Céleste (finie)

Histoire : La naissance de Céleste n'est pas ce que l'on pourrait qualifier d’événement désiré. Elle n'est rien d'autre que le fruit d'une aventure de quelques heures entre sa mère, danseuse de corde dans une troupe de spectacle itinérante de Férelden, et un badaud très probablement subjugué par la prestation et l'aura dégagée par l'acrobate. Cependant, bien qu'étant une enfant indésirée, elle n'en fut pas pour autant mal aimée. Bien au contraire. Céleste fut certes élevée sans la présence d'un père, qui ignorait tout de son existence, mais entourée par la grande famille que constituait la troupe de spectacle dans laquelle sa mère se produisait depuis déjà de nombreuses années. Ainsi, l'enfance de Céleste était-elle rythmée par les tournées dans le royaume de Ferelden. Elle grandit bercée par les chants du troubadour et chef de la troupe, un barde à la lyre déchu de la cour orlésienne, et ne se lassait jamais de s'étonner devant les prouesses du cracheur de feu. Cependant, aucun autre art ne trouvait plus de grâce à ses yeux que celui de l'acrobatie pratiqué en particulier par sa mère. C'est la raison pour laquelle elle lui demanda très vite de lui enseigner tout ce qu'elle savait pour qu'elle puisse devenir une acrobate aussi gracieuse et douée qu'elle.

Son entraînement débuta à l'âge de 8 ans et fut bien laborieux. La petite fille se montrait certes souple mais néanmoins très maladroite et très vite découragée de ne pas atteindre le même niveau que sa mère rapidement. Un jour, alors âgée de 11 ans et que la contrariété d'avoir de nouveau mal exécuté une figure l'aveuglait de rage, elle fit une terrible chute de quelques mètres sur un parterre de paille. Elle s'en tira avec une fracture de la jambe et ses aînés se révélèrent formels, aucune chance pour elle de pouvoir remarcher et encore moins faire des acrobaties avant un bon moment. Déçue et surtout frustrée, Céleste ne l'entendit pas de cette oreille et elle chercha n'importe quel moyen pour accélérer sa rémission. Elle alla jusqu'à se frotter énergiquement sa jambe meurtrie avec de l'ail, réputé pour soigner les maux, pour favoriser la guérison. Il lui sembla parfois se sentir beaucoup mieux l'espace d'un instant avant que la douleur ne vienne à nouveau l'assaillir, la contraignant à la patience. Mais plus que d'une fracture, c'est surtout d'une peur panique des hauteurs dont elle écopa. En effet, une fois guérie, Céleste ne fut plus jamais capable de remonter sur une corde.

Blessée mais aussi déçue de ne pas pouvoir marcher dans les pas de sa mère, Céleste se dévoua à tout autre chose et se tourna vers les animaux. Auprès d'eux elle trouva une grande source de réconfort. A la manière d'une petite palefrenière, elle se voua avec beaucoup d'application aux soins, à l'alimentation et l'entretien des quelques chevaux que possédait la troupe. Elle s'attacha plus particulièrement au plus jeune d'entre eux, Bayard, âgé alors de 4 ans. Son caractère parfois réfractaire et sa vivacité en faisait un animal difficile à dresser. Son débourrage en avait d'ailleurs fait suer plus d'un. Il s'avéra cependant  que le courant passa facilement entre lui et Céleste. Certainement car tous deux s'avéraient pouvoir être parfois des têtes de mule.

En parallèle, la jeune fille en profita pour se mettre à l'équitation et s'en découvrit très vite une passion. Seulement, cette dernière manqua de lui coûter la vie à l'occasion d'une chevauchée au galop qu'elle crut pouvoir maîtriser. Ses faiblesses techniques lui firent perdre le contrôle de sa monture et elle manqua de tomber lourdement au sol et par conséquent de se rompre le cou, Céleste se rattrapa de justesse en effectuant une prouesse acrobatique et parvint à reprendre les rênes de sa chevauchée.

Cet épisode se révéla être l'élément déclencheur de ce qui allait devenir son domaine de prédilection. L'adrénaline qu'elle avait ressenti lors de cette expérience mais aussi le souvenir des sensations agréables qu'elle avait pu connaître lorsqu'elle s'entraînait à la danse sur corde achevèrent de la convaincre de retenter l'exploit mais cette fois-ci, sans prise de risque. Les quelques essais, bien que basiques, furent fructueux et c'est ainsi qu'elle se mit à la voltige équestre. Bayard, aussi casse-cou qu'elle, sembla prendre autant de plaisir qu'elle à l'exercice.

A l'âge de 13 ans et après de longs mois d'entraînement et de perfectionnement, on accorda à Céleste le droit de se produire en public à l'occasion d'une performance dans un petit village. Elle clôtura le spectacle admirablement. Ainsi, elle devint un membre à part de la petite troupe et gagnait à présent quelques pièces d'or lui permettant de gagner en indépendance. Elle participait pleinement à la survie de son groupe familial mais s'autorisait aussi quelques petits plaisirs dans les vêtements ou les accessoires afin de rendre ses prestations plus admirables aux yeux des spectateurs. Ainsi s'écoulèrent les sept années qui précédèrent le 5ème enclin. Céleste voyageait, performait et devint une adulte. Bien sûr, la vie n'était pas tous les jours facile, elle et les siens connaissaient leur lot de fiasco artistiques, parfois la générosité des spectateurs n'était pas au rendez-vous et lorsque la météo s'y mettait, il pouvait arriver qu'ils manquent de quoi manger pendant quelques jours. Heureusement, le barde, vétéran du groupe, parvenait toujours à apaiser les cœurs de ses protégés en taquinant les cordes de sa lyre dont les notes harmonieuses étaient accompagnées de ballades merveilleuses que Céleste connaissait par coeur.

Mais l'an 9:30 du Dragon et ses hordes d'engeances surgies des Tréfonds amenèrent des temps sombres en Férelden et frappèrent durement ses habitants. Céleste se rendit compte de l'importance de son travail, aussi précaire soit il lorsqu'elle voyait sur les visages des enfants un sourire ravi et des yeux écarquillés de ravissement car le temps d'un spectacle, leurs soucis s'envolaient. Parfois, on les chargeait même de donner des nouvelles à des parents vivant dans des villages éloignés. Même si elle était heureuse de pouvoir donner pour quelques heures le sourires à des âmes touchées par la tragédie, elle était bien consciente qu'elle et les siens courraient de grands dangers à écumer les routes sans autre protection que les quelques lames que les hommes savaient à peine manier.

La tragédie les toucha personnellement alors qu’ils tentaient de rallier un petit village situé dans les environs d’Amaranthine au cours de l’an 9 :31 du Dragon. L’Enclin n’était pas encore contenu et lors de leur périple, ils tombèrent sur un groupe d’engeances enragées. La confusion régna pendant de longues minutes pendant lesquelles, la quasi totalité de la troupe d'artistes fut malheureusement massacrée jusqu'à l'arrivée d'un groupe de gardes des ombres qui les occupèrent suffisamment pour permettre aux survivants : Céleste et le vieux barde de s'enfuir au galop sur le dos de Bayard. Ce n'est que lorsqu'ils parvinrent à trouver refuge dans une auberge que Céleste réalisa les pertes qu'elle venait de subir d'autant que sa mère faisait partie des victimes. Il lui fallut de longs mois pour faire son deuil, et encore il était surtout nécessaire pour elle et le vieux barde de reprendre une activité s'ils ne voulaient pas mourir de faim. Ils avaient déjà repoussé autant que possible l'inévitable en vendant le peu de bien qu'il leur restait notamment le fidèle destrier de Céleste. Un autre deuil qu'elle dut assumer rapidement pour sa propre survie. Le vol à la sauvette auquel il lui arrivait de s'adonner de temps en temps n'aurait su leur suffire très longtemps encore plus si elle se faisait prendre.

Dépourvue de son compagnon à quatre pattes pour effectuer ses prouesses techniques, son vieux protecteur décida de la former à son art afin d'en faire une barde. Il en fit donc son apprentie et lui transmis toutes les connaissances qu'il avait à sa disposition entre autre concernant la cour orlésienne dont il avait fait partie il y a bien longtemps. Il lui enseigna l'art de la louange et de la poésie. Bien sûr, elle connaissait déjà parfaitement l'ensemble de son répertoire et elle n'eût aucun mal à l'intégrer. En revanche, plus d'une fois elle songea à renoncer face à la fausseté des notes qui s'échappaient de sa voix ou encore de son instrument, la lyre de son mentor, qu'elle mit bien deux années à maîtriser sur le bout des doigts. Quand cela fut acquis, elle put enfin se produire devant un public.

L'apprentie devint alors une barde confirmée et elle finit par assumer seule les besoins du reliquat de famille qui lui restait. En effet, son mentor que les années accablaient, tomba malade et ils prirent la décision de s'établir dans une gargote des bas-fonds de Denerim, la capitale où ils pensaient avoir le plus de chances. Céleste se produisait le plus souvent possible dans une auberge afin de gagner sa vie mais aussi d'avoir les fonds nécessaires pour se procurer des remèdes destinés à son mentor. Malheureusement, les affres de la vie et de la vieillesse n'étaient malheureusement pas un mal que quelques onguents pouvaient faire disparaître. La mort vint emporter le vieux barde alors que la jeune femme travaillait. Elle pleura et joua pendant de longues heures lorsqu'elle le constatât à son retour.

Ses hommages terminés, là voilà qui se retrouvait à présent seule et l'idée d'avoir enfin son propre destin en main l'effrayait tout autant qu'elle l'enthousiasmait.

Félicitation, Celeste tu es maintenant officiellement,
Validé(e) !

Avis du staff sur ta présentation : bienvenue à notre barde Fereldienne. Soit bien sûr par contre de faire la différence entre barde Orlésien et barde en ferelden !

Maintenant que je suis validé(e), que faire ? Maintenant que ton groupe a été attribué, tu débloques plusieurs nouvelles fonctionnalités sur le forum ! Tu as désormais accès au flood où tu pourras t'amuser autant de fois que tu le voudras. N'hésite pas à donner un coup de pouce au forum, en votant pour nous aux topsites afin de pouvoir avoir plus de visibilité et obtenir de nouveaux joueurs sur notre plateforme !

Mais avant toute chose, tu peux avoir accès à la section Relations et Annexes jusque là invisible !.
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