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Jeu 4 Juin 2020 - 13:22

Anonymous
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« Mmmh, tu sais que Crista est arrivée hier matin ? »

« Oui, père. »

« Tu sais qu’elle veut te voir ? »

« Oui, père. »

« Et que si jamais elle me demande pour la 246ème fois ou tu es, je ne lui mentirai pas ? »

« Oui, père. »

Le sourire que j’avais à présent ne laissais plus le moindre doute : tout ceci n’avait rien d’une coïncidence. Je voulais que Crista ait le temps de voir sa famille, son mari et qu’elle soit libre ensuite d’avoir un peu de tranquillité. Et histoire de faire ça bien, j’avais surtout veillé à ce qu’elle n’ait absolument pas conscience de ma présence : l’imaginer pester sur mon absence était en soit une félicité.

Et non, ça n’était pas que de la mauvaise foi ! Hier j’avais prévenu une auberge dans laquelle ma chère amie et moi avions nos habitude et pire encore... J’avais même fait le MENAGE dans la bicoque qui me servait de maison avant de me réfugier là ou elle ne pourrait pas me trouver. A présent, la table du salon était mise, il y avait dessus deux bouteilles d’hydromel et du lard fumé et séché dans un plat. Ainsi qu’un festin en attente dans la cuisine. Histoire de la décevoir faussement jusqu’au bout avec une chiche collation d’apparence !

« Vous êtes définitivement deux sales gosses… » Ronchonna-t-il, ce qui me fait pousser un léger rire narquois. C’était entièrement vrai, mais toujours amusant de se le faire répéter, surtout à cet âge. La conversation alla bon train avec mon paternel, que j’étais bien sur ravi de revoir. Lui aussi, d’ailleurs… Mais il vieillissait et avec l’âge, il devenait de plus en plus aigri, et chaque fois que je m’en rendais compte, je réalisais que j’avais une nette tendance à suivre le même chemin. Le temps passa jusque midi et je me levais enfin.

« Bien, il va être l’heure ! Je vous abandonne, père, je vais aller affronter la tempête ! »


Je sortis sur ces paroles, après avoir embrassé le paternel. Je n’étais spécialement vêtu pour la fête, il faut bien l’admettre : une tunique, des braies, un gilet de cuir et surtout.. Cette cape longue qui me servait presque de toge que j’enroulait autour de mes épaules et qui pouvait jusqu’à me servir de capuchon. Idéale pour les voyages, chaude et épaisse jusqu’à pouvoir s’en servir comme véritable couverture la nuit tombée. Au reste, ma barbe et ma tignasses seraient un peu plus sombre que dans le souvenir de ma camarade. La barbe toujours aussi bien peignée, les cheveux toujours aussi… Autonomes ? Je n’avais pas pris avec moi ma hache, seul ma masse de forge pendait à ma ceinture ainsi que ma besace avec tout ce qu’il fallait.

En fait, pour peu on aurait pu croire que j’étais sur le départ ! Mais non.

J’allais donc jusque chez Crista, avec plusieurs options. Si elle n’avait pas été mariée... Je serai rentré sans frapper. Mais bon, admettons que ce soit une mauvaise idée : me mettre son mari à dos n’avait rien d’intelligent. Déjà qu’il m’en voulait d’avoir dormis à la cérémonie... Non. Chanter à sa fenêtre avec ma délicieuse voix de fausset ? Non. Ce serait beaucoup trop théâtre. Restons sobre, simple et austère. Je hantais les rues de cette ville, croisant un souvenir à chaque allée jusqu’à arriver devant la porte de la concernée.

… Et de tambouriner à cette dernière.

« CRISTA ! C’EST MOI ! TU ES LA ? CA FAIT PLUS D’UNE HEURE QUE JE T’ATTENDS, MOI ! »

Elle avait toujours été meilleur que moi au jeu des blagues, de l’audace insolente et de ce genre de chose. Si je voulais égaliser la marque, il fallait y aller fort ! A priori, il était impossible qu’elle prenne mal ces petits taquets pleins d’humour. Ben quoi ? Elle l’avait écris, elle comptait être ravie de me voir ! Si ce n’est pas un crédit illimité pour faire toutes les conneries possibles, c’est quoi ? J’ai 3 ans de patience à rattraper, elle ne peut pas m’en vouloir !
Non, le seul souci c’est qu’elle aussi peut en venir à estimer qu’elle peut m’en mettre pour 3 ans dans les gencives dans les quelques heures à venir… Bon, alors autant en profiter.

« BON ALORS ?! TU OUVRES OU TU ATTENDS LE SIXIEME ENCLIN ?! » Vu les regards que les passants me jetèrent, je crois que c’était un peu trop tôt pour ce genre de blague. MAIS, j’ai défendu Dénérim, j’ai le droit !

Sam 6 Juin 2020 - 12:28

Anonymous
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La naine et le forgeron
Toc, toc, toc, ici ces trois dernières années !

Crista était arrivée exténuée à Dénérim. Pas étonnant après ce qui c'était passé à Boscret. Là-bas elle avait dû affronter la pluie, la boue, d'horribles cadavres ambulants et Karlan aussi. Elle n'aurait jamais cru que faire un petit détour aurait été une si mauvaise idée. La prochaine fois elle s'en garderait volontiers. C'est ce qu'elle c'était répétée sur le chemin du retour, plus jamais de détour, plus jamais d'ennuis ! Mais en vérité la naine était tout à fait incapable de suivre un itinéraire définit. C'était plus fort qu'elle. Il lui prenait toujours l'envie de passer par tel ou tel endroit au dernier moment. Crista, elle vivait sur des coups de tête et des coups de cœur, au fond c'était impossible de changer ça. Et puis détour ou pas, les ennuis se débrouillaient à chaque fois pour venir tout seul jusqu'à elle.

Morte de fatigue, la rouquine avait passé la journée entière alitée et ce dès son arrivée le matin. A cause du mauvais temps, elle avait également attrapé un petit coup de froid qui lui avait enlevé toutes ses forces. Habituellement, lorsqu'elle revenait enfin à Dénérim, elle passait toujours en premier chez son père, puis allait saluer son cher oncle, après elle faisait un saut à son atelier au comptoir Haut-Roc pour y déposer la majeur partie de ses affaires. Ce n'était qu'après qu'elle se décidait enfin à rentrer chez elle, dans sa jolie demeure où son cher mari l'attendait ou faisait mine de l'attendre, elle ne savait pas trop. Mais ce jour là, elle fit tout le contraire tant elle se sentait mal. Elle en trouva même Krogan drôlement charmant, c'est dire à quel point elle n'était pas bien. On passait son temps à lui dire que son époux était quelqu'un de charmant et de bien élevé, et qu'elle avait de la chance. Seulement pour elle, tout sonnait faux, car chez Krogan tout n'était qu'apparence et son charme lui sortait par les yeux.

Fort heureusement, dès le lendemain elle se sentit beaucoup mieux. Elle n'aurait pas supporté passer une journée de plus dans son lit, d'autant plus qu'elle était revenue à Dénérim pour une bonne raison, dans l'espoir de revoir son plus vieil ami, Hirgrim. D'après sa dernière lettre -si l'on pouvait appeler ça une lettre, visiblement il n'était pas doué pour ça et ça avait fait beaucoup rire la naine- il devait être déjà arrivé. Mais jusqu'à maintenant il ne s'était pas encore manifesté. Le connaissant, Grim attendait probablement le bon moment pour faire son apparition, cela ne servait à rien de le chercher partout. Alors en attendant un signe de lui, elle avait passé la matinée chez son père. Et en revenant, elle l'avait eu son signe. Et quel signe ! Hirgrim était à la porte de sa maison, en train de brayer comme un cochard pour qu'elle vienne lui ouvrir, sans même savoir qu'elle n'était pas là. C'était un spectacle très amusant à regarder. La rouquine mit sa main sur sa bouche pour s'empêcher de rire aux éclats. Puis elle s'approcha doucement dans son dos, le laissant encore un peu se faire remarquer auprès des passants. Elle croisa les bras et tandis que ses lèvres s'étiraient en un sourire en coin moqueur, elle l'interpella. « Dis-moi salroka, tu comptes te ridiculiser encore longtemps ? » Et lorsqu'il se retourna enfin, elle éclata de rire, incapable de se retenir une seconde de plus. « Hirgrim ! » Elle sauta à son cou, heureuse de le revoir enfin. Elle se recula ensuite un peu pour le regarder. Il s'était passé trois ans depuis leur dernière rencontre et il n'avait pas changé. Enfin si, il avait une barbe plus longue, il avait un peu vieilli mais cela ne l'empêchait pas de le reconnaître entre mille. Elle-même avait pris trois années dans la figure. La vie sur la route n'était pas toujours facile, ça ne l'avait pas épargné. Tout comme son travail, les brûlures et les cicatrices sur ses mains pouvaient en témoigner. Néanmoins, elle possédait toujours cette même crinière flamboyante entremêlée de tout un tas de petites fantaisies. Crista ouvrit la bouche pour continuer d'exprimer son enthousiasme mais ne put dire un mot car au même moment la porte de sa maison s'ouvrit. « Qu'est-ce que c'est que tout ce raffut ?! » Un nain élégamment vêtu, aux cheveux mi-long et avec une petite barbe brune bien taillé se présenta à la porte. L'artificier lança un regard à son ami signifiant très clairement "Ah bah bravo !". « Crista ? » Lâcha-t-il tout étonné. « Désolé Krogan, c'est Hirgrim qui est passé pour me voir, il ne savait juste pas que je n'étais pas là. » Son époux leva un sourcil avant que son regard ne glisse vers Hirgrim, le fameux nain qui avait osé ronfler lors de la cérémonie le jour de leur mariage. Il le salua alors d'un signe de tête. « C'est comme ça qu'on frappe chez les gens à Orzammar sans doute ? » Petite pique de la part du surfacien de naissance, dissimulé derrière un sourire poli.


Crista parle en #ff6666



Lun 8 Juin 2020 - 2:56

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Allez, on en remet une couche. Bon, on parle de quoi, cette fois ? Des dragons ? De la prochaine guerre Qunari ? Oh, oui tien : la mort de divine ! C’était bien une expression d’humain, ça « Se voir une fois toutes les morts de Divine ? ». Je gonflais donc mes poumons pour hurler.  

« AAAAAAAAAAAAH ! » Poussais-je, surpris de sentir quelqu’un derrière moi, si proche, qui se déclarait de façon aussi brusque. J’allais pour me retourner. Juste à temps pour me faire percuter par ma plus vieille amie... Avant de céder au rire et à son étreinte.

« Crista ! J’aurai du me souvenir que le seul endroit ou j’étais sur de ne pas te trouver, c’était chez toi ! »

Je fis un pas en arrière en échos au sien pour la regarder quelques instants. Elle n’avait pas changé. Enfin, si. Mais... Disons que tout ce qui faisait d’elle Crista semblait être là ou je l’avais laissé. Ce sourire pétillant, ces cheveux roux, cette tonne de merdes qu’elle attachait dedans... Elle était un numéro à elle toute seule et pour mon plus grand bonheur : le même que celui que j’avais appris à adorer. J’allais lui demander comment elle avait trouvé ma prestation... Mais au moment moment, la porte se mit à grincer, révélant... Ce CHER Krogan.
Comme prévu, le regard que me lança Crista avait à présent quelque chose de commun avec celui de ma grand-mère lorsqu’elle me pinçait en pleine connerie : elle venait de prendre littéralement 20 ans après 5 secondes passées avec son mari.
Je fis volteface, offrant mon sourire le plus courtois à l’héritier Foudresang. Courtois chez moi, ça veut presque dire féroce : je sais que j’ai la tête aussi aimable qu’une porte de prison, c’est tellement dans ma nature que maintenant j’en joue ! Enfin, presque, j’avais un tressaillement de pommette, toujours en présence de Crista, comme si j’étais nerveusement préparé à rire de ses (nos ?) conneries.

« Krogan ! Ce cher bon vieux Krogan ! Viens là que je te salue comme ça se fait à Orzammar ! »

Et la dessus j’allais pour le prendre dans mes bras et le soulever du sol dans une accolade virile tout à fait stupide, mettant honteusement à profit ma force de forgeron pour le manœuvrer de la sorte et le reposer ensuite. Le pire ? Je n’avais absolument pas du tout cherché à lui faire mal comme certains le font avec des poigné de main à vous broyer les phalanges. C‘était juste une façon parfaitement ironique de répondre à ton tacle sur mon éducation : être encore plus mal élevé que ce qu’il pouvait attendre ! Ah, et quitte à se donner en spectacle…

« Alors, normalement puisque tu es le mari de ma meilleur amie, la tradition voudrait aussi qu’on noue nos barbes et qu’on se donne le coude pour une petite gigue. M’enfin, je vais dominer ma joie et me contenter de dire que je suis absolument ra-vi de te revoir ! Dis, tu as pris du poids, non ? »

C’était de la pure invention et mon interlocuteur le savait surement aussi bien que moi. Mais Krogan était quelqu’un de malin et si je voulais le désarçonner je devais le surprendre. Raconter des conneries, oui, mais jamais les même et jamais de la même façon. J’avais appris ça en jouant aux échecs. Certaines personnes font des plans et tout est lisse, bien pensé. Et il y en a qui font echec tous les tours, pour rien, pour mettre la pression. Et ils gagnent en forçant l’adversaire à réagir contre des assauts incohérents jusqu’à celui qui met mat.
Non, je n’avais pas oublié que le mariage de Krogan était le mariage d’un conquérant. Que l’entente cordiale entre les Hauts Roc et les Foudresang étaient quand même basée sur la défaite commerciale.

… Je déteste perdre.

« Bon, je te pique ta femme, Krogan, j’ai besoin de ses talents de Maître Artificière pour conquérir ma future dignité de Haut d’Orzammar ! J’ai hâte de retourner la bas pour y exploser toutes les portes ! » Je proposais mon bras à la concernée, souriant cette fois de façon moins froide. « Si Madame Haut Roc - Foudresang est de cet avis, bien sur ? »

Lun 15 Juin 2020 - 17:44

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La naine et le forgeron
Toc, toc, toc, ici ces trois dernières années !

Le rire et le sourire de Crista étaient remplis de sincérité, et cela semblait réciproque. Elle était heureuse de revoir Hirgrim après tout ce temps. Leurs retrouvailles n'avaient que trop tardé. Mais ce moment fut de courte durée puisque l'arrivée soudaine de Krogan les coupèrent dans leur élan. La naine redouta un instant la confrontation entre son mari et son meilleur ami. Krogan était doué pour poignarder et blesser les gens rien qu'avec des mots, et Hirgrim n'était pas non plus du genre à se laisser faire... Elle n'avait pas envie de ça, pas aujourd'hui, jamais même. Alors elle fut tout à fait satisfaite de la réponse du forgeron. C'était inattendu et à la fois tellement drôle. Krogan écarquilla les yeux de surprise lorsque Hirgrim le prit dans ses bras. Il en perdit même la parole tant il se retrouva désarçonné par cette étreinte sortie de nulle part. Krogan Foudresang qui se retrouvait décontenancé, c'était si rare. Au point où Crista se délecta de ce spectacle presque surréaliste. Elle avait le rire au bout des lèvres mais elle se retint pour ne pas froisser son époux. Celui-ci lui lança un regard quasi-outré et la rouquine lui répondit d'un simple haussement d'épaules impuissant, l'air de dire "ne me regarde pas comme ça, je ne le contrôle pas", bien qu'en vérité, Hirgrim aurait très certainement arrêté si elle le lui avait demandé.

Ses pieds retrouvant enfin le sol, Krogan se racla brièvement la gorge en réajustant ses vêtements. La remarque concernant son poids le fit tiquer un peu. « Certainement pas plus que toi mon cher. » Répliqua-t-il sur un ton aimable mais qui dans le fond se voulait mauvais. Il voulut poursuivre mais Hirgrim lui coupa la parole. C'était certainement mieux ainsi, l'héritier des Foudresang n'aurait pas été très tendre. Crista adressa un sourire à son ami lorsque celui-ci lui proposa son bras et ses lèvres s'étirèrent bien plus lorsqu'il mis en avant son nom de jeune fille plutôt que celui d'épouse. C'était un détail qui lui faisait toujours plaisir. La naine aimait son véritable nom de famille, elle était fière d'être une Haut-Roc, bien plus qu'être une Foudresang. « T'aider à faire exploser toutes les portes d'Orzammar ? Avec grand plaisir ! Tu le sais bien, je ferais exploser n'importe quoi pour toi, salroka. » Dit-elle en acceptant son bras, tandis que son époux fit un pas vers elle. « Tu sors encore ? » Il semblait agacé ou peut-être déçu -ce n'était pas facile à déterminer- que sa femme ne reste pas à la maison avec lui. « Est-ce que tu ne devrais pas te reposer encore un peu ? Tu te sentais si mal hier. » Crista pinça ses lèvres. Il l'énervait. Pourtant c'était aimable de sa part de s'inquiéter pour elle, mais c'était trop tard, désormais quoi qu'il fasse et quoi qu'il dise ça l'agacerait toujours. « Je vais mieux, je te l'ai dit. Et puis pour une fois qu'Hirgrim est en ville je n'ai pas l'intention de laisser passer cette occasion ! » « Et pour une fois que ma femme rentre à la maison, moi je ne peux pas profiter de sa présence... ? » Rétorqua-t-il. « Je ne rentrerai pas tard. Promis. » Soupira-t-elle finalement tout en faisant pression sur le bras du Maître forgeron pour qu'ils puissent vite s'éclipser et mettre fin à cette discussion agaçante.

Krogan resta quelques instants sur le palier de sa porte à regarder les deux membres du clan Haut-Roc s'éloigner et disparaître dans une ruelle. Parfois Crista avait l'impression de passer pour la méchante, certaine personne le lui faisait clairement sentir et ça l'énervait encore plus. « Je sais il est charmant et moi je suis une très mauvaise épouse, blablabla. » La naine secoua sa tête pour essayer de faire disparaître toutes ces pensées et passer à autre chose. A la base elle était tout de même toute heureuse de revoir son cher Hirgrim. « A force de t'attendre j'étais à deux doigts de croire que tu n'étais pas revenu à Dénérim. Tu as de la chance parce que sinon tu sais que ça aurait chauffé pour toi ? » Son rire lui revint enfin. « Alors ? Où est-ce que tu m'emmènes ? » Demanda-t-elle toute curieuse, en lançant un regard amusé au nain.


Crista parle en #ff6666



Mer 17 Juin 2020 - 13:57

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Je pris la réponse du tac au tac de Krogan avec un léger amusement. Avec un peu de mauvaise foi, on pouvait concevoir que lui ait grossis. Cependant, moi, j’avais maigri et sans doute un peu trop. L’argent ne manquait pas, mais je n’avais pas toujours trouvé de quoi subvenir à ma faim pendant mes quelques années à faire le tour du monde. Admettons qu’on ne soit pas chatouilleux sur les arguments et la mauvaise foi… J’en trouvais quand même mon « bon ami » un peu limite en répartie sur ce coup-là. Petite victoire personnelle : mauvais fond et manque d’imagination ne font pas briller !

Quant à Crista eh bien.. « Je ferai exploser n’importe quoi pour toi, salroka », c’était presque une déclaration d’amour, une sérénade venant d’elle. Mais je me contentais d’un léger sourire, la laissant se disputer avec son mari. Il faut bien qu’hymen se fasse et se défasse, hein. Je m’étais souvent demandé si Krogan avait eu le loisir, voir la mauvaise idée de tomber amoureux. Pas que Crista soit un mauvais parti ou une femme impossible à désirer mais disons que… Dans le cadre d’un mariage d’affaire, il aurait ce qu’il voulait. Si le pauvre en était tombé amoureux... Je suis bonne patte et que je ne souhaite le malheur à presque personne. Mais s’il l’était, il serait alors un nain rendu bien triste par sa naine.
Mais c’était là l’ensemble de ma compassion. Pas rentrer tard ? Alors ça mon vieux, je ne promets rien, tu te démerderas avec la promesse de ta femme si elle ne revient pas avant demain, car après tout…

« Tu as le droit d’être une mauvaise épouse tant que ce n’est pas avec moi que tu es mariée. Et je ne le trouve pas charmant. Etant ton ami je lui trouve le vice de ne pas te rendre, heureuse et plus objectivement… Je ne l’aime pas. C’est un sournois. Pas un rusé ou un malin, un sournois. Et sans humour qui plus est. » Je reconnaissais une qualité à Krogan, une qualité que je n’aimais pas : il savait taper là ou ça fait mal, il était doué et c'était éncéssaire dans sa branche, raison pour laquelle il y était bon. Les Hauts soient loués, les colères de la Maison Ogtan étaient devenues célèbres si bien qu’on évitait de nous poivrer le nez. Du moins jamais gratuitement et les conflits entre Foudresang et Haut-Roc avaient disparus avec l’alliance. Mais si j’avais pas été un peu occupé par ces divines retrouvailles, j’aurai sans doute expliqué à cette verrue barbue ma façon de penser. Un vieux reste chauvin, mais j’accordais à peine à un surfacien du genre le droit de prononcer le nom Orzammar, alors me tacler sur le sujet...

« Je t’ai donné ma parole, et je ne fais jamais défaut à celle-ci. Ce serait attirer la honte sur mes Ancêtres et insulter la Pierre. » Oui, je parlais encore comme un nain des castes, par choix, totalement. « Et puis je suis trop sage pour risquer « que ça chauffe pour moi », tout ce que tu fais chauffer finit par exploser et j’ai encore envie de vivre. »

Tandis que nous parlions je l’avais menée dans les rues de Dénérim vers une destination qu’elle avait surement finit par connaitre par cœur : ma maison. D’ailleurs j’en étais à me demander si je ne lui avais pas donné un double des clefs. « On va chez moi. Je te préviens, tu vas être choquée, tu ne reconnaitras pas. Dans un premier temps nous allons assumer un bon déjeuner, tu vas me raconter ces trois dernières années et puis après on fera comme toujours : improviser deux ou trois trucs sortis tout droit de nos imaginations tordues. »

Quelques minutes suffirent à trouver la maison en question que j’ouvrai, faisant passer Crista devant moi. L’endroit était... Rangé. Pas de bureau noyé sous une tonne de documents, pas d’instruments traînant ça et là, plus de poussière, pas un atome. Et sur la table au centre, deux bouteilles d’hydromel avec une pauvre assiette de lard fumé.

« Voilà, normalement y’a assez pour deux. Et vu que tu es convalescente, une petite diète te fera pas de mal ! D’ailleurs, depuis quand tu tombes malade ? D’habitude ce sont les maladies qui tombent Crista, pas l’inverse ? » Sans le demander, un froncement de mes sourcils broussailleux insinuait un « Rien de grave, j’espère. ». « Installe-toi et fais ripailles, j’ai commandé pour deux ! » lâchais-je en désignant l’assiette triste et les deux bouteilles avec ce sérieux pince-sans-rire qui me donnait l’occasion de bosser mes chutes. « On tire à pile ou face pour savoir qui raconte le premier ? Ou un concours débile à l’ancienne, de qui crache le mieux ou qui envoie son feu d’artifice le plus haut ? Je te préviens, a priori je sais toujours pisser plus loin que toi. » Quoique….

Dim 21 Juin 2020 - 12:19

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La naine et le forgeron
Toc, toc, toc, ici ces trois dernières années !

Au fur et à mesure qu'elle marchait aux côtés de son vieil ami, Crista raya Krogan de son esprit. Elle ne voulait plus parler de lui, ni penser à lui jusqu'à la fin de cette journée. Toujours au bras d'Hirgrim, elle lui jetait quelques regards tandis qu'il parlait. Il avait toujours les mêmes mimiques, les mêmes expressions faciales qu'autrefois -enfin, les mêmes qu'il y a trois ans, mais pour elle ça lui semblait être une éternité- ça lui donnait l'impression que rien n'avait changé, qu'aucun des deux ne s'était éloigné de l'autre. Crista sourit, elle était si contente de le revoir. « Oh la la insulter la Pierre, quelle honte ! » Se moqua-t-elle de lui. La naine n'avait aucune affinité avec la Pierre, comme chaque membre de sa famille. Pour elle, ça n'avait pas beaucoup de signification et elle aimait bien s'en moquer car cela faisait généralement réagir ceux qui n'était pas originaire de la Surface. Elle lui donna finalement un coup de coude réprobateur lorsqu'il se moqua à son tour de sa capacité à faire exploser les choses.

Crista reconnaissait le chemin qu'ils empruntaient. Elle savait parfaitement où est-ce qu'il était en train de l'emmener mais elle ne dit rien et le laissa le lui annoncer. « Chez toi ? Dans ce vieux taudis ? » Dit-elle en levant un sourcil perplexe. La dernière fois qu'elle y était allée, ça avait plus l'air d'un terrier que d'une maison. Mais elle retira bien vite sa remarque en découvrant son intérieur étonnement propre et bien rangé. « D'accord... Je dois dire que tu m'épates. » Elle salua volontiers l'effort qu'il avait fait pour l'accueillir chez lui, bien que dans le fond la naine s'en fichait royalement. La poussière et la saleté ne l'effrayait pas, étant elle-même une personne désorganisée et détestant s'occuper des tâches ménagères. Crista s'avança dans la pièce puis se retourna vivement vers son ami. « Mais je ne suis pas convalescente ! » S'exclama-t-elle avec plus d'ardeur qu'elle ne l'aurait voulu. Crista tombait rarement malade et quand ça arrivait, elle détestait plus que tout qu'on la prenne justement pour une malade. Mais cette fois-ci c’était un peu différent, les blessures qu’elle avait reçues lors de son escapade à Boscret n’étaient pas étranger à son état de fatigue. Seulement elle préférait garder toute cette histoire pour elle et de n’en parler à personne. Elle soupira brièvement et continua avec bien plus de calme. « J'ai juste eu un petit coup de mou hier. Il a fait tellement mauvais sur le chemin du retour que j'ai attrapé un peu froid, rien de plus. J'ai dormi toute la journée d'hier et maintenant je suis en pleine forme ! Pas besoin de s'inquiéter. » Elle adressa un petit sourire à Hirgrim pour lui faire comprendre que tout allait bien. Il l’invita alors à s’asseoir et lorsque la naine détailla ce qui se trouvait sur la table, elle haussa les sourcils. « Oh bah toi quand tu dis "une chope d'hydromel et un peu de lard fumé" c'est vraiment pas plus pas moins. Effectivement tu ne fais pas défaut à ta parole. » Elle fit une petite moue, un peu déçue. Elle s’attendait en vérité à un véritable festin. Elle s’installa sur sa chaise et mit ses coudes sur la table avant de poser son menton dans sa paume. « J'en doute pas ahah ! Mais saches que j'ai toujours craché plus loin que toi, quant aux feux d'artifices j'en parle pas. Tu as perdu d'avance. » Elle se mit à rire, peut-être un peu trop fort pour une dame, mais ce qui était bien avec Hirgrim c’est qu’elle pouvait être elle-même sans avoir peur de se sentir jugée ou de recevoir des remarques désobligeantes. Elle attrapa un morceau de lard et croqua dedans, ne lâchant pas le forgeron du regard. Une lueur malicieuse brilla dans ses yeux. « On pourrait peut-être allumer une bougie et jouer à celui qui tiendra son morceau de papier en feu le plus longtemps, mais là aussi j'ai peur de te ridiculiser. » Crista ricana presque en se moquant de lui. En vérité, elle n’était pas à une brûlure près et si c’était pour jouer et défier Hirgrim, elle était prête à tout pour gagner. Même si dans le fond ça n'avait pas beaucoup d'importance de savoir qui allait commencer à parler de sa vie en premier. « Accepte ta défaite salroka et commence. » Elle afficha un sourire faussement supérieur pour le provoquer un peu. Bon sang, comme ça lui avait manqué ! « A moins que tu veilles vraiment te sentir humilier par l’aînée des Haut-Roc ? » Tout d'un coup, elle avait presque l'impression d'avoir dix ans de moins, d'être cette jeune naine défiant sans peur et sans honte le fils du forgeron pourtant plus âgé, pour l'embarquer dans une nouvelle histoire.


Crista parle en #ff6666



Jeu 2 Juil 2020 - 12:57

Anonymous
Invité

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« Oh lala, la grande Crista a pris froid. Il faisait un peu mauvais sur la route et elle n’avait pas pris sa petite laine ! On vraie petite vieille, dis-moi. Tu veux que je te mette une chaise à bascule devant la cheminé, ma grande ? »
 
Un léger rictus puis un bref éclat de rire avant qu’il ne l’invite à se mettre à table. Pendant quelques secondes, l’idée du défi de Crista me tentai… Avant qu’elle ne me passe et pour de bon. Crista pensait être avantagée ? J’étais forgeron, mes doigts avaient surement autant brulés que les siens et l’issus de ce duel serait un match nul ou alors l’un de nous allait vraiment se faire mal. Pour la décevoir ou la ravir, ces quelques années avaient changés certaines choses. J’avais la sagesse de prendre soin de ce que j’avais. Et même si on ne pouvait certes pas dire que Crista m’appartenait, je n’avais absolument pas envie qu’elle se fasse mal pour quelque chose d’aussi... Stupide. S’il y avait quelques œuvres des grands orgues, pourquoi pas. Mais là... Non. C’est presque avec fierté que j’abandonnais, donnant à voir un éclair curieux à l’œil alors que j’avouais ma défaite.
 
« Oui, j’imagine qu’il faut bien t’inspirer un peu et que je te montre comment on raconte, sinon tu vas boucler ça en 13 secondes ou m’endormir en trois heures. Ecoute et apprend, jeune fille, et essaie de ne pas oublier que tu parles à un de tes ainées ! » Tseuh, comme si ça allait la changer. Mais c’était une habitude, j’aimais bien lui rappeler que j’étaux plus ancien qu’elle ! De deux ans ? C’est une question de principe ! Ne discutez pas ! Je me mis donc à parler, déclinant ces trois dernières années d'une voix calme et posée, de celle sereine qu'on adore simplement ecouter, surtout avec ce petit accent roulant, comme si je parlais avec des cailloux dans la gorge.

« Comme tu sais, je suis parti parce que je voulais voir un peu ailleurs. Tu connais mon passif avec la Pierre et ce que je veux… J’ai besoin des sciences de ce monde pour réussir et… Disons que Dénérim n’avait plus rien à m’offrir de conséquent sur ce chemin-là.  Après la superbe sieste à ton mariage, je suis donc parti. » Je disparus un instant et… Grand prince, je posais sur la table... Une seconde assiette de lard tirée de ma cuisine. « J’ai commencé à chercher des mots dans la Forêt de Bréciliane, mais impossible de s’y repérer. Je suis tombé sur des tombes tévinter, des artefacts usés, ce genre de choses. Puis un clan de Dalatiens m’a un peu guidé. Ils ont été assez surpris que je parle leur langue, j’imagine que c’est ce qui m’a valu leur sympathie. J’ai beaucoup discuté avec leur maître artisan... Puis j’ai pris le Nord par la mer, jusque Kirkwall et les Marches Libres. J’ai visité les cités états. » Une fois de plus, je disparus pour ramener deux bouteilles supplémentaires. « J’ai trouvé là-bas des bâtiments en surface conçus par des nains, des objets d’étude fascinant je dois dire. Et puis chaque cité a ses habitudes de forges, ses recettes d’alliage. Je me suis financé sur place en faisant quelques travaux. Je ne vais pas te faire le détail de ces 3 ans, hein. Mais ça a été mouvementé, riche parfois dangereux. Mais bon, je n’ai pas croisé d’engeance, c’est déjà ça, j’imagine ? Seulement quelques bandits à la petite semaine et des erzat… Oh, si, faut que je te raconte ! » Une disparition de plus pour revenir les bras chargés, remplissant la table petit à petit. « J’ai croisé un traumatisé dans sa cahute qui a failli me descendre à l’arbalète. Le pauvre paniqué me hurlait « Vous êtes un Templier ou un Mage ?! »… Comment dire, question gênant pour un nain... J’ai essayé de lui faire comprendre que c’était dur pour moi d’être l’un ou l’autre... Ce con a tiré quand même et m’a planté l’épaule. Enfin, il s’est excusé et m’a soigné, surtout après que je lui ai fais comprendre que je lui voulais aucun mal. Après lui avoir mis un coup de marteau sur le crâne pour le rendre réceptif à mes argument… Ouais, ça ne se recharge pas vite une arbalète… » Et rebelotte. La table était désormais chargée de deux plats de viande, blanche et rouge, en plus du lard et des quatre bouteilles. J’amenais cette fois un plat de patates et légumes en accompagnement. « Ensuite je suis allé à l’Ouest, vers Orlaïs. Je ne supporte pas les orlésiens natifs, ceux qui « Jouent », cette bande de crétins prétentieux qui se fichent des coups de couteau dans le dos. On dirait Orzammar durant une élection. A croire qu’ils font tout pour révéler le pire de leur nature. Cependant, je dois avouer que le chevalier orlésien, il est plutôt impressionnant. Et leurs armures sont d’une qualité... Très spécifique au combat sur destrier, mais y’a deux trois trucs qui peuvent m’inspirer. De là.. » Je ramenais cette fois le pain et le fromage. Pas de sucré. « J’ai traversé les Dorsales de Givres avec une caravanes et j’ai couru Ferelden jusqu’à y’a une semaine ou je suis rentré ici. » Et ENFIN je pris place devant elle, lui permettant de commencer à manger. C’était le jeu : la forcer à m’ecouter pendant mes allez retour pour la surprendre avec cette table dressée au compte goutte tout en la faisant saliver. Note, elle avait peut-être commencé sans attendre, sans trinquer, la bougresse, juste pour contrarier mes plans !

« Et toi, raconte, raconte donc ? » Faire parler les gens pendant un repas. Une torture. Vraiment.
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