Jeu 16 Jan 2020 - 16:15

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Quand le chasseur devient la proie. Le sauvage peut-être la solution.  


« Le prochain qui me dit que les Fereldiens sont des sauvages, je l’envoie faire un tour ici… Je crois qu’il reverra sa définition de sauvage. » Il se parlait seul, parce que dans ce lieu inhospitalier c’était la seule chose qu’il avait trouvée pour par tourner fou. Que le mage veuille sa liberté, il pouvait le comprendre, mais qu’il tente sa chance dans les terres sauvages . Eadan, était même prêt à l’aider si vraiment il le fallait, pour s’enfuir. Mais d’abord il fallait qu’ils sortent vivant de ces terres. Ce qui n’était pas gagné. Depuis l’Enclin c’était devenu invivable, l’eau n’était pas buvable, du moins Eadan préférait ne pas s’y risquait, la souillure était encore trop présente. Les bêtes infestées étaient plus retord et cruelle. Et bien sûr il y avait son lot d’apostats, d’engeances, de démons, monstres, rebelles en tous genres, et chasind. Bien que pour le moment il ne soit pas vu la couleur d’un seul de ces « barbares du sud ». Il avait perdu son cheval dans une attaque de Loup. Il pataugeait dans la boue depuis des jours. Ses vivres allaient commencer à lui faire défaut. Mais il ne voulait pas laisser l’apostat ici. Ce serait un suicide assisté. Il continuait donc, prêt à se priver de nourriture quelques jours s’il le fallait. Bien que vu les conditions il ne puisse pas s’y amuser. Il chassa d’un geste de la main des moucherons qui venaient lui tourner autour avant de grogner. Il n’arrivait à rien, pourtant le mage qu’il cherchait était bien là. Enfin là... Les terres sauvages étaient tout de même étendues. Un craquement dans son dos le fit se figer, il avait tous ses sens en alerte alors qu’il avançait dans le dédale de marais, bois morts et cadavres. Il se félicitait d’avoir laissé Shanny avec Victoria à Dénérim. Au moins elle serait hors de danger. Il vit un cadavre frais, il s’en approcha faisant fuir les corbeaux qui étaient en train de se faire un repas digne d’un roi et il le tourna d’un coup de pied. Il venait de trouver le mage qu’il cherchait. « Imbécile… À courir pour ta liberté… Tu viens de trouver l’éternel… Nous nous reverrons si le Créateur le veut. » Le templier retira le collier du mage, il trouverait sa famille pour le lui rendre. Il ne pouvait pas lui offrir de cérémonie décente. Il n’avait pas le temps de creuser une tombe ni même de le faire brûler. Il lui ferma les yeux, du moins ce qui en rester et l’enroula dans sa cape. Il ne pouvait rien faire de plus. Il prit sa lame et la leva au claire devant son visage avant de fermer les yeux.

« Nombreux, ceux qui se vautrent dans le pêché.
Persuadés d'être damnés de corps et d'âme.
Mais qui se repent, qui garde sa foi entière
Malgré les ténèbres du monde.
Qui traite les faibles sans veulerie, ni dédain
Mais respecte la loi et les oeuvres du Créateur,
Celle là connaitra la pureté bénite du Créateur.
La Lumière lui fera traverser la paix
Les voies de ce monde et de l'au-delà.
Pour celle qui s'en remet au Créateur, le feu est son eau.
Tout comme le papillon de la nuit voit la lumière et s'approche de la flamme.
Elle doit voir le feu et s'approcher de la Lumière.
Le Voile ne lui réservera nulle incertitude,
Pas plus qu'elle ne redoutera la mort,
car le créateur sera son flambeau et son bouclier, ses fondations et son épée. »


Puis il se retourna, la mort du mage laissant une pointe d’amertume dans son cœur, quelque part, s’il ne l’avait pas traqué… Peut-être qu’il n’aurait pas cherché la liberté si loin et qu’il serait encore en vie. La nuit allait tomber et il fallait qu’il se repose avant de prendre la route, mais s’arrêter c’était risquer. Il trouva un endroit en hauteur, au pied d’une statue plus vieille que le monde il semblerait, il n’avait aucune idée de qui était représenté dessus. Il alluma un feu et fit griller un morceau de viande, maigre repas mais il préférait ça plutôt que manger un bout de viande souillée. Il regardait son bout de viande noircir sous la flamme quand une flèche rebondit sur son épaulière. Il se redressa d’un coup. Un peu au-dessus de lui, un groupe d’engeances qui lui fonçaient dessus. Il remit son casque aussi rapidement que possible et dégaina sa lame en reculant, le tertre sur lequel il était, était bien trop étroit pour combattre un groupe… Il para la première lame. Il n’avait jamais vu d’engeances d’aussi prêt. Il n'avait entendu des histoires mais jamais vu de ses propres yeux. La mort avait donc bien un visage et il était certain que c’était celui-là.



Ven 17 Jan 2020 - 14:06

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Quand le chasseur devient la proie.
Le sauvage peut-être la solution.


Émergeant des ombres armés de feux et de piques, leurs crocs acérés recherchaient leurs proies. Prédateurs sans pitié, ils arrachaient les membres, déchiquetaient les chairs, enflammaient le bois, pour y cuire la viande malheureuse prise au piège…

Émergeant des ombres, le corps tordu, le cœur pressé de terreur, la fille courrait, biche épeurée fuyant les lames des chasseurs…

Combien de temps avait-elle fuit ainsi ? La notion du temps s’était évaporée au fur et à mesure de son avancée. Elle n’avait guère réfléchi, prenant la direction du nord, vers les terres en bordure des citadins, ceux qui parlaient la « langue royale ». A dire vrai, c’était choisir, en son cas, entre deux maux : le froid tueur du sud, ou la « terre morte » là où les engeances étaient apparues, il y avait moins de dix étés… Elle avait préféré cette dernière, car elle le savait, après l’avoir passé, les citadins avaient des terres riches, où elle pourrait prendre ce qu’elle souhaitait, reprendre ses forces, et ensuite…
Son pas, qui ne s’arrêtait seulement que pour l’eau, la nourriture, et le sommeil, se stoppa net, face à cette évidence qui s’imposait dans son esprit. Elle ne savait que faire, elle ne savait où aller… Un chasind sans tribu, cela existait-il, seulement... ? Et au milieu de ces gens, les fereldiens…

Elle secouait sa tête pourvu de ces boucles rousses, qui, sales comme elles étaient, se plaquaient contre son crâne. Elle ne voulait plus y penser, elle avait cet objectif qu’elle s’était fixée, elle irait jusqu’au bout. Elle reprit la marche.

Autour d’elle, les terres mortes s’étendaient à perte de vue, alternant les marais, les bosquets sur monticules et, parfois, les ruines de quelques époques oubliées. Elle connaissait cet endroit, pour y avoir vécu, quand elle était plus jeune. Les siens avaient abandonné leurs huttes pour s’enfoncer plus vers le sud, quand l’engeance était apparue. Grazyna connaissait ce mal d’après les récits des anciens, ceux que les chamans se transmettaient depuis des générations. Aussi, dès que les premiers signes étaient apparus, elle avait pris les décisions qui s’incombaient, les coupant de ce lieu qui avait été le leur durant des générations…

Le soleil se distinguait difficilement à travers les nuages gris, seulement un disque pâle qui laissait percevoir quelques rayons diffus. Cette lumière blanche venait déposer un voile sur sa peau, venant redonner un peu de cette teinte à celle-ci, désormais encrassée au possible. Ses vêtements, si on pouvait les appeler ainsi, étaient dans le même piteux état, l’humidité venant les infliger davantage. Aux pieds, ses bottes produisaient un bruit aqueux même sur terre ferme, rougissant les orteils de froid. Parfois, elle les sentait à peine. A dire vrai, elle ne ressentait plus vraiment son corps meurtri. Pas tant qu’elle n’était pas en sécurité…

Plus tard, alors qu’elle voyait le jour décliner, elle finit par sentir quelque chose. Une odeur, charriée par le vent, qu’elle n’avait pas senti, elle en avait le sentiment, depuis une éternité. Un feu… De la viande… Une part d’elle-même s’angoissait, mais l’autre, n’y résistait plus, ayant si peu mangé à part les baies et les noix qu’elle avait ramassé sur le chemin, essayant tant bien que mal de se rationner. Instinctivement, elle prit le chemin du panache de fumée qu’elle distinguait, peu loin, sur un petit promontoire, décidée. Peu importe ce que ça pouvait être, si elle pouvait y trouver de la nourriture…

Arrivée proche de la butte, elle entreprit de la gravir, venant ramper sur les derniers mètres, afin de ne pas se faire voir. Arrivée à destination, elle pouvait nettement distinguer ce qui lui semblait être un homme, seul, presque aussi sale qu’elle, mais sa tenue, faite en partie de métal, n’avait rien à voir avec celle qu’elle connaissait à son peuple.

Elle n’eu pas le temps de s’appesantir davantage en réflexions, qu’une flèche rebondissait peu loin, et que l’homme tirait son arme. La suite arriva trop vite, la Chasind ne pouvant que se redresser et sentir la vibration des lames l’une contre l’autre. Le mouvement qui se propagea dans l’air jusqu’à ses membres produit un tremblement jusque dans son échine, faisant crépiter l’énergie en elle. L’instant d’après, sans trop qu’elle ne comprenne comment ni pourquoi, peut-être était-ce le risque que les bêtes se jettent sur elle, elle avait la main sur son bâton court, incantant le temps d’un instant. La noire sorcellerie jaillit. La créature la plus proche du guerrier n’avait que le temps d’assener un nouveau coup de lame avant de s’écrouler aussi sec, son corps se tordant en tous sens, comme s’il se vidait de sa substance…

Ven 17 Jan 2020 - 14:06

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Dim 19 Jan 2020 - 14:16

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Quand le chasseur devient la proie. Le sauvage peut-être la solution.  


Les hommes ont voulu entrer dans la cité du Créateur et le Créateur les transforma en engeances. Il avait entendu l’histoire, un nombre de fois incalculable, mais jamais il n’aurait pu imaginer que se soit à ce point. Et il comprit mieux ce qu’il avait entendu sur l’Enclin en Ferelden et les masses de gens qui avaient cherché à le fuir. Il comprenait la peur et le désespoir et il eut tout de suite l’image de sa nourrice morte à cause de ses monstres qui s’imposèrent à son esprit. Quelle est pu avoir comme dernière image cette vision le remplit à la fois de tristesse et de haine. Comment une femme si bonne avait pu perdre la vie à cause de l’orgueil de l’homme ?
L’engeance la plus proche s’effondra sur elle-même, comme si le poids de sa propre chair lui était devenu impossible à supporter. Il para une autre attaque, il avait senti la magie, il tourna la tête tout en usant de son bouclier pour faire barrière. Un mage, du moins c’était soit ça, soit une bête sauvage capable de magie. Mais comme Eadan n’était pas du genre à juger à l’apparence, il s’arrêta sur la femme mage. Il l’aurait bien remercié mais il sentait la pression sur son bouclier. Les bêtes étaient doublement mortelles. D’abord de par leurs lames et leurs surnombres évidents. Mais également par leur sang. Eadan n’avait pas envie de mourir à cause du sang souiller d’une de ces créatures. Ce serait un comble, traquer un apostat avec son sang et finir tuer par le sang d’un ennemi. Le créateur avait un sens de l’humour nul. Disons-le. Le mage ventre à terre lui faisait un peu de peine. Elle avait l’air apeurée, quoique capable de se défendre si l’on en jugeait par le cadavre d’engeances qui c’était écroulé à ses pieds. Il enjamba d’ailleurs la chaire froide pour reculer et se rapprocher de du mage. Pour former une barrière de son corps entre elle et le mal. Parce que c’était ce qu’il était. En tant que templier, il n’était pas qu’un chasseur de mages, il devait aussi les protéger du monde. Et depuis qu’il avait Shanny avec lui, il avait cette idée encore plus ancrée en lui. « Vous pouvez vous lever et m’aider . » Il faisait partie de ces templiers qui pensaient qu’en s’alliant aux mages ils pouvaient faire des miracles. Et puis de toute façon quel autre choix il avait . Ils se battaient pour leur vie présentement. Ce n’était pas des brigands qu’il pouvait briser en deux facilement. C’était la mort elle-même qui le regardait dans les yeux. Et quelle mort, il refusait de mourir de cette manière. Et sans l'aide de le mage, peu importe son origine ou ses croyances, il ne s’en sortirait pas.

« Levez-vous et restez en arrière. Je peux les maintenir encore à distance, mais vous allez devoir m’aider. » Il donna un coup de bouclier pour se débarrasser des engeances qui étaient un peu trop proches à son goût avant de donner un coup de lame en avant pour planter l’acier dans la chaire putréfier d’un ennemi remerciant son casque de le protéger un minimum des éclaboussures de sang mortel. Il espérait juste que le jeune mage ne serait pas atteint elle. Qu'elle soit chasind lui avait traversé l’esprit, qu’elle soit là en éclaireuse pour le reste de sa tribu aussi. Mais pour le moment, il y avait plus grave qu’une tribu de sauvages qui cherchait à le dépouiller, il s’occuperait des barbares des marais plus tard. Disons qu’il fallait avoir le sens des priorités. Et puis elle avait de jolis cheveux orange, comme Shanny. Et que ce mage aurait pu être Shanny… Mais malheureusement il voyait qu’il n’y avait que deux cadavres d’ennemis sur le sol et qu’il y en avait encore qui apparaissaient. Et dire que certains avaient combattu cela pendant un an. Son respect pour le roi de Ferelden allait croissant maintenant qu’il avait ces horreurs devant les yeux. D’accord peut-être qu’il avait un peu de légitimité pour être sur le trône. Même si combattre des engeances ne faisait pas un roi. Mais il n’était peut-être pas si idiot que cela. Bien qu’il faille quand même plus de preuves au templier. « J’ai l’impression qu’ils apparaissent sans cesse plus nombreux. On ne va jamais s’en sortir. » Il fallait pourtant bien qu’il s’en sorte, les terres sauvages ne seraient pas son tombeau, c’était hors de question et Shanny se retrouverait seule de nouveau. Il jeta un rapide coup d’œil à au mage avant de prendre sa décision. Il allait s’affaiblir mais il pourrait peut-être les sortir de ce mauvais pas. Mais il fallait prier le Créateur pour que le mage n’en profite pas pour le tuer et le dépouiller. « Tenez-vous prête. Je vais vous offrir une ouverture. Libres à vous de l’utiliser pour nous débarrasser des ennemis qui resteront ou pour fuir... »
Il priait de tout son cœur pour qu’elle choisisse la première option mais qui était-il pour lui demander se risquait sa vie pour un templier qui venait de chasser un aposta et qui l’avait conduit à la mort ? Il leva sa main droite vers les cieux, celle qui tenait sa lame et ferma les yeux quelques secondes, priant pour qu’Andrasté lui donne la force de survivre et de surmonter cette épreuve. C’était après tout dans les moments comme cela qu’il fallait montrer sa foi. D’un coup une lumière blanche descendit des cieux et inonda Eadan, la mage et les ennemis. Quand elle se dissipa, le templier avait posé genoux à terre, il n’avait pas accès à du lyrium, n’avait pas fait de vrai repas depuis des jours. Sa traque l’avait exténué et utilisé cette technique avait vidé les dernières forces dont t il lui restait. Soit la chaine l’aider, soit elle laisser les derniers ennemis encore en vie se remettre et tuer Eadan pendant qu’elle prenait la fuite.

Spoiler:


Mer 29 Jan 2020 - 16:45

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Quand le chasseur devient la proie.
Le sauvage peut-être la solution.


La chose était étrange, après ces jours, voir semaines, elle ne savait plus vraiment, à fuir sans regard arrière, jusqu’à en éviter les habitations humaines. Au milieu de ces terres de désolation, voilà maintenant qu’elle se jetait dans la gueule du loup, ou plutôt, dans celles des engeances. Toujours ventre appuyé contre le sol boueux, sa tenue telle qu’elle n’aurait pu faire qu’un avec la terre, elle avait piètre allure, pour ne pas dire épouvantable. D’autant plus en cette situation où l’ennemi pouvait se retourner contre elle à tous moments… Ou bien, même, celui qu’elle avait aidé par son intervention. Qui sait quelles étaient ses intentions..? Il était trop tard de toute manière pour y penser davantage, les bêtes l’avaient remarquée, elle ne pouvait plus faire marche arrière. Quant à fuir… Elle redoutait qu’en ayant perdu leur humanité, les engeances aient aussi perdu la sensation de fatigue. Qu’elle ne se retrouve bientôt aux prises avec elles, sans possibilité autre que subir…

L’homme bardé de fer l’avait vu, elle avait sentit, l’espace d’un instant, son regard sur elle. Elle comprit vite que la situation étant ce qu’elle était, ils n’avaient tous deux d’autre choix que collaborer. Le guerrier se décala, usant de son arme et de son bouclier, jusqu’à se dresser devant elle. Ce rempart improvisé fit au départ frémir la chasind, mais le voyant toujours lui tourner le dos pour faire face à l’adversaire, elle s’en trouva soulagée. Au milieu du vacarme des métaux frappés les uns contre les autres, celui qui se faisait son nouveau protecteur lançait finalement une phrase. De la langue royale. Elle n’était pas totalement novice, elle avait appris à le parler. Pour autant, surtout vu le compliqué de l’instant, elle n’en comprit rien.
“ “Que racontez-vous, les dieux m’en soient témoin, je ne comprends pas un traitre mot.”„

Le chasind était verbeux si on le traduisait, mais en réalité, nombre de complexes expressions une fois en langue commune, se suffisaient en quelques mots dans le dialecte des Terres sauvages.

Il lui reparla, elle essayait cette fois de se concentrer, comprendre ce qu’il lui disait. De se lever… Qu’elle devait l’aider. C’était à peu près ce qu’elle avait comprit, et certainement, le peu qu’elle ferait l’effort de comprendre. Elle se redressa finalement sur ses pieds, glissant sur la surface boueuse, se stabilisant au prix de quelques effort. L’autre, lui, essayait de repousser l’ennemi. Elle l’entendait encore baragouiner dans sa langue, alors qu’elle même préparait un nouveau sortilège. Elle avait là davantage de temps pour puiser dans son énergie, tisser la toile de l’arcane pour y trouver cette puissance dont elle avait besoin.
“Que la magie s’échappe et vienne à moi, que l’adversaire qui se dresse, participe à sa propre ruine…„

Elle avait appris le drain d’énergie avec déférence, comme nombre de chamans avant elle. Il était une véritable force dès que l’adversaire se trouvait être un jeteur de sorts. Hélas pour elle, ce n’était pas le cas ici, aussi son action lui permettait plus de pallier un peu à l’effort que tout ceci lui demanderait, plutôt que de véritablement accroître sa puissance. Elle ferait avec, peu importe…

Le guerrier auprès d’elle peinait de plus en plus, la situation devenait critique. Il lui parla, elle avait encore bien trop de mal à comprendre. Elle acquiescait seulement, sentant qu’il cherchait son approbation. Avant qu’elle ne puisse comprendre, l’homme levait la main vers le ciel. La lumière fut elle qu’elle cru un instant devenir aveugle. Un cri lui échappa, ses yeux s’étant fermés instinctivement. Quand enfin, elle vit à nouveau, le guerrier, qui se trouvait donc aussi chaman, elle avait bien du mal à le croire, était à terre. Les cadavres jonchaient les mares de boue, si ce n’était quelques monstres encore debout. Plus pour longtemps.
“ ““Que la mort se manifeste et vous dévore..!”„

La magie prit cette forme à la fois vaporeuse et épaisse, d’un noir d’encre aux reflets violine, une fumée terrible qui se rua comme autant de gueules affamées sur les derniers adversaires, n’y laissant que des tas de poussière. Le silence revint alors sur les terres corrompues, si ce n’était le trouble que provoquaient leurs souffles respectifs. Staska avait les membres tremblants, vidée d’énergie. Ses jambes se dérobèrent littéralement sous son poids, la faisant tomber. Ses mains calleuses amortirent un peu le choc, mais sa paume plaquée contre son bâton lui fit lâcher un couinement douloureux. Ses yeux se fermaient, elle se sentait somnoler, rattrapée par sa condition d’être humaine, de mortelle qui avait trop voulu dépasser ses limites. Limites physiques comme mentales.

Lun 10 Fév 2020 - 18:50

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Quand le chasseur devient la proie. Le sauvage peut-être la solution.  


La seule consolation, c’est que s’il mourrait là, alors il aurait emporter avec lui son lot de créatures démonique. Son genou, rendu lourd par le métal de son armure s’enfoncer dans la boue. Il haletait, à bout de souffle, à bout de nerf, ayant puiser tellement loin dans ses ressources qu’il ne savait pas s’il aurait le courage et la force de se lever. Il le fallait, il fallait tirer la mage de cette terres souiller… Il fallait allumer un feu. Il fallait se reposer… Son feu brûler toujours au sommet du monticule protéger par la statue antédiluvienne. Ce n’était pas loin...Dans son état c’était le bout du monde. Il lâche son bouclier et sa lame. Ils ne serviraient à rien il n’avait de toute façon plus la force de les soulever… Il posa son second genoux sur le sol et s’approcha comme il le put de la jeune femme. Il la retourna pour qu’elle soit sur le dos, il essuya comme il le put son visage avec un bout de sa cape. Le tour des yeux, le nez et la bouche. Priant pour qu’elle n’est pas avalé de sang. Il fallait qu’elle se réchauffe, mais le feu lui semblait si loin. Il voyait flou. Il n’y arriverait pas. Mais il ne pouvait pas la laisser là dans la boue… Il leva son regard vers les cieux. « Andrasté, donnez moi la force… Juste encore un peu… » Il grogna de douleur, la tête lui tournant, il voyait flou. Il l’attrapa comme il pu sous les épaules, en d’autre circonstances elle ne serait pas bien lourde, mais là… Il la tira un peu, juste quels centimètres mais toujours à genoux celui lui sembla être impossible. S’il avait encore son cheval. Mais ce n’était pas le cas. Il grimaça mais au bout de longues minutes, à genoux dans la boue et le sang il traîna la mage jusqu’au feu. Il n’avait pas la force de faire plus. Il eut juste le courage de jeter du bois dans les flammes puis, il se laissa tomber à ses côtés tremblant tant de froid que de manque. Le feu réchauffer l’atmosphère autour d’eux et Eadan se laissa sombrer. Tout se mélanger dans son esprit. Le lyrium, il voulait du lyrium, il en avait besoin. Shanny, Shanny qui fuyait, qui hurlait en le voyant… Pourquoi ? Il tremblait, la fièvre c’était emparé de lui. Il ouvrit les yeux, il avait mal partout, son corps n’avait pas récupérer, et il ne le ferait pas tant qu’il n’aurait pas de lyrium, mais il se sentait un peu mieux. Il raviva le feu et grimaça en fouillant dans ses affaires. Certaines avaient souffert du passages des engeances, mais pour la plupart ça allait.. Il trouva sa fourrures et la jeta sur la jeune femme avant de se pencher sur elle. Elle respirait c’était déjà pas si mal. Il déchira un bout de chemise de rechange qu’il avait réussie à garder et essuya son visage au mieux. Puis il se laissa tomber le dos appuyé contre les pieds de la statut de pierre son regard rivé sur la mage. Elle lui avait sauvée la vie. Ils c’étaient battues ensemble et ils s’en étaient sortie ensemble… Le tout maintenant c’était de trouver un endroit mieux qu’ici pour reprendre des forces. Un endroit avec des murs… La légende disait qu’une sorcière avait vécu dans le coin. Peut-être que ce n’était pas une légende et qu’elle était là ou du moins sa maison.

« Mademoiselle ? Vous m’entendez ? On doit essayer de partir de là… Mademoiselle ? » Il la poussa doucement du bout de son bras. Il devait aussi récupérer son équipement avant que les charognard ne reviennent et ne le lui vole. Mais tout seul, impossible il tiendrait peut-être sur ces jambes mais il n’irait pas bien loin et de toute façon il était hors de question qu’il abandonne la jeune femme. Il s’approcha d’elle en gémissant et grimaçant.  Il la secoua un peu, le temps qu’elle ouvre les yeux. « Je sais que vous êtes à bout. Moi aussi, mais c’est trop dangereux. Vous me comprenez ? » Il n’en savait fichtre rien, il espérait juste qu’elle allait pas se mettre à hurler, le frapper ou user de sa magie contre lui. Il n’était clairement pas en état. « Il avait sauvé un bout de viande séché qu’il lui offrit en gage de paix et en remerciement. Il trouverait à manger, il espérait du moins. « Notre position est trop à découvert, nous devons changer d’endroit, on a trop dormis déjà. » Combien de temps pour que d’autre n’arrivent ? Il ne savait pas comment était organisé ces montres et il préférait ne pas rester assez long. Il glissa la nourriture vers sa bouche espérant qu’elle aurait assez de force pour mâcher…

« Allez, je ne peux pas perdre deux mages dans la même journée… Levez-vous, la nuit est froide nous allons geler sur place. Je vous en supplie... » Sa gourde d’eau était vide mais il lui rester un peu de vin. Pas du bon, mais il glissa quelque goûte sur les lèvres de la mage, la chaleur de l’alcool lui redonna un peu de couleur, elle était en vie. C’était le principale, il fallait cependant qu’elle marche, il ne pouvait pas la porter, il n’était pas certain que pouvoir se tenir debout lui même.

Jeu 20 Fév 2020 - 8:59

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Quand le chasseur devient la proie.
Le sauvage peut-être la solution.


Staska ne se sentit pas partir, alors même que la chose était attendue. Elle avait couru si longtemps, avait puisé tant dans ses forces pour lutter contre la fatigue, la faim, la soif… Elle ne luttait plus, se laissait alors aller, restant ainsi sur le sol, s’embourbant dans les miasmes d’un sommeil agité, fiévreux, où les mains l’agrippaient, tiraient, au milieu des ombres dansantes sous la lueur infernale des flammes qui consumaient les cases de bois… On la tirait, elle se débattait dans son délire, inerte poids mort dans la réalité, tirée par l’homme aussi épuisé qu’elle. Le feu de son esprit ravageait tout, les doigts, comme des vers, semblaient ramper sur sa peau, alors que les hurlements de Grazyna se mêlaient aux craquements du bois…

La Chasind eu presque un cri en s’éveillant, son souffle lui revenant comme par vagues étouffées. Elle sentait les mains, encore, pas sur sa peau, mais placées sur ses bras, venant la secouer, pas si fort, mais cela lui fit le même effet. Cette sensation désagréable, froide, qui semblait remonter tout du long de son échine, comprimer son estomac, son cœur… Elle vint planter ses propres doigts sur les poignets, les arrachant en aboyant en sa langue, comme un réflexe de survie.
“ T-Touchez pas ! „

Dès que libre, elle laissait sa main aller sur son couteau, le tirant comme elle le pouvait, en signe de menace. L’adrénaline aidant, elle se sentait éveillée, à défaut d’être complètement remise. Ses membres lui faisaient mal, surtout au niveau de ses articulations sur lesquelles elle avait trop tiré, sa gorge lui semble sèche comme un désert, presque râpeuse, et elle peinait à tenir droit sa lame, un tremblement convulsif agitant sa main. Mais en réponse, l’autre lui présentait un morceau de viande. De la viande séchée. Elle n’en avait plus vu depuis longtemps… Peu lui importait alors sa douleur, sa tête se relevait vers l’homme pour chiper la lanière, venant tirer d’un coup de dents le précieux butin qu’il avait essayé de placer entre ses lèvres. C’était un sentiment profond de gratitude qui l’envahissait alors en mâchant le lambeau qui pendait sur son menton, le sel semblant lui mordre avec ravissement les lèvres.

Elle entendit alors l’homme lui parler. Pour cette fois, elle se permit un effort, essayant de décrypter la langue, qu’elle connaissait, mais qui ne lui était pas aussi familière qu’elle ne l’aurait voulu. Elle cru comprendre son inquiétude, qu’elle devait se lever. Elle le vit tendre alors une gourde, plaçant le goulot contre sa bouche, lui faisant avaler un peu d’un liquide qui la fit tousser. Elle trouvait la boisson terrible sur le coup, mais au moins, cela pu la désaltérer un peu. La réchauffer, aussi.

Essayant de lui obéir, elle se redressait pour s’assoir en geignant. Toute sa carcasse lui rappelait soudainement sa malheureuse nature mortelle, s’étirant dans des craquements, comme si les os menaçaient de se désolidariser du reste de sa personne. Elle laissait alors pendre les bras en reprenant son souffle, ses membres agités de spasmes comme fiévreux. Elle avait l’impression que se relever lui était un inhumain effort, mais pour autant, elle finit par se relever, ses jambes de sauterelle menaçant encore de céder sous ses pas. Elle aurait pu venir essayer de s’appuyer contre son comparse d’infortune pour se maintenir, mais elle s’y refusait. Autant par dégoût que méfiance.

Aussi commençait-elle à s’avancer un peu, venant, malencontreusement, rejoindre le lieu où les cadavres s’étaient accumulés. L’odeur y était affreuse, pire que que le parfum habituel de la mort. Elle ne pouvait l’expliquer, mais cela comprimait tout son être, comme si une force serrait ses tripes, menaçant qu’elle n’en finisse par vomir. Elle reculait aussi sec, main sur la bouche, mais venait au moins récupérer son bâton, resté sur les lieux, venant l’essuyer au plus vite comme elle le pouvait. A voir la boue mêlée de matière noire, elle sentait sa langue, sa gorge, appeler l’humidité. Un point d’eau.. Ils devaient trouver un point d’eau pure…

Elle rejoignit son comparse, sa voix venant chevroter en langue royale, pleine d’hésitations :
“Je… Suivre… Toi suis ?„

Elle finit par animer ses mains, le désignant ainsi qu’elle même, pointant le lointain, faisant le signe de marcher à deux avec ses doigts. Malgré ses difficultés, elle espérait au moins se faire comprendre, et surtout, que l’homme n’essayerait pas de lui causer du tord sur ce chemin qu’ils empruntaient à deux. De l’autre… Il l’avait nourri, fait boire, ne semblait pas l’avoir pillé ou quoi que cela soit… Peut-être qu’elle pouvait, en partie, lui faire confiance...

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