-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Dim 12 Juil 2020 - 16:58

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

Messages : 191
Dans les rues de Minrathie
feat. Oratius Merae

Dans sa chambre, Théo rassemblait divers remèdes médicinaux dans la sacoche accrochée à sa ceinture. Aujourd’hui, il devait aller voir une famille de soporatis. Leur enfant était malade, alors les parents avaient demandé à Théo de l’examiner, principalement car ses tarifs étaient beaucoup plus abordables que les services d’un mage. Un mage aidant un soporati ? En y pensant, Théo se retint de sourire. L’idée lui semblait drôle. Jamais un Altus ne s’y risquerait, du moins pas dans la famille Camillus. Qu’on lui laissât faire était une bizarrerie plutôt bienvenue. Théo ne la remettrait pas en cause de sitôt. C’était une des rares choses sur laquelle il n’avait pas reçu de directives précises.

Bien, maintenant qu’il avait dans son sac une trousse de premiers secours, les plantes et les potions curatives, que lui manquait-il ? Théo secoua légèrement la tête en soupirant, la réponse à la question était si évidente : il devait avertir Jehan de son départ. Où pouvait bien être Jehan ? Théo sortit de sa chambre et le chercha dans les diverses pièces de la maison. Le salon, la bibliothèque, la chambre… Théo fit le tour de la résidence, mais impossible de le trouver.

Ce fut finalement une esclave qui lui annonça que son cousin était parti en ville plutôt dans la journée, qu’elle ne savait pas quand il rentrerait. Le regard de Théo se perdit alors dans la contemplation du mur richement décoré. Pas de surveillance aujourd’hui ? Très bien, qu’on ne lui dise pas que Jehan faisait correctement son travail. Comment faisait-il pour ne pas se faire prendre ? Il faudrait qu’il partage son secret avec lui un jour. Ne plus étouffer avec l’identité de Théodore Camillus serait vraiment agréable.

Sans un mot à l’esclave, Théo quitta la résidence de la famille Camillus et s’aventura dans les rues de Minrathie. Il traversa plusieurs rues dont il avait l’habitude pour se rendre dans le quartier pauvre de la ville. La résidence des Camillus se trouvait dans l’un des quartiers huppés de Minrathie, avec de grandes maisons de pierres joliment ornementés qui laissait transparaître l’opulence de la décoration intérieure. Théo avait fini par s’y habituer, bon gré mal gré. Cette partie de la ville était jolie, il ne dirait jamais le contraire, mais elle était comme… aseptisé. Théo ne s’était jamais réellement senti complètement à l’aise.

Enfin, Théo arriva dans un quartier où l’ambiance était un peu plus respirable. Il avait toujours l’impression de ne pas être à sa place, mais voir les gens sourire et s’atteler à leurs activités quotidiennes… C’était définitivement un lieu plus vivant, et absolument pas Altus. Chez ces derniers, l’atmosphère semblait presque toujours froide. Peut-être que cette atmosphère presque désagréable était uniquement présente chez les Camillus ?

Théo s’arrêta à un carrefour, fronçant les sourcils. Où habitait l’enfant qu’il devait voir déjà ? Il jeta un coup d’œil aux alentours – sûrement pas ici. Il revint sur ses pas, puis continua son chemin à travers les dédales de Minrathie. Il était de plus en plus confus. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il allait voir cette famille, pourquoi n’arrivait-il pas trouver le bon chemin ? Cette partie de la ville lui semblait presque étrangère.

Mar 14 Juil 2020 - 15:18

Anonymous
Invité

Invité

« Vous êtes sûrs de votre source ? » Oratius n'avait pas bougé. Il se tenait dans son repère, les mains appuyées sur son bureau de vieux bois. Le plan sous ses yeux avait été tracé rapidement, vague ébauche d'une ville en plein changement. Ses yeux ne trahissaient aucune émotion, juste de la concentration, de celle froide et calculatrice des personnes de terrain. Il dominait l'espace, le savait, et sentait un certain malaise agiter le corps de ses deux agents. « Oui, elle est fiable. Ça se passera cet après-midi. » La Main Gauche grimaça, agacée. Elle en avait marre de jouer au chien de garde de Minrathie. Elle n'avait pas signé pour ça.
« Doit-on mobiliser des renforts ? Des templiers ? » Or leva ses yeux de son plan et les fichèrent dans ceux, incertains, de la jeune elfe qui venait de parler. Ses lèvres tremblèrent, et elle esquissa un léger recul. Or ravala les mots incendiaires qu'il s'était préparé à laisser partir, et poussa un soupir. Le rôle du tyran lui allait mal. Il ne devrait jamais oublier sa place. « Non. Je ne veux pas risquer une escalade. On va gérer ça proprement, dans le calme. » D'un geste de la main, il les invita à s'approcher, et il leur désigna le plan. Son doigt effleura sa surface lice. « Je veux un périmètre de sécurité. Prenez Arell, Tillus et Nera avec vous. Je veux une sentinelle ici... » La stratégie se mettait en place au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Il n'était pas certain que cela suffirait, mais les consignes du Divin lors de sa prise de fonction avaient été claires : pas d'escalade de violence.

Ce n'était pas la première fois que les Soporatis des bas quartiers de la capitale envisageaient un coup de force, et il semblait même que cette tendance soit de plus en forte au fur et à mesure que la ville se remplissait, mutait, qu'on construisait des abris les uns au dessus des autres, que les miséreux étaient confrontés à la survie. Leur colère était légitime d'un certain sens, s'ils ne s’amassaient pas dans des conditions déplorables dans le seul but de profiter des protection de la capitale, celle qui était imprenable, celle qui n'avait jamais failli. Ils ne contribuaient pas. Et voilà qu'une fois plus, quelques radicaux avaient l'intention d'aller déglinguer quelques Laetans, histoire de faire passer leur message.
Ses cinq agents s'étaient dispersés dans des endroits stratégiques dans les rues aux alentours. On ne savait pas encore exactement quand aurait lieu la première poussée de violence, alors il fallait rester aux aguets. Évacuer discrètement les civils qui faisaient ostensiblement usage de la magie, une tâche risquée et ingrate. Qui plus est, dans un des quartiers les plus pauvres, qui transpirait la misère à chaque recoin. Ora n'était pas un grand fan des débauches et étalages de luxe de la haute société, chose commune chez les Altus, mais il n'aimait vraiment pas non plus être entouré de personnes, presque étouffé dans un tourbillon qu'il ne maîtrisait pas. Ses sens étaient déréglés ici, et il ne se sentait pas à sa place. On était loin d'un feu de camp avec des frères et sœurs d'arme, ou du calme paisible d'une modeste taverne.
Il enjamba une flaque d'urine et de purin, une vague de dégoût sur le visage, et monta lentement les escaliers qui montaient au carrefour, celui qui se trouvait au centre même de leur périmètre de sécurité. Il pourrait facilement commencer d'ici, et si ça dégénérait rapidement, pourrait régler le problème au plus vite en neutralisant la menace. Il ne s'attendait pas à voir un jeune homme planté au dessus de l'escalier, immobile. C'était étonnant de voir quelqu'un de perdu ici, de voir quelqu'un qui n'était pas dans le mouvement général. Une personne qui n'était pas d'ici. Ouais, c'était évident, à en juger par son accoutrement ou la propreté de ses cheveux noirs. Bon. Quand il fallait s'y coller... Il s'approcha du jeune homme et lui adressa un sourire qui se voulait paisible, mais qui était probablement crispé.
« Vous avez l'air d'être perdu. Je peux vous aider peut-être ? » A sortir de là. Pas envie d'avoir ta mort sur la conscience. « Je pense que vous vous êtes trompé de quartier... Monsieur ? » Un nom ce serait pas mal. Un nom de famille, encore mieux. Du coin de l’œil, il réalisa qu'ils avaient été repérés. Une bande de quelques pouilleux les pointaient du doigt, et se préparaient à marcher vers eux. Peut-être pas les illuminés qui préparaient un gros coup – il fallait espérer pour eux qu'ils aient mieux que ça – mais c'était peut-être déjà le début des soucis. La main d'Oratius se referma sur le bras de son interlocuteur avec fermeté, le poussant à la suivre. « Suivez moi si vous ne voulez pas vous faire dépouiller », poursuivit-il d'une voix légère et enjouée. « Le marché est par là. »

Mar 14 Juil 2020 - 21:37

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

Messages : 191
Dans les rues de Minrathie
feat. Oratius Merae

Il ne fallait pas se leurrer, Théo s’était perdu dans les rues de Minrathie. Il regardait autour de lui, essayant de trouver un bâtiment, ou un insigne suffisamment significatif pour se repérer. Rien ne pouvait l’aider, et c’était vraiment problématique. Fermant les yeux, il visualisa dans sa tête le chemin qui lui avait permis d’arriver ici, puis celui menant vers la famille de soporati qui avait mandé pour ses soins. Théo grimaça. Il n’avait toujours pas de réponse. Ce n’était pas grave, autant continuer tout droit. Cela réglait généralement tous ses problèmes d’orientation.

Vous avez l'air d'être perdu. Je peux vous aider peut-être ?

Une voix sortit Théo de ses rêveries. Elle appartenait à une… femme ? Un homme ? C’était assez confus, mais le sexe ou le genre de la personne n’était pas ce qui retînt son attention. Ce qui était important, c’était qu’il pourrait peut-être demander son chemin et continuer son petit bonhomme de chemin sans déranger personne. Théo ouvrit la bouche, voulant répondre à son interlocutrice, mais il la referma toute aussi rapidement. Il ne l’avait pas remarqué tout de suite, mais la personne devant lui n’était pas un soporati, encore moins un esclave. Il ne pouvait pas dire n’importe quoi, car cela lui retomberait dessus, de retour chez les Camillus. Hors de question de lui partager le fait qu’il cherchait une famille de soporati car leur enfant avait besoin de soin. Les Camillus toléraient ses activités, mais cela devait être ni vu ni connu. Dans les hautes sphères, certaines choses se savaient plus rapidement que d’autre : que quelqu’un ressemblant à Théodore Camillus aidait un soporati faisait partie de ces choses.

Je pense que vous vous êtes trompé de quartier... Monsieur ?

Théodore Camillus, et vous ? Je cherche mon cousin. Il est sorti quelque part et… Disons que je dois le retrouver avant qu’on se fasse taper sur les doigts.

Un demi-mensonge, une demi-vérité, appelez cela comme vous voulez. Il valait mieux pour Théo qu’il soit de retour dans la résidence des Camillus avec son cousin. Suivant les humeurs de Cornelia, de Charles, ou encore d’Ambroise, toute sorte de scénario farfelu pourrait sortir de leur tête. En résulterait une punition aussi désagréable qu’imaginative. Le mieux, c’était qu’ils ne se rendent pas compte de l’escapade de Théo, sans que Jehan fût au courant. Au pire, il serait puni. Une solution entre ces deux extrêmes serait que pour X ou Y raison, ils laissent faire Théo. Il avait beau essayé, Théo ne les comprenait pas vraiment. De toute façon, son cousin Jehan avait toujours été son ticket porte-bonheur dans les situations compliquées.

Sa nouvelle rencontre de la journée lui prit le bras, le poussant à l’écart d’un groupe de soporati. Sans s’en rendre compte, Théo suivit le mouvement, alors qu’il observait le petit groupe qui s’était rassemblé. Un peu à l’écart, il y avait une femme, faisant de grands signes, comme pour lui dire « nous sommes ici » et « reviens plus tard ». C’était la mère de l’enfant qu’il devait soigner. Vraiment, dans quoi s’était-il embarqué ?

Suivez-moi si vous ne voulez pas vous faire dépouiller. Le marché est par là.

Comment ça, me faire dépouiller ? Cela ne m’est jamais arrivé, que ce soit ici ou dans n’importe quel autre quartier de la ville. Et puis, ce n’est sûrement pas au marché que je trouverais mon cousin.

Théo prit le temps de regarder autour de lui. L’atmosphère, la population presque non-présente… Il se passait quelque chose d’étrange. Ses pensées allez et venez, cherchant à rétablir de l’ordre dans cette situation inédite, et bien que la gaieté de son acolyte d’infortune fût rassurante, Théo restait quelque peu affolé.

Qu’est-ce qu’il se passe ? Peut-être que je peux aider ?

« On ne le dirait pas comme ça, mais je connais bien les bas quartiers de Minrathie » avait-il failli ajouter, mais cela ne correspondait pas à l’image de Théodore Camillus.

Sam 18 Juil 2020 - 13:00

Anonymous
Invité

Invité

Le jeune homme se présenta comme un certain Théodore Camillus. Ora haussa un sourcil, interloqué. A priori, les Camillus qu'il connaissait étaient des Altus, mais cela semblait plus qu'improbable qu'un de leur rejetons se balade seul dans un tel quartier. Ça restait une possibilité, moindre face aux chances qu'il ne donne pas sa véritable identité ou qu'il vienne d'une branche mineure de la famille. Il cherchait son cousin. Ouais, ça pouvait être ça. « Enchanté Théodore. Je suis Oratius, mais vous pouvez m'appeler Or si vous voulez. » Il n'avait pas besoin de connaître ses origines familiales : de manière générale, le moins on en savait sur lui, le mieux c'était. Mais il fallait en dire assez pour ne pas être suspect.
Les deux hommes bifurquèrent en direction du marché pour éviter les premiers troubles qui se dirigeaient vers eux. La Main Gauche restait détendue, consciente que les risques seraient bien plus importants s'il devenait clair qu'il évacuait le jeune homme. Le-dit Théodore n'opposa qu'une maigre résistance. « Comment ça, me faire dépouiller ? Cela ne m’est jamais arrivé, que ce soit ici ou dans n’importe quel autre quartier de la ville. Et puis, ce n’est sûrement pas au marché que je trouverais mon cousin. » C'était rassurant dans un sens : cela signifiait que la garde de la ville faisait bien son travail, que les peines étaient assez lourdes pour dissuader la plupart des gens du peuple de s'en prendre aux passants qu'ils ne connaissaient pas. « Théodore, c'est bien ça ? Vous avez raison, Minrathie est relativement sûre pour les gens de passage normalement, et vous semblez bien connaître la ville finalement... Cependant, je suis prêt à parier un sacré paquet de fric que si je vous laisse ici, seul, aujourd'hui à faire ce que vous faisiez, on viendra vous chercher des noises. Allons donc au marché portuaire déjà, on cherchera votre cousin de là-bas si vous voulez bien. »
Ça sonnait comme un aveu, comme s'il reconnaissait en savoir bien plus sur la situation et sur la sécurité de Minrathie qu'il ne l'avait laissé entendre jusque là. Une ouverture sous la contrainte, pas très handicapante. Le jeune homme en avait lui aussi raconté plus que prévu, à priori, ces derniers propos ne collant pas vraiment avec la vision d'une personne perdue. Ceci dit, le quartier changeait vite. La réponse d'Or sembla le crisper – réaction logique en soit – et il demanda, à voix un peu plus basse : « Qu’est-ce qu’il se passe ? Peut-être que je peux aider ? » Un sourire crispé se dessina sur les lèvres de la Main Gauche, qui continua d'avancer avec lui en direction du marché, dans l'espoir qu'ils aient le temps de rejoindre les quais avant de tomber sur des coupes-jarret. « Ma foi, c'est possible. Ça dépend. Vous êtes vraiment Théodore Camillus, héritier de cette notable famille d'Altus, ou vous essayez de me mener en bateau ? Vous savez vous battre ? Vous êtes mage ? » Un groupe se formait dans la ruelle qu'il comptait emprunter. Il fit pression sur le bras de son nouvel ami et le tira sur le côté, tentant de s'engouffrer dans un passage sombre sur leur gauche. Pourvu que cela passe.

Lun 20 Juil 2020 - 20:26

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

Messages : 191
Dans les rues de Minrathie
feat. Oratius Merae


« Enchanté Théodore. Je suis Oratius, mais vous pouvez m'appeler Or si vous voulez. »

Oratius, hein ? Au vu du nom, l’acolyte de Théo était tévintide. Dans tous les cas, le prénom donné en avait la forme. Or, comme son interlocuteur l’avait enjoint le nommé, n’avait pas mentionné de nom de famille. Soit Or n’avait pas voulu le partager, soit il n’était qu’un simple civil – veuillez comprendre ici faisant partie de la classe des soporatis. Qu’est que Théo aimerait bien pouvoir se présenter comme étant simplement Théo, et non Théodore Camillus ! En ce sens, Or avait de la chance.

Théodore, c'est bien ça ? Vous avez raison, Minrathie est relativement sûre pour les gens de passage normalement, et vous semblez bien connaître la ville finalement... Cependant, je suis prêt à parier un sacré paquet de fric que si je vous laisse ici, seul, aujourd'hui à faire ce que vous faisiez, on viendra vous chercher des noises. Allons donc au marché portuaire déjà, on cherchera votre cousin de là-bas si vous voulez bien.

Théo hocha la tête tout en regardant fixement son interlocuteur. Oratius semblait bien s’y connaître sur la sécurité de Minrathie. Peut-être qu’il n’était pas si soporati que cela. Peut-être qu’il était plutôt haut placé. Peut-être que Théo était dans de beaux draps, finalement. Traiter avec les soporatis étaient simples, ils ne parlaient que rarement de la magie. Avec les autres, la magie était presque omniprésente dans leurs vies, il était alors difficile de dévier du sujet. Ayez pitié, que ce sujet ne soit pas abordé aujourd’hui.

À voix basse, Théo demanda à Oratius ce qu’il se passait et s’il pouvait aider. Ce n’était pas tous les jours qu’on incitait les gens à ne pas fréquenter certains quartiers. Et puis, cela l’aiderait à mieux cerner Oratius afin de mieux le tromper. Si le fait qu’il n’était pas vraiment Théodore Camillus s’ébruitait, non seulement il serait dans une situation qu’on pourrait qualifier de merdique, mais en plus, les Camillus le tueraient certainement. De plus, il fallait le reconnaître, Théo avait tendance à vouloir aider tout le monde, pour tout et n’importe quoi.

Ma foi, c'est possible. Ça dépend. Vous êtes vraiment Théodore Camillus, héritier de cette notable famille d'Altus, ou vous essayez de me mener en bateau ? Vous savez vous battre ? Vous êtes mage ?

« Créateur, que vous êtes charmant, avez-vous-même entendu mes prières ? » Théo avait à peine échangé trois-quatre phrases que son identité était mise en doute, et qu’on lui demandait s’il était mage ! Au fil des années, jouer Théodore Camillus était devenu sa spécialité. Qu’on le veuille ou non, Théodore Camillus était une partie de lui, consciencieusement bien forger par les Camillus eux-mêmes.

Vous rigolez, j’espère ? Évidemment que je suis Théodore Camillus ! Demandez à mes parents si je ne suis pas Théodore Camillus… Ma mère m’a porté neuf mois dans son ventre, avant de me donner naissance.  

Le volume de la voix de Théo avait augmenté. Avait-il parlé trop fort ? Même si cette pensée lui avait effleuré l’esprit, il n’en avait que faire. Qu’on ne le prenne pas pour Théodore Camillus était indigne de lui, on lui avait mieux appris.

Se battre et soigner… Ces deux compétences n’ont pas tendance à faire bon ménage. Je sais me défendre, mais je me débrouille beaucoup mieux dans l’art de la guérison.

Théo était plus calme, plus enjoué. Il aimait bien aider les autres, et s’il pouvait aider Oratius, peut-être qu’il se sentirait moins mal pour l’enfant soporati qu’il ne pourrait sans doute pas soigner aujourd’hui. Suivre ainsi Oratius, sans même protester, était-il une bonne idée ? Le contraire aurait amené à des complications inutiles.

Vous savez, les gens ont tendance à oublier que la nourriture a impacte sur leur santé. Lorsqu’ils ne mangent pas de légumes pendant longtemps, ils attrapent le scorbut. Lorsque ce qu’ils mangent des aliments pas très frais, ils ajoutent du gingembre pour cacher le mauvais goût. Savez-vous que le gingembre a de nombreuses vertus  ?

Théo aimait beaucoup le domaine de l’apothicairerie. Cela le passionnait et cela s’entendait, même s’il espérait de noyer le poisson dans l’eau. Théodore Camillus était un mage, Théo ne l’était pas, et c’était vraiment problématique. Oh, il avait des excuses toutes prêtes, préparés par les Camillus eux-mêmes, mais Oratius pourrait-il voir à travers le mensonge ? Ce dernier doutait déjà de son identité….

Lorsque vous devez consulter un guérisseur, vous devez faire attention. Avec la quantité appropriée, certains mélanges de plantes guérissent, mais un peu trop de ci ou de ça… Le remède devient alors toxique, voir mortel.

Il valait mieux laisser Oratius faire ses propres conclusions. Suivant sa réaction, Théo aviserait de la marche à suivre.

D’ailleurs pourquoi toutes ces questions ? On va devoir se battre ?

Sans crier gare, Oratius tira Théo vers la gauche, empruntant une ruelle plutôt sombre. Vers quoi menait-elle déjà ? Il fallait faire attention, la ville était parfois mal conçue, et certaines petites rues étaient en réalité des culs-de-sac.

Dim 26 Juil 2020 - 21:24

Anonymous
Invité

Invité

Oratius écouta le jeune Théodore démentir ses doutes quant à son identité. Il affirma avec véhémence être en effet un Camillus, avec peut-être, un peu trop de véhémence. Mais se faire passer pour un Altus était un jeu dangereux, et la plupart des personnes qui s’y risquaient connaissaient une fin précoce. Il espérait que cela ne soit pas son cas. Le jeune homme lui avoua aussitôt être plus apte à soigner qu’à se battre, et commença à étaler délibérément son savoir, comme pour confirmer ses dires. Ora étouffa un soupir, et se concentra sur sa mission. En soit, soigner était une fonction tout à fait honorable, et ce n’était pas un mal de ne pas être formé véritablement au combat dans ces circonstances. Simplement, dans l’immédiat, si les choses tournaient mal, il ne pouvait pas espérer que le gamin ait le moindre des réflexes qu’il attendait de ses agents – se positionner au mieux pour éviter les dommages collatéraux, notamment. Bon, s’il était mage, il était probablement tout de même en mesure de le soutenir un peu, quand bien même il soit surtout versé dans l’école de l’esprit.
« D’ailleurs pourquoi toutes ces questions ? On va devoir se battre ? » Ils s’engouffraient à présent dans une ruelle plus étroite, mais sous la surprise, Or failli marquer un temps d’arrêt. Il ralentit un instant, dépité, avant de reprendre sa progression. La rue se faisait trop étroite pour deux ici, alors il le lâcha. « Restez derrière, mais ne vous laissez pas faire distancer. » Il marqua une pause, cherchant les mots appropriés pour ne pas froisser un rejeton Altus visiblement bien trop protégé. « Il n’est pas impossible qu’on nous agresse, et c’est la raison pour laquelle j’essaye de vous emmener en lieu sûr. Pas envie d’avoir du sang d’innocent sur les mains aujourd’hui. » Nouveau silence, ponctué par le claquement de leurs pas et les frottements sur les murs. « Mais restez calme, Théodore, je suis formé pour ce genre de situations. Vous ne craignez rien si vous m’écoutez, et si vous ne faites pas... » Pause. Une maison avait été construite au tournant, invisible de prime abord. Ils devaient revenir sur leurs pas. « … l’imbécile. » Or pivota, et aperçu plusieurs silhouettes se diriger vers eux, rapidement, lames au clair. Bien entendu, Théodore étaient entre eux, et ne les voyaient pas. Ils avaient une vingtaine de secondes au plus. La Main Gauche croisa le regard du jeune Altus.
« Ils arrivent. Vous allez escalader le mur et vous protéger au mieux. Le premier balcon n’est pas si haut, vous devriez pouvoir l’atteindre. » Le balcon, en bois, était à à peu près trois mètres du sol. Compte tenu de l’étroitesse de la ruelle, une jeune personne en bonne condition physique pourrait l’atteindre en quelques secondes. Il n’était pas certain que ce soit le cas du Camillus, mais ils n’avaient pas trop le choix. S’il n’arrivait pas à se hisser un minimum, il devrait faire tampon entre Oratius et les Soporati, et ce ne serait pas beau à voir. « Allez ». La voix d’Ora se fit plus insistante, alors que sa main se posait sur la garde de son épée, qu’il dégaina lentement, pour ne pas trop effrayer son protégé. « Ou alors lancez un sort, je sais pas ! »

Mar 28 Juil 2020 - 21:52

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

Messages : 191
Dans les rues de Minrathie
feat. Oratius Merae


Restez derrière, mais ne vous laissez pas faire distancer. Il n’est pas impossible qu’on nous agresse, et c’est la raison pour laquelle j’essaye de vous emmener en lieu sûr. Pas envie d’avoir du sang d’innocent sur les mains aujourd’hui. Mais restez calme, Théodore, je suis formé pour ce genre de situations. Vous ne craignez rien si vous m’écoutez, et si vous ne faites pas…

Théo suivit Oratius dans une ruelle plus étroite que la précédente, fronçant les sourcils. C’était un soulagement pour lui d’apprendre qu’il n’aurait pas sans doute pas beaucoup de blessés : il n’avait pas assez de remèdes pour soigner plus de trois personnes, et encore. En revanche, la possibilité d’altercations lui laissa un goût amer dans la bouche. Il avait bien sa dague, à moitié camouflé par sa sacoche, mais les ruelles ici étaient tellement étriquée, qu’user de ses grenades – toujours présentes dans son sac – étaient de la folie : elles auraient également des effets sur eux. D’ailleurs, s’il ne se trompait pas, ils seraient bientôt faits comme des rats : la dernière fois qu’il avait emprunté cette ruelle, elle menait tout droit sur un cul-de-sac.

... l’imbécile.

Oratius se retourna vers Théo. Regardant par-dessus son épaule, il aperçut une maison, bloquant le chemin. Bien, son sens de l’orientation n’était pas complètement inexistant, et sa carte mentale de Minrathie n’était finalement pas si inexacte que cela. Un peu plus tôt dans la journée, en ce perdant dans cette ville qu’il connaissait bien, Théo avait eu peur d’être totalement à l’ouest.

Ils arrivent. Vous allez escalader le mur et vous protéger au mieux. Le premier balcon n’est pas si haut, vous devriez pouvoir l’atteindre.

Les assaillants étaient-ils vraiment si près ? Théo dévisagea Oratius avant de faire un tour de cent quatre-vingts degrés sur lui-même. Effectivement, ils n’avaient pas beaucoup de temps. Devait-il aider Oratius en sortant sa dague et blesser ses futurs clients ? Ou bien devait-il grimper au balcon et laisser Oratius seul contre ces gens ? Aucune de ces deux propositions ne lui convenait. Si seulement il y avait…

Allez ! Ou alors lancez un sort, je sais pas !

… Une troisième option en vue. Théo soupira, il n’était pas mage. Il avait pourtant bien insisté sur des remèdes à base de plantes, pas sur des soins magiques dont il ne comprenait en rien le fonctionnement. Comment pouvait-on louper ce genre d’information ? Sans réfléchir une seconde de plus, obéissant à Oratius comme il obéirait aux Camillus, Théo escalada les murs pour atteindre le balcon. Il était un peu rouillé, mais ne voulant pas entrer devenir de la pâtée pour chat, il se dépêcha.

Une fois le premier balcon atteint, Théo se demanda s’il ne valait pas mieux continuer à grimper afin de s’échapper par les toits, que de rester. Mais comment pouvait-il partir en laissant ces personnes se blesser ainsi ? Il se sentirait trop mal s’il ne restait pas voir le dénouement de tout cela.

Vous êtes vraiment compliqués, vous savez ? C’est moi qui vous rapièce morceau par morceau après ! Ne me demandez pas de vous soigner. 

Il parlait de ci, de ça, mais il savait qu’il irait soigner le plus de personnes possibles après les combats, s’ils avaient lieu. Il n’aimait pas vraiment les conflits, et ne supportait pas de devoir laisser des gens malades ou blessés sur la touche. C’était plus fort que lui. Même le fait qu’il doive jouer Théodore Camillus ne pouvait aller contre cela.

Je n’ai pas assez de plantes ni de matériel sur moi pour guérir tout le monde. Je devrais choisir, et je n’aime pas ça. Alors régler le conflit rapidement, et sans arme, s’il vous plaît.  

Théo regarda Oratius puis le groupe de Soporatis qui arrivait, les uns après les autres.

Pourquoi attendez-vous ma permission pour vous battre ? Allez-y ! Que le spectacle commence.

Quelles seront les conséquences de toutes ses actions ? Advienne que pourra. A cette instant, seul le destin savait.

Jeu 30 Juil 2020 - 11:52

Anonymous
Invité

Invité

Le jeune Camillus parvint à se hisser au premier balcon, au grand soulagement d’Oratius. Ce dernier fit tourner sa lame autour de lui pour prendre une posture défensive, et les trois assaillants s’arrêtèrent, attendant la première ouverture. Ils n’étaient donc pas complètement stupides. Il entendit Théodore râler au dessus de lui, se plaignant de devoir soigner les blessés après le combat et de ne pas avoir assez de fournitures sur lui pour pouvoir le faire. Ora fit un pas sur le côté, les yeux toujours rivés sur ses adversaires, et claque sèchement la langue d’agacement. Il n’avait toujours pas compris la situation, après tout ça ? Ces hommes venaient pour les tuer, parce qu’ils ne supportaient pas de ne pas avoir de magie en eux, qu’ils ne supportaient pas être relégués à des postes qui correspondait à leur rang. Parce qu’ils se croyaient héros révolutionnaires, et qu’ils ignoraient les menaces bien plus grandes qui planaient sur Tevinter. Et lui, devait faire attention à ne pas trop les bousculer ? Haha, c’était hors de question. Ils auraient ce qu’ils méritent.
« Pourquoi attendez-vous ma permission pour vous battre ? Allez-y ! Que le spectacle commence. » Petit Altus impertinent. Il ne pouvait attendre de lui rabattre le clapet, le remettre à sa place. La Main Gauche ouvrit sa garde, et attendit. Pas très longtemps. Le plus téméraire des pouilleux s’engouffra dans l’ouverture. Maladroit. Ce n’était pas un guerrier, il n’avait fait que du combat de rue. Or se plaqua contre le mur et décrivit un arc de cercle avec son épée. La tête s’arracha dans un bruit d’éponge déchirée, et alla rouler un peu plus loin. Or fit tomber le corps d’un coup de pied, agacé d’être ainsi recouvert de sang, et fit face aux deux autres, soudainement incertains de la marche à suivre. Il ne leur laissa pas le temps de la réflexion, et attaqua. Rapidement, la lame trouva une ouverture, et elle perfora un torse, en plein dans le foie. L’homme tomba à terre, inerte. Le troisième commença à prendre ses jambes à son cou, et Oratius décida de le laisser filer. Pas comme s’il représentait une vraie menace, et il aurait fait preuve de retenue.
Il rangea son épée et grimpa sans grands efforts pour se hisser sur le balcon. « Eh bien voilà, vous n’aurez pas à gâcher de la fourniture comme ça. Le ‘spectacle’ vu a plu, mon cher ? La guerre vous fait plaisir ? Ce que vous avez vu, c’est ça la vraie vie. C’est tuer ou crever. Je préfère tuer. Hors de question de prendre des risques inutiles, surtout pour quelqu’un qui pense pouvoir me donner des ordres. Vous pourrez jouer au héros ailleurs. Plus tard. Maintenant, on dégage de là, avant qu’il n’y ait plus de victimes de votre candeur. »

Ven 31 Juil 2020 - 15:11

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

Messages : 191

Dans les rues de Minrathie
feat. Oratius Merae

Visiblement, Oratius avait pris ses dernières paroles à la lettre, littéralement. Oratius lui avait pourtant dit qu’il ne voulait pas de bain de sang, pourquoi ce revirement de situation ? Théo avait espéré, vainement, que les deux partis puissent discuter calmement, que la dureté de ses paroles les calmerait. Ce fut le contraire qui se passa et cela le pétrifia. Les yeux grands ouverts, tel une statue de pierre, il regarda l’épée d’Oratius se diriger contre la gorge du premier assaillant. Il ferma les yeux quelques instants, le temps de formuler une prière, puis les rouvrir pour voir la tête être complètement arraché du corps du pauvre soporati. Le second assaillant subit rapidement le même sort que le premier, l’épée d’Oratius le transperçant de part en part. Théo sentit la nausée lui monter à la gorge. Heureusement que le troisième soporati put s’enfuir.
Couvert de sang, Oratius monta au balcon. Il avait l’air furax. Théo déglutit, il aurait le droit à un sermon.
Eh bien voilà, vous n’aurez pas à gâcher de la fourniture comme ça. Le ‘spectacle’ vu a plu, mon cher ? La guerre vous fait plaisir ? Ce que vous avez vu, c’est ça la vraie vie. C’est tuer ou crever. Je préfère tuer. Hors de question de prendre des risques inutiles, surtout pour quelqu’un qui pense pouvoir me donner des ordres. Vous pourrez jouer au héros ailleurs. Plus tard. Maintenant, on dégage de là, avant qu’il n’y ait plus de victimes de votre candeur.
Théo serra les poings en écoutant le discours moralisateur d’Oratius. Parce qu’il croyait que Théo ne savait pas à quel point le monde était cruel ? On pouvait ne pas apprécier Théo, lui mettre sur son dos tous mes maux de ce monde, mais il y avait des bornes à ne pas dépasser. Hors de lui, il gifla Oratius.
Regardez-vous, vous êtes tout sanguinolant ! Je ne suis pas vraiment équipé pour soigner des blessures dû aux combats en ce moment ! Et ces gens en bas… Je croyais que vous ne voulez pas de bain de sang. Vraiment, vous avez fait du bon travail. Dois-je vous féliciter pour cela ?
Théo regretterait sûrement ses paroles et son geste plus tard, n’aimant pas entrer en conflit avec les autres, mais… Tout ce qui importait à Théo, c’était la situation révoltante à laquelle il avait assister. Bon, il avait peut-être induit par mégarde cette situation – les gens avait tendance à le comprendre de travers, et même lui ne se comprenait pas bien parfois –, mais il aurait tout le temps de se lamenter sur cette situation plus tard.
La guerre, c’est comme une maladie, c’est une solution temporaire et dommageable. C’est à cause des gens comme vous que le monde se porte si mal.  En vous acharnant ainsi dans la violence, vous ne faites que perpétuer un cycle qui doit se terminer.
Théo examina Oratius de la tête aux pieds.
Vous voulez que tout le monde vous obéisse, comme un général commandant ses soldats sur le champ de bataille. Seulement je ne suis pas un de vos soldats, et j’ai besoin de comprendre la situation dans la globalité. Quels sont les tenants et les aboutissements de vos agissement ici ? Je ne vous ai vu que tuer des innocents car … ces derniers étaient en colère ? Il y a d’autres façons de régler ce genre de problème. Par la discussion, par exemple.
Théo prit un air plus détaché.
Je n’ai jamais prétendu vous donner des ordres, c’est vous qui prêtez trop attention à mes paroles... Puisque vous semblez tout vouloir commander et que vous ne semblez pas non plus vouloir me lâcher, où va-t-on, maintenant ?
Théo était peut-être aller un peu trop loin, mais il fallait vraiment que tout ce ressentiment accumulé sorte d’une façon ou d’une autre. Au point où il en était, il réfléchirait aux conséquences lorsqu’il sera bien au calme et complètement lucide par rapport à la situation.
Contenu sponsorisé


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum