Artémis
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L'odeur de la viande cuite lui provoque de légers tiraillements d'estomac, mais Artémis ne montre rien, se contentant de se pelotonner un peu plus dans la chaude fourrure de Garmr, tout en regardant Tullia qui semble totalement surprise. Elle sait que ce qu'elle a dit n'est pas vraiment ordinaire : elle-même ne comprend toujours pas pourquoi elle tenait tant que ça à revoir la guerrière. Peut être parce qu'elle a été la première humaine avec qui elle s'est réellement sentie en sécurité ?
"Tu sais que je suis une garde des ombres, le genre de personne qui est tout le temps dans des situations dangereuses ET des endroits dangereux, non ? Je ne pense pas que tu ais vraiment intérêt à me suivre..."
Pourquoi ça fait si mal ? Artémis ne comprend pas : elle s'y attendait plus ou moins, mais avec le sourire que lui fait Tullia, elle sent tout de même une vive pointe de douleur dans la poitrine ce qui lui fait baisser la tête, essayant de ne pas montrer la douleur qu'elle ressent d'un coup devant ce rejet. Elle sait que la vie de la jeune femme est dangereuse : elle se rappelle encore de comment leur première rencontre s'est passée : une séparation rapide quand elle s'est rendue compte que la garde se dirigeait vers les ruines maudites de la forêt, l'ancienne tanière de sa première meute. Une tanière que la meute avait du quitter après la totale disparition de la Dame Sylve et l'a présence de plus en plus forte des démons et surtout, la venue des elfes. C'est pour cela qu'elle s'est enfuit malgré sa connaissance des lieux qui aurait peut être pu aider la jeune femme. mais quand cette dernière lui demande pourquoi elle ne cherche pas plutôt à rejoindre un chasseur et lui précise qu'avec elle, elle n'apprendra jamais rien de "normal", Artémis ne peut pas s'empêcher de grimacer légèrement. "Normal" ? Ce mot ne veut pas dire grand chose pour elle. Après tout, ce qui était "normal" pour sa première meute ne l'était pas pour la seconde et ce qui était "normal" pour la seconde l'était encore moins pour les autres humains. C'est quoi être normal en fait ? Elle l'ignore totalement, si bien qu'elle répond doucement :
"Artémis... P-pas normale. Pourquoi vouloir ? Artémis v-voir "normal" pour humains : Humains t-trouver détruire nature et t-tuer animaux pour jeu "normal". Artémis p-pas vouloir normal, juste v-vouloir être Artémis."
Même les guerriers en vert étaient comme ça : Manquer totalement de respect à la nature et tuer d'innocents animaux alors qu'ils avaient tout ce qui leur fallait pour manger ! Quant aux chasseurs...
"D-dernière f-fois Artémis tenter approcher c-chasseur... Artémis d-devoir éviter flèche. C-chasseurs peur nature à cause trou vert. Tuer tout ce que voir."
Et si ça, c'était pas une mauvaise surprise... En voyant ce chasseur, elle a espéré un bref moment que c'était un frère Chasind. Se rapprocher un peu lui a vite montré que ce n'était pas le cas. Puis l'homme l'a vue et avant même qu'elle puisse faire ou dire quoi que ce soit, il avait déjà bandé son arc et décoché une flèches dans sa direction qu'elle n'a évité que grâce à Garmr ! Après ça, elle a vite compris qu'éviter les humains était une question de survie ! Elle ne peut pas s'empêcher de trembler violemment à ce souvenir !
"Artémis p-pas comprendre p-pourquoi... Juste... sentir sécurité avec Tullia. Vouloir comprendre pourquoi. Artémis sentir Tullia comme elle, même maintenant.
Sourire lui prend de gros efforts, perdue et affamée comme elle l'est, mais elle parvient tout de même à sourire timidement à Tullia, un peu aidée par un coup de langue inquisiteur de Garmr, lequel n'a d'ailleurs toujours pas détourné le regard de la guerrière. en temps normal, cela la ferait soupirer : son grand frère est vraiment surprotecteur avec elle. Mais pour le coup, ça lui donne cette impression de sécurité, comme si elle savait qu'elle n'était pas seule. Peut être qu'au moins... Même si Tullia ne veut pas d'elle. Cette idée lui fait mal, mais au moins, elle aura toujours Garmr.
"Tu sais que je suis une garde des ombres, le genre de personne qui est tout le temps dans des situations dangereuses ET des endroits dangereux, non ? Je ne pense pas que tu ais vraiment intérêt à me suivre..."
Pourquoi ça fait si mal ? Artémis ne comprend pas : elle s'y attendait plus ou moins, mais avec le sourire que lui fait Tullia, elle sent tout de même une vive pointe de douleur dans la poitrine ce qui lui fait baisser la tête, essayant de ne pas montrer la douleur qu'elle ressent d'un coup devant ce rejet. Elle sait que la vie de la jeune femme est dangereuse : elle se rappelle encore de comment leur première rencontre s'est passée : une séparation rapide quand elle s'est rendue compte que la garde se dirigeait vers les ruines maudites de la forêt, l'ancienne tanière de sa première meute. Une tanière que la meute avait du quitter après la totale disparition de la Dame Sylve et l'a présence de plus en plus forte des démons et surtout, la venue des elfes. C'est pour cela qu'elle s'est enfuit malgré sa connaissance des lieux qui aurait peut être pu aider la jeune femme. mais quand cette dernière lui demande pourquoi elle ne cherche pas plutôt à rejoindre un chasseur et lui précise qu'avec elle, elle n'apprendra jamais rien de "normal", Artémis ne peut pas s'empêcher de grimacer légèrement. "Normal" ? Ce mot ne veut pas dire grand chose pour elle. Après tout, ce qui était "normal" pour sa première meute ne l'était pas pour la seconde et ce qui était "normal" pour la seconde l'était encore moins pour les autres humains. C'est quoi être normal en fait ? Elle l'ignore totalement, si bien qu'elle répond doucement :
"Artémis... P-pas normale. Pourquoi vouloir ? Artémis v-voir "normal" pour humains : Humains t-trouver détruire nature et t-tuer animaux pour jeu "normal". Artémis p-pas vouloir normal, juste v-vouloir être Artémis."
Même les guerriers en vert étaient comme ça : Manquer totalement de respect à la nature et tuer d'innocents animaux alors qu'ils avaient tout ce qui leur fallait pour manger ! Quant aux chasseurs...
"D-dernière f-fois Artémis tenter approcher c-chasseur... Artémis d-devoir éviter flèche. C-chasseurs peur nature à cause trou vert. Tuer tout ce que voir."
Et si ça, c'était pas une mauvaise surprise... En voyant ce chasseur, elle a espéré un bref moment que c'était un frère Chasind. Se rapprocher un peu lui a vite montré que ce n'était pas le cas. Puis l'homme l'a vue et avant même qu'elle puisse faire ou dire quoi que ce soit, il avait déjà bandé son arc et décoché une flèches dans sa direction qu'elle n'a évité que grâce à Garmr ! Après ça, elle a vite compris qu'éviter les humains était une question de survie ! Elle ne peut pas s'empêcher de trembler violemment à ce souvenir !
"Artémis p-pas comprendre p-pourquoi... Juste... sentir sécurité avec Tullia. Vouloir comprendre pourquoi. Artémis sentir Tullia comme elle, même maintenant.
Sourire lui prend de gros efforts, perdue et affamée comme elle l'est, mais elle parvient tout de même à sourire timidement à Tullia, un peu aidée par un coup de langue inquisiteur de Garmr, lequel n'a d'ailleurs toujours pas détourné le regard de la guerrière. en temps normal, cela la ferait soupirer : son grand frère est vraiment surprotecteur avec elle. Mais pour le coup, ça lui donne cette impression de sécurité, comme si elle savait qu'elle n'était pas seule. Peut être qu'au moins... Même si Tullia ne veut pas d'elle. Cette idée lui fait mal, mais au moins, elle aura toujours Garmr.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Deux chasseresses, un gros loup et un cerf
La petite semblait convaincue qu'elle n'avait pas sa place avec les chasseurs, et vu ce qu'elle racontait je pouvais comprendre. Traumatisée et non en confiance, il y avait plus de chance qu'elle s'échappe ou que le chasseur se retourne contre elle plus qu'autre chose. Et pour ce qui est de son attachement à moi, je me demandais si on pouvait appeler cela de l'instinct. Je la regardais, chétive et pourtant survivante. Cela me rappelait un peu ce que j'avais vécu dans les Tréfonds. La survie à tout prix. Elle était une survivante, et peut être qu'elle sentait cela en moi. Je poussais un soupire, regardant la viande finir de cuire.
"Mhh... Je vois. Je comprends ce que tu veux dire par là. Mais tu sais que c'est toujours très dangereux là où je vais. Je rencontre et affronte des choses et des gens bien pires que les chasseurs, tu peux me croire."
Entre des gardes ronchons, des bandits, des engeances ou je ne sais quoi, il est clair que les chasseurs sont plus sympathiques à côté. Je ne pouvais pas non plus l'abandonner ici. Parce qu'elle me ressemblait, déjà, mais en plus parce que je sentais que même si je refusais elle me suivrait de loin, ce qui pourrait la mettre plus en danger. A fort Bastel il faudra que je trouve quelqu'un pour s'occuper d'elle un temps, et ça ne sera pas facile de la faire accepter. Après tout la garnison n'est pas un lieu pour récupérer des orphelins. Mais peut être que si je leur montrais qu'elle pouvait leur sauter à la gorge et qu'elle savait un minimum se défendre, cela pourrait passer. Bien sûr, il faudra que la petite fasse sa part, ce que je ne manquais pas de lui rappeler. Ou plutôt de la mettre en garde.
"Ecoute, je ne peux t'amener dans un endroit que je connais, où je reste souvent. Il y a d'autres gens comme moi, plus ou moins... Ceux qui sont aussi habillé en bleu avec le griffon sur leurs habits. Je ne peux pas t'amener partout avec moi, mais si tu te trouves utiles peut être qu'ils te laisseront rester. Au moins le temps que tu saches où aller."
C'était un fait, elle ne pouvait rester indéfiniment avec nous. Mais si pendant un temps au moins elle apprenait de nouveau à être "humaine", à parler, se comporter normalement, ne pas avoir peur des autres humains, comprendre comment les gens fonctionnent pour pouvoir se débrouiller ensuite... Et qui sait, peut être qu'elle pourrait se rendre utile comme oreille qui traine dans certains endroits... Peut être qu'elle pourrait être la "Donovan" de Fort Bastel. Mais bon, pour ça il faudra quand même qu'elle fasse quelques efforts.
"Mais il va falloir être sage, te rendre un minimum utile aussi, et apprendre pour t'adapter. Tout comme tu t'es adapté à la forêt, pour vivre là où je vis il faudra t'adapter. Il y aura beaucoup plus d'humains, peu de forêt et d'animaux. Tu te crois capable de faire ça, mh ?"
Tout en disant cela je retirais les morceaux de viandes de sur les pierres avec mon couteau, les mettant sur une autre pierre froide pour que la viande puisse revenir à une température normale. Et surtout, j'ai faim.
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"Mhh... Je vois. Je comprends ce que tu veux dire par là. Mais tu sais que c'est toujours très dangereux là où je vais. Je rencontre et affronte des choses et des gens bien pires que les chasseurs, tu peux me croire."
Entre des gardes ronchons, des bandits, des engeances ou je ne sais quoi, il est clair que les chasseurs sont plus sympathiques à côté. Je ne pouvais pas non plus l'abandonner ici. Parce qu'elle me ressemblait, déjà, mais en plus parce que je sentais que même si je refusais elle me suivrait de loin, ce qui pourrait la mettre plus en danger. A fort Bastel il faudra que je trouve quelqu'un pour s'occuper d'elle un temps, et ça ne sera pas facile de la faire accepter. Après tout la garnison n'est pas un lieu pour récupérer des orphelins. Mais peut être que si je leur montrais qu'elle pouvait leur sauter à la gorge et qu'elle savait un minimum se défendre, cela pourrait passer. Bien sûr, il faudra que la petite fasse sa part, ce que je ne manquais pas de lui rappeler. Ou plutôt de la mettre en garde.
"Ecoute, je ne peux t'amener dans un endroit que je connais, où je reste souvent. Il y a d'autres gens comme moi, plus ou moins... Ceux qui sont aussi habillé en bleu avec le griffon sur leurs habits. Je ne peux pas t'amener partout avec moi, mais si tu te trouves utiles peut être qu'ils te laisseront rester. Au moins le temps que tu saches où aller."
C'était un fait, elle ne pouvait rester indéfiniment avec nous. Mais si pendant un temps au moins elle apprenait de nouveau à être "humaine", à parler, se comporter normalement, ne pas avoir peur des autres humains, comprendre comment les gens fonctionnent pour pouvoir se débrouiller ensuite... Et qui sait, peut être qu'elle pourrait se rendre utile comme oreille qui traine dans certains endroits... Peut être qu'elle pourrait être la "Donovan" de Fort Bastel. Mais bon, pour ça il faudra quand même qu'elle fasse quelques efforts.
"Mais il va falloir être sage, te rendre un minimum utile aussi, et apprendre pour t'adapter. Tout comme tu t'es adapté à la forêt, pour vivre là où je vis il faudra t'adapter. Il y aura beaucoup plus d'humains, peu de forêt et d'animaux. Tu te crois capable de faire ça, mh ?"
Tout en disant cela je retirais les morceaux de viandes de sur les pierres avec mon couteau, les mettant sur une autre pierre froide pour que la viande puisse revenir à une température normale. Et surtout, j'ai faim.
Artémis
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"Mhh... Je vois. Je comprends ce que tu veux dire par là. Mais tu sais que c'est toujours très dangereux là où je vais. Je rencontre et affronte des choses et des gens bien pires que les chasseurs, tu peux me croire."
Oh, ça, Artémis s'en doute. Après tout, leur première rencontre s'est non seulement achevée par le cadeau qu'elle porte actuellement à sa cuisse droite, mais surtout, devant son ancienne tanière, habitée par des araignées géantes et surtout, les démons. Un endroit où même les ombres veulent dévorer leurs propriétaires et où la mort et littéralement partout, que ce soit dans le sol que les murs ou le plafond. Que la guerrière en soit sortie indemne montre déjà clairement à quel point elle est habituée à ce genre de combat. Et puis... Artémis sait aussi ce que les gardes des ombres sont censés "garder" ou plutôt chasser : certes, le chaman n'en a pas beaucoup parlé, mais il a laissé échapper suffisamment d'informations pour les engeances pour qu'elle sache à quel point ces horreurs sont dangereuses.
"C-chaman... Parler Artémis gardes des ombres. Expliquer gardes puissants guerriers. Détruire ténèbres... même si payer prix."
Un prix horrible d'après l'homme, même s'il a toujours refusé de lui dire quoi exactement. Peu importe combien de fois elle l'a supplié, inquiète pour Tullia, l'homme s'est juste contenté de la regarder tristement et de lui dire de ne pas s'inquiéter et qu'elle "comprendrait quand elle serait une vraie chasseresse". A quel point elle a pu haïr cette phrase au fil des saisons et à quel point elle la hait toujours d'ailleurs, elle et tout ses dérivés. "Vraie chasseresse", "plus grande" (ça, c'était le grand chêne) ou "une alpha" (certains chasinds). Et là, Tullia est devant elle, mais elle n'ose même pas imaginer lui poser la question, étant presque sure qu'elle n'aura une fois de plus aucune réponse. Sans compter que la guerrière n'a peut être pas envie qu'on lui rappelle ce fameux "prix" !
"Ecoute, je ne peux t'amener dans un endroit que je connais, où je reste souvent. Il y a d'autres gens comme moi, plus ou moins... Ceux qui sont aussi habillé en bleu avec le griffon sur leurs habits. Je ne peux pas t'amener partout avec moi, mais si tu te trouves utiles peut être qu'ils te laisseront rester. Au moins le temps que tu saches où aller."
Un endroit où Tullia est souvent ? L'idée d'être laissée seule par la jeune femme lui déplait sans compter que... Est ce que Garmr pourra l'accompagner au moins ? Elle n'a vraiment pas envie de le laisser derrière elle et à en juger par la manière dont la truffe de son grand frère commence à tapoter sa joue droite, il est du même avis qu'elle. Et Utile... Utile comment ? Les Chasinds lui ont appris à chasser à leur manière, en plus de celle de ses frères loups, mais en dehors de ça, elle ne sait pas faire grand chose, à part rester cachée et écouter.
"Garmr... P-pouvoir venir ? Artémis... P-pas vouloir laisser frère seul : Garmr p-perdu meute dans folie, déshonoré pour autres loups. P-pas attaquer gens, sauf si eux f-faire mal ou... Essayer f-faire mal Artémis."
Pour un loup, un tel déshonneur est généralement la mort. Aucune meute ne veulent d'eux ensuite et ils sont souvent attaqués à vue. Garmr l'a protégée, l'a nourrie et a pris soin d'elle : il est hors de question qu'elle l'abandonne, même pour Tullia, même si tout en elle aimerait rejoindre la guerrière. Mais en même temps, d'après la description que lui fait cette dernière, l'endroit où elle veut l'amener est une forteresse humaine, sans forêt ou arbre où se cacher : aucun doute que le loup n'apprécierait pas ce genre de vie, même s'il pourrait chasser avec elle à l'extérieur ? La jeune femme lui demande si elle pourra s'adapter à moins de forêt, plus d'humains et moins d'animaux. Et même si l'idée lui fait peur... Tant que personne n'essaye de leur faire du mal à elle ou à son frère, tout ira bien, en tous cas, elle l'espère.
"Artémis... manquer Chasinds. Manquer forêt, cerfs... Manquer sieste avec frère ours..."
Son coeur se contracte douloureusement au souvenir de cet ours, autrefois assez doux
du moment qu'il n'avait pas faim et toujours prêt à la laisser dormir près de lui. La dernière fois qu'elle l'a vu... Elle se rappelle de son cri terrifié, puis de la folie...
"Artémis p-plus vouloir être s-seule. P-plus p-pouvoir vivre dans forêt : Guerriers v-verts et m-monstres r-rouges partout. Artémis p-pouvoir apprendre..."
Après tout, en dehors d'apprendre à parler (ce qui est complètement stupide : après tout, elle sait déjà parler !) apprendre est quelque chose qu'elle adore depuis longtemps déjà. Tullia retire d'un coup la viande des pierres brûlantes pour la mettre sur une pierre froide et de nouveau, l'odeur lui provoque un fort tiraillement dans le ventre. La faim... ça fait presque mal du coup. Si bien qu'elle regarde la viande avec énormément d'intérêt, étant juste capable de contrôler son envie de se jeter dessus en se rappelant de la douleur qu'une brûlure provoque. Sans compter que le feu est un peu trop proche à son goût.
"Artémis se demander... Utile à q-quoi ? Artémis j-juste savoir chasser, cacher et écouter..."
Une question importante : elle veut bien aider, mais comment ? Est ce que les autres gardes voudront d'elle si elle ne sait faire que ça ?
Oh, ça, Artémis s'en doute. Après tout, leur première rencontre s'est non seulement achevée par le cadeau qu'elle porte actuellement à sa cuisse droite, mais surtout, devant son ancienne tanière, habitée par des araignées géantes et surtout, les démons. Un endroit où même les ombres veulent dévorer leurs propriétaires et où la mort et littéralement partout, que ce soit dans le sol que les murs ou le plafond. Que la guerrière en soit sortie indemne montre déjà clairement à quel point elle est habituée à ce genre de combat. Et puis... Artémis sait aussi ce que les gardes des ombres sont censés "garder" ou plutôt chasser : certes, le chaman n'en a pas beaucoup parlé, mais il a laissé échapper suffisamment d'informations pour les engeances pour qu'elle sache à quel point ces horreurs sont dangereuses.
"C-chaman... Parler Artémis gardes des ombres. Expliquer gardes puissants guerriers. Détruire ténèbres... même si payer prix."
Un prix horrible d'après l'homme, même s'il a toujours refusé de lui dire quoi exactement. Peu importe combien de fois elle l'a supplié, inquiète pour Tullia, l'homme s'est juste contenté de la regarder tristement et de lui dire de ne pas s'inquiéter et qu'elle "comprendrait quand elle serait une vraie chasseresse". A quel point elle a pu haïr cette phrase au fil des saisons et à quel point elle la hait toujours d'ailleurs, elle et tout ses dérivés. "Vraie chasseresse", "plus grande" (ça, c'était le grand chêne) ou "une alpha" (certains chasinds). Et là, Tullia est devant elle, mais elle n'ose même pas imaginer lui poser la question, étant presque sure qu'elle n'aura une fois de plus aucune réponse. Sans compter que la guerrière n'a peut être pas envie qu'on lui rappelle ce fameux "prix" !
"Ecoute, je ne peux t'amener dans un endroit que je connais, où je reste souvent. Il y a d'autres gens comme moi, plus ou moins... Ceux qui sont aussi habillé en bleu avec le griffon sur leurs habits. Je ne peux pas t'amener partout avec moi, mais si tu te trouves utiles peut être qu'ils te laisseront rester. Au moins le temps que tu saches où aller."
Un endroit où Tullia est souvent ? L'idée d'être laissée seule par la jeune femme lui déplait sans compter que... Est ce que Garmr pourra l'accompagner au moins ? Elle n'a vraiment pas envie de le laisser derrière elle et à en juger par la manière dont la truffe de son grand frère commence à tapoter sa joue droite, il est du même avis qu'elle. Et Utile... Utile comment ? Les Chasinds lui ont appris à chasser à leur manière, en plus de celle de ses frères loups, mais en dehors de ça, elle ne sait pas faire grand chose, à part rester cachée et écouter.
"Garmr... P-pouvoir venir ? Artémis... P-pas vouloir laisser frère seul : Garmr p-perdu meute dans folie, déshonoré pour autres loups. P-pas attaquer gens, sauf si eux f-faire mal ou... Essayer f-faire mal Artémis."
Pour un loup, un tel déshonneur est généralement la mort. Aucune meute ne veulent d'eux ensuite et ils sont souvent attaqués à vue. Garmr l'a protégée, l'a nourrie et a pris soin d'elle : il est hors de question qu'elle l'abandonne, même pour Tullia, même si tout en elle aimerait rejoindre la guerrière. Mais en même temps, d'après la description que lui fait cette dernière, l'endroit où elle veut l'amener est une forteresse humaine, sans forêt ou arbre où se cacher : aucun doute que le loup n'apprécierait pas ce genre de vie, même s'il pourrait chasser avec elle à l'extérieur ? La jeune femme lui demande si elle pourra s'adapter à moins de forêt, plus d'humains et moins d'animaux. Et même si l'idée lui fait peur... Tant que personne n'essaye de leur faire du mal à elle ou à son frère, tout ira bien, en tous cas, elle l'espère.
"Artémis... manquer Chasinds. Manquer forêt, cerfs... Manquer sieste avec frère ours..."
Son coeur se contracte douloureusement au souvenir de cet ours, autrefois assez doux
du moment qu'il n'avait pas faim et toujours prêt à la laisser dormir près de lui. La dernière fois qu'elle l'a vu... Elle se rappelle de son cri terrifié, puis de la folie...
"Artémis p-plus vouloir être s-seule. P-plus p-pouvoir vivre dans forêt : Guerriers v-verts et m-monstres r-rouges partout. Artémis p-pouvoir apprendre..."
Après tout, en dehors d'apprendre à parler (ce qui est complètement stupide : après tout, elle sait déjà parler !) apprendre est quelque chose qu'elle adore depuis longtemps déjà. Tullia retire d'un coup la viande des pierres brûlantes pour la mettre sur une pierre froide et de nouveau, l'odeur lui provoque un fort tiraillement dans le ventre. La faim... ça fait presque mal du coup. Si bien qu'elle regarde la viande avec énormément d'intérêt, étant juste capable de contrôler son envie de se jeter dessus en se rappelant de la douleur qu'une brûlure provoque. Sans compter que le feu est un peu trop proche à son goût.
"Artémis se demander... Utile à q-quoi ? Artémis j-juste savoir chasser, cacher et écouter..."
Une question importante : elle veut bien aider, mais comment ? Est ce que les autres gardes voudront d'elle si elle ne sait faire que ça ?
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Deux chasseresses, un gros loup et un cerf
Artemis semblait comprendre les enjeux, bien qu'elle ait ses propres peurs et ses exigences. La première, celle de son loup. La deuxième, son utilité. Pour le premier point je réfléchissais quelques longues secondes. Un loup n'est pas un chien ou un mabari que l'on peut faire obéir facilement, mais en un sens cela pourrait s'avérer être un outils de choix pour montrer que la petite n'était pas sans défense. Négocier auprès des autres Gardes ne sera pas évident, mais j'aime les défis de toute façon.
"Mhh... Si ton loup apprend à se tenir et ne va pas se battre avec les quelques rares mabaris que nous avons, je ne vois pas d'inconvénient."
Je souriais un peu plus, pensant aux deuxième point qui était beaucoup plus intéressant. La gamine avait des atouts qui, en dehors de son apparence chétive au point que personne ne la prendrait pour une menace, étaient des plus précieux pour moi. Elle me faisait penser à ce qu'était Donovan au campement de Térébinthe. Un enfant facétieux que la plupart ne prennent pas au sérieux, et pourtant il était une mine d'information. Artémis, elle, pouvait tout à faire obtenir le même rôle à Fort Bastel et dans ses environs.
"Si tu sais chasser, écouter et te cacher c'est plus que parfait. Tu pourras être mes yeux et mes oreilles là où je ne pourrais pas être, et si tu dois suivre quelqu'un j'ai confiance en ta capacité à les pister."
Bon, il faut aussi qu'elle prenne un peu de poids et de condition physique, mais ses instincts feront sans aucun doute merveille. Il lui fallait aussi paraitre un peu plus... normale et passe-partout disons, ce qui n'a pas l'air forcément gagné.
"Par contre tu devras apprendre à mieux parler, à te comporter comme un humain normal pour te fondre dans la masse, ainsi qu'écrire et lire. Je pourrais aussi t'aider à mieux te défendre, mais ce sera pour plus tard."
Elle savait sans doute se défendre comme un animal, mais face à des adversaires plus grand et plus expérimentés cela n'est pas suffisant. Lui apprendre à tenir une arme, à utiliser sa petite taille et sa rapidité était une autre paire de manche. Etrangement, l'idée de lui apprendre ce que je savais sur le sujet me mettait de bonne humeur. Je souriais un instant, refocalisant mon attention sur notre repas. Du bout de mon couteau je tâtais la viande qui refroidissait doucement, essayant de voir si elle était prête. Du jus sanguinolant en sortait, ce serait sans doute du coût de la petite. Enfin, si elle accepte le deal.
"Si tu fais tout cela, tu pourras non seulement survivre mais devenir plus forte, et ensuite partir faire ce que bon te semble. Retourner dans la forêt, ou vivre ailleurs. Alors... marché conclu ?"
Je plantais mon couteau dans l'un des morceaux de viande pour la soulever et la tendre à Artemis. Une offrande en guide de ratification de notre accord en somme. Certains partagent un verre de sang, d'autres font des pactes de sang. Manger un repas ensemble, moi ça me va très bien comme option.
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"Mhh... Si ton loup apprend à se tenir et ne va pas se battre avec les quelques rares mabaris que nous avons, je ne vois pas d'inconvénient."
Je souriais un peu plus, pensant aux deuxième point qui était beaucoup plus intéressant. La gamine avait des atouts qui, en dehors de son apparence chétive au point que personne ne la prendrait pour une menace, étaient des plus précieux pour moi. Elle me faisait penser à ce qu'était Donovan au campement de Térébinthe. Un enfant facétieux que la plupart ne prennent pas au sérieux, et pourtant il était une mine d'information. Artémis, elle, pouvait tout à faire obtenir le même rôle à Fort Bastel et dans ses environs.
"Si tu sais chasser, écouter et te cacher c'est plus que parfait. Tu pourras être mes yeux et mes oreilles là où je ne pourrais pas être, et si tu dois suivre quelqu'un j'ai confiance en ta capacité à les pister."
Bon, il faut aussi qu'elle prenne un peu de poids et de condition physique, mais ses instincts feront sans aucun doute merveille. Il lui fallait aussi paraitre un peu plus... normale et passe-partout disons, ce qui n'a pas l'air forcément gagné.
"Par contre tu devras apprendre à mieux parler, à te comporter comme un humain normal pour te fondre dans la masse, ainsi qu'écrire et lire. Je pourrais aussi t'aider à mieux te défendre, mais ce sera pour plus tard."
Elle savait sans doute se défendre comme un animal, mais face à des adversaires plus grand et plus expérimentés cela n'est pas suffisant. Lui apprendre à tenir une arme, à utiliser sa petite taille et sa rapidité était une autre paire de manche. Etrangement, l'idée de lui apprendre ce que je savais sur le sujet me mettait de bonne humeur. Je souriais un instant, refocalisant mon attention sur notre repas. Du bout de mon couteau je tâtais la viande qui refroidissait doucement, essayant de voir si elle était prête. Du jus sanguinolant en sortait, ce serait sans doute du coût de la petite. Enfin, si elle accepte le deal.
"Si tu fais tout cela, tu pourras non seulement survivre mais devenir plus forte, et ensuite partir faire ce que bon te semble. Retourner dans la forêt, ou vivre ailleurs. Alors... marché conclu ?"
Je plantais mon couteau dans l'un des morceaux de viande pour la soulever et la tendre à Artemis. Une offrande en guide de ratification de notre accord en somme. Certains partagent un verre de sang, d'autres font des pactes de sang. Manger un repas ensemble, moi ça me va très bien comme option.
Artémis
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"Mhh... Si ton loup apprend à se tenir et ne va pas se battre avec les quelques rares mabaris que nous avons, je ne vois pas d'inconvénient."
Au moins, Artémis peut respirer plus calmement à cette idée. S'il y bien une chose qu'elle ne pourra jamais faire, c'est bien abandonner Garmr. Son frère est un morceau d'elle, sa meute. Depuis leur rencontre, il a toujours été là et il est hors de question que ça s'arrête. Sa main droite se perd dans les longs poils du cou de l'énorme loup, lequel lui répond d'un coup de langue sur sa joue. Apparemment, il a compris ce que la jeune femme voulait dire et semble prêt à accepter : même les chasinds avaient des mabaris, même si c'était beaucoup plus rare. Les fières créatures faisaient partie des meilleurs chasseurs de la tribu et étaient tous des gardes parfaits, même si aucun n'a survécu au chaos qu'est devenue la forêt. La guerrière reprend cependant rapidement, lui expliquant que pouvoir chasser, se cacher et écouter est déjà plus que parfait, lui indiquant qu'elle "pourra être ses yeux et ses oreilles là où elle-même ne pourrait pas aller." Ses yeux et ses oreilles ? Elle ne comprend pas vraiment la signification de ce qu'elle vient de lui dire, mais elle a une vague idée. Suivre quelqu'un ? C'est facile généralement... Après tout, elle a réussi à rester hors de portée de vue des idiots en vert (et à se servir dans leurs provisions) pendant un bon moment avant que Lathbora ne trahisse involontairement sa position.
"Artémis... douée pour s-suivre sans être v-vue. Rester cachée dans g-grotte au dessus c-camp idiots en verts p-pendant s-semaines. Même réussir à entrer camp p-pour chasser nourriture. Idiots jamais voir."
Elle n'est pas vraiment honteuse de ses vols : après tout, chez les Chasinds voler était certes mal vu, mais en même temps, être capable de rôder dans le camp et prendre diverses choses était encouragé tant qu'on n'avait aucune intention d'en priver définitivement le reste du clan. Mais peut être que Tullia n'aimera pas ça par contre, si bien qu'après une brève hésitation, elle reprend timidement :
"Artémis p-pas aimer faire ça... mais eux a-avoir b-beaucoup v-vivres, mais c-continuer chasser animaux. P-prendre trop p-proies et... Artémis et G-Garmr avoir f-faim..."
Garmr allait souvent chasser un peu plus loin, mais c'était trop dangereux pour elle de le suivre avec les monstres en rouge et les trous verts... Surtout les rouges en fait. Ils se moquent totalement des animaux tant que ces derniers ne les attaquent pas et un loup chassant seul dans une forêt attire beaucoup moins l'attention qu'un loup chassant avec elle... Son regard est attiré par la viande que Tullia commence à couper avec une de ses dagues, mais elle grimace légèrement lorsque la jeune femme lui explique qu'elle devra apprendre à parler un peu mieux Et apprendre à se conduire comme un humain normal. Même maintenant, elle ne comprend toujours pas pourquoi elle devrait apprendre à parler mieux vu qu'on la comprend déjà, mais d'un autre côté... Elle se rappelle que Lathbora avait des soucis à la comprendre des fois. Agir comme une humaine normale... Elle espère juste que cela ne reviendra pas juste à détruire la nature par jeu. D'un autre côté... Peut être que quand elle sera juste seule avec Garmr et sa meute, elle pourra juste être elle ? C'est une idée simple après tout. Apprendre à se battre par contre est une idée qui lui plait vraiment, vue la manière dont la jeune femme a tué l'homme qui l'attaquait ce jour là.
"Si tu fais tout cela, tu pourras non seulement survivre mais devenir plus forte, et ensuite partir faire ce que bon te semble. Retourner dans la forêt, ou vivre ailleurs. Alors... marché conclu ?"
Vivre ailleurs... Même si l'idée de se retrouver de nouveau seule lui déplait, savoir qu'elle pourra un jour retourner dans une forêt ou ailleurs si elle le désire est rassurant.
Si bien que lorsque Tullia lui tend un morceau de viande bien saignante en lui posant cette question, Artémis ne peut qu'acquiescer timidement avant de saisir son repas. Si la légère chaleur lui chauffe un peu les doigts, c'est loin d'être gênant et elle se dépêche de mordre dans la viande, sentant les crampes de la faim refluer à chaque bouchée. Un autre morceau prend la place de celui qu'elle vient de manger alors que Tullia fait de même, Garmr quant à lui filant se resservir sur la carcasse. Une fois le repas terminé, Artémis soupire, puis regarde le ciel à travers les feuilles des arbres au dessus d'elle en se demandant pour le coup ce qu'elle va faire ensuite. Il y a... tellement de choses qu'elle aimerait apprendre. Mais au moins, avec Tullia...
"Artémis h-hâte...p-pouvoir apprendre..."
Au moins, Artémis peut respirer plus calmement à cette idée. S'il y bien une chose qu'elle ne pourra jamais faire, c'est bien abandonner Garmr. Son frère est un morceau d'elle, sa meute. Depuis leur rencontre, il a toujours été là et il est hors de question que ça s'arrête. Sa main droite se perd dans les longs poils du cou de l'énorme loup, lequel lui répond d'un coup de langue sur sa joue. Apparemment, il a compris ce que la jeune femme voulait dire et semble prêt à accepter : même les chasinds avaient des mabaris, même si c'était beaucoup plus rare. Les fières créatures faisaient partie des meilleurs chasseurs de la tribu et étaient tous des gardes parfaits, même si aucun n'a survécu au chaos qu'est devenue la forêt. La guerrière reprend cependant rapidement, lui expliquant que pouvoir chasser, se cacher et écouter est déjà plus que parfait, lui indiquant qu'elle "pourra être ses yeux et ses oreilles là où elle-même ne pourrait pas aller." Ses yeux et ses oreilles ? Elle ne comprend pas vraiment la signification de ce qu'elle vient de lui dire, mais elle a une vague idée. Suivre quelqu'un ? C'est facile généralement... Après tout, elle a réussi à rester hors de portée de vue des idiots en vert (et à se servir dans leurs provisions) pendant un bon moment avant que Lathbora ne trahisse involontairement sa position.
"Artémis... douée pour s-suivre sans être v-vue. Rester cachée dans g-grotte au dessus c-camp idiots en verts p-pendant s-semaines. Même réussir à entrer camp p-pour chasser nourriture. Idiots jamais voir."
Elle n'est pas vraiment honteuse de ses vols : après tout, chez les Chasinds voler était certes mal vu, mais en même temps, être capable de rôder dans le camp et prendre diverses choses était encouragé tant qu'on n'avait aucune intention d'en priver définitivement le reste du clan. Mais peut être que Tullia n'aimera pas ça par contre, si bien qu'après une brève hésitation, elle reprend timidement :
"Artémis p-pas aimer faire ça... mais eux a-avoir b-beaucoup v-vivres, mais c-continuer chasser animaux. P-prendre trop p-proies et... Artémis et G-Garmr avoir f-faim..."
Garmr allait souvent chasser un peu plus loin, mais c'était trop dangereux pour elle de le suivre avec les monstres en rouge et les trous verts... Surtout les rouges en fait. Ils se moquent totalement des animaux tant que ces derniers ne les attaquent pas et un loup chassant seul dans une forêt attire beaucoup moins l'attention qu'un loup chassant avec elle... Son regard est attiré par la viande que Tullia commence à couper avec une de ses dagues, mais elle grimace légèrement lorsque la jeune femme lui explique qu'elle devra apprendre à parler un peu mieux Et apprendre à se conduire comme un humain normal. Même maintenant, elle ne comprend toujours pas pourquoi elle devrait apprendre à parler mieux vu qu'on la comprend déjà, mais d'un autre côté... Elle se rappelle que Lathbora avait des soucis à la comprendre des fois. Agir comme une humaine normale... Elle espère juste que cela ne reviendra pas juste à détruire la nature par jeu. D'un autre côté... Peut être que quand elle sera juste seule avec Garmr et sa meute, elle pourra juste être elle ? C'est une idée simple après tout. Apprendre à se battre par contre est une idée qui lui plait vraiment, vue la manière dont la jeune femme a tué l'homme qui l'attaquait ce jour là.
"Si tu fais tout cela, tu pourras non seulement survivre mais devenir plus forte, et ensuite partir faire ce que bon te semble. Retourner dans la forêt, ou vivre ailleurs. Alors... marché conclu ?"
Vivre ailleurs... Même si l'idée de se retrouver de nouveau seule lui déplait, savoir qu'elle pourra un jour retourner dans une forêt ou ailleurs si elle le désire est rassurant.
Si bien que lorsque Tullia lui tend un morceau de viande bien saignante en lui posant cette question, Artémis ne peut qu'acquiescer timidement avant de saisir son repas. Si la légère chaleur lui chauffe un peu les doigts, c'est loin d'être gênant et elle se dépêche de mordre dans la viande, sentant les crampes de la faim refluer à chaque bouchée. Un autre morceau prend la place de celui qu'elle vient de manger alors que Tullia fait de même, Garmr quant à lui filant se resservir sur la carcasse. Une fois le repas terminé, Artémis soupire, puis regarde le ciel à travers les feuilles des arbres au dessus d'elle en se demandant pour le coup ce qu'elle va faire ensuite. Il y a... tellement de choses qu'elle aimerait apprendre. Mais au moins, avec Tullia...
"Artémis h-hâte...p-pouvoir apprendre..."
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