Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Sam 27 Juin 2020 - 15:06

Anonymous
Invité

Invité

b9477ea8f215475c44cf2826d792de38.jpg
 Mamma Mia!


Il fallait presque un mois et demi pour se rendre à Redcliff à pieds, même sans suivre la voie royale. Six semaines à camper dans la nature à la merci des Corbeaux. Il fallait donc qu’ils prennent un moyen plus rapide. Ils pouvaient réduire le temps de voyage par deux en montant à cheval. Ils étaient donc passé à Amaranthine pour acheter un cheval à Allegra avant de repartir, Zevran avait gardé sa jument grise, il n’avait pas besoin de changer de monture. D’autant qu’il s’était un peu attaché à cette bête têtue et caractérielle. Il avait cependant fallu trouver un animal plus docile pour la jeune dalatienne car son peuple ne lui avait pas appris à monter à cheval. Ils se décidèrent sur un hongre gris pommelé.

Les premiers jours avaient été une torture pour la jeune fille, et une grande source d’amusement pour l’assassin. Il lui avait enseigné les bases mais l’équitation n’était pas une chose aisée. Heureusement pour eux deux, le nouvel animal était content de suivre sagement la jument devant lui. Cela permettait à sa cavalière de se concentrer sur son inconfortable posture. Ayant parfaitement compris qu’elle n’avait aucun contrôle sur lui, il s’arrêtait régulièrement pour brouter et ignorait les tentatives de persuasion pour se remettre en route avec flegme. Au final, Zevran avait attaché ses rennes à la selle de sa propre monture.

Les gémissement de douleur qu’avait poussé Allegra toute la première semaine à chaque fois qu’elle devait descendre de cheval était hilarants. L’adulte faisait de son mieux pour se comporter en tant que tel mais c’était plus fort que lui, il en rit… à ses frais.

L’entraînement n’attendit pas que les courbatures s’éteignent cependant. S’il fallait qu’elle défende sa vie contre des Corbeaux le plus tôt serait le mieux. Chaque soir, avant de prendre la première garde, il la faisait pratiquer sa prise sur les dagues que lui avait offert Alistair. Il la laissait s’écrouler ensuite de fatigue dans la tente de voyage qui leur servait d’abri.

Entre les disputes, les histoires sur l’enclin, le pourquoi du comment il avait fait un massacre chez les Corbeaux après la guerre pour avoir plus ou moins la paix, les bouderies, les plaintes, les chutes de cheval occasionnelles… les trois semaines passèrent plus vite qu’il ne l’aurait pensé. Plutôt que de se rendre au château par la grande porte, ils laissèrent leurs chevaux dans une écurie en ville et firent le tour de la colline jusqu’au moulin où se trouvait le passage secret par lequel ils s’étaient introduits pour rencontre le Iarl Eamon la première fois.

La trappe dans le moulin était cadenassée mais il en fit son affaire et bientôt ils parcourraient ensemble le couloir qui menait à la forteresse.

« Ah tu vas voir, c’est toujours très amusant de voir la tetes des gardes quand ils ne savent pas par où on est entrés. » dit il avec un sourire

Ouvrant une porte qui donnait dans une pièce de stockage qui elle même ouvrait sur une cour, ils virent les Gardes de la herse et de la porte principale les regarder avec perplexité. Voyant que les deux intrus se dirigeaient calmement vers la grande porte, les hommes en haut des marches croisèrent leurs armes pour leur barrer le passage.

- « Qui es tu, elfe ? Les cuisines c’est par en bas. »

« Les cuisines peut-être mais je doute fortement que le Iarl s’y trouve »

« Le Iarl ? Tu es un messager ? »

« Zevran Aranaï, pour vous servir» dit-il avec une révérence un peu moqueuse.

Il sortit de sa veste un rouleau de parchemin sur lequel était apposé le sceau de cire. Le garde la déroula et la parcourut brièvement.

« Toutes mes excuses, Ser… le Iarl est absent en ce moment, mais nous n’auront aucun problème à fournir les accommodations habituelles, Veuillez attendre dans le grand Hall, l’Intendant vous y rejoindra. »

- « Merci bien. »

Les portes s’ouvrirent devant eux et ils entrèrent dans le château sans autre inconvenances.


Mar 30 Juin 2020 - 2:46

Anonymous
Invité

Invité

hd18.gif
Mamma Mia !


Elle avait cru que la voyage en bateau avait été une torture alors que ses entrailles l'avaient fait souffrir plusieurs jours après avoir remis les pieds sur la terre ferme. Mais la douleur ressentie à avoir un derrière qui frappait la journée entière sur une selle de cuir était pire. Beaucoup plus pire.

Comme promis, Zevran l'avait réveillée beaucoup trop tôt pour se mettre en chemin. Allegra avait cru qu'ils feraient le chemin à pieds. Marcher des kilomètres sans s'arrêter était quelque chose qu'elle avait l'habitude de faire. Mais c'était sans compter sa piètre connaissance du sol Fereldien. Bien qu'elle aurait pu faire le chemin à pieds, elle n'aurait jamais été en mesure de se rendre avant que le roi décide de retourner chez lui. Son père lui avait expliqué que le roi avait arrêté à Golfalois pour quelques temps seulement, mais que ce n'était pas là qu'il passait le plus son temps. Le roi et l'assassin avaient convenu de se rencontrer là-bas alors qu'ils passeraient dans cette région pour rejoindre le clan dalatien de son ami. Toujours peu enthousiasmée à l'idée de retrouver dans un clan dalatien, mais curieuse de pouvoir rencontrer ce roi qui lui avait donné les dagues sans jamais ne l'avoir rencontré, Allegra n'avait pas dit mot. De toute façon, Zevran avait été clair : elle devait réussir à le battre avec ses dagues pour pouvoir choisir de ne pas rejoindre ce groupe au sud. Elle avait pris cela comme un défi qu'elle était bien décidé à relever. Toutefois, elle n'avait pas pensé que ce serait aussi difficile. En fait non, elle pensait quand même que si son père avait réussi à affronter l'archidémon et se sauver de la colère des Corbeaux, c'est qu'il savait comment attaquer et se défendre. En fait, elle ne pensait pas qu'elle savait véritablement rien pour affronter quelqu'un dans un véritable combat. Qu'elle était en fait plutôt nulle pour pas mal de choses.

Déjà, monter sur un de ses chevaux n'était pas quelque chose qu'elle avait déjà imaginé faire. Déjà, elle fut incapable de monter sur le docile animal à la robe grise sans l'aide de son père. Et encore, à chaque fois qu'ils avançaient de quelques centaines de mètres, alors qu'elle pensait enfin comprendre comment contrôler l'animal, celui-ci trouvait quelques touffes d'herbes bien appétissantes et il décidait de faire une pause. Malgré toute la volonté du monde, Allegra n'arrivait pas à lui faire faire le moindre mouvement pour quitter ce buffet à volonté. Déjà que la fierté de la jeune elfe était en morceaux, il fallait surtout que son père s'amuse beaucoup trop à ses dépends. À toutes les fois que le cheval - qu'elle avait nommée Grigio - s'arrêtait, qu'elle n'arrivait pas à garder le semblant d'un trot avec le cheval sans glisser et tomber par terre ou tout simplement de ses plaintes de plus en plus continues lorsque la fin de la journée arrivait et qu'elle n'arrivait même plus à se porter sur ses jambes, Allegra avait l'impression d'être qu'une bonne à rien, mais d'être un divertissement pour l'assassin. Et autant cela la fâchait, autant elle devait prête à tout pour réussir à avoir de meilleurs résultats. Au moins, elle réussi à rire de lui quelques fois. Comme cette fois où il était tellement en train de se moquer d'elle alors qu'elle tentait de marcher correctement, il n'avait pas vu Grigio s'avancer avec entrain vers de l'herbe fraîche. Il avait reçu le derrière de l'animal en plein sur l'épaule, avait perdu d'équilibre et s'était retrouvé dans un trou de boue. Elle avait eu un sourire amusée toute la soirée, alors qu'il avait peiné à enlever le tout de ces vêtements. Ou la fois où il l'avait taquiné toute la journée sur le fait qu'elle tombait dès qu'on lui parlait de l'idée même de faire trotter le cheval. Elle avait desserré la selle du cheval de Zevran tout juste avant de partir le lendemain. Il voir à son tour tombé dès qu'il commencèrent à trotter fit tellement satisfaisant !

Dans un sens, ce voyage, bien que long, il permettait de connaître l'elfe derrière la légende et les histoires sur l'Enclin. Zevran était un terrible conteur, le pire que Allegra avait rencontré. Il trébuchait dans des détails inutiles et n'avait pas du tout le sens du punch dans une belle histoire. Entre la douleur de monter sur le cheval et entendre son père raconter les péripéties qu'il avait vécu avec l'héroïne de Ferelden, Allegra ne savait pas ce qui était le pire. Au moins, ça avait le bon côté de la distraire du chemin qui lui semblait si long jusqu'à Golefalois. En plus des leçons de combats, qui apportaient sont autre lot de douleur et d'humiliation, la jeune elfe était fatiguée, endolorie, mais relativement heureuse. Elle s'habituait rapidement au fait qu'elle était Allegra aux yeux de son père, et non Inaean. Il ne semblait pas attendre d'elle quelque chose, mais la découvrait davantage, tout comme elle le faisait avec lui. Il s'entendait relativement bien et malgré le fait qu'il n'avait jamais vraiment voulu d'elle dans ses pattes - la jeune elfe l'avait bien compris cette nuit-là, sur le toit - sa présence ne semblait pas être un fardeau. Il s'impliquait complètement dans l'apprentissage de sa fille, s'amusait à ses dépends, oui, mais Allegra en avait appris bien plus en quelques semaines qu'en plusieurs années avec ses semblables. Zevran restait toujours un mystère, mais elle apprenait à connaître l'antivan, sa personnalité, ses expressions. Elle avait eu l'image d'un assassin de sang froid, mais l'elfe qu'elle avait devant elle n'était pas que cela. Plus elle en découvrait et plus elle réalisait qu'elle avait eu tort de le juger avant de le rencontrer.

Lorsque Golefalois arriva à vue, la dalatienne ne retenu pas son excitation. Enfin ! Bien qu'après plus de trois semaines sur la route, elle avait commencé à ressentir moins de douleur à montrer sur Grigio, c'était quand même une joie pour elle de pouvoir se déplacer à pieds plus longtemps que pour les cours d'armes de Zevran. Elle suivi l'assassin difficilement tant elle était curieuse de cette ville. Bien qu'ils s'étaient arrêté dans certaines, cette agglomération de gens et de maisons au même endroit était encore étonnant pour l'elfe. Elle suivi Zevran jusqu'au passage que le voleur ouvrit sans problème. Elle ne pouvait pas dire que son père n'était pas pleins d'aventures à lui seul.

Laissant Zevran s'amuser avec les gardes, Allegra resta en retrait, bien que s'amusant des regards méfiants, puis respectueux des gardes.

- Tu fais toujours une entrée aussi remarquée ou c'est seulement pour m'impressionner ?

Ricana la dalatienne en suivant l'Antivan de quelques pas. En même temps, les humains les regardaient tellement de haut partout où il allait - cela la mettait dans une rage toute nouvelle. Il pouvait bien avoir l'air hautain, elle était bien mieux qu'eux ! - pour une fois qu'ils pouvaient entrer dans la grande porte... Par contre, elle était déçue de ne pas voir ce fameux roi dont les descriptions de Zevran ne devait pas le rendre justice. Déjà, le décrire comme « un petit blond timide qui adore le fromage» n'était pas nécessairement ce qui aidait le plus à se faire une tête sur un membre de la royauté. La curiosité était plus forte que la déception cependant. Explorer un château restait toujours plutôt intéressant pour une nomade comme elle.

- Alors... J'espère que tu pourrais au moins me faire visiter ? Je ne comprend pas comment une seule personne peut avoir besoin de tant d'espace pour elle seule.

Servantes, en totalité des elfes, qui courraient tête baissées, sauf pour des coups d'oeil curieux sur les deux nouveaux venus en armure de quelques secondes, rendait Allegra mal à l'aise. Elles étaient beaucoup trop et elle se glissa près du murs, laissant passer les gens pour éviter de se faire bousculer.

- Et puis, c'est pas comme s'il avait besoin de tous ses serviteurs non plus. Pourquoi a-t-il combattu l'Archidémon, mais qu'il besoin d'une armée pour passer à travers sa journée ?


Lun 13 Juil 2020 - 12:16

Anonymous
Invité

Invité

b9477ea8f215475c44cf2826d792de38.jpg
 Mamma Mia!


Zevran émit un rire clair à la question que lui posait la jeune fille.

- « Je leur joue toujours un tour ou deux, les vieilles habitudes… Je n’aime pas entrer par la grande porte. »

Lorsqu’on avait été un assassin la majeur partie de sa vie, il y avait des choses qui restaient ancrées en vous. Il pouvait tout à fait taper à la porte du château comme n’importe qui et s’annoncer mais cela lui paraissait toujours étrange. Il ne se souvenait pas être entré même à Fort Bastel seul par la grande porte alors qu’il était encore en couple avec Finduilas.

- « Bien sûr que je vais te faire visiter, si cela t’intéresse. » acquiesça-t-il « Mais le Iarl ne vit pas tout seul ici. Le système Féodal fait qu’il est en haut de la chaîne de commandement de toute l’organisation de la région et donc il en dirige personnellement la plus grande place forte mais il y a beaucoup de monde qui vit ici. Déjà la famille du Iarl, et puis sa garde personnelle, la garde du château. Rien que cela représente une petite cinquantaine de personnes. Il y a aussi les invités, comme nous aujourd’hui. Le château est immense il faut toute une équipe pour le nettoyer et pour nourrir tous ses habitants. Ces gens sont payés par le Iarl et ils sont logés, nourris et blanchis au château. Avec le staff je pense qu’on peut compter environ soixante dix habitants permanents dans ces murs. »

Il n’était pas le mieux placé pour expliquer le système fereldien, mais il se doutait que cela devait fonctionner à peu près comme il l’expliquait.

- « Tous ces gardes ont l’air de ne pas servir à grand-chose comme cela mais quand le château est attaqué tous les villageois et les paysans des alentours viennent se mettre à l’abri dans les murs du château et les gardes les défendent contre les attaquants. C’est un système qui fonctionne relativement bien et qui bénéficie à la majorité de la population. A partir du moment où la personne qui est en charge de tout n’est pas un tyran évidemment. Mais Iarl Teagan est un homme bon, comme l’était son frère. Golefalois n’a pas à se plaindre de son sort. »

Quelque part, le malaise d’Allegra lui rappelait fortement Finduilas. Les deux dalatiennes avaient les mêmes interrogations vis à vis du style de vie des humains, et si Zevran déplorait en effet que les elfes ne puissent pas atteindre le même train de vie, il n’avait pas vraiment de jugement de valeur sur le système en lui même. Bien sûr Allegra n’était pas aussi en colère contre ledit système que ne l’était l’héroïne de Ferelden, mais son exposition à celui-ci était aussi plus récent.

L’intendant arriva promptement dans le hall où ils attendaient et s’inclina poliment devant Zevran et Allegra avec un sourire.

- « Maître Aranaï, c’est un plaisir de vous revoir, le Iarl est malheureusement en voyage à Dénérim avec sa famille pour les semaines qui viennent, mais vos chambres seront bientôt prêtes. »

- « C’est bien dommage mais nous souhaitons simplement faire une pause dans notre voyage, l’absence du Iarl ne n’affecte pas nos affaires à Golefalois. »

- « Bien sûr, bien spur… Le Commandeur Mahariel arrivera-t-elle après vous ? »

- « Non, je crains que ses devoirs ne lui accordent pas la même liberté que moi, il est rare qu’elle puisse suivre qui que ce soit en voyages ces temps ci. »

- « Je comprends, bien évidemment. Suivez moi. »

Zevran se referma légèrement en parlant de Finduilas, il n’était pas rare que les gens aient eut vent de leur liaison et partent du principe qu’ils étaient toujours ensemble. Loin de confirmer les rumeurs, l’assassin se gardait de les démentir. L’accueil d’un assassin dans les murs d’un château n’était pas la chose la plus naturelle du monde et si leur rupture devenait une information connue il était possible que de nombreuses portes se ferment devant lui. Il s’en accommoderait probablement, mais pourquoi se rendre la tâche difficile ?

Leurs chambres étaient situées dans l’aile des invités, elles étaient côte à côte et possédaient une porte communicante qui leur permettait de se rejoindre sans passer par le couloir. Zevran posa ses affaires dans l’une des deux et glissa une pièce d’or à l’intendant qui se retira pour les laisser en paix.

- « Qu’est ce que tu veux voir en premier ? » dit il en regardant par la fenêtre pour évaluer le degré de sécurité des chambres.


Contenu sponsorisé


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum