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Lun 13 Juil 2020 - 13:05

Anonymous
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Souviens toi, il y a treize ans
9:41 Haring

Fort Celeste était une place forte peuplée, défendue, vivante. Des gens de toutes les origines et de toutes les croyances cohabitaient dans un effort commun pour détruire un Mal plus grand que leurs différences. Non pas que tout le monde soit devenu tolérant tout d’un coup et qu’il n’y ait jamais de soucis, mais les gens avaient suffisamment peur de Coryphéus et de son archidémon pour considérer que leur voisin n’était finalement pas si effrayant que ça.

Une Inquisitrice Dalatienne, un mage Tevintide nécromancien, un espion et un gladiateur Qunari. Des mages, des templiers, des chercheurs. Des humains, des elfes, des nains. La bonne intelligence semblait avoir gagné au profit de la cause et c’était assez rassurant aux yeux de Katari. Sous le Qun la race n’avait pas d’importance, seules les capacités de la personne en face de vous et son rôle à remplir dans la société faisaient la différence. Bien spur le Qun n’était pas parfait non plus, les Viddhatari étaient regardés différemment que les Qunari nés dans l’influence du Qun, les Aqun-Atlok de certaines divisions (l’armée particulièrement) étaient parfois sous-estimés… mais dans l’ensemble le racisme n’avait pas sa place à Par-Vollen.

Katari contemplait les jardins du fort depuis les balcons qui les surplombaient. Il y avait à cet endroit quelque chose de paisible. Les visiteurs des jardins étaient relativement silencieux et la vue au dessus de la muraille, sur les montagnes enneigées avaient quelque chose d’apaisant.

Le Qunari ne s’expliquait pas pourquoi il ne trouvait pas sa place dans l’Inquisition. Il savait être un soldat, il était concerné par la possible fin du monde qui s’annonçait, mais il ne parvenait pas à s’imaginer prendre place dans les rouages complexes de cette organisation. Il n’avait rien signé pour le moment, ni avec l’Inquisitrice ni avec Bull… Et plus les jours passaient et plus il reflechissait à partir.

Mais partir où ? Être déclaré Tal-Vashoth lui coupait la possibilité de rentrer à par-Vollen, et si cela ne lui causait pas la detresse intérieure à laquelle il s’était attendu, il était toutefois profondément désorienté. Un peu comme si une boussole en lui avait cessé de pointer la destination finale de son voyage, ce qui le paralysait. Il n’avait pas de but, pas d’ordres, pas de raison de fuir et pas d’horizon à atteindre. Il savait que la Charge du Taureau lui ouvrirait ses portes sans aucun problème, mais là encore…. Il ne savait pas s’il serait capable d’être loyal à Hissrad… non… Iron Bull. La dernière fois qu’il avait été sous ses ordres il avait finit esclave à Tevinter et il ne lui faisait pas assez confiance pour le mener à nouveau sur le champs de bataille.

Entrainer les recrues de l’Inquisition ne le satisfaisait pas non plus, retourner à Tevinter après un an de liberté ne ferait que prouver que l’esclavage l’avait rendu incapable de réfléchir tout seul…. Il soupira et baissa les yeux vers la cours arborée.

Là sous l’ombre des murailles, se dressait une silhouette familière. Un elfe à la peau de bronze et aux cheveux aussi blancs qu’un fantôme. Une épée plus lourde que lui et des tatouages de lyrium dépassant de ses vêtements d’hiver…. Katari secoua la tête comme pour chasser un mirage. Il savait que le Fantôme de Lyrium s’était échappé de la poigne de Danarius depuis bien des années, il savait également que Danarius était mort de sa propre main. Les évènements en question avaient fait grand bruit au magisterium et Albucius s’était délecté de la mésaventure et de la mort de ce rival tant détesté. Il avait même eut l’autorisation de lire le livre de Varric Tethras, qui relatait les faits. Mais jamais, au grand jamais avait-il pensé recroiser sa route un jour.

Paralysé par le choc, le géant resta là à le fixer intensément, peut-être trop intensément.


Jeu 16 Juil 2020 - 0:32

Anonymous
Invité

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Souviens-toi, il y a 13 ans


Fort Céleste était pour le moins intéressant. Fenris s'était attendu à une Inquisition composée majoritairement d'humains de Ferelden. Mais c'était tout le contraire. Au milieu des membres de la chantrie, autant les soeurs et mères que les templiers en armure, pour ce qui en restait, il y avait une multitudes de nobles d'Orlaïs, des elfes à profusion et quelques qunari. Il en avait vu un en particulier, celui qui était un proche conseiller de l'Inquisitrice. Il était bien plus énorme que le reste des qunaris qu'avait vu Fenris. Et avec ses cornes de chaque côté de sa tête, l'elfe semblait minuscule devant lui. Iron Bull s'était-il présenté, lorsque le guerrier l'avait rencontré à la taverne avec une partie de ses mercenaires. D'un côté, ce Iron Bull avait la même énergie paternel que Varric. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer à quel point il tenait à chacun que ses «gars», comme il les appelait. Il avait passé quelques soirées à les rejoindre à la taverne, cherchant une compagnie qui lui rappelait les soirées à l'Auberge du Pendu à Kirkwall.

Anders étant maintenant la majeure partie du temps à Onterre, Fenris avait décidé de s'assurer que Varric s'en sortait toujours avec cette histoire d'Inquisition. Avec le mage avec lui en tout temps depuis que Varric avait été emmené par la chercheuse - qui s'appelait Cassandra, lui avait-on dit - l'elfe n'avait pas osé aller à Darse, puis dans les dorsales de givre. Bien que l'explosion du conclave avait sensiblement changé les priorités des templiers en plus de devoir gérer le lyrium rouge, Fenris n'avait pas voulu risquer que son mage soit arrêté. Mais maintenant, entouré des dalatiens et de mages, son partenaire pouvait se débrouiller sans lui pour quelques semaines. Bien sûr, il n'arrêterait pas de s'inquiéter - Anders avait ce talent pour se mettre dans des situations impossibles - mais tout les deux voulaient voir de leurs yeux que leur nain préféré allait bien et comme Fenris était le seul des deux qui risquait le moins de créer une émeute dans le fort... Ce dernier avait fait le voyage seul.

Varric allait bien, étonnant lorsqu'il avait été entraîné dans toute cette histoire un peu malgré lui. Au moins, il n'était pas traîté comme un criminel et il avait sa place au côté de l'Inquisitrice. Il avait aperçu Cullen aussi. Cela avait surpris l'elfe. Bien qu'il avait été de leur côté lorsque Mérédith avait complètement perdu la tête, il n'aurait pas cru qu'il aurait voulu changer les choses cette fois. Il avait toujours été effacé à Kirkwall. Il menait maintenant les armées d'une organisation que la Chantrie désapprouvait et il n'était plus templier. Peut-être que c'était sa façon de se faire pardonner pour le gâchis qu'était devenu Kirkwall. Ils étaient tous un peu coupable de ce qui était arrivé.

Alors que Varric était dans une de ses nombreuses rencontres avec l'Inquisitrice, Fenris avait traîné les pieds dans le fort jusqu'à ce retrouver dans les jardins. L'ambiance y était calme. Un groupe disparate d'hommes et de femmes se promenaient, vaquant à leurs occupations sans urgence. Un peu plus et il penserait que cette guerre et ce trou dans le ciel n'avaient jamais existés.

Son regard se porta plus haut que lui sans but précis, mais avoir l'étrange impression d'être observé. Ce qunari là, qui le regardait fixement, il le connaissait. C'était la gladiateur qui s'était rendu devant lui dans l'arène et qui en avait laissé une corne. Il se souvenait encore des mots qu'il lui avait presque murmurer alors que leurs maîtres respectifs n'écoutaient pas. Il avait eu raison. Lorsqu'il avait enfin pu se libérer de Danarius, il était psychologiquement complètement anéanti. Avec le temps et la troupe de Hawke, certaines avaient cicatrisées, mais d'autres étaient toujours là, même en ayant trouvé l'amour auprès d'un mage.

Quelque chose inquiéta l'elfe cependant... Si Katari était ici, son maître devait être quelque part. Bien qu'il ne croyait pas qu'il était un grand fan de Danarius, le magister voudrait probablement ne pas passer devant l'aubaine de prendre possession, d'une façon au d'une autre, du fantôme de lyrium. Il avait probablement une certaine immunité dans les murs, mais après...

Il trouva le chemin pour monter jusqu'à la passerelle où se tenait le qunari. Il hésita à parler en tévène, mais puisqu'il semblait pouvoir parler la langue commune il y a 13 ans... Il choisi de garder la langue qu'il utilisait avec tout le monde.

- Ton maître est-il présent dans le fort ? Si c'est le cas, tu peux toujours lui dire qu'il est mieux de rester loin de moi. Il n'arrivera pas à m'attraper tout comme Danarius.



Jeu 16 Juil 2020 - 1:09

Anonymous
Invité

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Souviens toi, il y a treize ans
9:41 Haring

Le Qunari ne ressentit pas de honte à tressaillir sous le regarde l’elfe, pendant un instant les images de cet homme dénué de volonté propre, qui avait assassiné de grands guerriers pour les plaisirs vicieux de son maître le hantèrent. Mais ce fut un regard très différent qui se posa sur lui. Les grands yeux verts du Tevintide étaient incroyablement intense, et la vie y flamboyait comme un brasier.

La Liberté, la vraie. Celle qui mouvait les hommes qui avaient pris leurs destins en main et qui en écrivaient les pages avec leur âme. Katari esquissa un sourire pour lui même. La somme des conversations qu’il avait eut avec Fenris se résumaient à quelques phrases murmurées dans un stade mais il pouvait lire sur le visage de Fenris qu’il était devenu un être avec un but à atteindre.

La choppe de bière atteignit à nouveau ses lèvres et il se noya un moment dans l’amertume de la boisson et de la constatation qu’il ne pouvait pas en dire autant de lui-même. Ses yeux suivirent le chemin de l’elfe aux cheveux blancs qui montaient le rejoindre. Il l’avait reconnu. Pas qu’il s’attendait particulièrement à ce qu’il l’ait oublié, mais vu dans quel état il était il y avait treize ans, tout était possible.

Les mots de Fenris déclenchèrent chez le géant un petit rire. Il posa sa chope sur la rambarde et remonta sa manche droite pour lui montrer la lettre « L » marquée au fer sur son bras comme on marque les chevaux ou le bétail. Cette marque était la condition nécessaire pour prouver son statut de Liberati. Les Liberati étaient des esclaves libérés de leur service et autorisés à rejoindre l’empire en tant que citoyen ou de partir comme bon leur semblait.

- « Nous n’avons pas tous des amis conteurs pour relater nos exploits mais tu n’es pas le seul à avoir gagné ta liberté. Enfin si ‘’gagner’’ est le bon mot. » Il vida le reste de sa choppe cul sec. « Albucius est à Tevinter, assis sur la montagne d’or qu’il a amassé avec le Grand Tournoi que j’ai remporté l’année dernière… La liberté était offerte au vainqueur par Albucius lui-même. »

Il s’accouda à la balustrade avec un sourire en coin bien qu’amical.

- « Mais tes aventures ont atteint Tevinter bien avant que ton ami ne publie son livre, malgré le manque de détails. J’étais heureux d’apprendre que tu t’étais échappé des griffes de cet enfoiré. Albucius et moi avons bu à ta santé lorsque la nouvelle de sa mort nous est parvenu. Une vieille bouteille poussiéreuse dont le nom aurait probablement dû m’impressionner. »

Katari ne se souvenait pas de la cuvée, seulement qu’elle avait un goût de cerises particulièrement agréable. Il regarda Fenris et son sourire se fit légèrement plus triste.

- « Tu es venu t’engager dans l’Inquisition ? Vendre ton épée afin d’abattre le plus vieux magister encore vivant sur cette terre ? »

Son ton était légèrement ironique mais il n’était pas moqueur, l’ironie était tourné vers son propre manque de motivation et non contre l’elfe. Si Fenris était en effet venu rejoindre Varric pour combattre aux côtés de l’Inquisitrice c’était tout à son honneur. La sensation de ne pas être à sa place dans ces murs se fit d’autant plus présente cependant. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement embrasser lui aussi cette cause ? Elle était juste ? Elle rétablissait l’Ordre des choses… Elle avait du sens.



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