Artémis
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Tuer... encore et encore. Tuer des animaux n'est pas du tout quelque chose qu'elle aime et encore moins un cerf, un animal magnifique et gracieux qui mériterait tellement mieux que de finir ainsi. Mais... Depuis sa rencontre avec Anataar et Lathbora, Artémis a du se rendre à l'évidence : Elle ne peut plus se contenter de laisser Garmr la nourrir. Même si elle déteste tuer les autres animaux, juste manger des baies et du poisson ne suffit pas... Et manger la viande que son "grand frère" lui ramène a au final la même fin : elle ne tue certes pas d'animaux, mais c'est pareil... exactement pareil... C'est pour ça qu'elle se tient actuellement sur une branche d'arbre, vêtue de sa robe blanche. Essayant d'ignorer le vent froid qui lui lacère la peau, elle observe l'énorme animal en dessous d'elle. Le vent vient dans sa direction, empêchant la créature de la sentir. Chasser... Oh, elle a toujours su chasser. Sa meute lui a appris quand elle était petite, puis les Chasinds lui ont appris leurs méthodes. Unir la chasse des barbares à celle des loups est une excellente méthode...les barbares le lui ont dit et elle a même réussi à leur apprendre à imiter la chasse des frères loups. Mais même si elle sait chasser... elle déteste ça. Pas la chasse en elle-même : non, tuer des animaux. Mais bon... Garmr est celui qui tue généralement, pas elle... elle doit juste s'assurer que leur proie ne prenne pas la fuite. Mais ça n'empêche pas le léger déchirement qu'elle ressent. Cela dit, la crampe à son ventre est toujours là pour lui rappeler qu'il faut qu'elle mange... et que son frère en a encore plus besoin qu'elle. Cette idée en tête, elle lève la tête, réunissant ses deux mains autours de sa bouche avant de hurler subitement. Un hurlement qui fait sursauter le cerf en dessous d'elle. L'animal se tourne dans sa direction, sans la voir... mais le vent souffle à nouveau, apportant une autre odeur... Et une ombre massive qui plonge subitement sur la malheureuse créature.
****Frère Garmr... vraiment fort...****
Elle préfère ne pas regarder la mort du malheureux cerf, même si au moins, elle sait qu'elle et Garmr auront largement de quoi manger. La nuit tombe... lentement mais surement. Manger l'animal sur place est dangereux, mais pas autant que de traîner la carcasse jusqu'à la grotte où elle et son frère se sont installés. Enfin, "grotte"... Elle n'arrive toujours pas à croire la chance qu'ils ont depuis quelques jours. Le ville est toute proche, mais personne ne les a encore vus. Y entrer pour chasser est difficile, mais il y a toujours des choses à trouver. La grotte est quant à elle facilement identifiable : une ancienne tanière de loups abandonnée. Au moins, il n'y avait aucune araignée, chose pour laquelle elle ne peut pas s'empêcher de soupirer de soulagement. Qu'est ce qu'elle peut... haïr ces choses ! Surtout les grosses ! Un aboiement l'arrache à ses pensés et elle baisse les yeux, juste pour voir le regard sévère de Garmr la fixer. Presque immédiatement, elle a l'impression que ses joues prennent feu en voyant ce regard. C'est fou à quel point pour un loup, son frère arrive à la faire se sentir coupable d'un simple regard. Elle se dépêche de descendre de l'arbre, grognant légèrement lorsque ses pieds nus percutent la roche.
Mais en dehors de ça, elle ne bronche pas, se contentant de se diriger vers le corps de leur proie. La viande froide... Vraiment pas bon... Mais la seule idée de faire un feu l'effraie. C'est l'une des multiples choses qui lui manquent d'ailleurs : la viande cuite, que ce soit celle cuisinée par les chasinds ou celle qu'elle "chassait" chez les soldats en vert en dessous de son ancienne grotte.
****Stupide...****
C'est ça le problème justement : elle en a trop fait, trop pris. Les soldats ont commencé à se rendre compte que leurs réserves baissaient trop vite... Elle et Garmr ont eut juste le temps de s'enfuir avant d'être repérés. Enfin, c'est trop tard pour regretter. Cette idée en tête, elle se rapproche de la carcasse, ses griffes prêtes... avant de se rendre compte que ces dernières sont émoussées, ce qui la fait grimacer : VRAIMENT ? Une sorte de grondement lui arrive aux oreilles et elle se retourne, juste à temps pour plonger son regard dans celui de Garmr... bien que le loup baisse vite les yeux en direction de sa jambe droite. Sa... Oh...
****Artémis... avoir oublié...****
"Tiens, prends ça. Qui sait ? Peut être que ça t'aidera à survivre un jour." Un souvenir qui résonne avec force en elle alors que sa main droite part en direction de sa jambe, se posant sur l'arme qui est cachée sous sa longue robe. Même en lambeaux, le tissu cache toujours son corps parfaitement, et surtout cet objet dont elle peut sentir le froid sur sa chair. Une sensation à laquelle elle s'est tellement habituée au fil des années qu'elle a finit par totalement oublier qu'elle avait l'arme sur elle. Même pour se laver, cette arme ne la quitte pas. sa main écarte légèrement un des lambeaux pour se poser sur la poignée, puis tire... la lame quittant le fourreau dans un chuintement métallique. La dague est.. légère, bien que plus lourde que ses griffes. Et bien qu'elle ait appris à tenir un couteau auprès des Chasinds, elle tient l'arme maladroitement, fixant l'image qui apparaît sur la lame. Une petite fille aux cheveux gris et aux yeux verts... Voir son reflet ne la trouble pas, en dépit de sa pâleur due au froid. plus vite elle mangera, plus vite elle pourra rejoindre sa peau d'ours, puis se blottir contre son frère pour affronter le froid. Cette idée en tête, elle se retourne, l'arme en main pour commencer à découper la vianda, mais un fort craquement retentit derrière elle, suivit d'un grondement de Garmr. Presque immédiatement, elle se retourne dans la direction du bruit, la lame à la main... et s'immobilise quand la personne apparaît. L'énorme loup se place entre elle et l'humaine dans une position défensive, mais elle n'y fait pas attention. C'est... C'est impossible ! Et pourtant... le vent souffle amenant à elle l'odeur de la jeune femme. Sang... acier... et fleur. Mais... Ces longs cheveux blancs, ce visage... C'est si... familier!
"T-Tullia ?"
Elle arrive à peine à parler, son corps tremblant non seulement à cause du froid, mais aussi à cause du choc. Tullia... Est ce que c'est vraiment elle ?!
"V-vous... être elle ? Être Tullia ?"
****Frère Garmr... vraiment fort...****
Elle préfère ne pas regarder la mort du malheureux cerf, même si au moins, elle sait qu'elle et Garmr auront largement de quoi manger. La nuit tombe... lentement mais surement. Manger l'animal sur place est dangereux, mais pas autant que de traîner la carcasse jusqu'à la grotte où elle et son frère se sont installés. Enfin, "grotte"... Elle n'arrive toujours pas à croire la chance qu'ils ont depuis quelques jours. Le ville est toute proche, mais personne ne les a encore vus. Y entrer pour chasser est difficile, mais il y a toujours des choses à trouver. La grotte est quant à elle facilement identifiable : une ancienne tanière de loups abandonnée. Au moins, il n'y avait aucune araignée, chose pour laquelle elle ne peut pas s'empêcher de soupirer de soulagement. Qu'est ce qu'elle peut... haïr ces choses ! Surtout les grosses ! Un aboiement l'arrache à ses pensés et elle baisse les yeux, juste pour voir le regard sévère de Garmr la fixer. Presque immédiatement, elle a l'impression que ses joues prennent feu en voyant ce regard. C'est fou à quel point pour un loup, son frère arrive à la faire se sentir coupable d'un simple regard. Elle se dépêche de descendre de l'arbre, grognant légèrement lorsque ses pieds nus percutent la roche.
Mais en dehors de ça, elle ne bronche pas, se contentant de se diriger vers le corps de leur proie. La viande froide... Vraiment pas bon... Mais la seule idée de faire un feu l'effraie. C'est l'une des multiples choses qui lui manquent d'ailleurs : la viande cuite, que ce soit celle cuisinée par les chasinds ou celle qu'elle "chassait" chez les soldats en vert en dessous de son ancienne grotte.
****Stupide...****
C'est ça le problème justement : elle en a trop fait, trop pris. Les soldats ont commencé à se rendre compte que leurs réserves baissaient trop vite... Elle et Garmr ont eut juste le temps de s'enfuir avant d'être repérés. Enfin, c'est trop tard pour regretter. Cette idée en tête, elle se rapproche de la carcasse, ses griffes prêtes... avant de se rendre compte que ces dernières sont émoussées, ce qui la fait grimacer : VRAIMENT ? Une sorte de grondement lui arrive aux oreilles et elle se retourne, juste à temps pour plonger son regard dans celui de Garmr... bien que le loup baisse vite les yeux en direction de sa jambe droite. Sa... Oh...
****Artémis... avoir oublié...****
"Tiens, prends ça. Qui sait ? Peut être que ça t'aidera à survivre un jour." Un souvenir qui résonne avec force en elle alors que sa main droite part en direction de sa jambe, se posant sur l'arme qui est cachée sous sa longue robe. Même en lambeaux, le tissu cache toujours son corps parfaitement, et surtout cet objet dont elle peut sentir le froid sur sa chair. Une sensation à laquelle elle s'est tellement habituée au fil des années qu'elle a finit par totalement oublier qu'elle avait l'arme sur elle. Même pour se laver, cette arme ne la quitte pas. sa main écarte légèrement un des lambeaux pour se poser sur la poignée, puis tire... la lame quittant le fourreau dans un chuintement métallique. La dague est.. légère, bien que plus lourde que ses griffes. Et bien qu'elle ait appris à tenir un couteau auprès des Chasinds, elle tient l'arme maladroitement, fixant l'image qui apparaît sur la lame. Une petite fille aux cheveux gris et aux yeux verts... Voir son reflet ne la trouble pas, en dépit de sa pâleur due au froid. plus vite elle mangera, plus vite elle pourra rejoindre sa peau d'ours, puis se blottir contre son frère pour affronter le froid. Cette idée en tête, elle se retourne, l'arme en main pour commencer à découper la vianda, mais un fort craquement retentit derrière elle, suivit d'un grondement de Garmr. Presque immédiatement, elle se retourne dans la direction du bruit, la lame à la main... et s'immobilise quand la personne apparaît. L'énorme loup se place entre elle et l'humaine dans une position défensive, mais elle n'y fait pas attention. C'est... C'est impossible ! Et pourtant... le vent souffle amenant à elle l'odeur de la jeune femme. Sang... acier... et fleur. Mais... Ces longs cheveux blancs, ce visage... C'est si... familier!
"T-Tullia ?"
Elle arrive à peine à parler, son corps tremblant non seulement à cause du froid, mais aussi à cause du choc. Tullia... Est ce que c'est vraiment elle ?!
"V-vous... être elle ? Être Tullia ?"
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Deux chasseresses, un gros loup et un cerf
La ville était en vue, au loin dans la pénombre de la brume. En haut d'une colline, je pouvais voir assez loin et j'étais rassurée de voir mon objectif à portée de main. Normalement d'ici une bonne demi-journée de marche je devrais arriver à bon port. Descendant de l'arbre dans lequel j'étais montée pour m'orienter, je souriais et chantonnais gaiement. Ces semaines de vadrouille m'avaient permis de reprendre une certaine forme et de soigner mes blessures, mais j'avais hâte de retrouver mon ami Alistair. Après tout, je lui avais promis de venir pour le festival du fromage. Sans doute il n'allait pas s'attendre à me voir débarquer, et j'imaginais déjà sa tête ahurie. Peut être que je devrais lui dire que je reviens tout spécialement d'entre les morts, plus pour le fromage que pour sa jolie frimousse. Qu'il se vexe et se mette à bouder serai mon plus grand bonheur. Je n'y peux rien, j'aime le taquiner, et ce n'est pas le fait de ne plus être possédée par un démon qui allait m'en empêcher.
Mais avant de continuer ma route, il fallait que mange. Mon ventre criait famine et je n'avais plus de ration de viande séchée. En pleine forêt, je devrais pouvoir trouver gibier à portée de main. Bien que n'ayant pas d'arc ou le temps de préparer un piège, j'avais assez d'expérience et de patience pour traquer comme il se doit une proie. Les lapins seraient trop rapides, à moins qu'ils soient à portée de dague. Un chevreuil ou un petit cerf serait parfait. Je me mis en chasse, marchant silencieusement dans es bois à la recherche d'une piste. Je tombais sur quelques traces de pattes dans la boue, des branches brisées et un touffe de poil. Je continuais, et tombais sur un os. Enfin plutôt sur du sang. Là dans le sous-bois les herbes étaient aplaties et la terre légèrement retournée. Des traces de sang, encore fraiches, complétaient le tableau. Je me rapprochais, observant la scène. Le corps semblait avoir été trainé plus loin, et les traces de poils faisaient penser à un cervidé. Quelqu'un l'avait eu avant moi, mais qui ? Je doutais que ce soient des loups, car ils auraient consommé de préférence sur place. Un humain alors. Je regardais la piste, le sang montrant que la proie et son bourreau n'avaient pas quitté l'endroit depuis longtemps. Je souriais.
"Mh...Ils ne sont peut être pas encore très loin."
Je remontais la piste, marchant d'un bon pas. Avec un peu de chance, cette personne acceptera de partager un peu son butin. Je ne demandais pas grand chose, et j'avais quelques pièces que j'avais volé à des bandits pour le payer si nécessaire. C'était un peu facile, mais ces dernières semaines m'avaient appris à être plus opportuniste et moins chasseuse qu'à l'accoutumé. Le démon en moins m'avait rendu un peu plus paresseuse et moins adepte du goût du sang. Une chose étrange, mais je m'y étais faite. Pendant une bonne quinzaine de minutes je marchais, finissant par arriver à l'entrée d'une petite grotte. Là, le corps du cerf se trouvait étendu sans vie. Quelle ne fut pas ma surprise de voir débouler aussitôt un loup grognant et une petite fille en haillon, qui me fixait d'un air effaré. Je me figeais, sentant que le loup pouvait charger à tout moment. Je le fixais de mes yeux perçants, prête à dégainer et à me défendre. Il était seul, ce qui n'en faisait pas une proie difficile à atteindre. Je souriais, regardant le duo avec une certaine curiosité.
"My my, qu'est ce que nous avons là ~...."
Mais il y avait plus surprenant encore. La petite fille se mit à parler, prononçant mon nom. Je la regardais avec surprise, croyant avoir mal entendu. Mais elle se répéta, d'une voix hésitante et ne parlant pas très bien la langue commune. Je me redressais un peu plus, la toisant avec un intérêt plus soutenu.
"Ho ho ! Pour qu'une brindille me connaisse, le Créateur doit avoir un sens de l'humour particulier."
J'observais la petite fille. Elle avait tout l'air d'une sauvageonne, ses cheveux sales et son corps amaigris la rendant plus misérable encore. Un enfant abandonné dans les bois ? Cela pourrait expliquer le loup qui l'accompagnait. En revanche, cela n'expliquait pas comment elle connaissait mon nom. Surtout que je ne portais pas l'habit des gardes des ombres et que mes yeux étaient différents. Bref, mes principaux signes distinctifs avaient disparu, donc comment savait elle ? Soupçonneuse, je la fixais de mes yeux perçants.
"Désolée petite, mais je crains ne pas te reconnaitre. Toi en revanche, tu sembles savoir qui je suis. Comment me connais tu ? Est ce que l'on t'as envoyé ?"
Est ce que quelqu'un d'autre sait que je suis en vie ? Les Corbeaux ? Non non, il n'y avait pas de raisons... Et surtout pourquoi envoyer un épouvantail mal nourri pour me tuer, cela n'a aucun sens. Songeuse, je me demandais où j'avais bien pu la rencontrer. Une fille avec un loup comme compagnon, ça ne se croise pas tous les jours.
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Mais avant de continuer ma route, il fallait que mange. Mon ventre criait famine et je n'avais plus de ration de viande séchée. En pleine forêt, je devrais pouvoir trouver gibier à portée de main. Bien que n'ayant pas d'arc ou le temps de préparer un piège, j'avais assez d'expérience et de patience pour traquer comme il se doit une proie. Les lapins seraient trop rapides, à moins qu'ils soient à portée de dague. Un chevreuil ou un petit cerf serait parfait. Je me mis en chasse, marchant silencieusement dans es bois à la recherche d'une piste. Je tombais sur quelques traces de pattes dans la boue, des branches brisées et un touffe de poil. Je continuais, et tombais sur un os. Enfin plutôt sur du sang. Là dans le sous-bois les herbes étaient aplaties et la terre légèrement retournée. Des traces de sang, encore fraiches, complétaient le tableau. Je me rapprochais, observant la scène. Le corps semblait avoir été trainé plus loin, et les traces de poils faisaient penser à un cervidé. Quelqu'un l'avait eu avant moi, mais qui ? Je doutais que ce soient des loups, car ils auraient consommé de préférence sur place. Un humain alors. Je regardais la piste, le sang montrant que la proie et son bourreau n'avaient pas quitté l'endroit depuis longtemps. Je souriais.
"Mh...Ils ne sont peut être pas encore très loin."
Je remontais la piste, marchant d'un bon pas. Avec un peu de chance, cette personne acceptera de partager un peu son butin. Je ne demandais pas grand chose, et j'avais quelques pièces que j'avais volé à des bandits pour le payer si nécessaire. C'était un peu facile, mais ces dernières semaines m'avaient appris à être plus opportuniste et moins chasseuse qu'à l'accoutumé. Le démon en moins m'avait rendu un peu plus paresseuse et moins adepte du goût du sang. Une chose étrange, mais je m'y étais faite. Pendant une bonne quinzaine de minutes je marchais, finissant par arriver à l'entrée d'une petite grotte. Là, le corps du cerf se trouvait étendu sans vie. Quelle ne fut pas ma surprise de voir débouler aussitôt un loup grognant et une petite fille en haillon, qui me fixait d'un air effaré. Je me figeais, sentant que le loup pouvait charger à tout moment. Je le fixais de mes yeux perçants, prête à dégainer et à me défendre. Il était seul, ce qui n'en faisait pas une proie difficile à atteindre. Je souriais, regardant le duo avec une certaine curiosité.
"My my, qu'est ce que nous avons là ~...."
Mais il y avait plus surprenant encore. La petite fille se mit à parler, prononçant mon nom. Je la regardais avec surprise, croyant avoir mal entendu. Mais elle se répéta, d'une voix hésitante et ne parlant pas très bien la langue commune. Je me redressais un peu plus, la toisant avec un intérêt plus soutenu.
"Ho ho ! Pour qu'une brindille me connaisse, le Créateur doit avoir un sens de l'humour particulier."
J'observais la petite fille. Elle avait tout l'air d'une sauvageonne, ses cheveux sales et son corps amaigris la rendant plus misérable encore. Un enfant abandonné dans les bois ? Cela pourrait expliquer le loup qui l'accompagnait. En revanche, cela n'expliquait pas comment elle connaissait mon nom. Surtout que je ne portais pas l'habit des gardes des ombres et que mes yeux étaient différents. Bref, mes principaux signes distinctifs avaient disparu, donc comment savait elle ? Soupçonneuse, je la fixais de mes yeux perçants.
"Désolée petite, mais je crains ne pas te reconnaitre. Toi en revanche, tu sembles savoir qui je suis. Comment me connais tu ? Est ce que l'on t'as envoyé ?"
Est ce que quelqu'un d'autre sait que je suis en vie ? Les Corbeaux ? Non non, il n'y avait pas de raisons... Et surtout pourquoi envoyer un épouvantail mal nourri pour me tuer, cela n'a aucun sens. Songeuse, je me demandais où j'avais bien pu la rencontrer. Une fille avec un loup comme compagnon, ça ne se croise pas tous les jours.
Artémis
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C'est Tullia, il n'y a aucun doute possible. L'odeur que lui ramène le vent est trop familière pour que ce soit quelqu'un d'autre. Elle reconnait facilement cette odeur : Acier, sang et cette fleur aussi belle que dangereuse. Mais son coeur se glace quand Tullia ne la reconnait pas. En fait... Pour la jeune femme, on dirait presque que c'est la première fois qu'elles se rencontrent, sauf que... Maintenant qu'elle y regarde de plus près, elle se rend compte que quelque chose ne va pas, mais quoi ? La seule chose à laquelle elle arrive à penser est une forte déception mêlée de douleur : cette femme... elle qu'elle a cherchée si longtemps... qu'elle voulait revoir... Pourquoi ? Pourquoi est ce qu'elle l'a oubliée ? Est ce que ça fait si longtemps qu'elles ne sont pas vues ?! D'accord, leur rencontre n'a pas été très longue, mais quand même !
"T-Tullia...oubliée Artémis ?"
C'est presque un déchirement qu'elle ressent au coeur. Le même déchirement que Garmr a du ressentir quand il a abandonnée sa meute. Mais en pire : Garmr au moins a fait le choix d'abandonner ses frères en voyant que tout était perdu. Artémis elle... a carrément l'impression d'avoir été abandonnée par sa meute avant même de l'avoir réellement rejointe ! Sans vraiment savoir pourquoi, elle se met à trembler avant de baisser la tête, puis de se retourner en direction de la proie que son frère vient de tuer. Pour le coup, elle n'a plus faim... Mais en juger par la manière dont les crocs de son frère se referment subitement autours de sa manche droite et la tire sans ménagement vers leur repas, nul doute que l'énorme loup ne va pas la laisser sauter un autre repas. Le vent souffle brusquement, amenant l'odeur de la jeune femme et elle sent d'un coup son corps se raidir. C'est... différent. Le sang... le sang présent dans l'odeur de la jeune femme n'a pas la même odeur qu'il y a quatre ans. Immédiatement, elle se retourne à nouveau vers Tullia, notant trois différences. La sauvagerie est toujours là, toujours dans son regard, mais elle semble plus calme, plus froide. Il n'y a plus cet éclat presque effrayant qu'il y avait avant. Et même sa position est différente maintenant qu'elle y regarde de près.
****On dirait... qu'il lui manque quelque chose... Mais qu'elle est plus libre...****
"Tullia... sauvée Artémis... y avoir quatre ans. Avoir tué bandit avec dague..."
La même dague qu'elle tient encore dans sa main droite d'ailleurs. Une dague qu'elle lève, montrant à Tullia l'emblème qui apparaît que la garde. Un emblème qu'elle croyait autrefois être un lion, mais qui était en fait, d'après le Chaman de sa tribu un griffon. Son estomac gronde sourdement, créant une vive douleur et elle gémit avant de se retourner vers le cerf, notant que Garmr la regarde avec sévérité. Une vision qui d'habitude, la ferait sourire : quel est l'imbécile qui a dit que les loups étaient moins intelligents que les humains ? Frère Garmr a l'air beaucoup plus intelligent que de nombreux idiots qu'elle a pu croiser ! Une fois de plus, les crocs de l'énorme loup se referment autours de sa manche et tirent avec la même violence en direction de leur repas. Viande froide ou pas... son ventre gronde à nouveau et elle se laisse tirer vers la viande, sans pour autant quitter Tullia des yeux. Sa dague trouve cependant la viande et après une brève hésitation, elle détourne le regard de la jeune femme pour trancher un morceau, notant la facilité avec laquelle la lame, pourtant pas utilisée depuis quatre ans lacère la viande. Beaucoup plus facilement que ses griffes le feraient ! La viande froide... vraiment pas bonne ! Mais elle a tellement faim... Sa main amène la viande vers ses crocs, ignorant le sang qui coule lentement. Faim... vraiment trop faim ! Et si Garmr peut arriver à manger cette viande, elle aussi ! Mais avant...
"Artémis... envoyée par p-personne. Plus p-parlée humain depuis semaines..."
Anataar n'était pas humain, Lathbora non plus. Ses dents se referment autours de la viande et elle manque de tout recracher. VRAIMENT PAS BONNE ! Mais elle se force à continuer : après tout, ce n'est pas la première fois qu'elle mange comme ça : elle se souvient encore assez de sa meute pour se rappeler du nombre de fois où elle a mangé avec. Garmr contourne le cadavre pour manger de son côté, tout en gardant un oeil sur Tullia, ce qui lui réchauffe le coeur : son frère est toujours aussi protecteur... Tout en s'efforçant de manger, elle observe la jeune femme, notant une fois de plus les changements. C'est toujours elle, mais... pour le coup, Artémis se sent de plus en plus perdue : l'odeur est presque entièrement la même. Mais l'éclat dans les yeux, la position qu'elle prend... en fait, elle comprend subitement ce qui manque : Cette rage à peine contenue. Cette soif de sang. La Tullia qu'elle a connue avait soif de sang et en voulait toujours plus. Rien qu'à la manière dont elle a tué le bandit ce jour là... Mais cette Tullia, même si elle semble toujours prête à tuer semble plus... détachée.
"Vous... avoir l'air libre... p-plus légère qu'avant. Tullia avoir... p-perdue quelque chose ?
"T-Tullia...oubliée Artémis ?"
C'est presque un déchirement qu'elle ressent au coeur. Le même déchirement que Garmr a du ressentir quand il a abandonnée sa meute. Mais en pire : Garmr au moins a fait le choix d'abandonner ses frères en voyant que tout était perdu. Artémis elle... a carrément l'impression d'avoir été abandonnée par sa meute avant même de l'avoir réellement rejointe ! Sans vraiment savoir pourquoi, elle se met à trembler avant de baisser la tête, puis de se retourner en direction de la proie que son frère vient de tuer. Pour le coup, elle n'a plus faim... Mais en juger par la manière dont les crocs de son frère se referment subitement autours de sa manche droite et la tire sans ménagement vers leur repas, nul doute que l'énorme loup ne va pas la laisser sauter un autre repas. Le vent souffle brusquement, amenant l'odeur de la jeune femme et elle sent d'un coup son corps se raidir. C'est... différent. Le sang... le sang présent dans l'odeur de la jeune femme n'a pas la même odeur qu'il y a quatre ans. Immédiatement, elle se retourne à nouveau vers Tullia, notant trois différences. La sauvagerie est toujours là, toujours dans son regard, mais elle semble plus calme, plus froide. Il n'y a plus cet éclat presque effrayant qu'il y avait avant. Et même sa position est différente maintenant qu'elle y regarde de près.
****On dirait... qu'il lui manque quelque chose... Mais qu'elle est plus libre...****
"Tullia... sauvée Artémis... y avoir quatre ans. Avoir tué bandit avec dague..."
La même dague qu'elle tient encore dans sa main droite d'ailleurs. Une dague qu'elle lève, montrant à Tullia l'emblème qui apparaît que la garde. Un emblème qu'elle croyait autrefois être un lion, mais qui était en fait, d'après le Chaman de sa tribu un griffon. Son estomac gronde sourdement, créant une vive douleur et elle gémit avant de se retourner vers le cerf, notant que Garmr la regarde avec sévérité. Une vision qui d'habitude, la ferait sourire : quel est l'imbécile qui a dit que les loups étaient moins intelligents que les humains ? Frère Garmr a l'air beaucoup plus intelligent que de nombreux idiots qu'elle a pu croiser ! Une fois de plus, les crocs de l'énorme loup se referment autours de sa manche et tirent avec la même violence en direction de leur repas. Viande froide ou pas... son ventre gronde à nouveau et elle se laisse tirer vers la viande, sans pour autant quitter Tullia des yeux. Sa dague trouve cependant la viande et après une brève hésitation, elle détourne le regard de la jeune femme pour trancher un morceau, notant la facilité avec laquelle la lame, pourtant pas utilisée depuis quatre ans lacère la viande. Beaucoup plus facilement que ses griffes le feraient ! La viande froide... vraiment pas bonne ! Mais elle a tellement faim... Sa main amène la viande vers ses crocs, ignorant le sang qui coule lentement. Faim... vraiment trop faim ! Et si Garmr peut arriver à manger cette viande, elle aussi ! Mais avant...
"Artémis... envoyée par p-personne. Plus p-parlée humain depuis semaines..."
Anataar n'était pas humain, Lathbora non plus. Ses dents se referment autours de la viande et elle manque de tout recracher. VRAIMENT PAS BONNE ! Mais elle se force à continuer : après tout, ce n'est pas la première fois qu'elle mange comme ça : elle se souvient encore assez de sa meute pour se rappeler du nombre de fois où elle a mangé avec. Garmr contourne le cadavre pour manger de son côté, tout en gardant un oeil sur Tullia, ce qui lui réchauffe le coeur : son frère est toujours aussi protecteur... Tout en s'efforçant de manger, elle observe la jeune femme, notant une fois de plus les changements. C'est toujours elle, mais... pour le coup, Artémis se sent de plus en plus perdue : l'odeur est presque entièrement la même. Mais l'éclat dans les yeux, la position qu'elle prend... en fait, elle comprend subitement ce qui manque : Cette rage à peine contenue. Cette soif de sang. La Tullia qu'elle a connue avait soif de sang et en voulait toujours plus. Rien qu'à la manière dont elle a tué le bandit ce jour là... Mais cette Tullia, même si elle semble toujours prête à tuer semble plus... détachée.
"Vous... avoir l'air libre... p-plus légère qu'avant. Tullia avoir... p-perdue quelque chose ?
Tullia E. Von Raijer
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Deux chasseresses, un gros loup et un cerf
L'enfant était étrange, mais assez amusante à observer. Sur son visage on pouvait voir passer toute sortes d'émotions, et l'attitude du loup était également assez comique. Elle semblait triste, presque choquée même que je ne la reconnaisse pas. Mais que pouvais je y faire ? A la base ma mémoire n'était pas des meilleurs et le démon n'arrangeait rien. Maintenant ça allait mieux, j'avais plus facilement accès à me souvenirs mais... Il me manquait parfois juste une piste, un fil conducteur pour y parvenir. En la regardant, je ne pouvais qu'esquisser un sourire alors que le loup la tirait vers la carcasse.
"Une gamine en haillon qui se balade avec un loup, je crois que je m'en souviendrais..."
Il était loin d'avoir l'air d'un chien, et qu'il se comporte de cette manière était tout à fait étrange et fascinante. Je pense que je m'en serais souvenue plus facilement si je l'avais vraiment rencontré. La gamine cependant, qui semblait s'appeler Artémis vu ce qu'elle disait, n'en démordait pas. Elle semblait véritablement convaincue que je l'avais rencontré. Elle brandit alors une dague, qui semblait presque comme une petite épée pour elle, me la montrant comme si c'était une preuve en soit. Je m'approchais légèrement pour voir la dague, gardant un oeil sur le loup. Ce genre de dague toute simple, c'était en effet quelque chose que je portais souvent. La confection était simple mais solide, bien que le tranchant semblait avoir été un peu émoussé avec les années. Je reconnus sur la garde le symbole des gardes, preuve que c'était bien un objet qui aurait put m'appartenir. Mais comment elle a put trouver ça ? A t'elle fouillé un corps de garde mort, ou trouvé cela dans une ancienne cache, ou des ruines ? Je fronçais des sourcils, sentant quelque chose faire son chemin dans mon esprit.
"Où as tu trouvé ç... ha !! La petite sauvage de Korcari !"
Je m'exclamais soudain, venant de faire le lien. La dague, la gamine avec les cheveux blancs sales, les braconniers. Elle disait donc vrai ! Bon, le loup c'était nouveau, mais en 4 ans il s'en passe des choses. Je souriais un peu plus, voyant là une coïncidence tout à fait extraordinaire. Jamais je n'aurais cru la recroiser un jour, surtout ici, si loin des terres sauvages du sud. Mais à voir la façon dans elle se nourrissait comme un petit animal sauvage et qu'elle était presque aussi chétive qu'avant, les choses n'avaient finalement pas vraiment évoluées.
"Quatre ans mh... Tu n'a pas beaucoup changé, ni vraiment grandit. On dirait un vrai petit épouvantail. Mais à voir comment tu manges, ça se comprend mieux fu fu fu ~ !"
Je riais légèrement, commentant même avec amusement et un léger sarcasme quand elle disait ne pas avoir croisé d'humains depuis des semaines. A la voir, ce serait plutôt des mois voir des années.
"Voyez-vous ça... on se demande vraiment pourquoi."
Je souffrais presque autant qu'elle de la voir manger cette viande crue. En regardant cela, je m'étonnais à penser qu'à une époque, quand la faim me tenaillait dans les tréfonds, je ne faisais pas autant la fine bouche et appréciais au contraire le goût du sang et de la viande crûe. Heureusement que cette époque était passée. Maintenant que les présentations étaient faites, je m'asseyais par terre pour les observer. Le loup commençait à manger goulument, bien que je sente de temps en temps son regard sur moi. Je restais sur mes gardes, prête à bondir en arrière et à dégainer ma dague pour l'affronter si nécessaire. Ce serait dommage pour la gamine, mais je n'avais aucune intention de mourir maintenant sous les crocs d'un loup. Artemis elle continuait de parler, semblant avoir remarqué quelque chose chez moi. Je la regardais avec surprise, étonnée qu'elle ait put voir de façon aussi juste sans pour autant connaitre mon passé.
"Hooo ~ .... Tu peux le dire ? A croire que tes instincts sont plutôt bons."
Et surtout, cela faisait bien quatre ans que je ne l'avais pas vu. L'avais je tant impactée que ça pour qu'elle ait un souvenir si précis de moi ? Ou alors c'est juste moi qui ait une très mauvaise mémoire, ce qui est sans doute plus probable. Quoi qu'il en soit, ses instincts sont plutôt aiguisés, ce qui l'avait sans doute aidé à survivre jusqu'à présent. En parlant de survie... J'entendis mon ventre gronder, me rappelant à l'ordre. Après tout, à la base j'étais en pleine partie de chasse. Mais en voyant le cerf devant moi... Pourquoi se donner du mal ? Je souriais légèrement, pensant utiliser la bonne opinion que l'enfant avait de moi pour arriver à mes fins.
"Dis moi, et si on faisait un marché ? Il se trouve que j'ai aussi faim et que j'aimerais partager votre prise. Un peu de viande et vous me laissez faire un feu pour le cuire, en échange je réponds à tes questions. Je pourrais même cuire ta part de viande, qui que le crû ne semble pas te convenir. Qu'est ce que tu en dis ?"
Même si le loup n'aimera sans doute pas ça, j'étais plus que déterminée à manger de la viande cuite et un peu grillée plutôt que crûe. J'avais faim, mais pas à ce point là. Et sans doute la petite a déjà goûté de la viande cuite, sans quoi elle ne ferait pas une telle grimace en mangeant la chair sanguinolente. Allait elle accepter mon échange de bons procédés ? Elle avait l'air autant curieuse qu'affamée, peut être qu'elle mordra à l'appât.
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"Une gamine en haillon qui se balade avec un loup, je crois que je m'en souviendrais..."
Il était loin d'avoir l'air d'un chien, et qu'il se comporte de cette manière était tout à fait étrange et fascinante. Je pense que je m'en serais souvenue plus facilement si je l'avais vraiment rencontré. La gamine cependant, qui semblait s'appeler Artémis vu ce qu'elle disait, n'en démordait pas. Elle semblait véritablement convaincue que je l'avais rencontré. Elle brandit alors une dague, qui semblait presque comme une petite épée pour elle, me la montrant comme si c'était une preuve en soit. Je m'approchais légèrement pour voir la dague, gardant un oeil sur le loup. Ce genre de dague toute simple, c'était en effet quelque chose que je portais souvent. La confection était simple mais solide, bien que le tranchant semblait avoir été un peu émoussé avec les années. Je reconnus sur la garde le symbole des gardes, preuve que c'était bien un objet qui aurait put m'appartenir. Mais comment elle a put trouver ça ? A t'elle fouillé un corps de garde mort, ou trouvé cela dans une ancienne cache, ou des ruines ? Je fronçais des sourcils, sentant quelque chose faire son chemin dans mon esprit.
"Où as tu trouvé ç... ha !! La petite sauvage de Korcari !"
Je m'exclamais soudain, venant de faire le lien. La dague, la gamine avec les cheveux blancs sales, les braconniers. Elle disait donc vrai ! Bon, le loup c'était nouveau, mais en 4 ans il s'en passe des choses. Je souriais un peu plus, voyant là une coïncidence tout à fait extraordinaire. Jamais je n'aurais cru la recroiser un jour, surtout ici, si loin des terres sauvages du sud. Mais à voir la façon dans elle se nourrissait comme un petit animal sauvage et qu'elle était presque aussi chétive qu'avant, les choses n'avaient finalement pas vraiment évoluées.
"Quatre ans mh... Tu n'a pas beaucoup changé, ni vraiment grandit. On dirait un vrai petit épouvantail. Mais à voir comment tu manges, ça se comprend mieux fu fu fu ~ !"
Je riais légèrement, commentant même avec amusement et un léger sarcasme quand elle disait ne pas avoir croisé d'humains depuis des semaines. A la voir, ce serait plutôt des mois voir des années.
"Voyez-vous ça... on se demande vraiment pourquoi."
Je souffrais presque autant qu'elle de la voir manger cette viande crue. En regardant cela, je m'étonnais à penser qu'à une époque, quand la faim me tenaillait dans les tréfonds, je ne faisais pas autant la fine bouche et appréciais au contraire le goût du sang et de la viande crûe. Heureusement que cette époque était passée. Maintenant que les présentations étaient faites, je m'asseyais par terre pour les observer. Le loup commençait à manger goulument, bien que je sente de temps en temps son regard sur moi. Je restais sur mes gardes, prête à bondir en arrière et à dégainer ma dague pour l'affronter si nécessaire. Ce serait dommage pour la gamine, mais je n'avais aucune intention de mourir maintenant sous les crocs d'un loup. Artemis elle continuait de parler, semblant avoir remarqué quelque chose chez moi. Je la regardais avec surprise, étonnée qu'elle ait put voir de façon aussi juste sans pour autant connaitre mon passé.
"Hooo ~ .... Tu peux le dire ? A croire que tes instincts sont plutôt bons."
Et surtout, cela faisait bien quatre ans que je ne l'avais pas vu. L'avais je tant impactée que ça pour qu'elle ait un souvenir si précis de moi ? Ou alors c'est juste moi qui ait une très mauvaise mémoire, ce qui est sans doute plus probable. Quoi qu'il en soit, ses instincts sont plutôt aiguisés, ce qui l'avait sans doute aidé à survivre jusqu'à présent. En parlant de survie... J'entendis mon ventre gronder, me rappelant à l'ordre. Après tout, à la base j'étais en pleine partie de chasse. Mais en voyant le cerf devant moi... Pourquoi se donner du mal ? Je souriais légèrement, pensant utiliser la bonne opinion que l'enfant avait de moi pour arriver à mes fins.
"Dis moi, et si on faisait un marché ? Il se trouve que j'ai aussi faim et que j'aimerais partager votre prise. Un peu de viande et vous me laissez faire un feu pour le cuire, en échange je réponds à tes questions. Je pourrais même cuire ta part de viande, qui que le crû ne semble pas te convenir. Qu'est ce que tu en dis ?"
Même si le loup n'aimera sans doute pas ça, j'étais plus que déterminée à manger de la viande cuite et un peu grillée plutôt que crûe. J'avais faim, mais pas à ce point là. Et sans doute la petite a déjà goûté de la viande cuite, sans quoi elle ne ferait pas une telle grimace en mangeant la chair sanguinolente. Allait elle accepter mon échange de bons procédés ? Elle avait l'air autant curieuse qu'affamée, peut être qu'elle mordra à l'appât.
Artémis
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"Une gamine en haillon qui se balade avec un loup, je crois que je m'en souviendrais..."
Même si elle s'y attendait un peu, ça fait toujours étrangement mal... même si elle ne comprend pas pourquoi. Après tout, elle et Tullia ne sont restées ensembles que quelques heures, même si... Enfin, pour le coup, Artémis ne sait pas vraiment quoi faire ou dire. Tullia a changée. Son nez tout comme son instinct le lui disent. La jeune femme a changée et elle n'arrive pas à savoir si c'est en bien ou en mal. La jeune femme a l'air plus libre, plus légère. Pas vraiment plus calme ou autre, mais... juste plus libre qu'avant. La jeune femme regarde désormais la dague qu'elle lui a offerte il y a si longtemps. Son regard darde en particulier vers l'animal gravé sur l'arme. Une sorte de mélange entre plusieurs bêtes que le chaman du clan appelait "Griffon". Nobles créatures apparemment à en juger par le chagrin montré par l'homme en repensant à leur disparition. Apparemment, elle reconnait l'arme car au bout de quelques instants, la voix de la jeune femme s'élève :
"Où as tu trouvé ç... ha !! La petite sauvage de Bréciliane !"
Et pour le coup, Artémis sent son coeur se réchauffer légèrement. Apparemment, Il y a encore quelques traces d'elle dans les souvenirs de sa sauveuse. Même si elle ne peut pas s'empêcher de grimacer en entendant la guerrière indiquer qu'elle ressemble à un petit épouvantail et n'a pas grandit. Elle le sait, bien sur. Même s'il y avait beaucoup de proies dans la forêt avant le "trou", les Chasinds avaient parfois du mal à nourrir toute la tribu en grande partie à cause des mages et surtout, des elfes. Si ces derniers respectaient plus ou moins la présence des barbares tant qu'ils restaient loin d'eux, il y avait parfois des frictions et les chasseurs évitaient donc si possible de se rapprocher trop près. Donc, pour grandir...
"Chaman dire... Artémis j-jamais être g-grande. Pas m-manger assez q-quand petite. Et... A-artémis... pas aimer f-feu. F-faire mal à forêt... pour ça Artémis manger viande f-froide."
Elle n'a pas vraiment comprises les explications du vieux sage, même si elle a assez compris pour savoir qu'elle ne grandira jamais autant que la femme face à elle, ni même que les femmes du clan. Même si la viande crue est répugnante, elle calme au moins légèrement les crampes de la faim. Cela dit... le regard de Tullia quand elle la regarde essayer de manger est étrangement familier. Comme si la jeune femme savait ce que ça faisait d'être affamée au point d'être prête à manger absolument n'importe quoi. Et en juger par l'éclat qui brille dans les yeux de la femme et le léger bruit venant du ventre de cette dernière, elle a tout aussi faim qu'elle et Garmr. Mais apparemment, son commentaire précédent sur la nouvelle impression de liberté n'est pas passé inaperçu vu ce que la guerrière en dit.
"Artémis... grandir avec animaux. Vivre avec forêt. Dans forêt, même arbres être dangereux. Artémis apprendre à ressentir chose très jeune."
Ooooh, ça oui. Les arbres... elle ne peut pas s'empêcher de frémir légèrement à ce souvenir. Le grand chêne était bon et protecteur, même si sa manière de parler était étrange. Mais ses semblables étaient beaucoup moins honorables... Donc oui, pouvoir ressentir les différences dans ce qui l'entourait était vraiment quelque chose de primordial pour survivre dans cette forêt. A nouveau elle entend un bruit venant du ventre de la jeune femme. Un bruit familier et elle peut facilement voir le regard plus qu'intéressé que l'adulte lance au cerf. A en juger par son regard peu intéressé, Garmr l'a vu également et n'a pas du tout été amusé, mais d'un autre côté... l'animal est bien assez grand pour les nourrir tous les trois. Cette idée en tête, elle se prépare à proposer à Tullia de manger avec eux, mais cette dernière ouvre la bouche... et lui propose un marché qui la pétrifie un bref moment.
"Dis moi, et si on faisait un marché ? Il se trouve que j'ai aussi faim et que j'aimerais partager votre prise. Un peu de viande et vous me laissez faire un feu pour le cuire, en échange je réponds à tes questions. Je pourrais même cuire ta part de viande, qui que le crû ne semble pas te convenir. Qu'est ce que tu en dis ?"
****... Du... Feu ?****
Même si elle était prête à partager le repas, la seule idée de faire un feu... et d'en être aussi proche la terrifie. Elle HAIT le feu ! C'est un destructeur, ça fait mal à la forêt... et aussi à elle. Elle en a fait l'amère expérience une fois, par simple maladresse d'un autre enfant Chasind. Le feu est un ennemi, mais en même temps... le froid est toujours là. Et elle commence à vraiment le sentir au travers de sa robe. Elle commence vraiment à regretter sa peau d'ours, mais... un feu ? D'un autre côté, elle a faim et comme Tullia vient de le dire, la viande crue la répugne maintenant qu'elle a goûtée à de la viande cuite. En dépit de son tremblement qui n'a rien à voir avec le froid, elle finit par accepter de la tête, même si Garmr, apparemment rassasié se rapproche légèrement et lui lèche la joue droite... laquelle doit être pour le coup couverte de sang. Sa main libre passe dans la chaude fourrure du loup pour essayer de se rassurer, chose à laquelle l'animal répond en plaçant sa tête sur son épaule. Même assis, Garmr est suffisamment grand pour être aussi haut qu'elle. Cela lui rappelle presque ce qu'elle a entendu sur la dame de la forêt... Rassurée par la présence du loup (même si ce dernier hait le feu au moins autant qu'elle), elle parvient à avaler difficilement sa salive avant de murmurer :
"Artémis... d'accord... Même s-si... pas aimer f-feu... Tullia... f-faire attention, hein ?"
Même si elle s'y attendait un peu, ça fait toujours étrangement mal... même si elle ne comprend pas pourquoi. Après tout, elle et Tullia ne sont restées ensembles que quelques heures, même si... Enfin, pour le coup, Artémis ne sait pas vraiment quoi faire ou dire. Tullia a changée. Son nez tout comme son instinct le lui disent. La jeune femme a changée et elle n'arrive pas à savoir si c'est en bien ou en mal. La jeune femme a l'air plus libre, plus légère. Pas vraiment plus calme ou autre, mais... juste plus libre qu'avant. La jeune femme regarde désormais la dague qu'elle lui a offerte il y a si longtemps. Son regard darde en particulier vers l'animal gravé sur l'arme. Une sorte de mélange entre plusieurs bêtes que le chaman du clan appelait "Griffon". Nobles créatures apparemment à en juger par le chagrin montré par l'homme en repensant à leur disparition. Apparemment, elle reconnait l'arme car au bout de quelques instants, la voix de la jeune femme s'élève :
"Où as tu trouvé ç... ha !! La petite sauvage de Bréciliane !"
Et pour le coup, Artémis sent son coeur se réchauffer légèrement. Apparemment, Il y a encore quelques traces d'elle dans les souvenirs de sa sauveuse. Même si elle ne peut pas s'empêcher de grimacer en entendant la guerrière indiquer qu'elle ressemble à un petit épouvantail et n'a pas grandit. Elle le sait, bien sur. Même s'il y avait beaucoup de proies dans la forêt avant le "trou", les Chasinds avaient parfois du mal à nourrir toute la tribu en grande partie à cause des mages et surtout, des elfes. Si ces derniers respectaient plus ou moins la présence des barbares tant qu'ils restaient loin d'eux, il y avait parfois des frictions et les chasseurs évitaient donc si possible de se rapprocher trop près. Donc, pour grandir...
"Chaman dire... Artémis j-jamais être g-grande. Pas m-manger assez q-quand petite. Et... A-artémis... pas aimer f-feu. F-faire mal à forêt... pour ça Artémis manger viande f-froide."
Elle n'a pas vraiment comprises les explications du vieux sage, même si elle a assez compris pour savoir qu'elle ne grandira jamais autant que la femme face à elle, ni même que les femmes du clan. Même si la viande crue est répugnante, elle calme au moins légèrement les crampes de la faim. Cela dit... le regard de Tullia quand elle la regarde essayer de manger est étrangement familier. Comme si la jeune femme savait ce que ça faisait d'être affamée au point d'être prête à manger absolument n'importe quoi. Et en juger par l'éclat qui brille dans les yeux de la femme et le léger bruit venant du ventre de cette dernière, elle a tout aussi faim qu'elle et Garmr. Mais apparemment, son commentaire précédent sur la nouvelle impression de liberté n'est pas passé inaperçu vu ce que la guerrière en dit.
"Artémis... grandir avec animaux. Vivre avec forêt. Dans forêt, même arbres être dangereux. Artémis apprendre à ressentir chose très jeune."
Ooooh, ça oui. Les arbres... elle ne peut pas s'empêcher de frémir légèrement à ce souvenir. Le grand chêne était bon et protecteur, même si sa manière de parler était étrange. Mais ses semblables étaient beaucoup moins honorables... Donc oui, pouvoir ressentir les différences dans ce qui l'entourait était vraiment quelque chose de primordial pour survivre dans cette forêt. A nouveau elle entend un bruit venant du ventre de la jeune femme. Un bruit familier et elle peut facilement voir le regard plus qu'intéressé que l'adulte lance au cerf. A en juger par son regard peu intéressé, Garmr l'a vu également et n'a pas du tout été amusé, mais d'un autre côté... l'animal est bien assez grand pour les nourrir tous les trois. Cette idée en tête, elle se prépare à proposer à Tullia de manger avec eux, mais cette dernière ouvre la bouche... et lui propose un marché qui la pétrifie un bref moment.
"Dis moi, et si on faisait un marché ? Il se trouve que j'ai aussi faim et que j'aimerais partager votre prise. Un peu de viande et vous me laissez faire un feu pour le cuire, en échange je réponds à tes questions. Je pourrais même cuire ta part de viande, qui que le crû ne semble pas te convenir. Qu'est ce que tu en dis ?"
****... Du... Feu ?****
Même si elle était prête à partager le repas, la seule idée de faire un feu... et d'en être aussi proche la terrifie. Elle HAIT le feu ! C'est un destructeur, ça fait mal à la forêt... et aussi à elle. Elle en a fait l'amère expérience une fois, par simple maladresse d'un autre enfant Chasind. Le feu est un ennemi, mais en même temps... le froid est toujours là. Et elle commence à vraiment le sentir au travers de sa robe. Elle commence vraiment à regretter sa peau d'ours, mais... un feu ? D'un autre côté, elle a faim et comme Tullia vient de le dire, la viande crue la répugne maintenant qu'elle a goûtée à de la viande cuite. En dépit de son tremblement qui n'a rien à voir avec le froid, elle finit par accepter de la tête, même si Garmr, apparemment rassasié se rapproche légèrement et lui lèche la joue droite... laquelle doit être pour le coup couverte de sang. Sa main libre passe dans la chaude fourrure du loup pour essayer de se rassurer, chose à laquelle l'animal répond en plaçant sa tête sur son épaule. Même assis, Garmr est suffisamment grand pour être aussi haut qu'elle. Cela lui rappelle presque ce qu'elle a entendu sur la dame de la forêt... Rassurée par la présence du loup (même si ce dernier hait le feu au moins autant qu'elle), elle parvient à avaler difficilement sa salive avant de murmurer :
"Artémis... d'accord... Même s-si... pas aimer f-feu... Tullia... f-faire attention, hein ?"
Tullia E. Von Raijer
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Deux chasseresses, un gros loup et un cerf
Artemis semblait en avoir vécu des choses, et ce qu'elle me racontait confirmait mes suppositions. Une enfant abandonnée et mal nourrie, elle ne pouvait pas grandir convenablement. Mais l'envie de bien manger ne semblait pas l'avoir quitté, et c'est avec un sourire que je l'entendis accepter ma proposition, bien que ce soit avec une mise en garde. Cela me fit presque rire, mais vu qu'elle semblait avoir peur du feu comme un animal elle devait avoir eu une mauvaise expérience avec. Je la rassurais, n'ayant aucune doute sur mes capacités à ne pas cramer la forêt.
"Ne t'en fais pas, je sais ce que je fais et ce n'est pas la première fois que j'en fais. Je vais juste aller chercher un peu de bois sec, je reviens. Si tu veux avec le couteau, tu peux couper les morceaux de viande qui te plaise et que tu voudrais manger."
Je me levais, gardant toujours un oeil sur le loup, et m'éloignais un peu pour chercher de quoi faire du feu. Dans cette forêt il y avait de quoi faire, et il ne me fallut pas plus de 5 minutes pour trouver de quoi le démarrer et le nourrir. Je revenais vers elle et la carcasse, commençant à préparer le sol et à empiler les morceaux de bois. Tout en se faisant, j'essayais de garder la conversation vivante, et d'interroger la petite.
"Mais dis moi, qu'est ce que tu fais ici plus au nord ? Tu dois aller quelque part, ou retrouver quelqu'un ?"
J'avais sorti mon briquet, commençant à les frapper pour en faire venir de petite étincelles sur quelques copeaux de bois et herbes sèches. J'étais concentrée sur l'affaire, mais écoutais cependant ce qu'Artemis avait à dire.
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"Ne t'en fais pas, je sais ce que je fais et ce n'est pas la première fois que j'en fais. Je vais juste aller chercher un peu de bois sec, je reviens. Si tu veux avec le couteau, tu peux couper les morceaux de viande qui te plaise et que tu voudrais manger."
Je me levais, gardant toujours un oeil sur le loup, et m'éloignais un peu pour chercher de quoi faire du feu. Dans cette forêt il y avait de quoi faire, et il ne me fallut pas plus de 5 minutes pour trouver de quoi le démarrer et le nourrir. Je revenais vers elle et la carcasse, commençant à préparer le sol et à empiler les morceaux de bois. Tout en se faisant, j'essayais de garder la conversation vivante, et d'interroger la petite.
"Mais dis moi, qu'est ce que tu fais ici plus au nord ? Tu dois aller quelque part, ou retrouver quelqu'un ?"
J'avais sorti mon briquet, commençant à les frapper pour en faire venir de petite étincelles sur quelques copeaux de bois et herbes sèches. J'étais concentrée sur l'affaire, mais écoutais cependant ce qu'Artemis avait à dire.
Artémis
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Tullia la rassure presque immédiatement lorsqu'elle s'inquiète pour le feu, lui expliquant qu'elle a l'habitude d'en faire. Comme tous les humains, elfes et... bah, en général, comme tout le monde. Artémis sait bien sur que la plupart des gens savent comment faire du feu, à part elle et même si elle a horreur de ça, elle sait apprécier la chaleur... tant qu'elle en est suffisamment loin. Garmr a déjà finit de manger apparemment et se couche près d'elle, bien que sa tête reste dressée et qu'il refuse de quitter la jeune femme des yeux. Cette dernière indique d'ailleurs qu'elle va aller chercher du bois et lui indique de ne pas hésiter à utiliser sa dague sur l'animal mort pour choisir les morceaux qu'elle désire, puis s'éloigne, la laissant seule avec son frère loup... lequel continue à observer la direction dans laquelle la guerrière est partie.
"Tullia p-pas méchante, Garmr... pas mordre s'il te plait."
A en juger par le regard que lui lance l'énorme loup, il n'est, mais alors vraiment pas convaincu. Bien sur, elle se doute qu'il a du, tout comme elle sentir l'odeur du sang et des fleurs empoisonnées, mais... Elle se souvient de la fois où la jeune femme l'a protégée, puis lui a offerte cette dague. Dague dont elle se sert d'ailleurs pour découper plusieurs gros morceaux de viande, en plus de celui qu'elle tient. Elle vient à peine de terminer quand Tullia revient, les bras chargée de bois. Rapide... même si dans cette forêt, ça ne doit pas être le bois mort qui manque. La jeune femme commence à préparer la place du feu, mais lui pose d'un coup une question qui la pétrifie un bref moment. Ce qu'elle fait là... Elle n'a pas envie d'y penser. Mais... Peut être que Tullia ignore ce qui s'est passé. Elle sait que les hommes en vert ignorent la guerre qui se passe dans la forêt. Personne entre à Bréciliane maintenant... C'est un endroit maudit. Elle ne peut pas s'empêcher de se demander ce que la "Dame" doit ressentir. La Dame... maîtresse et protectrice des loups... c'est comme ça qu'elle a été décrite. Comme elle doit souffrir. Artémis ne peut pas empêcher un mouvement de recul lorsque la guerrière commence à frapper les cailloux pour allumer le feu. Un ennemi mortel... Même si pour le moment elle ne sait pas trop quoi lui répondre. Un gémissement près d'elle la ramène à la réalité et elle se rend compte que Garmr la regarde tristement. Il sait ce qu'elle ressent apparemment... Et tout ce qu'elle peut faire, c'est laisser ses mains se perdre dans la fourrure sombre avant de murmurer :
"T-trou vert... Détruire f-forêt. Transformé en lieu de m-mort. Animaux devenus fous et... t-tout détruire. Artémis p-perdre meute encore une fois."
Son coeur se contracte dans sa poitrine à ce souvenir. Tellement d'animaux... Des anciens amis avec lesquels elle a rit ou pleuré. Des animaux sur lesquels elle a dormi, près desquels elle a couru toute sa vie. Tous sont morts ou fous maintenant, incapables de la reconnaître.
Artémis... adoptée par b-barbares après quittée Tullia. Eux p-prendre soin d'elle, mais... Armée animaux... massacrer tribu. Artémis encore... p-pouvoir entendre cris d'horreur quand... Quand animaux attaquer. Même arbres devenir d-dangereux maintenant."
Sa forêt est devenue une zone horrible de guerre, de mort et de dévastation. Elle n'ose même pas imaginer le nombre de démons qui doivent s'y promener maintenant ! Ceux des ruines étaient déjà dangereux, mais maintenant, il doit y avoir une véritable armée de ces monstres ! Quant au reste de la question de la jeune femme... Artémis hésite à y répondre. Est-ce qu'elle devrait lui dire qu'elle la cherchait ?
"Artémis... C-chercher s-survivants... Mais rencontrer aucun... rester s-seule jusqu'à rencontrer Garmr..."
Chercher des survivants. Oh oui, elle a essayé, au début. Mais avec le chaos dans la forêt...
"Tullia p-pas méchante, Garmr... pas mordre s'il te plait."
A en juger par le regard que lui lance l'énorme loup, il n'est, mais alors vraiment pas convaincu. Bien sur, elle se doute qu'il a du, tout comme elle sentir l'odeur du sang et des fleurs empoisonnées, mais... Elle se souvient de la fois où la jeune femme l'a protégée, puis lui a offerte cette dague. Dague dont elle se sert d'ailleurs pour découper plusieurs gros morceaux de viande, en plus de celui qu'elle tient. Elle vient à peine de terminer quand Tullia revient, les bras chargée de bois. Rapide... même si dans cette forêt, ça ne doit pas être le bois mort qui manque. La jeune femme commence à préparer la place du feu, mais lui pose d'un coup une question qui la pétrifie un bref moment. Ce qu'elle fait là... Elle n'a pas envie d'y penser. Mais... Peut être que Tullia ignore ce qui s'est passé. Elle sait que les hommes en vert ignorent la guerre qui se passe dans la forêt. Personne entre à Bréciliane maintenant... C'est un endroit maudit. Elle ne peut pas s'empêcher de se demander ce que la "Dame" doit ressentir. La Dame... maîtresse et protectrice des loups... c'est comme ça qu'elle a été décrite. Comme elle doit souffrir. Artémis ne peut pas empêcher un mouvement de recul lorsque la guerrière commence à frapper les cailloux pour allumer le feu. Un ennemi mortel... Même si pour le moment elle ne sait pas trop quoi lui répondre. Un gémissement près d'elle la ramène à la réalité et elle se rend compte que Garmr la regarde tristement. Il sait ce qu'elle ressent apparemment... Et tout ce qu'elle peut faire, c'est laisser ses mains se perdre dans la fourrure sombre avant de murmurer :
"T-trou vert... Détruire f-forêt. Transformé en lieu de m-mort. Animaux devenus fous et... t-tout détruire. Artémis p-perdre meute encore une fois."
Son coeur se contracte dans sa poitrine à ce souvenir. Tellement d'animaux... Des anciens amis avec lesquels elle a rit ou pleuré. Des animaux sur lesquels elle a dormi, près desquels elle a couru toute sa vie. Tous sont morts ou fous maintenant, incapables de la reconnaître.
Artémis... adoptée par b-barbares après quittée Tullia. Eux p-prendre soin d'elle, mais... Armée animaux... massacrer tribu. Artémis encore... p-pouvoir entendre cris d'horreur quand... Quand animaux attaquer. Même arbres devenir d-dangereux maintenant."
Sa forêt est devenue une zone horrible de guerre, de mort et de dévastation. Elle n'ose même pas imaginer le nombre de démons qui doivent s'y promener maintenant ! Ceux des ruines étaient déjà dangereux, mais maintenant, il doit y avoir une véritable armée de ces monstres ! Quant au reste de la question de la jeune femme... Artémis hésite à y répondre. Est-ce qu'elle devrait lui dire qu'elle la cherchait ?
"Artémis... C-chercher s-survivants... Mais rencontrer aucun... rester s-seule jusqu'à rencontrer Garmr..."
Chercher des survivants. Oh oui, elle a essayé, au début. Mais avec le chaos dans la forêt...
Tullia E. Von Raijer
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Deux chasseresses, un gros loup et un cerf
Le feu prenait tranquillement, sous le regard inquiet de la gamine. Ma question semblait l'avoir mise mal à l'aise, et son loup chouina. Quand elle se mit à parler je pouvais entendre la peur dans sa voix. Une peur passée et pourtant encore saisissante. Je fronçais un peu des sourcils quand elle parla d'un trou vert et d'animaux qui se comportent étrangement. ou est ce que j'avais vu ça... Je me rappelais alors ma traversée de la forêt d'Emeraude, ou parfois des démons rôdaient en entourant une faille du voile. Est ce que c'était ça ?
"Trou vert.... tu veux dire une faille ? Il y avait des démons ?"
J'avais entendu dire que les démons étaient capables de rendre les animaux fous, voir de les contrôler même s'ils ne les possèdent pas. Je n'avais jamais assisté à cela, mais la simple idée était terrifiante. Une démon seul c'est déjà un problème, mais si en plus il se constitue une armée d'animaux sauvages et dangereux à souhait, on est tous mal barrés. Je m'éloignais un peu de là où était le feu, regardant par terre en poussant les feuilles et les branches avec mon pied. J'avais vu plusieurs gros cailloux dans le coin, et j'en trouvais un qui était assez épais et plat. Je le ramenais près du feu, l'époussetant un peu avant de prendre le morceau de viande préparée par Artemis et me mettre à le découper dessus, comme sur une planche.
"Je vois... certaines zones ne sont en sécurité. Déjà entre les engeances restantes, les mages et les templiers fous, et maintenant des démons... tu as bien fait de partir Artemis. Et si tu y retournes, il ne faudra pas y aller seule."
Quelle soit revenue vers le nord était en effet une solution, mais si elle avait eu tout le temps l'habitude de vivre comme les sauvages de Bréciliane elle n'allait pas trouver son bonheur ici à Férelden. Je découpais la viande en plus fines lamelles, plus facilement cuisable et mangeable. Je posais ensuite le tout sur le côté, allant remettre du bois dans le feu pour faire plus de braises.
"Du coup tu erres ici sans vraiment savoir ou aller, ou bien tu dois rejoindre une autre... tribu remontée vers le nord ? Tu sais qui tu dois rejoindre ?"
Je lui jetais un coup d'oeil. Mais est ce qu'il y avait vraiment des gens comme elle avait croisé qui étaient remontés jusqu'ici ? Ou pouvait elle aller ? Même en compagnie d'un loup elle restait en danger, et qu'on la capture pour être balancée dans une cage d'esclavagiste ou bien se retrouver caillassée par des villageois méfiants n'était plus qu'une question de temps. Elle était peut être sauvage, mais même ici elle aura du mal à rester assez cachée tout en survivant comme il faut.
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"Trou vert.... tu veux dire une faille ? Il y avait des démons ?"
J'avais entendu dire que les démons étaient capables de rendre les animaux fous, voir de les contrôler même s'ils ne les possèdent pas. Je n'avais jamais assisté à cela, mais la simple idée était terrifiante. Une démon seul c'est déjà un problème, mais si en plus il se constitue une armée d'animaux sauvages et dangereux à souhait, on est tous mal barrés. Je m'éloignais un peu de là où était le feu, regardant par terre en poussant les feuilles et les branches avec mon pied. J'avais vu plusieurs gros cailloux dans le coin, et j'en trouvais un qui était assez épais et plat. Je le ramenais près du feu, l'époussetant un peu avant de prendre le morceau de viande préparée par Artemis et me mettre à le découper dessus, comme sur une planche.
"Je vois... certaines zones ne sont en sécurité. Déjà entre les engeances restantes, les mages et les templiers fous, et maintenant des démons... tu as bien fait de partir Artemis. Et si tu y retournes, il ne faudra pas y aller seule."
Quelle soit revenue vers le nord était en effet une solution, mais si elle avait eu tout le temps l'habitude de vivre comme les sauvages de Bréciliane elle n'allait pas trouver son bonheur ici à Férelden. Je découpais la viande en plus fines lamelles, plus facilement cuisable et mangeable. Je posais ensuite le tout sur le côté, allant remettre du bois dans le feu pour faire plus de braises.
"Du coup tu erres ici sans vraiment savoir ou aller, ou bien tu dois rejoindre une autre... tribu remontée vers le nord ? Tu sais qui tu dois rejoindre ?"
Je lui jetais un coup d'oeil. Mais est ce qu'il y avait vraiment des gens comme elle avait croisé qui étaient remontés jusqu'ici ? Ou pouvait elle aller ? Même en compagnie d'un loup elle restait en danger, et qu'on la capture pour être balancée dans une cage d'esclavagiste ou bien se retrouver caillassée par des villageois méfiants n'était plus qu'une question de temps. Elle était peut être sauvage, mais même ici elle aura du mal à rester assez cachée tout en survivant comme il faut.
Artémis
Messages : 33
Ignorer le feu. Surtout ne pas le regarder. Alors que les flammes commencent à s'élever lentement, Artémis préfère laisser ses mains se perdre dans la fourrure du cou de Garmr, lequel gémit en entendant parler du massacre dans la forêt. L'énorme loup tourne la tête vers elle pour lui lécher la joue et elle se dépêche d'enfouir sa visage dans les poils étrangement doux pour ne plus avoir à regarder les flammes. La voix de Tullia résonne subitement, attirant son attention lorsque la guerrière lui demande si elle parle de la "faille" et s'il y avait des démons. Oh, ça oui... son corps entier en frissonne : ça oui, pour y avoir beaucoup de démons, il y en avait.
"Animaux... d-devenir fous. T-tout détruire autours eux. Pas reconnaître amis. Yeux d-devenir v-verts."
C'était surtout ça le pire : ces yeux verts. La lumière verte qui en sortait. Tout comme le ciel, tout comme les trous qui apparaissaient. Son corps frisonne un peu plus et un glacial courant d'air passant sur elle n'arrange pas du tout la situation. Garmr semble d'ailleurs s'en rendre compte, collant son corps contre le sien pour essayer de la réchauffer ce qui la fait sourire. Pour se distraire, elle continue à caresser la chaude fourrure noire de son frère tout en fixant la garde, notant la manière dont cette dernière utilise ce que la nature donne pour faire chauffer la viande. Une pierre plate posée près des flammes. La femme la regarde en retour avant de se remettre à parler, lui expliquant quelque chose qu'elle a vite appris à détester, bien qu'elle reconnaisse la vérité dans chaque mot :
"Je vois... certaines zones ne sont en sécurité. Déjà entre les engeances restantes, les mages et les templiers fous, et maintenant des démons... tu as bien fait de partir Artemis. Et si tu y retournes, il ne faudra pas y aller seule."
Elle ne peut pas s'empêcher de fermer les yeux en entendant ces mots. La forêt lui manque, mais... elle n'a nulle part à y retourner. Elle se rappelle de sa caverne où elle rangeait les objets qu'elle trouvait au fil de ses promenades. La seule idée d'y retourner lui glace le sang maintenant : la forêt n'est plus qu'un lieu de mort et de désolation où seuls les démons peuvent vivre. Elle se rappelle d'un coup de l'ancien et elle ne peut pas s'empêcher de se demander si le vieux Sylvan va bien ou si lui aussi a été emporté par cette folie.
"Artémis... p-pas pouvoir retourner forêt... T-trous verts partout. Tous animaux être f-fous m-maintenant... Démons être s-seuls pouvoir vivre forêt..."
Une forêt où elle a vécu pratiquement toute sa vie, où elle a toujours été la bienvenue et ou elle pensait qu'elle pourrait vivre pour toujours... désormais un enfer dans lequel elle ne peut pas aller. Ses pensés deviennent de plus en plus sombre et elle étreint un peu plus Garmr, l'énorme loup passant à nouveau sa langue sur sa joue en gémissant. Ils sont tous les deux des bannis... des sans meutes dont personne ne veut. La voix de la jeune femme reprend, la sortant de ses pensés. Le regard de la jeune femme est... étrange. Troublé. Elle reconnaît vaguement cet éclat : le chaman avait exactement le même lorsqu'elle partait seule dans la forêt.
"Du coup tu erres ici sans vraiment savoir ou aller, ou bien tu dois rejoindre une autre... tribu remontée vers le nord ? Tu sais qui tu dois rejoindre ?"
Elle se contente de secouer timidement la tête sur les côtés comme réponse alors que ses mains continuent à se perdre dans la chaude fourrure. Non, elle n'a personne... et elle ne sait pas où aller. Elle n'a pas envie de se rendre dans une ville : c'est froid, sans nature et les gens sont effrayants. Les humains en général sont effrayants, bien que chose étrange, elle ne ressent pas ça avec Tullia.
"Artémis... t-toute seule. tribu détruite. P-pas pu trouver survivants. Juste essayer survivre. Soldats r-rouges faire peur et... Capes v-vertes manquer respect à nature. Artémis... juste..."
Elle hésite pour le coup. Si, elle cherchait quelqu'un. Elle a cherchée cette personne pendant plusieurs mois, sans savoir où la trouver ou même si elle était encore vivante. Cette personne est avec elle maintenant, mais elle n'arrive pas à savoir si elle peut lui parler ou pas de ce désir. Elle-même ne comprend pas pourquoi elle voulait tellement la revoir. Peut être parce qu'en dehors de la meute, puis de la tribu... c'était la seule personne avec qui elle s'est sentie en sécurité ? Et puis... elle avec leurs couleurs de cheveux et surtout, l'écho qu'elle ressent... La sauvagerie de la jeune femme semble avoir disparue, mais même ainsi, il en reste encore des traces qu'elle arrive à ressentir.
"Artémis... A-Artémis v-vouloir..."
L'odeur de viande en train de cuire commence à s'élever lorsque Tullia place les premiers morceaux au feu. Une odeur qui provoque une crampe à son estomac, suivi par un léger grondement au même endroit. Mais elle ne peut pas s'empêcher de se plonger à nouveau dans ce désir, sans comprendre pourquoi. Pourquoi est ce qu'elle voulait tellement revoir Tullia après ce temps ?
"Artémis... v-vouloir... r-r-revoir T-Tullia..."
"Animaux... d-devenir fous. T-tout détruire autours eux. Pas reconnaître amis. Yeux d-devenir v-verts."
C'était surtout ça le pire : ces yeux verts. La lumière verte qui en sortait. Tout comme le ciel, tout comme les trous qui apparaissaient. Son corps frisonne un peu plus et un glacial courant d'air passant sur elle n'arrange pas du tout la situation. Garmr semble d'ailleurs s'en rendre compte, collant son corps contre le sien pour essayer de la réchauffer ce qui la fait sourire. Pour se distraire, elle continue à caresser la chaude fourrure noire de son frère tout en fixant la garde, notant la manière dont cette dernière utilise ce que la nature donne pour faire chauffer la viande. Une pierre plate posée près des flammes. La femme la regarde en retour avant de se remettre à parler, lui expliquant quelque chose qu'elle a vite appris à détester, bien qu'elle reconnaisse la vérité dans chaque mot :
"Je vois... certaines zones ne sont en sécurité. Déjà entre les engeances restantes, les mages et les templiers fous, et maintenant des démons... tu as bien fait de partir Artemis. Et si tu y retournes, il ne faudra pas y aller seule."
Elle ne peut pas s'empêcher de fermer les yeux en entendant ces mots. La forêt lui manque, mais... elle n'a nulle part à y retourner. Elle se rappelle de sa caverne où elle rangeait les objets qu'elle trouvait au fil de ses promenades. La seule idée d'y retourner lui glace le sang maintenant : la forêt n'est plus qu'un lieu de mort et de désolation où seuls les démons peuvent vivre. Elle se rappelle d'un coup de l'ancien et elle ne peut pas s'empêcher de se demander si le vieux Sylvan va bien ou si lui aussi a été emporté par cette folie.
"Artémis... p-pas pouvoir retourner forêt... T-trous verts partout. Tous animaux être f-fous m-maintenant... Démons être s-seuls pouvoir vivre forêt..."
Une forêt où elle a vécu pratiquement toute sa vie, où elle a toujours été la bienvenue et ou elle pensait qu'elle pourrait vivre pour toujours... désormais un enfer dans lequel elle ne peut pas aller. Ses pensés deviennent de plus en plus sombre et elle étreint un peu plus Garmr, l'énorme loup passant à nouveau sa langue sur sa joue en gémissant. Ils sont tous les deux des bannis... des sans meutes dont personne ne veut. La voix de la jeune femme reprend, la sortant de ses pensés. Le regard de la jeune femme est... étrange. Troublé. Elle reconnaît vaguement cet éclat : le chaman avait exactement le même lorsqu'elle partait seule dans la forêt.
"Du coup tu erres ici sans vraiment savoir ou aller, ou bien tu dois rejoindre une autre... tribu remontée vers le nord ? Tu sais qui tu dois rejoindre ?"
Elle se contente de secouer timidement la tête sur les côtés comme réponse alors que ses mains continuent à se perdre dans la chaude fourrure. Non, elle n'a personne... et elle ne sait pas où aller. Elle n'a pas envie de se rendre dans une ville : c'est froid, sans nature et les gens sont effrayants. Les humains en général sont effrayants, bien que chose étrange, elle ne ressent pas ça avec Tullia.
"Artémis... t-toute seule. tribu détruite. P-pas pu trouver survivants. Juste essayer survivre. Soldats r-rouges faire peur et... Capes v-vertes manquer respect à nature. Artémis... juste..."
Elle hésite pour le coup. Si, elle cherchait quelqu'un. Elle a cherchée cette personne pendant plusieurs mois, sans savoir où la trouver ou même si elle était encore vivante. Cette personne est avec elle maintenant, mais elle n'arrive pas à savoir si elle peut lui parler ou pas de ce désir. Elle-même ne comprend pas pourquoi elle voulait tellement la revoir. Peut être parce qu'en dehors de la meute, puis de la tribu... c'était la seule personne avec qui elle s'est sentie en sécurité ? Et puis... elle avec leurs couleurs de cheveux et surtout, l'écho qu'elle ressent... La sauvagerie de la jeune femme semble avoir disparue, mais même ainsi, il en reste encore des traces qu'elle arrive à ressentir.
"Artémis... A-Artémis v-vouloir..."
L'odeur de viande en train de cuire commence à s'élever lorsque Tullia place les premiers morceaux au feu. Une odeur qui provoque une crampe à son estomac, suivi par un léger grondement au même endroit. Mais elle ne peut pas s'empêcher de se plonger à nouveau dans ce désir, sans comprendre pourquoi. Pourquoi est ce qu'elle voulait tellement revoir Tullia après ce temps ?
"Artémis... v-vouloir... r-r-revoir T-Tullia..."
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Deux chasseresses, un gros loup et un cerf
L'enfant avait l'air vraiment terrifiée par ce qu'il s'était passé là bas. Elle était seule et ne semblait pas vouloir y retourner. Que pouvait elle faire maintenant ? En regardant la viande griller et la retournant parfois de la pointe de mon couteau je réfléchissais. Une gamine comme ça était une cible parfaite pour les esclavagistes ou pour toute personne mal intentionnée. Elle avait l'air se savoir se débrouiller et avait un loup, mais avec sa constitution de crevette ça avait ses limites. Elle devait trouver protection, mais chez qui ? Un orphelina semblait hors de question, elle ne s'intègrerait pas et en l'espace d'une journée elle s'enfuirait. Et de toute manière ils n'accepteraient pas le loup. La Chantrie ? Non, c'est pas forcément mieux... Je réfléchissais, écoutant d'une oreille distraite ce que disais la petite. Mais quand j'entendis sa dernière phrase qui me concernait directement, je me figeais et la fixais avec surprise.
"P....Pardon ?"
Elle voulait ... venir avec moi ? Etait ce à cause du couteau, parce que je lui faisais à manger ? On ne s'était vu qu'une fois, et à l'époque ou j'étais encore avec le démon en moi. Je ne voyais pas forcément cela d'un très bon oeil. qu'est ce que je pouvais lui apporter, alors que j'étais le genre de personne à n'être que dans des situations pas possibles ? Hésitante, j'essayais avec un sourire de lui expliquer en quoi ce n'était pas vraiment une bonne idée.
"Tu sais que je suis une garde des ombres, le genre de personne qui est tout le temps dans des situations dangereuses ET des endroits dangereux, non ? Je ne pense pas que tu ais vraiment intérêt à me suivre..."
Je retournais la viande une dernière fois, appuyant avant la lame pour la faire grésiller contre la pierre.
"Ne te méprends pas, c'est flatteur hein, mais je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée... Pourquoi ne pas chercher un chasseur ? Ils sont proches de la nature et sont tout le temps dans la forêt. Ca pourrait le faire non ? Avec moi, je crains que tu ne puisses pas être en sécurité et que tu n'apprendras rien de très... mh... normal."
Elle était une enfant sauvage et rester dans un endroit reculé avec de la nature ou elle ne paniquerait pas me semblait le mieux. Bon, il faudra trouver un chasseur qui n'est pas du genre à s'en prendre aux loups ni à son compagnon, et qui accepte une apprentie. Damn, ça ne va pas être facile...
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"P....Pardon ?"
Elle voulait ... venir avec moi ? Etait ce à cause du couteau, parce que je lui faisais à manger ? On ne s'était vu qu'une fois, et à l'époque ou j'étais encore avec le démon en moi. Je ne voyais pas forcément cela d'un très bon oeil. qu'est ce que je pouvais lui apporter, alors que j'étais le genre de personne à n'être que dans des situations pas possibles ? Hésitante, j'essayais avec un sourire de lui expliquer en quoi ce n'était pas vraiment une bonne idée.
"Tu sais que je suis une garde des ombres, le genre de personne qui est tout le temps dans des situations dangereuses ET des endroits dangereux, non ? Je ne pense pas que tu ais vraiment intérêt à me suivre..."
Je retournais la viande une dernière fois, appuyant avant la lame pour la faire grésiller contre la pierre.
"Ne te méprends pas, c'est flatteur hein, mais je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée... Pourquoi ne pas chercher un chasseur ? Ils sont proches de la nature et sont tout le temps dans la forêt. Ca pourrait le faire non ? Avec moi, je crains que tu ne puisses pas être en sécurité et que tu n'apprendras rien de très... mh... normal."
Elle était une enfant sauvage et rester dans un endroit reculé avec de la nature ou elle ne paniquerait pas me semblait le mieux. Bon, il faudra trouver un chasseur qui n'est pas du genre à s'en prendre aux loups ni à son compagnon, et qui accepte une apprentie. Damn, ça ne va pas être facile...
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