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Jeu 21 Mai 2020 - 1:41

Ashleigh
Ashleigh

 

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Dorime


Autant surprenante – et magouillée – mon entrée dans cette immense institution fut, je ne revenais tout simplement pas que je me retrouvais là, prêt à devoir faire semblant de prier, ainsi que tous les étudiants possibles et présents dans cette chapelle. Heureusement qu’ils ne forçaient pas à toutes les faire, sinon j’aurais déjà tué quelqu’un depuis longtemps.

Les gens ne m’aimaient pas ici, mais cela m’était égal : j’étais un étranger, j’avais un côté plus rêche gagné durant le voyage, j’étais plus vieux que tout le monde, mais surtout je restais isolé, ce qui leur semblait inhumain. Je n’étais pas venu ici pour me faire des amis, mais bien pour finir ma formation en lettres et me lancer dans mon rêve d’auteur. J’avais beaucoup d’espoir, il fallait dire, mais ce n’était pas ça qui allait m’arrêter. Je voulais changer la face du monde avec mes vers, et je le ferais.

Et me voilà à devoir « prier » au pire endroit qu’il fût. Je me retenais de soupirer, tandis que je connaissais bien mieux les prières que n’importe qui autour de moi. Pourquoi nous affliger ça ? Sérieusement ?? La moitié des gens présents dans la pièce s’en foutaient complètement, alors pourquoi ????

Ruminant mon désespoir, je savais que je ne devais pas faire de vague. Ce serait dur, c’était vrai, mais je devais éviter afin d’obtenir mon diplôme avant de me faire renvoyer à cause de mon sale caractère.

Malgré tout, il se trouvait à côté de moi quelqu’un qui fit beaucoup parler de lui au travers de rumeurs – et nous avions commencé cette année depuis quoi, deux ou trois mois ? –, qui s’en prenait plein la gueule dans le dos, alors que personne n’osait le regarder réellement dans les yeux. Peut-être que cette petite messe ridicule ne serait pas complètement ennuyeuse. Quelques mois à peine, et il paraissait déjà être un monstre – calculateur, précisons –, aux yeux des étudiants comme aux yeux de certains professeurs. Certains étaient plus sensibles aux ragots que d’autres, il fallait croire ..

Il était donc à côté de moi, l’autre silencieux de cette classe vide d’intérêt – ou presque, du coup. A première vue, il ne semblait que renfermé et calme, un peu comme moi mais en plus lisse, plus poli comme une pierre fine.

Dans une tentative presque désespérée de combler ce moment chiant de ma vie, je glissai un murmure à mon voisin, murmure auquel peut-être prendrait-il le temps de répondre, si son emmerdement était autant palpable que le mien.

« N’y a-t-il vraiment que moi qui trouve le temps atrocement long .. ? »



Jeu 2 Juil 2020 - 13:44

Anonymous
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Chevaliers et assassins


Encore une prière… sérieusement ? Je n’arrivais pas à croire que je devais perdre mon temps avec ce genre stupidité religieuse…

Les cours étaient nettement plus intéressants, même les plus inutiles… Mais bon… au moins ces cessions me permettait aussi de penser, de réfléchir, de planifier… enfin, dans un premier temps… après, je m’ennuyais seulement…

Savez vous ce qui est bien dans une Université où la quasi-totalité des élèves sont de noble naissance ? La facilité avec laquelle on peut leur faire peur. Beaucoup pensaient qu’une pauvre erreur briserait leurs liens avec leurs parents… comme ce Bastien… assit deux rangs plus loin, qui eut tôt fait d’engrosser une des servantes elfes de l’université ou ce type au dernier rang, Samuel… qui était endetté jusqu’au coup après avoir parier avec une bande de tire-laine…

Je fus surpris que ce fût ce Fabien me parlait… si je n’étais pas apprécié dans cette université, j’inspirais suffisamment la crainte pour qu’on ne s’en prenne pas à moi… Ce n’était pas le cas de Fabien. Fabien était un véritable mouton noir victime de moquerie aussi puérile qu’inutile. C’était aussi un homme mystérieux. Sa présence et ses origines étaient un mystère pour moi. Les rumeurs parlaient des Marches Libres ou du Nevarra… en tous cas, vu son niveau en orlésien, trop littéraire pour être naturelle, il ne venait clairement pas de l’Empire.
Cependant, tout comme moi, l’office religieux semblait particulièrement lui déplaire…

« ‘‘Atrocement long’’… ce n’est pas le terme que j’aurais employé… ‘‘perdu’’ aurait été plus juste. »

J’étais là pour apprendre. Pas pour écouter ce qui était écrit dans un vieux livre qui datait de plusieurs siècles dont on avait qu’une vague idée de l’existence.

« On dit que tu viens des Marches Libres ? Pas de Tantervale, j’imagine… »

C’était un début de conversation comme un autre… Pour le moment, je n’avais aucune… ‘‘emprise’’ sur ce Fabien, même si, au vu de sa personnalité et son influence, cela ne me serait pas vraiment utile… Mais bon, il semblait vouloir faire la conversation, et je m’ennuyais tellement que je pensais sérieusement à m’endormir…

« Tu sais comment les étudiants surnomment cet endroit, Fabien ? »


Jeu 2 Juil 2020 - 22:57

Ashleigh
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Dorime


En soi, je ne m’attendais pas vraiment à une réponse. Vu le boulet de ragots que je traînais derrière moi, il était évident que s’il allait m’adresser la moindre raire parole, ce serait pour très certainement faire comme ses congénères hautains. J’adore être surpris.

« ‘‘Atrocement long’’… ce n’est pas le terme que j’aurais employé… ‘‘perdu’’ aurait été plus juste. »

Du temps perdu. C’était vrai. Je continuai à regarder droit devant moi, pour éviter qu’on nous surprenne plus que ce que l’on pouvait en ce moment – je sentais déjà ces harpies en robe rouge nous tomber dessus.

« On dit que tu viens des Marches Libres ? Pas de Tantervale, j’imagine… » 
« J’imagine que tu ne viens pas de Tantervale non plus ? »

Je ne voyais pas nécessaire de mettre mon tumultueux passé sur la table. Reece n’existait plus, après tout : ma .. la famille Trevelyan s’était assurée de m’effacer des archives, il n’y avait nul besoin de confirmation pour le constater.

Et s’il pensait m’avoir aussi facilement.

« Tu sais comment les étudiants surnomment cet endroit, Fabien ? »
« Je ne sais pas .. le vagin d’Andrasté ? »

J’entendis une sœur, non loin de nous, presque siffler pour nous inciter à nous taire. J’avalai un rire afin de ne pas attirer l’attention, les yeux fermés. Si c’était vraiment le vagin d’Andrasté, j’allais rire comme un bossu pour la prochaine heure en tout cas. Une fois les suspicions quant à notre reprise de parole dissipées, je repris évidemment la conversation avec lui.

« Quelle plaie .. Eh, Roland. Si t’as des techniques pour éviter d’être trop régulièrement dans cet enfer, je suis preneur. »

J’avais d’autres choses à faire, comme étudier, par exemple. Et puis soudainement, j’eus un éclair de génie : j’attrapai un cantique, l’ouvrai et y glissai mon carnet de notes diverses et variées au sujet de la langue orlésienne, des tournures de phrase et du vocabulaire que j’avais récemment acquis. Satisfait de mon petit arrangement, je commençai ma lecture, ou plutôt relecture. Il fallait dire que certaines tournures me rendaient encore la vie compliquée, ou alors, je ne me rappelais pas vraiment la formulation exacte.

« C’est incroyable à quel point vous êtes compliqués, les Orlésiens. « Un homme grand » et « un grand homme » ont réellement un sens complètement différent ? »


Dim 5 Juil 2020 - 23:58

Anonymous
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Dorime


« D’un désert stérile. Moins joli, mais ne pas assister à la messe n’est pas puni de mort. »

Exagéré ? Oui, sans doute. Mais je ne connaissais pas grand-chose à l’endroit à par le fais que la cité soit presque une théocratie. En tous cas, Sourceclaire refusait de répondre. Je devrais donc jouer de mes contacts parmi l’administration pour en apprendre plus… Je me demande jusqu’à où le professeur de géographie urbaine serait prêt à aller pour ses petits secrets. ~

« Presque, ses nichons. Oui… je sais. Orlaïs est vraiment le pays du raffinement et de la poésie. »

J’eu un léger sourire. Les étudiants avaient vraiment le chique pour raconter n’importe quoi. L’une des prêtresses nous fit comprendre que l’on devait arrêter de parler, je lui fis un visage désolé avant de continuer.

« J’ai un plan pour nous rendre ça moins pénible… ah, et ton entière collaboration m’aiderait. »

Fabien porta alors un carnet dans son cantique. Entrapercevant entre les lignes, je compris qu’il s’agissait d’un livre d’apprentissage d’Orlésien.
Une technique basique… enfin, habituellement, ce n’était pas des révisions que l’on y plaçait habituellement.
Fabien demanda alors des précisions sur l’orlésien… J’avais une tête de professeur de langue ? Je n’avais pas que ça à faire d’apprendre l’orlésien à un néophyte. Je soupirais. Après tout, pourquoi ne pas lui répondre ? Mais il ne faudrait pas que ça devienne une habitude.

« Dans un cas : on né ainsi, dans l’autre, on le devient. La différence est de mise, tu ne penses pas ? »

Un homme grand… je ne le serais jamais… je suis né chétif. Sorti presque mort du ventre de ma mère. Maladif au possible, personne de sensé n’aurait penser que je sorte de l’enfance. Mais aujourd’hui, c’était le cas. J’ai survécu, mais ma santé restait aussi pourrie qu’un enfant ayant travaillé des années dans les mines…
A défaut, peut-être qu’on se souviendra de moi comme un grand homme.

« Tu comptes faire quoi une fois l’université terminée ? J’imagine que tu as un plan. »

On ne rentrait pas à l’Université sans mécène, un mécène qui devait connaître les bonnes personnes et posséder une petite fortune. Donc cet homme prétendument sans passé était soutenu par quelqu’un… un marchand ou un noble… au hasard, je pencherais sur un marchand.

Lun 6 Juil 2020 - 2:25

Ashleigh
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Dorime


Les nichons d’Andrasté. En effet, j’y étais presque. Mon rire avalé sonnait comme un fort raclement de gorge. Blague à part, il semblait insatisfait par ma réponse : parfait, il ne trouverait rien à mon sujet, même s’il faisait chanter la Chantrie entière. Je n’étais personne et je venais de nulle part, cela était amplement suffisant, du moins pour moi.

« J’ai un plan pour nous rendre ça moins pénible… ah, et ton entière collaboration m’aiderait. » 
« Mh-mmh. »

Un plan. Monsieur avait un plan. Je hochai lentement de la tête, perdu dans mon carnet. Ma question de langue l’avait gavé, mais en disait assez sur lui-même : s’il ne l’était pas – et sans vouloir être trop direct, cela se voyait à sa carrure –, il le deviendrait, cela se sentait. Il prit tout de même le temps de m’indiquer davantage.

« Dans un cas : on né ainsi, dans l’autre, on le devient. La différence est de mise, tu ne penses pas ? »
« Elle est de mise pour ceux qui la considèrent importante, j’imagine que c’est ton cas. Nous sommes tous soit l’un, soit l’autre, et tu n’es pas bien grand en taille. »

Je ne quittai pas mon carnet – enfin, mon Cantique – des yeux. Roland me semblait tempétueux, mais une bonne compagnie. Il continua d’ailleurs sur sa lancée de questions pour ma pomme.

« Tu comptes faire quoi une fois l’université terminée ? J’imagine que tu as un plan. » 
« Tu sauras, Roland, que le seul plan qui n’échoue jamais est celui de ne pas avoir de plan. »

Evidemment que j’avais mes plans, mais pourquoi lui en parler à lui dès le premier échange ? Je fermai alors mon bouquin, avant de rehausser mon calme et clair regard dans le sien, les jambes croisées.

« Tu disais que tu avais de quoi alléger notre souffrance commune qui nécessitait mon entière collaboration ? Je suis toute ouïe. Si cela peut au moins nous distraire quelque instant .. »


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