pas le Premier Garde de savoir que Marek accompagnait la reconstruction de la garde orlésienne : cela l'arrangeait. S'il avait vraiment voulu s'assurer une bonne reconstruction, il aurait laissé le recruteur poursuivre son œuvre afin de maintenir l'apport de recrues. Plus il ressassait ces pensées, plus Marek commençait à s'énerver, si bien qu'il perdit le fil de la discussion qui continuait dans le bureau. Il fut tiré de ses réflexions par la proposition de Léopold : il devait se rendre à Weisshaupt et laissait à Marek le choix de l'accompagner ou non.
La réponse de Léo arracha un sourire amer à Marek :
"Ma vie ? Je n'en suis pas si sûr, Garde-Commandeur."
Avec ces dernières nouvelles, Marek se sentait comme un mabari qu'on aurait passé en laisse pour le contraindre à rester en place. Un bon Sénéchal serait sûrement resté pour apporter la nouvelle aux hommes de Térébinthe et se mettre au travail. Mais Marek voulait s'assurer que Léopold ait au moins un peu de soutien là-bas : les Anderfels et ses habitants pouvaient se montrer impitoyables pour ceux qui n'étaient pas familier avec l'endroit. Marek n'eut donc pas à réfléchir très longtemps :
"Je vais vous accompagner, Garde-Commandeur. Je parie que je leur manque, là-bas."
C'était aussi l'occasion de voyager un peu, de renouer avec les terres qui l'avaient vu naître et de revoir ses anciens camarades. Le fait que Léopold lui laisse le choix indiquait peut-être qu'il souhaitait aussi en savoir plus sur Marek et sur ses intentions. Il l'aurait laissé à Térébinthe, dans le cas contraire. Il finit par prendre une grande inspiration avant de répondre de nouveau et de saluer les deux hommes :
"Nous partons quand vous voulez. Je me tiens disponible, le temps de préparer les affaires. Garde-Commandeur, Gouverneur des Ombres."
Marek inclina la caboche pour les saluer, puis se retira sans demander son reste : quittant l'ambiance du bureau, qu'il jugeait pesante.
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Dans la Paix, la Vigilance
Stein les regarda tous deux pendant un temps et laissa leur échange toucher à sa fin. Sirotant son thé, il contempla les informations qu’il avait déjà rassemblé et celles qu’il pouvait encore donner à Léopold puis décida de s’en tenir là pour aujourd’hui. Marek quitta la pièce et les deux hauts gradés observèrent quelques secondes supplémentaires de silence.
- « Vous partirez dans une semaine. Pendant le temps qui vous est impartit je vous fait confiance pour me faire un état des lieux et des effectifs complet, pour me parler de vos hommes et de vos habitudes afin que je puisse les perpétuer en votre absence. Je voudrais également savoir si vous avez du personnel qui ne fait pas partie de la Garde et leur rôle dans vos installations. Encore une fois, je vous assure que vous retrouverez l’intégralité de vos hommes, Gardes ou non. »
Il prit une inspiration profonde et posa sa tasse sur le bureau.
- « Je me doute que vous allez avoir beaucoup à penser pendant cette semaine mais plus vous m’accorderez de temps et plus les choses seront gérées selon vos préférences pendant votre absence. Ma présence ici n’est sûrement pas une partie de plaisir ni pour vous ni pour vos hommes mais notre but n’est pas de vous saboter. Affaiblir la Garde en Orlais alors que Coryphéus et son archidémon de compagnie n’est pas dans notre intérêt. »
Il se leva et salua Léopold en réajustant sa lourde cape.
- « Je vous serai reconnaissant si vous pouviez m’indiquer mes quartiers, Commandeur… La route a été longue et glacée, et j’imagine que vous avez encore beaucoup à faire. »
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Dans la Paix, la Vigilance
Alors que Malek quittait la salle, je me retrouvais seul avec Stein… et après quelques secondes, ce dernier brisa le silence…
Prenant le temps de peser tous mes mots, je finis par dire…
« Notre aide de camp est un jeune orphelin que la Garde à "recruter" sur la route pour Térébinthe… Nous avons préféré lui offrir une chance d’avoir une vie honnête plutôt que de l’abandonner à son sort… il y aussi son mabari… Sinon, je pense que c’est tout… »
Les orphelins n’avaient que peu de choix de carrière, et la plupart du temps, ils finissaient bandits... Alors donner une chance à l’un d’entre eux de s’en sortir était une chance en soit…
Tous en disant ces mots, je fouillais rapidement mon bureau, et sortie une liste de noms où figurait ainsi des affectations.
« Il s’agit de la liste des Gardes de l’Inébranlable… La plupart d’entre eux sont déjà lieutenant-garde… vous pourrez vous appuyer sur eux en cas de problème… »
Que le Créateur fasse en sorte qu’il n’y en est pas… Je n’avais pas envie d’accident pendant mon séjour dans le nord…
« Cela ne sert l’intérêt que des engeances… »
Cela pouvait sembler évident… pourtant un tas de gens cherchaient continuellement notre mort…
Stein me demanda alors de le conduire à ses quartiers…
« Comme vous voudrez, Gouverneur. »
Tout en le conduisant dans ses quartiers, je pensais à ce que je devais ramener…
Déjà, Neige m’accompagnait… donc de la nourriture pour chien en plus de nos rations… Bien sûr, il faudrait que je prenne mon armure et mes armes… peut-être aussi un peu d’alcool orlésien… Quelle température a-t-il dit qu’il fessait aux Anderfels déjà ?
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