Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Sam 1 Fév 2020 - 14:35

Anonymous
Invité

Invité


In vino veritas


La nuit n’était pas encore tout à fait tombée lorsque Lynne quitta l’infirmerie pour prendre la direction de la taverne. Le ciel avait pris une belle teinte orangée virant vers un rose léger, parfois à demi-caché par une poignée de nuages d’un gris bleuté annonçant les prémices de l’obscurité qui allait s’abattre dans l’heure à venir. L’habituelle animation qui régnait entre les murs de pierre du château s’était altérée en décroissant en cette fin de journée, car l’heure était à la détente et au repos pour un bon nombre de ses habitants.

Il y avait tout de même quelques exceptions notables. Depuis la cour principale, non loin des escaliers menant vers le hall menant au trône de l’Inquisitrice, Lynne apercevait de temps à autre des sentinelles veiller depuis les remparts du fort. Même en soirée, la vigilance restait de mise : la chute de Darse était encore dans les esprits de tous. Cela ne faisait après tout qu’un peu plus de mois que l’attaque des Templiers Rouges avait eut lieu, et le souvenir de l’Archidémon qui les accompagnait avait marqué les esprits.

Toujours est-il que cette vision apportait un peu de paix à tout le monde, Lynne y comprit. Elle était cependant consciente que cela signifiait davantage de travail et d’organisation pour le principal concerné qui s’occupait des forces armées de l’Inquisition.
Son obstination à travailler était presque pathologique, à croire qu’il n’avait jamais passé un moment de sa vie à se détendre. Lynne avait déjà réussi à l’en tirer une première fois récemment en l’invitant à partager une boisson chaude dans la tour des mages, un souvenir qui l’emplissait de chaleur quand elle y repensait. Mais elle souhaitait encore réitérer ce type d’expérience. C’était pour son bien : cela n’avait rien à voir avec ses jolies boucles blondes, son adorable sourire, ou ses manières attendrissantes. Non, si elle l’avait invitée à boire un verre à la taverne ce soir, c’était pour lui faire changer d’air. Ce n'était en rien lié à la joie qu’elle éprouvait à passer du temps en sa compagnie : non, c’était absurde.

La mage le vit d’ailleurs bientôt descendre les marches de pierre à ses côtés pour la rejoindre. Un sourire naquit immédiatement sur ses lèvres quand elle aperçu sa silhouette caractéristique, son regard rencontrant le sien avant qu’il ne se déplace vers le rapport que son ami tenait sous le bras.

« Bonsoir Cullen. » le salua t’elle avant de relever légèrement sa main pour pointer du doigt ses papiers : « Rassure moi : ce n’est pas du travail que tu as amené avec toi, si ? »

La jeune femme était mi-amusée, mi-exaspérée, mais elle ne pouvait pas dire qu’elle était réellement surprise de son initiative. Ils se mirent en marche d’eux-mêmes tout en discutant, rejoignant leur destination en quelques pas. D’ici, il était aisé d’entendre que la taverne était déjà bien occupée – mais quand ils ouvrirent la porte pour y entrer, ils purent le constater de leurs propres yeux.
Bon nombre de tables étaient déjà prises par des individus de tous rangs et de toutes fonctions qui firent que brièvement attention à eux. Lynne aperçu quelques soldats qui levèrent leur chope quand leur duo passa près d’eux, sans doute pour saluer le commandant. Puis, finalement, les deux compagnons finirent par rejoindre une table inoccupée.

Lynne soupira de satisfaction alors qu’elle prit place sur une chaise de bois. Autour d’eux, les discussions allaient de bon train et le luth de l’unique barde des lieux emplissaient agréablement leurs oreilles. Même si elle ne fréquentait qu’occasionnellement ce lieu, la guérisseuse appréciait cette ambiance vibrante de vie et d’allégresse.

Pourvu que cela dure.
[Flashback, 9 :41 Solace] In vino veritas (Libre) Latest?cb=20150523145513

#99ccff

Lun 3 Fév 2020 - 21:58

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

– Inquisition –

Messages : 286

In Vino Veritas

Ah, qu'est-ce qu'il avait perdu du temps hier. Sur son bureau, une pile de papier s'était accumulé. Il aurait dû les signer, les plier, les trier, les cacheter et les envoyer. Pour chaque document, cinq actions qui devaient se répéter différemment chaque fois. C'était peut-être l'une des parties les plus... Hé bien, les plus chiantes de son boulot. Cullen n'était pas un homme qui jurais souvent, mais en sentant le poids des papiers sous son avant bras... C'était la seule chose qui lui venait en tête. Créateur. Il devrait prendre un assistant un jour.

Mais il savait au fond de lui que passer du temps avec Lynne lui avait été bénéfique. Depuis la tisane d'hier, un fantôme de sourire était présent sur son visage terne. Est-ce que cela ne valait pas un petit retard dans ses devoirs ? Après tout, il avait toujours été un très mauvais marchand. Si il devait convertir les heures passés avec Lynne en or, même la richesse de l'Empire d'Orlaïs ne serait suffisante.

C'est peut-être pour ça qu'il se dirigeait vers la Taverne. Quand Lynne était entré dans son bureau, elle lui avait demandé de venir la rejoindre pour passer du temps avec les membres de l'Inquisition. Mais en voyant son sourire éclatant, la façon dont elle s'était tenu les mains en anticipation de sa réponse... La demande s'était transformé en ordre. Il ne pouvait simplement pas trahir ce sourire.

Spoiler:

Alors, Cullen avait accepté. Mais il ne pouvait pas abandonner son travail en retard. Descendant les escaliers en pierre de l'Inquisition en botte de cuir, le Commandant avait décidé de laisser tomber l'armure pour la soirée. Il avait remplacé l'acier avec le tissu d'une chemise légère, de la même couleur de sa fourrure. Le Commandant n'avait trouvé aucun haut à manche longue, alors il dû sacrifier la chaleur de ses fourrures et de son armure pour retrouver une légèreté qu'il n'avait pas eu depuis des années. Dossier sous le bras, il atteins la cour, et fut invectivé par la principale responsable de sa présence ici :

« Bonsoir Cullen. »

Ah, elle était là. Répondant à son sourire, il lui dit :

« Rebonsoir, Lynne. Je vois que je suis à l'heure. » Maintenant, elle allait lui faire une remarque sur ce qu'il avait sous le bras.

« Rassure-moi : ce n'est pas du travail que tu as amené avec toi, si ? »

Touché. Cullen commençait à suffisamment la connaître pour prédire ce qu'elle allait dire. Lui tapotant le bras, le Commandant lui répondit.

« Hé oui. Après notre longue -mais très relaxante- soirée d'hier, j'ai accumulé du retard. J'arrêterais de travailler quand je serais mort, ou pire. Quand je serais marié. »

Le père de Cullen aimait faire des blagues sur le mariage. Il disait que sa mère détestait cela. Cullen suivit Lynne qui entra dans la taverne.

« Crois moi, je ne suis pas devenu Commandant sans savoir faire deux choses à la fois. Je peux très bien me détendre et travailler en même temps. Il faut toujours joindre l'utile à l'agréable, n'est ce pas ? »

Il se rendait compte que ce qu'il disait était assez... paradoxal. Mais il n'en avait simplement rien à faire. Il aimait travailler, et il aimait passer du temps avec Lynne. Il pouvait bien faire les deux en même temps.

La taverne était aussi occupé que toujours. Partagé entre les mercenaires de la Charge, les agents qui ne restaient ici qu'une soirée et les piliers de Fort Céleste, l'ambiance promettait d'être épicée. Le Commandant rendit le salut à quelques soldats qui levèrent leur chope. C'était des vétérans des Marches Solitaires. L'Inquisition s'était battit sur le sang et la sueur d'hommes de cet trempe. Ils méritaient de pouvoir se reposer. Cullen suivit la mage qui s'assit sur une table. Elle semblait apprécier la musique de la barde. Elle chantait une ballade Féreldienne classique. La connaissant par cœur, Cullen murmura l'air doucement.

Il posa lourdement son dossier sur la table, et ouvrit le premier papiers. Il devait tout vérifier avant de signer.

« Hm... J'ai oublié ma table de six. Combien font six fois six ? » demanda-t-il innocemment à sa compagne.


Sam 8 Fév 2020 - 15:49

Anonymous
Invité

Invité


IN VINO VERITAS


Cachée sur le bord extérieur de la fenêtre, plaquée contre le mur de la tour menant aux remparts, Kaldenis pouvait entendre Solas l'appeler en quête de son attention pour discuter de quelque affaire du voile. "Inquisitrice? Inquisitrice?" et à Dame Montilyet, louée sois son âme, de lui répondre que la sus-nommée était probablement partie se coucher après une journée harassante à négocier des traités.
Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas Solas, sa compagnie pouvait être intéressante malgré ses vues douteuses sur ses compères, mais elle en avait plus qu'assez de ses longues discussions et souhaitait se relaxer.
Alors, dès qu'elle avait entendu le toc toc distinctif de l'elfe, elle s'était empressée de se faufiler par la fenêtre.

Le temps était relativement sec et les pierres ne glissaient donc pas, un bon point pour elle qui ne souhaitait pas terminer sa carrière d'Inquisitrice en flaque. Elle irait à la taverne ce soir, dissimulerait son visage avec sa capuche, de toute manière peu connaissaient ses traits, et elle apprécierait un verre ou deux de vin.
Arrivée au troquet de la citadelle elle s'installa dans un coin, fit signe au barman de ne pas faire de commentaire sur sa présence et se laissa porter par le doux fredonnement de Maryden. La musique n'était pas très rythmée mais l'ambiance du soir ne semblait pas à la danse.

Elle dut se perdre dans ses pensées car ce fut la conversation du Commandant et de sa jeune amie Lenhardt qui la ramena au présent. Des broutilles mathématiques apparemment, elle ne savait pas si elle devait se mêler à eux, peut être qu'elle les gènerait, peut être étaient-ils mêmes en rendez vous galant! Après tout les rumeurs disaient que le Commandant Cullen avait un faible pour une certaine guérisseuse du Fort...

La décision fut prise pour elle par un soldat éméché qui l'avait déjà accompagné en mission et qui l'a reconnue du bout de la pièce.

Inqui...inQUIsitriCE? Vous V'nez joUeZ AUX flécheTTES???


Toute la salle s'était retournée vers sa silhouette ratatinée de honte sur sa chaise. Etait-il possible de se cacher derrière un verre à pied? Elle allait tenter l'expérience...

Oh soldat hahaha non pas ce soir, j'ai le poignet un peu endolori...


Elle fit mine de tourner douloureusement le membre en question, ce qui sembla convaincre le soûlard qui se désintéressa d'elle, le reste de la taverne resta longtemps à murmurer cela dit. Soupirant de fatigue l'elfe alla s'installer auprès des deux tourtereaux, la honte était plus facile à supporter en groupe, et leur offrit un sourire courtois.

Vous allez bien?


Lun 24 Fév 2020 - 17:59

Anonymous
Invité

Invité


In vino veritas


Tandis que leur duo progressait vers l’intérieur de la taverne, la brune roula des yeux non sans un brin d’amusement à la dernière réplique de Cullen qui ne faisait qu’enfoncer le clou sur une vérité très simple qu’elle ne connaissait que trop bien : il ne rechignait jamais devant l’effort. C’était une belle qualité, et pourtant, il y avait une fine limite entre être un travailleur téméraire et un véritable bourreau de travail.

« Si tu le dis.  » admit-elle avec un sourire légèrement moqueur, seulement à demi-convaincue de ses propos. « Mais je commence à croire que je vais finir par devoir te trouver un bon parti. »

Elle se prit à se demander quel genre de femme était au goût de son ami. Pendant qu’ils prenaient tous les deux place autour d’une table vide, Lynne retourna innocemment cette question dans sa tête, dessinant à traits légers le portrait d’une potentielle prétendante. Il était difficile d’en déterminer l’exacte apparence. Les délicates chevelures blondes se mêlaient à la chaleur des rousses et les discrètes brunes. Elle avait tantôt un visage innocent, tantôt des traits sûrs marqués par les combats, parfois gente damoiselle, parfois fière guerrière.  Mais une chose était sûre : elle ne pouvait être une mage. Cullen avait beau avoir changé, elle doutait qu’il eût été victime d’un revirement total. Il avait remis en question son attitude ; mais cette dernière avait forcément eu un fondement justifié. Il n’oublierait jamais leur dangerosité, encore moins après les évènements ayant suivi l’explosion de la Chantrie de Kirkwall. Si la magie du sang pouvait naître même au sein des Cercles, alors quel mage méritait véritablement une quelconque  confiance – aussi intime soit-elle ?
Cette pensée l’effleura non sans lui apporter un goût amer si typique des dures vérités. Cependant, celui-ci ne parvint pas à s’installer. La voix de Cullen brisa sa réflexion, la ramenant à la réalité de la taverne alors qu’il lui posait un petit calcul mental.

« Oh, euhm. Ca devrait faire … » hésita t’elle légèrement, prise au dépourvue. « Trente-six. »

De loin, Lynne jeta un coup aux papiers de Cullen. Elle n’était pas certaine de leur contenu, mais elle était sûre d’une chose : sa propre expertise en termes de gestion et tactiques militaires était suffisamment pitoyable pour qu’elle n’essaie pas de faire la maligne devant lui.
Pour autant, elle était d’humeur espiègle.

« Tu comptes le nombre de trébuchets ? »


Si Cullen avait tenté de lui répondre, sa voix s’était noyée dans l’exclamation ô combien éloquente d’un soldat qui avait visiblement un verre dans le nez. Si éloquente, et si bruyante à vrai dire, que toute la taverne – dont Lynne y compris- s’étaient tourné d’abord vers le soiffard, puis vers l’objet de son intérêt : l’Inquisitrice en personne, qui était située non loin de la table où son compagnon et elle-même siégeaient.
Malgré le comique de la situation, le silence gênant qui suivit fit grincer Lynne. L’elfe était elle-même fort penaude, semblant presque se rapetisser sous l’effet de toute cette attention visiblement non désirée. Prétextant une douleur au poignet, la rouquine finit par se faire oublier du soldat avant de s’installer à leur table.

La mage sourit face aux salutations de sa supérieure, à la fois taquine et courtoise.

« Je vais bien pour ma part, Inquisitrice. Mais j’ai entendu dire que votre poignet n’allait pas bien ? »
[Flashback, 9 :41 Solace] In vino veritas (Libre) Latest?cb=20150523145513

#99ccff

Sam 9 Mai 2020 - 19:34

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

Messages : 322
lea partenaire

In vino veritas

9:41 du Dragon
Feat. Lynne Lenhardt
Compagne de mésaventures - ☀ ☀ ☀
Feat. Cullen Rutherford
Commandant coincé de l'Inquisition - ■
Feat. Kaldenis Lavellan
Messagère d'Andrasté - ☀ ☀


Vous savez, j’aimais beaucoup Solas, mon voisin du dessous lorsque je me détendais à la bibliothèque. Mais entendre ses explications sur le Voile CONSTAMMENT était tout sauf quelque chose de divertissant, ni même d’agréable. Il ne lui arrivait pas, de temps à autre, de parler d’autre chose ? Et quelque chose me disait que la pauvre Inquisitrice Lavellan se posait la même question à chaque fois.

On me transmit cependant une missive, à ma grande surprise. Curieux, je l’acceptai tout de même, avant de prendre place dans mon fauteuil, les sourcils froncés. Je décachetai la lettre, soudainement pris d’une étrange nervosité, alors que je reconnus l’écriture de Maevaris. Pourquoi n’avais-je pas directement reçu cette missive, comme toutes les autres ?

Mon cœur rata un battement au milieu de la missive.

Une douleur attendue se répandit dans mon âme, alors que je me forçais à poursuivre ma lecture. A m’attarder sur chaque mot pour ne pas rater leur sens, leur poids. J’inspirai fortement, sans que mon corps ne veuille réellement expirer. Mes membres étaient tendus, mes dents serrées, ma vision de plus en plus trouble. Je savais qu’il n’en aurait pas pour long, et pourtant .. et pourtant cela faisait encore si mal.

Félix avait été retrouvé mort. On ne savait pas comment, mais il était mort. Et il avait, en attendant ce moment fatidique, défendu au Magisterium la cause de l’Inquisition, plaidé en notre faveur. Mais quelle injustice : je m’étais préparé à sa mort depuis des années maintenant, et pourtant cela me paraissait encore inattendu, surprenant.

Mais je ne devais pas me laisser gagner par une mort planifiée : il me fallait reprendre pied, faire passer la douleur au mieux afin de rester focaliser sur les plans de l’Inquisition et la guerre actuelle. Et ma solution pratique pour ça ? Aller à la taverne et y boire suffisamment pour oublier le présent ! Cela sonnait comme une terrible idée ? J’en avais l’habitude.

Je quittai donc la bibliothèque pour la taverne, remplie comme toujours. A croire que tout le monde essayait d’oublier ce traumatisme qu’avait été la chute de Darse. Il fallait dire que tout s’était passé si rapidement .. Mais bon. Je reconnus des comparses de petites missions occasionnelles, qui d’ailleurs m’avaient hurlé dessus de bonheur pour m’appeler ; j’eus cette espèce de rictus que l’on avait dans ce genre de situation, et restai avec eux afin de boire au moins en groupe. Une chope se vida, puis une autre, puis encore une autre. La partie de fléchettes devenait réellement absurde, il fallait dire. Et Dahrel, le plus sobre d’entre nous, eut soudain comme une espèce de révélation en fixant l’autre bout de la pièce : il agita son bras comme l’homme le plus saoul du monde ferait et brailla une fois de plus.

Inqui...inQUIsitriCE? Vous V'nez joUeZ AUX flécheTTES???

L’inquisitrice ? Je fronçai des sourcils et regardai dans la direction que ses yeux pointaient .. un peu comme la quasi-totalité de la taverne. Quelle gêne. Je la plaignais. Elle répondit en montrant l’état de son poignet, avant de se réfugier à une table .. noooooon. J’eus un sourire tordu de bonne surprise. Était-ce moi qui hallucinais, ou le commandant Rutherford se tenait dans la salle également ? AVEC LYNNE ??? Oh wow.

Mes amis, mon devoir m’appelle, je vous laisse entre vous.

Sans réellement entendre leur réponse, je me dirigeai – presque – prestement dans leur direction. Il s’agissait bien de Rutherford, et malheureusement ce fut sa paperasse au lieu de son visage qui me l’indiqua le plus. Le commandant Rutherford sans son armure ? Il allait neiger, super.

Le sourire presque éclatant, une chope à la main, je posai cette dernière sur leur table tout en restant debout.

Fasta vass, si je m’attendais à un tel tableau ce soir ..

Je pris appui des deux mains sur cette même table, me penchant en avant, les yeux particulièrement rivés sur Lynne.

Eh bien ? On promène enfin le commandant ailleurs que dans ses papiers ? Pas mal, pas mal, belle tentative au moins.

Mes yeux glissaient de portrait en portrait, avant de s’attarder réellement sur les papiers près du commandant. A se demander comment il avait accepté de venir dans un tel lieu, le commandant débordé qu’il était. Un sourire à la limite d’être mauvais prit place sur mon visage, alors que les liens se faisaient dans ma tête.

Vous savez, avec l’Inquisitrice on peut aller un bout plus loin, si notre présence vous dérange ..

Jeu 21 Mai 2020 - 11:21

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

– Inquisition –

Messages : 286

In Vino Veritas


Trente-six. Voilà. Comment avait-il pu oublier ? Il se rappelait les sessions infernales de cours qu’il surveillait en tant que templiers. Un grand enchanteur qui tentait de faire rentrer dans le crâne de ces petits avortons de mages les multiplications, les théorèmes et les axiomes de base. Il était particulier. Il ne cessait de dire que l’univers était basé sur les mathématiques, et que même les phénomènes de sa magie -puisée de l’immatériel- pouvait être expliquées par ses modèles. Il était mort, depuis. Ecartelé par un démon lors de l’insurrection de Kinloch. Cullen grimaça en repensant à ces mauvais souvenirs, mais Lynne reprit la parole :

« Tu comptes le nombre de trébuchets ? »

Concentré dans ses affaires, Cullen ne comprit même pas que la jeune femme le charriait.

« Non, non. Si j’avais autant de trébuchets, je serais content. Je vérifiais simplement l’ordre de réquisition d’une escouade qui pars en mission. On n’a pas assez de ravitaillement pour en donner en surplus à des missions secondaires. »

Content qu’elle s’intéresse à ses affaires, il sourit à Lynne. Car même si son commentaire sur «un bon parti » l’avait troublé, il était heureux qu’elle soit là. Il ne serait certainement pas venu sans cette condition. Aller à la taverne était toujours un risque de tomber sur des personnes non désirées, comme Dorian Pavus ou un de ses sous fifres. Cullen continua de griffonner sur son papier. Il resta concentré malgré le vacarme qui annonçait l’arrivée de l’Inquisitrice dans la taverne. Malgré tout ce temps passé avec le Héraut dans des réunions et autre délibération, il ne savait pas toujours quoi penser d’elle. Avoir une elfe comme symbole de l’Inquisition n’était vraiment pas une bonne chose, mais sa marque sur la main était unique. Tant qu’elle pouvait fermer les failles… Ca lui allait. Le futur de l’Inquisition avait toujours été un casse-tête, et il avait suffisamment à penser pour l’instant.

« Bonjour, Inquisitrice. Je vais bien, je vais bien. »

Il ne savait jamais vraiment quoi lui dire. Cette femme était une énigme.

Profitant que Lynne engage la conversation avec elle, Cullen entama la fin de sa vérification. Vu le pandemonium de la taverne, il ne pourrait pas en faire plus de toute façon. Et à travers les cris des soiffards, les chants des gueulards, et le luth de la ménestrelle… Cullen entendit une expression particulière. Une expression qui n’avait pas sa place ici, et qui lui hérissait les poils dans ses implications.

« Fasta vass… »

Oh, Créateur. Dorian ‘Je fais des petits commentaires rigolo ‘ Pavus. Ce tévintard, comme le disait si bien Blackwall, avait la mauvaise habitude de fourrer son nez là où ça ne le regardait pas. Et son commentaire en posant sa choppe en était un excellent exemple.

« Vous savez, avec l’Inquisitrice on peut aller un bout plus loin, si notre présence vous dérange .. »

Entendant cela, il regarda le mage dans les yeux. Pour qui se prenait-il pour faire ce genre de commentaire ? Il fallait que Cullen réagisse, qu’il dise au tévintard qu’il n’était pas en position de faire ce genre de commentaire. Et pourtant… Pourtant. L’idée de se retrouver seul avec Lynne dans ce genre d’ambiance lui faisait de l’œil. Tellement que le regard qu’il lança à Dorian n’était pas pour le réprimander, mais plutôt pour lui dire « Vas-y. Fait le. Je t’attends. »

Mais bien sûr, Cullen n’allait pas simplement le laisser faire ça. Ce qu’il voulait et ce qu’il pouvait permettre de faire n’était simplement pas compatible. Qu’est ce que les gens allaient dire s’ils les laissaient seuls dans la taverne ? Cela ne pouvait simplement pas arriver. Alors, il prit la parole et injectiva le tévintard.

« Ce ne serez pas nécessaire, Dorian. Allez, asseyez-vous avant que vos genoux enflés explosent. »


Contenu sponsorisé


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum