Accueil
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
Messages : 2520
C'est pas l'armure qui fait le Garde
De retour à Dénérim après avoir fait un petit passage à Fort Bastel, j'avais finis tous mes préparatifs pour retourner au bercail. Un bateau devait partir dans quelques jours pour Combrelande, et me permettrait ainsi de rejoindre Térébinthe à pied. C'était étrange, mais j'avais hâte de retourner chez ces orlésiens qui sans aucun doute n'allaient pas s'attendre à me voir revenir d'entre les morts. J'aurais bien voulu faire encore plus le pied de nez en venant directement à la garnison par le Griffon d'Argent, mais pas de chance le bateau était déjà partit il y a deux semaines de cela, sans savoir quand il reviendrait de nouveau en Férelden. Pas grave, je saurais le montrer patiente. Et puis il y a toujours de quoi s'occuper à Dénérim. Quelques sorties aux différentes tavernes, un petit bonjour en passant à Alistair et une promenade au grand marché central pour vider les poches des autres tout en se remplissant les siennes. Il faut bien se faire un peu d'argent en ces temps difficiles.
Surtout que l'argent, j'en avais besoin. J'avais ce qu'il fallait pour payer mon voyage vers Combrelande et même louer un cheval, mais il y avait quelque chose que j'espérais résoudre avant de partir. En effet, arrivée à Fort Bastel je leur avais pris une armure de soldat pour pouvoir plus facilement me fondre dans la masse. Mon ancienne armure de Garde-Commandeur étant dans un tel état de délabrement après ma survie dans les Tréfonds et n'ayant pas envie d'être repérée aussi vite, je l'avais abandonné dans un trou sous un rocher, dans les Tombes d'Emeraudes. J'avais donc récupéré l'armure qui convenait à une Garde des Ombres lambda, mais n'ayant pas été faite pour moi il fallait y faire quelques ajustement. Après tout, en fonction de ce qu'il se passera à mon retour à la garnison, il se peut que je ne puisse récupérer mon statut de Garde-Commandeur, aussi adapter cet uniforme de simple soldat serait un investissement non négligeable, en plus de ne pas passer pour une escroc à me balader avec une armure un peu trop grand et mal ajustée pour une voleuse et assassin comme moi.
Me voilà donc à arpenter les remparts extérieurs de Dénérim, allant à la recherche d'un forgeron. Portant mon uniforme, mes cheveux blanc attachés en une simple nattes et mon regard pétillant se posant sur les différentes échoppes, je me baladais d'un pas tranquille, sachant bien où je me dirigeais. Quand j'avais été à la garnison de Fort Bastel il n'était pas rare que je vienne à Dénérim faire quelques commandes spéciales, certains forgerons d'Amaranthine ne me convenant pas. Et puis, il fallait entretenir le réseau d'information que j'avais créé, et cette excuse était parfaite pour rester un temps à Dénérim. Bref, j'y avais été assez souvent et avait donc mon forgeron préféré dans le lot. C'était un humain un peu vieux mais tout le temps souriant et assez bavard, aussi il n'était pas rare que je reste en sa compagnie pendant qu'il travaillait pour glâner de précieuses rumeurs et autres informations de choix. J'arrivais donc devant sa forge, souriant d'avance en entendant le son du marteau sur l'enclume. Mais je m'arrêtais aussitôt en voyant l'elfe qui tenait le marteau. Ce n'était pas mon habituel. Aurait il prit un apprenti ? Je m'avançais vers lui, éclaircissant un peu ma gorge pour le prévenir que j'étais là avant de lui poser la question.
"Pardon, Hailom n'est plus ici ?"
L'elfe leva son regard sur moi, se raidissant légèrement. J'étais dévisagée, mais ce n'était pas la première fois et je n'étais pas étrangère à cette réaction. J'avais des cheveux blancs qui n'étaient pas très communs et l'uniforme des Gardes des Ombres a toujours ce petit effet piquant chez les gens. Peur, méfiance, admiration, ça dépendait en général du gus en face. L'elfe en face s'était redressé, ayant arrêté de travailler pour me répondre. Je lui souriais pour le rassurer et lui montrer indirectement que je n'étais pas là pour le conscrire. Après un instant d'hésitation, il répondit avec plutôt pas mal d'informations.
"Ha non, il est parti il y a quelques mois de ça pour rejoindre sa famille dans les Marches Solitaires. Pour les aider à reconstruire après tout ce... bazar. Du coup je le remplace. Mais dites moi, qu'est ce que vous cherchez en particulier ?"
J'étais un peu déçue, mais au moins il allait bien. Bon, on va passer sur le forgeron bavard. On va voir ce que lui peut proposer. Mais à voir son échoppe comportant principalement des épées ou des armes de masse, je me disais que sa spécialité devait être toute autre que celle de Hailom. Mais bon, qui ne tente rien n'a rien.
"Je cherche un forgeron pour réajuster cette armure. Je n'ai pas le temps d'en faire faire une neuve, aussi j'ai récupéré celle qui correspondait le mieux à Fort Bastel."
Je lui montrait l'armure que je portais, qui visiblement à certains endroits les plaques étaient un peu trop larges par rapport à ma stature. L'elfe posa son regard perçant sur moi, mais ne semblait pas être convaincu ou inspiré par la tâche. Ce qu'il me confirma par la suite.
"Mh... Je vous conseille d'aller voir Hirgrim, il sait faire des merveilles avec des armures. Et puis, il adore les Gardes des Ombres, vous ne pourriez pas le rendre plus heureux... Il est un peu plus loin, en longeant les remparts par là. C'est le seul nain qui est ici, vous ne pourrez pas vous tromper."
Je fronçais légèrement des sourcils quand il insista étrangement sur le fait que cet Hirgrim adorait les Gardes. C'était une boutade ou bien vrai ? J'hésitais à interroger plus loin l'elfe, mais il n'avait pas l'air à l'aise et zyeutait fréquemment son feu. Bon, clairement je le dérangeais. Je le remerciais donc et marcha dans la direction indiquée. Un nain, en général je m'entends plutôt bien avec, même s'ils sont du genre grognon. Peut être que je pourrais me retrouver un autre forgeron de confiance si Hailom ne reviendra plus ici. Je marchais d'un bon pas, essayant de repérer ce qui pourrait correspondre à la description. Il n'y avait pas non plus des centaines de forgerons ici, ça ne devrait pas être trop difficile à trouver. Je finis par arriver devant une forge ouverte qui semblait assez active. Il y avait un nain qui était occupé au niveau du feu, et il ne remarqua pas de suite mon arrivée. Je souriais, m'approchant un peu plus et l'interpellant de ma voix d'antivane chantante.
"Je cherche le forgeron Hirgrim pour un ajustement d'armure. Serait ce vous ?"
J'attendais de voir sa réaction en me voyant. Sera t'il en colère ? Insultant ? Apeuré ? Heureux ? Après tout, "adorer" a tellement de significations différentes que je pouvais très bien tomber de carybde en scylla avec ce nain. Advienne que pourra.
Surtout que l'argent, j'en avais besoin. J'avais ce qu'il fallait pour payer mon voyage vers Combrelande et même louer un cheval, mais il y avait quelque chose que j'espérais résoudre avant de partir. En effet, arrivée à Fort Bastel je leur avais pris une armure de soldat pour pouvoir plus facilement me fondre dans la masse. Mon ancienne armure de Garde-Commandeur étant dans un tel état de délabrement après ma survie dans les Tréfonds et n'ayant pas envie d'être repérée aussi vite, je l'avais abandonné dans un trou sous un rocher, dans les Tombes d'Emeraudes. J'avais donc récupéré l'armure qui convenait à une Garde des Ombres lambda, mais n'ayant pas été faite pour moi il fallait y faire quelques ajustement. Après tout, en fonction de ce qu'il se passera à mon retour à la garnison, il se peut que je ne puisse récupérer mon statut de Garde-Commandeur, aussi adapter cet uniforme de simple soldat serait un investissement non négligeable, en plus de ne pas passer pour une escroc à me balader avec une armure un peu trop grand et mal ajustée pour une voleuse et assassin comme moi.
Me voilà donc à arpenter les remparts extérieurs de Dénérim, allant à la recherche d'un forgeron. Portant mon uniforme, mes cheveux blanc attachés en une simple nattes et mon regard pétillant se posant sur les différentes échoppes, je me baladais d'un pas tranquille, sachant bien où je me dirigeais. Quand j'avais été à la garnison de Fort Bastel il n'était pas rare que je vienne à Dénérim faire quelques commandes spéciales, certains forgerons d'Amaranthine ne me convenant pas. Et puis, il fallait entretenir le réseau d'information que j'avais créé, et cette excuse était parfaite pour rester un temps à Dénérim. Bref, j'y avais été assez souvent et avait donc mon forgeron préféré dans le lot. C'était un humain un peu vieux mais tout le temps souriant et assez bavard, aussi il n'était pas rare que je reste en sa compagnie pendant qu'il travaillait pour glâner de précieuses rumeurs et autres informations de choix. J'arrivais donc devant sa forge, souriant d'avance en entendant le son du marteau sur l'enclume. Mais je m'arrêtais aussitôt en voyant l'elfe qui tenait le marteau. Ce n'était pas mon habituel. Aurait il prit un apprenti ? Je m'avançais vers lui, éclaircissant un peu ma gorge pour le prévenir que j'étais là avant de lui poser la question.
"Pardon, Hailom n'est plus ici ?"
L'elfe leva son regard sur moi, se raidissant légèrement. J'étais dévisagée, mais ce n'était pas la première fois et je n'étais pas étrangère à cette réaction. J'avais des cheveux blancs qui n'étaient pas très communs et l'uniforme des Gardes des Ombres a toujours ce petit effet piquant chez les gens. Peur, méfiance, admiration, ça dépendait en général du gus en face. L'elfe en face s'était redressé, ayant arrêté de travailler pour me répondre. Je lui souriais pour le rassurer et lui montrer indirectement que je n'étais pas là pour le conscrire. Après un instant d'hésitation, il répondit avec plutôt pas mal d'informations.
"Ha non, il est parti il y a quelques mois de ça pour rejoindre sa famille dans les Marches Solitaires. Pour les aider à reconstruire après tout ce... bazar. Du coup je le remplace. Mais dites moi, qu'est ce que vous cherchez en particulier ?"
J'étais un peu déçue, mais au moins il allait bien. Bon, on va passer sur le forgeron bavard. On va voir ce que lui peut proposer. Mais à voir son échoppe comportant principalement des épées ou des armes de masse, je me disais que sa spécialité devait être toute autre que celle de Hailom. Mais bon, qui ne tente rien n'a rien.
"Je cherche un forgeron pour réajuster cette armure. Je n'ai pas le temps d'en faire faire une neuve, aussi j'ai récupéré celle qui correspondait le mieux à Fort Bastel."
Je lui montrait l'armure que je portais, qui visiblement à certains endroits les plaques étaient un peu trop larges par rapport à ma stature. L'elfe posa son regard perçant sur moi, mais ne semblait pas être convaincu ou inspiré par la tâche. Ce qu'il me confirma par la suite.
"Mh... Je vous conseille d'aller voir Hirgrim, il sait faire des merveilles avec des armures. Et puis, il adore les Gardes des Ombres, vous ne pourriez pas le rendre plus heureux... Il est un peu plus loin, en longeant les remparts par là. C'est le seul nain qui est ici, vous ne pourrez pas vous tromper."
Je fronçais légèrement des sourcils quand il insista étrangement sur le fait que cet Hirgrim adorait les Gardes. C'était une boutade ou bien vrai ? J'hésitais à interroger plus loin l'elfe, mais il n'avait pas l'air à l'aise et zyeutait fréquemment son feu. Bon, clairement je le dérangeais. Je le remerciais donc et marcha dans la direction indiquée. Un nain, en général je m'entends plutôt bien avec, même s'ils sont du genre grognon. Peut être que je pourrais me retrouver un autre forgeron de confiance si Hailom ne reviendra plus ici. Je marchais d'un bon pas, essayant de repérer ce qui pourrait correspondre à la description. Il n'y avait pas non plus des centaines de forgerons ici, ça ne devrait pas être trop difficile à trouver. Je finis par arriver devant une forge ouverte qui semblait assez active. Il y avait un nain qui était occupé au niveau du feu, et il ne remarqua pas de suite mon arrivée. Je souriais, m'approchant un peu plus et l'interpellant de ma voix d'antivane chantante.
"Je cherche le forgeron Hirgrim pour un ajustement d'armure. Serait ce vous ?"
J'attendais de voir sa réaction en me voyant. Sera t'il en colère ? Insultant ? Apeuré ? Heureux ? Après tout, "adorer" a tellement de significations différentes que je pouvais très bien tomber de carybde en scylla avec ce nain. Advienne que pourra.
Invité
Invité
Il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd’hui, c’était sans. Je m’étais organisé, depuis mon retour, pour avoir du temps pour moi. J’avais une idée, un projet et j’allais avoir besoin de le penser, avant de le faire. Et aujourd’hui, j’avais prévu de m’occuper de ma vapeur ! J’avais pour projet de faire chauffer une tige de métal à blanc pour la plonger dans un baquet d’eau tiède, et recueillir la vapeur dans un sac ouvert au-dessus... Et voir si en gonflant par le gaz, le sac allait pouvoir activer le levier de mon soufflet...
Sauf que voilà, depuis ce matin, y’avait déjà deux personnes qui étaient passées pour essayer de me vendre leurs services comme prospecteurs, le percepteur des impôts de la couronne et un ahuri un peu débile que son père voulait me coller comme apprenti. Autant dire que j’en avais plus qu’assez de me faire déranger ! J’expirais avec lenteur, laissant mes barres de fer sur le feu au risque de les faire fondre (Je n’allais pas les laisser refroidir et reperdre 10 min à les réchauffer... !) avant de faire volte-face pour confronter l’objet de mon ire.
Je portais pour le travail un grand tablier classique de forgeron avec un épais tissus dessous. Ma barbe était tressées pour ne pas risquer de prendre feu et mon visage marqué encore de rouge. Mes yeux froncés appelaient clairement l’orage, et ma voix de grognon caractériel tomba à un volume pas forcément très loin du cri.
« Quoi ENCORE ?! OUI, c’est moi Hirgrim et non je n’achèterai pas vos saloperies, non je ne prendrai pas votre fils comme apprenti et j’ai DEJA payé mes taxes ! » Je restais ainsi quelques secondes, mon marteau en main et l’autre main sur ma hanche dans une position contrariée... Avant de calculer ce qu’elle m’avait dit et qui elle était. Alors oui, je respectais énormément les Gardes des Ombres et cela parce que je respectais la Légion des Morts : des hommes voués au service qui sacrifient tout pour le devoir. Mon oncle était Légionnaire et je gardais un souvenir noble et intimidé du jour ou il s’était engagé et que nous avions ainsi partagé et pleuré son souvenir comme s’il était mort… Maintenant croire que j’allais pour autant faire des courbettes ou devenir tout doux, c’était mal me connaitre !
« Ahem, ajuster une armure ? Oui, bien sûr, ce doit être possible, Garde des Ombres. J’imagine que vous voulez faire ça au plus vite, hein ? » Je soupirais, sentant s’envoler ma journée d’expérimentation. Derrière moi, ce drôle d’assemblage de sac et de levier resterait certainement les seuls témoins de mes tentatives d’essais ! « Désolé pour le ton, c’est qu’on n’arrête pas de m’emmerder depuis ce matin, mais bon, j’imagine que de tout ceux qui me font perdre mon temps, vous, au moins, disposez d’une raison légitime de le faire. » Je tendis ma main en m’approchant, voulant qu'elle me transmette la chose sur laquelle exercer mon art. « Allez, montrez-moi ça. Si c’est une armure classique de Garde des Ombres, je peux faire rapidement. J’en ai retapé pas mal après la bataille de Dénérim, je connais assez bien la livrée. Ça facilite le boulot. »
Au moins, j’offrais à ma cliente, à défaut d’une bonne humeur, un geste précis, efficace et clairement le coup d’œil d’un expert. D’ailleurs, d’où venait cet accent ? Pas d’Orzammar (ah-ah.. Sans blagues), pas d’Orlaïs ni même de Ferelden. Ca me parlait un peu des Marches Libres mais… Mmmh. Non, on ne parlait pas comme ça dans les grandes cités état. Peut-être quelques marins ? Possible, mais impossible de me souvenir d’où ils venaient. J’allais donc me fendre d’une réflexion parfaitement évidente qui qualifiait la synthèse de mes réflexions :
« Vous êtes pas d’ici, vous, hrrrm ? »
D'un geste discret, je tirais mes barres du feu pour les mettre dans l'eau. Un "Psssschf" se fit entendre alors que la vapeur blanche gonflait le sac en peau à la façon d'une montgolfière, petit à petit.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
Messages : 2520
C'est pas l'armure qui fait le Garde
La réaction du nain fut... pour le moins pleine d'énergie. Je le regardais avec de grands yeux, figée un instant devant ce nain furibond et interloquée par les raisons de son courroux. Mais cela me suffit à me faire éclater de rire, surtout qu'il s'était rendu compte de sa méprise assez vite et semblait désolé.
"Ha ha ha ! Ca ne doit pas être facile tous les jours on dirait !"
Il s'excusa, me demandant ce que je voulais et semblant comprendre que je voulais que ce soit réglé rapidement. Le temps qui m'était imparti à Dénérim était à la fois long et court selon les points de vue, mais n'étant pas forgeron je n'avais aucune idée du temps que prendrait ma demande. J'haussais donc simplement les épaules, lui donnant ma limite de temps.
"Mon bateau part dans quatre jours, aussi j'espère que cela suffira. Les changements restent mineurs selon moi, mais c'est à vous de voir."
Hirgrim semblait désolé de m'avoir crié dessus, et voulu bien croire que ma raison de venir le déranger était plus importante que celle des autres. Je le regardais avec malice, ne voyant selon moi qu'un seul argument qui pourrait justifier une meilleure affaire que l'autre.
"Raison plus légitime que les autres je ne sais pas, mais je pense que j'ai en ma faveur que je peux vous payer. A tout effort vaut sa compensation, n'est ce pas ~ ?"
Ma voix chantante avait appuyé avec malice sur ces derniers mots, mon sourire charmant faisant le reste. L'argent était bien plus intéressant, même si parfois les informations que l'on pouvait glaner en discutant avec nonchalance pouvait valoir son pesant d'or. En attendant, il fallait travailler. Quand il tendit la main pour obtenir l'objet de la requête, je levais les mains.
"Ho, elle est sur moi. J'ai pensé la porter pour que vous puissiez estimer au mieux les modifications à faire. Certaines plaques sont trop larges et mal ajustées vu que je suis du genre à devoir beaucoup bouger sans être gênée."
Je me rapprochais de lui pour qu'il puisse constater les changements à faire et sans doute estimer le temps de travail. Pendant ce temps, toujours un peu gêné, il me demanda d'où je venais. Je le regardais un moment avec surprise. Ca fait longtemps qu'on ne m'avait pas posé ce genre de question. Un nouveau grand sourire traversa mon visage.
"Mon accent me trahis en effet, mais je suis restée des années à Fort Bastel. Et j'ai assez vadrouillé à Dénérim pour savoir où aller selon mes... besoins."
Je n'étais pas vraiment étrangère à ces lieux, ayant vécu au final huit ans à Fort Bastel, et donc venant à Dénérim ou à Amaranthine assez régulièrement. Autant pour mes affaires d'informatrice de l'époque que pour des sujets plus personnels. Ainsi j'avais beau parler comme une étrangère, mais au final j'avais passé presque autant de temps dans le Sud que dans le Nord de Thédas. Antiva m'était étrangère, je n'en avais plus que des souvenirs disparates. Mais cela ne m'attristait pas plus que cela. J'avais ma vie de Garde des Ombres depuis un moment, et j'avais trouvé mon chez moi avec la garnison d'Orlaïs.
La curiosité du nain assouvi, je lui retournais la question, espérant en savoir un peu plus sur ce nain.
"Et vous, un Surfacien ou bien un nain d'Orzammar ? Ca ne court pas les rues non plus de forgerons nains en Férelden."
Un petit coup d'oeil dans sa forge me disait qu'il avait l'air assez singulier. Il y avait des choses étranges, comme cette espèce de ventricule ou ballon qu'il utilisait. C'est la première fois que je vois ça dans une forge... Une nouveauté des nains des Tréfonds ?
"Ha ha ha ! Ca ne doit pas être facile tous les jours on dirait !"
Il s'excusa, me demandant ce que je voulais et semblant comprendre que je voulais que ce soit réglé rapidement. Le temps qui m'était imparti à Dénérim était à la fois long et court selon les points de vue, mais n'étant pas forgeron je n'avais aucune idée du temps que prendrait ma demande. J'haussais donc simplement les épaules, lui donnant ma limite de temps.
"Mon bateau part dans quatre jours, aussi j'espère que cela suffira. Les changements restent mineurs selon moi, mais c'est à vous de voir."
Hirgrim semblait désolé de m'avoir crié dessus, et voulu bien croire que ma raison de venir le déranger était plus importante que celle des autres. Je le regardais avec malice, ne voyant selon moi qu'un seul argument qui pourrait justifier une meilleure affaire que l'autre.
"Raison plus légitime que les autres je ne sais pas, mais je pense que j'ai en ma faveur que je peux vous payer. A tout effort vaut sa compensation, n'est ce pas ~ ?"
Ma voix chantante avait appuyé avec malice sur ces derniers mots, mon sourire charmant faisant le reste. L'argent était bien plus intéressant, même si parfois les informations que l'on pouvait glaner en discutant avec nonchalance pouvait valoir son pesant d'or. En attendant, il fallait travailler. Quand il tendit la main pour obtenir l'objet de la requête, je levais les mains.
"Ho, elle est sur moi. J'ai pensé la porter pour que vous puissiez estimer au mieux les modifications à faire. Certaines plaques sont trop larges et mal ajustées vu que je suis du genre à devoir beaucoup bouger sans être gênée."
Je me rapprochais de lui pour qu'il puisse constater les changements à faire et sans doute estimer le temps de travail. Pendant ce temps, toujours un peu gêné, il me demanda d'où je venais. Je le regardais un moment avec surprise. Ca fait longtemps qu'on ne m'avait pas posé ce genre de question. Un nouveau grand sourire traversa mon visage.
"Mon accent me trahis en effet, mais je suis restée des années à Fort Bastel. Et j'ai assez vadrouillé à Dénérim pour savoir où aller selon mes... besoins."
Je n'étais pas vraiment étrangère à ces lieux, ayant vécu au final huit ans à Fort Bastel, et donc venant à Dénérim ou à Amaranthine assez régulièrement. Autant pour mes affaires d'informatrice de l'époque que pour des sujets plus personnels. Ainsi j'avais beau parler comme une étrangère, mais au final j'avais passé presque autant de temps dans le Sud que dans le Nord de Thédas. Antiva m'était étrangère, je n'en avais plus que des souvenirs disparates. Mais cela ne m'attristait pas plus que cela. J'avais ma vie de Garde des Ombres depuis un moment, et j'avais trouvé mon chez moi avec la garnison d'Orlaïs.
La curiosité du nain assouvi, je lui retournais la question, espérant en savoir un peu plus sur ce nain.
"Et vous, un Surfacien ou bien un nain d'Orzammar ? Ca ne court pas les rues non plus de forgerons nains en Férelden."
Un petit coup d'oeil dans sa forge me disait qu'il avait l'air assez singulier. Il y avait des choses étranges, comme cette espèce de ventricule ou ballon qu'il utilisait. C'est la première fois que je vois ça dans une forge... Une nouveauté des nains des Tréfonds ?
Invité
Invité
« Ca n’est jamais simple, mais on fait toujours avec. On a beau râler dès que se présente une contrariété, n’empêche que c’est grâce à ça qu’on ne s’ennuie pas. Et si en plus la contrariété paie, ma foi, on n’a pas vraiment le droit de se plaindre. Surtout que si je dois faire ça en quatre jours, ça implique de faire passer la commande en urgence et ça risque d’être plus cher. »
Ca risque. Tu parles, un peu que tu allais allonger les pièces ! Le prix serait l’estoc. Pas que je pratique des tarifs absolument démentiels ou que je manque d’or en ce moment... Par contre, elle était une garde des ombres. Une garde des ombres dans l’urgence, trop pour avoir une armure à sa taille et qui devait prendre le bateau. Autant dire une cliente aux abois.
Mais elle était plus qu’une cliente, elle était un contact. Et le seul moyen de transformer l’essai, c’était de la forcer à négocier. Mais pour le moment, même si j’avais en tête la somme à demander… Je restais dans les détails de la fabrication, riant un rien à sa remarque.
« Ma grande dame, je sais que les Garde des ombres sont fait d’un métal solide et fiable mais je ne compte pas marteler cette armure à même votre corps. Attendez une seconde, j’arrange ça. » J’allais dénouer une cordelette, faisant tomber le rideau de ma forge pour en couvrir l'entré. Puis j’allais chercher dans un coffre une étoffe blanche, un genre de drap que je balançais à la jeune blonde. « Allez, retirez-moi cette armure et enfilez ça, dès fois que vos chausses soient trop courte pour la décence, ma grande. Rassurez-vous, vous pourriez vous marier avec ce draps, y’a pas plus pur et blanc ! » Et comment, lavé à la vapeur régulièrement. Si je commence à filer des poux à mes clients lorsque je prend leurs mesures, je suis sur de pas rester ouvert très longtemps.
J’allais pour ranger mon système à vapeur, lui tournant le dos tandis qu’elle se changeait, faisant la conversation d’un ton badin. Ce serait mal me connaitre de penser que je n'avais pas profité de sa tenue pour remarquer les défauts de son armure. Dès qu'elle avait évoqué son soucis de taille, j'avais examiné les points larges, trop, de sa livrée.
« Il n’y a pas un seul nain à la surface qui soit encore d’Orzammar, sauf cas exceptionnel, comme la participation contre l’Enclin. Pour autant, je ne tiens pas à être considéré comme un Surfacien. Disons simplement que je suis le prochain Haut et qu’un Haut fait ce qu’il veut et va où il veut. Mon cœur reste cependant en partie à Orzammar. » J’avais dit cela avec cette fierté colérique qui caractérisait mon caractère et celui de mon père. L’amour de la patrie nuancé par le dédain qu’on avait pour les pensés arriérées qui y sévissaient. J’expirais un grognement avant de poursuivre, un rien plus bourru. « Une armure d’auxiliaire, hein ? J’imagine que vous avez le profil de ces flèches perdues que la Garde a recyclé et à mené à l’honneur et au devoir ? En tout cas je suis flatté que votre expertise si poussée de Dénérim vous ait mené jusqu’à moi. J’imagine que c’est une preuve de ma compétence, Hrrrrm ? »
Je pris dans mes affaires une série de lanières en cuir à boucle. Un moyen très simple et efficace de prendre ses mesures en divers endroit. Non allions lui faire une parfaite amure sur mesure à cette Garde ! Qu’ils entendent parler de moi à Fort Bastel et… Euh..
« A quelle garnison allez-vous si vous prenez la mer ? Vous parlez de Dénerim et de Fort Bastel, mais je n’ai pas souvenir qu’il y ait un bateau à prendre pour se rendre à l’un ou l’autre ? Si votre accent ne me dit pas d’où vous venez, vos mots ne me disent pas non plus ou vous allez en si grande hâte. »
Bah quoi ? On s’emmerde vite quand on s’occupe QUE de ses affaires.
Ca risque. Tu parles, un peu que tu allais allonger les pièces ! Le prix serait l’estoc. Pas que je pratique des tarifs absolument démentiels ou que je manque d’or en ce moment... Par contre, elle était une garde des ombres. Une garde des ombres dans l’urgence, trop pour avoir une armure à sa taille et qui devait prendre le bateau. Autant dire une cliente aux abois.
Mais elle était plus qu’une cliente, elle était un contact. Et le seul moyen de transformer l’essai, c’était de la forcer à négocier. Mais pour le moment, même si j’avais en tête la somme à demander… Je restais dans les détails de la fabrication, riant un rien à sa remarque.
« Ma grande dame, je sais que les Garde des ombres sont fait d’un métal solide et fiable mais je ne compte pas marteler cette armure à même votre corps. Attendez une seconde, j’arrange ça. » J’allais dénouer une cordelette, faisant tomber le rideau de ma forge pour en couvrir l'entré. Puis j’allais chercher dans un coffre une étoffe blanche, un genre de drap que je balançais à la jeune blonde. « Allez, retirez-moi cette armure et enfilez ça, dès fois que vos chausses soient trop courte pour la décence, ma grande. Rassurez-vous, vous pourriez vous marier avec ce draps, y’a pas plus pur et blanc ! » Et comment, lavé à la vapeur régulièrement. Si je commence à filer des poux à mes clients lorsque je prend leurs mesures, je suis sur de pas rester ouvert très longtemps.
J’allais pour ranger mon système à vapeur, lui tournant le dos tandis qu’elle se changeait, faisant la conversation d’un ton badin. Ce serait mal me connaitre de penser que je n'avais pas profité de sa tenue pour remarquer les défauts de son armure. Dès qu'elle avait évoqué son soucis de taille, j'avais examiné les points larges, trop, de sa livrée.
« Il n’y a pas un seul nain à la surface qui soit encore d’Orzammar, sauf cas exceptionnel, comme la participation contre l’Enclin. Pour autant, je ne tiens pas à être considéré comme un Surfacien. Disons simplement que je suis le prochain Haut et qu’un Haut fait ce qu’il veut et va où il veut. Mon cœur reste cependant en partie à Orzammar. » J’avais dit cela avec cette fierté colérique qui caractérisait mon caractère et celui de mon père. L’amour de la patrie nuancé par le dédain qu’on avait pour les pensés arriérées qui y sévissaient. J’expirais un grognement avant de poursuivre, un rien plus bourru. « Une armure d’auxiliaire, hein ? J’imagine que vous avez le profil de ces flèches perdues que la Garde a recyclé et à mené à l’honneur et au devoir ? En tout cas je suis flatté que votre expertise si poussée de Dénérim vous ait mené jusqu’à moi. J’imagine que c’est une preuve de ma compétence, Hrrrrm ? »
Je pris dans mes affaires une série de lanières en cuir à boucle. Un moyen très simple et efficace de prendre ses mesures en divers endroit. Non allions lui faire une parfaite amure sur mesure à cette Garde ! Qu’ils entendent parler de moi à Fort Bastel et… Euh..
« A quelle garnison allez-vous si vous prenez la mer ? Vous parlez de Dénerim et de Fort Bastel, mais je n’ai pas souvenir qu’il y ait un bateau à prendre pour se rendre à l’un ou l’autre ? Si votre accent ne me dit pas d’où vous venez, vos mots ne me disent pas non plus ou vous allez en si grande hâte. »
Bah quoi ? On s’emmerde vite quand on s’occupe QUE de ses affaires.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
Messages : 2520
C'est pas l'armure qui fait le Garde
Le nain semblait aussi bavard qu'attentionné. Et je ne répondais pas sur le fait que cela sera plus cher, car je négocierais ce point plus tard, je notais qu'il avait tout de préparé pour me laisser me changer. Quand je le vis sortir quelques affaires simples et le drap blanc tout rutilant d'immaculé conception, je ne pus m'empêcher de rire un bon coup. Mais il n'allait pas avoir besoin de me laisser ainsi sans rien, car j'étais bien loin d'être sans ressources. Montrant mon sac qui avait un certain poids, je lui assurais d'être capable de me couvrir moi même.
"Ho ne vous en faites pas, j'ai des habits de rechanges en attendant."
Sur ce je me changeais, mettant ces habits de voyageuse passe partout, dans les mêmes tons bruns, gris et verts que l'on peut voir partout. Ils avaient vécus, mais ils étaient d'un confort certain. Une fois changée je donnais l'armure au nain, et m'installais contre un des poteaux soutenant le toit pour l'observer travailler. Et discuter, vu qu'il semblait loin d'être taciturne et silencieux. Je fus intéressée d'apprendre qu'il avait une ambition peu commune, le regardant avec une certaine malice. Un Haut, rien que ça ? Je souriais un peu plus, l'écoutant essayer de trouver ce que j'étais avant. Honneur et devoir... si seulement il savait. Je ricanais de nouveau, tournant ses propres paroles d'une autre façon pour être un reflet plus vraisemblable de la réalité.
"Fu fu fu ~ ! Ils ont bien tentés, mais certaines habitudes ont la vie dure. Disons que plus qu'une flèche perdue je suis une dague empoisonnée qu'ils ont retrouvé planté dans le dos d'une engeance et qu'ils se sont dit "ma foi pourquoi pas, ça pourrait être utile". J'ai mes méthodes, le résultat est là, même s'il y a un peu de poison dessus."
Bien que réformée car je n'assassinais plus pour mon compte, je restais une tueuse hors paire, simplement au service de la Garde. Si en ce sens on peut que je me suis "assagie", pour ce qui est de l'honneur et du devoir ils pouvaient toujours se gratter. Le seul devoir que j'avais c'était envers mes hommes, et pour le reste c'est tout ce qui peut m'amuser et me distraire, ou alors me permettre de tuer des engeances ou des truands de bas étages. Donc non, loin de la belle image des Gardes des Ombres que tout le monde semble croire vrai pour tous. Mais ça, je n'en parlais pas plus. A la place, je changeais de sujet en lui répondant avec une certaine malice sur l'origine de ma venue à sa forge.
"Pour ce qui est de venir vous voir, voyez y plutôt de la chance. Mon armurier habituel de Dénérim est reparti dans les Marches Libres et l'ont m'a conseillé vos talents. A voir si, en tant que futur Haut, vous saurez vous montrer à la hauteur de telles promesses. Etant plutôt joueuse, j'accepte ce paris."
Je le regardais, le regard brillant et toujours souriante, me demandant s'il allait se vexer. Vu qu'il avait une si haute estime de lui même peut être, mais après tout c'est à lui de me prouver sa valeur. Rien ici ne semblait dire qu'il était le meilleur forgeron de la région, auquel cas il serait moins embêté par des questeurs. Mais sa curiosité montrait qu'il se faisait plutôt bien au milieu, les forgerons pouvant se trouver de véritables commères aux guerriers comme les boulangers à la ménagère des petits quartiers. Ses questions m'amusaient donc, et je me sentais d'humeur à la fois généreuse et joueuse. Généreuse pour y répondre, mais joueuse pour le faire à ma manière.
"Que de curiosité ! Ma foi, si vous ne reconnaissez pas mon accent c'est ça que vous saurez en moins. Pour ce qui est de ma destination, je ne vais en effet pas à Fort Bastel. Mais... "
Un sourire un peu plus grand, le regard pétillant de cet éclat quand je trouve quelque chose d'intéressant à observer.
"Je répondrais à cette question si vous répondez à la mienne ~ . Vous dite être un futur Haut, ce qui n'est pas rien et l'on pourrait vous traiter de fou et de prétentieux à Orzammar. Mais si vous avez ce genre d'aspiration et que vous en parlez aussi ouvertement, c'est que ce n'est pas basé sur de simples paroles, non ?"
Je sortais une pièce de monnaie, un simple cuivre en fait, que je faisais rouler entre mes doigts, jonglant avec pour m'occuper un peu les mains.
"Alors... Qu'avez vous de si extraordinaire qui sortirait de sous votre marteau, mh ? "
Allait il me répondre avec franchise, ou bien éluder la question par "secret professionnel" ? S'il se dit futur Haut, il doit forcément avoir quelque chose d'intéressant à me montrer. Sinon, c'est que c'est juste un beau parleur.
"Ho ne vous en faites pas, j'ai des habits de rechanges en attendant."
Sur ce je me changeais, mettant ces habits de voyageuse passe partout, dans les mêmes tons bruns, gris et verts que l'on peut voir partout. Ils avaient vécus, mais ils étaient d'un confort certain. Une fois changée je donnais l'armure au nain, et m'installais contre un des poteaux soutenant le toit pour l'observer travailler. Et discuter, vu qu'il semblait loin d'être taciturne et silencieux. Je fus intéressée d'apprendre qu'il avait une ambition peu commune, le regardant avec une certaine malice. Un Haut, rien que ça ? Je souriais un peu plus, l'écoutant essayer de trouver ce que j'étais avant. Honneur et devoir... si seulement il savait. Je ricanais de nouveau, tournant ses propres paroles d'une autre façon pour être un reflet plus vraisemblable de la réalité.
"Fu fu fu ~ ! Ils ont bien tentés, mais certaines habitudes ont la vie dure. Disons que plus qu'une flèche perdue je suis une dague empoisonnée qu'ils ont retrouvé planté dans le dos d'une engeance et qu'ils se sont dit "ma foi pourquoi pas, ça pourrait être utile". J'ai mes méthodes, le résultat est là, même s'il y a un peu de poison dessus."
Bien que réformée car je n'assassinais plus pour mon compte, je restais une tueuse hors paire, simplement au service de la Garde. Si en ce sens on peut que je me suis "assagie", pour ce qui est de l'honneur et du devoir ils pouvaient toujours se gratter. Le seul devoir que j'avais c'était envers mes hommes, et pour le reste c'est tout ce qui peut m'amuser et me distraire, ou alors me permettre de tuer des engeances ou des truands de bas étages. Donc non, loin de la belle image des Gardes des Ombres que tout le monde semble croire vrai pour tous. Mais ça, je n'en parlais pas plus. A la place, je changeais de sujet en lui répondant avec une certaine malice sur l'origine de ma venue à sa forge.
"Pour ce qui est de venir vous voir, voyez y plutôt de la chance. Mon armurier habituel de Dénérim est reparti dans les Marches Libres et l'ont m'a conseillé vos talents. A voir si, en tant que futur Haut, vous saurez vous montrer à la hauteur de telles promesses. Etant plutôt joueuse, j'accepte ce paris."
Je le regardais, le regard brillant et toujours souriante, me demandant s'il allait se vexer. Vu qu'il avait une si haute estime de lui même peut être, mais après tout c'est à lui de me prouver sa valeur. Rien ici ne semblait dire qu'il était le meilleur forgeron de la région, auquel cas il serait moins embêté par des questeurs. Mais sa curiosité montrait qu'il se faisait plutôt bien au milieu, les forgerons pouvant se trouver de véritables commères aux guerriers comme les boulangers à la ménagère des petits quartiers. Ses questions m'amusaient donc, et je me sentais d'humeur à la fois généreuse et joueuse. Généreuse pour y répondre, mais joueuse pour le faire à ma manière.
"Que de curiosité ! Ma foi, si vous ne reconnaissez pas mon accent c'est ça que vous saurez en moins. Pour ce qui est de ma destination, je ne vais en effet pas à Fort Bastel. Mais... "
Un sourire un peu plus grand, le regard pétillant de cet éclat quand je trouve quelque chose d'intéressant à observer.
"Je répondrais à cette question si vous répondez à la mienne ~ . Vous dite être un futur Haut, ce qui n'est pas rien et l'on pourrait vous traiter de fou et de prétentieux à Orzammar. Mais si vous avez ce genre d'aspiration et que vous en parlez aussi ouvertement, c'est que ce n'est pas basé sur de simples paroles, non ?"
Je sortais une pièce de monnaie, un simple cuivre en fait, que je faisais rouler entre mes doigts, jonglant avec pour m'occuper un peu les mains.
"Alors... Qu'avez vous de si extraordinaire qui sortirait de sous votre marteau, mh ? "
Allait il me répondre avec franchise, ou bien éluder la question par "secret professionnel" ? S'il se dit futur Haut, il doit forcément avoir quelque chose d'intéressant à me montrer. Sinon, c'est que c'est juste un beau parleur.
Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
|
