Anora Mac Tir | Devoir et Orgueil [TERMINE]

Anecdotes : ◇ Son goût immodéré du vin lui est venu avec le temps, nottamment du fait de soirées trop longues à plancher sur des dossiers, où elle n’avait que son verre pour seule compagnie.◇ L'une des très rares sensibleries d'Anora semble être pour ses chiens et faucons, dont elle apprécie particulièrement les performances de chasse. Il lui arrive quelques rares fois de s'en occuper elle-même, juste par simple plaisir de passer du temps avec eux. ◇

Description psychologique : Des mots de beaucoup, Anora avait le caractère qui sied à la place, sa place, celle de reine. Elle s’y était préparée depuis l’enfance, se forgeant par une éducation de noble féreldienne, aussi à l’aise dans les choses de la cour que dans le maniement de l’épée. Outre cette enfance, la dame soufflait qui le voulait par cette manière innée qu’elle avait de détenir, à l’insu de tout, le pouvoir sur son monde. On la disait bien volontiers excessive, dominatrice, une dame de fer tout entière en costume de soie. Une bien froide et cassante personnalité. Tant et si bien que l’on jurerait d’elle qu’elle n’est que insensibilité, alors qu’en vérité, comme en tout, il n’en est rien. C’est toute l’ambivalence d’Anora, mégère en deuil de l’homme qu’elle aimait, blessée par les évènements où elle n’a été qu’un pion de son père, humiliée par le couronnement de son beau frère bâtard, résignée, simplement à sa place de conseillère de l’ombre.

Description physique : Si on lui ôtait son caractère, Anora, certainement,aurait été déclarée plus jolie chose que Ferelden n’ai jamais produite. Plutôt haute, sans trop l’être, un corps agréable, une face charmante. Voilà ce que l’on se souvenait d’elle de visu, mais le temps était ce qu’il était, et Anora, quand bien même demeurait-elle digne, faisait avec cette triste réalité. Son visage si plein s’était creusé, lui donnant des traits plus anguleux, rappelant davantage son père, triste de mémoire, que sa mère, dont elle avait hérité la blondeur et les charmes. Ses yeux bleux s’étaient comme davantage obscurcis, comme reflet eux-même de ces sombres années. Son nez, longue pointe, avait aussi cet angle crochu qu’elle tenait de son paternel, juste au dessus de lèvres encore pleines, qu’elle savait magnifier. Elle vieillissait, et pourtant, l’âge lui donnait une autre beauté, plus noble, plus mesurée, d’un brasier moins triomphal que dans sa jeunesse, mais qui craquait encore vivement, attirant à elle les regards et les soupirs...

Histoire :

Dans ses souvenirs les plus lointains, Anora sentait la dure main de son père autour de la sienne. Sa propre main était petite et fragile, avec des doigts beaucoup trop courts. Elle entendait autour d’elle le vacarme des chevaux et des armes, l’odeur musquée, animale, qui planait autour d’elle. Elle aimerait cette odeur, plus tard, celle qui lui évoquait les cavalcades de la chasse et de la guerre. En cet instant, elle ne l’appréciait guère, regrettant le confort qu’elle pouvait avoir auprès de sa mère. Elle en avait fait un de ses légendaires caprices en arrivant, alors que son paternel l’emmenait avec lui à travers les volées de marche du chateau. Le reste lui échappait, elle se souvenait seulement de longues heures assises, la menée de la justice, et son sourire. Le sourire effronté de Cailan, qui s’était assis à côté d’elle. Ses cheveux blonds, sa tête ronde, un peu joufflue de gamin, la manière dont il se balançait sur sa chaise sous le regard inquisiteur de son accompagnateur. Elle se souvenait comme il essayait de la chercher, et comme elle le repoussait en enrageant, alors qu’on leur demandait à tous deux le silence. C’était peut-être le seul moment de leur existence où il avait pu se le permettre. Son sourire d’idiot, elle s’était fait un plaisir, après, de lui faire ravaler… Ou le faire s’étaler davantage sur son visage, d’amour, d’admiration...

Sa vie s’était alors résumée à une valse entre la demeure de sa naissance et la nouvelle, celle qui n’était pas la sienne, mais allait le devenir. Son père avait eu souhait de lui faire découvrir toutes les facettes du pouvoir, son futur rôle, la guidant dans la capitale, alors qu’elle même était juste assez grande pour comprendre qu’elle épouserait Cailan plus tard. Ce dernier profita brièvement de son statut d’ainé, découvrant bien vite qu’Anora n’était pas la petite poupée fragile que laissait penser son apparence. Au contraire, l’enfant faisait bien vite preuve d’un terrible caractère, manipulatrice à souhait, menant par le bout du nez le prince, qui se fit bientôt son meilleur ami. Anora refusait tout contact avec les autres enfants, les estimant pas à la hauteur d’eux deux, ne souhaitant passer son temps qu’avec son fiancé, dont elle dirigeait tous les jeux.

Cette arrogance qui était la sienne, ses tuteurs aussi en furent victimes, aucun ne pouvant dompter réellement l’enfant quand celle-ci s’exprimait. A dire vrai, elle n’avait de respect pour nul d’entre eux, le seul ayant grâce à ses yeux étant son père. Elle avait toujours eu cette admiration pour Loghain, dont l’autorité seule pouvait la calmer et la rentrer dans le rang. Peut-être était-ce toute l’étendue de l’intelligence, la force, l’ambition qu’elle y sentait.

L’âge ne changea pas son caractère, ou peut-être lui permit-il de gagner en finesse, en élégance. La petite fille caractérielle qu’elle était ne se manifestait guère sur le charmant visage qui était le sien, celui d’une princesse consort, belle et sage, qui assumait parfaitement son rôle, quand Cailan, de garçon solitaire un peu turbulent, était devenu homme nettement plus dispersé, que les affaires de l’état ennuyaient. En cela, ce mariage fut à la fois la chance et le malheur d’Anora. Son homme lui laissa sans broncher à gérer toutes les affaires de gestion du royaume, se contentant d’un rôle nettement plus représentatif, d’autant plus lorsqu’il accéda au trône. C’est dans cet ouvrage que la jeune femme resplendit le plus, exerçant sans entraves son pouvoir, régissant avec attention ce royaume qui était désormais le sien. Autant qu’à sa place, elle demeurait fidèle à son cher, son imbécile heureux d’époux, qui était autant son premier ami que le premier amour naissant de ce mariage arrangé. Elle prit de fait aussi difficilement les infidélités de son mari, lesquelles semblaient parfaitement traduire la distance qu’il plaçait entre eux. Lui faisant mine d’être ce bon et glorieux roi, aimé du peuple autant que de quelques demoiselles triées sur le volet, elle, cette figure froide, manipulatrice, que l’on chuchotait être stérile, à sa grande honte. Pour autant, nombre concédaient avec raison que sans sa présence, le royaume n’aurait été que champs de ruines, et que la reine était bien meilleure à l’ouvrage que l’imbécile sur le trône. En cette période où il lui arrivait à bien des moments de ressentir une intense solitude, elle trouvait toujours le soutien de son père, lui qui encore et toujours, demeurait au service du royaume, le seul, au fond, à être digne homme au milieu du marasme qu’était l’humanité.

La mort de Cailan ne fut qu’une flèche dans le coeur de plus, attaquant durement la jeune reine. Bien plus qu’elle ne l’aurait cru. En cette période de troubles, ce fut Loghain qui prit la décision de prendre la régence, lui laissant à nouveau reprendre ce rôle de l’ombre qu’elle avait tenu. Mais la chose n’était aussi aisée qu’avec son époux. Son père avait l’habitude de l’ascendant qu’il exerçait sur elle, mais Anora ne l’entendait pas ainsi. Elle qui avait toujours dirigé son monde, commençait à discuter les décisions paternelles, sa glorieuse image en venant à s’étioler. Les dissensions fragilisaient dangereusement leur union politique, jusqu’à l’arrivée, alors, du garde des ombres et du Iarl de Golefalois en Denerim, qui convinrent de la rencontrer. Ce projet d’entrevue fit voler en éclat l’alliance.

Accusée de trahison par un lieutenant fidèle de Loghain, emprisonnée contre son gré et obligée de fuir la capitale, elle dû se rendre à l’évidence, à sa grande colère, que sa figure paternelle si aimée et adulée, avait voulu l’écarter, pire, était responsable de la mort de son aimé. Ce fut sans doute cette situation particulière qui la fit conclure la plus étrange des alliances, celle avec Alistair Theirin, son beau frère bâtard.

Comment pouvait-on parler de cette relation..? Anora elle-même, après toutes ces années, ne savait tout à fait la décrire. Elle se souvenait nettement de leur rencontre, du dédain entier que l’un et l’autre s’étaient mutuellement portés. Certainement que celui d’Alistair était-il advenu après avoir affronté le masque de méfiance de l’ancienne reine, laquelle ne pouvait supporter de trouver un nouvel usurpateur pour le trône que son père lui avait refusé. Elle le voyait d’ailleurs bien, cette nouvelle alliance ne l’écarterait que davantage, et Alistair se voyait bien mieux favorisé qu’elle.

Tant pis. Elle s’y résignait, peut-être par colère contre son paternel, puis simple raison.

Les choses suivirent leur cours, Loghain fut destitué, banni, la menace fut finalement repoussée par le héros, ou plutôt l’héroine de Ferelden, et comme la jeune femme se doutait, on mit son beau frère sur le trône. Étrangement, elle échappait au sort qui aurait dû l’attendre, celui d’être exilée à son tour ou exécutée. Peut-être était-ce par sa coopération. Toujours était-il qu’on lui proposait même de reprendre le rôle qui avait été le sien durant de longues années, celui de simple ombre du roi, une conseillère avisée qui chuchoterait les grands desseins du royaume. C’était même plus piètre qu’avant, elle n’avait plus son statut d’épouse royale, seulement celui de veuve stérile et fille de parjure.

Ces humiliations, elle ne s’en accommodait que difficilement, nourrissant, toujours, au fond d’elle même, une certaine rancœur. Le vin devint une compagne habituelle, tout autant par habitude que peut-être par goût de noyer cette colère en elle, laquelle ne lui aurait apporté aucun avantage.

Elle ne le savait que trop bien, il était préférable pour elle de se faire oublier... Pour peut-être mieux resurgir, quand viendrait le plus judicieux moment. Celui où elle pourrait prendre ce qu'il lui est dû.

Félicitations, Anora tu es maintenant officiellement,
Validé(e) !
Avis du staff sur ta présentation : J'aime beaucoup ta vision du personnage et je sens déjà que tu vas avoir de bons plans pour elle, hehe *laughs in Drama*

Maintenant que je suis validé(e), que faire ? Maintenant que ton groupe a été attribué, tu débloques plusieurs nouvelles fonctionnalités sur le forum ! Tu as désormais accès au flood où tu pourras t'amuser autant de fois que tu le voudras. N'hésite pas à donner un coup de pouce au forum, en votant pour nous aux topsites afin de pouvoir avoir plus de visibilité et obtenir de nouveaux joueurs sur notre plateforme !

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