Solen, aussi discrète que la brise [Terminé]

Anecdotes : Le mode de vie des Saarebas n’est pas vraiment propice aux anecdotes, celles-ci pourront vous sembler bien fades et insignifiantes ◇ Solen maîtrise le feu avec beaucoup de précision, si bien qu’elle serait capable de brûler les vêtements de quelqu’un sans trop le blesser… Elle n’a jamais essayé, mais si on lui demandait, elle serait capable de le faire… Probablement ◇ Depuis qu’elle a appris à parler, aucun juron n’est sorti de sa bouche, pas même une tournure de phrase vulgaire ! ◇  Si elle est du genre silencieuse et discrète, le bruit et la foule ne la dérangent pas, elle pourrait méditer assise en plein milieu d’une place un jour de marché sans aucun problème ◇ Elle conserve autour du cou le collier qui servait autrefois à bloquer ses pouvoir. Même s'il n'a plus d'effet, sa présence rassure Solen, qui se voit toujours comme un danger. ◇

Description psychologique : Solen signifie « murmure » en Qunlat. La jeune saarebas ne parle que lorsqu’on lui adresse la parole ou que la situation l’impose, et lorsqu’elle doit le faire, c’est à voix basse, le regard fuyant, qu’elle répond. Après tout, elle n’a pas son mot à dire, elle n’est qu’un instrument du Qun, dangereux et instable. Pourtant, de tous les saarebas qu’elle côtoyait, elle était sans doute la plus stable. Presque incorruptible, même le plus rusé des démons aurait du mal à lui donner une seule pensée malsaine.

Car sa discipline, son humilité et le désintérêt total qu’elle porte aux choses matérielles font de son esprit une forteresse imprenable. Toutes les émotions négatives sont chassées afin d’affamer les démons qui pourraient prendre le contrôle. Seule la peur subsiste, ultime faiblesse de Solen, qui lui coûta sa place au sein du Qun. Une terreur si commune et profonde qu’elle doute pouvoir s’en débarrasser un jour : La peur de mourir.

Pourtant, ce n’est pas comme si elle accordait une grande importance à sa vie : Elle n’a qu’un seul centre d’intérêt et il est interdit par le Qun, aucun ami, personne ne tient à elle et son existence même est un danger… Mais elle ne se voit pas mourir pour autant. Et puis, si elle a survécu jusque-là, c’est que l’univers a prévu d’autres choses pour elle. Si elle avait dû périr, à l’instant où elle pulvérisa son arvaarad, elle ne serait jamais parvenue à s’enfuir. Elle serait morte, comme tant d’autres saarebas dissidents avant elle. Cependant, la voilà libre de ses chaînes et loin de sa patrie… Peut-être a-t-elle un rôle à jouer, ailleurs ? Auprès de qui ? Cela, elle ne le sait pas mais fait confiance au destin. Elle devra tout de même se débrouiller seule un moment parmi les kabethari « ceux qu’il faut éduquer ». Un terme qu’elle n’oserait pas employer devant ces derniers, car elle considère n’avoir ni l’autorité, ni la sagesse nécessaire pour enseigner le Qun à qui que ce soit.

Accordant le bénéfice du doute, elle respecte beaucoup les gens, aussi étrange, répugnant voire cruel soit leur comportement. Solen parle peu, mais retient tout ce qu’elle entend et essaye de comprendre le monde et les gens qui l’entourent (qui, de toute façon, ne font qu’un). Elle est persuadée que, faisant partie d’un tout, il suffit d’aider les autres pour se venir en aide à soi-même. Elle est en désaccord silencieux avec la vision conquérante et violente du Qun, qui, selon elle, n’aide en rien à sa compréhension. Elle pense aussi que l’immatériel et les esprits sont une part du Qun et de l’univers et que c’est par le rejet et la crainte mutuelle que les démons sont crée. Elle nourrit, au fond d’elle, l’hypothèse qu’un démon peut être ramené à une forme plus paisible, mais sa seule tentative a échoué et causé son exil.


Description physique : Solen n’est pas très grande pour une Qunari et son attitude dénote du reste de ses congénères qui ont tendance à « prendre de la place ». Elle, préfère longer les murs en marchant le plus discrètement possible. Préférant la simplicité, elle se vêt presque uniquement de noir et laisse pousser sa longue chevelure blanche en une tresse ordonnée. Elle affiche une mine triste et un regard fatigué, au fond duquel vacille une lueur, comme si la vie habitait encore ces orbites cernées de noir. Les sourires sont choses rares sur son visage impassible et une cicatrice, souvenir d’une rude escarmouche, traverse sa pommette, de la joue jusqu’à l’œil. Une de ses cornes est sectionnée, l’autre est marquée d’une encoche. Et enfin, ses lèvres sont ceintes de plusieurs points, marque d’une punition courante chez les saarebas : La bouche cousue.

Histoire : Je m’appelle Solen, enfin… c’est ainsi que l’on me surnomme. Cela signifie « murmure » en Qunlat ; les gens pensent que c’est parce que je parle peu que l’on m’appelle ainsi, mais ce nom me vient d’une autre époque :

Je n’étais qu’une adolescente, mes pouvoirs venaient de se manifester et on m’assignait déjà à un groupe de saarebas sous la supervision d’un avaarad. Cette nouvelle ne me fit ni chaud ni froid, je n’avais aucune idée de ce qu’allait être mon avenir de toute manière, et la perspective de servir le Qun me donna un peu de courage. Les restrictions n’allaient pas tant changer ma façon de vivre. Être arraché et tenu à l’écart des autres Qunaris ? Je n’avais pas d’ami quoi qu’il en soit. Ne plus pouvoir parler à personne excepté à son avaarad ? Je n’étais pas spécialement bavarde auparavant. Seule la perspective de mon propre échec me faisait peur.

Je fus vite rassurée en constatant que mon avaarad était très satisfait. Si je peinais à tirer de grandes quantités de mana de l’immatériel, ma maîtrise était cependant très précise et délicate. Là où les autres saarebas déchaînaient des torrents de flammes, je passais derrière pour contenir ou diriger le feu. La finesse n’était pas forcément le trait le plus recherché chez les mages qunaris, nous étions des armes de guerre après tout. La maîtrise et le contrôle d’un pouvoir est généralement l’étape la plus complexe dans l’apprentissage de la magie, je suppose que du fait de ma prudence naturelle, je n’eus que peu de mal à développer cet aspect.

On disait de moi que j’étais l’élève parfaite. Disciplinée, efficace et obéissante. Il était clair que les démons auraient bien eu du mal à m’atteindre, aussi jeune étais-je. Pourtant, un aspect de mes pouvoirs se révéla problématique.

Un peu avant l’éveil de mes pouvoirs magiques, des formes m’apparaissaient. Au départ floues et incompréhensibles, leur silhouette se précisa au fil du temps et je pus communiquer avec elles. Il s’agissait, tu t’en doutes, d’esprits. Ils étaient, au pire méfiants et réticents, au mieux extatiques, à l’idée de converser librement avec un mortel. Cela dit, ils étaient tous au moins curieux. J’en apprenais tellement sur vous et par la même occasion, sur nous. Ils m’enseignèrent aussi énormément de choses sur l’immatériel, cette contrée qui nous était interdite à nous dans le Qun.

J’avais pris la vilaine habitude de chuchoter aux esprits, mais je me faisais souvent surprendre en train murmurer dans le vent. Cela inquiéta mon avaarad, qui, sans avertissement, me fit passer l’envie de parler seule en me faisant coudre les lèvres pendant un an. Depuis ce jour, je n’ai plus jamais fait l’erreur de parler à voix haute à un esprit… enfin, jusqu’à maintenant. Heureusement pour moi, mon lien avec les esprits ne fut jamais découvert, et cette manie fut interprétée comme un trait d’excentricité.


Le reste de mon apprentissage se déroula sans accident majeur, et je rejoignis très vite la lutte contre les tévintides à Seheron. Les nombreuses escarmouches contre l’Empire n’eurent jamais pour effet d’alimenter une haine factice contre cet ennemi ancestral. Nous les combattions pour qu’ils rejoignent le Qun après tout… Enfin, c’est ce que je croyais… Désormais, j’en doute.

J’ai peur de m’être trompée… Peut-être ai-je fait un terrible choix ce jour où… où j’ai trahi les miens. J’étais pourtant persuadée qu’il s’agissait de la bonne chose à faire… Dis-moi ce que tu en penses, je t’en prie.

C’était il y a quelques lunes, un saarebas se transforma en abomination et ce fut à nous de le détruire. Ce que nous pensions être un accident isolé, se révéla être la conséquence d’un bien plus gros problème. Le démon qui avait possédé le saarebas était parvenu à ses fins, car ce dernier avait pu s’aventurer dans l’immatériel, cela dit, nous ne savions pas encore comment il avait fait. En parallèle de tout cela, le peu d’esprits que je connaissais et qui venaient me rendre visite disparut du jour au lendemain. Cela éveilla mes soupçons, et ceux-ci furent confirmés lorsque je trouvai par accident du lyrium, habituellement proscrit, dans les affaires de mon avaarad.

Il était clair qu’il y avait un lien entre lui et l’incident de l’abomination… Je dois dire qu’il était étrange depuis ces derniers temps. Lui qui était autrefois si prudent, nous poussait de plus en plus à explorer nos pouvoirs. Et s’il n’avait rien perdu de sa cruauté, il y avait autre chose qui animait son regard, comme une soif. Il se faisait de plus en plus invasif, voire… intrépide… avec moi. Il ne semblait pourtant nourrir que du dégoût pour ma personne jusqu’à présent, et je m’en accommodais parfaitement.

Je décidai d’enquêter par moi-même, en sachant que personne ne porterait de crédit à ma parole si je signalais mes soupçons. Il me suffit de suivre discrètement les déplacements nocturnes de mon avaarad, qui abandonna momentanément son rôle de surveillant, jusqu’à un bosquet reculé. Ce que j’y vis m’emplit à la fois de terreur et de fascination. Un démon du désir, blessé et affalé sur le sol et à son chevet, l’homme qui nous avait sermonné tant de fois sur le danger que représentaient ces créatures. Il me suffit de tendre l’oreille pour comprendre qu’il était complètement manipulé. Elle parlait de lui apporter de quoi « la nourrir » en échange de plaisirs et de pouvoirs et lui, semblait boire chacune de ses promesses.

La suite est assez confuse, et j’ai trop honte pour m’étendre là dessus. Dis-toi simplement que j’ai tenté de le raisonner, mais qu’il n’y avait rien à faire. J’ai jugé que pour le bien du Qun, je ne pouvais pas le laisser continuer à écouter ce démon. Et pour l'arrêter, il n'y avait qu'un seul moyen. Sans magie, à cause du collier qui bloquait mes pouvoirs, je dus me faufiler dans son dos et... À l'aide de mes chaînes et toute ma volonté... Mettre fin à ses jours... Lentement.

Je venais de tuer mon avaarad, et je n’avais aucune preuve de sa culpabilité. De plus, j’avais agi sans l’autorisation d’un supérieur. La conséquence, je ne la connaissais que trop bien : La mort, par le suicide ou l’exécution. Je savais que c’était comme ça, et j’avais en quelque sorte accompli ma mission en abattant un traître. « Asit tal-eb », cela doit être. Si je devais mourir maintenant, ainsi soit-il… C’est ce qu’aurait dit un véritable qunari. Mais moi, je suis lâche.

Jusqu’à ce moment, je n’avais jamais eu l’impression de vraiment tenir à la vie… Pourtant, je ne me voyais pas non plus la perdre. Je ne sais pas pourquoi, mais soudainement et pour la première fois, mon esprit se rebella contre cette idée que ma place dans le Qun était d’être une mage de guerre muselée et contrôlée. Peut-être que finalement, mon destin se trouvait ailleurs. Et alors que je me tenais, debout, face au corps encore frais du traître, se jouait une bataille en mon esprit. Une bataille durant laquelle la peur écrasa le devoir et à l’issue de laquelle, je pris mes jambes à mon cou après m'être emparé du bâton de commande pour désactiver le collier.

La suite n’est qu’une longue fuite. Je dus me cacher, vendre mon bâton à un passeur et même voler de la nourriture. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis rassurée de pouvoir parler à quelqu’un, même si tu n’es pas très bavard, ta présence est comme un feu chatoyant pour moi. D’ailleurs, tu es la seule personne à qui j’ai autant parlé. Il faut croire que finalement, j’avais des choses à raconter…

Merci à toi.

Félicitation, Solen tu es maintenant officiellement,
Validé(e)

Avis du staff sur ta présentation : Excellente fiche, bonne maîtrise du lore qunari malgré quelques modifications. On a hâte de voir évoluer Solen <3 bon jeu!

Maintenant que je suis validé(e), que faire ? Maintenant que ton groupe a été attribué, tu débloques plusieurs nouvelles fonctionnalités sur le forum ! Tu as désormais accès au flood où tu pourras t'amuser autant de fois que tu le voudras. N'hésite pas à donner un coup de pouce au forum, en votant pour nous aux topsites afin de pouvoir avoir plus de visibilité et obtenir de nouveaux joueurs sur notre plateforme !

Mais avant toute chose, tu peux avoir accès à la section Relations et Annexes jusque là invisible !.
Tu peux ouvrir un sujet pour ta Gestion RPG et lister tous tes RPS en cours, gérer tes relations dans ta Fiche de liens,  ouvrir une boîte aux lettres pour recevoir tes missives, et enfin t'isoler pour rédiger dans ton journal intime et ne parler que de toi.

N'oublions pas le plus important : Maintenant tu as accès au système de points d'expérience et au(x) QG de ton (tes) faction(s) ! De nombreuses surprises t'y attendent : tu pourras échanger avec les autres membres de ta faction pour établir des stratégies et gérer les ressources de ton groupe !

N'hésite pas à demander un RP aux autres membres du forum et créer des liens avec eux ! Rendez-vous sur le discord ou sur ce lien pour demander un jeu aux membres disponibles !

Sur ce, cher membre, nous te souhaitons un bon jeu !