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Bon d’accord, il fallait bien admettre que j’avais perdu mon talent à s’évader de n’importe où et de n’importe qui… ça ou Fenris était le meilleur pisteur que Thedas ait porté. C’était la quatrième évasion en trois semaines de voyage. J’avais attendu que Fenris s’éloigne pour glisser des herbes tranquillisantes dans sa gourde. J’avais ensuite attendu qu’il s’endorme et m’étais fait la malle.
Les trois premières tentatives avaient été avortées assez abruptement, la première avait consisté à traverser un lac à la nage après avoir prétexté que j’avais besoin d’intimité pour se laver. Seulement ma condition physique ne me permettait pas de nager si vite et Pounce, me voyant m’éloigner avait donné l’alerte…. Inquiet qu’il était de voir son maître s’éloigner sans pouvoir le suivre il avait miaulé aussi fort qu’il pouvait… Ce chat était d’ordinaire plus intelligent que ça, il aurait pu faire le tour du lac pour me rejoindre mais non. La raison pour cela me parut évidente au gré des semaines… Il aimait bien Fenris et il n’avait pas particulièrement envie de le quitter non plus.
Le chat dormait avec moi la plupart du temps mais lorsque je montais la garde et que Fenris s’endormait, il arrivait fréquemment que Pounce se love contre lui pour dormir. Ma théorie c’était que l’elfe lui donnait à manger en douce pour l’amadouer…. Comme si ce chat n’était pas assez gras comme ça de toutes les souris qu’il attrapait. Car s’il y avait bien un membre du groupe qui n’avait pas besoin de rajouter du gras sur sa carcasse, c’était bien le félin.
La seconde tentative avait consisté à faire le moins de bruits possible jusqu’à ce que Fenris m’oublie un peu et je m’arrêtai simplement de marcher, laissa Fenris continuer tout seul et partis dans un autre sens. La fatigue de l’elfe – qui dormait aussi peu que possible pour le surveiller- avait été la cause principal du fonctionnement de cette tentative là.
A la troisième j’avais profité du chaos d’un combat contre des templiers rouges pour m’enfuir. Fenris avait été particulièrement mécontent de se retrouver seul face aux ennemis et cela m’avait calmé pour une bonne semaine… Mais les montagnes se rapprochaient et il fallait vraiment que je trouve un moyen de lui fausser compagnie. Droguer son eau n’était pas digne d’un guérisseur mais en y regardant bien, Fenris avait vraiment besoin de dormir donc ce n’était pas vraiment un mal, si ?
« Le laisser drogué, seul, près du feu de camps en revanche... » lui fit remarquer Justice
« Oh ça va hein, si tu veux mourir tant que ça on n’a qu’à y aller nous mêmes chez les alvars ! »
Il parcourait les bois vers le nord en espérant retrouver une route pour Redcliff… Avec un peu de chance il parviendrait en ville et pourrait se cacher au milieu des gens avant que Fenris ne le rattrape.
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Fenris aurait du s'en douter. Il avait été trop calme depuis les derniers jours.
Il n'aurait jamais pensé qu'Anders l'aurait suivi vers le sud sans rien dire. Ça aurait été même inquiétant. Varric avait peut-être voulu que l'elfe mène le mage vers les Alvaars, mais il avait oublié une chose : Fenris n'avait jamais mis les pieds aussi au sud de Thédas. Alors qu'il avait suivi le nain en se disant qu'il aurait un guide en cas de besoin, il se retrouvait maintenant seul pour trouver le chemin - parce que ce n'était pas Anders qui allait lui dire par où aller. Avec réticence, il avait fouillé dans le sac du nain en quête d'un indice pouvant l'aider à trouver la bonne voie. À part les effets personnels de Varric, que Fenris garda précieusement dans son propre bagage, heureusement, il y avait un semblant de carte griffonné sur un bout de papier. Ça et ce qui restait d'un vieux coussin élimé par le temps et qui avait vécu de meilleurs jours. Il semblait même avoir brûlé par endroits. Lorsque Anders l'avait vu apparaitre, ses yeux s'étaient arrondis et il s'était littéralement jeter sur le bout de tissu. L'elfe n'avait jamais pu savoir pourquoi il avait réagit de cette façon, mais il compris que le nain avait prévu revoir le mage et qu'il avait trainé se qu'il avait laissé derrière lors de sa fuite pour le lui remettre. Le nain avait tout prévu depuis le début.
Les premières tentatives d'évasion avaient commencé dès qu'ils s'étaient mis en marche vers le sud. Fenris aurait cru le mage plus malin que ça lorsqu'il repensait à sa première tentative. Alors qu'ils étaient tous les deux pleins de poussière après plusieurs jours de marche, Fenris avait décidé de faire un premier campement près d'un lac. Il avait enfin pu prendre deux minutes pour s'asseoir alors qu'il surveillait d'un coin de l'oeil le mage qui avait annoncé qu'il serait le premier se laver. L'énorme boule de poil qu'était Pounce l'avait suivi en trottinant. L'elfe en était à sortir leurs provisions lorsque le chat avait lancé un miaulement paniqué. Fenris avait véritablement cru que le mage était en danger, mais lorsqu'il arriva d'où venait les miaulements de Pounce, il regarda avec incrédulité le mage nager tant bien que mal de l'autre côté du rivage. Fenris n'avait même pas eu besoin de courir pour le rejoindre. Il avait longé le lac, le chat dans ses bras, pour attendre Anders de l'autre côté avant de le ramener au campement en obligeant à partir un feu pour les réchauffer avec qu'il meure de froid, trempé comme il était.
Le froid. C'était ce qui était le plus difficile à gérer pour Fenris. En plus d'Anders qui cherchait les meilleurs moments pour s'enfuir, le froid limitait le peu de sommeil que l'elfe réussissait à grapiller par-ci par-là. Le chat d'Anders l'avait probablement compris, puisqu'il ne manquait pas une opportunité de venir se lover contre lui lorsque son compagnon humain devait monter la garde. Au début, Fenris se poussait du chat dès qu'il sentait la masse apparaitre contre lui, mais à un moment, surtout lorsque celui-ci se mis en ronronner, l'elfe baissa les armes. Le chat lui permettait de s'endormir plus vite. Fenris fini par bien l'aimer, lui glissant quelques morceaux de viande entre les pattes lorsqu'Anders ne voyait pas. Un juste retour des choses.
Enfin, comme Fenris ne dormait pas beaucoup, la deuxième tentative du mage fonctionna presque. Heureusement, ils étaient dans une forêt dense, loin du prochain village et sans véritablement âme qui vive autour. Anders était un mage, mais clairement pas un voleur. Les branches brisés sous ses pas et des brouillement des feuilles furent assez pour que l'elfe réussisse à la retrouver plusieurs heures plus tard.
Aux deux dernières évasions, Fenris n'avait pas dit un mot. Aucune colère n'était sorti de l'elfe. Si Anders ne tentait rien, c'est qu'il avait encore plus changé que ce qu'il avait pu penser. Mais à la troisième tentative, alors qu'il l'avait laissé en plan devant ces étranges templiers qui illuminaient d'une lueur rougeâtre ressemblant de façon inquiétante à la sienne bleuté, le guerrier n'avait pu la retenir. S'il y avait une chose que Fenris avait confiance lorsqu'on parlait du mage, c'était le fait qu'il pouvait couvrir ses arrières en tout temps. Le fait qu'il s'était fait la malle l'avait insulté. Lorsqu'il l'avait retrouvé, il l'avait pris par le collet, l'assommant presque sur un arbre. Mais c'était tout. Pas de coup de points comme cette fois-là dans l'auberge. Fenris ne voulait plus perdre son sang froid comme cette nuit-là. Bien que le coup avait porté fruit, ce n'était pas quelque chose qu'il voulait recommencé. Fenris aurait aussi très bien pu attacher le mage pour l'avoir à l'oeil et enfin dormir, mais il en était hors de question. Il ne pouvait s'imaginer attacher quelqu'un comme un vulgaire esclave, même si à long terme, cela pouvait lui sauver la vie.
Il était maintenant sur le bord du feu, essayant de se réchauffer du mieux qu'il pouvait maintenant qu'il était aller chercher assez de bois pour tenir la nuit. Le soir venu, l'elfe ne quittait plus de bord du feu. Il n'avait jamais pensé cela, mais Tevinter lui manquait en cette froide journée. Anders n'était pas en vue, mais l'elfe ne s'inquiétait pas encore. Il sentait sa magie autour de lui comme si elle fottait dans l'air. Bien que hors de son champ de vision, il devait trainé dans le coin. Prenant sa gourde, il pris plusieurs longues gorgées avant d'arrêter, plissant les yeux. L'eau avant un drôle de goût. Elle goûtait l'herbe fraîche. Il venait bien de la prendre dans le ruisseau pas trop loin, mais quelque chose le fit hésiter. Peut-être le fait d'être avec un mage guérisseur. L'elfe se leva pour aller regarder dans la tente qui avait été montée avant que la soleil se coucher. Le chat ainsi que les effets de mage n'y était plus. Murmurant des jurons alors qu'il reprenait son épée près du feu ainsi que ses bagages, il suivi le sentier qu'il avait pris quelques heures auparavant. Il n'avait pas pu aller bien loin.
___
En fait, probablement plus loin que l'elfe pensait. Cela faisait presque deux heures qu'il marchait sous la lune. Heureusement que Fenris voyait bien dans le noir, car le ciel était nuageux. Fenris avait pu suivre une piste qui le menant vers la ville, mais de là, il ne savait plus par où aller. La tête lui tournait grâce à qui sait ce que le guérisseur avait mis dans son eau. Cela lui était arrivé souvent avec tout le vin qu'il avait bu, mais le vertige qu'il avait était lourd. L'ensemble de ses gestes étaient lourds et il n'aimait pas ça.
L'effet de la boisson n'aidant pas, l'elfe poursuivi sa route dans les buissons, évitant ainsi les routes plus achalandée, ce que Anders aurait probablement fait, de son avis. Il ne remarqua pas qu'Anders avait plutôt pris la route plus fréquenté, distançant alors l'elfe plus facilement.
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Échec critique : Fenris prend le mauvais chemin et les effets de la potion augmente
Échec : Fenris prend le mauvais chemin et se rallonge dans les bois.
Réussite : Fenris piste bien Anders et poursuit la même route qu'Anders
Réussite critique : Fenris poursuit la même route qu'Anders et le rattrape rapidement.
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La tête me tournait légèrement. Ces derniers temps j’avais mangé un peu mieux que durant les derniers mois mais je ne pouvais pas manger tant que ça, en effet, je savais que mon état de sous-alimentation allait devoir se régler petit à petit jusqu’à revenir à des repas normaux… j’avais vécu pire cependant et même si je n’avançais pas vite, j’avançais …
Pounce trottait à mes côtés, regardant régulièrement derrière eux comme pour vérifier si Fenris allait nous rejoindre. Il n’avait pas l’air de comprendre pourquoi on l’avait laissé derrière. Je ne comprendrai probablement jamais comment ces deux là avaient réussi à devenir amis…
L’air froid me glaçait les poumons et je souffrais atrocement à chaque inspiration. Je fini par m’asseoir sur une pierre et mettre mes mains autour de la bouche et du nez pour réchauffer l’air que je respirais… Pounce vint se frotter à mes bottes pendant un instant… je tendis une main pour lui gratter le dos à l’aveuglette. Son petit nez humide vint se glisser dans ma main alors qu’il émettait un genre de petit roucoulement de contentement.
Après quelques minutes de pause je me remis sur mes pieds et le sol sembla se dérober sous moi. Je tombais à genoux et Pounce vint me renifler avant de détaller dans une direction qui ne me disait rien…. Je n’avais aucune idée de par où j’étais arrivé, par où je devais aller…. Génial…. Je faisais un malaise dans les bois et mon chat chassait la souris comme si de rien n’était…. Merveilleux.
**** Pounce ****
L’odeur était ténue, mais elle était là. Il savait que l’homme aux poils blancs n’était pas si loin derrière. C’était le genre de personne qui faisait semblant de ne pas aimer les créatures qui l’entourait – il avait été mal à l’aise avec lui aussi au début- mais qui finissait toujours par s’occuper quand même de tout le monde. S’il fallait trouver quelqu’un pour s’occuper de Sa Personne à lui, alors il fallait trouver la personne aux poils blancs.
Il galopa dans le reste des feuilles mortes et dans la neige en laissant des traces et en mouillant son long pelage orange jusqu’à trouver celui qu’il cherchait. La Personne au poils blancs n’avait pas l’air d’aller très bien non plus… décidément quand il faisait froid, les Personnes ne servaient pas à grand-chose. Il s’assit devant lui dans la neige et miaula. Une fois l’attention de la Personne aux poils blancs captée, il se retourna et commença à trotter vers l’endroit dont il était venu.
Il vérifiait régulièrement s’il suivait toujours, et ne s’éloignait jamais trop. Heureusement qu’il était là pour prendre les choses en main.
**** Anders ****
Quand je vis Pounce revenir je poussais un râle de soulagement, je ne m’étais toujours pas levé, ma tête me tournait de trop, de fatigue et de faim…. Mais derrière lui se trouvait Fenris. Le chat me sauta sur les genoux pour ronronner fièrement.
- « Soit fier de toi, idiot…. Tous ces efforts pour le semer et tu me le ramène comme si de rien n’était ?? Pourquoi tu fais ça ? Tu ne m’aimes plus ou quoi ? »
Je me sentais d’humeur à bouder mais je n’en avais pas la force.
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Fenris était perdu, il s'en rendait compte. Anders avait peut-être réussi son coup cette fois : il avait assez assommer l'elfe pour que celui-ci ne soit plus en mesure de le traquer si facilement. Heureusement, sa tête était encore lourde et lui tournait un peu, mais pour l'instant, les étourdissements ne semblaient pas prendre de l'envergure. Le froid, par contre, lui semblait plus mordant. Malgré la cape sur ses épaules et les bottes que Varric lui avait fait faire à Kirkwall, le froid lui transperçait la peau. La chaleur du feu lui manquait plus qu'il ne le pensait. Fenris avait pris un temps pour observer autour de lui. La neige n'avait pas gardée les traces de bas d'Anders. Il avait fait fausse route avec ce que le mage avait mis dans son eau. Il n'aurait probablement pas d'autres choix que te retourner sur ses pas et perdre de précieuses minutes sur l'avance qu'il avait pris, puisque dans son état, il risquait véritablement de se perdre. Il savait survivre en forêt, il avait quand même réussi à vivre trois ans sur la route avant Kirkwall, mais ce froid, il n'y était pas habitué. C'est ce qui risquait de le tuer avant même qu'il ne manque de vivres.
C'est le craquement dans les broussaille qui fit hésiter Fenris alors qu'il retournait sur ses pas, se frictionnant ses avant-bras découverts aussi fort qu'il le pouvait pour retrouver un peu de chaleur. Alors qu'il se tournait vers la source du bruit, la main instinctivement sur le manche de son épée, il se retrouva nez à museau avec une grosse boule de poils rousse qui regardait avec insistance. Un roucoulement plus tard, le chat se frottait contre les jambes de Fenris. L'elfe se pencha pour lui caresser les oreilles, résistant de peu à le prendre dans ses bras pour aller chercher la chaleur qui lui manquait.
- Si tu viens me voir comme cela, c'est que le mage s'est mis dans le pétrin en voulant s'enfuir... J'ai pas raison, grosse bête ?
Un miaulement approbateur fut sa seule réponse. Mais Fenris n'avait pas besoin de confirmation. Le chat était loyal au mage, sauf lorsqu'il se mettait dans une situation où il aurait probablement besoin d'aide. Le chat était plus intelligent que toutes les autres créatures que le guerrier avait pu rencontrer. Il était comme une vieille âme dans un corps de chat. Ses yeux intelligents regarda une dernière fois l'elfe avant de repartir vers l'endroit d'où il était venu, mais cette fois, Fenris sur ses talons.
___
Suivre le chat fut plus compliqué que l'elfe ne l'aurait cru. La neige ralentissait la démarche de l'elfe, contrairement au chat, bien qu'il était bien portant. Ça et l'effet des herbes qui persistaient. Ce fut un miaulement sonore qui fit comprendre à Fenris qu'il était à destination. Anders était par terre dans le neige. L'elfe s'inquiéta en ne le voyant pas détaller comme il en avait l'habitude lorsqu'il jouait à ce jeu de chat et souris. Au moins, il entendit clairement se lamenter contre l'idée de Pounce de le retrouver, ce qui valu à Fenris un sourire en coin.
Honnêtement, si Anders n'essayait pas de se sauver dès qu'il avait l'occasion, Fenris se serait inquiété. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir : le mage combattait ceux qui ne voulait pas lui laisser le choix de toute les façons possibles. Fenris l'aurait laissé partir si ce n'avait pas été une demande de Varric. À chaque tentative de fuite, Fenris respectait Anders d'avantage pour s'en tenir à ses valeurs, à le défier. Mais le nain romancier ne faisait jamais de demande comme celle-ci à la légère. Le nain avait vu quelque chose que l'elfe et le mage n'avait pas vu. Si Anders devait être emmené chez les Avaars, c'était qu'il y avait une bonne raison en plus de celle de sauver l'esprit d'Anders. C'est pour cela que Fenris empêchait Anders de se sauver. Il faisait confiance à Varric.
- Ne lui fait pas la tête, mage. Il a voulu bien faire. Tu donnes l'impression de perdre connaissance d'un instant à l'autre. Tu es certain que tu n'as pas pris une gorgée de cette gourde avant de me la laisser ?
La dernière phrase avait été dites de façon sarcastique.
- Allez, relèves-toi avant de geler sur place.
Fenris s'était approché en collant les bouts de sa cape comme une grosse couverture sur ses épaules.
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Je relevai la tête vers Fenris avec un air las. J’étais surpris du manque de fiel dans les mots de l’elfe, j’étais surpris que Fenris n’ait pas déjà cédé à la colère et tué depuis que nous avions quitté les Marches Solitaires. Je ne souhaitais pas exactement mourir, j’y étais résigné mais ne désirait pas voir arriver ce jour plus tôt que prévu, mais il fallait admettre que la patience de l’elfe relevait tous les standards que je lui avais connu jusqu’à aujourd’hui.
- « C’est un chat, même si je lui faisais la tête il continuerait de faire ce qu’il veut de toute façon... »
J’appuyais ma tête contre un arbre qui se trouvait près de moi et je fermai doucement les yeux quelques instants. La question de Fenris resta en suspens quelques instant, je réalisai que j’avais drogué Fenris pour pouvoir m’échapper. Une vague de culpabilité m’envahit, bientôt réprimée par une nouvelle vague, de colère envers lui. Pour ne pas avoir saisi l’opportunité de prétendre que je lui avais échappé, pour nous libérer tous les deux de cette situation. Puis la fatigue reprit le dessus et atténua mes sentiments contradictoires qui se battaient dans ma tête et la voix assourdissante de Justice qui me criait presque de me lever et de continuer à fuir.
« Chaque échappée que nous réussissons est plus courte que la précédente, Anders ! Nous perdons du Terrain,nous nous rapprochons des Alvars ! »
« Je sais… Justice, je sais… mais je n’ai pas la force... »
« Alors laisse moi prendre le contrôle. Je nous sortirai de là. »
« En blessant Fenris… C’est hors de question... »
« S’il croit vraiment qu’il peut se passer de notre consentement pour diriger notre vie, est ce qu’il vaut mieux que les templiers ? »
Les mots de l’esprit me glacèrent davantage que la neige qui fondait contre mes jambes et humidifiait mon pantalon. Une vague d’effroi me parcourut la colonne vertébrale alors que je relevais les yeux vers Fenris. L’elfe s’était approché de moi et pendant un instant cette proximité me donna envie de vomir. Ce n’était pas la présence du Tevintide qui me retournait l’estomac, c’était la réalisation que Justice était prêt à lui faire du mal pour s’enfuir. Justice qui avait toujours été le premier à protester contre mes jugements hâtifs de l’elfe, toujours prompts à me rappeler ce qu’il avait subit, le mal qui lui avait été infligé, et qui m’incitait à ne pas garder de rancœur injustifiée envers lui malgré les insultes, les brimades. Fenris avec qui il avait fallut des années pour construire une confiance fragile qui était probablement tout ce qui justifiait qu’il croyait encore pouvoir le sauver…
Je me relevai lentement, le dos collé contre le bois gelé de l’arbre qui se tenait derrière moi et laissai le silence répondre à Fenris pendant un instant. Pounce sauta de mes genoux en me sentant bougé et entreprit de chercher quelque mulot dans la neige.
- « Fenris… On ne peut pas continuer comme ça… Justice…. Justice n’est pas lui même et il commence à envisager de te faire du mal pour parvenir à échapper à ta vigilance. Quoi qu’ait demandé Varric, ça n’en vaut pas la peine…. Il va finir par vouloir se battre et je ne suis pas certain que je peux le retenir dans l’état dans lequel je suis. »
Il y avait bien une solution… J’aurais pu me procurer du pestemage… Cela aurait annulé mes pouvoirs suffisamment longtemps pour garantir la sécurité de Fenris… L’idée réveilla une colère assourdissante que je savais ne pas être la mienne. Pendant un instant ma peau craquela légèrement sous la montée d’émotions négatives, avant de se calmer. Justice venait de se rendre compte que j’avais peur de lui. Pour la première fois depuis des mois, peut-être des années, cette émotion était dirigée vers lui, pas vers les templiers, pas vers la chantrie…. Vers lui. Vers la seule personne qui avait été de mon côté sans jamais faillir depuis neuf ans. Cela eut l’air de le faire se retirer dans un coin de mon esprit… J’esperais que cela nous ait fait gagner du temps.
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Malgré les bottes et la lourde cape qui entourait les épaules de l'elfe, la neige mouillée réussissait à lui glacer les os alors qu'il restait immobile devant le mage. Il avait pensé qu'il y aurait plus de colère dans sa réponse - il venait encore une fois de rater son plan d'évasion, non ? - mais c'était tout autre. Anders semblait épuisé. Encore plus que d'habitude, on s'entend. Le mage avait toujours semblé épuisé lorsque Fenris le regardait. Il avait toujours les joues creuses, les yeux cernés, un peu l'air hagard. Si on ajoutait l'étrange regard vide qu'il avait de temps à autre - et particulièrement à cet instant - lorsqu'il parlait à ce démon au fond de lui... Le mage faisait peur à voir. Varric et lui l'avaient trouvé plutôt amoché après l'explosion de la Chantrie, mais malgré la nourriture à profusion que l'elfe s'assurait d'avoir pour eux deux, malgré toutes les nuits où Fenris avait laissé dormir le mage sans chercher à le réveiller pour son tour de garde, il semblait dépérir à petit feu.
Ça n'aurait pu pas lui faire grand chose. Ce n'était pas comme si Fenris avait été l'ami du mage pendant toutes ses années à Kirkwall. Mais s'il était là dans toute cette neige à essayer d'emmener le guérisseur le plus loin au sud alors qu'il ne savait guère le chemin, c'était aussi parce qu'il n'était pas non plus son ennemi. C'était un doux mélange entre les deux, probablement. Anders avait réussi à installer une fragile confiance mutuel, particulièrement parce qu'il n'avait jamais fait de mal à l'elfe, bien au contraire. Le coup de la drogue dans son eau était une première depuis le début de la petite clique de Hawke. Il y a quelques années, l'elfe aurait laissé le mage mourir de froid ou devenir une abomination et n'aurait pas chercher à le ramener, bien qu'il l'avait promis à Varric. Mais justement, le fait qu'il était aller jusque là pour se sauver de lui indiquait que le mage n'était pas - ou n'était peu à peu - lui-même.
Son regard était encore perdu au loin, signe que lui et son démon discutaient. Pounce était retourné à son maître, toujours loyal au mage quand cela comptait le plus. Fenris espérait que le mage se décide enfin, car il espérait surtout retourner au bord du feu pour faire sécher cette neige et en finir avec cette marche jusqu'aux Alvars. Plus ils allaient vers le sud et plus les tentatives d'Anders était désespérées.
Fenris senti l'immatériel avant même de voir les fissures sur la peau du mage. D'instinct, il mis la main sur le pommeau de sa lame, ne sachant pas si le démon se monterait. Mais lorsqu'Anders leva les yeux, c'était toujours ceux couleur ambre qui le regardaient, et non l'éclat bleuté qui lui faisait penser à ces marques.
- Tu as peur.
Fenris était probablement aussi surpris que le mage. Anders avant toujours été prêt à défendre son démon sur sa nature, et pourtant, à cette instant, il en était aussi terrorisé que n'importe quel autre personne. Il avait aussi peur du démon que Fenris.
- Varric avait des projets, j'avais les miens. Si cette chercheuse ne l'avait pas emmené, il aurait fait la route avec toi. J'essaie seulement de faire ce qu'il voulait, considérant que sans lui, nous aurions dû faire face aux templiers tous les trois.
Varric avait réussi à éviter que Anders et lui soient pris aussi par les templiers et c'était sa façon à lui de le remercier.
- Tu as peur parce que tu ne le contrôles plus, mage. Mais tu n'es pas encore une abomination. Mais qu'est-ce que toi, Anders, veux-tu ? Parce que tu n'as pas beaucoup d'options. Ton dé... Esprit devient peut-être de plus en plus désespéré, mais justement, il ne prend pas de plus en plus le contrôle sur toi ?
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« Tu as peur »
Trois mots. Une affirmation sans aucun doute, sans aucune agressivité. Juste de la surprise et un peu d’incrédulité, comme si Fenris réalisait que j’étais encore capable d’avoir des sentiments qui m’étaient propres. Si j’étais honnête avec moi-même… j’étais probablement aussi surpris que lui. Cela faisait tellement longtemps que nous pensions à l’unisson… En vérité cela ne faisait seulement qu’une année, peut-être deux que la limite entre nous se résumait à un voile d’ombre, mais le temps depuis Kirkwall semblait s’être écoulé à la fois si vite et tellement lentement. J’avais cette impression que tous ces événements s’étaient déroulés dans une autre vie.
Je ne répondis pas, ce n’était pas une question. Je baissais simplement mes yeux sur mes genoux, je me contentais de ne pas nier son affirmation, de ne pas m’en défendre. Je savais que c’était suffisant pour lui donner raison. Entendre parler de Varric fit monter en mois une nouvelle vague de culpabilité. Je savais que notre ami souhaitait que je rejoigne les Alvars, je savais qu’il pensait à mon bien en voulant me faire déposséder. Je détestais le décevoir. Je détestais que mes buts… nos buts… soient si éloignés des siens. Mais je ne pouvais pas simplement me laisser traîner là-bas ? N’était-il pas ?
Fenris continua de parler, j’eus un petit rire sans joie en l’entendant dire que je n’étais pas encore une abomination. Je resserrai mon étreinte autour du chat orange, qui se laissa faire avec un miaulement doux.
- « Je …. Je ne sais pas si j’ai la force de m’opposer à lui. La vérité c’est que… Cela fait des mois que nous agissons en communion. Je n’ai pas lutté contre lui depuis presque deux ans maintenant et je ne sais pas si j’ai encore du pouvoir sur lui… et à quel point il en a sur moi. Il… Il a été surpris et choqué de me sentir avoir peur de lui à l’idée qu’il ait suggéré de te faire du mal et il a battu en retraite… Mais c’est temporaire… Il y a des choses…. Des choses que je n’étais pas prêt à faire à l’époque de Kirkwall qui me paraissent naturelles maintenant et je ne sais pas si c’est simplement le fait que je me suis accoutumé à la violence autour de moi ou si c’est lui qui atténue les sentiments que ces situations devraient provoquer… »
Ma voix était faible, audible uniquement grâce à la neige qui étouffait les sons qui auraient pu nous déranger. Il n’y avait pas de vent dans les branches des arbres, pas d’animaux qui passaient près de nous, et l’écho naturel des arbres s’était tût.
- « Magiquement il est tellement plus puissant que moi… il l’a toujours été… Je ne sais pas si je suis capable de l’empêcher de te faire du mal si tu continues à me traîner là bas. Fenris…. » Je levai les yeux vers lui. « Même si je voulais venir avec toi je ne suis pas certain qu’il me laisserait le choix de te suivre…. Et c’est plus facile de te résister à toi qu’à lui... »
Ce fut en disant ces mots que je réalisai que c’était exactement ce que je voulais faire, résister. Résister à Justice, avoir l’impression que ma vie m’appartenait à nouveau. Mais je ne m’en sentais pas la force. Je sentais la colère sourde de Justice au fond de mon esprit, mécontent que j’envisage de me libérer de lui, même si ça n’impliquait pas la dépossession. Car dans mon esprit, il était toujours possible de parler aux Alvars et de leur dire que je ne souhaitais pas être dépossédé. Surement ils ne pratiqueraient pas le rituel sur une personne qui n’était pas consentante ? Mais l’esprit ne se manifesta pas davantage, éloigné par l’idée de m’avoir effrayé, il restait aux bordures de ma conscience, je pouvais le sentir comme serpenter à ses limites.
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Il était dans un cul-de-sac. Fenris ne voulait pas laisser Anders croupir dans son banc de neige. Pas seulement parce qu'il s'inquiétait qu'il ne meurt de froid - Anders avait quand même réussi à s'échapper plus souvent qu'à son tour, il trouverait une solution pour cela - mais bien parce qu'il ne voulait pas vraiment que le mage devienne une abomination. Parce que c'est ce qu'il allait se passer, surtout en observant la place de plus en plus présente de Justice dans la tête du guérisseur. S'il n'avait pas eu une autre possibilité, l'elfe n'aurait pas hésité. Il aurait tué le mage maintenant, surtout avec ce qu'il venait de lui avouer. Mais maintenant... Il ne savait plus trop. Le mage semblait vouloir retenir le démon de lui faire du mal. Il n'était donc pas en accord, mais il était limité dans ses actions par la puissance de l'esprit. Cela ressemblait à un esclave et son maître. À Fenris qui ne voulait pas tuer les guerriers de la Brume, et de Danarius, qui avait réussi, sans même utiliser sa magie, à l'obliger à le faire. Le mage était pris dans son propre corps, limité dans ses propres mouvements. Comme un esclave. Il y avait forcément quelque chose à faire pour que le mage puisse décider par lui-même ce qu'il voulait vraiment. Si c'était que Fenris le laisse tranquille... Alors soit, bien que cette alternative ne lui plaisait pas. Il avait quand même entraîné Anders jusqu'ici contre son gré, il pourrait toujours continuer. Mais cela ne plaisait pas à l'elfe depuis le début. On pourrait pu dire que c'était dans l'intérêt du mage, ça, il y avait aucun doute. Probablement que d'autres n'auraient pas vu le problème à entraîner Anders ches les Alvaars de cette façon. Pour Fenris, c'était plus difficile.
Le problème restait quand même entier. Quoi faire pour enfin avoir l'avis d'Anders sur la question de sa possession ? Il en avait peut-être une, mais l'elfe ne savait pas si cela aller marcher ou simplement énerver le démon - ou Anders lui-même - encore plus. Considérant qu'il n'avait plus vraiment d'autres options, il devait s'y risquer.
Lorsque Fenris s'approcha, Pounce le regarda avec ses grands yeux curieux et roucoula, s'approchant de ses deux compagnons humains. Arrivé à la hauteur du mage, Fenris enleva les mitaines qu'il portait de façon permanente depuis le début de leur arrivée au sud et activa ses marques. Cela faisait étrange que de ne voir que ses mains et son visage illuminés. Il avait l'habitude d'être une vraie lanterne lorsqu'il était au combat. Mais avec toutes les couches de tissu qu'il avait sur lui, il pouvait presque passer inaperçu. Une fois les marques gorgées de lumière bleuté, l'elfe mis ses mains sur celles du mage. S'il espérait que ça fonctionne, il devait toucher la peau d'Anders.
- Je ne sais pas si ton démon est assez drogué par le lyrium, mais décides-toi, mage. Tu veux vraiment que je te laisse ici à te débrouiller seul et devenir une abomination ou tu me suis et tu reprend ta vie en main ?
Fenris soupira, cherchant à faire réagir le mage sans pour autant qu'il se rebiffe. Plutôt compliqué quand ils avaient l'habitude de ne faire que ça lorsqu'il se parlaient.
- Venhedis Mage ! Tu n'as vraiment aucune idée de comment calmer ton démon ? C'est toi, l'apostat qui se vante d'échapper aux templiers. Tu dois pouvoir réussir à t'échapper à ton démon !
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Escape Game
La conversation semblait terminée, Fenris restait silencieux, il débattait certainement intérieurement pour savoir s’il fallait m’achever ou s’il allait simplement abandonner. Puis, sans un mot il s’approcha de moi, se mettant à ma hauteur il enleva ses mitaines et illumina ses marques.
C’était donc terminé… Fenris avait perdu patience, il avait décidé qu’il n’y avait plus d’espoir pour moi et j’étais sur le point de mourir. Allait-il m’arracher le coeur comme à tous ces esclavagistes que je l’avais vu massacrer à Kirkwall ? Je sentais Justice commencer à vrombir sous la surface de ma peau, prêt à frapper au moindre geste hostile…. Je fermai les yeux, peut-être que si je ne voyais pas ce que Fenris allait faire, Justice n’aurait pas le temps de réagir.
Mais deux mains chaudes se posèrent sur les miennes et j’entendis quelque part dans le fond de ma tête comme une chanson, lointaine, fantomatique et indubitablement imprégnée de magie. Je rouvris les yeux et tombai nez à nez avec l’elfe, accroupi devant moi, ses marques illuminant don visage et ses mains d’une lumière bleuté qui m’était familière après toutes ces années.
Et soudain, pour la première fois – probablement car je n’avais jamais été aussi proche de la possession complète – je ressentis ce que le Lyrium faisait à Justice. Cette chanson semblait l’engourdir dans un sentiment de confort, de familiarité et d’euphorie. Je pouvais presque le sentir ronronner à l’intérieur de mon corps. La vibration qu’il émettait accéléra mon pouls pendant un moment, réchauffa mon corps gelé, approfondit mon souffle… La sensation m’était étrangère, elle était difficile à décrire… C’était comme se sentir parfaitement à sa place, complet, tout en ayant profondément conscience de l’aspect non-naturel du partage de mon corps. Je pouvais sentir que Justice se calmait, se déconnectait de la réalité matérielle… Je tremblai, le dos appuyé contre l’arbre, et un soupir m’échappa.
Les sensations que mon corps pouvait éprouver étaient limitées comparées à ce que Justice pouvait expérimenter à un niveau spirituel… Et les tremblements, la chaleur, l’accélération de mon coeur, l’approfondissement de mon souffle … Bref pas besoin de vous faire un dessin pour comprendre que l’interprétation que mon corps fit de la situation fût très humaine et très inconvenante.
Ne quittant pas Fenris des yeux, légèrement rougissant de ma réaction physique à ce contact hautement … immatériel dirons nous… j’écoutais à peine ses remontrances. Tout ce qui me restait en tête c’était sa question. Voulais-je qu’il me laisse ici à succomber à Justice ou non ?
- « … Justice est …. oui drogué c’est un bon mot pour décrire son état là tout de suite… ça ne m’avais jamais affecté avant... »
Je repris doucement mon souffle, essayant d’ignorer les ronronnements intempestifs de Justice à l’arrière de ma conscience. Je tournai mes mains vers le ciel, prenant les mains de Fenris dans les miennes dans un espoir désespéré que ça dérouterait assez Justice pour qu’il ne fasse pas attention à ce qu’il allait dire.
- « Fenris je ne peux pas ‘’échapper ‘’ à Justice, il n’est plus lui-même, il m’empêchera de faire quoi que ce soit qui puisse nous séparer même s’il devait y survivre… je n’ai plus la force de lutter tout seul mais… Il …. il y a une plante… qu’on peut préparer pour en faire un poison qui annihile la magie temporairement… Les Chantries en ont généralement, surtout si elles ont des templiers en faction… Ça devrait…. Ça devrait affaiblir le lien avec Justice assez longtemps pour pouvoir avancer… à condition d’en prendre régulièrement... »
J’avais conscience de ce que je demandais, Fenris connaissait probablement la Peste-Mage, c’était une alternative courante pour maitriser un mage prisonnier et le ramener dans un cercle ou bien pour le rendre plus docile le temps qu’on l’apaise. Les efffets d’une prise aussi longue allaient être particulièrement douloureux pour moi…. Mais peut-être… peut-être était il encore possible de nous sauver tous les deux.
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