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Mar 21 Jan 2020 - 18:02

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

– Inquisition –

Messages : 159

Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.


La réticence de cet homme à vouloir danser avec moi était assez amusante, surtout maintenant que nous étions déjà en train de danser. Je le raillais gentiment, le regardant avec des yeux pétillants de malice et un grand sourire sincère.

" Auriez-vous si peur de danser ? Ne vous en faites pas, vous êtes entre de bonnes mains, et elles sont orlésiennes alors pour une danse on va dire que vous ne pourrez sans doute pas trouver mieux ! Ha ha ha ! "

Nous valsions en rythme, et je devais reconnaitre que malgré tout ce qu’il pouvait dire il se débrouillait pas mal du tout. C’était somme toute assez agréable, surtout qu’il n’avait pas les mains baladeuses et continuait de faire la conversation d’une façon assez amusante. C’était assez étrange de l’entendre se valoriser tout en étant dans l’auto-dérision, ce qui me rendait d’autant plus difficile la tâche de savoir ce qu’il était. Il avait trahi dans ses paroles son noble lignage, mais il y avait en même temps une telle nonchalance et peu de sérieux que cela rendait la chose improbable. Loin de m’en vexer, je m’en amusais en rajoutant une couche, ne cessant de sourire tout en le guidant pour lui éviter de bousculer son voisin ou d’écraser la danseuse d’à côté avec son pied.

" Vous parlez comme si vous étiez un grand duc ou bien le roi d’un pays important ! Dois je être si honorée que cela d’avoir pris votre main, et bien vous d’être guidé par mes pas dans cet horrible champs de bataille qu’est la piste de danse ? Fu fu fu ! "

La danse était un art consommé voir politique en Orlaïs, tout noble se devait de maitrise parfaitement au moins 20 danses différentes, et se tenir à jour sur toutes les nouveautés que la mode imposait. Ici, les danses étaient plus simples et plus spontanées. On ne cherchait qu’à s’amuser et à courtiser sans arrières pensés politiques. Du moins, dans cette piste de danse au bas-cloître. Il poussa la plaisanterie en proposant de m’inviter à un bal, pour que ma musique puisse le ravir tout en provoquant un scandale chez les féreldiens. Je ne pouvais m’empêcher de rire, enchérissant d’autant plus sur les possibles retombés d’un tel esclandre.

" Un bal ? Est-ce que cela ne va pas jaser que d’inviter une barde orlésienne dans une cours féreldienne ? Nous sommes de si terribles espions au service de l’Impératrice, vous risquez d’être pris pour un traitre. Ou bien tourné en ridicule pour être devenu la victime des charmes d’une elfe étrangère et dont personne ne connait le lignage. Seriez-vous prêt à courir ce risque ? "

Je posais sur lui un regard plein de malice, quand soudain j’entendis une voix familière m’appeler. Aussitôt je tournais la tête, voyant au-devant de la foule qui nous entourait un elfe en habits orlésiens aussi colorés que mal-assortis me fixer. Il ne me fallut que quelques secondes pour reconnaitre le regard doré et les oreilles percées de ce dalatien maladroit que je n’avais pas vu depuis ce qui e semblait être une éternité. Je sentais mon cœur se gonfler de joie, mon visage s’illuminant comme jamais.

" Lath !! "

J’avais crié de joie, interrompant la danse en tirant dans un premier temps mon cavalier hors de la piste, pour ensuite le lâcher et me jeter au cou de mon amant. Je le serrais dans mes bras, ne pouvant m’empêcher de rire. Je levais mon visage vers lui, plantant un regard plein d’amour dans le sien avant de l’embrasser avec fougue. Je pouvais entendre autour de nous les elfes rires et se moquer gentiment de nous, mais peu m’importait. Mon doux Lathbora étant enfin revenu à moi. Je m’écartais un peu, me rappelant qu’il n’aimait pas forcément les contacts. Mais je ne cessais de rire et de pétiller comme une jeune fille, le regardant avec autant d’admiration que d’affection.

" Ha ha ha ! Tu es vraiment venu, je suis tellement heureuse !! "

Après les premiers émois, mon regard plein de rose repris sa subjectivité habituelle. Je ne pus m’empêcher de regarder de haut en bas Lathbora, voyant qu’il était accoutré de façon autant voyante que maladroite. Des habits orlésiens qui semblaient de bonne facture, sans doute volés connaissant le drille. Je serrais les lèvres pour ne pas pouffer de rire, voyant là un effort de sa part pour bien paraitre et une mission pour ma part de lui apprendre à savoir accorder les vêtements. Heureusement qu’en Férelden cela passe, mais s’il avait été en Orlaïs il se serait couvert d’un ridicule sans nom. Je souriais pourtant, l’encourageant dans ses efforts et voulant le féliciter pour cette attention que je trouvais somme toute adorable.

" Ho ~ ! Tu es… très coloré et pimpant ! Viens, il faut que je te présente…"

Je ne pouvais en effet laisser mon cavalier en plan, pas après sa générosité ni le fait que c’était moi qui avait insisté pour le faire danser. Je me retournais donc, cherchant du regard l’homme qui avait pendant quelques instants été mon danseur. Je le vis qui s’était légèrement tenu à l’écart, et entreprenais de le rejoindre. J’avais pris instinctivement la main de Lathbora dans la mienne, le tirant derrière moi pour ne pas le perdre dans la foule. Nous arrivions devant l’humain, et je fis comme il se doit les présentations en souriant.

" Je vous présente Lathbora, mon … fiancé. Il est venu me rejoindre ici, je n’espérais pas le voir arriver aussi vite. Et voici… Ha mes excuses, je me rends compte que je ne vous ais pas demandé votre nom. "

J’avais marqué un petit temps d’arrêt avant de dire qu’il était mon fiancé, rougissant un peu plus au passage. J’avais voulu dire époux, mais il est vrai que d’un point de vue du mariage Dalatien et du Tisserand ce n’était pas encore conclut. Il manquait l’échange de présent final, et la bénédiction du tissage. Mais c’était la raison pour laquelle Lathbora était venu me rejoindre, ce qui me rendait encore plus heureuse de savoir que nous allions enfin pouvoir officiellement nous déclarer unis. Autre problème cependant, je me retrouvais gênée de ne même pas connaitre le nom de celui qui avait été mon cavalier et compagnon pendant le festival. Je ne m’étais même pas présenté d’ailleurs, ce qui rajoutais à ma honte. J’attendais donc patiemment qu’il réponde, pour qu’ensuite je puisse faire de même et boucler la boucle.


Lun 10 Fév 2020 - 18:36

Anonymous
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.


« Orlésienne voilà bien ce qui me fait le plus peur. C’est rare que je me retrouve entre des mains Orlésienne. Aussi mignonne soit-elles. Mais je pense que celles ci ne me veulent que du bien. Même si pour moi la danse est une forme de torture pour être être civilisé. Et encore, on ne me force pas à porter de vêtements d’apparats ici. » Il se concentrait et ne s’en sortait pas trop mal. On pouvait donc dire que les séances de tortures avaient payés. Il n’aimerait jamais vraiment ça, mais il prenait quand même plaisir à danser avec cette jeune femme. Peut-être par ce qu’il n’était pas au milieu de requins. Peut-être parce que personne ne savait qui il était et que du coup on le laisser tranquille. Il sourit, il se sentait bien, libre de ses mouvements et de ses paroles. Cela lui faisait du bien, il se sentait léger, une partie de la pression envolée de ses épaules. Il laissa même échapper un petit rire avant de faire tourner la jeune femme sur elle même avant de la ramener vers lui. « Et bien il semblerait que mes cours aient portés leurs fruits. Qu’en pense l’orlésienne qui me sert de cavalière ? Suis-je digne de venir danser à la cours de votre impératrice ? » Il plaisantait, jamais il n’irait à la cours de Celene. C’était un coup à revenir mort et il n’aimait pas tellement la mort c’était trop définitif.  Il laissa un rire s’échapper de ses lèvres, un rire claire et franc quand elle parla de duc ou de roi basculant légèrement la tête en arrière, faisant se retourner sur lui le visage de quelques elfes un peu perturbé qu’un humains soit parmi les danseurs. Un humain qui semblait n’en avoir rien à faire qu’ils soit tous des elfes et qui danser avec l’une d’entre eux en plus. « Hum, si c’était le cas, le prendriez vous mal ? Cela serait romanesque non ? Imaginons que je sois roi. Je me serais enfuis de mon palais, encapuchonné, évitant les gardes pour venir danser au bascloitre. Et y aurais-je rencontrer l’amour ? C’est vous la barde. A vous de tisser l’histoire. Vous pourriez m’appeler Anataar, cela ferait pays étrangeé ou Zevran. Zevran appelez moi comme cela dans votre histoire. » Il lui fit un clin d’œil et continua sa danse. Il était heureux vraiment, cette jeune fille était un vent de fraîcheur dans ce monde de brutes. « Non je ne serais pas accusé d’être un espion. Je serais accusé de pleins de chose mais pas de cela. » Il laissa échapper une petite expression amusé et la fit tourner de nouveau.

Le roi déguisé allait ajouter quelque chose quand sa cavalière s’extirpa de ses bras pour fendre la piste de danse et courir vers un homme. Il supposait que c’était un homme au vu de la tenue, il aurait pût le prendre pour une engeance déguisé. La mode Orlésienne allait quand même de pire en pire. Il se décala de la piste de danse pour ne pas déranger les couples et des jeunes filles venaient de lui sauter dessus pour demander une danse à leur tour. Il se gratta la tête gêné quand sa jeune cavalière lui sauva la mise. « Excusez-moi mesdemoiselles. Mais une prochaine fois se sera avec plaisir. Vous êtes toutes magnifique et vous avoir à mon bras serait un honneur. » Il se dirigea donc vers Argonia et son ami qu’il jugea beaucoup. Retenant difficilement le rire moqueur qui se cachait dans sa gorge. Il s’inclina légèrement.

« Je m’appel... » Il se coupa, croisant le regard de l’elfe, se regard, cela lui rappelait des souvenirs. Lointain. Vraiment loin. Il venait de monter sur le trône. Odeur de terre et d’eau. Un clan dalatien… « Taven ? » Non ce ne pouvait pas…. Son regard le balaya de haut en bas avant que son rire n’explose comme une pluie d’été. Il se plia un peu en deux prit d’un fou rire incontrôlable avant de se calmer juste assez pour reprendre la parole. « Taven ? Je suis surpris de vous voir habillé de la sorte ! Vous avez quitter votre clan de Bréciliane. » Il essuya ses yeux d’où perler quelques larmes, il essayait de se retenir mais c’était vraiment difficile. Il observa la douce Argonia et Taven se demandant comme une jeune fille si douce avait pu attirer le regard d’un elfe si plein de colère. Mais il arrêta de rire directement quand il se rappela que si lui connaissait Taven. Taven savait qui il était. Discrètement il tenta de lui faire comprendre de ne pas dire ici qui il était. Se serait l’émeute. Les gardes rappliquerait, s’en prendrait sûrement aux elfes qui n’avaient rien fait.  Il faudrait qu’il hausse la voix. Mais bon vu qu’il venait de se moquer ouvertement de lui, il savait que au vu du caractère de l’elfe il ne se gênerait pas pour hurler son identité haut et fort. Il regarda derrière lui, il pouvait peut-être encore fuir. Oui certainement même.

Sam 15 Fév 2020 - 12:30

Anonymous
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.



Elle l'appela Lath, Amour, et sans perdre un instant elle interrompit sa danse pour se précipiter vers lui, entraînant son cavalier dans son sillage. Il était évident qu'elle était heureuse de le revoir, et que cette danse n'était qu'une simple diversion en attendant sa venue. Argonia était aussi légère et aussi belle qu'un papillon, et comme lui jamais elle ne se posait vraiment. Toujours en mouvements, elle voletait d'une activité à l'autre en minaudant. Lathbora le savait, et il l'aimait pour cela. Il la connaissait autonome, il la savait indépendante. Il était certain que jamais elle ne se morfondrait en l'attendant, que jamais l'inquiétude ne l'immobiliserait et ne la couperait de sa vie. Sinon comment aurait-il pu imaginer un avenir avec elle ? Lui qui vivait une vie difficile, une vie dangereuse ? S'il était venu jusqu'à Dénérim pour s'unir à Argonia, c'était pour lui offrir des instants de bonheur, et non de la langueur et de la mélancolie.

Lorsqu'elle l'étreint, et alors qu'il sentait son corps contre le sien, une vague de chaleur s'empara de Lathbora, et empourpra son visage. Mais cet instant magique qui devait les voir être enfin réunis ne combla pas l'elfe comme il l'avait d'abord cru, comme il l'avait imaginé au cours de son laborieux périple. Son regard restait braqué sur l'homme, sur Alistair Theirin, car plus aucun doute n'était possible. Un amalgame d'émotions toujours plus inconciliables s'emparait progressivement de lui, le renvoyant sans cesses dans ses souvenirs d'une époque où sa rage était sa seule compagne. Peur, regret, colère, envies violentes et solitude pesante, ... Passant lentement au travers de ce maillage complexe d'émotions, Lathbora ne répondit pas à sa promise, ne sachant de toute manière pas déterminer si "pimpant" relevait du compliment ou de la remarque... Il se laissa entraîner par elle, serrant sa main pour se protéger contre le flot de ses propres émotions. En retenant Argonia, il cherchait à s'empêcher lui-même de sombrer dans ses souvenirs. En vain.

Alistair Theirin, le Roi de Férelden. L'homme qui, par sa venue, avait précipité Lathbora dans sa résolution de venger les siens. L'homme qui, depuis, représentait à ses yeux le plus grand challenge de sa vie. Initialement, l'elfe souhaita sa mort. Pire, il souhaita être l’instrument qui la lui apporterait. Plus que tout, l'elfe souhaitait éliminer cette menace, ce faux ami qui s'approchait des siens, qui par l'entremise de promesses alléchantes les inféoder à son règne. Malgré les paroles Varathorn, de Lanaya et de tous les autres membres de son clan, il avait longtemps refusé d'admettre l'innocence de ce roi garde des ombres, et son refus l'avait poussé jusqu'au bannissement. Dahl'athen aussi avait cherché à lui ouvrir les yeux. Mais comment savoir de quel côté se trouvait un arbre, tout possédé soit-il ? Du côté des Hommes, ou de celui des elfes ? Dix ans. Il avait passé une décennie entière à ne croire que sa parole, à n'écouter que ses pensées, et à attendre patiemment le jour où sa dague rencontrerait la gorge d'Alistair Theirin.

Mais maintenant qu'il était à portée de bras, Lathbora hésitait. Ses voyages, ses rencontres et Argonia elle-même lui avaient fait quelque peu ouvrir les yeux et mettre en doute ses certitudes : le monde était plus complexe qu'il ne l'avait d'abord cru. Chez les elfes, certains refusaient de relever la tête. Et chez les Hommes, certains souhaitaient vraiment les aider... Et s'il s'était trompé ? Et ce depuis le jour où il avait voué son futur au Vir banal'ras ? Et si Alistair cherchait sincèrement à les aider ? Après tout, la fête présente s'était étirée jusqu'au bas-cloître, et il avait mis des médecins à disposition des plus malades...
Je vous présente Lathbora, mon … fiancé.
Lathbora tiqua malgré lui en entendant Argonia hésiter sur le qualificatif à employer pour le présenter. Face à un Roi, un dalatien crasseux, tout "pimpant" soit-il, ne faisait que pâle figure, et il était prêt à l'accepter. Dans ses vêtements volés, privé du réconfort flagrant que lui procurait son armure d'écorce de fer, Lathbora se sentait si faible, si petit et insignifiant. Il devait en être tout autre pour le Roi, qui lui se tenait sans escorte dans des vêtements humbles, un peu comme s'il cherchait à dissimuler son identité. Mais comment les habitants du bas-cloître pouvaient-ils ne pas le reconnaître ? Lathbora n'avait vu son visage qu'à deux reprises en une décennie, et pourtant il n'avait aucun doute quant à son identité !
Alistair le toisa, un air cruel flottant un instant dans ses yeux.
Je m’appel...
Il s'interrompit, et l'elfe comprit qu'il l'avait lui aussi reconnu. Il banda tous ses muscles, prêt à fuir au besoin, à protéger Argonia aussi, si le moindre mal la menaçait.
Taven ?
En entendant son nom, son ancien nom, prononcé dans cette voix aux accents rustiques, le premier instinct de Lathbora fut de grogner, preuve s'il le fallait qu'il s'était enfoncé profondément dans les souvenirs encore vifs de sa vie sauvage. * Il se moque de moi* Pensa le dalatien en venant s'interposer entre sa douce et l'humain hilare. Cherchant à conserver le contrôle sur ses émotions, par égard pour Argonia, Lathbora planta ses ongles dans la chaire de ses paumes, se concentrant sur la douleur que ceux-ci lui provoquaient. Doucement, sans desserrer les dents, il articula, ses sourcils blonds froncés sur ses yeux d'or :

Mon nom est Lathbora. Taven n'est plus de ce monde.

Cette affirmation était un demi-mensonge : Taven, l'innocent apprenti artisan de son clan n'existait effectivement plus depuis bien longtemps. Pourtant, le dalatien n'était à présent plus tout à fait certain d'être toujours Lathbora, cette entité vengeresse ayant emprunté la voie des assassins pour redresser le destin de son peuple. Le Vir Banal'ras impliquait d'être prêt tout sacrifier, et pourtant l'elfe était sur le point de s'unir à une barde orlésienne itinérante...

Je ne fais partie d'aucun clan, et suis le seul à blâmer pour mes actions.

Explicita Lathbora faisant volontairement référence aux nombreux meurtres qu'il avait commis dans ladite forêt de Bréciliane, tous des shemlens, et un grand nombre portant même le blason du roi. Il serra encore plus fortement ma main d'Argonia, qu'il n'avait jamais lâchée.

Alors, si vous devez me punir pour mes crimes, je vous prierais de vous prononcer dès maintenant. Sinon laissez-nous tranquilles, Argonia et moi.

Il avait fait un pas en avant, menaçant, son étroit torse bombé fièrement. Plantant ses yeux d'or dans le regard d'Alistair, il apprêtait à attendre son verdict lorsqu'il entendit un bruit dans la foule, vers l'arrière. Il se retourna vivement, et réalisa que quelques elfes étaient montés dans l'aravel miniature, et jouaient à présent avec sa voile délicate.

DESCENDEZ DE LA TOUT DE SUITE !
Hurla-t-il en se précipitant dans la foule
Ce n'est pas à vous !
Désespéré, il tenta de repousser les elfes qui, amusés, ne semblaient pas vouloir répondre favorablement aux suppliques de cet elfe si ridiculement déguisé.
Je l'ai construit pour Argonia ! Pour que nous puissions nous marier !

Mer 25 Mar 2020 - 19:47

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

– Inquisition –

Messages : 159

Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.


Je ne remarquais pas de suite l'air plus tendu de Lathbora face à l'humain, qui avait commencé à vouloir se présenter. Mais ensuite leurs regards se croisèrent, et une sorte de connexion se fit. Mais à sens unique. L'humain le regarda de haut en bas, l'interpellant selon un nom que je ne connaissais pas. Je fronçais des sourcils, surprise par le rire de cet humain et me tournant vers Lathbora pour avoir un semblant d'explication.

" Hein ? Tav..."

Mais quand je vis ses yeux, ce ne fut que pour voir une colère profonde, qu'il tentait bien que mal de garder sous contrôle. J'étais inquiète, je ne comprenais pas ce que cet homme avait bien put lui faire pour qu'il ait cette réaction. Lathbora a toujours été méfiant des humains, ou plutôt à les détester, mais ici... Il y avait autre chose. Il prononça clairement que Taven ne lui appartenait plus, que son nom était Lathbora. A l'entendre dire ces mots, je ne pus m'empêcher de me sentir... triste. Et déçue. Ce passé qu'il n'avait toujours pas voulu me faire partager, cet homme était au courant. Mais pas moi. Alors que j'allais m'unir à lui. En avait il si honte ? Par respect pour lui et par affection jamais je ne l'avais interrogé à ce sujet, attendant qu'il se dévoile de lui même à moi, par confiance. C'était étrange de l'entendre parler de faits, de crimes même qui avaient l'air terribles, mais seulement parce qu'il était confronté à une autre personne. Et pas pour moi. Je sentis sa main se serrer un peu plus dans la mienne, mais je ne pouvais m'empêcher d'être mal à l'aise. Pourquoi Lathbora devait rendre des comptes à cet humain ? Qui était il vraiment ? Lathbora semblait le craindre en même temps qu'il lui tenait tête, le mettant en garde alors qu'il faisait un pas vers lui, l'air menaçant. Enfin, autant qu'on peut l'être dans des habits aussi colorés et mal assortis. Mais soudain le mouvement et le bruit de la foule attira son attention et d'un coup il bondit sur eux. Il avait lâché ma main s'étant dirigé vers eux. Je me trouvais étrangement soulagée de cette diversion, et m'adressais à l'humain.

" Vous semblez le connaitre d'avant... Je... Je suis désolée, il a toujours du mal avec les humains..."

C'était à la fois des excuses, mais également une nouvelle méfiance. Je ne comprenais pas le lien qui les unissait, et peut être qu'en même temps je le jalousais de connaitre le passé de Lathbora, alors qu'il me l'interdisait. Je restais souriante et avenante bien sûr, mais dans mon regard on pouvait voir une sorte de tristesse et de déception. On parlait de blâmes et des crimes, pourtant Lathbora semblait être le seul dans ce duo à être sur la défensive. L'humain au contraire, avait l'air bien plus détendu, comme s'il était face à un ami. C'était... des plus perturbants. Je voulais en demander plus à cet homme qui sans doute serait moins avare de mots que mon fiancé, mais je dus me tourner vers la foule en entendant Lathbora parler quelque chose d'étrange. Enfin, de surprenant surtout. Entendre les mots "pour Argonia" et "nous marier" de sa bouche en le claironnant haut et fort devant autant de monde avait de quoi m'interpeller et me faire rougir. Je me rapprochais de là où était Lathbora, voyant cette espèce de carriole décorée avec des voiles qui ressemblait beaucoup à ce que j'avais vu dans le clan dalatien. Je m'adressais cette fois ci à l'elfe, mes yeux ne pouvant se détacher de l'engin.

" Lath... C'est toi qui l'a fait ? Pour... pour moi ?"

Ma vois était hésitante et pleine d'émotion, mes yeux brillants de curiosité et mes joues empourprées. Il avait déjà façonné l'arc que je portais sur le dos, mais jamais je n'aurais imaginé qu'il était allé jusqu'à construire cela. Combien de temps avait il mit ? Combien d'écorchures et d'ampoules avait il dû se faire ? Mes yeux brillants se tournèrent alors vers lui, oubliant un instant vainement le doute sur son identité. Ne suis je pas une barde qui aime les choses qui brillent ?


Jeu 26 Mar 2020 - 11:33

Anonymous
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.


Aussi simplement qu’elle c’était aller à rire dans ses bras, la voix de Taven le fît disparaître des pensée de la jeune femme. Il n’en prit pas ombrage de toute façon il était tout à ses pensées à lui. Taven, comme un fantôme du passé qui revenait le hanté. Tant de promesse encore en suspend celui faisait remonter à la surface. Tant de choses oublié, noyée sous des raisons d’état, sous des discours stériles dont on l’avait abreuver pour lui faire oublier toutes les autres promesses. Il soupira et remit correctement son capuchon. Taven, l’elfe plein de colère et d’amertume qui s’il en avait eut l’occasion lui aurait planté une lame dans le cœur. Tellement de chose auraient pût être différente si l’elfe n’avait fait qu’une seule chose. Écouter. Mais aveugle de haine il avait fermé les oreilles et c’était plongé à cœur perdu dans la noirceurs. Cependant sur son chemin une lueur rousse c’était infiltré et Alistair voyait dans son regard une lueur qu’il n’y avait jamais vu. Andrasté avait sauvé les hommes par son amour et peut-être que cette jeune Orlésienne sauverait Taven de la noirceur de la même façon. Plus personne ne faisait attention à lui et cela le rassura un peu. D’un œil curieux il observa le mini aravel. Il trouvait le geste adorable et plus encore l’elfe qui tentait de le protéger de la foule amusée et curieuse. Voir ce genre de scène dans sa cité lui faisait prendre conscience qu’il n’y avait pas que la guerre et la mort. Mais que la vie elle aussi luttait pour se faire une place. Il pouffa dans sa main et détourna le regard par pudeur essayant de ne pas entrer dans une bulle qui n’était pas faites pour lui. Il n’avait rien répondu à la jeune fille. Que lui dire de toute façon ? Il avait déjà fait un impaire en laissant le nom de Taven sortir de ses lèvres. Il aurait dû se douter que l’elfe n’allait pas déballer son passé. Tout comme lui au milieu de la foule cachait qui il était, Taven devait le faire avec tout le monde. Et cela le rendit triste. Ne jamais être sois même devait être un fardeau bien lourd à porter. Il observa la foule autour de la fabrication artisanale. Taven avait essayer d’oublier son ancienne vie, mais ses mains ne pouvaient mentir. C’était du bel ouvrage. Il hésita entre rester et se fondre dans la foule pour revenir au château. Mais il ne savait pourquoi il resta. Il s’approcha même de l’aravel et l’observa longuement sans un mot avant que ses yeux ne revienne sur le couple. Cependant la paix ne durait jamais et un attroupement dans le bas cloître n’était jamais du goût des gardes. Un petit détachement en arme s’approcha, leur armes et armures scintillant au soleil. Alistair soupira, ils faisaient beaucoup de zele quand c’était les elfes, mais pour les bandits du côtés humain il n’y avait jamais assez de moyens. Il attendit de voir. Peut-être que cette fois il n’aurait pas besoin d’agir. Mais c’était surtout sur Taven que son regard se portait. Il l’enjoignait de ne pas sortir d’arme. Car il ne pourrait plus rien pour lui dans ce cas et ce serait un bain de sang.

« Je peux savoir ce que c’est que ce bordel ?! On aurait jamais dû vous donner l’autorisation de participer au festival. Mais le roi doit sauter l’une de vous il vous donne trop de liberté. Sortez cette horreur d’ici sinon on la crame c’est claire ? C’est pas un cirque !  Et toi le clown là ! T’es un peu trop Orlésien à mon goût approche... » Le roi ferma les yeux trente secondes. Et sentant le pire se profiler il se fraya un chemin dans la foule qui avait perdu toute candeur. Les enfants pleurer dans les jupes de leur mère.

« Décidément, soit le roi de ce royaume est un faible et tout le monde se fiche de ses ordres, soit il n’a pas vent du comportement de ces hommes. Vous n’avez pas mieux à faire que de venir troubler la joie de gens qui ne vous ont rien demandé ? Pourquoi n’iriez vous pas plutôt à la perle enquêter sur les ivrognes qui agressent les filles ? » Le garde haussa un sourcil avec de laisser un rire mauvais s’échapper de ses lèvres. « T’es qui toi ? Un amoureux des elfes ? Tu les sautes aussi ? Dégage de là avant qu’on te foute au trou. »

Alistair rigola un peu. « Techniquement j’y suis chez moi. Mais vous par contre, c’est à   Bréciliane que je vais vous envoyez. Il paraît que la forêt s’agite et que les tribus elfes demandent de l’aide au royaume. Cela vous apprendrez la modestie peut-être. » La pointe de la lame du garde se pointa sur sa gorge et Alistair tiqua. Il voulu porter la main à la sienne avant de se dire qu’il y avait bien plus simple pour mettre fin à tout ça. Il secoua la tête laissant son capuchon tombé dans son dos. « Je serais vous, je prendrais bien conscience de ce que je viens de faire. Ma façon de traiter les elfes ne vous conviens pas ? Rendez vos armes, votre armure et quittez ma citée. Dégagez tous d’ici. Et les prochains que je prend à se croire ici en terrain conquis je les envoies à Fort Bastel où ils iront récurer les latrines de l’Héroïne ou mourir dans les tréfonds c’est claire ?! » Les gardes déguerpir après c’être incliné. Alistair soupira, les elfes le regardaient avec des yeux ronds. Taven c’était demander pourquoi personne ne l’avait reconnu, mais parce que personne ne c’était attendu à le voir au milieu du quartier le plus pauvre de la ville. « Bien je suppose que pour moi aussi la fête est fini. N’ayez crainte je vais m’arranger pour que personne ne vienne gâcher la fin de votre fête. Taven, je suis heureux de te revoir. Même si tu peux en douter. Et vous douce Argonia, je serais ravis de vous inviter à l’une de mes fêtes. »


Jeu 26 Mar 2020 - 20:06

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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.



Voilà, rien ne changeait jamais. Quelque effort que Lathbora puisse faire pour se rendre meilleur, plus important ou simplement plus sage, le monde entier finissait toujours par lui rappeler qu'il n'était rien. Qu'un tout petit elfe blond idéaliste. De la viande sur des os. Et à peine une conscience flottant quelque part au-dedans.

Cette aravel, il l'avait pensé dans sa tête, il l'avait rendu réelle grâce au travail de ses mains. Les échardes encore logées dans sa peau, tels des petits poissons sous la surface des eaux, étaient là pour en témoigner. Les cales à ses doigts aussi. Et pourtant ce n'était pas assez pour gagner le respect de ces elfes des villes. Ils refusaient de le laisser en paix, et leurs mains impures palpaient chaque centimètre du chariot, salissant le tissu de la voile. Et Lathbora ne parvenait pas à les faire reculer. Ils ne l'écoutaient pas. Agrippé à un bras anonyme, sentant une étrange panique affluer de son cœur, le dalatien baissa la tête. Il mordit ce bras anonyme, comme une bête acculée, ne sachant plus que faire d'autre. Une larme discrète glissa sur sa joue, embrumant sa vision.

La voix. La voix d'Argonia lui fit lâcher sa prise. Et non les supplications de sa victime, mordu jusqu'au sang au niveau du biceps. Confus et les lèvres sèches, Lathbora se retourna en direction de la barde. Sa voix était hésitante, ses yeux brillants. Le visage de Lathbora se décomposa en une seconde, méprenant l'attitude de son amie pour de la peur, et peut-être pour un peu de dégoût.

Je… Je suis désolé, j’aurais aimé mieux faire. Mais…

Mais il n'avait jamais fabriqué d'aravels avant, il n'avait jamais non plus essayé d'en réduire la taille. Mais il avait eu du mal à trouver le bois, à se procurer les outils de charpentier dont il avait besoin. Mais il s'était blessé de nombreuses fois en brodant les fleurs sur les voiles, et avait perdu ses aiguilles dans les herbes hautes. Mais il venait à peine d'accepter son passé, de l'embrasser de nouveau pour le bien de quelqu'un. Non, il n'était simplement pas le meilleur pour ce genre de chose, probablement qu'il ne le serait jamais. Néanmoins, il y avait mis tout son cœur. Pour elle, uniquement pour elle.

Il comprit alors que la lueur dans le regard d'Argonia n’était pas une manifestation de son dégoût, tout au contraire même.. L'avait-il touché ? Pour de bon ? Sans hésiter, il s'expliqua :

Je l’ai fait pour toi. Parce que je sais que tu vie est sur la route, et que je ne serais pas toujours là, avec toi. J’espère que cette aravel te rendra les choses plus faciles, et que grâce à elle tu puisses ressentir un peu ce que nous autres dalatiens nous...

L'un des elfes citadins s'écarta de l'aravel, emportant avec lui le sac de Lathbora. Sans prendre le temps de finir sa phrase, il bondit à sa poursuite, passant tout contre Alistair, à présent en grande discussion avec d'autres hommes. Des gardes ?

C’est à moi !

rétorqua Lathbora en tirant sur son sac, sans pour autant lâcher du regard les hommes en armure. Ils avaient encerclé le roi et leur attitude se faisait menaçante. Pourtant n'était-ce pas leur chef ? Alistair Theirin avait-il réellement perdu son trône ? Non... Non ce n'était pas possible... Tout isolé qu'il ait vécu ces dernières années, Lathbora ne croyait pas qu'une telle information puisse lui avoir échappée. Réussissant enfin à arracher son sac, et donc ses dagues, aux mains de cet elfe, Lathbora s'approcha des hommes armés. Il ne se stoppa que lorsque l'un d'entre eux dégaina sa lame, pour venir la ficher sous le menton d'Alistair. Là, le dalatien grogna comme un chat et effectua un petit saut en arrière, se rapprochant d'Argonia, une main glissée dans son sac à la recherche de ses armes.

Reste derrière moi.

Lui glissa-t-il entre ses dents à sa fiancée. Derrière lui, toute l'attention des elfes du bas-cloître s'était également reportée sur l'échauffourée entre les shemlens. Mais contrairement à eux, les muscles de Lathbora n'étaient pas mobilisés pour éventuelle fuite, mais tout le contraire. Il était prêt à bondir en avant. Prêt à défendre la vie d'Alistair. Et pourquoi donc ? N'avait-il pas lui-même voulu sa mort, bien des années plus tôt ? Oui. Mais depuis, et avec bien des difficultés, Lathbora avait fini par visualiser les propres failles de son raisonnement, les brèches béantes dans ses motivations. Il n'était plus soumis aux mensonges des siens, et commençait à présent à accepter l'idée que tous les shemlens n'étaient pas mauvais... À première vue. L'idée de voir Alistair mort avant qu'ils n'aient pu s'expliquer lui sembla étrangement insoutenable.

Mais fort heureusement, le dalatien n'eut pas à intervenir. Le roi renvoya ses hommes par de simples paroles.

Taven, je suis heureux de te revoir. Même si tu peux en douter. Et vous douce Argonia, je serais ravis de vous inviter à l’une de mes fêtes.
Alistair Theirin. Roi Alistair Theirin.
Ce mot là, il eut du mal à le faire glisser sur sa langue. C’était peut-être celui contre lequel il s’était le plus bâttu dans le temps.
Je suis aussi étrangement satisfait de vous revoir. Argonia, je te présente le Roi. Alistair, voilà Argonia. Je suis venu à Dénérim pour l'épouser.
La dernière partie de sa phrase, il la cria presque. Et son visage s'empourpra brusquement, noyant ses tâches de rousses pour un instant, brouillant son vallaslin rouge. Oui, il venait pour enfin véritablement s'unir à une femme, et le voilà qui l'annonçait aussi fermement à un fantôme de son passé. Qui l'aurait cru ? Personne. Lui-même avait encore du mal à y croire.

Mer 1 Avr 2020 - 19:08

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

– Inquisition –

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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.


Lathbora s'était tourné vers moi, et comme à son habitude commençait à bredouiller des excuses, se ratatinant comme s'il avait fait une bêtise. Je rougissais légèrement, ne pouvant m'empêcher de sourire un peu plus et de le regarder avec tendresse. Par le Tisserand, pourquoi est il aussi adorable et fait papillonner mon coeur comme ça... Il semblait cependant se reprendre, voyant dans mon regard que j'étais loin de le critiquer. Il semblait maintenant un peu plus fier, il partit dans de grandes explications quand un elfe lui prit son sac pour s'en aller avec. Je le voyais partie en courant en hélant le voleur pour reprendre le sac, et je ne pus m'empêcher de rire. Je devrais encore le prévenir de certaines petites choses sur les villes et les bas cloitres...

Mais l'heure ne fut plus à a rigolade, car des soldats s'étaient rapprochés face au tumulte. Aussitôt les curieux s'éloignèrent, nous laissant avec Lathbora avec notre aravel. La manière vulgaire et dégradante dont il parlait me choquait à peine. J'avais entendu les même choses à Orlaïs, même si en général le vocabulaire employé est un peu plus.. fleuris. Lathbora avait attiré l'attention avec ses vêtements déparaillés et trop colorés pour la faune locale, et j'étais inquiète que cela lui apporte des ennuis. Loin d'être diplomate, même si je savais qu'il prenait beaucoup sur lui même je craignais qu'il ne s'en prenne à eux à coup de dague. Encore.

Mais la bonne fortune était de notre côté, car l'humain de tout à l'heure qui avait reconnu Lathbora s'était interposé. J'étais étonnée de le voir prendre de tels risques, mais surtout parler de façon aussi étrange. J'étais juste derrière Latbora, qui m'avait tiré derrière lui pour me mettre en sécurité. Alors que la situation allait dégénérer, l'humain enleva sa capuche, dévoilant son visage. Aussitôt les soldats se retirèrent, abandonnant toute poursuite. Pour obtenir une telle réaction de leur part, il ne pouvait être que... C'est là que Lathbora, toujours ronchon mais que je sentais plus détendu, me présenta enfin cette personne. J'ouvris de grands étonnés, mais en même temps beaucoup de liens se firent dans mon esprit. Entre les rumeurs qui courent sur son compte, ses allusions et maintenant comment il avait renvoyé aussi facilement les soldats. Je rougissais de plus belle quand Lathbora clama aussi fort et avec tant d'assurance qu'il était là pour m'épouser. Devant le roi, en plus. J'essayais de reprendre contenance, m'avançant pour saluer de nouveau de la tête le roi, souriant pour le remercier.

" Ainsi je connais enfin votre nom... Mais je suppose qu'il est préférable de ne pas le crier sur les toits."

Je n'avais pas changé ma manière de parler, mais je regardais autour de nous les nombreux regards de travers. Il ne fallait pas trainer ici. Je me tournais vers mon fiancé, lui intimant qu'il était préférable de se retirer.

"Lath, je pense qu'il est préférable de nous éloigner de la place. L'Aravel sera plus en sécurité et nous attirerons moins l'attention. Vous nous accompagnez, Ser Herault ?"

Ces derniers mots étaient à l'intention du roi, auquel j'avais donné un surnom de circonstance vu qu'il nous avait sauvé des soldats. Je le regardais avec malice, souriant de plus belle et en toute innocence. Il fallait faire sortir l'aravel de la place principale, se trouver un endroit plus tranquille pour discuter et moins attirer l'attention. Nous pourrions toujours retourner à la fête, quand les choses se seront calmées. J'avais invité Alistair à nous accompagner, car j'avais non seulement envie d'en savoir plus sur lui mais j'étais persuadée que je pourrais également en apprendre plus sur Lathbora. Il était clair que le dalatien ne l'appréciait guère, mais il y avait tout de même un certain respect et une reconnaissance qui faisait qu'il ne l'avait pas encore poignardé. J'étais curieuse de savoir comment ils s'étaient rencontrés aussi.

Sans vraiment attendre l'approbation des deux autres, je m'étais rapproché de l'aravel pour le tirer vers une ruelle. Et je dois dire que je galérais un peu. Lathbora avait eu les yeux un peu plus gros que le ventre. Je n'étais pas aussi forte physiquement que lui, et tirer cet engin sur les routes serait plus fatiguant qu'autre chose. Idéalement il me faudrait un poney ou un petit âne pour le tirer, ce serait plus simple et aussi plus mignon. Cette idée me fit sourire à nouveau, pensant à mon enfance dans les troupes nomades de ménestrels et de danseurs, avec ma mère. Tout en tirant, je faisais la conversation au roi, par pour qu'il ne se sente lésé. Et surtout, pour lui montrer ma reconnaissance.

"Je vous remercie pour votre aide tout à l'heure. Je vois que les elfes sont traités de la même manière que ce soit en Orlaïs ou à Férelden. C'est triste, mais en même temps rassurant de voir que certains se dressent pour nous aider."

Il ets vrai qu'ils étaient rares ces humains. J'étais plutôt rassurée de savoir que le roi de Férelden tenait au bien être des elfes, au moins dans l'intention. Peut être que je devrais vivre ici au final. Je pourrais bien m'habituer à la poussière, à la boue, au mauvais goût vestimentaire sir de temps en temps je peux discuter avec une personnage si atypique que le roi Alistair et manger de temps en temps du fromage. Quoi que, la police du mauvais goût... mes racines orlésiennes ne le supporteront pas au final.

"Je n'ai rien pour vous remercier et je vous dois encore quelque chose pour la bouteille. Que diriez-vous de boire un coup ensemble, avec Lathbora ? Vous devez avoir des choses à vous raconter j'imagine. Qu'en dis tu, emma vhenan ?"

Je m'étais tournée vers Lathbora, arborant un grand sourire et le suppliant de mes yeux doux. J'avais fait exprès d'utiliser les derniers mots en dalatien, sachant qu'à chaque fois ça le met dans sous ses états. Que ferais je sans lui, il est trop adorable ~ .


Mer 3 Juin 2020 - 20:52

Anonymous
Invité

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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.



Ils n'eurent pas le temps de se décaler dans une autre rue. Pas le temps non plus de remercier comme il le fallait cet illustre bienfaiteur. Car quelqu'un, dans la foule, reconnu le roi. Pas un banal elfe, non, mais bien en garde. Craignant pour la vie de son souverain, il créa un mouvement de panique en appelant brusquement du renfort. Rapidement, les elfes furent écartés, et Lathbora et Argonia n'eurent d'autres choix que de s'éloigner. Tirant son aravel, Lathbora jeta un dernier regard par-dessus son épaule, en direction du roi de Férelden. La tête basse, il était escorté par ses gardes en direction du palais. Le voir ainsi de dos, encadré d'hommes en armes, avait un petit quelque chose de redondant. Pourtant il se sentait soulagé. Avec Alistair, c'était une partie de son passé qui s'éloignait d'Argonia... Et de lui-même.

Viens Argonia, nous devons nous trouver un coin tranquille. Et peut-être joli. Pour nous marier.

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