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Le Cochard Volant
L’histoire aurait pu être drole si elle n’avait pas terminé de façon aussi humiliante. Tout avait commencé par une après midi à la taverne avec la Charge du Taureau. Bull était parti en mission, ce qui avait laissé les gars un peu désœuvrés et certains s’étaient mis en tête de recruter Katari dans la Charges…. Du coup ils l’avaient invité à boire un verre avec eux et c’est là que ça avait dégénéré.
Un verre s’était tourné en deux, cinq, dix…. Le truc c’était que Katari pouvait boire dix choppes de bière sans tituber, vu son gabarit, ce n’était pas le cas des autres. Le pire c’était qu’en étant presque sobre il avait accepté de se joindre à l’idée stupide qui s’était installée au fur et à mesure de l’après midi.
Krem faisait des cochards ailés en peluche et le grand projet consistait à les faire voler par dessus la muraille avec un trébuchet… seulement voilà le Commandant Cullen refusait de prêter un trébuchet à la Charge (ce qui était probablement plus sûr de toute façon) et cette déception avait mené à des réflexions plus ou moins réalistes sur la façon d’accomplir le projet sans le trébuchet. Après les dix pintes qu’ils avaient consommé, il fut décidé que l'un d'eux pouvait probablement réussir à faire voler le Cochard attaché à une flèche par dessus la muraille depuis la partie la plus haute de la cour intérieure.
Ils réussirent à mettre la main sur un arc, à attacher la peluche dessus…. Mais ce furent les deux seuls succès de l’opération. En effet, outre le fait que la personne tenant l'arc n’avait jamais vraiment tiré à l’arc de sa vie, qu’elle était saoule comme un cochon, que la fleche était beaucoup trop lestée vu le poids de la peluche et que la nuit commençait à tomber………..bref la flèche était partie dans une direction improbable, avec beaucoup trop de puissance, avait ricoché et … Katari s’était retrouvé avec une fleche ornée d’un Cochard ailé en peluche dans la fesse…
Le pire de tout… parce que oui, il y avait pire… C’était que la peluche avait reculé, mais pas le lien qui la retenait… ce qui faisait qu’il aurait fallut couper le lien pour enlever la peluche et le Qunari n’était pas certain qu’il avait envie qu’une bande de mercenaire beurrés s’approche de lui avec un objet coupant…
C’était ainsi que Katari se trouvait à présent face à la tente de l’Infirmerie en ayant mis son manteau pour cacher au moins la peluche, sous les rires lointains de la Charge qui se roulait encore par terre de leur nouvelle aventure…
- « Bonjour… est ce qu’il y a quelqu’un ? »
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Le Cochard Volant
C’était encore une journée bien chargée qui était sur le point de se terminer. Le temps semblait avoir filé aussi vite que le vent, ne laissant derrière lui que les souvenirs fugaces d’innombrables tâches accompagné de la satisfaction du travail bien fait. A l’infirmerie, cependant, l’œuvre des multiples guérisseurs qui occupaient les lieux ne finissait jamais véritablement. Les flux de malades et autres blessés ne ralentissait pas, tout comme les locaux peinaient à se désemplir. En sommes : il y avait toujours quelque chose à faire, même quand le soleil finissait par doucement, mais sûrement se coucher au milieu des montagnes enneigées.
La lumière ambrée du soleil de fin d’après-midi perçait encore la toile de l’imposante tente de l’infirmerie quand, dans la cour, des rires particulièrement alcoolisés parvinrent aux oreilles des différents mages de guérisons et sœurs qui naviguaient entre les lits. Lynne n’en pensa pas grand-chose sur le moment, comme la majorité de ses collègues qui avaient d’autres chats à fouetter que de se préoccuper de soldats avec un verre dans le nez.
A un moment donné, alors que la jeune femme finissait un bandage, elle entendit un juron douloureux suivit d’un tonnerre d’hilarité. Quelques têtes se levèrent en direction de l'entrée de la tente, patients et soigneurs inclus. Une vieille sœur poussa un soupir particulièrement irrité, exprimant avec moult râleries sa désapprobation vis à vis du comportement de certains membres de l’Inquisition et qu’à son époque, on ne se serait pas permis de faire autant de boucan.
La brune, en raison des rires tonitruants de l’extérieur, aurait faillit ne pas entendre la grosse voix un peu hésitante qui émana soudainement de derrière la tenture si elle ne s’était pas trouvée non loin de cette dernière en déplaçant quelques produits. D’un pas pressé, après avoir rapidement déposé sa charge, elle se dirigea vers la source de la voix.
D’un geste vif, elle poussa de coté le voile qui la séparait de la cour pour se retrouver nez à nez avec un torse massif, finement sculpé et tatoué. Etonnée, et un brin troublée par ce spectacle qui ne devait laisser de marbre aucune femme saine d’esprit, son regard se leva naturellement vers le titan qui se trouvait en face d’elle : un Qunari.
En temps normal, elle aurait été certainement un peu plus intimidée si elle n’était pas déjà suffisamment fatiguée de sa journée et que le géant cornu n’avait pas affiché un air aussi penaud.
Aussi ne perdit-elle pas de temps pour lui adresser la parole une fois la surprise passée, l’observant de ses deux yeux noisette :
« Bonjour … Je peux vous aider ? »
La lumière ambrée du soleil de fin d’après-midi perçait encore la toile de l’imposante tente de l’infirmerie quand, dans la cour, des rires particulièrement alcoolisés parvinrent aux oreilles des différents mages de guérisons et sœurs qui naviguaient entre les lits. Lynne n’en pensa pas grand-chose sur le moment, comme la majorité de ses collègues qui avaient d’autres chats à fouetter que de se préoccuper de soldats avec un verre dans le nez.
A un moment donné, alors que la jeune femme finissait un bandage, elle entendit un juron douloureux suivit d’un tonnerre d’hilarité. Quelques têtes se levèrent en direction de l'entrée de la tente, patients et soigneurs inclus. Une vieille sœur poussa un soupir particulièrement irrité, exprimant avec moult râleries sa désapprobation vis à vis du comportement de certains membres de l’Inquisition et qu’à son époque, on ne se serait pas permis de faire autant de boucan.
La brune, en raison des rires tonitruants de l’extérieur, aurait faillit ne pas entendre la grosse voix un peu hésitante qui émana soudainement de derrière la tenture si elle ne s’était pas trouvée non loin de cette dernière en déplaçant quelques produits. D’un pas pressé, après avoir rapidement déposé sa charge, elle se dirigea vers la source de la voix.
D’un geste vif, elle poussa de coté le voile qui la séparait de la cour pour se retrouver nez à nez avec un torse massif, finement sculpé et tatoué. Etonnée, et un brin troublée par ce spectacle qui ne devait laisser de marbre aucune femme saine d’esprit, son regard se leva naturellement vers le titan qui se trouvait en face d’elle : un Qunari.
En temps normal, elle aurait été certainement un peu plus intimidée si elle n’était pas déjà suffisamment fatiguée de sa journée et que le géant cornu n’avait pas affiché un air aussi penaud.
Aussi ne perdit-elle pas de temps pour lui adresser la parole une fois la surprise passée, l’observant de ses deux yeux noisette :
« Bonjour … Je peux vous aider ? »
![Le Cochard volant [SMJ PV Lynne] Latest?cb=20150523145513](https://vignette.wikia.nocookie.net/dragonage/images/5/55/Text_ico.png/revision/latest?cb=20150523145513)
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La petite guérisseuse sorit en trombe de la tente et manqua de lui rentrer dedans. Elle s’arrêta à quelques centimètres de son buste -qui était la seule chose qu’elle pouvait voir à cette distance- et sembla un peu troublée. Elle ne s’était sans doute pas attendue à se trouver face à un mur aussi près de la sortie de la tente. Le Qunari fit un pas en arrière pour garder une distance respectueuse, il n’avait pas peur de la magie mais il avait suffisamment l’expérience de cette dernière pour ne pas rester coller à un mage qui rassemble ses esprits surtout quand il devait réaliser qu’il était nez à nez avec un géant cornu.
Elle ne sembla pas paniquer à sa vue, à son crédit, et elle lui demanda ce qu’il voulait. Il regarda ses pieds mais n’osa pas danser sur place, de peur que la fleche bouge d’avantage.
- « hmm… J’ai besoin d’un guérisseur…. » Non sans blague… se dit-il avant d’inspirer et de se remettre à parler. « Une… expérience de tir à l’arc qui a mal tourné… la flèche…. Elle est hmm… Elle est plantée dans ma fesse. »
Katari se passa une main sur le visage alors qu’il bénissait Koslun que la nuit soit tombée… au moins on ne pouvait pas voir qu’il rougissait de honte en parlant. Ce n’était pas comme son ton accablé le trahissait, de toute façon. Ni son air penaud et ses épaules basses. S’il n’avait pas été si grand on aurait dit un mabari qui avait fait une bêtise. Et pour aggraver les choses… il décida de s’expliquer….
- « On avait décidé d’utiliser un trébuchet pour envoyer une peluche de nug par dessus la muraille cet après midi mais le commandeur nous a refusé l’accès au trébuchet alors on s’est dit que pour faire voler la peluche on pourrait la tirer à l’arc…. Donc on est monté dans la cour supérieure sauf que … Enfin les humains et les elfes ne tiennent pas aussi bien l’alcool que les Qunari… Du coup c’était un peu chaotique…. Et je n’avais pas compris que la personne qui a pris l’arc n’avais en fait jamais tiré avec … Bref... »
Il se tourna sur le côté et releva son manteau avec douceur, révélant la peluche et la flèche plantés dans son meilleur profil. Il y avait quelque chose de profondément ridicule dans la vue de cet homme gigantesque et la situation dans laquelle il s’était mise… Mais aussi d’attendrissant dans la façon dont il racontait les évènements. Il savait qu’il en rirait probablement autant que la Charge lorsque ce serait finit… mais là tout de suite… Katari regrettait amèrement d’être aussi imposant : disparaître dans un proverbial trou de souris n’était malheureusement pas une option pour lui.
- « … ma peau est plus dure que celle des races du sud… elle ne doit pas aller bien loin mais l’enlever tout seul va être compliqué et je voudrais que ce soit quelqu’un de sobre qui s’en charge…. »
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Les yeux du Qunari fuyèrent le regard interrogatif de la guérisseuse, comme s’il craignait la réaction de cette dernière. Mais finalement, doucement, avec des mots traînants qui semblaient vouloir repousser le moment fatidique de la ridicule révélation dont il voulait lui faire part, le géant cornu finit par lui faire comprendre la raison de sa venue.
Un léger sourire fendit les lèvres de la jeune femme, non pas amusée de la blessure un brin cocasse de ce grand gaillard, mais davantage attendrie par son air piteux qui contrastait avec son apparence intimidante. Lynne allait prendre la parole pour lui annoncer qu’elle allait immédiatement jeter un coup d’œil à la blessure, mais le géant décida d’ajouter davantage de contexte à cette fameuse flèche qui s’était retrouvée dans son derrière.
Ses lèvres restèrent entrouvertes avant de se refermer doucement tandis que le grand guerrier s’évertuait à s’expliquer, un peu à la manière d’un enfant qui avait fait une grosse bêtise et qui tentait de s’expliquer face à sa mère. La scène était si comique, et pourtant si attendrissante, que Lynne n’osa pas l’interrompre. Elle se contenta d’un lent hochement de tête quand il eut fini dans un air qui trahissait son indécision quant à la manière de réagir face à toutes ces informations.
« … D’accord, je comprends mieux. Je vais vous aider, ne vous en faites pas. » lui assura t’elle, contournant le guerrier qui lui faisait face pour jeter un coup d’œil à la flèche plantée dans son fessier. « Vous avez réussis à marcher tout seul jusqu’ici ? Effectivement, votre peau doit être plus dure que la nôtre … c’est étonnant. »
Jamais elle n’avait pu se vanter d’avoir ausculté un Qunari, encore moins lorsqu’il s’agissait de cette partie précise de leur anatomie. Et jamais elle n’aurait pensé voir un Cochard en peluche accroché à quelqu’un d’aussi viril. Comme quoi, il y avait un début à tout : elle ne s’était cependant pas attendue à ce que cela se produise au sein de l’Inquisition.
Tandis qu’elle formulait intérieurement cette remarque, des rires particulièrement alcoolisés se firent entendre derrière leur duo. Au moment où Lynne se tourna pour jeter un coup d’œil à leur source, elle vit deux hommes assez jeunes se rapprocher. Il s’agissait d’un elfe et d’un humain, tous deux dans des tenues qui n’avaient rien à voir avec celle des agents de l’Inquisition. Lynne en conclu, à en juger par leurs atours, que c’était certainement des mercenaires.
« Hé, Katari, on a—on a apporté un truc pour décorer ton Cochard ! » ricana bêtement l’humain, qui passa à coté de Lynne avec son partenaire sans prêter plus d’attention à cette dernière.
L’elfe, quant à lui, tenait entre ses doigts un ruban rose de toute beauté. Ignorant complètement la présence de la guérisseuse, il se penchait déjà pour l’enrouler autour du cou de la peluche. Lynne, quant à elle, hébétée par l’attitude du duo, les observa faire quelques secondes alors que son esprit calculait petit à petit qui était en train de se dérouler sous ses yeux – une action tellement improbable, si impolie, décalée et stupide, qu’elle ne réagit pas immédiatement.
Puis, finalement, elle explosa :
« JE PEUX SAVOIR CE QUE VOUS ETES EN TRAIN DE FAIRE A MON PATIENT ?! »
Les deux mercenaires reculèrent subitement, les yeux écarquillés alors que la guérisseuse d’avançait vers eux en bougeant sa main d’un geste menaçant.
« M-mais c’était juste une blague – »
« UNE BLAGUE ?! VOUS CROYEZ QU’UNE BLESSURE PAR FLECHE EST UNE BLAGUE ?! EST-CE QUE J'AI L'AIR DE RIGOLER ?!!»
Les deux se firent encore plus petit alors que le courroux de Lynne lui donnait une présence qu’elle n’avait habituellement pas.
« Mais madame, enfin – »
« PAS DE MAIS ! » s’écria t’elle de plus belle, ses yeux lançant des éclairs alors que l’elfe recula d’un pas de plus. « VOUS TRAVAILLEZ POUR L’INQUISITION, J’ATTEND DE VOUS UNE ATTITUDE PLUS DIGNE QUE CELA !! ETES-VOUS DES SOLDATS OU BIEN DES ENFANTS ?!! »
Ils demeurèrent muets, paralysés par l’effroi que pouvait inspirer une Lynne sortant de ses gonds. Elle les fixa avec colère, les mains sur ses hanches, avant de finalement prendre une inspiration silencieuse pour se calmer.
« Filez. Et que je ne vous revois pas traîner autour de l’infirmerie. »
Sans demander leur reste, ils déguerpirent pour se réfugier hors de sa vue. La guérisseuse soupira doucement, se tournant finalement vers le dénommé Katari. Son visage était encore un peu rouge suite à son afflux de colère, mais son calme semblait être revenu comme par magie.
« Désolée pour ça. Venez, rentrez avec moi, je vais vous retirer cette flèche. »
Un léger sourire fendit les lèvres de la jeune femme, non pas amusée de la blessure un brin cocasse de ce grand gaillard, mais davantage attendrie par son air piteux qui contrastait avec son apparence intimidante. Lynne allait prendre la parole pour lui annoncer qu’elle allait immédiatement jeter un coup d’œil à la blessure, mais le géant décida d’ajouter davantage de contexte à cette fameuse flèche qui s’était retrouvée dans son derrière.
Ses lèvres restèrent entrouvertes avant de se refermer doucement tandis que le grand guerrier s’évertuait à s’expliquer, un peu à la manière d’un enfant qui avait fait une grosse bêtise et qui tentait de s’expliquer face à sa mère. La scène était si comique, et pourtant si attendrissante, que Lynne n’osa pas l’interrompre. Elle se contenta d’un lent hochement de tête quand il eut fini dans un air qui trahissait son indécision quant à la manière de réagir face à toutes ces informations.
« … D’accord, je comprends mieux. Je vais vous aider, ne vous en faites pas. » lui assura t’elle, contournant le guerrier qui lui faisait face pour jeter un coup d’œil à la flèche plantée dans son fessier. « Vous avez réussis à marcher tout seul jusqu’ici ? Effectivement, votre peau doit être plus dure que la nôtre … c’est étonnant. »
Jamais elle n’avait pu se vanter d’avoir ausculté un Qunari, encore moins lorsqu’il s’agissait de cette partie précise de leur anatomie. Et jamais elle n’aurait pensé voir un Cochard en peluche accroché à quelqu’un d’aussi viril. Comme quoi, il y avait un début à tout : elle ne s’était cependant pas attendue à ce que cela se produise au sein de l’Inquisition.
Tandis qu’elle formulait intérieurement cette remarque, des rires particulièrement alcoolisés se firent entendre derrière leur duo. Au moment où Lynne se tourna pour jeter un coup d’œil à leur source, elle vit deux hommes assez jeunes se rapprocher. Il s’agissait d’un elfe et d’un humain, tous deux dans des tenues qui n’avaient rien à voir avec celle des agents de l’Inquisition. Lynne en conclu, à en juger par leurs atours, que c’était certainement des mercenaires.
« Hé, Katari, on a—on a apporté un truc pour décorer ton Cochard ! » ricana bêtement l’humain, qui passa à coté de Lynne avec son partenaire sans prêter plus d’attention à cette dernière.
L’elfe, quant à lui, tenait entre ses doigts un ruban rose de toute beauté. Ignorant complètement la présence de la guérisseuse, il se penchait déjà pour l’enrouler autour du cou de la peluche. Lynne, quant à elle, hébétée par l’attitude du duo, les observa faire quelques secondes alors que son esprit calculait petit à petit qui était en train de se dérouler sous ses yeux – une action tellement improbable, si impolie, décalée et stupide, qu’elle ne réagit pas immédiatement.
Puis, finalement, elle explosa :
« JE PEUX SAVOIR CE QUE VOUS ETES EN TRAIN DE FAIRE A MON PATIENT ?! »
Les deux mercenaires reculèrent subitement, les yeux écarquillés alors que la guérisseuse d’avançait vers eux en bougeant sa main d’un geste menaçant.
« M-mais c’était juste une blague – »
« UNE BLAGUE ?! VOUS CROYEZ QU’UNE BLESSURE PAR FLECHE EST UNE BLAGUE ?! EST-CE QUE J'AI L'AIR DE RIGOLER ?!!»
Les deux se firent encore plus petit alors que le courroux de Lynne lui donnait une présence qu’elle n’avait habituellement pas.
« Mais madame, enfin – »
« PAS DE MAIS ! » s’écria t’elle de plus belle, ses yeux lançant des éclairs alors que l’elfe recula d’un pas de plus. « VOUS TRAVAILLEZ POUR L’INQUISITION, J’ATTEND DE VOUS UNE ATTITUDE PLUS DIGNE QUE CELA !! ETES-VOUS DES SOLDATS OU BIEN DES ENFANTS ?!! »
Ils demeurèrent muets, paralysés par l’effroi que pouvait inspirer une Lynne sortant de ses gonds. Elle les fixa avec colère, les mains sur ses hanches, avant de finalement prendre une inspiration silencieuse pour se calmer.
« Filez. Et que je ne vous revois pas traîner autour de l’infirmerie. »
Sans demander leur reste, ils déguerpirent pour se réfugier hors de sa vue. La guérisseuse soupira doucement, se tournant finalement vers le dénommé Katari. Son visage était encore un peu rouge suite à son afflux de colère, mais son calme semblait être revenu comme par magie.
« Désolée pour ça. Venez, rentrez avec moi, je vais vous retirer cette flèche. »
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La guérisseuse eut la gentillesse de ne pas rire, pour être honnête, il ne lui en aurait pas voulu si ça avait été le cas. Il n’aurait peut-être pas dû parler autant mais il … se sentait obliger d’expliquer comment c’était arrivé…. Il releva son manteau lorsqu’elle fit le tour pour regarder les dégats.
- « Oui j’ai marché, ça n’a probablement pas arrangé les choses…. Désolé…. Mais j’espérais qu’en venant moi même, les autres ne réveilleraient pas tout le château en faisant semblant de ne plus se rappeler où est l’infirmerie…. »
Visiblement ça n’avait pas suffit, deux mercenaires de la Charge étaient à leurs côtés avec un ruban rose pour décorer la peluche accroché sur la flèche. Katari vira à une nuance encore plus prononcée de pourpre et cacha son visage dans sa grande main… Mais il n’eut pas le temps de se lamenter sur la bêtise de ses compagnons… Lorsque la colère de Lynne éclata sa voix était tellement sonore qu’il regarda autour de lui pour vérifier s’il n’y avait une qunari qui passait par là …. avant de se rendre compte que c’était le petite humaine qui émettait des cris de ce volume….
Impressionné et un peu abasourdi, Katari se rangea presque au garde à vous à l’endroit où il se tenait, ce qui raviva la douleur de la flèche mais il se garda bien de dire quoi que ce soit, gardant le silence le temps que la tempête passe. Avec son expression désapprobatrice, sa colère émanant d’elle comme le soleil irradie ses rayons, sa voix forte et sa main menaçante, elle ressemblait très fortement à une tamassran…. L’envie de s’adresser à elle en l’appelant « tama » le prit comme un coup de pieds dans les burnes mais…. Même si la jeune femme savait de quoi il s’agissait, il n’était pas certain qu’elle le prenne bien.
Après avoir chassé la Charge, soudainement elle décida de s’adresser à lui de nouveau… il sursauta légèrement, comme s’attendant à prendre sa part de remontrances, mais elle lui indiqua la tente, dans laquelle il entra lentement, en essayant de ne pas attraper la tenture avec ses cornes.
- « Merci… Madame. »
Il y avait un lit de camp dans la tente mais Katari l’aurait probablement cassé en essayant de s’asseoir dessus alors il lui parut difficile de s’y allonger.
- « Je ... » dit-il, hésitant un peu à plaisanter après la tornade qui avait soufflé devant la tente. « J’imagine que vous n’avez aucun mal à maintenir l’ordre dans l’infirmerie… vous avez un sacré coffre... »
Il espérait que son sourire laissait transparaître plus d’amusement que de peur en disant ça, il n’avait pas l’intention de lui reprocher sa conduite, mais plutôt de souligner son amusement et son admiration…. Cependant il mentirait s’il essayait de prétendre qu’il n’était pas encore un peu soufflé lui même.
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Le Cochard Volant
Fidèle à sa courtoisie habituelle, Lynne laissa Katari entrer le premier. Elle l’observa un instant pénétrer lentement dans le grand abri de toiles, l’aidant au besoin à dégager le tissu de ses cornes, avant d’elle-même le rejoindre à sa suite.
A l’intérieur, l’infirmerie était aussi calme qu’elle l’avait laissé malgré la vie qui y fourmillait. Quelques regards se tournèrent vers elle, certains notant une légère surprise et d’autres qui pétillaient de malice. Sans grande surprise, tout le monde l’avait entendu houspiller les deux fauteurs de trouble.
La brune sentit une petite bouffée de chaleur lui monter au visage, restes de sa colère passée et symptômes de sa propre timidité. Elle ne s’en embarrassa pas cependant, son attention revenant sur son patient. Les uns après les autres, les soigneurs revinrent à leurs occupations tandis qu’ils se rapprochaient d’un lit vacant.
Le Qunari se tint devant le meuble, semblant jauger la résistance que pouvait avoir un lit de camp. Il paru rapidement évident que la frêle composition du lit ainsi que sa taille n’étaient pas destinées à accueillir un être de cette envergure, et c’était sans compter son poids qui devait facilement excéder celui d’un homme moyen. Ils allaient devoir faire sans, d’une manière ou d’une autre : mais Lynne se sentit un brin penaude de ne pas pouvoir proposer à son patient un digne moyen de se coucher confortablement. Que se serait-il passé si sa blessure avait été plus grave ?
Katari interrompit son train de pensée en ramenant sur table ce qui s’était passé il y a moins d’une minute. Le visage sérieux de la guérisseuse se troubla d’un léger sourire embarrassé.
« Oh, euhm … ce genre d’incidents arrive rarement à vrai dire, donc je n’ai pas grand-chose à faire pour maintenir l’ordre … il est dans l’intérêt de tout le monde que l’infirmerie fonctionne bien, donc-- »
Elle se stoppa d’elle-même, se rendant compte qu’elle essayait de noyer le poisson en justifiant la réaction explosive qu’elle avait pu avoir. La vérité était qu’elle était gênée d’avoir laissé sortir sa colère de cette façon. Contrôler ses émotions était un impératif inconscient. Le briser, cela signifiait mettre à mal ce principe fondamental qui a régit son éducation au Cercle.
C’est alors qu’elle remarqua le sourire du cornu, un sourire qui laissait transparaître de l’amusement mais également de l’admiration. Il n’avait pas essayé de lui reprocher son comportement : au contraire, il l’approuvait.
La brune croisa ses bras, reprenant de la consistance.
« Enfin, je veux dire … Merci, c’est gentil. »
Elle lui adressa un sourire aussi bienveillant que reconnaissant avant que son regard noisette ne revînt se poser sur le lit à leurs côtés.
« Pour en revenir à nos moutons … Je vais devoir vous retirer votre flèche et la soigner magiquement. Cependant, j’ai besoin que vous vous couchiez pour ça … On va devoir faire autrement. Ne bougez pas. »
Lynne le laissa quelques instants livré à lui-même, le temps de chercher des draps épais vers le fond de la tente avant de revenir vers lui. Puis, elle les disposa sur le sol en les pliant et les superposant de telle sorte à rendre sa position couchée moins inconfortable. Elle en profita également pour déposer une trousse de cuir qui contenait du matériel médical sur le lit de camp.
« Je suis vraiment désolée, c’est tout ce que j’ai trouvé. Mais ne vous en faites pas, ça devrait être rapide. » lui assura t-elle, se voulant rassurante. « Maintenant, couchez-vous sur le ventre, je vais vous aider. »
A l’intérieur, l’infirmerie était aussi calme qu’elle l’avait laissé malgré la vie qui y fourmillait. Quelques regards se tournèrent vers elle, certains notant une légère surprise et d’autres qui pétillaient de malice. Sans grande surprise, tout le monde l’avait entendu houspiller les deux fauteurs de trouble.
La brune sentit une petite bouffée de chaleur lui monter au visage, restes de sa colère passée et symptômes de sa propre timidité. Elle ne s’en embarrassa pas cependant, son attention revenant sur son patient. Les uns après les autres, les soigneurs revinrent à leurs occupations tandis qu’ils se rapprochaient d’un lit vacant.
Le Qunari se tint devant le meuble, semblant jauger la résistance que pouvait avoir un lit de camp. Il paru rapidement évident que la frêle composition du lit ainsi que sa taille n’étaient pas destinées à accueillir un être de cette envergure, et c’était sans compter son poids qui devait facilement excéder celui d’un homme moyen. Ils allaient devoir faire sans, d’une manière ou d’une autre : mais Lynne se sentit un brin penaude de ne pas pouvoir proposer à son patient un digne moyen de se coucher confortablement. Que se serait-il passé si sa blessure avait été plus grave ?
Katari interrompit son train de pensée en ramenant sur table ce qui s’était passé il y a moins d’une minute. Le visage sérieux de la guérisseuse se troubla d’un léger sourire embarrassé.
« Oh, euhm … ce genre d’incidents arrive rarement à vrai dire, donc je n’ai pas grand-chose à faire pour maintenir l’ordre … il est dans l’intérêt de tout le monde que l’infirmerie fonctionne bien, donc-- »
Elle se stoppa d’elle-même, se rendant compte qu’elle essayait de noyer le poisson en justifiant la réaction explosive qu’elle avait pu avoir. La vérité était qu’elle était gênée d’avoir laissé sortir sa colère de cette façon. Contrôler ses émotions était un impératif inconscient. Le briser, cela signifiait mettre à mal ce principe fondamental qui a régit son éducation au Cercle.
C’est alors qu’elle remarqua le sourire du cornu, un sourire qui laissait transparaître de l’amusement mais également de l’admiration. Il n’avait pas essayé de lui reprocher son comportement : au contraire, il l’approuvait.
La brune croisa ses bras, reprenant de la consistance.
« Enfin, je veux dire … Merci, c’est gentil. »
Elle lui adressa un sourire aussi bienveillant que reconnaissant avant que son regard noisette ne revînt se poser sur le lit à leurs côtés.
« Pour en revenir à nos moutons … Je vais devoir vous retirer votre flèche et la soigner magiquement. Cependant, j’ai besoin que vous vous couchiez pour ça … On va devoir faire autrement. Ne bougez pas. »
Lynne le laissa quelques instants livré à lui-même, le temps de chercher des draps épais vers le fond de la tente avant de revenir vers lui. Puis, elle les disposa sur le sol en les pliant et les superposant de telle sorte à rendre sa position couchée moins inconfortable. Elle en profita également pour déposer une trousse de cuir qui contenait du matériel médical sur le lit de camp.
« Je suis vraiment désolée, c’est tout ce que j’ai trouvé. Mais ne vous en faites pas, ça devrait être rapide. » lui assura t-elle, se voulant rassurante. « Maintenant, couchez-vous sur le ventre, je vais vous aider. »
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Katari regarda la jeune humaine se justifier en se fustigeant intérieurement de l’avoir mise mal à l’aise mais cela ne dura qu’un instant. Elle se mit ensuite à s’affairer autour de la tente, sous laquelle il réussit à s’introduire sans trop de mal malgré sa taille imposante. Ils avaient tous les deux conscience que les petits lits de camps n’étaient pas faits pour supporter son poids, qu’à cela ne tienne cependant.
Lynne s’éloigna pour récupérer un raps qu’elle étendit par terre. Cela fit sourire le géant qu’elle s’embête à essayer de lui rendre les choses moins difficiles, les humains avaient généralement la crainte des Qunari et jusqu’ici les quelques soins qu’il avait nécessité avaient été fait le plus rapidement possible et dans des conditions douteuses. Cela lui changeait.
- « Ne vous inquiétez pas pour ça. » dit-il d’une voix douce. « C’est une meilleure solution que de parier sur la résistance des lits de camps. »
Il grimaça légèrement en tombant lentement à genoux sur le bord du drap et s’étendit sur le ventre en serrant les dents, les bras croisés sous son menton. Outre cet accident, il avait passé une bonne soirée et la compagnie de la Charge lui plaisait. Il aurait aimé passer plus de temps avec l’équipe de Bull et il savait que la loyauté de cette bande était sûrement due en grande partie aux capacités de leader du Qunari. S’il était objectif, il s’était passé quinze ans et Bull avait eut le temps de devenir un chef prudent et compétent… mais quelque chose dans le fond de son esprit, une petite voix nasillarde et sarcastique lui rappelait qu’il avait l’air compétent et fiable quand il était arrivé à Séhéron également… Il n’arrivait pas à prendre la décision de les rejoindre, eux et l’Inquisition.
Il ne savait que trop bien que l’Inquisition faisait probablement face aux pires ennemis disponibles sur Thedas, il n’était pas certain de vouloir s’engager dans cette voie avec Bull pour donner les ordres. D’autant que si les premiers temps hors du Qun étaient durs pour lui qui avait été coupé de Par Vollen depuis tant d’années, Bull devait surement le prendre d’autant plus mal… ce n’était pas le moment de vérifier par lui même s’il était un bon chef ou pas.
Il sortit de sa rêverie pour regarder Lynne déballer sa trousse… Voilà qui n’avait pas du tout l’air inquiétant.
- « C’est le moment où vous me dîtes que je vais sentir un léger pincement ? » dit-il avec un petit rire nerveux.
Il était très loin d’être douillet mais bon… disons que l’endroit était relativement sensible et personnel. Il n’avait pas l’habitude de présenter son meilleur profil aux gens qu’il venait de rencontrer. Et avec ça il allait devoir rapiécer son pantalon.
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Le Cochard Volant
Lynne déplia sa trousse qui consistait en une variété d’outils chirurgicaux. Un œil expert réaliserait que ces derniers suffiraient à faire face à la majorité des situations d'intervention médicale. La mage, cependant, serait bien incapable d’utiliser une partie d’entre eux ; elle s’était toujours plus focalisée sur la magie et les remèdes à base de plantes que sur les opérations nécessitant de charcuter le corps d’un individu. Mais elle en savait suffisamment pour faire face aux situations de base ; l’extraction d’une flèche ne devrait pas poser de problème, pour peu que celle-ci ne soit pas enfoncée trop profondément dans la chair. Sinon, il faudrait que ce prétendu docteur orlésien qui lui sert de collège vienne l’aider, et elle était très positive sur le fait qu’elle ne voulait pas qu’il se mêle de ses patients. Il risquerait d’amputer Katari d’une fesse, un scénario qu’elle était certaine que ni le cornu, ni elle-même ne souhaitait.
Elle examina d’abord la plaie, armée de ciseaux. Avec d’infinies précautions, elle écarta le cuir du pantalon en le découpant par endroit afin qu’elle ait une meilleure vue sur le point d’impact. Après quelques observations, elle lâcha un discret soupir de soulagement : la flèche n’était guère profonde, probablement un peu arrêtée par la matière de son vêtement mais surtout par la peau dure du Qunari. A moins qu’elle surestimait la force du tireur, qui ne devait plus avoir de force dans les bras en raison de l’alcool. Quoi qu’il en soit : c’était un miracle, et elle était bien content que l’opération ne serait pas difficile.
Lynne reposa les ciseaux parmi les outils de sa trousse, le remplaçant par ce qui semblait être un grosse pince à extraction. C’est à ce moment là que Katari choisi de prendre la parole qui laissait entrevoir sa nervosité.
La brune eut un petit sourire crispé, plaignant la situation de Katari.
« Ahem. On va dire ça comme ça. » admit-elle, « Mais pas d’inquiétude ! Vous avez de la chance, la flèche n’a pas été enfoncée profondément. Je vais pouvoir l’extraire rapidement. »
Du moins, si elle y mettait une bonne partie de ses forces. Ça n’allait pas du tout être agréable, mais il fallait le faire.
Lynne se leva, disparaissant un instant pour chercher quelques compresses, avant de reprendre sa position initiale. Elle laissa les tissus à portée de main alors qu’elle tenait fermement l’outil d’extraction qu’elle positionna non loin de la base de la flèche.
« Voilà ce que je vais faire. Je vais compter jusqu’à trois, et à trois, je vais tirer. Préparez vous. » l’avertit-elle. « 1 … 2 … et … ! »
Un peu avant de dire « trois », la mage tira de toutes ses forces. La flèche se délogea aisément, mais non sans libérer le sang qu’elle stoppait jusque là. Bientôt, les compresses vinrent la remplacer.
Maintenant d’une main les tissus, elle se servit de l’autre pour observer la pointe de la flèche. Visiblement, elle était restée entière. Très bien ; cela l’éviterait d’aller chercher les morceaux restants.
« Voilà, le plus dur est passé. Maintenant détendez vous ... »
Sous la paume de sa main, Lynne laissa les effets d’un sort de soin se propager sur la plaie. Les tissus se reconstituèrent en un clin d’oeil, ne laissant derrière eux qu’une cicatrice.
« Ça devrait encore piquer quelques jours, mais au moins vous allez pouvoir vous asseoir. » plaisanta t’elle, « Je vais tout de même vous mettre encore un peu de crème pour aider à cicatriser. »
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