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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.
[9:41 du dragon (Après la discussion avec Beatrix de Ménil) ]
« Fereldiens, Fereldiennes et autres amateurs de fromage ! Denerim ouvre ses portes pour le fameux et mondialement connu « Fro mage ou Fro Templier » Pas de politique chez nous ! Nous n’aimons qu’une chose le FROMAGE ! Animations, dégustation et vente de fromages de tous horizons. En clôture de cette première journée : Le concoure de mangeurs de fromage, le roi Alistair est l’homme à battre ! Récompense de 10 Pièces d’or au vainqueur et le titre de Seigneur ou Dame de la meule ! »
Sous ses yeux c’était une palette de couleurs que l’on avait déroulées. Des rouges puissants, des bleus chatoyants. Dénérime était toute pétulante aujourd’hui. Et cela durerait toute la semaine. Les gens se pressaient dans les rues, hurlaient, riaient. C’était un spectacle assez déroutant. La ville n’était pas encore complètement reconstruite, les failles, les démons pullulaient. Les venatories et les brigands, semblaient vouloir faire de Thédas leur parc de jeu. Et pourtant, les gens étaient là, l’esprit léger. Du moins c’est ce que l’on pourrait croire, mais pour un observateur attentif, on pouvait voir, sous les sourires de façades, derrière les yeux pétillant, l’inquiétude, la lassitude, la colère. Les parents qui se rongent les sangs pour des enfants parties au loin par soif d’aventure et de richesses, le fiancé sans nouvelles de sa bien-aimée, l’enfant qui les pieds dans la boue ne reverrait jamais ses parents. Mais pour aujourd’hui et pour la semaine entière, les gens venaient à Dénérim et feraient semblant. Juste quelques jours croire et espérait que tout allait bien. Au-dessus des têtes, des guirlandes en tissues bariolées bougeaient doucement dans le ciel azuré, les commerçants avaient décoré leur vitrine profitant du festival pour attirer de nouveau client. Il sourit, emporté par cette allégresse. Encore une fois il avait semé sa garde, vêtue simplement, un pantalon en cuir de druffle, une chemise grossière et une cape sur le tout il se promenait dans les rues en toute quiétude. Trop occupé, personne ne faisait attention à lui. Debout devant l’affiche il observait un sourcil levé la dernière phrase. Comme ça « le roi Alistair est l’homme à battre ! » Il devait participer . Et puis à battre ? Celui qui mangerait plus de fromage que lui sans vomir tripes et boyaux n'était pas né ! Il en allait de son honneur ! Bon il fallait qu’il se prépare alors… Une dégustation de tous les fromages du festival lui semblait être une bonne mise en bouche. Il s’approcha d’un stand tout salivant se frottant les mains les unes contre les autres.
« Ho je vois que monsieur est connaisseur ! Approchez, approchez ! Le meilleur fromage d’Antiva ! »
Alistair sourit en reconnaissant l’accent, Zevran avait le même, le regard pétillant il observa les meules devant lui. Il lui prit une meule de fromage lui demandant de la mettre de côté quelqu’un viendrait la chercher plus tard puis il reprit son cheminement entre les stands, goûtant autant qu’il le pouvait la bourse s’allégeant de plus en plus. Il arrivera près du bas cloître et vit que, conformément à ses demandes, il était ouvert et les elfes majoritairement habitants du bas cloître pouvaient eux aussi participer aux réjouissances même s’ils ne se mélangeaient pas tellement. Il pouvait le comprendre leur vie n’était pas facile et le racisme même par cacher. Voyant des gardes il enfila sa capuche et passa dans le bas cloître pour voir quels stands y étaient. Il devait bien avouer que c’était moins riche que de l’autre côté. Il faudrait qu’il fasse quelque chose pour ça. Il était en train d’observer un jeune acrobate quand un éclat de voix lui fît tourner la tête. Il voyait dans une ruelle adjacente une jeune fille elfe qui lui tournait le dos et deux gardes qui lui bloquaient la route et qui avaient dû trop forcer sur le vin. Le roi incognito s’avança vers eux. Pour saisir le problème.
« Allez, te faire sauter par un humain c’est la meilleure chose qu’il t’arrivera jamais sale chienne. T’façon vous servez qu’à ça vous autres les oreilles aplaties. Et aussi à récurer les latrines des humains. Et j’ai entendu dire que vous êtes bons dans les deux domaines. » Le garde attrapa la jeune fille apeurée par le bras quand Alistair se présenta devant eux. « Eh bien, en voilà une façon de parler aux Dames. J’ai connu un type un peu comme vous, très moches avec des dents pourries et… Ha au temps pour moi c’était une engeance. » Le garde peut amène de se faire couper dans sa discussion et surtout pressé de profiter de du jeune elfe la poussa sur le sol et fît face à l’arrivant. « Qu’est-ce qu’y veut c'lui ?! Tu sais qui chui .! Garde royale ! Alors mêles-toi ton troufion avant je te jette au trou » Alistair n’écouta même pas et aida la pauvre elfe qui ne savait pas à quelle sauce elle allait se faire manger. Quand il fût certain qu’elle n’avait rien il lui glissa deux pièces dans la main, ses dernières, et lui fit signe de partir. Ensuite seulement il se retourna vers les gardes. Il regarda rapidement qu’il n’y eût personne autour et fit glisser sa capuche.
« Garde royale vraiment ? Alors vous devez me connaître pas vrai . Vous allez vous rendre devant votre supérieur, lui expliquer votre misérable comportement. Vous allez rendre votre lame et votre armure et vous allez… Comment vous avez dit ? Ha oui, récurer les latrines du château. Et soyez content que je ne vous fasse pas... Sauter comme une chienne par un humain. » Il observa son camarade qui avait soudainement arrêté de rire et qui était blanc comme un linge. « Vous l’accompagnez et vous subissez le même sort. Et n’essayez même pas d’échapper à la punition. Je saurais usait de toutes mes ressources pour vous retrouver sinon. Dégagez de mon champ de vision. » Le roi remit sa capuche et il observa les deux gardes s’enfuir vers les baraquements. Il allait devoir avoir une longue discussion avec ces gardes. Cela avait terni son humeur, il fît demi-tour pour revenir dans le cœur du bas cloître en soupirant un peu. Au cœur même de sa garde ce genre de comportement ? Il allait falloir que ça change. Il se remit donc en route pour essayer de repartir sur des pensées plus joyeuses.
Eleanore de Jader
– Inquisition –
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.
Ayant fini ma mission à Férelden, je pouvais dès à présent retourner en Orlaïs. Le chemin était long, et il fallait de nouveau traverser les dorsales de givre. Ce n'était pas du tout de mon goût... Mais j'avais entendu dire que des bateaux partaient de Dénérim en direction de Jader, et parfois d'Orlaïs. Si je pouvais au moins me rapprocher de Jader, cela m'enlèverait l'inconvénient de devoir traverser tout Férelden et ces maudites montagnes. Profitant de quelques caravanes de réfugiés ou de marchands, j'arrivais à Dénérim dans in contexte un peu particulier. Orlaïs parlait de Dénérim comme un endroit sale, boueux, sentant le chien mouillé et bien loin de pouvoir être appelé une capitale. D'une terrible morosité, les blessures de la guerre avec l'Enclin et la guerre civile n'étant pas encore totalement fermées. Mais en prenant la dernière caravanes, je pouvais voir des visages joyeux, des carrioles remplies de fromages et d'objets à vendre. Et surtout beaucoup de fromage. J'entendis avec amusement qu'un festival du fromage devait se tenir pendant une semaine à la capitale, et de nombreuses personnes s'y rendaient pour y assister. Amusée, je me disais que ce ne serait pas si mal. Qui dit festival dit danse et musique, je pourrais sans doute gagner quelques pièces en plus pour mon voyager vers Jader ou Val Royeaux.
L'arrivée fut autant bruyante que chaotique. Beaucoup de mondes voulaient rentrer, et le passage par la grande porte était restreinte et lente. N'ayant rien à cacher, je faisais la queue comme tout le monde et patientais. J'eus comme tout le monde à attendre, me proclamant comme ménestrelle venue divertir le public pendant le festival. Mon entrée ne fut donc pas difficile, surtout avec mon luth dans mon dos et mon accent Orlésien. Bien que les gardes me regardèrent un peu de travers, mon air avenant et innocent était suffisant pour qu'on me laisse tranquille. Devant rester ici quelques jours, autant pour trouver l'argent qu'il me manquait que pour me divertir un peu. J'aimais beaucoup le fromage, et j'étais bien curieuse de savoir ce qu'on pouvait trouver ici. Le premier jour je restais sur la place de marché principale, en face du palais. J'y jouais des balades, des airs entrainants pour faire danser les gens. Je me sentais à l'aise pour faire rire, émerveiller les plus jeunes avec ma musique et mon chant. Mais il était évident, comme partout, comme en Orlaïs en ce moment, que les rires et les sourires n'étaient que façade. Je comprenais ces masques. Nous en portions aussi en Orlaïs, et même si les nobles en avaient en dentelle ou en or sur leur visage, ceux des paysans n'étaient pas moins présents. Et c'était le rôle des bardes d'alléger leur coeur et leur esprit, ne serait ce que le temps d'une danse ou d'une soirée.
Après le premier jour, je me décidais à visiter plus longuement la ville. J'étais curieuse de connaitre le bas-cloître de Dénérim, me demandant s'il était bien différent de celui d'Orlaïs. Je fus étonnée qu'une grande barrière pouvait empêcher toute personne d'entrer ou de sortir, comme une prison en pleine ville. Mais ce jour là les grilles étaient ouvertes, laissant aller et venir les gens. Peu de personnes osaient traverser cet espèce de mur invisible. Mais j'étais une elfe des cités, et ce n'était pas cela qui allait m'arrêter. Je rentrais donc dans ce quartier pauvre, qui malgré ses quelques atours de fêtes me rappelaient cruellement ceux de Val Royeaux. En un peu plus lugubre et boueux peut être, mais on peut ressentir cette même tension, malgré le festival. Plusieurs elfes se retournaient sur mon passage, mes habits qui bien que considérés comme discrets en Orlaïs restaient d'une facture plus élevée que celle des gens de ce quartier.
Je passais devant une ruelle, quand j'entendis des éclats de voix. Instinctivement, je reconnaissais les cris de détresse d'une jeune femme. Par instinct je me plaquais contre le mur, pour observer. Là, je voyais deux gardes essayer de prendre avantage d'une pauvre petite elfe. Leur discours était des plus vulgaire et me rendirent furieuse. Instinctivement je sortais mon arc et une flèche, me préparant à viser. Je ne comptais pas les tuer, mais au moins les surprendre et permettre à la jeune fille de s'enfuir. Pour ma part, tant qu'ils ne me voyaient pas, je serais capable de disparaitre dans la foule. Mais je n'eu pas à agir. Un homme encapé arriva, et d'une voix les mis en garde. Les deux hommes se retournèrent, invectivant l'inopportun. Je gardais mon arc en main, attendant l'opportunité. S'ils s'en prenaient à lui, je pourrais tirer une flèche pour détourner leur attention. Mais ce ne fut pas nécessaire. L'homme enleva sa capuche, et je pus comprendre assez rapidement à ses mots et à la réaction de soldats qu'il était assez haut gradé pour les remettre à leur place. Je baissais mon arc, le rangeant tout en observant les deux agresseurs déguerpir et le sauveur aider la jeune elfe. Je souriais, heureuse qu'il y ait des personnes assez généreuses de nos jours pour se comporter convenablement. J'étais curieuse de savoir qui était cet homme. Pour ainsi mettre en déroute des gardes royaux... Par contre, cela montre que ces gardes ne valent sans doute pas mieux que leur roi. S'il laisse ainsi les choses se faire... Mais ce n'était pas mieux à Orlaïs, je devais le reconnaitre. L'homme s'en alla, et par curiosité je me mis à le suivre de loin. Je me demandais d'où il venait, et où il allait comme ça. Avec sa capuche rabattu, il était clair qu'il ne voulait pas être vu. Je me rapprochais, faisant mine de m'intéresser aux différents fromages. Je remarquais que cet homme semblait véritablement intéressé par ces étals, se trouvant toujours aimable et poli envers les elfes à qui il parlait. Je souriais, tendant l'oreille à ses conversation. Il avait l'air d'être un homme charmant, à la hauteur de son acte de bravoure et de galanterie. Mais je fus interrompue dans mon petit espionnage badin et innocent par un elfe tenant un plateau de fromage ambulant.
"Mademoiselle, un peu de fromage de chèvre des dorsales ?"
Je m'arrêtais pour regarder ses fromages, bien tentée d'en prendre un. Je n'avais jamais goûté ceux des dorsales de givres, et vu l'odeur ils doivent être assez... goutû ? Mais je n'eus pas le loisir d'en savoir plus, car je sentis quelqu'un toucher mon instrument dans mon dos. Par réflexe je me retournais, voyant une petite fille aux yeux vert brillants d'admiration.
"Hooo un luth ! Vous êtes Barde ?"
Je lui souriais, comprenant sa fascination pour mon luth aux laques noirs brillantes. Elle fut rapidement rejointe par d'autres bambins, qui se mirent à s'agiter et à taper dans leur main avec excitation.
"Dites, vous pouvez nous jouer une chanson ? S'il vous plait ! On vous donnera du fromage! "
L'un d'entre eux se mit à courir vers un des stands de fromage, tirant la robe de ce qui semblait être leur mère en me pointant du doigt. De plus en plus de personnes se mirent à me fixer, semblant attendre que je me mette à jouer. Devant la pression d'un tel public, j'hésitais un instant avant d'abdiquer.
"Je... D'accord... "
Je me mis à sourire, basculant mon luth devant et commençant à en pincer les cordes. Tant pis pour ma filature, ce n'était pas très important de toute manière. Je réfléchissais à une chanson joyeuse adaptée pour les enfants, et optais pour l'air enjoué de la ballade de Groin-Groin. Je pinçais mes cordes en rythme, et me mis à chanter.
Je chantais en souriant, l'oeil pétillant de malice en voyant les enfant s'amuser et rire. Les autres elfes souriaient aussi, amusés par ma chanson. Quand elle fut fini, j'eus le plaisir d'avoir quelques applaudissement, et comme convenu quelques fromages en guise de paiement. Chance même, je reçu deux friand aux fromage tout chaud ! Finalement, ce n'est pas si mal ici...
L'arrivée fut autant bruyante que chaotique. Beaucoup de mondes voulaient rentrer, et le passage par la grande porte était restreinte et lente. N'ayant rien à cacher, je faisais la queue comme tout le monde et patientais. J'eus comme tout le monde à attendre, me proclamant comme ménestrelle venue divertir le public pendant le festival. Mon entrée ne fut donc pas difficile, surtout avec mon luth dans mon dos et mon accent Orlésien. Bien que les gardes me regardèrent un peu de travers, mon air avenant et innocent était suffisant pour qu'on me laisse tranquille. Devant rester ici quelques jours, autant pour trouver l'argent qu'il me manquait que pour me divertir un peu. J'aimais beaucoup le fromage, et j'étais bien curieuse de savoir ce qu'on pouvait trouver ici. Le premier jour je restais sur la place de marché principale, en face du palais. J'y jouais des balades, des airs entrainants pour faire danser les gens. Je me sentais à l'aise pour faire rire, émerveiller les plus jeunes avec ma musique et mon chant. Mais il était évident, comme partout, comme en Orlaïs en ce moment, que les rires et les sourires n'étaient que façade. Je comprenais ces masques. Nous en portions aussi en Orlaïs, et même si les nobles en avaient en dentelle ou en or sur leur visage, ceux des paysans n'étaient pas moins présents. Et c'était le rôle des bardes d'alléger leur coeur et leur esprit, ne serait ce que le temps d'une danse ou d'une soirée.
Après le premier jour, je me décidais à visiter plus longuement la ville. J'étais curieuse de connaitre le bas-cloître de Dénérim, me demandant s'il était bien différent de celui d'Orlaïs. Je fus étonnée qu'une grande barrière pouvait empêcher toute personne d'entrer ou de sortir, comme une prison en pleine ville. Mais ce jour là les grilles étaient ouvertes, laissant aller et venir les gens. Peu de personnes osaient traverser cet espèce de mur invisible. Mais j'étais une elfe des cités, et ce n'était pas cela qui allait m'arrêter. Je rentrais donc dans ce quartier pauvre, qui malgré ses quelques atours de fêtes me rappelaient cruellement ceux de Val Royeaux. En un peu plus lugubre et boueux peut être, mais on peut ressentir cette même tension, malgré le festival. Plusieurs elfes se retournaient sur mon passage, mes habits qui bien que considérés comme discrets en Orlaïs restaient d'une facture plus élevée que celle des gens de ce quartier.
Je passais devant une ruelle, quand j'entendis des éclats de voix. Instinctivement, je reconnaissais les cris de détresse d'une jeune femme. Par instinct je me plaquais contre le mur, pour observer. Là, je voyais deux gardes essayer de prendre avantage d'une pauvre petite elfe. Leur discours était des plus vulgaire et me rendirent furieuse. Instinctivement je sortais mon arc et une flèche, me préparant à viser. Je ne comptais pas les tuer, mais au moins les surprendre et permettre à la jeune fille de s'enfuir. Pour ma part, tant qu'ils ne me voyaient pas, je serais capable de disparaitre dans la foule. Mais je n'eu pas à agir. Un homme encapé arriva, et d'une voix les mis en garde. Les deux hommes se retournèrent, invectivant l'inopportun. Je gardais mon arc en main, attendant l'opportunité. S'ils s'en prenaient à lui, je pourrais tirer une flèche pour détourner leur attention. Mais ce ne fut pas nécessaire. L'homme enleva sa capuche, et je pus comprendre assez rapidement à ses mots et à la réaction de soldats qu'il était assez haut gradé pour les remettre à leur place. Je baissais mon arc, le rangeant tout en observant les deux agresseurs déguerpir et le sauveur aider la jeune elfe. Je souriais, heureuse qu'il y ait des personnes assez généreuses de nos jours pour se comporter convenablement. J'étais curieuse de savoir qui était cet homme. Pour ainsi mettre en déroute des gardes royaux... Par contre, cela montre que ces gardes ne valent sans doute pas mieux que leur roi. S'il laisse ainsi les choses se faire... Mais ce n'était pas mieux à Orlaïs, je devais le reconnaitre. L'homme s'en alla, et par curiosité je me mis à le suivre de loin. Je me demandais d'où il venait, et où il allait comme ça. Avec sa capuche rabattu, il était clair qu'il ne voulait pas être vu. Je me rapprochais, faisant mine de m'intéresser aux différents fromages. Je remarquais que cet homme semblait véritablement intéressé par ces étals, se trouvant toujours aimable et poli envers les elfes à qui il parlait. Je souriais, tendant l'oreille à ses conversation. Il avait l'air d'être un homme charmant, à la hauteur de son acte de bravoure et de galanterie. Mais je fus interrompue dans mon petit espionnage badin et innocent par un elfe tenant un plateau de fromage ambulant.
"Mademoiselle, un peu de fromage de chèvre des dorsales ?"
Je m'arrêtais pour regarder ses fromages, bien tentée d'en prendre un. Je n'avais jamais goûté ceux des dorsales de givres, et vu l'odeur ils doivent être assez... goutû ? Mais je n'eus pas le loisir d'en savoir plus, car je sentis quelqu'un toucher mon instrument dans mon dos. Par réflexe je me retournais, voyant une petite fille aux yeux vert brillants d'admiration.
"Hooo un luth ! Vous êtes Barde ?"
Je lui souriais, comprenant sa fascination pour mon luth aux laques noirs brillantes. Elle fut rapidement rejointe par d'autres bambins, qui se mirent à s'agiter et à taper dans leur main avec excitation.
"Dites, vous pouvez nous jouer une chanson ? S'il vous plait ! On vous donnera du fromage! "
L'un d'entre eux se mit à courir vers un des stands de fromage, tirant la robe de ce qui semblait être leur mère en me pointant du doigt. De plus en plus de personnes se mirent à me fixer, semblant attendre que je me mette à jouer. Devant la pression d'un tel public, j'hésitais un instant avant d'abdiquer.
"Je... D'accord... "
Je me mis à sourire, basculant mon luth devant et commençant à en pincer les cordes. Tant pis pour ma filature, ce n'était pas très important de toute manière. Je réfléchissais à une chanson joyeuse adaptée pour les enfants, et optais pour l'air enjoué de la ballade de Groin-Groin. Je pinçais mes cordes en rythme, et me mis à chanter.
"Oh !
Face à la menace du cuirassé, les plus valeureux prennent leurs jambes à leur cou !
Groin-Groin, Groin-Groin ! Du danger, il fait fi !
Il fait tomber neuf Qunari et devient chevalier, le croyez-vous ?
Groin-Groin, Groin-Groin ! Ne recule devant aucun défi !
Oh !
Une horde de pirates approche des côtes; le pire est à venir.
Groin-Groin, Groin-Groin ! Toujours vaillant, il est sans peur !
Il fait trébucher un amiral et on le nomme capitaine de navire !
Groin-Groin, Groin-Groin ! C'est notre sauveur !
Oh !
L'Enclin est sur nous, il n'y a plus aucun espoir.
Groin-Groin, Groin-Groin ! Il faudra lui passer sur le corps !
Il court dans les pattes des engeances et devient Garde des ombres, quelle histoire !
Groin-Groin, Groin-Groin ! Par monts et par vaux, on en parlera longtemps encore !
Oh !
Il vient parader devant tout Kirkwall en héros et en conquérant !
Groin-Groin, Groin-Groin ! Si têtu et si roublard !
Il fait dégringoler un vicomte et finit sur la broche, une pomme entre les dents !
Groin-Groin, Groin-Groin ! C'est le plus délicieux des cochards !
"
Face à la menace du cuirassé, les plus valeureux prennent leurs jambes à leur cou !
Groin-Groin, Groin-Groin ! Du danger, il fait fi !
Il fait tomber neuf Qunari et devient chevalier, le croyez-vous ?
Groin-Groin, Groin-Groin ! Ne recule devant aucun défi !
Oh !
Une horde de pirates approche des côtes; le pire est à venir.
Groin-Groin, Groin-Groin ! Toujours vaillant, il est sans peur !
Il fait trébucher un amiral et on le nomme capitaine de navire !
Groin-Groin, Groin-Groin ! C'est notre sauveur !
Oh !
L'Enclin est sur nous, il n'y a plus aucun espoir.
Groin-Groin, Groin-Groin ! Il faudra lui passer sur le corps !
Il court dans les pattes des engeances et devient Garde des ombres, quelle histoire !
Groin-Groin, Groin-Groin ! Par monts et par vaux, on en parlera longtemps encore !
Oh !
Il vient parader devant tout Kirkwall en héros et en conquérant !
Groin-Groin, Groin-Groin ! Si têtu et si roublard !
Il fait dégringoler un vicomte et finit sur la broche, une pomme entre les dents !
Groin-Groin, Groin-Groin ! C'est le plus délicieux des cochards !
"
Je chantais en souriant, l'oeil pétillant de malice en voyant les enfant s'amuser et rire. Les autres elfes souriaient aussi, amusés par ma chanson. Quand elle fut fini, j'eus le plaisir d'avoir quelques applaudissement, et comme convenu quelques fromages en guise de paiement. Chance même, je reçu deux friand aux fromage tout chaud ! Finalement, ce n'est pas si mal ici...
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.
Dans la tête d’Alistair tout se bousculer une vitesse prodigieuse. Non seulement il devait se battre pour grappiller un peu de confort pour les elfes, mais si en plus ses soldats s’y mettaient. Il n’y arriverait jamais. Est-ce que c’était une pointe de découragement qu’il sentait naître en lui ? Un point dans sa poitrine qui lui vrilla le cœur. C’était décourageant oui. Être roi, souverain en son royaume et ne rien pouvoir faire. Les elfes vivaient dans la misère et personne n’en avaient jamais eu rien à faire. Cailan, Marric, ou alors c’était comme lui. Ils avaient voulu mais leurs efforts entravés de partout. C’était un coup à tout laisser tomber. Mais voyait la scène dont il avait été témoin aujourd’hui, il ne pouvait pas abandonner les elfes à leur sort. Ce serait manquer de cœur et de courage. Il pensait que les choses allaient mieux mais il c’était figuré ça juste parce qu’il le voulait. Seulement voilà, le monde ne marchait pas comme ça. Il fallait se battre pour tout ce que l’on voulait. Il comprenait mieux pourquoi on tentait par tous les moyens de le garder loin du bas cloître. Il avait cru comprendre qu’il en était de même pour Cailan. Il regardait une échoppe qui vendait du fromage aromatisé aux plantes quand il entendit un instrument, il se retourna et darda son regard clair sur la jeune fille ménestrel en souriant. Il se glissa dans la foule et tapa des mains en rythme avec le public. Il aimait bien cette chanson même si le mabari d’Andrasté restait quand même sa favorite ! Mais la jeune barde était entraînante, elle avait une jolie voix et elle arrivait à rendre les gens autour d’elle heureux. Il regretta de ne pas avoir quelques pièces sur lui pour lui offrir. Rien de valeur n'a échangé contre ce bon moment qu’elle avait fait passer à tout le monde. Quand elle rangea son instrument il resta quelques secondes à observer la barde et les enfants qui lui tournaient autour avant de se retourner pour partir. Il n’avait plus tellement envie de profiter du festival et il devait vérifier que les deux soldats étaient bien parties pour subir leur punition. Il soupira un peu et commença à marcher quand il se souvient qu’il avait acheté une bonne bouteille, il fit volte-face et s’approcha de du jeune elfe rousse qui avait enchanté ses oreilles.
« Mademoiselle ! Tenez, je n’ai plus rien à vous offrir d’autre, mais cette bouteille est très bonne alors prenez là en payement de votre chanson qui apporte du baume au cœur à tout le monde ! » Il tendit la bouteille son visage toujours caché par sa capuche. Parce que même si les elfes venaient pas souvent au château, ils allaient à la taverne et Alistair y était souvent aussi. Il ne voulait qu’ils prennent peur de voir le roi au milieu d’eux. De croire que la garde allait débarquer où il ne savait pas quoi d’autre. Il voulait juste passer du bon temps avec ces sujets. Tous ses sujets sans distinction, de toute façon il se sentait bien plus à l’aise là qu’au château avec des cols monte. Et puis il avait besoin de réfléchir à beaucoup de choses. Notamment à la proposition de cette combattante Orlésienne qui voulait lui proposer un mariage avec Celene. Rien que d’y penser il avait envie de fuir loin. Lui marié avec l’impératrice . Il voyait déjà le scandale. Alors oui, ce serait une puissante alliance politique, mais il n’était pas certain que le peuple suive. Et puis il n’avait aucunement envie de porter un de ces masques ridicules. Alors avoir pour une femme, une personne qui en portait tous les jours ? C’était hors de question ! Il s’excusa encore auprès de la jeune barde et prit congé. Il ne savait pas qu’elle avait été témoin de la scène avec l’elfe et les gardes royaux. Et il serait sûrement peiné de savoir qu’elle pensait qu’il était d’accord avec ce genre de comportement. Mais peut-être que cela lui ferait prendre conscience qu’il devait se montrer plus ferme et plus affirmer sur ce sujet. Sûrement n’était elle pas la seule à croire que puisque les gardes se comportaient ainsi c’est que soit ils avaient l’avale du roi, soit ce même roi n’en avait rien à faire.
« Continuez à charmer les gens ma dame ! Et buvez un verre en pensant à moi. » Il lui sourit une dernière fois et partie. Il n’avait plus envie de rester là et traîner, les deux idiots lui avaient gâché sa bonne humeur. Et surtout il avait vu de ses propres yeux le traitement infligé aux elfes. Il faudrait qu’il se renseigne sur les conditions de travail des elfes du château. Si changement il devrait y avoir, il fallait que ça vienne du sommet. C’était trop simple de demander aux paysans de changer si lui-même ne montrer pas la voie. Alors il fallait qu’il s’assure que les elfes sous ses ordres soient bien traités. Peut-être qu’il ouvre la garde aux elfes. Rien n’interdisait à l’un de devenir garde mais quelque chose lui disait qu’on ne leur facilitait par la tâche. Bref, voilà que son devoir l’avait rattrapé plus vite qu’il l’avait espéré et il n’y avait même pas eut besoin d’un conseil fulminant ou d’un garde inquiet pour qu’il reprenne le chemin du château. Ne serait-ce pas le début de la sagesse pour le roi ?Mieux ne vaut-il tard que jamais d’un côté. Mais franchement, en plein milieu du festival du fromage ?! Ce n'était quand même pas de chance. Et il aurait bien écouté un peu plus cette barde ! Elle était douée et elle arrivait à rendre tout le monde heureux.
Eleanore de Jader
– Inquisition –
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.
Alors que ma malchance se soldait par un bon retour des choses, le Tisserand me surprit en ramenant à moi le fameux homme que j'avais filé plus tôt. Je le regardais avec surprise se rapprocher de moi, félicitant chaudement ma prestation. Il était donc resté pour écouter... Il était face à moi, un peu gêné. Il n'avait pas de quoi "payer", mais m'offrait en récompense une bouteille de vin. Je me retrouvais donc avec cette bouteille dont je ne savais vraiment que faire, le vin n'était pas vraiment ma passion comme certains en Orlaïs, et voilà que l'homme filait de nouveau. Je l'interpellais, essayant de le suivre.
"Ho mais... attendez !"
J'arrivais à l'arrêter en me postant devant lui. Les bras un peu chargé par le fromage, j'eus cependant le temps de mettre quelques fromages et la bouteille dans ma besace. Mais surtout, je lui tendis le friand au fromage tout chaud, lui faisant un grand sourire amical.
"C'est trop, et je n'ai pas de quoi vous rendre la différence... Alors tenez, prenez cela et manger avec moi en attendant, ça me fera plaisir ."
Il est vrai qu'en savoir un peu plus sur lui était finalement l'une de mes petites activités de la journée. Il m'avait intrigué en sauvant la jeune elfe, et cette opportunité n'était pas à rater. Je lui montrais un petit muret contre lequel nous pouvions nous reposer, pour manger un peu à l'écart de la foule notre "pain" durement gagné. Je sautais légèrement pour m'asseoir sur le muret, mes petites jambes fluettes se balançant en rythme dans le vide. Je commençais à manger le friand, mes yeux pétillants observant les elfes du bas cloitre. A les voir ainsi vêtu et à se promener dans des rues aussi sales, on pouvait se demander à quoi cela ressemblait quand ce n'était pas un jour de fête. Et les rues semblaient dangereuses en plus. Non pas à cause des habitants, mais bien de ceux attirés par leur détresse pour se repaître de leur malheur. Je soupirais, regardant le friand dans mes mains. Heureusement, les humains n'étaient pas tous comme cela. Trouvant l'opportunité d'aborder le sujet, je me trouvais donc à vendre la mèche, avouant ainsi avoir vu ses actions dans la ruelle.
"D'ailleurs... Merci, pour ce que vous avez fait pour la jeune elfe tout à l'heure. Je vous ais vu la défendre contre ces deux .... Mhh... au moins, vous montrez que tous les humains ne sont pas horribles, c'est déjà ça."
Je souriais légèrement, jetant un regard de côté à cet humain. Allait il mal le prendre que je l'ai épié ? Ma foi, ce n'était pas de ma faute. J'étais là prête à intervenir avant lui. Et je me demande toujours pourquoi les gardes lui ont obéis aussi facilement. Mais bon, c'est à creuser plus tard...
"Ho mais... attendez !"
J'arrivais à l'arrêter en me postant devant lui. Les bras un peu chargé par le fromage, j'eus cependant le temps de mettre quelques fromages et la bouteille dans ma besace. Mais surtout, je lui tendis le friand au fromage tout chaud, lui faisant un grand sourire amical.
"C'est trop, et je n'ai pas de quoi vous rendre la différence... Alors tenez, prenez cela et manger avec moi en attendant, ça me fera plaisir ."
Il est vrai qu'en savoir un peu plus sur lui était finalement l'une de mes petites activités de la journée. Il m'avait intrigué en sauvant la jeune elfe, et cette opportunité n'était pas à rater. Je lui montrais un petit muret contre lequel nous pouvions nous reposer, pour manger un peu à l'écart de la foule notre "pain" durement gagné. Je sautais légèrement pour m'asseoir sur le muret, mes petites jambes fluettes se balançant en rythme dans le vide. Je commençais à manger le friand, mes yeux pétillants observant les elfes du bas cloitre. A les voir ainsi vêtu et à se promener dans des rues aussi sales, on pouvait se demander à quoi cela ressemblait quand ce n'était pas un jour de fête. Et les rues semblaient dangereuses en plus. Non pas à cause des habitants, mais bien de ceux attirés par leur détresse pour se repaître de leur malheur. Je soupirais, regardant le friand dans mes mains. Heureusement, les humains n'étaient pas tous comme cela. Trouvant l'opportunité d'aborder le sujet, je me trouvais donc à vendre la mèche, avouant ainsi avoir vu ses actions dans la ruelle.
"D'ailleurs... Merci, pour ce que vous avez fait pour la jeune elfe tout à l'heure. Je vous ais vu la défendre contre ces deux .... Mhh... au moins, vous montrez que tous les humains ne sont pas horribles, c'est déjà ça."
Je souriais légèrement, jetant un regard de côté à cet humain. Allait il mal le prendre que je l'ai épié ? Ma foi, ce n'était pas de ma faute. J'étais là prête à intervenir avant lui. Et je me demande toujours pourquoi les gardes lui ont obéis aussi facilement. Mais bon, c'est à creuser plus tard...
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.
Content d’avoir pu la remercier pour son moment de joie il la quitta. Elle avait été une bulle de joie éphémère mais bienvenue. Il avait observé les visages autour de lui, les souries n’avaient pas été factices le temps de sa chanson. Non les gens avaient été heureux. Et il l’enviait d’avoir ce pouvoir de rendre les gens heureux avec une chanson. C’était vraiment un don rare et qu’il fallait chérir, encore plus en ces temps de guerre, de peur et de sang. Il referma la cape sur son corps et reprit son chemin vers le château, une bulle ne durait pas longtemps et celle que la jeune fille avait créée c’était éclatée bien trop vite. Mais c’était toujours ça de gagner, un peu de bonheur c’était toujours mieux que pas du tout. Il l’aurait bien invité au château, mais elle était mieux dans les rues à rendre à son peuple, la joie qu’il avait perdue. Au château il n’était pas si malheureux que ça. Et puis pas besoin de barde, pour Anora il était le bouffon de service, bien qu’il ait mis les points sur les i et qu’elle ne se permettait plus d’être aussi acide qu’au début. Depuis qu’il c’était affirmé en tant que roi, elle savait se faire plus discrète. Mais du venin restait du venin et un jour où l’autre il faudra bien couper les crocs du serpent.
Tout à ces pensé il ne faisait pas vraiment attention à ce qu’il se passait autour de lui. Il retrouva donc sans l’avoir vu venir, un rouquin elfe sur son chemin. Elle était vraiment petite comparée à lui, il sourit et baissa la tête. Il prit le friand qu’elle lui tendait acceptant avec joie et il la suivit sur l'un petit muret. Il prit place prenant bien gardé à garder sa capuche avant de mordre dans la friandise qu’elle lui avait tendue. Il était merveilleux bon ! Encore chaud et fondant comme il le fallait. Il se demandait qui l’avait fait ! Il l’engagerait bien comme cuisinier officiel de la cour tiens. Il croquait avec joie et appétit quand elle le remercia pour son aide. Il avala ce qu’il avait dans la bouche avant de s’essuyer le coin des lèvres pour ne pas avoir de miettes dans la barbe et il tourna la tête vers elle. Il ne pensait pas que quelqu’un avait pu le voir il espérait qu’elle ne l’avait pas reconnu, mais apparemment non. Il posa le friand sur une pierre qu’il avait essuyée d’un geste de la main avant de retirer les miettes sur sa cape et d’enfin répondre.
« Pas besoin de me remercier. C’est un geste humain et normal. Qui pourrait regarder quelqu’un souffrir et ne rien faire ? Pas moi en tout cas. Je ne dis pas que je suis parfait. J’ai commis des erreurs, laisser mes sentiments prendre le dessus. Prit des vies. Mais ce genre d’injustices ? Je ne peux pas laisser passer. C’est mon devoir de montrer l’exemple. Et peut-être que d'autres me suivront. On n'a pas besoin d’être nombreux, seulement déterminer et je crois qu’on fera ployer le monde un jour ou l’autre. » Il y croyait, pas seulement pour les elfes, mais pour toutes les personnes sous le joug d’autres personnes. Oui c’était naïf peut-être. Mais aujourd’hui il était prêt à user de la force pour y arriver et à s’imposer par la lame s’il le fallait. Il avait compris. La naïveté ne menait à rien. Il était temps de se comporter en roi. Il reprit son friand et le termina avant de frotter ses mains les unes contre les autres. « Oui, ma race n’a pas une très bonne réputation. Pourtant nous ne sommes pas tous des monstres. Même si on pourrait le croire. J’ai connu des gens bon (et pas des jambons). Des personnes qui auraient donné leur vie pour les autres sans regarder leurs races ou leurs sexes… La bonté existe partout, mais en ce moment on a tendance à voir le sombre dans le cœur des gens. C’est pour ça que je crois que vous êtes d’une utilité capitale. Vous et tous les autres personnes qui mettent leur art au service des autres. Votre musique a un pouvoir que vous ne soupçonnez peut-être pas. Durant votre chanson, on a oublié la guerre, les démons, la misère et la mort. »
Il observa la foule qui avait repris sa petite vie, les marchands qui alpaguent les clients, les enfants qui couraient entre les jambes des adultes, les chiens errants et faméliques qui venaient quémander de la nourriture. Alistair voulait changer les choses, mais seul, c’était impossible, même en étant roi. Il sortit de ses pensées et se concentra sur la petite rouquine. Elle était pétulante et pleine de vie, un rayon de soleil. Il ne pouvait s’empêcher de sourire tellement elle était solaire. « Vous n’êtes pas de Ferelden pas vrai . Vos vêtements vous trahissent et je ne connais aucun Fereldien qui accepterait de porter une tenue orlée . Mais ce n’est pas contre vous. Vos vêtements sont bien trop compliqués. Et pas pratique du tout pour le combat. »
Eleanore de Jader
– Inquisition –
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.
Cet homme affable qui semblait vouloir se cacher sous sa capuche n'était pas du genre farouche. Au contraire, plutôt locace malgré son désir de vouloir passer inaperçu, je m'amusais à l'écouter. On sentait une réelle empathie, une envie de bien faire et de faire évoluer les choses. C'était un idéaliste dont les paroles étaient une bouffée d'air frais dans ce bas-cloître. Ce n'étaient bien entendu que des mots, mais ils faisaient tout de même du bien. Tout en mangeant le friand je l'écoutais me vanter les mérites des quelques bonnes personnes que sa race pouvait comprendre, et de la normalité d'aider les autres. En plus de cela, il était observateur et avait relevé mon origine orlésienne. Bien que je note un certain... mépris dans ses paroles, je restais souriante et prenait la remarque comme celle venant d'un Féreldien.
"Ha, je me suis faite démasquée ! Mon accent ne m'aide pas non plus je crois..."
J'avais fini de manger mon friand, regardant autour. Il est vrai que mes habits dénotaient un peu, mais je n'étais pas non plus à me balader avec un masque ou des tissus de couleurs criardes. J'étais un peu étonnée également qu'il pense que mes habits n'allaient pas. Il parlait de combat, mais je n'étais pas une guerrière. Etait ce la présence de mon arc dans mon dos ? Quoi qu'il en soit, et de la façon la plus pacifique et légère possible, je tentais de rétablir a vérité.
"Mes habits sont tout ce qu'il y a de plus normal pour une Barde, et je ne suis pas personne à chercher querelle. Encore moins à vouloir combattre. Mes seules armes sont mon luth et mes chants. Pour ce qui est de l'arc... C'est surtout pour pouvoir un peu chasser sur la route."
Il est vrai que je n'étais pas encore assez douée avec l'arc de Lathbora pour me permettre de combattre avec. M'entrainer sur des lapins ou quelques chevreuil était bien suffisant. Je n'aimais pas la violence et évitait autant que possible d'entrer en conflit avec les autres. Sauf si bien sûr la situation l'exige, comme avec la jeune fille. Ici, avec le conflit et les réfugiés, je m'étais retrouvée plusieurs fois dans des situations difficiles sur les routes. Et quand je ne pouvais pas m'échapper... Mes dagues m'avaient servies. Je jetais un coup d'oeil à l'homme qui m'avait interrogé. Je me demandais si le fait d'avouer mon origine allait poser problème. Et donc, pour respecter la tradition Féreldienne, j'évitais de tourner autour du pot et posais directement la question.
"Cela... vous pose problème que je sois orlésienne ?"
Je le regardais de mes yeux pétillants d'innocence, comme un petit chiot qui demande pardon et qui ne comprend pas ce qu'il a fait de mal. Je souriais un peu moins, hésitante et me demandant si les choses allaient virer ou non. De toute façon, les dés étaient jetés et seul le Tisserand pourra dire sur quel chemin cela va me mener.
"Ha, je me suis faite démasquée ! Mon accent ne m'aide pas non plus je crois..."
J'avais fini de manger mon friand, regardant autour. Il est vrai que mes habits dénotaient un peu, mais je n'étais pas non plus à me balader avec un masque ou des tissus de couleurs criardes. J'étais un peu étonnée également qu'il pense que mes habits n'allaient pas. Il parlait de combat, mais je n'étais pas une guerrière. Etait ce la présence de mon arc dans mon dos ? Quoi qu'il en soit, et de la façon la plus pacifique et légère possible, je tentais de rétablir a vérité.
"Mes habits sont tout ce qu'il y a de plus normal pour une Barde, et je ne suis pas personne à chercher querelle. Encore moins à vouloir combattre. Mes seules armes sont mon luth et mes chants. Pour ce qui est de l'arc... C'est surtout pour pouvoir un peu chasser sur la route."
Il est vrai que je n'étais pas encore assez douée avec l'arc de Lathbora pour me permettre de combattre avec. M'entrainer sur des lapins ou quelques chevreuil était bien suffisant. Je n'aimais pas la violence et évitait autant que possible d'entrer en conflit avec les autres. Sauf si bien sûr la situation l'exige, comme avec la jeune fille. Ici, avec le conflit et les réfugiés, je m'étais retrouvée plusieurs fois dans des situations difficiles sur les routes. Et quand je ne pouvais pas m'échapper... Mes dagues m'avaient servies. Je jetais un coup d'oeil à l'homme qui m'avait interrogé. Je me demandais si le fait d'avouer mon origine allait poser problème. Et donc, pour respecter la tradition Féreldienne, j'évitais de tourner autour du pot et posais directement la question.
"Cela... vous pose problème que je sois orlésienne ?"
Je le regardais de mes yeux pétillants d'innocence, comme un petit chiot qui demande pardon et qui ne comprend pas ce qu'il a fait de mal. Je souriais un peu moins, hésitante et me demandant si les choses allaient virer ou non. De toute façon, les dés étaient jetés et seul le Tisserand pourra dire sur quel chemin cela va me mener.
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Fro-Mage ou Fro-Templier. Peut-importe on veut juste du fromage.
« Votre accent, votre tenue oui, cela ne vous aides pas à vous cacher dans la foule, encore moins dans la capitale Fereldienne. Normal à Orlaïs peut-être. Mais les normes dans nos deux royaumes sont quelque peu différentes. Mais ne vous en faites pas. Personne ne va vous en vouloir. Surtout pas en période de fête. Orlaïs fait de très bon fromage. Et puis vous rendez les gens heureux avec votre musique, peu importe donc que vous soyez Orlésienne ou même de Tévinter. » Il passa sa main sous sa capuche pour se frotter la tête avant de rire un peu et de secouer les mains devant son visage pour se défendre un peu. « Non ! Bien sûr que non ! Votre origine n’est pas un souci pour moi. Sauf si vous venez nous faire la guerre, mais je ne pense pas que ce soit le cas. » Il sourit et laissa son regard vagabonder à droite et à gauche. Il était fatigué, vraiment, entre les cauchemars dus à son sang, les soucis des failles, des démons, de la guerre templiers mages, des discussions pour un hypothétique mariage avec Céléne, Anora, les habitants de Golfalois qui avaient vécu dans la peur, Teagan, les Venatorie le lyrium rouge, l’Inquisition, Coryphéus et tout le reste. Il était exténué. Et même un festival du fromage lui apportait son lot de tensions et de soucis. Il comprenait mieux pourquoi Cailan passait tout son temps à faire tout sauf régner. Sauf que son demi-frère lui, il avait une reine. Un horrible monstre au visage agréable, mais une reine quand même. Quelqu’un qui partageait le poids de la couronne avec lui et qui l’aider.
Le regard de chiot battu de la jeune fille lui brisa le cœur et dans un geste protecteur il lui ébouriffa les cheveux.
« Ne faites pas cette tête, tout le monde va croire que je vous rends malheureuse et j’espère que ce n’est pas le cas. En tout cas ce n’est pas mon intention. Bien sûr comme tout bon Fereldien qui se respecte je me méfie des Orlésiens. Mais, vous êtes une adepte de fromage et je ne peux donc pas avoir mauvaise opinion de vous. » Il se redressa sur ses deux jambes et lui tendit le bras pour qu’elle l’attrape. « Vous êtes déjà venu au festival du fromage . Cette année il est moins gai que d’habitude, mais il y a quand même beaucoup de choix. Mais mangez du fromage sans boire c’est une grossière erreur. Venez, il y a un stand d’Alcool Tevintid de l’autre côté du Bas cloitre, je vous paye une bouteille. » Il ne fallait pas qu’il oublie qu’apparemment il devait aussi participer au concoure à manger de fromage. Mais dans ce cas-là il serait obligé de dévoiler sa véritable identité à au jeune elfe. Et il aimait bien être incognito. Deux enfants elfes se couraient après et lui passèrent entre les jambes. Il venait de se souvenir qu’il n’avait plus d’argent… Hum. Voilà qui était gênant. Et pas moyens de revenir au palais pour prendre une bourse. Sinon on ne le laisserait pas repartir. Il y avait toujours la taverne où il avait une ardoise, mais il voulait profiter du festival lui.
« Hum... Je viens de me souvenir que ma bourse était vide. Alors je vais plutôt vous inviter à danser. Vous connaissez les danses Fereldienne . Moi pas du tout… Et pourtant on essaye de m’apprendre. Mais je ne suis pas doué du tout. Enfin vous trouverez un autre cavalier qui saura vous faire danser je pense ! Allons-y ! » Il la tira à sa suite, voulant rendre tout ça plus joyeux. Parce que c’était le but de toute cette semaine de festival non . Oublier les soucis et croire que tout aller bien. C’était naïf et stupide, mais un peu de bonne humeur et d’optimisme de temps en temps ça ne pouvait faire de mal à personne. « Regardez, ce stand-là. C’est le meilleur fromage Fereldien. Il est fait avec du lait de truffler fermenter et on y ajoute des petits bouts de noix ou de figue. C’est un mélange de sucré salé et c’est tellement bon ! Et celui-là, c’est du lait de chèvre tout simplement, il faut manger avec un peu de miel ou de la confiture. Et c’est la meilleure invention du créateur. Je vous le promets ! » Quel dommage qu’il n’est plus d’argent sur lui. Il lui aurait tout fait goûter sinon. Il allait ajouter quelque chose quand il vit une grosse bestiole lui courir après. Enclin aussi c’était évader apparemment. Il lui bava allègrement dessus avant de venir renifler les pieds de la jeune elfe.
« Soit gentils avec la dame ! Tu en avais marre de rester enfermer toi aussi hein . Ils ne sont pas très doués pour nous garder enfermer hein .» Il se redressa et observa la jeune femme. « Je vous présente mon chien. Enclin. Il est adorable hein . Il vous aime bien je crois.» Le chien en effet venait de s’asseoir pour réclamer des caresses à la rouquine et peut-être un bout de fromage aussi. Mais c’était facultatif ça.