[FlashBack] Là, où tout a commencé. [FT Find]

Le grand jour était enfin arrivé pour nos deux héros, le couple avait enfin décider de se lancer à l'assaut de Fort Bastel afin de pouvoir réaliser leurs rêves. Tout deux en rêvaient depuis tant d'années et enfin ... Enfin, ils allaient pouvoir rejoindre la Garde des Ombres, bien sûr, ils avaient parfaitement conscience de la difficulté de la tâche, mais ils s'étaient tout deux entraîné pendant des années ensemble afin d'être parfaitement prêt lorsque ce jour tant attendu allait arriver. Aerin avait pris beaucoup de temps pour faire ses adieux à sa famille, elle savait que l'entraînement de la Garde n'allait pas lui permettre de les revoirs beaucoup, mais elle était prête à ce sacrifice. De son côté, Aedan n'avait eu aucune difficulté à faire ses adieux aux différentes sœurs de la Chantrie, il s'était contenté de laisser un petit mot avec écrit dessus "Merci pour avoir tenté de m'élever du mieux que vous pouviez, je pars à l'aventure, je vais devenir un Garde des Ombres. Ps: Je suis persuadé que votre créateur existe pas, va falloir vous trouvez une réelle occupation dans la vie.". Plutôt injuste de la part de notre héros, mais il savait qu'elles ne le prendraient pas mal, après tout, ses sœurs l'avaient élevé et par conséquent elles ne connaissait que trop bien l'amour d'Aedan pour le blasphème et pour les pousser dans leur dernier retranchement.

Le jeune couple, avait donc prit la marche direction le Fort Bastel ! Le voyage allait être assez long, mais lorsqu'ils étaient ensemble le temps n'avait aucune importance. Aedan marchait au côté de sa bien-aimée, il ne pouvait s'empêcher de tourner la tête pour regarder le joli minois d'Aerin. Le garçon en était éperdument amoureux, à dire vrai, depuis qu'il la fréquentait, son envie de rentrer dans la Garde avait diminué. La seule chose qui l'importait était de rester auprès d'elle, elle était son tout, sa motivation, son présent, son avenir.

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“ C'est bizarre ... T'es beaucoup trop calme, en tant normal, tu serais déjà en train de te plaindre que le voyage est trop long, que tu as mal au pied où que tu aimerais aller boire à la taverne. „

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“ Hé ! Je te signale qu'il m'arrive parfois de me contenter de ce que j'ai et de savoir profiter du moment présent ... Bien que je dois quand même avouer que ce voyage va être long et que j'ai mal au pied ... Viens, on essaye de se trouver une auberge pour aller boire tous les deux ... „

Aerin frappa l'épaule de notre héros en rigolant. Elle était trop impatiente de découvrir la vie de Garde des Ombres pour faire une pause. C'est ainsi qu'ils continuèrent leur longue marche pour finir par arriver devant le Fort Bastel. Aedan devant cet endroit commença à soupirer.

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“Hé bah ... C'est pas glamour ... Enfin, c'est pas pire que la Chantrie de Dénérim.„

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“ Arrête ! Cet endroit est ... Magnifique ! C'est ici que notre légende va commencer. Tous les deux, on va former le plus beau couple de Garde des Ombres ! Tout le monde parlera de nous et de nos exploits ! „

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“Ouais génial et après des nains écriront des romans érotiques sur nous deux. Quelle chance nous avons dit donc ... Rappel moi d'envoyer un exemplaire aux Sœurs de Dénérim ! Ahah faut bien qu'elles apprennent comment on fait les bébés un jour, les pauvres ... „

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“Arrête de dire des bêtises, viens, il est temps pour nous d'entrer. „

Ils s'avancèrent vers la porte lorsqu'un Garde leur demanda la raison de leur présence ici, après quelques secondes de discussion, ils furent tout deux conduits auprès d'un autre Garde qui lui s'occupait des nouveaux venus. Après quelques minutes à discuter des motivations de chacun et des risques qu'il y avait à entrer dans la garde, l'homme laissa un instant nos deux héros, sans doute pour aller chercher quelques formulaires à remplir. Le jeune couple avait été laissé à côté du stand de tir à l'arc, la tentation était trop grande pour Aerin qui dégaina son arc pour tirer une flèche en pleine tête du mannequin de paille situé à forte distance.

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“Ah ouais ?! Tu veux la jouer comme ça princesse ... Regarde et admire !„

Notre héros dégaina son arc qu'il banda rapidement pour décocher une flèche qui se planta directement dans une planche de bois à côté de sa cible. Immédiatement, Aedan baissa la tête en soupirant. Aerin se mit à sourire avant de déposer un léger baisé sur la joue de notre héros.

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“Tu sais ... t'as de la chance d'être mignon, parce que je ne serais certainement pas tombé amoureuse de toi pour tes compétences d'Archer ... „

Un jour comme les autres à priori, des papiers entassés de partout et des gens qui m’expliquaient que la société ne pouvait pas fonctionner sans… Nan mais sans blague… Je soupirai théâtralement en reprenant la lecture des chiffres qui s’alignaient sous mes yeux au moment où la porte de mon bureau s’ouvrait sur un nain à la barbe blonde tressée qui portait un plateau avec une théière et deux tasses. Un sourire se dessina sur mon visage.

- « Tu m’as entendue désespérer depuis les cuisines, Ned ? » plaisantai-je.

- « Je pense que le roi vous entend soupirer depuis Denerim, » répondit-il, bon enfant.

- « J’espère que ça lui casse les pieds. »

Elle fit de la place sur son bureau pour que Ned puisse s’installer en face d’elle. Le nain posa son plateau sur une petite table, servit deux grandes tasses d’un thé parfumé et vint s’asseoir sur la chaise qui se trouvait face à moi, me faisant glisser une des tasses.

- « Qu’est ce qui vous pose problème ? »

- « On pourrait penser qu’après 7 ans je n’aurais plus de mal à lire les budgets du château…. Mais quand Théliel et Wulf ne sont pas là je suis complètement perdue... » dis-je en entourant la tasse de mes mains pour les réchauffer.

Thalion, mon Mabari n’avait même pas bougé une oreille dans son panier, il avait probablement reconnu le pas de Ned avant même qu’il ouvre la porte. Ned prit les parchemins qui me posaient problème et les tira vers lui pour les regarder.

- « Je vous propose quelque chose, je m’occupe des chiffres et vous ouvrez votre courrier. » proposa-t-il avec un sourire malicieux.

- « Il y a des jours je ne sais pas si je t’adore ou si je te déteste... »

- « J’ai apporté le thé et je vais faire les comptes…. Je crois que je mérite un petit peu d’adoration. » me taquina-t-il

- « Tu as probablement raison…. Merci. » dis-je avec un sourire en poussant le livre de comptes vers lui.

Nous passâmes ainsi toute la matinée à éplucher des chiffres et des lettres sans grand intérêt -de mon point de vue en tout cas- en plaisantant occasionnellement. Mon « courrier » consistait essentiellement en une succession de missives idiotes à propos de dîners mondains, de demande de partenariats commerciaux à mon désavantage – car étant Dalatienne j’étais à leurs yeux trop bête pour me rendre compte qu’ils essayaient de m’entuber- et de communications des Gardes envoyés en mission et qui devaient régulièrement donner des nouvelles pour qu’on sache qu’ils n’avaient pas disparu. Les deux premières catégories étaient juste bonnes à être brûlées si j’avais mon mot à dire mais étonnamment être à la fois le Commandeur-Garde et le Iarl du comté ne me donnait même pas le droit de foutre tout ça au feu...

Trois coups frappés à la porte, j’autorisai le visiteur à entrer. C’était un de mes hommes, en armure de plaques. Il entra dans le bureau avec un salut de la tête et  attendit bêtement là comme s’il avait besoin de la permission de parler.

Ned, qui savait que j’allais probablement lui demander s’il avait aussi besoin de ma permission pour respirer, intervint.

- « Qu’y a-t-il mon garçon ? »

- « Il y a deux jeunes gens qui viennent pour s’engager, je suis venu chercher le Commandeur... »

- « … Faîtes les entrer. » dis-je d’un ton las… Les jeunes gens n’avaient-il rien de mieux à faire de leur vie que de chercher un moyen de mourir prématurément ? « Je commence à en avoir assez de répondre à des imbéciles de toute façon. »

- « Ils sont dans la cour…. Madame. »

Je regardai Ned, comment étais-je supposée expliquer poliment à cet idiot que s’il m’appelait encore « madame » il était de corvée de latrines ? Le nain eut un sourire amusé et se leva.

- « Je vais aller chercher les recrues, ne vous en faîtes pas. Je vous les amène ici. Viens avec moi gamin. »

Nedric emmena le nouveau venu avec lui dans les couloirs de la forteresse et le suivit jusque dans la cour. Arrivés en bas, le Garde lui indiqua les deux jeunes et retourna à son poste, laissant le nain aborder les deux gosses.

- « On m’a dit que vous vouliez entrer dans la Garde, suivez moi je vous emmène dans le bureau du Commandeur Mahariel. » Il leur fit signe de le suivre. « Je m’appelle Nedric Skovut, je suis un des Gardes Vétérans à Fort Bastel. Et vous on vous appelle comment ? Vous venez d’où ? »

Il leur laissa le temps de répondre puis continua tout en les guidant dans les couloirs du château.

- « Bon, le Commandeur Mahariel est un peu spéciale, elle a du mal avec les protocoles donc vous la vouvoyez mais vous l’appelez Finduilas. Pas de Commandeur ou encore d’Héroïne avec elle sinon vous allez vous la mettre à dos avant même d’avoir signé. Elle n’est pas très chaleureuse avec les nouveaux venus donc ne le prenez pas pour vous, vous aurez l’occasion de l’apprivoiser si vous restez dans les parages suffisamment longtemps. »

Ils arrivèrent à nouveau devant la porte de mon bureau et Ned ouvrit la porte sans frapper, révélant aux nouveaux venus la pièce circulaire, décorée d’une cheminée, d’un bureau trop encombré et d’étagères remplies d’encore plus de papiers… J’avais eut le temps de trouver une chaise supplémentaire sous les livres et les parchemins pour les faire s’asseoir.

- « Souhaitez vous que je reste vous assister ? »

- « Si ça ne t’embête pas, je pense que ce serait une bonne idée. » dis-je doucement à Ned qui prit place debout à côté de moi alors que je faisais signe à l’humain et à l’elfe qui venait d’entrer dans mon bureau pour la première fois. « Prenez place. Je suis Finduilas. Qu’est ce qui vous amène ici ? »

Le jeune couple était toujours laissé seul sur le stand de tir à l'arc, après un premier échec, Aedan continua d'enchaîner les tire de flèches. Il était hors de question de laisser Aerin prendre de la distance, malheureusement pour notre héros, l'elfe avait un talent incomparable et elle faisait mouche à chaque flèche tandis qu'Aedan touchait en moyenne un coup sur deux. Il y avait entre nos deux personnages une saine rivalité, ils s'aimaient plus que tout et voulaient se pousser chacun à être le meilleur. Il y avait une alchimie, une complémentarité évidente entre les amoureux. Après quelques minutes de tire, Aedan rangea son arc tout en regardant autour de lui.

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“ Tu crois qu'ils vont nous faire attendre longtemps comme ça ? Non parce que bon ... „

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“ Arrête d'être impatient, ils doivent avoir tout un tas de choses à faire et je suis sûr que quelqu'un va très vite venir nous voir pour nous expliquer la suite de notre aventure. „

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour qu'une personne arrive vers nos deux héros. Un nain du nom de Nedric Skovut, il avait l'air particulièrement amical. Il demanda rapidement l'identité des deux jeunes qu'ils donnèrent rapidement. Le petit groupe fraîchement formé commença à marcher dans le fort, Aerin ne perdait pas une miette de ce qu'elle voyait, elle était curieuse de tout et se retenait de poser tout un tas de question sur l'histoire du Fort et ses légendes. Elle voulait tellement tout connaître, toujours tout savoir pour ne jamais cesser de s'améliorer, elle avait toujours été comme ça. Une femme curieuse, intrépide qui avait une soif de savoir insatiable. Après quelques minutes de marches, Nedric donna quelques conseils aux jeunes afin de bien se faire voir par l'Héroïne de Ferelden. Aedan ne put s'empêcher de fixer le visage de sa bien-aimée, il savait qu'elle devait bouillir à l'idée de n'avoir plus qu'une mince porte qui la séparait de son Héroïne.

Nedric insista sur le fait que Mahariel n'était pas porté sur le protocole et que par conséquent, il ne fallait pas user de son titre. Étonnamment, le nain, affirma qu'elle pourrait paraître froide avec les nouveaux et qu'il allait falloir du temps pour l'apprivoiser. Cette remarque fit lever un sourcil de notre garçon qui n'imaginait pas un caractère pareil pour une légende vivante de Ferelden. Avait-elle été toujours comme ça ? Ou bien est-ce seulement depuis qu'elle a libéré le monde d'un enclin ? Quelques questions se bousculaient rapidement dans la tête de l'humain. Soudain, la porte s'ouvrit, la pièce était magnifique. Aerin rentra rapidement, elle fixait Finduilas avec des yeux remplis d'étoiles. Une fois installée dans le bureau, la légende de Férelden demanda la raison de leur présence en ces lieux.

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“ Je m'appelle Aerin, je suis originaire de Dénérim. Depuis que je vous ai vu, je n'ai pas arrêté de rêver de prendre un jour votre place ... „

Immédiatement, Aedan plaqua sa main sur sa tête. Venait-elle réellement de dire ça ? La jeune elfe ne laissa le temps à personne de répondre qu'elle reprit la parole.

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“ Enfin ... Non, je veux dire que ... Vous êtes une telle source d'inspiration pour moi que je rêve de marcher dans vos traces. Vous êtes un exemple et un modèle pour moi ! Belle, forte, courageuse, vous avez sauver le monde de l'enclin ! Vous avez permis au monde d'ouvrir les yeux sur la valeur des elfes ! Vous m'avez montré que je pouvais être bien plus qu'une simple servante sans avenir ! J'ai soif d'aventure, de voyage ! Je veux rejoindre la Garde pour moi montrer à tout le monde que n'importe qui ... Qui en a la volonté à le pouvoir de changer les choses ! Je ... Je suis là pour rentrer dans la Garde Des Ombres et vous faire honneur à vous et à tous les elfes ! „

C'était un très beau discours, Aerin était passionné, motivé et surtout prête à tout. Un blanc s'installa quelques secondes lorsque Aerin regarda fixement Aedan pour qu'il décide de se présenter lui aussi. Le jeune homme échangea un rapide regard vers la jeune elfe puis il fixa Finduilas.

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“ Je m'appelle Aedan Drake, je viens aussi de Dénérim, j'ai été élevé par la Chantrie et j'en suis ressorti en vie par conséquent, ma résistance au lavage de cerveau est au-dessus de la moyenne. J'essayerais bien de vous faire une bonne impression, mais ... En fait, je vais juste vous dire la vérité. Je suis personne, je ne connais pas mes parents, je ne me suis jamais senti chez moi à la Chantrie. Mon comportement à fait que les sœurs ne voyaient en moi qu'un boulet que leur soit disant créateur leur avait envoyé et puis je vous ai vu ... Vous devant tout Dénérim, célébrant votre victoire sur l'ArchiDemon, vous m'avez regardé quelques secondes et pourtant votre regarde et votre sourire, ce jour-là, a suffit à me donner un but. À partir de ce moment, j'ai compris qui je voulais être ... Je veux et je vais devenir Garde des Ombres. Je sais, c'est bizarre, mais c'est comme ça, depuis ce jour-là, je n'ai jamais été aussi sûr de ce que je voulais et du coup me voilà ... „

Aedan tourna la tête quelques secondes vers Aerin, il ne voulait pas se l'avouer, mais il était particulièrement nerveux de faire face à l'Héroïne de Ferelden et pourtant, en tournant son visage vers la jeune elfe. Il la regarda qui lui fit un léger sourire et ce seul acte suffit à faire envoler toute forme de nervosité que notre héros pouvait ressentir.

Les deux gosses se mirent à parler et ce fut un cauchemar. C ‘était la raison première pour laquelle je ne refusais jamais l’aide de Nedric lorsque des gens se présentaient pour s’enrôler. Il y avait différents types de cas problématiques dans les candidats à la Garde. Les personnes qui cherchaient à fuir quelque chose – les templiers, la justice, leurs familles- … Ceux qui pensaient ne pas avoir d’avenir étaient aussi légèrement flippants parfois…. Les amoureux des grandes causes et …. les fans…. Les fans étaient le pire de mes cauchemars.

Aucun de ceux qui venaient ici par admiration pour moi ne se rendait vraiment compte de qui ils avaient en face d’eux. J’avais peut-être réussi à survivre à l’Enclin et à l’arrêter, mais je n’étais pas cette parangon de droiture, de bienveillance et de combattante que tous me collaient sur le dos.

Je n’étais rien qu’une elfe malchanceuse qui avait perdu l’homme qu’elle aimait en s’infectant de la souillures un jour dans une cave… J’avais été arrachée à mon clan, traînée jusqu’à un champs de bataille au milieu d’humains engagés dans un combat qui n’était pas le mien. J’avais été enrôlée de force, conscrite, trahie par Loghain le premier jour de mon service dans la Garde. J’avais dû rassembler une armée pour faire la guerre à un Mal qui me terrifiait sans le soutient et le conseil des Miens…. Les obstacles surmontés ne m’avaient rendu chaque jour que plus amère et plus défaitiste et ces enfants…. Ces enfants admiraient une illusion. Une image fictive qui n’avait rien à voir avec moi qui me tenais devant eux.

Après seulement quelques phrases je m’étais enfoncée légèrement dans ma chaise, la main de Nedric se posa sur mon épaule en signe de soutient. Il savait. Il savait que malgré mon visage fermé et inexpressif, l’angoisse me prenait à la gorge. J’avais envie de me lever, de les secouer et de leur dire de rentrer chez eux se trouver des rêves moins stupides que d’imiter des gens imaginaires… Mais je savais que je ne pouvais pas faire ça… Lorsqu’ils eurent tous deux finit de parler, un silence s’étira pendant lequel ma gorge était trop nouée pour pouvoir parler. Ned se dévoua.

- « Nous sommes…. Très touché par votre passion à tous les deux mais...Je ne suis pas certain que vous vous rendiez compte des sacrifices que vous allez devoir faire. »

Je levai les yeux vers Ned, il me regarda et hocha la tête. Bon très bien, je suivrais donc cet angle de conversation.

- « Vous avez quoi ? Dix sept, dix huit ans ? Je ne peux pas vous révéler les détails du rituel d’entrée dans la Garde des Ombres, certains sont secrets mais… Admettons que j’accepte de vous enrôler aujourd’hui, le rituel de L’Union peut vous tuer tous les deux, ou pire n’en tuer qu’un et laisser l’autre en vie. Vous avez l’air de vous connaître et de bien vous entendre, allez vous toujours être aussi motivé si l’un de vous meurt avant même d’avoir porté l’uniforme ? Etes vous prêts à mourir à votre âge et à ne jamais voir aucune des aventures dont vous rêvez ? Et après ? Admettons que l’un de vous s’en sorte. Les cauchemars permanents ? Les semaines, les mois dans les tréfonds, sans voir la lumière du soleil, les pieds dans les cadavres de vos camarades, des engeances, avec des rations qui moisissent à vue d’œil et à chasser les chattemines pour se nourrir de quelque chose qui ne soit pas vicié par la souillure ? C’est de ça dont vous avez envie ? Sans compter que vous renoncez à tout espoir de fonder une famille, l’Union vous rendra stériles. Et vous mourrez d’ici vingt à trente ans à cause des conséquences du rituel si ce n’est pas avant pendant un combat… Si vous avez soif d’aventures, je suis certaine qu’il y a des options moins sinistres que la Garde…. »

Ned avait toujours la main sur mon épaule, je savais que ma formulation était trop dure à son goût mais il partageait mon point de vue. Ces gosses étaient trop jeunes pour jeter leur vie en pâture aux engeances…

- « Ce que Finduilas essaie de vous expliquer, un peu abruptement, c’est que le fantasme de la Garde des Ombres est souvent la première cause de désertion. Le problème c’est que vous pouvez toujours vous enfuir après L’Union, et croyez moi on ne vous courras pas après, on aura autre chose à faire…. Mais l’Union vous aura maudit à jamais. Il n’y a pas de remède, on ne cesse pas d’être un Garde des Ombres, même en fuyant à l’autre bout du monde. Ce n’est pas une vie de romance et d’aventure c’est une vie de soldat dans une guerre qu’on ne peut jamais vraiment gagner. »

Visiblement,le discours rempli de passion de nos deux héros n'avait pas réellement convaincu les deux gardes des ombres. À dire vrai, il y avait même un léger malaise qui s'était installé dans la pièce. Pour Nedric et Finduilas, il semblait évidant que nos deux jeunes amis s'était entiché de mirage, la vie de la Garde n'était pas celle que le commun des mortels imaginait, la vie y était rude, il fallait jouer constamment sa vie et ne rien espérer en retour. La vie d'un Garde était ingrate, il fallait toujours tout donner sans jamais rien recevoir. Ce n'était pas pour tout le monde, mais Aedan et Aerin en avaient parfaitement conscience malgré leur jeune âge. Le jeune couple écoutait attentivement les conseils de Nedric et Finduilas, ils étaient tout deux sérieux et un léger silence s'installa après que le nain eu fini de parler. Silence qui ne dura que très peu puisque notre héros se mit à rire légèrement, immédiatement, Aerin se tourna vers son amour pour lui frapper l'épaule en lui faisant les gros yeux.

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“ Ahah, désolé, mais je suppose que c'est votre texte légal à dire a chaque personne qui veut vous rejoindre ? Non mais écouté, j'ai été élever à la Chantrie ! Je peux vous assurer que n'importe quelle nourriture trouver sur des cadavres, ou autre ration de survie moisie sera nettement meilleur que ce que les sœurs voulaient me faire manger ! Tout ça pour dire quoi ? Ah ouais, vous pourrez dire ce que vous voudrez, tenter de nous effrayer par tous les moyens ... Aerin et moi voulons devenir Garde des Ombres, que ça vous plaise ou non, c'est comme ça ... „

Aerin attrapa la main d'Aedan quelques instants avant de fixer Finduilas.

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“  Aedan et moi sommes ensembles depuis des années déjà, c'est grâce à notre rêve de rejoindre vos rangs que nous nous sommes rencontré. Nous savons dans quoi nous nous engageons, je sais que s'il venait à arriver un malheur à un de nous deux ... Notre dévotion pour la garde n'en serait que plus grand parce qu'a travers l'autre, on continuerait de vivre notre rêve. Aedan et moi ne formons qu'un ... Pour ce qui est de fonder une famille ... Vous êtes une Elfe comme moi, même si je ne peux avoir d'enfants, rien ne nous empêche Aedan et moi d'adopter un bébé et de l'élever comme s'il était notre enfant. Je n'ai pas peur des sacrifices, en nous engageant dans la Garde, nous nous sacrifions pour le bien des plus nombreux ... „

Aedan se mit à sourire légèrement, il est vrai que l'idée de perdre Aerin le terrifiait au plus haut point, mais il savait qu'elle ne ferrait jamais marche arrière.

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“ Écoutez, vous pensez peut-être que nous sommes là aujourd'hui sur un coup de tête, mais non ... Ça fait des années qu'Aerin et moi, nous nous préparons pour ce jour. Finduilas, que vous le vouliez ou non, en accomplissant cet exploit contre l'Archidemon vous êtes devenu une source d'inspiration, de motivation et un exemple pour de nombreuse personne. Il parait qu'on ne choisit pas vraiment son destin, vous m'avez insufflé l'envie d'être ici, en voyant une Elfe acclamer par des humains Aerin a comprit qu'elle aussi pouvait faire quelque chose pour faire changer les mentalités en Ferelden. Vos actes on apporter beaucoup de changement, vous pouvez traîner votre gloire comme un boulet derrière vous ou accepter le fait que grâce à vous des centaines et des centaines de Fereldien rêves de vous rejoindre. „

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“  Nous voulons nous rendre utile pour Ferelden, nous pourrions vivre une vie paisible Aedan et moi, nous pourrions voyager à travers Ferelden ... Mais nous avons besoin d'un but, on a besoin de se savoir utile, nous voulons combattre pour aider à rendre ce monde plus tranquille pour les autres. Aedan vous là déjà dit, mais je le répète, rien de ce que vous pourrez nous dire ne nous ferra peur. Nous sommes prêts à tout pour rejoindre vos rangs et rien de ce qui se passera ne pourra ébranler notre motivation. „

UÉvidemment donnez nous un elfe et un humain et l’humain s’amusera de ce que vous dîtes. Ces deux jeunes étaient des enfants bercés de rêves… Il était tellement facile de ramener tous ces sacrifices à des concepts lointains faisant partie d’un destin plus grand. Mais ce que je comprenais surtout c’était que ces deux jeunes pensaient avoir eut la vie suffisamment dure pour ne pas être traumatisés par la vie de Garde.

Je levai un sourcil, peu impressionnée face à l’insolence d’Adean qui pensait que nous donnions ce speech à tout le monde comme une espèce de règle et qui s’était permis de rire face à la dureté de la réalité, mais je ne dis rien. Je savais que ce qui sortirait de ma bouche serait inutilement méprisant et ce garçon n’abandonnerait pas son rêve stupide pour s’être senti insulté. Je choisis de me tourner vers Aerin avec un regard triste et un sourire désolé.

- « Adopter un enfant ? Dans la Garde ? Je crains que ce soit encore une chose qu’il vous faille abandonner. En admettant que vous surviviez à l’Union, vous allez risquer de mourir sur une base régulière et je ne vous cacherai pas que mes hommes ont autre chose à faire que d’élever des enfants même en temps de paix. Si vous veniez à disparaître dans les tréfonds ou sur les routes pendant vos missions, votre enfant serait confié à la Chantrie d’Amaranthine. Je ne vous cacherai pas non plus que le fait d’avoir un enfant sur les bras vous donnera aucun avantage. Un maître vous donnera probablement un congé quelconque pour vous occuper de l’enfant ou arrangera vos horaires, ce ne sera pas le cas ici. Si j’ai besoin de l’ensemble de la Garde dispersée aux quatre vents, c’est ce qui se passera et je ne prendrai pas l’enfant en considération. »

- « Votre dévouement pour la Garde ne laissera pas la place à une famille. » dit doucement Nedric, imitant le ton doux et triste de Finduilas. « Vous n’aurez pas le loisir d’être des parents disponibles et aimants, ce n’est pas la vie qui convient pour cela… »

Les discours passionnés reprirent, et se recentrèrent sur mes exploits. Je me penchais en arrière, m’enfonçant dans mon dossier avec une légère sensation de picotement dans les yeux qui prévenait la formations de larmes de frustration. Je les ravalai, il était hors de question que je pleure devant des recrues. La main de Nedric s’était légèrement rapprochée de mon cou, effleurant ma tignasse rousse avec douceur.

Mais il fut un moment où je ne puis plus rester là sans rien dire. Je me redressai pour poser les coudes sur mon bureau, la main de mon ami glissant naturellement de mon épaule malgré qu’il reste proche de moi.

- « Je pourrais refuser votre candidature et vous renvoyer chez vous, et pour être honnête avec vous il n’y a rien qui ne me ferai plus plaisir. J’en ai assez des gens qui se pointent ici en clamant leur inspiration par moi ou mes actions alors qu’ils ne connaissent de moi que mon nom et des histoires racontées par des bardes dont le seul soucis est de se faire encenser. Si vous vouliez être utile à Ferelden et vous émanciper il y a mille et une façon de le faire sans venir jeter vos vies dans les Tréfonds. » j'inspirai profondément. « Mais je pense que la seule façon de savoir si vous êtes faits pour la vie de Garde ou non c’est de vous tester. Vous êtes trop jeunes à mon goût et vous n’avez pas de formation militaire ou mercenaire significative. J’accepte de vous faire passer l’Union à une condition : passez trois ans à Fort Bastel à vivre avec les Gardes. Vous aurez les mêmes tâches, le même rythme de vie, les mêmes missions que les nouvelles recrues, les mêmes entraînements aussi. Vous pourrez partir à n’importe quel moment si cela ne vous convient pas ou je pourrais vous foutre dehors si vous n’êtes pas à la hauteur. Si dans trois ans jour pour jour vous êtes toujours là, vous passerez l’Union et nous verrons si votre … ‘’destin’’ était de servir la garde ou non. C’est à prendre ou à laisser. »

Nedric me regarda, étonné que je ne les foute pas dehors à coup de pieds au cul comme je le faisais généralement avec ce que mes hommes appelaient « mes fans ». Je ne savais pas non plus pourquoi je proposai cette solution, je pense que j’étais juste fatiguée de me mettre en colère. J’avais eut une longue semaine et un défilé inhabituellement long d’imbéciles se présentant à mon bureau pour tout un tas de raisons idiotes -généralement en lien avec la noblesse fereldienne- et je n’avais juste plus le courage de leur dire de rentrer chez eux et de les entendre geindre sur le fait qu’on les avait sous-estimé toute leur vie… Avec un peu de chance après leur première descente dans les tréfonds ils s’enfuiraient en courant et ils se trouveraient une nouvelle vie.

Fonder une famille ... Aedan ne s'était jamais posé cette question, dans sa tête, il voulait vivre des aventures, explorer des lieux inconnus et devenir un Garde des Ombres reconnu au côté de sa belle elfe, mais la question d'avoir ou non des enfants ne lui avait jamais trotter dans le crâne tout le contraire d'Aerin qui avait, malgré son âge, déjà des projets d'avenir avec son humain. Malheureusement, la Garde demande des sacrifice et le fait de ne pas pouvoir fonder de famille est un lourd tribu à payer pour une vie remplis de danger. Aerin était courageuse, intelligente, l'héroïne de Ferelden pouvait continuer de dire toutes ses choses négatives sur le quotidien d'un Garde, elle n'arriverait pas à la détourner de son rêve. Au fond d'elle, elle avait quelques regrets concernant l'attitude de Finduilas, mais elle la respectais de part sa franchise. Les choses étaient claires, sans minauderie pour masquer la réalité. C'était rude mais respectable, Finduilas connaissait que trop bien le poids de la garde, Aerin se demandait même si ce lourd fardeau ne commençait pas à peser trop lourd sur les épaules de l'Héroïne de Férelden ... Indirectement, cette attitude ne faisait que renforcer l'envie de la jeune Elfe d'apporter tout son soutien au Commandeur de la Garde.

Nedric fut lui aussi très clair, il n'y a pas de place pour la vie de famille à Fort Bastel, la garde ordonne, la garde demande, mais la garde ne donne jamais. Faire le choix d'enrôler les Ombres, c'est accepter le fait de n'être qu'un pion parmi tant d'autre dont l'importance n'existe pas. Finduilas finit par proposer un marché à nos deux jeunes héros, trois ans ... Trois années de test pour prouver aux autres qu'ils ont l'étoffe de la Garde et surtout qu'ils sont prêts à passer l'épreuve de l'Union. Lorsqu'ils entendirent ce marché, les deux jeunes-gens se regardèrent avec un large sourire. Ils venaient de faire un pas dans la Garde, même s'ils ne seraient que des soldats sans intérêt pour les autres, ils allaient pouvoir côtoyer tous les jours des Gardes des Ombres, apprendre d'eux, devenir meilleur, partir en mission et surtout prouver qu'ils n'ont rien à envier à leurs pairs.

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“ Merci Finduilas, c'est un grand honneur que vous nous faites de nous accepter parmi vous. On ne reculeras devant aucune tâche pour vous prouver que nous ne sommes pas là par hasard ! Je vous promets de donner le meilleur de moi-même chaque jour et de vous faire honneur. „

Aedan de son côté se mit à soupirer quelques instants avant de reprendre la parole.

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“ Ouais, je suis d'accord avec Aerin ! Je vous promets de ne reculer devant aucune assiette sale, jamais les écuries ne seront aussi propre qu'avec nous ... „

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“ Aé ! Tu fais quoi là ?!. „

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“ Bah quoi ? Je suppose qu'on va commencer par tester notre mental en nous faisans faire toutes les tâches que les autres ne veulent pas faire. S'occuper des écuries, faire la vaisselle, préparer à manger, polir les armes des autres Gardes, s'occuper de l'entretien des armures et tout ça ... Avec un peu de chance, on aura même le grand honneur de servir à boire à la table des maîtres. J'en trépigne de joie ! „

Aerin commença à frapper de nouveau le bras d'Aedan plusieurs pour que ce dernier cesse de dire des bêtises pouvant se montrer insultante envers Finduilas.

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“ Excusez-le ... Il a tendance à croire que tout le monde à la même patience que les sœurs de la Chantrie. Je vais faire en sorte qu'Aé ne soit pas une gène pour vous. „

Aedan se mit à sourire, nul doute que cette exercice sera compliqué pour la jeune Elfe.

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“ Tout ce que je voulais dire, c'est que nous acceptons votre offre. „

Aerin laissa paraître un petit rictus de colère sur son visage en observant son compagnon. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait exprès de provoquer une personne de rang supérieur. Il avait toujours été comme ça, il aimait défier l'autorité et prouver que rien ne le ferait plier. Aerin aurait souhaité que pour une fois, il agisse avec son cerveau et qu'il ne se comporte pas comme une enfant un peu trop arrogant. Très vite, ce rictus finit par disparaître, la jeune Elfe savait que son compagnon était comme ça et c'est d'ailleurs pour son caractère bien trempé qu'elle en était tombée amoureuse, elle était au final bien heureuse de pouvoir passer ses 3 années d'épreuve à ses côtés, cela ne rendrait l'expérience que bien plus intéressante.

Il fallait admettre que la jeune femme avait l’air d’être la plus mature des deux jeunes gens et elle servait probablement de garde fou à son insupportable petit ami. Avec un peu de chance ils ne nous resteraient pas longtemps dans les jambes. Je tenais cependant à préciser certaines choses.

- « Si vous souhaitez entretenir les chevaux ou aider aux cuisines ce sera toujours apprécié mais nous avons des gens que nous employons pour s’occuper du ménage, de la cuisine et nous avons des garçons d’écurie. L’entretient du matériel est individuel, chacun a la charge de ses armes et uniforme, tout le matériel qui n’est pas attribué à quelqu’un est nettoyé et entretenu à tour de rôle à moins qu’une punition ne soit nécessaire et qu’on y envoie quelqu’un pour lui faire les pieds. Personne n’est le maître de personne ici et si je vous prends à donner des ordres aux gens de maison, des fermes ou des écuries comme si vous leur étiez supérieurs vous rentrerez chez vous avec une de mes flèches planté dans une cuisse. Mais cela marche dans les deux sens, ne vous laissez pas refiler des corvées que les autres ne veulent pas faire, vous n’êtes les larbins de personne. »

Ned s’éclaircit la gorge, je me rendis compte que ma voix s’était un peu élevée et que la colère commençait à transparaître dans ma voix. J’inspirai profondément et le laissai continuer.

- « Nous vous expliquerons le fonctionnement du château au fil des jours à venir mais vous êtes des recrues, vos journées vont consister dans un premier temps à vous faire botter le cul par le maître d’arme jusqu’à ce que vous soyez assez bon pour partir en mission. » dit le nain avec un rire dans la voix. « Vous allez aussi beaucoup aider aux fermes qui se trouvent autour du château et aux docks qui se trouvent en ville. Il y aura aussi beaucoup de tour de gardes sur les murailles et les tourelles de la forteresse. Les Gardes sont intégrés à la dynamique du iarling et lorsque vous ne serez pas mobilisés ces participations aux activités de tous les jours seront votre quotidien même après l’Union. »

- « Bien. Si c’est tout, Ned, je te laisse installer les recrues où ça te semble approprié. Je vais sortir chasser… »

- « Puis-je me permettre de vous envoyer quelqu’un pour vous accompagner. »

- « Si je dis non tu vas te le permettre quand même, demande à Salladin s’il veut me rejoindre. Je vais préparer les chevaux. »

Je me levai et détachai le lien qui gardait mes cheveux hors de mon champs de vision lorsque j’étais penchée sur mon bureau. Une cascade de cheveux roux ruissela sur mes épaules alors que je contournai le meuble. J’avais besoin d’air. J’avais besoin de respirer, potentiellement de crier ma frustration… Je savais que Salladin me rejoindrait aux écuries, je n’avais encore jamais vu le Qunari refuser de m’accompagner où que ce soit et sa présence ne me gênait jamais. Avec un peu de chance je parviendrais à me calmer avant que la nuit tombe. Je quittai la pièce avec un dernier regard pour les deux jeunes gens et disparu dans les couloirs de Fort Bastel.

- "Allez, venez. On va vous trouver une place dans les dortoirs des cadets." dit gentiment Nedric en les guidant hors du bureau à leur tour.