Staska | Fille des Terres Sauvages [Terminé]

Anecdotes : ◇Quand bien même elle porte désormais des habits « civilisés », elle porte toujours sur elle de multiples parures tribales, à but rituel, qu’elle cache sous ses vêtements, n’en laissant affichés que quelques-uns, les plus discrets. Ou presque, car elle a toujours affichée, accrochée à la ceinture, une patte de volaille.  ◇ Du fait des superstitions de sa culture d'origine, elle est affublée de quelques tocs, dont les plus notables sont ses gestes pour conjurer le mauvais sort, comme jeter de la terre par dessus son épaule ou tremper son doigt dans sa boisson. ◇ Staska parle souvent toute seule, ou plutôt, parle à ses dieux et aux esprits, considérant qu’ils peuvent l’entendre. Ce fait lui a parfois causé du soucis. ◇

Description psychologique :
Staska n’est guère ce qu’on attend d’une femme, du moins si on pense qu’une fille se doit d’être polie et silencieuse. Son éducation, à la fois comme chasind et comme chamane, outre son habitude de la route, lui ont donné un aplomb qui s’illustre parfaitement dans ses paroles comme ses expressions. Revêche, ça elle l’est. A pester. Méfiante, également, certainement que sa nature, ne lui apportant que mépris, ne la pousse pas à la jovialité de prime abord, laissant entendre chez elle un caractère ombrageux, voir même mauvais.
Qu’on ne s’y trompe pour autant pas, Staska a, certes, cette liberté d’être qui coule dans les veines, mais aussi un étonnant sens du devoir. Sa foi est brulante, ardente, en les siens, en ses dieux, dont elle ne parle pour autant guère. Si elle se sent exilée, elle considère de son devoir de garder toujours en son esprit ce lien particulier qu’elle a, avec les divinités. Pour le reste, Staska n’a de cesse de vouloir survivre, et pourrait être prête à tout pour cela. Au pire comme au meilleur.

Description physique :
Décemment, on peut trouver sans doute créature plus attirante que Staska, sans pour autant la traiter de laideron. Voyez plutôt, la donzelle qu’elle est, plutôt grande, mais dégingandée, les bras peut-être un peu trop longs, trop maigres, les jambes de même nature, une sauterelle sans élégance, à la taille menue et aux petites poires, certes mignonnes, mais qui feraient peur à n’importe quelle nourrice. Pour autant, ce physique s’accompagne d’épaules un peu plus larges qui laissent percevoir une certaine robustesse, le pied et la main calleuse, signes de l’activité, et le mollet plus épais qu’il n’y paraît.
De cette nature particulière du corps, voilà que survient une autre infamie, celle de la peau, qui ferait pester n’importe quel paysan. On s’en demanderait comment les siens ont pu supporter telle chose, mais voilà, la peau est blanche, éternellement blanche, de cette teinte presque rose évoquant la chair d’une volaille, piquetée pour autant d’innombrables constellations brunes et noisette, les marques indélébiles d’une condition de rouquine.
Et voilà que cela se poursuit sur la face, la face pointue au menton un peu long, autant que le bout de nez qui mutine un peu le ciel, lequel, en retour, l’a lui coloré de rouge. Avec ça, cela s’accompagne d’yeux bleu, les paupières un peu tombantes, mais le regard qui perce, du genre à n’en pas faire mener large face à cette expression boudeuse aux lèvres pleines, lesquelles laissent deviner quand elle l’ouvre, d’amusantes dents du bonheur. Enfin, en apothéose, voilà que survient une virevoltante masse flamboyantes, boucles indisciplinées que la sorcière s’obstine à tresser, coincer, sous masse de coiffes, capuches ou bandeaux.
Pour autant, la fille n’en tire pas ombrage, au contraire. Comme pour moquer ce que certains prendraient pour disgrâce, la voilà qui se pare coquettement, prend plaisir à montrer les traits de son visage, la silhouette qu’elle promène, le corps redressé, le menton levé, prête à conquérir son monde.

Histoire :
Le souvenir était un contradictoire mélange de chaleur et de froid. Cela, Staska se le remémorait bien, ce souffle glacial qui provenait de sous les lourds rideaux, la porte à peine entrouverte, malgré ces températures, pour laisser l’air passer, l'âcre odeur du feu, dont la fumée s’élevait par l’ouverture de la chaumière en bois… Quel âge avait-elle, à ce moment là ? Elle n’arrivait pas à l’estimer réellement, pour autant, cette scène, c’était le premier souvenir qui lui revenait, et il était le plus distinct, avec ses ombres et lumières dansantes devant le visage buriné de l’ancienne qui la fixait. La vieille s’appelait Grazyna. Elle ne le savait pas encore, mais elle ferait figure de maitre pour elle.

Staska n’avait pas peur malgré ce regard inquisiteur. Peut-être était-elle vaguement gênée, mais elle s’inquiétait surtout de ses mains et pieds gelés, qu’elle tendait vers le foyer. Elle avait les cheveux qui lui tombaient fréquemment sur les yeux, elle les écartait avec des petits souffles frustrés. L’ancienne, elle, avait l’inspiration profonde, de longues minutes durant.

La porte finit par s’ouvrir, un des hommes de la tribu, en tenue fourrée, apportait de l’eau qu’il avait puisé, venant le verser dans une marmite mise à suspendre au dessus du feu. L’ancienne levait sa carcasse cassée pour chercher les herbes à mettre dans l’eau, tout en faisant signe à la petite fille de la rejoindre. Le porteur d’eau, lui, quittait la masure en bois, alors que la vieille plaçait sa louche dans l’eau, venant l’orienter vers la gauche, puis revenant vers la droite, lui expliquant que cela défaisait les malédictions. Elle accomplit son geste trois fois, plaça ses herbes dans l’eau. Sa louche s’orientait cette fois en un cercle partant vers la droite et revenant par la gauche, suivant “Le sens du soleil” selon Grazyna. Pour autant qu’elle était petite, Staska savait déjà comment l’astre se déplaçait, on le lui avait appris, à suivre les mouvements des ombres, repérer la mousse des arbres qui ne poussait qu’à l’abri du soleil… Mais cette fois, l’enseignement n’avait rien à voir avec la survie que les Chasind connaissaient depuis la naissance. Assez vite, la voix chevrotante de l’ancienne lui raconta ce qu’elle savait, qu’on avait trouvé Staska au milieu des bois, abandonnée pour être dévorée, et pourtant bien en vie. Que les chasseurs l’avaient ramenée pour l’élever au milieu des leurs. Et puis, elle lui annonça ce qu’elle ne savait pas, qu’elle était particulière parmi les hommes, que l’on pensait qu’elle avait été bénie des dieux. Grazyna l’était tout autant. Et elle lui apprendrait alors ce qu’elle savait.

Ce souvenir-là, ce moment là, avait tout changé pour l’enfant, quand bien même ne se souvenait-elle pas de ce qu’il y avait avant. Elle était devenue l’ombre de Grazyna, celle qui apprenait, cons-tamment, par chuchotements, le rythme lent des saisons, ponctué par les célébrations offertes aux dieux, les secrets multiples des plantes, des plus vils poisons aux plus bénéfiques talismans, les travaux de gravure et de sculpture, pour représenter les esprits animaux, les danses et chants appelant à la bénédiction de la chasse, l’art subtil des sortilèges, les transes pour percevoir le monde des esprits, le décryptage des rêves pour en saisir les messages.... Staska apprit tout ce qu’il fallait savoir, et même, Grazyna lui inculqua sa manière d’être, sa méfiance envers ce qui se cachait au delà de la tribu, sa confiance envers les dieux et esprits, son devoir de servir les siens…

De cette période, Staska ne se souvenait que des bribes, comme occultés par ce qui advint à la fin de ce long moment de son existence, son ancienne vie, comme elle l’aime à penser. Ce n’était aussi limpide, pour autant, c’était plus réel. La chaleur surtout. Une chaleur comme il n’en existait guère, qui semblait plus glacée que le plus transperçant des hivers. Elle se souvenait de Grazyna relevant la tête de ses glyphes, dont elle lui enseignait les secrets, se levant de sa démarche boiteuse, alors que des cris résonnaient autour des cabanes de bois. Et puis, l’odeur, surtout. Celle du bois qui flambe lorsque l’ancienne ouvre la porte, les hurlements résonnant de plus bel, les pas frappant le sol d’un rythme effréné. Elle se souvenait de la vieille femme qui lui intimait de partir, de leur précipitation à remplir leurs baluchons, de la gorge serrée et les yeux qui pleuraient dans la fumée. Elles s’étaient mises en chemin, passant au milieu de cette foule brouillonne et apeurée, laquelle subissait la mort. Elles en étaient presque indifférentes, mais l’ancienne lui assurait que ce sacrifice n’était pas vain, qu’elles devaient rejoindre un sanctuaire, où mettre ce qu’elle emportait avec elle à l’abri.

Le reste s’était brouillé davantage, comme un songe malade. Elle se souvenait de leur marche forcée dans les bois, puis soudain, le froid et l’humidité du sol, les hurlements de l’ancienne faisant bourdonner ses oreilles, les mains qui la parcouraient, incapable qu’elle était de bouger, de parler, même respirer. Subir, comme en état second, attendre dans la boue, ce qui ne semblait venir…

Et puis sentir son âme ressurgir, alors que les mains se ridaient, putréfiaient, les yeux se révulsant en admirant, un instant ahuri, celle que l’on pensait agresser, et qui devenait agresseur. Les choses étaient allées si vite alors qu’elle se jetait, comme éperdue, sur la main de feue Grazyna, empoignant comme si elle en sentait l’énergétique lueur en pleine obcurité, le baton qu’elle tenait à la main. La magie n’avait jamais jaillit avec cette force là, celle qui fit d’elle plus une bête qu’un être humain, un animal échoué au milieu des ombres, qu’elle déchirait de ses crocs acérées. L’énergie lui sembla devenir ses propres griffes, lacérant, déchiquetant, laissant seulement des informes êtres dans la boue, vides de toute vie. Sa seule lucidité fut d’attraper le baluchon de sa mentor et quitter les lieux, courant, errant, traversant ces terres désolées, prenant ce qu’elle pouvait prendre, picorant ce qu’elle pouvait picorer, comme si s’arrêter lui était fatal.

Et puis, quittant enfin ce qui fut son foyer pendant si longtemps, voilà qu’elle entrait en un monde qu’elle connaissait seulement par les mots de Grazyna, et que cette dernière lui disait avoir connu, il y a très longtemps… Elle l’avait apprit, ce monde était Ferelden, un monde où ceux comme elle n’étaient pas admis… Et pourtant, celle qui ne vivait que par la survie et les larcins s’employa à apprendre, venant se vêtir et se faire embaucher pour de multiples travaux. En contexte où les tensions entre mages et templiers s’étaient soudainement exacerbées, la jeune femme avait prudence de ne pas faire montre plus que de raison de ses dons. Pour autant, les temps étaient ce qu’ils étaient, durs, dramatiques, et voilà qu’elle cheminait au milieu de tout cela, plaçant la vie à un en-droit, la mort à un autre, tant qu’à la fin, elle avait de quoi manger…

Quant au baluchon de l’ancienne, elle l’avait toujours. Mais n’avait jamais osé voir ce qu’il conte-nait...

Félicitation, Staska tu es maintenant officiellement,
Validé(e) !

Avis du staff sur ta présentation : bienvenue a notre première chasind :) nous te souhaitons bon courage avec cette partie obscure du lore

Maintenant que je suis validé(e), que faire ? Maintenant que ton groupe a été attribué, tu débloques plusieurs nouvelles fonctionnalités sur le forum ! Tu as désormais accès au flood où tu pourras t'amuser autant de fois que tu le voudras. N'hésite pas à donner un coup de pouce au forum, en votant pour nous aux topsites afin de pouvoir avoir plus de visibilité et obtenir de nouveaux joueurs sur notre plateforme !

Mais avant toute chose, tu peux avoir accès à la section Relations et Annexes jusque là invisible !.
Tu peux ouvrir un sujet pour ta Gestion RPG et lister tous tes RPS en cours, gérer tes relations dans ta Fiche de liens,  ouvrir une boîte aux lettres pour recevoir tes missives, et enfin t'isoler pour rédiger dans ton journal intime et ne parler que de toi.

N'oublions pas le plus important : Maintenant tu as accès au système de points d'expérience et au(x) QG de ton (tes) faction(s) ! De nombreuses surprises t'y attendent : tu pourras échanger avec les autres membres de ta faction pour établir des stratégies et gérer les ressources de ton groupe !

N'hésite pas à demander un RP aux autres membres du forum et créer des liens avec eux ! Rendez-vous sur le discord ou sur ce lien pour demander un jeu aux membres disponibles !

Sur ce, chère membre, nous te souhaitons un bon jeu !