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Jeu 2 Juil 2020 - 2:29

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Chevalier et assassins


Quelques moulinets étaient suffisants pour que le bras de Béatrix prenne l’assurance nécessaire pour le spectacle qui allait avoir lieu. En temps normal, sa stratégie était de prendre son temps pour évaluer son adversaire et repérer les faiblesses à exploiter. Son bouclier étant son atout principal, elle savait très bien qu’il fallait une expertise très peu commune ou une endurance époustouflante pour en venir à bout facilement. Malheureusement, elle s’était retrouvée dans une situation l’obligeant à révéler son identité, la poussant à devoir respecter un minimum sa manière de combattre pour ne pas attirer le moindre doute sur les machinations de son prestigieux duo. Elle offrit une révérence respectueuse, sans plus, à Jean-Gaspard, révérence à laquelle il répondit en feignant avec grande difficulté la politesse.

“ Plutôt la mort que le déshonneur. „

Laissa-t-elle tomber de manière presque spirituelle. Le duc souffla du nez et les deux opposants se positionnèrent. Pour rendre le duel plus spectaculaire et intéressant aux yeux des convives, la Championne calcula avec justesse quelques failles minimes pouvant être exploités sans la mettre en réel danger. L’épée et le bouclier que Jean-Gaspard tenait offraient un duel traditionnel et, de ce fait, la situation à laquelle les Chevaliers sont sûrement le plus préparé. Ce dernier n’hésita pas. Il commença par offrir des frappes aussi vives que prudente. Frappes auxquelles la brune répondait avec des gestes un peu trop exagéré pour qu’ils soient réellement efficaces. Une minute de coups passa jusqu’à une esquive trop juste de la femme et, feintant le manque de solution, elle transforma le cours de la bataille en quelque chose de brutal. Jean-Gaspard répondit difficilement et la Comtesse commençait à prendre le dessus malgré elle lorsqu’un hurlement prit de cours les deux adversaires. Arrêtant de se battre, ils se tournèrent vers la source des cris pour voir un elfe affublé en serviteur charger Monette et perdre bêtement la vie au fil de la lame de la protégée de Roland.

Béatrix accourut et commença par s’assurer que Monette allait bien, laissant à Mélissa le soin de s’assurer que Roland était toujours en vie. Un des gardes fouillant l’elfe, au courant de la prestance politique de Béatrix par représentation, s’approcha pour lui remettre la bague de Jean-Gaspard. Construisant la feinte colère sur son visage, comme une profonde et enrageante compréhension ébranlant son esprit, elle serra la bague dans sa paume avant de se défaire de la foule pour retourner vers son adversaire.

“ Jean-Gaspard de Lydes ! Espèce de vipère sans honneur ! „

Il allait répliquer, mais voyant l’objet brillant entre les doigts de Béatrix, se tenant désormais bien au-dessus de sa tête. Il commençait à protester, mais sa voix se fit enterrer par l’éclat de celle de la Championne.

“ Mesdames et messieurs ! Je ne vois pas comment ce serviteur, cet assassin, aurait pu se retrouver avec une telle possession du Duc. En fait si ! Cet homme, assoiffé par le pouvoir, n’a pas vu de moyen plus honnête que de faire couler le sang de sa propre famille pour atteindre ses propres objectifs ! Est-ce vraiment le genre de personne qui mérite de régner sur ce duché ? Est-ce vraiment l’exemple qu’on veut montrer d’Orlaïs ? „

Elle tourna son regard vers Jean-Gaspard pour terminer ses accusations.

“ Nous ne sommes pas des monstres. Orlaïs est censé représenter ce que Thédas a de mieux et, ce soir, il l’a entaché de par ses ambitions teintées d’écarlate. Jean-Gaspard de Lydes, je vous accuses de tentative d’assassinat envers un membre de la noblesse de l’Empire d’Orlaïs. J’aurais dû me douter que vous choisiriez le déshonneur. Gardes ! „

Rompant son regard de cet être aussi fulminant que vaincu, Béatrix se dirigea vers Roland tandis que les gardes accomplissaient leur devoir. Remplaçant Mélissa, la Duchesse termina le nettoyage de la blessure en l’évaluant au même passage avant de saisir le rouleau de bandage qu’un serviteur avait emmené plus tôt. Voyant qu’il commençait à reprendre conscience, Béatrix le claqua gentiment, mais suffisamment fort pour le ramener dans le monde réel. Elle commença à parler d’une voix faible, légèrement teinté de moquerie.

“  Je crois que tu serais fier du discours que je viens de faire. Oui, ça m’a stressé. Tu pourras en rire lorsque tu m’auras dit si tu as “oublié” de révéler quelques parties de ton plan. Parce que si ça en faisait partie … „

Elle poussa légèrement sur la blessure bandée avec son index et son majeur.

“ Ton plan était à deux ou trois centimètres de te tuer. Je serais impressionnée, je l’avoue, mais je crois que je suis la seule de nous deux qui aimerait entendre les bardes chanter de tels “exploits” ! „


Jeu 2 Juil 2020 - 10:09

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Chevaliers et assassins



Ce fut un… plutôt douloureux réveil. Entre Béatrix qui me mit une claque comme pour me réveiller. Bon, connaissant la force dont la championne était capable, c’était presque une aubaine qu’elle ne m’est pas réveiller à coup de pied…
Bon, elle prit plutôt bien mes secrets, c’était une bonne chose. Mais je savais que j’allais devoir me justifier. Alors, parlant à voix basse pour que seule la Championne m’entende, je dis :

« La violence appelle l’émotion avant la raison. Et quoi de mieux qu’un coup de couteau dans un membre de la noblesse. Il fallait laisser l’émotion prendre le pas sur la raison des témoins. »

Quoi de plus violent que de rappeler à cette noble assemblée leur condition de simple mortel ? La Noblesse saigne, la noblesse meurt… et pas uniquement en coulisse. La tentative d’assassinat aurait bien sûr chamboulé plus d’un… mais le sang qui souillait maintenant cette salle des fêtes était un message bien plus clair. Pour ce qui est ne pas prévenir Béatrix… disons que son visage réellement surpris la lavait de tous soupçons de conspiration… enfin, ça et le fait que je savais qu’elle n’approuverait pas ma décision.

Bien sûr, j’aurais nettement préféré envoyer un de mes hommes pour se prendre un couteau, mais d’aucuns n’aurait accepté de courir de tel risque. Surtout parmi la noblesse qui sert l’Ombre. Même eux, son bien trop attaché à leurs vies. Mais je ne m’en faisais pas pour moi. Même si j’étais mort, l’Ombre aurait continué de servir l’Impératrice
L’Ombre était un titre. Un titre à tête d’un des réseaux d’espions, d’assassins et d’informateurs le plus puissant de l’Empire. N’importe qui de suffisamment compétant et pragmatique pouvait prendre ma place… Je l’avais moi-même mit en place pour empêcher qu’un Maitre-Espion puisse devenir irremplaçable.

« Et pour votre discours… j’espère l’entendre lors de notre retour… » J’essayais de me relever, grimaçais, mais après un âpre combat contre moi même, je finis par réussir. « Désolé d’avoir perturbé votre duel… cousine. »

J’eu un petit rire lorsqu’elle me dit qu’elle souhaiterait entendre des chansons sur mes exploits.
Les chansons sont destinées aux héros et aux monstres. Pas aux ombres. Mais c’était toujours plaisant à entendre. De toute manière, je ne voulais pas vraiment qu’on se souvienne de moi… et encore moins de manière romanesque…

Me levant, en prenant appuis sur Béatrix, je me dirigeais vers la porte menant vers l’extérieur. Je refusais d’un signe de la main toute personne me proposant de l’aide avant de me rediriger vers la Championne de Célène.

« Je vous attendrais dans la calèche. »

Avant de sortir, je fis un léger signe de tête à Melissa. Elle me sourit, puis se dirigea vers Minette. L’espionne avait étudié pendant des jours la jeune femme, et elle réussirait sans aucun doute possible à la charmer en seulement quelques heures, surtout après lui avoir sauvé la vie.

Je me traînais, la main sur les bandages et m’engageait sur la sortie. Me dirigeant vers le carrosse portant mes armoiries. Le cocher m’ouvrit la porte et m’aida à m’asseoir avant de retourner à son poste. Je profitais de l’absence du Bouclier pour réfléchir. Comment modifier cette rumeur…

Le Baron Roland de Brisemont me devait un service… et au vu de son orgueil, il ne refusera jamais de porter tous les honneurs d’avoir sauvé une duchesse, même involontairement. Il ne manquait plus qu’a tirer quelques ficelles, et j’aurais disparu de l’histoire de cette fête.

Je fus interrompu dans mes songes par l’arrivée de Béatrix. Je soupirais me consentit à lui faire un léger sourire. Puis mon regard se posa sur le masque qu’elle avait conservé.

« D’ailleurs… pour ce qui est de votre masque… je peux le détruire si vous le souhaitez. »

J’espérais que Béatrix serait moins encline a frappé un blesser pour avoir parlé de son masque. Surtout quand ledit blessé se proposer de l’en débarrasser.


Jeu 2 Juil 2020 - 18:37

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Chevalier et assassins


Même en considérant la frustration accumulée de ce que Célène et lui mettaient sur ses épaules, Béatrix ne le malmena pas de bon coeur. Elle réalisa seulement après sa claque douce qu’elle n’avait sûrement pas la même définition de la douceur que Roland. Cela ne l’empêchait pas d’être immunisée à toutes formes de regrets. Bien qu’elle soit sûrement la seule dans cette pièce à connaître leur réelle collaboration, elle ne voulait pas que son plus proche associer soit fragile. Pour son propre bien. Elle écouta ce que Roland avait à dire, ses motivations et ses raisons. De par son devoir, la Dame se devait d’être d’accord, même si plusieurs vies ont été mise en danger. C’était sûrement pour cette raison que Célène avait autant besoin de son ombre, les deux avaient des qualités qui comblaient les faiblesses de l’autre.

“ Bien vu. J’ai bien fait de faire appel à la moralité. Avec un peu de chance, la coopération des gardes et le silence coopératif de la noblesse ne venait pas seulement de mon lien direct avec Célène. „

Le jeu d’influence, bien qu’important, s’épuisait rapidement. Un nom n’avait de valeur que lorsque les actes l’accompagnant se faisaient valoir et, dans un empire en changement constant comme l’était Orlaïs avec la guerre, la valeur de ces actes s’épuisait rapidement. Célène concentrant la majorité de ses efforts, avec raison, sur ses prétendants pour solidifier le trône, Béatrix ne pouvait pas se permettre d’utiliser son influence encore et encore ; elle devait donner des raisons aux nobles et au peuple de la suivre plutôt que de l’exiger. Voyant Roland se relever tout en reprenant la parole, la Championne lui offrit une aide symbolique, le laissant faire la grande majorité - si ce n’est pas la totalité - du travail par lui-même.

“ Tu vas t’en remettre, petit. Il faudra lever un verre à ta première blessure de guerre. Et ne t’inquiète pas pour le duel, j’ai eu le temps de m’amuser. „

Cela sonnait toujours faux dans la tête de Béatrix d’appeler une telle blessure “blessure de guerre”, mais avec la Guerre des Lions et surtout sa “promotion” en tant que Championne, la brune avait compris que cette guerre, si ce n’était pas toute les guerres, ne se jouaient pas que sur le front à coup de stratégies militaires. La preuve était vive : Lydes était une victoire politique amplifiant la vague qu’elle avait enclenché avec Castelnaud, une victoire militaire déguisée. Une victoire qui lui offrait un pied stratégique sur le sud de la Mer d’Écumes et une pression sur Verchiel bien plus rapidement de ce qu’elle avait prévu à l’ouest du territoire. Ce fut beaucoup plus rapide et beaucoup moins sanglant. Une vie et un blessé plutôt que des centaines de guerriers et de civils. Elle comprenait de plus en plus le point de Roland, jetant la définition dans un gris encore plus incompréhensible qu’avant. Roland s’excusa, voulant prendre congé et laissa Béatrix en la piquant avec le terme « cousine ».

“ La ferme ! „

Répondit-elle en partageant le rire, faible mais sincère, de Roland. Agréablement surprise de voir que cette victoire lui avait fait du bien, Béatrix décida de faire une petite ronde pour remercier Monette et échanger avec quelques figures importantes aux yeux de Célène. Elle ne savait pas si elle était en train de révolutionner le rôle de Championne, mais la Comtesse se faisait un plaisir, même si c’était un plaisir demandant plusieurs efforts, à la protéger de toutes les manières détournées qui existent. Entretenir les relations en son nom en faisait partie. Au bout d’une demie-heure de cordialités et de justification à coup de “Célène souhaite s’assurer que les héritages se passent selon les codes préétablis pour éviter un deuxième Castelnaud”, elle s’excusa à son tour et retourna à la calèche où l’attendait Roland. Ce dernier semblait aller mieux puisqu’il ne perdit pas une seule seconde avant de la piquer sur le masque qu’elle tenait dans sa main.

“ C’est un cadeau de Célène, si tu le détruis je serai obligée de te tuer. „
Essayant de cacher le léger rougissement teintant ses pommettes, Béatrix se retourna à moitié et se concentra sur le ciel étoilé lors de la totalité du trajet.


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