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Mar 22 Oct 2019 - 22:38

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L'Intendant
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Dans la Paix, la Vigilance


Le bruit des sabot clapotait sur les pavés de la route comme de la pluie. La délégation avait annoncé son arrivée par corbeau après avoir passé la nuit à Val Royaux, leur arrivée, prévue de fin d’après midi, n’avait pas été retardé. Il aurait d’ailleurs été bien difficile pour quiconque de stopper une telle avancée. La délégation menée par Godefroi Stein était composé d’une quinzaine de Gardes des Ombres, tous en uniformes, dont cinq montés sur de hauts palefrois alezans, chacun drapé et armuré aux symboles de la Garde.

La descente du Gouverneur des Ombres n’avait pas tardé à se faire savoir, bien que leur chemin ne traversa comme frontière que celle d’Orlais. Terebinthe reçu un message de la Garde du Nevarra pour s’enquérir de l’arrivée de la délégation et des raisons de leur passage. La mort du Commandeur Tullia avait bien évidemment touché les Garnisons alentour, cela n’avait pas empêché la curiosité, peut-être un peu mal placée de certains.

Le soleil descendait donc lentement vers l’horizon lorsqu’en cette après midi d’hiver, les hommes de Weisshaupt, emmitouflé comme si la neige avait été plus dangereuse que Coryphéus, posèrent le pied dans la cour blanchie de Térébinthe. Godefroi fit un geste pour enlever ses gants mais s’arrêta après quelques secondes de reflexion et attendit que l’on vienne s’occuper des chevaux et les accueillir.

Il ne s’attendait pas à des hourras et des banderoles dans les tristes circonstances qui encadraient sa venue mais les hommes autour de lui étaient ouvertement méfiants. Ils étaient de toute évidence au courant que parmi les nouveaux venus se trouvait leur Garde Commandeur par intérim. Le jeune Alchimiste s’arma d’un sourire engageant et attendit patiemment à l’entrée de ce qui était …. un port de pêcheur apparemment ? Quand diable les chose à Orlais étaient-elles tombées si bas ?


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Mer 23 Oct 2019 - 20:26

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Dans la Paix, la Vigilance


Je me présentai, devant cette stèle qui bordait le lac…
Cette dernière n’avait été placé là que depuis quelque jour, mais depuis qu’elle avait été posé, tous les jours, en début d’après-midi, je me présentais devant elle.
Sur la pierre était noté tous les noms de ce que nous avions perdu au Thaig Orthan.
Comme d'habitude, je posai un genou à terre et commençai à prier sans un mot devant le mémorial.
Je fus cependant dérangé dans ma silencieuse prière par le jeune Donovan.

« Léo ? y’a un groupe de Garde qui arrive ! »

La patrouille ne devait pas revenir avant le début de soirée… alors je supposai qu’il s’agissait de la délégation. Je me levai, déneigeai ma lourde cape, et me tournai vers le jeune homme.

« Bien, Donovan… prévient vite les autres… Et s’il te plaît, le temps qu’ils soient là, appelle-moi Garde-Commandeur… ou au moins Léopold… »

Le garçon fit un signe d’approbation de la tête sans discuter. Sans doute pressé de retourner jouer dans la neige avec Barkspawn.
Je me dirigeais alors vers la place de Térébinthe où arriva la délégation de Weeshaupt.
J’en comptais quinze Garde, dont cinq cavaliers. Tous équiper de tenue de la Garde.

Les quelques Gardes à mes côtés, ainsi que les habitants, regardaient les nouveaux venus avec méfiance. J’avais prévenu la Garde que je devais me rendre en Anderfels pendant un temps. Et donc leur nouveau Grade-Commandeur temporaire était parmi eux.

Il ne me fallut pas longtemps pour reconnaître le chef du groupe, et je me dirigeai calmement vers lui. Je m’exprimais d’un ton neutre et tendis ma main dans sa direction.

« Vous devez être le Gouverneur Stein. Je suis Léopold de Haute Tour. C’est un honneur de vous recevoir. »

Je le jaugeai silencieusement. Il ressemblait plus ou moins à l’idée que je m’étais faite de lui : un érudit, pas un soldat… En tout cas visuellement. Puis l’invita à me suivre d’un geste du bras toute en demandant.

« Votre voyage, s’est-il bien passé ? »

Tous en écoutant silencieusement sa réponse, je le conduisis devant le bâtiment que Tullia avait choisi pour être son bureau… et aujourd’hui était le mien…
Devant le bâtiment, se trouvait les Gardes d’Orlaïs, tous en rang, comme ils avaient l’habitude lors des inspections. Équipe de leurs vêtements d’hiver.

« Mise à part ceux envoyer en patrouille, ceux qui servent de guet à l’entrée et ceux en poste au Thaig Orthan, toute la Garde d’Orlaïs est là. »

Puis je retournais dans mon mutisme, regardant la réaction du Gouverneur, et me préparant à répondre à ses questions.

Ven 25 Oct 2019 - 17:43

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Dans la Paix, la Vigilance


Stein serra la main de Léopold avec douceur à travers ses gants épais et hocha la tête.

- « Aucun ennui majeur, quelques brigands en traversant la fin du désert, mais rien d’inhabituel. Quelques vautours cherchant à achever des proies épuisées par leur voyage. »

Il le suivit à travers le port, il regardait autour de lui avec un air poliment observateur mais ses hommes étaient moins adroits que lui à cacher leur désapprobation. Ils passèrent dans les rangs de la Garde pour accéder au bureau lorsque Stein s’arrêta à hauteur de Marek.

- « Garde Valdhart, c’est un plaisir de vous revoir. Suivez nous, je pense que les discussions d’aujourd’hui vont grandement vous intéresser. » il regarda les autres Gardes « Rompez. »

Ils entrèrent dans le bureau du Garde Commandeur tous les trois, la délégation de Stein resta au dehors des murs du batiment et entreprit de s’installer pendant que leur gouverneur discutait.

- « Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Commandeur de la Haute Tour. Weisshaupt considère la situation à Orlais comme insatisfaisante. » dit-il en prenant place sur un fauteuil. « Clarel et Von Raijer n’ont pas été à la hauteur de leur tâche aux yeux de vos supérieurs. Nous avons pleinement conscience que vous héritez d’une garnison sur le déclin et nous ne sommes pas venus ici pour vous couper l’herbe sous le pied. »

Il retira ses gants. « Puis- je vous demander de nous servir quelque chose de chaud, Valdhart ? Il y a une semaine encore la température aux Anderfels avoisinait les quarante cinq degrés… je vous avoue que j’ai du mal à m’adapter au climat Orlésien... »

Il laissa le temps à Marek de s’affairer puis son regard revint sur Léopold.

- « J’imagine que vous avez conscience des défis à relever pour redorer votre Garnison ? »

La question n’en était pas vraiment une, plutôt une invitation à s’exprimer sur la situation.


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Lun 28 Oct 2019 - 18:07

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Dans la Paix, la Vigilance


Alors que nous nous dirigions vers le centre du port, je ne pus m’empêcher de remarquer la désapprobation des hommes de Weisshaupt quant à la tenue de notre quartier-général. Je ne pouvais leurs en vouloir : même si nous nous étions habitués à vivre en ce lieu, ce n’était pas vraiment digne d’un ordre millénaire…
Je continuais à observer les réactions des Gardes plutôt que celle du Gouverneur lorsque celui ci passa en revu la Garnison, ils étaient beaucoup plus faciles de les percés à jour que leur supérieur.

Lorsque je fus surpris par l’arrêt soudain de Stein devant un Garde…

Garde Valdhart ? Marek ? Pendant une seconde, j’imaginais qu’il comptait se servir de lui comme liaison, une sorte de lien entre la Garde de Weisshaupt où il était devenu Garde et Orlaïs, où il servait actuellement. Cependant, quelque chose, il y avait quelque chose d’étrange… comme s’il me manquait une partie de l’histoire… sans doute une impression venant de mes leçons de Noble Jeu…

Lorsqu'il ordonna, aux Gardes de rompre, ces derniers retournaient à leurs occupations, en regardant avec méfiance la délégation, tandis que nous nous rendions dans mon bureau.

J’écoutais les dires du Gouverneur toute en m’asseyant à la place qu’occupait la Commandeur lors de notre première rencontre. D’ici, on pouvait voir toute la salle… rien n’avait réellement changé depuis cette époque… A part le fait que le vin avait été ranger au profit de nombreux rapports de patrouille… et le coussin avec Neige, un chiot, qui dormait dessus et qui se trouvait dans un coin de la pièce…

J’aurais bien répondu que la Commandeur-Garde n’aurait pas pu faire grand-chose, après tous, après la déchéance de Clarel, nous avions perdu tout le prestige et la confiance de ce que nous devions protéger par ses choix… cependant, je ne préférais rien dire, je n’avais aucune envie de débattre de ça ici et maintenant, et me mordillais discrètement la lèvre inférieure.

Il demanda alors à Marek de nous servir une boisson chaude, je fus un peu surpris… avait-il ramené Valdhart juste pour ça ? Bien sûr, je savais que ce n’était pas le cas, mais cette pensée me donna un léger sourire.
Je fus sortie de ma stupide réflexion, par la question du Gouverneur Stein.

« Évidemment, je ne sais si je serais capable de rendre tous son prestige et son honneur à la Garde d’Orlaïs, mais je puis vous jurer que je ferais tout mon possible pour y parvenir. »

Mar 29 Oct 2019 - 11:59

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Dans la Paix, la Vigilance

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Marek était perdu dans ses pensées, happé dans un tumulte de réflexions et de constats toujours plus amers les uns que les autres. Tullia Estrama Von Raijer n'était plus. Il avait tout d'abord reçu une lettre de ses supérieurs qui le félicitaient de son implication, qui lui annonçaient leur venue prochaine pour une inspection à Térébinthe et qui finalement lui offraient le rang de Sénéchal sur un plateau d'argent. Il n'avait d'ailleurs toujours pas répondu à Weisshaupt, se contentant de recevoir les nouvelles.

"Fais chier." - songea t-il alors qu'il se remémorait la première lettre reçue, vite accompagnée d'une seconde.

La deuxième missive venait de Léopold, et avant même de l'avoir lue, il avait deviné de quoi il s'agissait. Le vieux Dernheim envoyait son alchimiste préféré pour assurer la liaison à Térébitnhe et assurer le rôle de Garde-Commandeur durant ce temp : cela ne pouvait signifier que deux choses. Que Tullia ne pouvait plus assurer son rôle ou qu'elle avait été déplacée ailleurs. Connaissant sa Garde-Commandeur, il savait bien quelle option était la bonne. Dans sa lettre, Léopold l'informait de sa nouvelle prise de position, de sa formation à Weisshaupt et de l'arrivée de la délégation des Anderfels. Il lui avait aussi demandé des informations concernant Stein : Marek ne sut pas s'il devait en rire ou en pleurer à ce moment.

Il s'était toutefois hâté de rentrer auprès de Léo pour l'aider à organiser la suite. Lui qui avait tant l'habitude de courir à travers le pays en quête de recrues s'était efforcé de faire comprendre à la garnison orlésienne l'importance d'une telle venue. Obéissant aux nouvelles directives de Léopold sans broncher, il l'appela sans rechigner par son nouveau titre et se tint disponible pour garder un œil sur les recrues et les gardes en vue de préparer l'arrivée de Stein. Marek était sûrement le mieux placé pour ce genre de choses, lui qui avait été formé à Weisshaupt même. Il n'avait pas non plus manqué de répondre aux questions de Léopold au sujet de Stein et de sa propre expérience à Weisshaupt.

Il n'avait toutefois pas encore mentionné ses correspondances avec Weisshaupt, sujet délicat. Beaucoup pouvaient voir en Marek un traître, une taupe. Là où beaucoup voyaient une attitude exécrable, Valdhart percevait une occasion d'enfin unir la garde des ombres. Les communications entre les garnisons étaient formelles et la garde dans son ensemble ne faisait pas montre d'une réelle unité : que Weisshaupt voit enfin plus loin que le bout de son nez était une bonne chose.

En revanche, il ne mentionna pas Tullia auprès de Léopold, pas une seule fois. C'était le genre de choses qu'il gardait pour lui : ses sentiments à ce sujet étaient les siens et il n'était pas ici pour les partager, il n'en avait pas envie. Elle l'aurait probablement tué sur place en apprenant la nature de ses échanges avec Weisshaupt et il n'aurait pas riposté. Il était convaincu que la garde des ombres devait faire montre d'une plus grande unité et se serrer les coudes. Corypheus, les Venatoris, l'Inébranlable. Où était passé l'âge d'or de la garde ? Où étaient ses combattants dévoués ? Ils étaient plus que de simples garnisons éparpillées aux quatres coins de Thédas pour s'occuper de leurs propres problèmes. Il était le bouclier qui protégeait le cœur des hommes de la souillure, l'épée affûtée qui se dressait contre le mal.

C'est alors d'un geste rageur qu'il se redressa, ôtant la pipe collée dans un coin de sa bouche. Elle s'était de toute manière éteinte depuis bien longtemps, quelques flocons entassés dedans. Il fut presque aussitôt interpellé par une jeune recrue :

"Voilà la délégation, garde-recruteur, on est tous prêts. Le Garde-Commandeur est parti accueillir les arrivants."

"Parfait, allons-y alors."

Il se rendirent tous les deux auprès de leurs camarades qui attendaient déjà parfaitement alignés, en rang dans leurs tenues hivernales. Marek vint alors rejoindre sa propre position, parmi les gardes. Godefroi Stein et Léopold entrèrent finalement dans la cour en direction du bureau de ce dernier. Les gardes les saluèrent alors en cœur, tous en position. La garde des ombres orlésienne n'était pas la plus éclatante ou la mieux organisée, mais elle n'était pas agonisante. En vérité, Marek eut la satisfaction de voir certaines de ses recrues intégrées parmi les rangs, certains avaient survécu à la cérémonie de l'Union. Il se demanda alors s'il ne devait pas passer plus souvent à Térébinthe. Il pouvait presque sentir la détermination de ses camarades à travers ce salut. Il esquissa alors un sourire de satisfaction, franc. Il fut finalement interpellé par Godefroi, qu'il salua en retour :

"Gouverneur."

Inclinant brièvement la caboche, il emboîta le pas aux deux hommes en direction du bureau. Une fois à l'intérieur, Stein lui demanda de servir des boissons chaudes, ce qu'il fit sans rechigner. C'était un service rendu pour un autre, durant ses déplacements au bureau de Stein lorsqu'il travaillait encore à Weisshaupt, ce dernier l'avait toujours reçu avec une boisson fraîche. Il prépara donc deux tasses d'un thé brûlant, qu'il vint déposer devant les deux hommes installés. Il en profita pour jeter un œil à Léopold suite à se dernière intervention : il faudrait un peu plus d'assurance que ça pour s'en sortir face à Stein. Marek ne fit toutefois pas de commentaire et se contenta d'écouter l'échange entre les deux hommes, d'une oreille attentive.
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Mar 29 Oct 2019 - 12:27

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Dans la Paix, la Vigilance


- « Merci, Valdhart. » dit doucement Stein en prenant la tasse qui lui était destiné. « Servez vous quelque chose également et venez vous asseoir. Nous allons en avoir pour un moment. »


Il écouta Léopold assurer son désir de restaurer la Garde et hocha la tête.

- « Bien que le Premier Garde pense que des sanctions seraient nécessaires pour Orlais, notamment pour le manque de discernement de Clarel, j’ai réussi à le convaincre que cela serait probablement inutile et très mal reçu de la part de la Garde Orélsienne. De mon point de vue, vous n’étiez ni Sénéchal ni Garde Commandeur lors des évènements, vous héritez d’une Garde amoindrie, retranchée, avec peu de ressources et vous n’avez très probablement rien à voir dans les décisions qui ont été prises dernièrement…. Vous punir pour avoir suivi les ordres me paraît improductif.

Je suis heureux de constater que vous êtes motivé à redresser la situations. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous manquez d’hommes, de ressources, vous avez pris quartiers dans un endroit impropre à tenir une garnison et par dessus tout, vous vous impliquez politiquement en acceptant d’être logé par le seigneur de Val Forêt. »
il fit une pose. « Je sais que Ferelden dispose d’un iarling offert par le roi, cependant obtenir du soutien d’un pouvoir en place et prendre partie pour un prétendant au trone lors d’une guerre civile sont deux choses bien distinctes… Je sais que vous avez perdu l’Inébranlable et que cet endroit a probablement été un retranchement d’urgence…. J’espère que vous comprenez que cela doit rester une solution temporaire ? »

Il laissa le temps à Léopold de répondre et d’expliquer ses projets s’il le souhaitait, avant de reprendre. Il but un peu du contenu de sa tasse et frissonna légèrement…. Pourquoi Orlais ? Pourquoi n’y avait-il jamais de problème avec la Garde d’Antiva ou celle des Marches libres ? n’importe où avec un climat décent ?

- « Lors de votre absence, je vais tacher de fournir vos rangs, d’organiser le peu de ressources dont vous disposez et de faire l’inventaire des lieux qui pourraient accueillir la Garde lors de votre retour. Je ne ferai aucun changement majeur, je ne suis pas ici pour prendre votre place et croyez moi quand j’ai hâte de retourner là d’où je viens… Nous allons devoir définir des objectifs, Weisshaupt en a déjà défini quelques uns qui ne vous surprendront guère…. La seule demande qui, je pense, pourrait faire ombrage à notre entente serait celle ci : le Premier Garde demande à ce que Marek Valdhart soit fait Sénéchal. C’est une des conditions que je me dois de vous faire appliquer. »

Il se tourna vers Marek ensuite, pour s’assurer qu’il s’était bien fait comprendre sur le rôle qu’il devait continuer de jouer.

- « Le Premier Garde serait sans doute rassuré qu’un ancien du Quartier Général vous accompagne dans votre reconstruction. »

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Mar 29 Oct 2019 - 16:44

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Dans la Paix, la Vigilance



Je remerciais Marek d’un signe de la tête pour la tasse. Par chance, il n’avait pas fait du vin chaud, j’aurais eu l’air fin de refuser de boire…

Le gouverneur commença sa tirade, il dit alors que le Premier Garde voulait sanctionner la Garde d’Orlaïs, et qu’il l’avait convaincu de ne rien faire. Pour le coup, je ne préférais pas m’avancer… je ne savais pas vraiment s’il était honnête ou s’il cherchait quelque chose… Mais dans le doute, je me décidais à croire en la véracité de ses paroles.

Lorsque Stein dit que je n’avais fait que suivre les ordres, je réfléchis… je n’avais effectivement rien fait ou accomplit pour influencer la Garde. En réalité, si certains parmi la Garde trouvaient que ma promotion avait du sens (surtout après avoir pris le commandement des troupes pendant et après le Thaig), j’avais toujours du mal à comprendre pourquoi j’avais été choisi pour remplacer Alan… Je fus troublé je ne laissa rien paraître.

J’attendis d’être sûr que le gouverneur eut fini, puis lui répondit.

« Bien sûr. Il est évident que cet endroit n’était qu’une étape dans la reconstruction de la Garde… Nous ne pourrons garantir le bon fonctionnement nos opérations depuis ce port. Cependant, je pense rester aussi un temps. J’imagine qu’il vous est parvenu les rapports sur le contrôle que peuvent exercer les mages venatoris sur notre sang. Ainsi, je préférais que la Garde reste encore isolée quelque temps… pour être sûr de ne pas reproduire les événements de l’Inébranlable. »

Je fis une pause et portais la tasse à mes lèvres, après avoir bu deux petites gorgées, je continuai.

« Pour ce qui est de notre implication en politique, je puis vous rassurer : la Garde ne compte pas s’aligner avec l’un ou l’autre des prétendants. Nos présences sur ces terres sont purement pragmatiques, et nous ne nous laisserons pas embrigadés dans un conflit qui ne nous regarde pas. Je ne connais que trop bien les ravages des luttes d’influence d’Orlaïs, et ma Garnison est bien trop affaiblie pour y faire face. »

Il commença alors à énoncer ce qu’il allait faire pendant mon absence. Il m’assura qu’aucun changement majeur aurait lieu. Il dit alors qu'il ne se contenterait que de remplir des objectif "qui ne surprendront guère...", la simple mention de cette phrase ne me mettait pas en confiance...
De plus, le Premier Garde eu imposé une condition : Marek devait devenir mon Sénéchal. Je haussais légèrement un sourcil de surprise, je pus néanmoins ne rien laisser paraître dans la tonalité de ma voix.

« Je comprends la demande du Premier Garde, et évidemment, je m’y plierais. Néanmoins, je dois avouer ma réticence à une telle nomination. Je ne connais que très peu le Garde Marek, et je ne suis pas sûr de lui faire suffisamment confiance pour que notre travail soit pleinement productif. »

Ce n’était qu’un ressentit, bien sûr, la nomination de Marek n’était pas un problème, il était parmi les candidats les plus sérieux auquel j’avais pensé pour ce poste. Le vrai problème était qu’on l’imposait à la Garde d’Orlaïs, et ça je n’appréciais pas.

Jeu 31 Oct 2019 - 2:33

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Stein proposa à Marek de se servir quelque chose après avoir déposé leur tasses de thé, mais il n'était pas d'humeur à boire quoique ce soit, même de chaud. Aussi vint t-il s'asseoir près d'eux, tirant une chaise d'un coin du bureau. Il prit place au bout de ce dernier, de manière à pouvoir aviser les deux hommes et leurs échanges. Une place qui en disait long sur la situation actuelle, à mi-chemin entre les Anderfels et Orlaïs. Ils échangèrent un moment sur la situation orlésienne et Stein ne manqua pas de rappeler subtilement que Weisshaupt avait songé à prendre des sanctions vis à vis de la garde orlésienne.

Le portrait de la garnison orlésienne dressé par le gouverneur des ombres était peu reluisant mais on pouvait difficilement le contredire. Ils manquaient toujours de recrues et Marek était en partie responsable. Il se refusait toujours à user du droit de conscription pour enrôler des recrues de force et les contraindre à passer la cérémonie de l'union. Ils avaient besoin d'une base solide, d'hommes et de femmes convaincues, pas de soldats obéissant à contrecœur.

Vint finalement le sujet de l'offre faite à Marek par Manfred Dernheim dans sa dernière lettre. Offre ou ordre, difficile à dire en vérité. Solidifier la position de Marek, c'était solidifier la prise d'informations pour Weisshaupt au sein même de la garnison d'Orlaïs. Si il n'avait toujours pas répondu à la lettre de Dernheim, il avait toutefois eut tout le loisir de considérer cette "offre." Léopold finit par avouer sa réticence, ce qui ne surpris pas Marek. Il était devenu clair qu'il avait échangé avec Weisshaupt, Léo devait l'avoir bien compris. Aussi choisit-il de prendre la parole :

"Je me dois aussi d'avouer une certaine réticence vis à vis de cette promotion. Comme vous le dites bien, le commandeur de Haute Tour a besoin d'être accompagné pour la reconstruction de la garnison et il a donc besoin d'un recruteur efficace.

C'est un travail de longue haleine, surtout au milieu d'une guerre civile."


En vérité, Marek ne se plaisait à pas s'imaginer Sénéchal pour diverses raisons. Il n'était pas assez familier avec la garnison orlésienne et ses gardes. Il se référait bien plus souvent à Tullia lors de ses passages, ramenant avec lui quelques recrues. Il les lui confiait avant de repartir sans jamais vraiment s'attarder. C'était ainsi qu'il faisait : il disparaissait sur les routes avant de refaire surface.

"La proposition du premier garde me va droit au cœur mais vous savez aussi bien que moi pourquoi on m'a nommé recruteur, gouverneur."

Marek était incapable de tenir en place. C'était l'une des principales raisons qui avaient amené ses supérieurs à le mettre sur le dos d'un cheval en quête de nouvelles recrues. Loin d'être rebelle, il chérissait toutefois cette impression de liberté, voyageant seul la plupart du temps. Au risque de mettre Stein en colère, ce qui était une très mauvaise idée, Marek choisit d'affirmer plus franchement sa position, Weisshaupt devait comprendre qu'il n'était pas qu'un pion, malléable selon les besoins :

"Je pense que cette promotion n'est ni mérité, ni nécessaire, pour être tout à fait honnête. Le commandeur de Haute Tour aura besoin de quelqu'un sur qui il pourra véritablement s'appuyer. Sa réticence est la preuve d'un bon discernement."
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Lun 4 Nov 2019 - 21:40

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Dans la Paix, la Vigilance


Stein écouta patiemment l’expression des sentiments des deux hommes qui se tenaient devant lui. Il savait que cela n’allait pas être si facile de faire respecter les volontés du Premier Garde sans froisser quelques plumes au passage.

- « Je ne vais pas vous cacher que cette décision ne me convient pas non plus, mais mon travail est d’être l’intermédiaire entre les Gardes Commandeurs et le Premier Garde et de défendre les intérêts des deux camps. Je conviens que cette solution est loin d’être idéale pour tous les deux et je comprends vos réticence. Je vais devoir vous demander d’obéir aux ordres sans discuter dans un premier temps. Le premier Garde n’est pas un homme déraisonnable mais il a cédé beaucoup de terrain face à mes arguments concernant votre situation. Lorsque les choses auront repris le bon chemin et que vous prouverez que le Commandeur de Haute Tour est fait d’un autre bois que ses prédécesseurs, je pense qu’il sera envisageable de négocier un changement de Sénéchal si la situation ne vous convient toujours pas. »

Il sirota son thé avec ce qu’il espérait être de la patience plus que de la lassitude.

- « Je suis néanmoins satisfait d’entendre que vos implications en politique ne sont pas aussi lourdes que les rapports le font croire. Il y a toujours des exagérations dans les ‘On dit’ mais malheureusement après avoir vu Clarel se lier aux Vénatori et par là même à une engeance milénaire et son archidémon domestique, le héro de Ferelden qui disaparait pendant des mois, le faux appel de Coryphéus…. les exagérations paraissent soudain plus inquiétantes qu’elles ne le sont habituellement. »

Il posa sa tasse sur le bureau et fouilla dans son manteau pour en retirer un rouleau de parchemin frappé du sceau des Gardes des ombres, mais le ruban habituellement bleu des papiers officiels était noir. L’écriture qui s’étalait dessus lorsqu’il le déplia était presque enluminée, tellement chargée de fioritures qu’elle en était difficile à lire.

- « Je souhaite être transparent, voilà mes ordres concernant les objectifs dont je parlais il y a un instant. Comme vous le constaterez, rien de particulièrement surprenant. Nous vous donnons un an pour vous approcher au mieux de ces chiffres en terme d’hommes, de ressources et d’armement. Rien d’insurmontable bien que le climat actuel rende les choses un peu plus compliquées qu’elles ne devraient l’être. »

Sur le papier on pouvait en effet lire des objectifs divers comme ceux de trouver un nouveau port d’attache pour la Garde, le recrutement d’une quarantaine de nouveaux Gardes, les économies et les dépenses à prévoir pour l’armurerie, l’entraînement des nouvelles recrues, et d’autres frivolités qui relevaient de la gestion pure d’une garde classique.

- « Durant votre absence, je vais mettre en route un recrutement plus actif. Je ne doute pas que vos rangs ne seront pas garnis que de preux chevaliers à votre retour, mais je vais faire mon possible pour vous fournir un maximum de recrues, organiser les budgets de gestion et faire l’inventaire de nos forteresses à Orlais afin de voir quels endroits seraient les plus appropriés pour loger la Garde avant la fin de cette année. Vous retrouverez l’intégralité de vos hommes lorsque vous reviendrez. » Il se tourna vers l’autre Ander présent dans la pièce. « La question est maintenant de savoir si vous souhaitez aller ensemble à Weisshaupt ou si vous jugez préférable que Valdhart prenne ses fonctions pendant votre absence, je vous laisse en discuter et prendre une décision. »
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Mar 5 Nov 2019 - 15:31

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Les Masques du Noble Jeu


Je fus particulièrement surpris par la réaction de Marek. Refusé ainsi le poste de sénéchal… cette décision me replongeais à nouveau dans le doute… me donnant de moins en moins envie de connaître la vérité… après tous, si d’aventure il avait agi en faveur de la Garde des Anderfels rien ne prouvait qu’il avait agi contre les intérêts de celle d’Orlaïs… d’ailleurs, rien ne prouvait qu’il a agi… après tous, peut-être que Stein disait la vérité… même si je n’y croyais pas vraiment.

« Comme je vous l’ai dit, je me plierais à la demande du Premier Garde. Je voulais juste donner mon avis. Cependant, je vous remercie de votre sollicitude à l’égard de la garnisons orlésienne… »

Il sortit alors une lettre qui devait contenir les objectifs fixés par le Premier Garde...
Je regardais la cache… noire… peut-être une spécificité uniquement attribuée au Gouverneur des Ombres… le document avait tellement d’ornement qu’il fallait presque en déchiffrer le contenu, ce que je fis tandis que Stein donnait plus de détail : comme la date limite… un an… les objectifs me semblait réalisable, et tombais sous le sens si nous voulions rebondir…

« Bien, effectivement, ces mesures me semblent justifié… »

Il me re confirma que pendant mon absence ses tâches seront de répondre aux exigences de Weisshaupt : notamment au niveau du recrutement. Il s’occuperait aussi de ce qui était budget, et ferait l’inventaire du patrimoine de la Garde en Orlaïs. Il me promit aussi, et cela était le plus important à mes yeux, que tous les hommes que je laissais sous son commandement seront en vie à mon retour. Puis Stein se tourna vers Marek et lui demanda s’il voulait venir lui aussi à Weisshaupt, et m’accompagner. Je pesais le pour et le contre dans mon esprit, et finis par dire :

« C’est votre décision, Marek. Les deux solutions me conviennent, mais dans tous les cas, c’est votre vie. »

Bon, ce n’était pas vraiment LA décision de sa vie… enfin, je ne crois pas. De toute manière, je voulais que mes Gardes puissent prendre seul ce genre de décision, de peur de devenir un second Clarel… Ainsi, si Marek restait à Térébinthe, il pourrait se lier avec les membres de la Gardes d’Orlaïs, facilitant sa tâche en tant que Sénéchal, en plus, il pourrait réfréner Stein si ce dernier ne tient pas à ses promesses… S’il venait, peut-être réussirais-je à lui faire confiance avant notre retour, et peut-être découvrirais-je la vérité sur cette soudaine promotion… dans les deux cas, cela ne pourrait faire que du bien à la Garde.
Je finis alors d’un trait ce qui restait dans ma tasse et demandais :

« Quand partons-nous ? »


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