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Des jours qu'il arpentait la côte sous une pluie battante et glacée. Les bourrasques violentes apportées par le large lui cinglaient le corps et il luttait pour poursuivre son chemin. Il lui semblait qu'il n'avait pas vu d'autre couleur que le gris depuis une éternité. Ce territoire hostile, escarpé et échevelé, ne savait offrir au regard que des nuances d'orage et de cendre.
Sa cape, gorgée d'eau, claqua sous l'impulsion furieuse d'une rafale alors qu'il atteignait la pointe rocheuse qui surplombait des eaux bouillonnantes. Cent trente pieds plus bas, les vagues se fracassaient contre les rochers dans des gerbes d'écume monstrueuses.
Il porta sa main en visière pour se protéger du crachin et scruta la crique qui s'étendait sur sa droite. Plusieurs épaves gisaient sur la plage, éventrées par les reliefs, ou dieu sait quelle autre créature titanesque.
La côte Orageuse portait bien son nom. Une sorte de sauvagerie émanait de ces territoires, constamment embrumés, d'où surgissait soudain l'ombre immense et furtive d'un dragon.
Il en avait croisé. Deux.
Il avait manqué de faire dans son froc quand les mâchoires d'un grand drake s'étaient refermées à quelques mètres au dessus de ses cornes !! Il avait plongé comme un lièvre dans le talus et il avait juré comme un charretier tout le reste de la journée, le nez rivé au ciel.
Il repéra enfin ce qu'il était venu chercher ici, si loin du confort de ses appartements d'Orlaïs.
Au loin, dans des cavités naturelles à flanc de falaise, luisaient quelques points incandescents, signe d'une activité humaine.
-plus dur à traquer qu'un spectre. grogna-t-il entre ses dents avant de cracher à ses pieds.
Il tourna les talons et s'enfonça à nouveau dans l'épais brouillard qui nappait la forêt. Malgré la fatigue accumulée par plusieurs jours de marche, il progressait rapidement.
Le mercenaire, fauché en pleine gloire par l'héritage laissé à Kirkwall par ses pairs, était bien décidé à rencontrer celui en qui il portait ses espoirs de retrouver, sinon son prestige, un moyen de se remplir à nouveau les poches et sauver ce qui pouvait encore l'être, de son patrimoine en pleine désagrégation.
Sa cape, gorgée d'eau, claqua sous l'impulsion furieuse d'une rafale alors qu'il atteignait la pointe rocheuse qui surplombait des eaux bouillonnantes. Cent trente pieds plus bas, les vagues se fracassaient contre les rochers dans des gerbes d'écume monstrueuses.
Il porta sa main en visière pour se protéger du crachin et scruta la crique qui s'étendait sur sa droite. Plusieurs épaves gisaient sur la plage, éventrées par les reliefs, ou dieu sait quelle autre créature titanesque.
La côte Orageuse portait bien son nom. Une sorte de sauvagerie émanait de ces territoires, constamment embrumés, d'où surgissait soudain l'ombre immense et furtive d'un dragon.
Il en avait croisé. Deux.
Il avait manqué de faire dans son froc quand les mâchoires d'un grand drake s'étaient refermées à quelques mètres au dessus de ses cornes !! Il avait plongé comme un lièvre dans le talus et il avait juré comme un charretier tout le reste de la journée, le nez rivé au ciel.
Il repéra enfin ce qu'il était venu chercher ici, si loin du confort de ses appartements d'Orlaïs.
Au loin, dans des cavités naturelles à flanc de falaise, luisaient quelques points incandescents, signe d'une activité humaine.
-plus dur à traquer qu'un spectre. grogna-t-il entre ses dents avant de cracher à ses pieds.
Il tourna les talons et s'enfonça à nouveau dans l'épais brouillard qui nappait la forêt. Malgré la fatigue accumulée par plusieurs jours de marche, il progressait rapidement.
Le mercenaire, fauché en pleine gloire par l'héritage laissé à Kirkwall par ses pairs, était bien décidé à rencontrer celui en qui il portait ses espoirs de retrouver, sinon son prestige, un moyen de se remplir à nouveau les poches et sauver ce qui pouvait encore l'être, de son patrimoine en pleine désagrégation.
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Un vent à décorner les boeufs
Dalish n'était toujours pas totalement d'accord avec le fait d'être encore une fois de garde pour surveiller leur campement cette nuit. Le Chef lui avait bien dit qu'en tant que «archère de secours», il fallait bien qu'elle lui montre ce qu'elle savait faire en terme d'éclaireuse. L'elfe devait lui donner raison. Sauf que cela faisait presque une semaine d'affilée qu'elle était à cette tâche et cela commençait à lui lasser. On lui avait proposé une vie d'aventures et de combats lorsqu'on l'avait entraîné dans la Charge, il y avait bientôt six mois. Elle ne s'était pas engagée pour jouer le mabari de garde alors que les autres ne grelottaient pas de froid avec cette brume qui lui collait à la peau.
C'est là qu'elle le vit. En fait, il était dur à manquer puisqu'il était beaucoup plus large que la majorité des humains, elfes et nains qui parcourait les terres. En fait, il était même curieux de le voir puisque personne ne venait sur la plage. En plus de la brume, il était maintenant assez connu que la Charge n'était pas à même d'accepter sans broncher n'importe qui n'importe quand dans leur rang. Il n'était peut-être qu'un petit groupe pour l'instant, mais avec le charisme de leur chef, cela ne serait qu'une question de temps avant que le groupe soit plus gros. Dalish n'avait pas d'inquiétudes. Enfin... L'elfe n'avait pas pensé rencontrer une autre âme qui vive en cette soirée plutôt froide. Elle n'était quand même plutôt bien servie. L'intrus était un énorme qunari aux cornes bien solides. La dalatienne tripota son arme un moment, un arc à la carrure étrange, et encocha une flèche, prête à tuer ce beau qunari sans sommation. C'était bien dommage, se dit-elle, pendant qu'elle suivait sa marche à travers la forêt. Il n'avait pas moyen qu'il puisse la voir de l'arbre où elle se tenait puisque le brouillard la dissimulait complètement. Elle pourrait peut-être demandé au Chef s'il voulait un qunari de plus. Entre les nains, les humains et les elfes, il n'y avait pas assez de gros bras lorsque la situation le nécessitait. Le Chef était peut-être toute une pièce de muscles et de force brute, mais lorsqu'on devait affronter une armée, ce n'était pas vraiment un avantage. Et puis, elle pourrait toujours se rincer l'oeil une fois à l'autre. Bon, les qunaris, ce n'était pas nécessairement son type - un peu trop brutaux à son goût - mais bon, rien ne l'empêchait de le regarder...
Et puis merde !
Dalish décocha sa flèche qui siffle à quelques centimètres seulement de la tête de l'intrus. L'elfe sauta de l'arbre d'un bon, s'approcha avec prudence de la montagne de muscles. De plus près, il semblait épuisé. Il avait des traces de bataille, ici et là. Il n'était pas aussi menaçant qu'elle l'aurait pu au premier coup d'oeil.
- Que viens-tu faire ici, vagabond ? Le Charge n'a que faire des gens qui ne font que passer.
Dit-elle d'un air qui se voulait menaçant. C'était quand même un qunari contre une elfe...
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La pluie avait cessé, mais la brume épaisse rendait la progression hasardeuse.
Un projectile le tira de sa torpeur et alla se ficher dans un tronc derrière lui. Il se mit instantanément en alerte, scrutant la direction d’où il avait surgit.
Il savait par expérience, que malgré la purée de pois qui les entouraient, si un archer avait voulu l’atteindre, il n’aurait eu aucun mal à le faire. Un Qunari n’était pas ce qu’on pouvait appeler une cible difficile. L’attaque était donc un avertissement.
Une silhouette fine émergea du brouillard, arc au poing, une seconde flèche encochée et prête à l’emploi. Une elfe.
A ses paroles, il sut qu’il touchait enfin à son but. Il relâcha la garde du poignard qu’il avait saisi à sa ceinture par précaution et se redressa légèrement, la toisant de plusieurs têtes.
-je ne passe pas. Je viens voir ton chef.
Il n’avait plus fait partie d’un groupe depuis son adolescence et la vie en communauté était loin d’être son terrain de prédilection. Il n’en gardait que des souvenirs aigris, un arrière-goût de violence et d’incohésion brutale, où finalement chacun était prêt à écraser l’autre pour s’octroyer le moindre privilège ou la moindre récompense. Un regroupement de crapules n’était rien d’autre qu’une meute de chiens fous et affamés.
C’était tout pétri de cette certitude qu’il avait pourtant décidé d’intégrer la Charge du Taureau. Depuis la prise de Kirkwall par l’Arishak et son raid musclé, son activité s’était ralentie jusqu’à cesser complètement. Les puissants qui l’encensaient et l’employaient à Orlaïs lui avaient tous tourné le dos, comme on tourne les pions d’un échiquier. Les Qunaris dont la réputation n’était déjà pas une sinécure, n’étaient plus du tout les bienvenus dans le paysage politique et militaire orlésien.
Il avait opéré une migration continue en espérant trouver plus de travail à Ferelden, mais le constat était le même: On le fuyait.
Alors, quand il avait entendu parler de la Charge, menée par Iron Bull, un Qunari qui visiblement savait mieux se vendre que lui, il envisagea sérieusement de rejoindre le groupe de mercenaires, pour une durée encore indéterminée, mais certainement pas définitive. Il aimait trop sa solitude.
Un projectile le tira de sa torpeur et alla se ficher dans un tronc derrière lui. Il se mit instantanément en alerte, scrutant la direction d’où il avait surgit.
Il savait par expérience, que malgré la purée de pois qui les entouraient, si un archer avait voulu l’atteindre, il n’aurait eu aucun mal à le faire. Un Qunari n’était pas ce qu’on pouvait appeler une cible difficile. L’attaque était donc un avertissement.
Une silhouette fine émergea du brouillard, arc au poing, une seconde flèche encochée et prête à l’emploi. Une elfe.
A ses paroles, il sut qu’il touchait enfin à son but. Il relâcha la garde du poignard qu’il avait saisi à sa ceinture par précaution et se redressa légèrement, la toisant de plusieurs têtes.
-je ne passe pas. Je viens voir ton chef.
Il n’avait plus fait partie d’un groupe depuis son adolescence et la vie en communauté était loin d’être son terrain de prédilection. Il n’en gardait que des souvenirs aigris, un arrière-goût de violence et d’incohésion brutale, où finalement chacun était prêt à écraser l’autre pour s’octroyer le moindre privilège ou la moindre récompense. Un regroupement de crapules n’était rien d’autre qu’une meute de chiens fous et affamés.
C’était tout pétri de cette certitude qu’il avait pourtant décidé d’intégrer la Charge du Taureau. Depuis la prise de Kirkwall par l’Arishak et son raid musclé, son activité s’était ralentie jusqu’à cesser complètement. Les puissants qui l’encensaient et l’employaient à Orlaïs lui avaient tous tourné le dos, comme on tourne les pions d’un échiquier. Les Qunaris dont la réputation n’était déjà pas une sinécure, n’étaient plus du tout les bienvenus dans le paysage politique et militaire orlésien.
Il avait opéré une migration continue en espérant trouver plus de travail à Ferelden, mais le constat était le même: On le fuyait.
Alors, quand il avait entendu parler de la Charge, menée par Iron Bull, un Qunari qui visiblement savait mieux se vendre que lui, il envisagea sérieusement de rejoindre le groupe de mercenaires, pour une durée encore indéterminée, mais certainement pas définitive. Il aimait trop sa solitude.
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Un vent à décorner des boeufs
La jeune elfe dévisagea franchement le qunari. Il s'était peut-être cogné la tête un peu trop fort pour croire une seule seconde qu'elle l'emmènerait sans rien dire devant le Chef. Iron Bull était plutôt ouvert lorsque quelqu'un venait le voir pour faire partie de sa troupe. Un peu trop, de l'avis de plusieurs. Il ne se fiait souvent qu' à la parole de la personne qui lui présentait l'inconnu en question. Et ce quelqu'un, c'était maintenant elle. Elle avait été présentée de la même façon, il faut le dire. Heureusement, le qunari n'avait pas fait un mauvais choix pour l'instant, en fait, en croyant ses compagnons de route. Leur petite troupe était quand même surprenamment paisible si on ne connait pas les quelques batailles ici et là. Tout le monde était loyal envers leur Chef et si quelqu'un quittait, c'était surtout pour aller faire une vie plus tranquille ailleurs. Être mercenaire, ce n'était pas donné à tout le monde, et pas pour toujours non plus.
Mais bon, avant de présenter le nouveau qunari au patron, elle devrait trouver une raison pour laquelle il serait à la hauteur pour faire partie de la Charge. Dalish ne croyait pas que le patron serait vraiment impressionné si elle lui disait simplement qu'il était mignon. Sur le champ de bataille ou dans des opérations plus délicates, son joli minois de qunari ne serait pas nécessairement un avantage... Particulièrement ces temps-ci. Avec le soulèvement des qunaris à Kirkwall, les gens n'étaient plus tout à faire sûrs de vouloir faire affaire avec cette race en particulier. Bull avait réglé le problème en envoyant ses lieutenants nains et humains à sa place pour faire les transactions. On connaissait bien la charge du Taureau, on savait aussi qu'elle faisait un bon travail, mais il était moins clair la plupart du temps qui était le véritable chef. Cela les avait littéralement sauvé de l'absence de contrat. Depuis, ils avaient rencontré plusieurs qunari, mais aucun n'était vraiment restés longtemps. Dalish se demandait si cela serait la même chose pour celui-ci.
- Et pourquoi je vous emmènerais à mon patron ? Je ne suis pas elfe à lui apporter n'importe qui, cher qunari.
Elle lui sourit d'un air malicieux. Elle pourrait toujours s'amuser avec lui avait de devoir lui présenter Bull. Avec toute l'attitude qu'elle avait, elfe croisa les bras et le croisa.
- Il y a beaucoup de mercenaires qui viennent nous voir. Pourquoi je vous épargnerais alors que je ne l'est pas fait pour les autres ?
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Kayran était las, il avait froid dans ses vêtements trempés et il était épuisé.
Il émit un grognement caverneux entre agacement et lassitude. Il n'avait pas fait tout ce périple pour se faire jauger et jeter par un second couteau.
-Je viens pour intégrer la Charge. Je suis sur les routes depuis des mois. J'étais mercenaire en Orlaïs. Mon nom est Kayran, le Marteau de Kirkwall.Je préfèrerais que nous ne nous battions pas, je risquerais de t'écraser comme un moucheron. Et j'aurais bien du mal à me faire accepter dans la Charge, si je commence par tuer l'un de ses membres.
Il commença à se détourner de l'elfe, lui offrant toute la largeur de son dos, comme s'il ne craignait pas qu'elle tire sa flèche. Dans un harnais de cuir durci, il portait une masse lourde de belle facture, hérissée de piques acérées qui devait être plus grande qu'elle et qui avait dû écraser un sacré paquet de crânes et défoncer les armures les plus solides.
-Si tu ne veux pas me conduire, je finirai bien par le trouver.
Finit-il par dire en avançant dans la brume.
Il émit un grognement caverneux entre agacement et lassitude. Il n'avait pas fait tout ce périple pour se faire jauger et jeter par un second couteau.
-Je viens pour intégrer la Charge. Je suis sur les routes depuis des mois. J'étais mercenaire en Orlaïs. Mon nom est Kayran, le Marteau de Kirkwall.Je préfèrerais que nous ne nous battions pas, je risquerais de t'écraser comme un moucheron. Et j'aurais bien du mal à me faire accepter dans la Charge, si je commence par tuer l'un de ses membres.
Il commença à se détourner de l'elfe, lui offrant toute la largeur de son dos, comme s'il ne craignait pas qu'elle tire sa flèche. Dans un harnais de cuir durci, il portait une masse lourde de belle facture, hérissée de piques acérées qui devait être plus grande qu'elle et qui avait dû écraser un sacré paquet de crânes et défoncer les armures les plus solides.
-Si tu ne veux pas me conduire, je finirai bien par le trouver.
Finit-il par dire en avançant dans la brume.
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Un vent à décorner les boeufs
C'est qu'il était susceptible et arrogant, le nouveau cornu !
La jeune elfe releva fièrement la tête. S'il savait... Elle était peut-être archère dans ses temps libres, mais elle pouvait faire une bouchée de sa fierté avec un peu de magie. Il pouvait bien se vanter avec son surnom et sa carrure, tous qunaris n'étaient pas plus fort qu'elle lorsqu'elle décidait vraiment utiliser le don qu'elle avait dans la poche. Bull n'avait jamais été dupe lorsqu'elle s'était présentée devant lui comme une « archère en cas de besoin» avec son étrange bâton et son absence de talents pour se camoufler dans la nature. Mais il avait jouer le jeu. Un mage, c'était toujours pratique, même si elle voulait s'amuser avec des flèches une fois de temps en temps. Dalish se demanda si apporter une nouvelle recrue un peu brûlée pouvait être un problème pour Bull... Probablement. L'elfe soupira avec frustration. Elle aurait bien voulu lui faire ravaler ses paroles. Peut-être plus tard.
- À ta place, je m'attendrais à plus de la Charge. Enfin... Il est certain qu'être un cornu en Orlaïs en ce moment est aussi risqué qu'être un elfe libre. Et à Kirkwall aussi. Même ici, les gens se méfient du chef.
Elle le voyait grelotter sous ses habits de cuir. Il ne semblait pas d'humeur à jouer, dommage. Le chef déciderait ce qu'il voulait faire avec lui quand elle lui présenterait. De toute façon, qu'il soit affamé, avait froid ou était de mauvaise humeur, la Charge du Taureau n'était pas un endroit où nourriture et refuge était gratuit. Il devait démontré sa valeur d'une façon ou d'une autre et se débarrasser de cette fierté qui lui collait à la peau.
- Allez viens et gardes bien cette masse dans ton dos, qunari. Autant te présenter au chef avant que ta confiance ne t'étouffe.
Et sans cérémonie, la jeune elfe se mis à trottiner entre les arbres, ne regardant même pas si Kayran suivait. Il le ferait si une place dans la Charge l'intéressait vraiment.
___
Bull était encore en train de parler de stratégies avec ses lieutenants. On leur avait proposés un contrat dans le coin, rien de bien difficile pour eux. Mais comme les contrats ne tombaient pas du ciel, il voulait bien le faire. L'escorte d'une caravane de marchandise n'était pas difficile, mais avec les bouleversements dans les terres avant la fin de l'Enclin et le soulèvement des Qunari, tout était possible.
Il soupira lourdement lorsque tout le monde se dispersa, responsables de petites tâches. Il était installé sur une chaise en bois inconfortable et devant une table où s'entassait mille et un papiers. Pour l'instant, ses supérieurs et lui avaient décidé de garder profil bas et de limiter les lettres, de peur que la place de Bull en Orlaïs soit découverte. Il n'avait donc plus de papiers à gérer ni d'informations à soutirer. Bull aurait probablement pris ça pour des vacances si cela n'était pas la conséquence d'un temps plutôt chaotique.
Il vu les cornes avant l'elfe. Dalish semblait avoir quitté sa garde pour lui apporter un de ses semblables. Bull se leva et pris sa hache dans sa main, plutôt inquiet. Alors que l'autre qunari attendait un peu plus loin, l'elfe dalatienne s'approcha.
- Bonjour Chef ! J'ai trouvé ça dans la forêt. J'aurai probablement du le tuer, mais il voulait absolument vous voir pour faire partie de la troupe. Et surtout, il est trop fier pour vouloir m'affronter.
La dernière phrase, Dalish l'avait dit beaucoup trop fort pour être certain que Kayran l'entende. Elle semblait plutôt fâchée de n'avoir pu l'affronter. Cela ne surprenait pas Bull. Dalish se montrait particulièrement téméraire, mais aussi meurtrière que lui. Si Kayran avait fait l'erreur de l'affronter, il aurait été probablement surpris et en train de se vider de son sang quelque part.
- Il dit s'appeler Kayran, le «Marteau de Kirkwall»
Bull arqua un sourcil, mais ne fit pas de commentaires. Lui-même avait un nom peu commun, qui était-il pour juger ? Faisant signe à Dalish qu'il avait maintenant la situation en main, Bull s'approcha du nouveau venu. Est-il un déserteur du combat de Kirkwall ou tout simplement un Tal Vashoth ?
- Kayran, je suis seulement que tu cherches. Iron Bull. Que vient faire un qunari de Kirkwall en Orlaïs ? As-tu participer au combats là-bas ? On t'envoie me trouver ?
Alors que Bull l'interrogeait, il lui fit signe de prendre place près du feu. Autant le mettre à l'aise, il avait beaucoup de questions.
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