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Mar 5 Nov 2019 - 22:23

Anonymous
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Denerim
Le Langage de la Solitude



Zevran posa ses aiguilles et essuya le sang qui perlait sur la peau blanche d’Alistair. Il prit le baume de soin qu’il avait laissé ouvert sur la table et en retira le couvercle. Les odeurs d’elfidée et d’embrium s’échappèrent alors qu’il entreprenait d’étaler son contenu sur la peau meurtrie. Il fallut un moment pour que l’encre et la lymphes cessent de suinter, mais au bout de quelques minutes de massage, seule la rougeur persistait. Il termina en enveloppant le bras de son ami dans un bandage propre.

- « Et voilà, mon ami. Le symbole de la Garde des ombres, sur ton bras comme tu voulais. C’est amusant que ça t’ait pris autant d’années pour te décider à passer le cap mais que ta première idée soit toujours d’actualité. »

Il jeta les aiguilles dans une boite en métal pour les désinfecter plus tard, rangea ses encres et sortit une bouteille de son sac, avec deux gobelets ouvragés. Ils allaient fêter ça. Ce soit était la veille de l’anniversaire des 10 ans de la victoire sur l’archidémon. Demain tout le palais serait en fête, le calme qui régnait dans les couloirs n’ était que le calme avant la tempête. Quelque part, l’Antivan en voulait un peu au peuple de vouloir fêter la conclusion d’un an de calvaire. Il se consolait en se disant qu’à Amaranthine, la fête serait sûrement encore plus délirante et insupportable pour une elfe aux cheveux de feu.

Il déboucha le Brandy et le servit dans les deux verres, avant d’en tendre un à Alistair. Année 41 du Dragon….Dix ans… Dix putains d’années depuis la bataille de Dénérim. Onze depuis qu’il avait quitté les Corbeaux. Douze depuis la mort de Rinna. Cinq depuis qu’il avait regardé Finduilas dans les yeux pour la dernière fois. Demain allait être une vraie journée de merde.

Pour Alistair c’était aussi la fête d’anniversaire de son couronnement et il savait que les festivités amèneraient aussi son lot d’humeur morose et de regrets, de souvenirs ressassés… c’était en grande partie pour ça qu’il était revenu d’Antiva aussi tôt. Passer quelques jours avec le roi de Ferelden allégeait toujours un peu son fardeau. Zevran prétendait être en visite pour la fête par hasard, Alistair faisait semblant d’y croire et ils restaient deux bons amis profitant de la vie du château.

Le nordique s’assit sur le bord du lit avec son verre et posa la bouteille à côté du lit, là où il était aisé de l’attraper.

- « Alors ? Est ce que je t’en fais un autre ou est ce que tu as suffisamment souffert ? On pourrait te faire les armoiries de Ferelden sur l’autre bras et comme ça tu aurait tous les symboles virils de tes lourdes responsabilités. » glissa-t-il avec un sourire à demi caché derrière son verre. « ou une couronne, pour que tu puisses dire à tes conseillers que tu n’as pas besoin de celle qui se pose sur la tete parce que tu en as déjà une ahahah »





Dim 10 Nov 2019 - 22:00

Anonymous
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Denerim
Le Langage de la Solitude



Il avait grimacé mais si peu en sentant les aiguilles s’enfoncer dans sa peau. C’était douleur oui, mais il avait connu pire. Surtout, la douleur était un bon prétexte pour ne pas penser. C’était une échappatoire bienvenue qu’il accueillait avec joie. Il observait parfois son bras ne voyant qu’un bout de l’œuvre mais faisant confiance à son ami, parfois les mains fines de Zevran qui s’activaient avec grâce. C’était un peu comme des danseurs qui auraient pris vie en miniature sur sa peau. Parfois le visage de son ami penché sur lui, les sourcils légèrement froncés par la concentration. Ses tatouages qui marquaient encore plus la finesse de son visage et ses oreilles qui dépassaient de ses mèches blondes telles deux lutins facétieux. Il félicita le créateur d’avoir fait de Zevran un homme, sinon il était certain qu’ils n’auraient jamais pu être amis. Zevran en femme, aurait bien trop tenté Alistair et le pauvre bougre se serait retrouvé avec le cœur brisé, il en était certain. Il sourit un peu de sa propre bêtise, puis il bougea un peu basculant sa tête en arrière jusqu’à ne plus sentir la morsure des aiguilles sur son bras. Signe que le tatouage était fini il se pencha un peu sur son bras avant de faire bouger ses muscles un peu endoloris et de secouer un peu les épaules pour détendre ses muscles durcis par l’inaction prolongée.

« Parce que la garde sera toujours ma maison et ma famille. Toujours, jusqu’à la fin. Et que puisque je ne peux pas porter leurs couleurs ou combattre et mourir avec eux. Je peux au moins les avoirs avec moi… » Il accompagna ses mots en prenant entre ses doigts la fiole de sang qu’il portait autour du cou depuis l’union, suivit d’un léger rire, s’imaginant avec les armoiries de Férelden sur l’autre bras. Il aurait sûrement l’air ridicule, quoique personne ne le sache. « Et pourquoi pas un elfe la langue bien pendue sur le torse ? Je ne sais pas si j’aurais envie d’un autre tatouage un jour. J’aime bien les tiens mais je ne porterais pas ça aussi bien que toi tu les portes. Peut-être, mais un tatouage doit avoir une signification et pour le moment je ne veux rien d’autre on verra bien. » Il prit la coupe qu’on lui tendait avant de la lever doucement vers Zevran puis à plonger ses lèvres dedans. Il se détendit un peu plus se laissant glisser sur le lit la tête enfoncée dans ses oreillers de plumes. Il posa son verre en équilibre sur son torse, il faudrait qu’il enfile une chemise avant qu’un serviteur n’entre et ne raconte partout que le roi couchait avec un étrange elfe tatoué. Ce serait bien sa veine que ça fait le tour du royaume tiens. Puis il posa son regard clair et chaud sur son ami. Le revoir c’était, une bouée de sauvetage en pleins naufrage. Il se sentait un peu dépassé par tous les événements et encore plus par la fête qui allait se dérouler demain. Pour lui, il n’y avait rien à fêter, rien à célébrer. Juste des listes de morts à déclamer, des sourires de façades et des rancunes à faire remonter à la surface. Il préféra ne pas s’aventurer sur ces sujets et grogna quand l’elfe se mit à parler de ses conseillers.

« Ho par le souffle du créateur, ne me parle pas de ses idiots ! Enfin ils ne le sont pas tous, mais… J’ai l’impression de mettre des coups d’épée dans l’eau avec eux. Toujours à vouloir que ce soit leur choix, leur parole qui soit portée au-devant de la scène. Et Anora… Ho Anora, elle est aussi utile que dangereuse et elle est dangereuse. Fille d’un héros et d’un traître, femme politique de talent, le peuple l’aime, avec elle je suis sur le fils du rasoir, parfois je me dis que c’est elle que je dois épouser. Le peuple ne dirait pas non de l’avoir en reine à ma mort. » Il grimaça à cette idée et fit passer le tout d’une grande rasade d’alcool, savourant le goût épicé et fruité en souriant et se redressa vivement pour se rapprocher de Zevran. « Tu sais j’y pense beaucoup, il me reste quoi . 15 ans ? 20 ? Je ne me fais pas d’illusion, je ne peux pas laisser Ferelden s’effondrer. Anora serait une reine parfaite, elle connaît toutes les ficelles, tous les écueils, tous les pièges. Ho par le divin… Donne-moi plus de vin que je cesse de dire n’importe quoi. » Il tendit le bras pour attraper la bouteille et s’en servit une grande rasade avant de regarder son ami. « Bien à toi de te plaindre, faisons le chacun notre tour sinon je vais passer pour une pleureuse. Et je ne peux plus me le permettre. Raconte-moi un peu. Les lettres c’est bien, mais elles ne permettent pas tes mimiques et ton accent. Et c’est ce qui ajoute du charme à tes récits. »

Il prit une petite gorgée d’alcool, avant de faire claquer sa langue sur son palais, il aimait vraiment ce vin. Définitivement, il fallait qu’il en remplisse sa cave. Avec du fromage se serait plus que parfait, mais il n’avait pas envie d’être dérangé. Alors il s’en passerait. Il poussa un profond soupir de bien-être, attendant que Zevran ne se lance pas dans un exposé de ses aventures depuis qu’ils c’étaient quitté. Cela lui semblait faire une éternité qu’il ne l’avait pas vu. « Raconte-moi, même tes histoires de fesses si tu en as. Tu m’as trop manqué donc on va dire que je t’autorise à dire des trucs salaces pendant une heure sans te réprimander. Ensuite tu en diras quand même mais je râlerais. »




Lun 2 Déc 2019 - 11:57

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Denerim
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- « Ahahah je ne suis pas certain que mes talents artistiques suffisent à rendre justice à ma beauté, tu te retrouverai avec un lutin blond sur le torse. »

Écouter Alistair se plaindre de la politique et d’Anora le faisait toujours sourire. Alistair faisait partie de ses gens qui ont un sens du devoir trop élevé pour savoir s’arrêter quand ça les rendait malheureux. Zevran aimait à s’imaginer qu’il était en quelque sorte le gardien des buts et des rêves de l’homme qu’il avait été avant de porter la couronne. Il ne manquait jamais une occasion de rappeler à son ami que ses responsabilités ne devaient pas nécessairement passer avant tout ce qui pouvait le rendre heureux.

- « Mon offre de l’assassiner tiens toujours, tu n’as qu’un mot à dire. Quand à cette histoire de reine, tu sais déjà ce que j’en pense : tu peux te trouver une reine convenable dans la noblesse de ton pays ou des pays voisins sans avoir à marier une femme que tu détestes. Ça rendrait tout le monde content. Toi tu pourrais partager ta vie avec une femme que tu respectes, ton peuple aurait une reine…. J’imagine qu’Anora ne serait pas contente mais je l’assassine et ce n’est plus un problème. »

Il étouffa un petit rire de gorge lorsqu’Alistair lui proposa de se plaindre à tour de rôle. Malheureusement il n’y avait pas grand-chose dont il pouvait se plaindre à Alistair sans le mettre dans la confidences de ses démêles avec les Corbeaux et cela n’était pas vraiment une option.

- « Pour ma part je n’ai pas vraiment à me plaindre, j’ai vécu de formidables rebondissements ces derniers temps. Figure toi que j’étais entre les jambes de la jolie Mathilde à Orlais lorsque cette dernière m’a appris qu’un commanditaire un peu spécial avait laissé une mission pour moi. Un archiviste dalatien… Tu imagines ma surprise. Bref Mathilde et moi avons terminé ce que nous étions en train de faire et le lendemain je me suis retrouvé dans un parc à Halamshiral face à un archiviste qui voulait que j’enquête sur un seigneur local qui maltraitait ses servantes elfes… » il secoua la tete avec amusement. « C’était clairement un test de mes capacités alors je lui ai lancé un défi. Nous allions tous les deux tenter de voler de quoi faire chanter de Guivre pour le faire retenir sa main contre ses servantes. Seulement voilà, ça ne s’est pas passé comme prévu. Le Noble s’est révélé impliqué dans un trafic d’esclaves et achetais des servantes pour les violer et les assassiner sauvagement. On en a retrouvé deux fraîchement mortes dans un placard pendant le vol… Il a fallu que nous trouvions et torturions le bonhomme pour nous rendre compte qu’il y avait un réseau d’esclavagistes en Orlais et Ferelden. Palpitant n’est ce pas ? »





Dim 5 Jan 2020 - 11:36

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Denerim
Le Langage de la Solitude



« Faire assassiner Anora . Tu sais parfois j’y pense seul dans ma salle de travail. Ou assis le trône ou dans mon lit. La solitude est de mauvaise compagnie. Et je m’imagine ma vie si elle avait été différente... Je t’ai raconté ma vision . Quand je suis partie sur les traces de mon père dans l’immatériel. J’avais eu une vie… Diamétralement opposé a celle-ci. Je n’étais pas roi, je n’avais pas combattu l’enclin je n’étais même pas Grades. Mon père m’avait gardé avec lui et j’étais un Prince. Cailan était sur le trône et moi je profitais simplement. J’avais la richesse, un peu de pouvoir mais sans trop et les femmes dans mon lit. Est-ce mal que parfois quand je suis seul, j’en vienne à espérer que tout cela soit vrai et que les responsabilités sont échues à un autre ? Tuer Anora… Je ne l’aime pas, elle ne m’aime pas et nous ne nous faisons pas d’illusions sur nos sentiments respectifs. Mais parfois, elle est une alliée de poids. Nous ne sommes que rarement d’accord, mais elle connaît les difficultés de ma place. Parfois, elle vient à ma table sans raison et elle me parle de Cailan. De mon père ou du sien… On finit souvent par se hurler dessus. Mais elle sait que je suis seule. Anora est peut-être l’unique personne à pouvoir sauver Ferelden quand je vais partir. Je ne peux pas la faire tuer. Elle, Loghain ou même… L’Héroïne. Ma haine, ma colère elles brûlent en moi. Mais leurs morts m’apporteront elles le repos . Est-ce que je veux être ce type de roi ? À tuer des héros ? » Il prit une nouvelle gorgée d’alcool. Les mots étaient un peu amers, les pensées aussi. Tellement que l’alcool lui semblait doux sur la langue. Parfois il aimerait que Zevran puisse rester avec lui. Être égoïste et comme pour l’enclin laisser à un autre les responsabilités. Il tourna la tête vers l’ancien corbeau et le laissa parler, rosissant un peu à ses mots avant de secouer la tête. À la fois gêné et envieux.

"Mathilde d’Orlaïs… Ses jambes devaient être douce pour que tu m’écrives si peu. » Une petite pique innocente qui sortit plus dure qu’il ne l’aurait voulu de sa bouche avant de le regarder plus intensément lorsqu’il arriva à cette histoire d’esclavagiste et d’archiviste. « Pour cette histoire d’esclavagiste en Ferelden. Je peux t’aider si tu le souhaites. Si tu as des noms et des lieux je peux y envoyer des hommes à moi. Enfin, tu ne veux peut-être pas me mêler à tout cela. » Il nota que pas une seule fois son ami n’avait fait mention des corbeaux. Jamais il ne lui en avait parler. Est-ce qu’il avait abordé le sujet avec d'autres ? Wulf ? Tullia ? Finduilas ? Alistair savait que ce n’était pas un manque de confiance. Mais à cause de son statut du roi, cependant il rageait un peu de ne rien pouvoir faire pour Zevran qui pourtant faisait toujours tellement pour lui. Il termina encore son verre et en voulant se resservir nota que la bouteille était vide... Il fit la moue et se redressa en grimaçant avant d’ouvrir la porte. Deux gardes en armes étaient là à fixer bêtement le mur d’en face. « Apportez-moi du vin, prenez en pour vous et allez passer la soirée avec vos amis ou votre famille. Je ne sors pas et j’ai le meilleur gardé au corps du monde pour ce soir. Alors ne vous en faites pas. » Les deux gardes se regardèrent. Devaient-ils vraiment laisser leur roi seul ? Avec une personne qu’ils n’avaient pas vue entrer . Mais Alistair leur fit signe et ils s’exécutèrent. Il referma la porte, mit une bûche dans le feu et se posta près de la fenêtre. « J’ai toujours du mal à me faire à l’idée qu’il y a toujours un garde derrière ma porte. Ils me suivent jusque dans mon bain et aux latrines. Quelle perte de temps et de moyens. Moi je vais bien, ils feraient mieux d’aller prêter leur force à mon peuple qui meurt sous les coups des démons, des venatoris et autres rats qui pullulent... » Il voulut prendre une gorgée de vin mais se souvenait que son verre était vide. Il soupira un peu et revient s’asseoir sur le lit. « Et cet archiviste alors ? Je crois me souvenir que tu n’étais pas le meilleur ami des danalites. Disons que tu ne voyais pas trop l’intérêt de leur mode de vie. Tu ne l’as pas trop insulté en respirant le même air que lui . » Alistair était légèrement éméché et devenait un peu piquant. « Les Dalatiens… Jamais content de rien. Comme si c’était moi le responsable de leur malheur. Je fais mon maximum. Mais il y a toujours des gens pas content. Ils pensent tous à eux d’abord et veulent tout mais sans rien donner en échange… » Il aurait bien continué à râler mais trois coups frappés le firent taire, il ordonna d’entrer et remercia le soldat pour la bouteille avant de lui faire signe de partir. Il ouvrit le vin et le tendit à Zevran.

« Il ne sera pas aussi bon que le tien, j’en ai bien peur. Mais il monte plus vite à la tête. Et demain, dire que je ne vais pas avoir le droit de boire et que je dois rester sobre pour la commémoration de la fin de l’Enclin... Alors que ne je n'ai qu’une envie… C’est boire pour oublier que je vais devoir remercier l’Heorïne… Et que je ne vais pas avoir le droit de pleurer Duncan. Pourquoi ils veulent tous fêter ce jour ? Hein ? Dénérim est encore en ruine à certains endroits. Des parents ne retrouveront jamais leurs enfants. Et nous on va rire et chanter sur les cadavres à peine blanchis de nos morts… J’ai envie de vomir… Mais refuser de le faire… Ce serait pire pas vrai. C’est beau hein… La façon dont l’enclin ressert les liens... »



Jeu 23 Jan 2020 - 21:58

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Denerim
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Zevran émit un petit rire de gorge à l’évocation d’assassiner Finduilas et secoua la tête avec amusement.

- « De toute façon essayer d’assassiner Finduilas ne peut mener qu’à deux options, une relation affective toxique ou bien une vengeance de sang froid. Personnellement j’ai épuisé la première option, je n’ai aucune envie de découvrir la deuxième. »

Mathilde… aaaah Mathilde…. Ses jambes étaient douces en effet. Un sourire chafouin se dessina sur ses lèvres charnues.

- « Si tu payais suffisamment cher pour la faire venir au château je suis certain qu’elle te laisserait constater à quel point sa peau est douce. Mais concernant les esclavagistes, ce serait mieux si tu ne tentais rien contre eux. Le problème c’est qu’on est en train de doucement remonter le réseau et si on fait tomber le bas de la pyramide alors le haut va en entendre parler et changer de mode d’opération. »

Il le regarda donner des ordres à ses gardes et les congédier. Il laissa le sujet des démons qui ravageaient les terres depuis la déchirure du voile de côté pour le moment, la suite du discours d’Alistair lui fit froncer les sourcils.

- « Je te rappelle que ma mère était Dalatienne, et que j’ai vécu avec un clan quelques temps lorsque j’étais adolescents. Le fait que leur mode de vie et leurs croyances ne soient pas en accord avec ce que j’attends de la vie ne veut pas dire que je n’ai pas de respect pour leur peuple. » Trois coups à la porte, le vin apparut et les gardes s’en allèrent à nouveau. «  Quand à l’Archiviste son nom est Siha Bellanaris, grand, les cheveux noirs comme de l’encre et fin comme de la soie. Des yeux de la couleur de l’ambre… .et des lèvres … » Il poussa un soupire qui ne cachait rien de son désir intense envers l’autre elfe. « La seconde mission s’est révélée encore plus intéressante. Nous nous sommes infiltré dans un bordel de la côte orageuse qui sert de façade à du trafic d’esclave. Siha est métamorphe, comme notre chere Morrigan mais il maîtrise la métamorphose en d’autres etres humains. Il a modifié son apparence pour avoir l’air humain et je me suis fait passer pour son esclave. Nous avons réussi à sortir de là en libérant deux des filles qui étaient à vendre ce soir là. Non sans avoir dérobé d’important documents et des caresses….. sulfureuses…. »

Il se perdit un peu dans sa rêverie. Le souvenir de Siha le plaquant contre le mur de la chambre, l’embrassant désespéramment pour se raccrocher à la réalité de leur mission… La caresse de ses mains sur le torse de l’archiviste alors qu’il le massait pour le détendre pendant qu’ils étudiaient le terrain autour d’eux….. Ah si toutes les missions pouvaient être aussi sexy et intrigantes…

Le discours défaitiste de son ami le ramena cependant à l’ambiance morose de la pièce. Il prit le verre tendu et fit signe à Alistair de s’asseoir près de lui.

- « Parce que c’est le jour qui marque le début de dix ans de paix. Peut-être concentre toi là dessus pour ton discours, sur tout le bon qui s’est construit après la bataille. Sur l’union des peuples ou quelque chose comme ça. Et je suis désolé de devoir te dire ça, mon ami. Mais cela fait dix ans. Les cadavres de nos morts sont pourris sous terre et servent de fertilisateur à l’heure qu’il est. On ne va pas s’arrêter de rire et de chanter à cause de l’enclin ou de la guerre, et si on ne peut plus célébrer les victoires ça ne sert à rien de sortir victorieux…. »



Lun 10 Fév 2020 - 18:43

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Denerim
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Oui, alistair le savait, bien sûr qu’il le savait mais rêver ça faisait toujours du bien. Finduilas, il l’avait aimé avant de la haïr, quoi...Est-ce que c’était vraiment de la haine ? Peut-être, c’était des sentiments étranges qui se mélangeait pour se transformer en une pâte sans goût et il ne savait pas quel sentiment prenait le pas sur l’autre. Il y avait de la haine, mais aussi de la reconnaissance, de l’amitié, une pointe de jalousie, d’amour, d’amertume… De la déférence aussi, du soulagement… Tellement de choses, mais aussi beaucoup de colère. La colère le plus gros ennemis d’Alistair, la preuve il déversait sa colère sur des gens qui n’y étaient pour rien. Sur les dalatients qui ne faisaient que survivre, sur Zevran qui pourtant rester à ses côtés imperturbable. Il ferma les yeux et vers lui faisant tourner son verre vide entre ses mains. Son regard brillait à cause de l’alcool et il avait les joues rougies mais au moins il n’avait pas froid.  « Je te crois sur paroles, mais je ne vais pas faire venir une Orlésienne dans mon château et encore moins dans mon lit. Plutôt embrasser une engeance et passer ma vie avec. Mais tu sais, je passe de plus en plus souvent devant la perle… » Il se sentait seul et il avait envie juste une fois de pas avoir l’impression d’être seul. Il soupira un peu ensuite le refus de Zevran lui piqua le cœur. Bon, il ne l’aiderait pas. Mais Alistair était un soldat, avant d’être un roi. Et le soldat en lui brûlait de combattre, de protéger son pays, pas de parler pendant des heures autour d’une table pour savoir qui doit faire quoi. « Je comprend, j’espère que tu… que vous vous en sortirez, mais tu sais que tu peux avoir mon aide Zevran. Quoi qu’il arrive je serais toujours de ton côté… Sauf si tu changes d’avis et tu te dis que tuer un roi serait bon pour ton image de marque. »

Il s’en voulait d’avoir été dur envers les dalatiens, pour dire vrai, Alistair sans savoir pourquoi aimait bien les elfes, tout comme il était attiré par la magie. Il se démenait pour faciliter la vie des elfes dans ses citées. Il baissa la tête comme un enfant prit en faute. « Je suis désolé Zev… Je ne voulais pas… Je suis désolé, tu sais que je n’ai pas de soucis avec les elfes, qu’ils soit Dalatiens ou non. Je cherches même un moyens de les aider. Mais j’ai l’impression que je n’y arriverais jamais. Si je donnes des terres aux elfes, je risque un soulèvement de mes nobles… Mais je ne peux pas non plus rester sans rien faire. Ils se sont battus à nos côtés… Mais ça étrangement on l’oublie. Plus facile de se dire que seule l’Heroïne est une elfe et que les autres n’étaient pas là. J’aime les elfes Dalatients, je regrette juste de ne pas pouvoir avoir plus d’échanges, je connaissais l’archiviste qui avait prit la place de Zartharian. Je n’ai plus de nouvelles depuis si longtemps. Mais je ne prend pas le temps d’en prendre non plus.» Il observa son ami avant de s’approcher de lui, un sourire amusé sur le visage et de planter ses deux yeux dans les siens. « Hooo parles moi de cet archiviste et de ces lèvres qui sont…. Qui sont quoi ? Oublie la mission là… Tu as parler d’un truc beaucoup plus intéressant… Il a l’air bien mieux que Mathilde je me trompe ? Lui aussi tu as passé du temps entres ses cuisses ? Dit moi ? Je suis ton ami, ton meilleur ami ! Je suis ton frère d’une mère différente… Dit moi tout Zevy… » Il avait oublié le reste, la mission, les esclavagistes, il y avait sur le visage de Zevran une lueur qu’il ne lui avait pas vu depuis longtemps. Il rigola un peu, Alistair n’était pas difficile à contenter, disons que quand il tenait à quelqu’un il ne voulait que son bonheur et Zevran semblait être heureux. Il passa une main dans ses cheveux légèrement plus long qu’avant. « Que cela est lieu sur mes terres est intolérables… Les esclavagistes n’ont rien à faire chez moi… Et je crois que la plupart de mes bans seraient d’accord. Ferelden à beaucoup de défauts, mais nous sommes un peuples libres et ne sommes les esclaves de personnes, humains, elfes ou nains… Je pourrais aider, sans m’attaquer à vos cibles. Pense y j’ai d’autre moyens pour bloquer les esclavagistes… » Il retourna s’asseoir quand son ami lui fit signe et soupira. « Qu’est ce que je deviendrais sans toi ? Un tyran ? Un ivrogne ? Je ne sais pas. Tu as raisons ! Je vais faire des blagues sur l’odeur de l’Enclin. Et puis je remercierais tout le monde et on mangera et on boira et on dansera, sauf moi. Et puis je pleurerais les morts après.. Tu restes jusqu’à la fin hein ? Tu boira avec moi en l’honneur de Duncan ? De mon frère ? Même si c’était un idiot… » Il rigola un peu. « Tu l’aurais vu, tout fière de combattre avec de gardes, je crois qu’on se ressemblait plus que je ne veux bien l’admettre. » Il prit une grande gorgée d’alcool avant de rire un peu. « Tu te souviens de notre rencontre ? Qu’est ce que je pouvais te haïr… Tu étais si...Si..arrogant, si insupportable ! Et tu avais voulu me tuer  aussi. Détail, mais quand même. Et tu étais trop beau, ce qui n’arrangeait pas mes affaires. Et ce vieux avec le gland tu t’en souviens… Je crois que j’ai jamais autant rigolé… Et pourtant rien n’était amusant dans cette histoire. Mais… Si un vieux avait volé le gland d’un arbre… Encore aujourd’hui ça fait une bonne blague. »







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Dim 24 Mai 2020 - 21:34

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Denerim
Le Langage de la Solitude



Zevran émit un petit rire concernant la réaction d’Alistair au sujet de Mathilde, il secoua la tête avec dérision.

- « Les Dalatiens, maintenant les Orlésiennes, Alistair mon ami, tu te fais aigri en prenant de l’âge. Qu’importe l’origine du moment que l’étreinte est passionnée. Et question passion Mathilde n’a pas à rougir devant les antivanes. »

Il n’était pas difficile de lire la déception du roi sur son visage lorsque Zevran refusa son aide concernant le réseau esclavagiste. Mais c’était trop risqué. Les hommes d’Alistair risquaient de se faire repérer, effrayer les esclavagistes les ferait changer de coin et disparaître à nouveau, il ne pouvait compter que sur lui-même et sur Siha.

- « Je ne donne pas dans le régicide pour le moment, mais bon, c’est de tradition à Antiva alors un jour peut-être. » dit il en riant. « Et je sais que je te comptes parmi mes très peu nombreux amis et soutiens, seulement avec le réseau nous avons besoin d’un maximum de discrétion. S’ils soupçonnent que la couronne s’en mêle ils vont disparaître et tout notre travail sera réduit à néant. »

Il écouta le laïus sur les elfes, il le connaissait par coeur, et malgré lui il connaissait également celui qui s’y opposait. Ce qui était terrible dans un sens c’est que Finduilas et Alistair avaient tous les deux raisons. Mais C’était Finduilas qui avait étouffé la possibilité de dialoguer petit à petit. Mesquinerie après mesquineries, affronts après affront. Entre l’héroïne et lui s’était différent, ils avaient brûlé la corde des deux côtés pour en venir à se détester. Zevran connaissait ses tords, bien qu’il ne se sente pas responsable de l’incapacité de la jeune femme à renouer des liens avec son peuple il avait très vite cessé de faire des efforts pour l’aider. Il s’était senti impuissant face à sa douleur et il y avait rajouté des trahisons qui avaient eut pour conséquence de les détruire. Il lui arrivait d’entendre la voix de la dalatienne lui hurler de quitter Fort Bastel avant qu’elle ne revienne sur sa décision de l’épargner, quatre ans auparavant.

Bref, le laïus sur les elfes finit par se tarir et ils en vinrent à des sujets plus intéressants. Avec un sourire satisfait, Zevran entreprit de décrire Siha à Alistair.

- « Ah si tu pouvais le voir. Il est insensément grand, surtout pour un elfe, des cheveux noirs qui cascadent comme une rivière de jais jusque dans son dos. La peau aussi pâle que la neige. Et cet air respectable et soucieux du’ont ceux qui sont responsables du destin des autres. » Il soupira d’aise en se remémorant Siha et ses courbes toujours cachées sous ses robes d’archiviste… ce mystère qui persistait malgré la tension sexuelle évidente qui régnait entre eux. «  Je n’ai aucune idée de s’il est mieux que Mathilde, par ailleurs, il ne s’est encore rien passé pour le moment. Il y a … une distance entre lui et moi qui ne semble étrangement pas disparaître malgré l’envie évidente que nous avons de nous sauter mutuellement dessus… il a probablement l’impression que je vais m’envoler et le laisser à sa mission sitôt que nous coucherons ensemble… bah, ça finira pas arriver un jour ou l’autre, il y a trop d’alchimie dans l’air, trop de tension… trop de désir pour que ça ne se fasse pas. »

Il était nettement moins sûr de lui intérieurement mais il avait une réputation à tenir même devant Alistair. Zevran ne se décourage jamais de poursuivre de ses ardeurs les cibles de ses désirs.

- « Je comprends ton besoin d’agir mais la seule chose que tu puisses faire c’est de nous laisser agir, ça se passe sur tes terres mais si ces gens là se sentent en danger ils vont disparaître et nous devrons tout reprendre de zéro. Ne donne pas d’ordre pour qu’on les recherche, n’enquête pas sur les disparitions suspectes et par pitié empêche la nouvelle d’aller jusqu’à Fort Bastel … Tu sais comment elle réagirait si elle apprenait que des esclavagistes œuvre à Ferelden, d’autant que les principales cibles restent des elfes évidemment. Pas seulement, mais c’est tellement facile de se servir dans les bascloitre… Si nous avons besoin de toi pour appater un vendeur avec une fausse offre je te ferai signe mais je préférerai que ça n’arrive pas, je voudrais éviter que la Couronne trempe là dedans et toi par la même occasion. »

Il hocha la tête lorsqu’Alistair lui demanda de rester jusqu’à la fin et sourit au dessus de son verre.

- « Jusqu’à la fin, mon ami. » et ses mots semblaient porter plus loin que cette cérémonie.

Il rit à l’évocation de leur rencontre.

- « Et ta belle coéquipière n’avait d’yeux que pour moi, ça ne facilitait pas les choses entre nous. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure que tu étais jaloux et c’était beaucoup trop tentant de te taquiner. Quand au vieux, honnêtement je suis d’avantage toujours scandalisé que les arbres parviennent à parler en vers. Ca devrait être interdit par la nature ahahah. »



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