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La Nuit des Savoirs
Je dois avouer que, comme la plupart des invités, je ne m’attendais pas à ce qu’il enlève ainsi sa veste… cela m’amusais néanmoins. L’imprévisibilité du mage avait quelque chose de neuf, presque de nouveau pour moi… c’était grisant. Je notais dans un coin de mon esprit le nom et l’adresse du tailleur, et planifiais déjà de lui rendre visite.
« Certainement, après tous, j’imagine qu’une telle tenue en si peu de temps est en quelque sorte un exploit… Ce n'est pas étonnant qu’il veuille le crié sur tous les toits… »
L’homme m’assura que les Vénatoris présents à Golfalois avaient été jugés à Tévinter pour leurs crimes… ça je pouvais le croire, après tous, il avait échoué. Je me demande ce qui se serait passer dans l’Impérium si l’Inquisition n’était pas intervenue… bah, nous ne le saurons sans doute jamais.
« Je n’en doute pas, si la société de tévintide était aussi corrompue qu’on le prétendait, elle s’effondrerait sur elle-même… La justice est après tout un concept commun à toutes les nations. »
Cependant, et comme je m’y attendais, je n’eus pas de réelle information sur ce que pensait le mage sur les événements de Golfalois. J’ignorais s’il était personnellement impliqué, ou si sa mine sombre démontrerait son dégoût sincère… en tout cas, sa façon de parler de son ami semblait démontrer une réelle complexité... sur ce point là, je pense qu'il me disait la vérité...
La conversation qui semblait tournée vers les sacrifices personnels sur l’autel du travail et de la passion prirent une tournure assez déplaisante… Un regard sombre, presque triste se dessinait sur mon visage, et je perdis mon sourire. J’hésitais, réfléchissant à ma manière de répondre. Je n’avais pas envie de parler de ça, mais mentir en me prétendant célibataire endurci était inutile. En plus d’être facilement vérifiable, il lui suffisait d’apprendre mon nom et il n’aurait aucun mal à trouver les liens qui m’unissent avec mon héritière…
« Je l’étais. Alys m’a quitté en donnant naissance à notre fille, il y a quinze ans de cela. »
Je buvais mon verre de vin… Servis appelait un serviteur. Lorsque l’elfe arriva presque à notre porter, un cri se fit entendre à l’autre bout de la salle.
« Professeur de Douxfoyer ! »
Une jeune femme s’approcha, presque en courant malgré sa longue robe et ses hauts talons, il ne me fallut pas longtemps pour la reconnaître, il s’agissait de Mélissa, une mes anciennes élèves… et un des agents qui travaillait pour moi… enfin, elle travaillait pour l’Ombre… elle bouscula le serviteur qui faillit faire tomber les petits fours...
« J’ignorais que vous assistez à la soirée, Professeur. »
Je répondis par léger grognement qui fit sourire de plus belle la jeune femme.
La Dame était dans une longue robe de style orlésien et de couleur verte… vert qui était, sans surprise, les couleurs de sa maison.
Puis, elle se concentra sur Servis, lui adressa un franc-sourire, et se présenta.
« Enchanté, monsieur, je suis Mélissa de Verte Coline, quatrième fille du Comte de Verte Coline. »
Elle fit une petite révérence en direction de Servis, toute en le jugeant discrètement du regard… après quelque seconde, comme si ses jambes ne tenaient plus en place, elle s'excusa rapidement et commença à s'en-allez.
« Je dois vous laisser, Monsieur of Seraut m’a promis de me montrer les avancées qu’il a faite sur le domaine des dragons… en revoir ou vitae benefaria. »
Elle réussit à prononcer sa dernière phrase dans un tévène parfais et sans accents. Puis elle s’en alla comme elle était venue, sans faire attention à ce qui se passait autour d’elle…
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La Nuit des Savoirs.
Servis s'était aventuré trop vite sur le terrain du privé. Mais comment aurait-il pu en faire autrement ? Lui et Roland avaient déjà balayé les sujets concernant leurs occupations respectives, ils avaient ensuite refusé de parler Politique... Et le temps au-dehors était trop maussade pour mériter d'être mentionné. Non, Servis n'avait guère eu plus de choix. Pourtant la réponse de Roland le mit un instant mal à l'aise. Quand il lui annonça simplement que sa femme était morte en couches, il vit sa douleur encore vive, ainsi que la première faille qu'il laissait transparaître sous son masque. Mais Servis, gentleman, se refusa de l'exploiter.
Il fixa ensuite le sol, mal à l'aise. Il ne savait que dire de plus : il n'avait lui-même encore jamais été rattrapé par ces considérations primordiales : personne dans son entourage n'était encore mort. Il ne pouvait pas prétendre comprendre. Et ne voulait pas mentir sur un sujet aussi grave.
Heureusement pour lui, un serviteur elfe avait répondu à son appel, et se dirigeait vers eux en emportant toute une belle variété de petits fours appétissants. Servis n'était pas difficile lorsqu'il était question de nourriture. Comment pourrait-il l'être ? Il passait e plus gros de son année sur le terrain, dans la crasse te la poussière, à se nourrir presque exclusivement de légumes crus arrosés au vin ! Mais devant ces petites mignardises évoluées, il salivait d'avance. La cuisine Orlésienne était mondialement reconnue, en bien ou en mal d'ailleurs. Et Servis allait enfin être en mesure de se faire un avis sur cette épineuse question.
Mais alors qu'il accueillait la progression constante du plateau avec un sourire passionné, un cri retentit depuis l'autre côté de la pièce, lui arrachant un sursaut. Une femme se précipita vers eux, renversant au passage le serviteur. N'écoutant que son courage, Servis tendit les mains et rattrapa le plateau qui s'apprêtait à décoller des mains de l'elfe. Il le maintient le temps qu'il ne reprenne son équilibre et une fois rassuré, il le tendit du nouveau à son propriétaire légitime. Les petits fours étaient saufs, et la fautive de leurs tourments, une très belle femme en robe émeraude, était en pleine conversation avec Roland. Le professeur Roland de Douxfoyer, donc.
Le cœur battant toujours à tout rompre dans sa poitrine, suite au sauvetage extrémiste des mignardises, Servis découvrit le visage de cette jeune femme, qui s'était retournée pour le contempler. Elle se présenta, étalant fièrement sa généalogie complète, avant de s'incliner légèrement.
Il n'eut pas le temps de pousser plus loin, déjà la jeune femme s'échappait. Servis n'eut que le temps d'esquisser une brève révérence que déjà elle s'était enfuie. Il sourit un instant dans le vide, là où s'était trouvé précédemment la jeune femme. Une proie qui se désiste au dernier moment n'en devient que d'autant plus obsédante. Et Servis aimais incontestablement séduire. En voyant la silhouette plaisante de cette Mélissa, il s'était laissé aller à imaginer la tournure improbable qu'aurait pu prendre cette soirée. Mais elle s'était enfuie.
Sa remarque, bien que d'apparence purement badine, lui permettait surtout de s'entendre prononcer ces noms à haute voix. Servis avait une mémoire presque exclusivement auditive, et une fois qu'une mélodie était entrée dans ses oreilles, elle ne l'en quittait plus jamais. Plus tard, il pourrait recontacter Roland, lui rappeler au besoin sa proposition de le mettre en relation avec des hommes de Férelden. Quant à la jeune femme ou à son patriarche visiblement important, il pourrait se laisser tenter à quelques recherches, pour passer le temps.
Après un clin d’œil à l'elfe au plateau, entérinant leur connivence naissante, Servis se saisit d'un petit four.
Si Frédéric se trouvait à la porte du Ponant, cela ne devait vouloir dire qu'une chose : il s'intéressait au grand dragon y nichant. Et Servis et ses venatori commençaient eux aussi à se dire qu'un dragon, un véritable dragon, pouvait être utile à leur cause.
“Je me joins à votre deuil, et adresse toutes mes pensées à votre défunte épouse. Au moins vous-a-t-elle laissé une fille à chérir.„
Il fixa ensuite le sol, mal à l'aise. Il ne savait que dire de plus : il n'avait lui-même encore jamais été rattrapé par ces considérations primordiales : personne dans son entourage n'était encore mort. Il ne pouvait pas prétendre comprendre. Et ne voulait pas mentir sur un sujet aussi grave.
Heureusement pour lui, un serviteur elfe avait répondu à son appel, et se dirigeait vers eux en emportant toute une belle variété de petits fours appétissants. Servis n'était pas difficile lorsqu'il était question de nourriture. Comment pourrait-il l'être ? Il passait e plus gros de son année sur le terrain, dans la crasse te la poussière, à se nourrir presque exclusivement de légumes crus arrosés au vin ! Mais devant ces petites mignardises évoluées, il salivait d'avance. La cuisine Orlésienne était mondialement reconnue, en bien ou en mal d'ailleurs. Et Servis allait enfin être en mesure de se faire un avis sur cette épineuse question.
Mais alors qu'il accueillait la progression constante du plateau avec un sourire passionné, un cri retentit depuis l'autre côté de la pièce, lui arrachant un sursaut. Une femme se précipita vers eux, renversant au passage le serviteur. N'écoutant que son courage, Servis tendit les mains et rattrapa le plateau qui s'apprêtait à décoller des mains de l'elfe. Il le maintient le temps qu'il ne reprenne son équilibre et une fois rassuré, il le tendit du nouveau à son propriétaire légitime. Les petits fours étaient saufs, et la fautive de leurs tourments, une très belle femme en robe émeraude, était en pleine conversation avec Roland. Le professeur Roland de Douxfoyer, donc.
Le cœur battant toujours à tout rompre dans sa poitrine, suite au sauvetage extrémiste des mignardises, Servis découvrit le visage de cette jeune femme, qui s'était retournée pour le contempler. Elle se présenta, étalant fièrement sa généalogie complète, avant de s'incliner légèrement.
“Je...„
Il n'eut pas le temps de pousser plus loin, déjà la jeune femme s'échappait. Servis n'eut que le temps d'esquisser une brève révérence que déjà elle s'était enfuie. Il sourit un instant dans le vide, là où s'était trouvé précédemment la jeune femme. Une proie qui se désiste au dernier moment n'en devient que d'autant plus obsédante. Et Servis aimais incontestablement séduire. En voyant la silhouette plaisante de cette Mélissa, il s'était laissé aller à imaginer la tournure improbable qu'aurait pu prendre cette soirée. Mais elle s'était enfuie.
“de Verte Coline. de Doux Foyer, ... Vous autres Orlésiens avaient des noms si poétiques.„
Sa remarque, bien que d'apparence purement badine, lui permettait surtout de s'entendre prononcer ces noms à haute voix. Servis avait une mémoire presque exclusivement auditive, et une fois qu'une mélodie était entrée dans ses oreilles, elle ne l'en quittait plus jamais. Plus tard, il pourrait recontacter Roland, lui rappeler au besoin sa proposition de le mettre en relation avec des hommes de Férelden. Quant à la jeune femme ou à son patriarche visiblement important, il pourrait se laisser tenter à quelques recherches, pour passer le temps.
Après un clin d’œil à l'elfe au plateau, entérinant leur connivence naissante, Servis se saisit d'un petit four.
“Dites-moi Roland, cela vous ennuierait-il si nous la suivons ? J'aimerais moi aussi en apprendre plus au sujet des recherches de l'estimé professeur Frédéric.„
Si Frédéric se trouvait à la porte du Ponant, cela ne devait vouloir dire qu'une chose : il s'intéressait au grand dragon y nichant. Et Servis et ses venatori commençaient eux aussi à se dire qu'un dragon, un véritable dragon, pouvait être utile à leur cause.
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La Nuit des Savoirs
Le fait qu’il parle de ma fille me mit un peu plus mal à l’aise… je venais à peine d’avouer avoir sacrifié beaucoup, dont la compagnie de cette dernière… Sans rien montrer, je voulais ressortir ma colère… je savais que c’était inutile, puéril, et surtout, à l’encontre de toute les règles de la politesse, alors je me contenais…
Alors qu’un sourire triste se dessinait sur mon visage, je finis par répondre :
« Je vous remercie de votre sollicitude, Servis. »
Je vidais d’un coup ma coupe tandis que le serviteur arrivait. Espérant sans doute oublié cette partie de la discussion…
***
Alors que Mélissa avait révélé mon nom de famille au mage (ainsi que ma noble ascendance, via mon nom en particule) … en plus, elle importunait mon interlocuteur en l’empêchant même de se présenter… interlocuteur qui avait profité que la jeune femme concentre toute son attention sur moi pour sauver les meubles (ainsi que les petits fours). Au moins, le pauvre serviteur ne se fera pas renvoyer…
Tout ce que Servis arriva à dire devant l’énergique jeune femme, fut une phrase assez anecdotique sur la poésie dans les noms orlésiens… cela m’étonnait de lui, pour le moment chacune de ses phrases semblait être choisi avec attention… donc il m’était difficile de croire que ce n’était pas le cas de celle-là.
« C’est ce qu’on dit, en effet… »
Réussis-je à dire avant que la jeune femme ne réponde… Cette dernière finit par s’en aller après de coutre excuse…
Alors que l’espionne repartait en direction de la salle suivante, le mage me demanda, tout en prenant l’un des petits fours qu’il venait de sauver, si j’étais gêner de la suivre… je haussais et les épaules et répondit…
« Pour être honnête… oui… Mais bon, je suis aussi intéressé que vous à propos des études de Frédéric. »
Je n’avais aucune envie de côtoyer Mélissa quand elle était comme ça… cependant, je dois avouer que l’intérêt de Servis pour les dragons était… étrange. C’était certes un tévintide, mais lors de la première discussion avec le dragonnologue il n’avait pas semblé intéressé outre mesure aux reptiles… c’était un revirement… intéressant.
Je commençais à marcher tranquillement dans la même direction que la jeune femme… je réussis même à prendre une 3ème coupe de vin au passage…
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La Nuit des Savoirs.
En entendant la première partie de la réponse de Roland de Douxfoyer à sa requête, Servis eut peur d'avoir commis une nouvelle bévue. Bien qu'extrêmement à l'aise en société, le mage avait parfois du mal à jouer avec tous les codes des classes avec lesquelles il aimait se lier. Et son isolement dans le désert en tant que supérieur hiérarchique de tout un détachement n'avait fait qu’exacerber ses maladresses. Avec eux, il devait se montrer froid, intraitable et menaçant. Son corps savait le faire : il lui suffisait de relever la tête et de redresser ses épaules pour dominer. Et de bouger le moins possible. Mais en ce qui concernait son mental, les choses étaient bien différentes. Servis aimait jouer, mais il n'était que difficilement calculateur. Il se laissait guider par ses envies, un peu comme une bête. Ou plus justement, comme un enfant. Sa spontanéité ne lui facilitait pas la vie. Heureusement qu'il pouvait régler une grande partie de ses affaires en usant juste d'une plume et d'un peu d'encre.
Pourtant malgré ses réticences, Roland se mit en marche, suivant la direction prise par la jeune femme. Il s'arma même d'une nouvelle coupe de vin. Servis n'était peut-être pas le plus gros buveur des deux, finalement.
Avant de se mettre lui aussi en branle, le mage usa de la serviette proposée par le serviteur pour essayer ses doigts, ceux qui s'étaient saisis des petits fours délicieux, mais peut-être un brin trop gras. Il remercia ce serviteur et récupéra sa coupe. En deux grandes enjambées, il avait rejoint l'Orlésien.
Annonça-t-il de bonne humeur. Et en effet, attiré par les applaudissements provenant de la pièce suivante, quelques autres personnes quittaient le petit salon. Le professeur Frédéric savait manifestement passionner les foules. Puisqu'ils marchaient assez lentement, Servis eut l'occasion de justifier sa brusque demande, tout en croisant le regard de nombreux autres invités :
Ils passèrent les doubles portes aux battants maintenus ouverts par deux serviteurs en livrée coordonnée, et pénétrèrent dans la pièce suivante. Ils y trouvèrent le professeur de Seraut, entouré de curieux, les deux bras étendus dans une tentative d'imitation d'envol. Servis ne put retenir le rictus qui lui monta aux lèvres.
Servis fit quelques pas de côté pour contourner le gros du groupe, et pour s'approcher au mieux de la scène de pantomime qu'offrait le professeur. Il se pencha vers Roland, pour lui demander le plus discrètement possible :
Il eut une pensée émue pour les professeurs du cercle de Minrathie, et leur froideur insultante. Il leur dédia la dernière gorgée de son second verre de vin. Mais plutôt que de le laisser vide, Servis fouilla dans les poches pourtant étroites de son pantalon ajusté. Il n'eut aucun mal à trouver sa fiole longue et fine, et la déboucha de son pouce. Il fit couler quelques goûtes d'un liquide ambré dans son verre, avant de la proposer à Roland d'un simple geste. Un alcool distillé par les nains, très difficile à trouver à la surface. Un produit de contrebande dont il aimait particulièrement le goût d'épices prononcé, et la légère senteur de mousse.
Pourtant malgré ses réticences, Roland se mit en marche, suivant la direction prise par la jeune femme. Il s'arma même d'une nouvelle coupe de vin. Servis n'était peut-être pas le plus gros buveur des deux, finalement.
Avant de se mettre lui aussi en branle, le mage usa de la serviette proposée par le serviteur pour essayer ses doigts, ceux qui s'étaient saisis des petits fours délicieux, mais peut-être un brin trop gras. Il remercia ce serviteur et récupéra sa coupe. En deux grandes enjambées, il avait rejoint l'Orlésien.
“Si cela peut vous aider, nous pouvons nous imaginer suivant n'importe qui d'autre !„
Annonça-t-il de bonne humeur. Et en effet, attiré par les applaudissements provenant de la pièce suivante, quelques autres personnes quittaient le petit salon. Le professeur Frédéric savait manifestement passionner les foules. Puisqu'ils marchaient assez lentement, Servis eut l'occasion de justifier sa brusque demande, tout en croisant le regard de nombreux autres invités :
“Il n'est pas rare de trouver des dragons, ou leurs affiliés, nichant dans les ruines. Plus je pourrais en apprendre sur leur comportement plus je pourrais imaginer de stratégies pour les expulser efficacement, et si possible sans violence. Parfois, il faut savoir se montrer fourbes pour le bien de tous.„
Ils passèrent les doubles portes aux battants maintenus ouverts par deux serviteurs en livrée coordonnée, et pénétrèrent dans la pièce suivante. Ils y trouvèrent le professeur de Seraut, entouré de curieux, les deux bras étendus dans une tentative d'imitation d'envol. Servis ne put retenir le rictus qui lui monta aux lèvres.
“Et c'est alors que, dans l'immensité bleutée du ciel, je l’aperçus enfin. Elle était d'une beauté saisissante, d'une puissance inégalée. Vraiment, une apparition digne de notre créateur. D'un seul battement d'aille puissant elle s'élança sur ....„
Servis fit quelques pas de côté pour contourner le gros du groupe, et pour s'approcher au mieux de la scène de pantomime qu'offrait le professeur. Il se pencha vers Roland, pour lui demander le plus discrètement possible :
“Tous les professeurs de l'Université sont-ils si passionnés ?„
Il eut une pensée émue pour les professeurs du cercle de Minrathie, et leur froideur insultante. Il leur dédia la dernière gorgée de son second verre de vin. Mais plutôt que de le laisser vide, Servis fouilla dans les poches pourtant étroites de son pantalon ajusté. Il n'eut aucun mal à trouver sa fiole longue et fine, et la déboucha de son pouce. Il fit couler quelques goûtes d'un liquide ambré dans son verre, avant de la proposer à Roland d'un simple geste. Un alcool distillé par les nains, très difficile à trouver à la surface. Un produit de contrebande dont il aimait particulièrement le goût d'épices prononcé, et la légère senteur de mousse.