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Kayran
Silent Hill
es frondaisons s'était délesté de vie et de feuilles, pour redessiner de couleurs de cette région que j'aimais, depuis l'enfance. Leur mordoré avait accompagné les teintes inquiétantes de ma chaires, quand les bandages s'efforçait de redessiner en cohérence mon membre. La magie ne faisait pas les miracles ordinaires. A voir ainsi choir les feuillages, je me rappelais cette main que l'on avait craint de devoir amputer. Cette main que l'on n'avait sût complétement sauver. Son appréhension se tissait désormais de maladresses en jurons, dans la joute douloureuse de ses articulations. Et si le temps en adoucirait la gestuelle, je peinais à en accepter cette perte de motilité.
Mon fiel s'était noyé dans le quotidien de Fort Bastel, allégé par le temps et les devoirs de ma charge. J'enjôlais la culpabilité dans les formalités de papiers et dupais mes insomnies dans la quête de nouvelles pistes. Meurtris d'âme mais non de désir, je n'aurais su renoncer à cette quête insensé, d'un frère depuis longtemps partis. C'est ainsi Ser Kayran, que je t'avais enjoint de m'offrir à nouveau ton bras. Ton arme.
***
La pluie chantait dans son déversement, ricochant sur les chausses et chaumes avec toute l'ardeur qui caractérisait la venue de l'automne. La ville était une étape petite mais clef de la route du ponant menant à Dénérim. Obombré du capuchon, j'en sillonnais les venelles en quête de ta familière silhouette. Ser Kayran, lorsque ma main se posa sur ton bras, je me doutais que depuis longtemps tu avais deviné ma présence.
AVENGEDINCHAINS
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Quatre mois que cette rencontre était derrière lui.
Quatre mois et il y songeait encore.
Il n’avait pourtant jamais cherché à s’interroger sur les tenants et les aboutissants d’un contrat, quel qu’il soit, à l’époque où il était encore prisé pour ses compétences. Un parti prix qui lui avait valu de furieuses inimitiés, quand un commanditaire se rendait compte, après une mission rondement menée, que pour quelques pièces de plus, son mercenaire allait frayer joyeusement avec son pire ennemi. Sa tête avait d’ailleurs été plusieurs fois mise à prix, par vengeance. Il n’avait jamais réussi à se défaire de cette vieille manie. Il se contentait de prendre l’argent, sans jamais poser de questions et faisait fi de toutes les conséquences que pouvait engendrer son imprudence. Il se sentait invincible, immortel.
Depuis, tout était différent.
Il n’y avait plus de manie. Il n’y avait d’ailleurs plus de contrats. Il n’y avait même plus d’argent.
Depuis, les questions affluaient, pour un oui et un non, pour une douleur, pour une incertitude, pour un regret, une amertume ou une colère.
Pour cette mission.
Quatre mois et les questions sur cette rencontre singulière lui tournaient encore dans la tête, laissant un arrière goût de frustration dans le voile de ses souvenirs.
Alors, lorsqu’elle le recontacta cinq jours plus tôt, malgré la débâcle de leur première collaboration, il en fut étrangement satisfait.
-j'ai bien cru que la nuit tomberait avant que je ne voies poindre ton joli minoi.
Souffla-t-il en se tournant légèrement vers elle, encapuchonné lui aussi. Il s'était mis à l'abris sous un auvent où l'on attachait les chevaux.
Son regard chercha naturellement sa main blessée, moins par sollicitude que par curiosité.
Quatre mois et il y songeait encore.
Il n’avait pourtant jamais cherché à s’interroger sur les tenants et les aboutissants d’un contrat, quel qu’il soit, à l’époque où il était encore prisé pour ses compétences. Un parti prix qui lui avait valu de furieuses inimitiés, quand un commanditaire se rendait compte, après une mission rondement menée, que pour quelques pièces de plus, son mercenaire allait frayer joyeusement avec son pire ennemi. Sa tête avait d’ailleurs été plusieurs fois mise à prix, par vengeance. Il n’avait jamais réussi à se défaire de cette vieille manie. Il se contentait de prendre l’argent, sans jamais poser de questions et faisait fi de toutes les conséquences que pouvait engendrer son imprudence. Il se sentait invincible, immortel.
Depuis, tout était différent.
Il n’y avait plus de manie. Il n’y avait d’ailleurs plus de contrats. Il n’y avait même plus d’argent.
Depuis, les questions affluaient, pour un oui et un non, pour une douleur, pour une incertitude, pour un regret, une amertume ou une colère.
Pour cette mission.
Quatre mois et les questions sur cette rencontre singulière lui tournaient encore dans la tête, laissant un arrière goût de frustration dans le voile de ses souvenirs.
Alors, lorsqu’elle le recontacta cinq jours plus tôt, malgré la débâcle de leur première collaboration, il en fut étrangement satisfait.
-j'ai bien cru que la nuit tomberait avant que je ne voies poindre ton joli minoi.
Souffla-t-il en se tournant légèrement vers elle, encapuchonné lui aussi. Il s'était mis à l'abris sous un auvent où l'on attachait les chevaux.
Son regard chercha naturellement sa main blessée, moins par sollicitude que par curiosité.
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